Sharon Carter, Liz Allen, Kayden T. Jefferson Victor von Doom, Helmut Zemo, Crystalia Amaquelin
La douleur vous réveille brusquement.
Elle est omniprésente. Votre tête tourne. Vos os vous font mal. Vous avez l'impression d'avoir couru pendant des kilomètres, que trois camions vous sont passés dessus et que, pour la forme, votre corps a décidé de jouer la samba toute la nuit.
Vous ne vous souvenez pas comment vous êtes arrivés ici. Vous ne savez même si c'est réel.
Tout ce que vous savez, c'est que quand vos yeux s'ouvrent, une douzaine de silhouettes encapuchonnées, toutes de rouge vêtues, vous jaugent, vous entourent, psalmodient des mots incompréhensibles sous leurs respirations. Vous ne voyez pas leurs visages. À vrai dire, vous n'avez pas envie de voir leurs visages; la peur s'infiltre sous votre peau à tous; c'est une sensation familière ou nouvelle, toujours est-il que la terreur vous prend à la gorge et ne vous lâche pas.
Et puis les mots — qui ressemblent à du latin — se transforment en anglais.
Vous avez été inconscient deux minutes ou peut-être cent, vous ne savez plus. Vous vous sentez un peu mieux, mais avez l'impression d'être à moitié mort tout de même. Une longue plaie barre votre bras: vous avez perdu trop de sang, votre tête tourne. Vous êtes seul, avec pour seule compagnie six autres illustres inconnus. La plupart sont réveillés.
Vous êtes dans une cave éclairée par trois bougies, dont la cire commence à tireer à sa fin. Vous êtes dans un endroit inconnu. Des liens en cuir serrent vos mains dans votre dos, vos jambes sont liées aux pieds de la chaise sur laquelle vous êtes assis. Au sol, une étoile à sept branches. Aux murs, des vieilles briques d'un autre âge. Dans un coin de la pièce, une porte en bois.
Vous avez été Choisi.
explications
◙ Vos pouvoirs sont plus faibles que d'habitudes, voire quasiment inexistants selon votre état. ◙ Vous ne vous souvenez de rien avant d'atterrir ici. ◙ Vous avez eu peur. Très peur. Eh oui, même toi, Victor! ◙ Pour ceux ayant perdu beaucoup de sang, les ombres s'allongent autour de vous et... serait-ce des monstres sortis de vos pires cauchemars qui se profilent sur les murs?
◙ Le PNJ repostera peut-être une fois, ou pas, ça dépend si vous réussissez à vous en sortir tout seul. Pour l'instant, défaisez-vous de vos liens et sortez de la pièce, puis on en reparle! ◙ Vous gagnerez, au terme de cette mission, des points qui seront jugés par le staff sur les critères BPO: BADASS, PUNCHLINE, ORIGINALITÉ. ◙ Vos personnages vont certainement beaucoup souffrir voire être très perturbés psychologiquement... mais vous avez signé pour ça, remember? ◙ À la moindre question, ask fitz!
Again I lost my strength completely, oh, be near me, tired old mare, With the wind in your hair, Amethyst and flowers on the table, is it real or a fable?, Well, I suppose a friend is a friend, And we all know how this will end, Chimney swift that finds me be my keeper, Silhouette of the cedar, What is that song you sing for the dead? (Death with dignity)
Il n’y a pas grands choses dont je me souvienne. Je me souviens de la douleur lancinante. De la douleur persistante. Pas seulement dans la tête. Partout. Je n’ai jamais connu pareille douleur. Celles de l’entraînement et des combats sont ridicules comparées à celle que je ressens. C’est comme si chaque os, chaque muscle, chaque cellule s’était réveillé pour me rappeler son existence. J’ai juste envie de leur dire que je sais qu’ils sont là. Chacun d’entre eux. Si j’en doutais, j’en ai la confirmation maintenant. Je me souviens donc de cette douleur. Comment l’oublier ? Mais pas que. Je me souviens de la chaleur. Une chaleur oppressante. Une chaleur qui ressemble à celles des pays d’Afrique. La douleur et la douleur ne sont pas le pire. Je me souviens de ces silhouettes rouges. Complètement encapuchonnées. Je me souviens de leurs incantations. Je me souviens des mots qui sonnent. Qui sortent de leur bouche comme autant de couteau planté dans mon corps. Je me souviens de la peur qui me gagne. Une peur panique. De cette instinct qui m’avertit d’un danger imminent. Je me souviens de ce sentiment d’impuissance. Incapable de bouger. Incapable de crier. Incapable de ne rien faire. Sauf les écouter. Sauf sentir la peur m’envahir. Me faire trembler. Je me souviens de cette phrase. “Vous êtes Choisi”. Ils n’ont eu de cesse de la répéter. En boucle. J’aurais aimé crier. J’aurais aimé hurler. J’aurais aimé leur demander pourquoi ? Pourquoi moi ? Pour quoi faire ? Je me souviens de cette phrase qui tournait en boucle. A chaque fois qu’elle est prononcée, la peur redouble d’intensité. Elle fait palpiter mon coeur encore plus vite. Je me rappelle avoir pensé à ma soeur, à mes parents. Je me rappelle m’être dit que j’aurais aimé mourir dans d’autres circonstances. Je me rappelle m’être convaincue que je ne pouvais pas mourir. Je me rappelle avoir imaginé le pire. Et puis, je me souviens le trou noir.
Et je suis là. Sonnée. Amnésique. Faible. Je lève difficilement la tête. Ma nuque est raide, comme si j’étais restée dans cette position plusieurs heures. Mes yeux se font à la semi-obscurité, autorisée par quelques bougies en fin de vie. Je sens des liens me retenir à la chaise. En remuant, je réveille une douleur dans mon avant-bras. Blessure que je n’avais pas avant de perdre connaissance pour la première fois. J’en suis convaincue. Autour de moi, d’autres personnes sont dans la même situation. J’en compte six. J’ai du mal à voir leurs traits. La faible lumière n’aide pas, ni le fait que certains ont encore la tête inclinée par l’endormissement. Je détaille la pièce, à la recherche d’éléments qui puissent m’indiquer où nous sommes enfermés. Trois bougies. Une étoile à sept branches au sol. Je fronce les sourcils. Je cherche dans mes souvenirs. Mais rien ne vient. C’est la première fois que je la vois. La première fois que j'entends parler de cette "organisation". J’essaye de me redresser, de bouger de ma chaise. J’ai le besoin urgent de bouger. De m’échapper d’ici. Chaque mouvement réveille une nouvelle douleur. Chaque geste est un calvaire. Je prends une inspiration. Mes paupières se ferment quelques secondes. Il faut que je me concentre. Que je fasse le vide pour mieux me dissocier de la douleur. Je rouvre les paupières. Je me sens mieux. J’ai repris le dessus sur les sensations physiques. J’entreprends de faire passer mes mains par-dessus ma tête. Le geste est douloureux. Il m’arrache un grognement. Je force. Je fais appel à toute ma volonté. Je me félicite d’avoir travaillé ma souplesse pour mieux combattre. Je découvre la plaie énorme. Le sang a coulé, laissé des traînées rouges. Elle demandera plusieurs points de suture. Je me penche en avant. Là aussi, les liens sont en cuir. Bordel. Je tire dessus autant que possible. Mais ils ne cèdent pas. Je n'arrive pas à les défaire. Manque de force. Il va falloir employer les gros moyens. Je m’adosse de nouveau à la chaise. J’en profite pour jeter un dernier coup d’oeil aux alentours. Les bougies attirent mon regard. Elles ont bientôt fini de se consumer. Bientôt, l’obscurité sera complète. Et alors, nous ne pourrons rien faire. La situation devient urgente. Je m’appuie totalement contre le dossier. Doucement, mes pieds quittent le sol. Pendant un quart de seconde, je suis en parfait équilibre. La chute est terrible. Elle explose dans la colonne vertébrale. Elle s’étend dans le dos, dans les bras, à la tête. Un instant, je perds ma concentration. La douleur repoussée afflue plus forte encore. Je crains de ne plus pouvoir bouger. Paralysée par la souffrance. Je mets du temps à retrouver mon souffle. Quelques secondes. Peut-être plusieurs minutes. Je sais seulement que lorsque j’extirpe mes pieds de la chaise, l’intensité des flammes a encore diminué. J’essaye de me mettre debout, mais le vertige me prend. Il me fait vaciller. Je ne tiens pas debout. Je chute. Je me rattrape à ma chaise renversée. Lorsque je lève les yeux, mon regard capte une ombre. Elle a l’air menaçante. Elle est effrayante. Elle est dangereuse. Seulement mon imagination. Seulement la parte de sang. Seulement une hallucination. Je me redresse doucement. J'entends les os craquer. Les muscles se tendre de nouveau. Mes pieds sont libérés, mais je ne suis pas convaincue de pouvoir avancer. Je me sens épiée. Je me sens observée par une quelconque ombre. Je jette un coup d’oeil par-dessus mon épaule. Un frisson me parcourt. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais j’ai envie de prendre mes jambes à mon cou. Envie irrépressible que j’ai du mal contenir. Un sentiment d’urgence qui me prend à la gorge. Pour partir, j’ai besoin d’aide.
En claudiquant, je me rapproche de la personne la plus proche. J’ai l’impression de me traîner. C’est probablement le cas. Je fais peine à voir. Mais j’arrive à marcher. Je m’agenouille à ses côtés. “Hey ? T’es réveillé ?” Les mains encore liées, je le secoue doucement. Faites qu’il soit réveillé. Je vous en prie ! J’ai le droit à un grognement, ou est-ce une phrase ? Je ne saurais dire. Peu importe. Je fais un pas de côté. Il m’arrache une grimace. Tant pis. Il faut continuer. J’ai toujours cette sensation d’être observée, de ne pas être sécurité. L’idée que cela puisse s’agir d’un piège ne me frôle pas. Quoique ce soit, nous devons fuir ce pseudo sacrifice. “Ne bouge pas, je vais te libérer.” J’entreprends de dénouer le lien à ses pieds. Le cordon en cuir tombe par terre. Je me relève, en prenant appui au sol. Bordel. Une vraie grand-mère. Un cri aiguë m’échappe. Cette ombre… elle ressemble à… Non, ce n’est pas possible. Ma bouche s’ouvre sans parvenir à articuler un mot. Je tremble. Je pose ma main sur mes lèvres. Ce n’est pas possible. Seulement une vision. Seulement… je dois passer au-dessus. Je fais le tour de la chaise, toujours aussi piteusement. Je suis fébrile. J’ai vraiment besoin de sortir. J’ai plus de mal à défaire le lien, cette fois. Mes mains tremblent, je ne cesse de jeter des regards derrière moi. Je ne suis pas sereine. Lorsque le lien finit par tomber par terre, je me laisse aller au sol. Je presse mes paumes contre mes yeux. Je dois conserver mon calme. Je dois agir comme l’agent expérimenté que je suis. Je ne sais pas ce qu’il se passe ici, mais j’ai des hallucinations. C’est la seule certitude. Je finis par me remettre debout. “Il faut aider les autres.” je lance faiblement. Je suis incapable de bouger. Mais peut-être que la personne que je viens de libérer peut aider. Peut-être que ceci n’est qu’un affreux cauchemar. Peut-être que… Non, rien. Tout ceci est bien réel.
Sharon Carter, Liz Allen, Kayden T. Jefferson Victor von Doom, Helmut Zemo
Tu ouvres lentement les paupières . Tu ignores le nombre de minutes pendant lesquelles tu es resté inconscient . Tu sembles émerger d'un cauchemar traumatisant . Tu n'as pas la moindre idée de comment tu as pu te retrouver dans un endroit pareil . Tu ne te souviens de pas grand chose . Ah si , tu te souviens brièvement de silhouettes encapuchonnées vêtues de robes amples d'un rouge sang . Elles prononçaient des paroles indistinctes . Tu entendais des murmures , des murmures qui n'ont fait qu'accentuer ta crainte . Que te voulaient-ils ? Et surtout , comment toi , Victor Von Doom , celui qui fait trembler tout un royaume dès que l'on prononce ton nom , as-tu pu te retrouver aussi impuissant ? Tu avais tendu l'oreille et avais remarqué qu'ils s'exprimaient en latin . « Choisi , Choisi , Choisi » n'avaient-ils cessé de répéter . Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Et tu t'étais senti mal . Une douleur atroce avait contaminé chaque centimètre de ta peau . Ton armure faite de titane n'avait pas empêché les bourreaux vêtus de rouge de t'infliger des châtiments corporelles . Quelle ironie du sort . Pour la première fois , tu te retrouvais dans la peau de ceux à qui tu avais infligés des châtiments d'une douleur indescriptible . Tu savais quel plaisir ça te procurait de déverser toute ta colère sur eux , de les torturer jusqu'à ce que ta soif de sadisme soit étanchée . Tu étais donc bien placé pour savoir qu'ils useraient de la violence physique sans aucune retenue , sans aucune modération . Tu te sens oppressé probablement parce que tu te retrouves ligoté sur une chaise dans ce qui semble être une cave . Tu as affreusement mal à la tête . Tu as l'impression d'avoir fait une chute de plusieurs mètres . Tu ressens aussi des petits picotements . Tu sens une odeur qui t'est familière : celle du sang sec . Tu découvres avec stupeur qu'une plaie assez profonde à ton bras gauche est à l'origine de ces picotements désagréables . Les salopards . Ils t'ont charcuté . Ton regard émeraude vagabonde à travers toute la cave faiblement éclairée par des bougies qui semblent tirer leurs révérences . Tu vois trouble . Tu te rends compte que tu n'es pas le seul à avoir été retenu comme prisonnier . Tu remarques aussi que sur le sol , une étoile à sept branches a été dessinée . Les murs de brique de la cave paraissent assez anciens et sont presque semblables à ceux que l'on peut trouver à Doomstadt . Mais tu connais ton royaume comme le fond de ta poche et tu sais parfaitement que tu n'es pas en Latvérie . Aucun de tes sujets n'aurait été assez stupide et suicidaire pour oser te retenir prisonnier sur ton propre territoire . Bordel mais qui sont-ils ? Que te veulent-ils ? Tu ressens une douleur intense au niveau de tes mains . Les sortes de corde qui te lient les chevilles aux pieds de la chaise te rongent la peau . Tu grimaces tandis que tu entends de l'agitation vers un coin quasiment plongé dans l'obscurité . Tu plisses les yeux d'un air méfiant . Les traits de ton visage se durcissent . Tu as beau avoir les mains liées , tu es prêt à sauter à la gorge de l'ennemi . Mais la silhouette en question se déplace dans un coin de lumière et tu découvres avec stupeur qu'une des captifs a réussi à se libérer . Comment a-t-elle réussi ? Tu tires sur les liens en cuir , tu pousses des grognements . C'est bien trop serré . Plus tu tires et plus une douleur aigue parcoure ton bras . Cette douleur est insoutenable et tu es pris de vertiges . Tu observes attentivement la jeune femme affaiblie par tant d'épreuves libérer avec brio un autre captif . Tu décides de ne pas trop te fatiguer . Tu admires son altruisme . Si tu avais réussi à te libérer , tu serais sorti de cette cave et aurais abandonné sans aucun remords ces pauvres âmes en peine à leur triste sort . Question de survie et de priorité . Il te faut reprendre des forces . Tu es beaucoup trop faible pour avoir recours à la sorcellerie . Tu es tellement affaibli que tu as l'impression que ta magie noire sera insignifiante et ne pourra que paraître ridicule aux yeux de tous . Tu gardes une crainte enfouie en toi . Et s'ils ne réussissaient pas à te libérer avant que les bourreaux en robes rouges ne débarquent ? Et s'il ne restait plus que toi ? « Bon sang magnez-vous ou il se pourrait bien que la moitié d'entre nous ne pourrisse dans cet endroit sordide » ordonnes-tu d'une voix faible et rauque . Bien entendu , tu étais plus soucieux de sauver ta peau que celle des autres mais donner l'illusion que la sécurité de tous te préoccupait allait très certainement jouer en ta faveur.
Des voix. Des bruits. Des ombres. Des songes. Un rêve, une réalité. Elle l’ignore. Liz a une vie trop bien rangée, trop carrée, trop propre que dans sa tête, tout n’est que désordre. Un feu qui dévore tout sur son passage. L’envie de survivre, l’envie d’une vie normale. Elle avait tout planifié. Officière à vingt-cinq ans, lieutenant à trente ans, voire plus. L’ambition coule dans ses veines d’écossaises. Un mariage a vingt-huit ans, puis l’autre à trente-et-un. Peut-être un dernier, qui sait. Elle connait déjà les contours de sa robe de mariée, la couleur de la chambre de son premier fils. Son prénom, le nom de son hamster et sa passion pour le football américain. La tendresse de sa première fille, artiste. Et même le nom du gros chien familial est passé par là. Une jolie petite maison, dans une jolie banlieue. Il ne reste que son mari, un inconnu x. Flash Thompson ? Il aurait perdu du muscle avec le temps et depuis, il serait devenu un vieux coach sportif rempli de kfc. Johnny Storm ? Ne parlons de ce pyromane qui la fait brûler de haine, de peine, et pourtant d’une flamme amoureusement passionnée. Un simple garçon trop bon pour la noirceur de son âme. Harry Osborn ? L’alcoolique blondinet et ex de sa meilleure amie ? Ne parlons pas de ça, les joues de Liz pourrait rougir de penser des choses aussi mauvaise. Pourtant le feu se régale. Il brûle dans la pièce sombre où Liz voit son avenir s’effacer. Sa retraite prise avec soin, MJ et elle devant un thé, elle au mariage de son premier fils, puis le décès de son propre mari. Elle n’est rien de ça. De cette parfaite américaine. Non, cette vie est destinée à quelqu’un de plus grand, de meilleur.
MJ, qu’elle souffle entre ses lèvres avant d’ouvrir les yeux. Tout lui rappelle la rousse. Son doux sourire. Sa chevelure de flamme. Et pourtant, elle entend les voix des ténèbres se mêler dans la pièce. Ses mains sont serrées derrière elle, attachées. Menottée, la petite Liz. On l’attache comme un monstre de foire. On l’abîme pour la montrer dans l’une de ses plus grandes douleurs. La fatigue dévore son visage, l’épuisement parcourt son corps. Faible créature des ténèbres, elle est damnée à rester dans ce soir si solennel. Et elle croit mourir. Mourir de douleur, mourir de souffrance. Elle souffre, l’enfant. Elle souffre l’enfant en entendant les voix. Et ça résonne dans sa tête. Comme une mélodie sans fin. Ça s’emmêle. Ça chantonne, ça lui fait mal. Elle le sent, dans ses poignets qui tentent tant bien que mal de se libérer. L’oiseau n’aime pas le sol, les mains liées. Il préfère voler au gré du vent, au gré des flammes. Elle l’observe, cette petite bougie. Tout juste en face d’elle. C’est ce qui la ramène en vie, l’éveille. Ça parcourt son hémoglobine, ça la réanime. Elle l’observe, fondre petit à petit. Et si elle pouvait se sauver, à l’aide la flamme. Non. Non. Elle ne peut pas. Elle a bien trop peur. Et ça s’accélère encore plus. Quand l’ombre passe rapidement. Quand les souvenirs de l’émeraude remontent. Elle se souvient, elle se rappelle. Elle les voit, les autres silhouettes. Elle n’est pas la seule. Pourtant, de tous, on peut la juger comme étant la plus faible. Une flic sans arme. Une gamine sans âme. Une étincelle sans flamme. Son cœur tremble. Elle sent les larmes monter sur son visage. Et une des silhouettes réussis à bouger pour en libérer un autre. Ça prend la forme d’une danse, d’un sauvetage. “ Il faut aider les autres. ” Son ouïe se réveille petit à petit, habitué aux murmures des ombres. Elle tente de bouger, mais ça lui fait mal. La douleur la percute dans tout son être. Qu’a-t-elle fait ? Pourquoi elle ? Elle tremble encore plus, la petite feuille. « Bon sang magnez-vous ou il se pourrait bien que la moitié d'entre nous ne pourrisse dans cet endroit sordide » Une voix masculine, plus rauque. Ça la terrorise. Rien qu’au mot pourrir. Elle ne veut pas finir comme la bougie. Elle veut continuer de brûler. D’apprendre à être elle-même. Liz n’est qu’une gamine qui a besoin de repère. Une adolescente qui apprend le mal et le bien. Et dans son arme, elle mime les grands. Mais en réalité, elle n’est autre que le reflet de son enfance, la gamine du fond de la classe qui ne parle pas. Et elle s’entend respirer, inhaler un maximum l’air. « Ai…aidez-moi. » Elle n’a pas la force, pourtant sa voix brise la barrière de ses lèvres. Et le son transperce la pièce, la parcourt pour chercher une once d’aide. Elle sent une ombre, une silhouette humaine lui venir en aide et la libérer. D’un mouvement des plus lents, elle masse ses poignets. « Merci. » Un joli petit silence. Un joli petit regard, qu’elle lance. Son regard se fixe sur cette flamme. Et elle y fait renaître, l’espoir. Des larmes coulent sur ses joues et elle se sent des plus noirs, des plus faibles. Une gamine qui s’appauvrit sur son sort. Elle est incapable de se relever. Ses jambes tremblent contre le sol et elle n’ose se relever. Elle n’ose s’approcher. Elle peut les sauver. Elle peut les éclairer, les brûler. Elle peut autant faire le bien que le mal. Les aider à s’enfuir à l’aide ce feu. Mais non. Elle ne veut pas. Elle n’ose pas. Elle ne peut pas. Alors, elle pleure. Parce qu’elle est faible. Parce qu’elle a peur des ombres qui la reflètent. Alors elle ne parle pas. Elle les observe, les autres. Les plus forts. Les lions. Ce qui ont cet esprit de direction, cet esprit de force. Parce que Liz, elle, n’est que dans le stade de l’acception, du déni de sa propre personne. Elle les observe, avec espoir dans le regard, qu’elle n’aura pas à être la sauveuse. Qu’elle n’aura pas à toucher le feu.
Feat. Sharon Carter, Liz Allen, Victor Von Doom, Helmut Zemo, Crystalia Amaquelin
Le grognement qui sort de ma bouche aurait dû être un... Non en fait c'est un grognement, pur et simple, résultante de la douleur en éveil autant que mon esprit qui émerge. La voix féminine à quelques centimètres de moi me tirait de mon sommeil obscur même si son remue ménage avec sa chaise m'avait déjà interpellé de loin, et j'ouvrais les yeux sur cette étoile à sept branches dessinées sur le sol. On me libérait de mes liens quoi que je ne prenne conscience de leur existence que lorsque cette jeune femme me les avait retiré. Massant mes poignets, refaisant surface, ma conscience faisait enfin le lien avec ma mémoire et si en apparence mes réflexions semblaient bien en forme, la réalité en était tout autre. - Merci. - Avais-je dis à mi-voix.
Je suivais le mouvement, aidais ma libératrice à détacher les autres, même ce type un poil impatient, mais pendant ce temps mon esprit était ailleurs, perdu dans les méandres de ma mémoire, une mémoire fragile. Ça me revenait comme des flashs rapide. D'abord l'image de ces silhouettes encapuchonnés puis ensuite les mots, les voix, le latin puis l'anglais. Nous avions été choisi? Puis la terreur, fulgurante et tétanisante qui avait saisit mon corps et l'avait animé de tremblement alors que mon cœur se serrait et que mes yeux c'était écarquillés. Plus tard j'espérerais que personne ne m'avait vu dans cet état mais à l'instant, ça m'était égal, ce n'était pas important. Une fois tout le monde détaché mon regard balayait la pièce, s'étant enfin habitué à la pénombre et à la lueur incandescente des flammes des quelques bougies sur leurs fins. Nous nous trouvions en souterrain, dans une cave? Ces briques n'étaient pas vraiment des plus modernes aussi j'en déduisais que le bâtiment dans lequel nous nous trouvions n'était pas d'un si jeune âge. J'avais repéré la porte bien sûr mais c'est autant mes souvenirs que l'étoile au sol qui me dérangeaient. Je savais ce qu'elle représentait et même si selon les croyances, des subtilités divergeaient, en substance, c'était pas très bon pour nous.
Ma main ne lâchait pas la plaie à mon bras et s'engluait de sang séché. Je ne savais pas combien j'en avais perdu mais la migraine qui étreignait mon crâne camouflait difficilement le vertige qui s'annonçait. Ça devait faire un moment qu'on était là et si cette cave était bien plus grande que ma cellule de l'époque, je ne désirais qu'une chose, en sortir. Et puis de toute façon, bordel, qu'est-ce que je foutais là. Je n'avais aucun souvenir. Je me souvenais être dans la rue, marcher, ou peut être n'étaient-ce que d'anciens souvenirs? Ma mémoire vacillait et même l'adrénaline et la peur ne savaient la réparer. C'était vachement agaçant. Jusque là je n'ai pas vraiment prit le temps d'observer mes congénères mais maintenant que j'y regarde de plus prêt, on forme une fine équipe de vainqueurs, tous ensuqués, tous blessés, tous perdus. Je repère immédiatement la blonde qui m'a libéré et tente de déduire lequel des deux autres hommes est le râleur de service. Observer et réfléchir me permet de garder la tête froide aussi je me dirigeais vers la porte pour en inspecter les contours, tentant par pur acquis de conscience d'en tourner la poignée, après tout on ne sait jamais. Mon pouvoir était inutile pour l'ouvrir et l'option d'utiliser les chaises comme béliers s’immisçait doucement dans ma tête mais durant mes réflexions d'autres avaient bougé et mon attention ne dérivait vers eux qu'à cet instant.
Dernière édition par Kayden T. Jefferson le Mar 1 Déc - 1:54, édité 1 fois
La pénombre qui l’enveloppe. L’écho de voix qui lui vrillent les tympans. Et puis la douleur qui s’empare de son corps, qui s’infiltre dans chaque parcelle de son être. Elle aimerait crier, mais sa langue semble peser une tonne. Elle n’a pas la force d’ouvrir la bouche. À peine peut-elle ouvrir les yeux. Elle a la bouche sèche, le regard agar. Comme si elle venait de prendre la cuite de sa vie. Comme si elle avait été droguée. Etait-ce le cas ? Ses souvenirs se mêlent et s’emmêlent. Jusqu’à s’embrouiller et ne faire qu’accroitre sa migraine déjà omniprésente. Crystal serre les dents, ferme les yeux. Le peu de lumière est déjà trop aveuglante pour elle. Elle grogne, secoue la tête, tandis que ses tympans semblent s’habituer aux voix environnantes. « Vous êtes Choisi. » que ça répète, en boucle. Crystal est trop épuisée pour aligner deux pensées, ce qui fait qu’elle se contente d’écouter sans tenter de comprendre. Elle ouvre péniblement les yeux, pour mieux les refermer. La vision d’hommes encapuchonnés lui donne des vertiges et la nausée. Elle n’a même pas le temps de paniquer, Crystal. À peine s’est-elle réveillée qu’elle repart dans les limbes.
Des mains qui la touchent, qui la secouent. Crystal reprend connaissance, bien après tous les autres visiblement. Elle est bien trop faible pour sursauter, alors elle se contente simplement de secouer la tête. Il lui est toujours trop difficile d’ouvrir la bouche. Elle a la langue pâteuse, collante. Elle ne s’est jamais droguée de sa vie, mais elle imagine que ça doit être un effet similaire. Lentement, elle finit par ouvrir les yeux. Péniblement. Rien que ce petit effort de rien du tout lui coûte énormément. Encore difficilement connectée à la réalité, Crystal observe ce qu’il se passe devant elle. Des ombres qui s’activent, qui se mouvent. Certaines sont attachées, d’autres non. Celles qui sont libres aident celles qui ne le sont pas. Son regard accroche une silhouette juste devant elle, un jeune homme, qui est penché au niveau de ses pieds. Elle se demande ce qu’il fait, et comprend en le voyant tirer sur des liens qu’il est en train de la détacher. Doucement, Crystal joint ses mains sur ses genoux, retenant une grimace de douleur. Ses épaules lui font atrocement souffrir. Comme si elle était restée plusieurs heures dans une même position, et qu’elle est rouillée. Elle se masse les poignets, avant de découvrir une plaie béante au niveau d’un de ses bras. Une plaie que semble partager tous ses compagnons d’infortune. Au moins comprend-elle à présent pourquoi elle ressent toute cette fatigue. Crystal, c’est un peu la fille fragile, la fille fluette. Alors forcément, si on lui prélève du sang, elle sera l’une des premières à en ressentir les effets.
Toujours silencieuse, elle discerne sept chaises, toutes posées sur l’une des sept branches d’une étoile. Avec l’atmosphère gorgée d’humidité et de moisie, la faible luminosité des bougies, et les murs fatigués, l’atmosphère qui se dégage de ce lieu est des plus glauques. Et puis y’a une connexion qui se fait dans sa tête. Une porte qui s’ouvre et qui se laisse se déverser un torrent de peur. Crystal réalise enfin où elle est, et le manque d’informations qu’elle a à ce sujet. Cela se résume par un trou noir. Elle peine d’ailleurs à se rappeler ses derniers souvenirs, et finit par abandonner l’idée. Les images des hommes encapuchonnés s’immiscent en elle, et si la première fois elle était trop déconnectée pour prendre connaissance de la situation, forcée de constater qu’à présent cette dernière lui saute au visage. Elle ne sait pas qui ils sont, ne savent pas ce qu’ils veulent. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a été choisie. Mais encore ? Son regard se pose sur les autres. Est-ce qu’ils sont Inhumains, eux aussi ? Crystal ne connait pas tous les habitants d’Attilan, alors peut-être… ? Elle préfère néanmoins garder sa question pour elle, ne voulant pas éveiller des soupçons inutiles à son sujet. Peut-être sont-ils mutants ? Avec les organisations anti-mutantes qui prolifèrent de par le monde, peut-être ces illuminés en font-ils partis. Des questions, toujours des questions. Qui font des nœuds dans sa tête, qui lui donnent des migraines.
Y’a son souffle qui s’accélère, une sueur froide qui lui traverse le dos et lui hérisse l’épiderme. Les hommes encapuchonnés sont partis, les laissant tous les sept dans ce qu’il semble être une cave abandonnée, avec comme seule lumière des morceaux de bougies. Ils les ont probablement drogués, et leur ont prélevé du sang. Beaucoup de sang. Pour quoi faire ? Des analyses ADN ? Un rituel satanique ? Les yeux de Crystal s’écarquillent à mesure qu’elle reprend connaissance, et qu’elle panique. Son regard divague vers la pièce, à la recherche d’un échappatoire. Elle ne voit qu’une porte. Pas de fenêtre. Pas de trou d’air. Rien. Elle a l’impression d’être dans une cage, à six pieds sous terre. Ne pas sentir le vent caresser ses cheveux ou le soleil réchauffer sa peau la tétanisent. Soudain, y’a sa cage thoracique qui semble sur le point d’imploser. Crystal souffle et s’essouffle, portant ses mains à sa gorge. Elle a l’impression d’étouffer. À mesure qu’elle prend conscience qu’elle n’arrive plus à respirer, la panique ne fait qu’accroitre en elle. Elle va mourir ici. Dans cette cave. Avec ces inconnus. Elle va moisir ici, se faire dévorer par les rats. Il n’y aura bientôt plus de lumière, plus d’air. Elle va mourir, c’est certain. Ils ont beau avoir réussi à défaire leurs liens, ils n’arriveront pas à passer cette porte. Pas dans l’état dans lequel ils sont. Ils ont été choisis, oui. Pour mourir, dans cette cave. Aujourd’hui. Crystal, elle a une crise de panique. Elle fait la carpe, ouvrant grand la bouche sans pour autant réussir à capturer l’air. Les molécules d’oxygène lui font faux bonds. Ou du moins c’est l’impression qu’elle a. « J'ai besoin d'air. » qu'elle murmure dans un souffle. « Il faut que je sorte. » qu'elle ajoute d'une voix enraillée, fatiguée. Elle qui jusque là était si discrète, restée sur sa chaise sans bouger et sans broncher, semble enfin s’éveiller.
Again I lost my strength completely, oh, be near me, tired old mare, With the wind in your hair, Amethyst and flowers on the table, is it real or a fable?, Well, I suppose a friend is a friend, And we all know how this will end, Chimney swift that finds me be my keeper, Silhouette of the cedar, What is that song you sing for the dead? (Death with dignity)
Cette sensation d’insécurité et d’urgence. Elle s’insuffle. Elle s’infiltre dans chaque pore de ma peau. Elle pénètre dans chaque cellule. Elle alerte. Elle effraye. Mon cerveau me crie de m’en aller. De sortir d’ici. De partir maintenant. Je n’ai jamais ressenti de peur pareille. Elle me paralyse. Elle m’ampute de toutes mes connaissances. Elle m’emprisonne dans une peur terrifiante. Autour de moi, chaque ombre est menaçante. Elles sont prêtes à me sauter dessus. Elles sont dangereuses. J’ai la chair de poule. Le frisson me parcoure. Il recouvre ma peau. Mon regard se perd dans la pénombre. Il se perd, il se brouille. Il cherche un sens à tout cela. Il n’y en a pas. Une silhouette passe devant mon regard. Je ne peux pas faiblir. Je n’ai pas le droit. Certaines de ces personnes sont faibles. Certaines n’ont pas reçu mon entraînement. Alors, j’essaye de me secouer. J’essaye de m’extraire de la frayeur. De la repousser dans un coin. Entendre mes compagnons de fortune remuer sur leur chaise m’aide. Je me remue. Je fais un pas vers un second prisonnier afin de le libérer de ses liens. Certains s’impatientent. D’autres ont encore l’esprit embrumé. Endormi. Ils ont tous cette estafilade sur le bras. Ils ont tous perdu du sang. Nous avons été choisi. Choisi pour mourir ? Choisi pour nous entre-tuer ? Choisi pour survivre ? Il n’y a pas de réponse. Pas de réponse saine d’esprit, en tout cas. Quoique toute cette situation est folle. Lorsque je libère la dernière personne, je me redresse. Je sens encore des douleurs dans mes muscles, mais j’ai l’impression de reprendre le dessus. Enfin, je crois… L’action m’aide à me concentrer sur autre chose que sur ma peur panique. Je pose mes yeux aux alentours. Pas de fenêtre. Seulement une porte. Une porte en bois. J’imagine que nous sommes dans une cave. Notre seule issue se trouve donc être cette porte. Je plisse les yeux. Il se pourrait que ce soit un piège. Il se pourrait que nous mourrions en franchissant cette porte. C’est soit ça, soit nous mourrons de faim ici. Je préfère encore me battre. Je fouille dans mes poches, à la recherche de quelques objets utiles. Rien. Absolument rien. Je suis dépouillée de mon téléphone et même du mouchoir qui traînait dans ma poche. Bordel. Je prends une inspiration. Calmer mes palpitations. Apaiser la panique qui me gagne de nouveau. Elle est là, tapie dans l’ombre. Elle attend que mon attention se relâche pour étendre ses tentacules sur moi. Pour m’attirer vers elle. Je n’ai pas le droit de faillir. Devant la porte, un des gars tente le pour le tout : enclencher la poignée. Rien. Absolument rien. Et si on frappait, hein ? Il doit bien y avoir quelqu’un derrière pour nous surveiller. “Il faut que je sorte.” Sa voix attire mon attention. Nous avons tous envie de sortir. Nous voulons tous respirer l’air frais. Je me tourne vers la jeune femme. “On va sortir de là. On doit juste trouver un moyen d’ouvrir cette porte.” Je désigne la porte en question. L’ouvrir de toute urgence. L’ouvrir est une chose, mais il faut encore se préparer à ce qu’il se passe derrière. On ne connaît rien de nos ennemis. Seulement qu’ils s’habillent en rouge, qu’ils cachent leur visage avec des capuches. Et enfin, qu’ils font des cérémonies glauques sur des inconnus. Rien de bien réjouissant.
Je m’assois quelques instants sur une des chaises. J’ai besoin de reprendre des forces. J’ai besoin de réfléchir. Je prends un instant pour me remémorer mes réflexes d’agent, mes missions. Ils semblent tellement loin. Ils semblent impossibles à récupérer. C'est comme vouloir attraper un nuage de fumée. Il s’évapore dès que je tente de l’attraper. Des armes. Voilà ce qui nous manque. Je me relève subitement. Qu’est-ce que nous avons ? Des briques. Des chaises. Des bougies… Des bougies ! “Merde !” L’information me revient en pleine face. Les bougies. Notre seule source de lumière. “Les bougies vont s’éteindre, faut faire quelque chose !” Je me porte vers elles. Doucement. Lentement. Ne surtout pas les éteindre avec un déplacement d'air. Trois bougies. Elles sont presque entièrement consumées. Je doute que le bois des chaises puisse convenir. Se servir d’un vêtement n’est pas non plus la solution. Il brûlerait trop rapidement et risquerait de nous asphyxier. Les combats, je peux gérer. Les éléments, non. Je ne peux rien faire pour ces flammes. Ces lueurs d’espoir. Je sens le sentiment d’insécurité me gagner de nouveau. Elle rampe jusqu’à moi, au fur et à mesure que les ombres se déplacent. Nous ne pouvons pas finir dans le noir. L’obscurité laisseralibre cours aux peurs les plus sombres. Et de nouveau, ce frisson. Ce mauvais pressentiment. C’est la fin.
« Il faut que je sorte. » Elle n’entend que ça. Elle se rappelle encore de ces ombres. Celle qui vous hante. Et dans son souffle des plus repoussants, Liz les observe, eux. Ils sont tous différents. Plus ou moins fort. Et elle s’imagine des choses la gamine. Des ombres, des regards. Des mutants, des humains. Des mutants, elle tremble. Non, elle ne veut pas de créature égale à sa laideur, à sa peur. Elle ne veut pas avoir encore plus peur. Elle n’est pas en sécurité. Sa veste de flic a disparu et la gosse se retrouve en débardeur. Le buste recouvert de sang. Elle croit mourir, elle veut vomir. Déguerpir le plus vite possible. La lâcheté la gagne et elle se retrouve figée au sol à se souiller de ses larmes. « On va sortir de là. On doit juste trouver un moyen d’ouvrir cette porte. » Elle est pas bête, la blonde. Elle rassure à l’aide de mot et fixe d’un regard ambitieux cette porte close. Non ils vont pas sortir d’ici. Ils vont crever à petit feu. Et Liz va crever sans voir la lumière du jour. Sans avoir eu plus d’un an de bonheur. Sans avoir eu un putain de quotidien parfait. Elle va crever cloitrer dans sa cave. Et ça la dégoute. Ça la fait mourir, la gamine. Elle a ce petit côté lumineux, quand elle veut. Autant qu’elle est noire dans l’âme. Si sombre, si ténébreuse que ça en est terrifiant. Ça vous effroi dans le fond de votre âme, de voir une gamine aussi lâche qu’elle. Aussi faible, à pleurnicher contre le sol. Elle est sûrement la seule à péter autant les plombs aussi facilement. Ça se connait, c’est une flamme et elle réagit à l’émotion. Liz c’est une femme d’action qui, prise au dépourvu, se retrouve face à des situations inconnus et est capable de péter les plombs. Elle va s’embraser, tout brûler. C’est un petit phénix la môme, elle le sait. Et elle se laisse guider par ses flammes meurtrières qui vont brûler sa peau et la faire crever parce qu’elle a pas assez de cran, de courage pour s’accepter tel qu’elle est. « Merde ! » L’injure percute son esprit. Elle sent l’horreur venir encore plus. Et ce n’est pas la vision du sang perdu des autres, de la croix étrange qui va arranger cela. « Les bougies vont s’éteindre, faut faire quelque chose ! » Elle échappe un sanglot. Non, elle ne veut pas. Non, elle refuse. Le peu de force qu’il lui reste tente de reculer. Ce mouvement lui prend peu de force car rapidement, elle se retrouve coller au bout de bois qui la maintenant avant. Elle se met en boule la gamine, parce qu’elle veut pas les affronter, pas maintenant. « Non … Je ne suis pas prête … » Qu’elle tente de dire, qu’elle tente de murmurer. Elle veut pas se faire remarquer, mais elle est sûre qu’elle va se faire cribler. Et puis les anciennes voix résonnent. Le choix. Elle. Eux. L’homme fort, le plus malin, la blonde et la rousse. Les yeux qui se posent partout. La faiblesse. Le sang. Elle veut se boucher les oreilles. Fermer les yeux et se rendormir. Se réveiller dans son lit ou dans les bras d’Harry. Harry ? Pourquoi penser à cet idiot dans le pire des moments. Elle tremble la gamine, un peu trop. « Je … je n’y arriverai pas … » Elle sent les regards pesants. La bougie qui commence à réellement fondre pour finir par s’éteindre, la luminosité qui baisse, la chaleur qui s’extirpe de la pièce. Ils vont mourir si elle ne fait rien. Elle s’accroche à ce bout de bois derrière et se relève doucement, sentant ses articulations se réveiller. Elle souffre la gamine, en les observant. Ses bras pleins de sangs séchés sont immondes, elle ignore d’ailleurs si c’est le sien ou celui d’un autre. Son débardeur noir déchiré à quelques endroits pour laisser place à des traces rouges. Son pantalon de flic, sa ceinture sans arme. Elle n’est rien sans son uniforme. Elle est dénudée au monde, face aux flammes. Alors elle avance. Doucement, mais elle avance. Un pas, l’un après l’autre. Elle sent qu’elle va faillir, elle titube et elle prend appuis sur quelqu’un qui la retient. Elle hoche la tête avec un sanglot, un merci chuchoté. Elle se concentre sur ses pas, sur sa peur. Et elle les atteint. Les flammes. Elle s’agenouille devant elle, en les observant. Et le visage d’Harry parvient à son esprit, le même jour dans la cuisine, la première fois. Sa voix compatissante et réconfortante. Les flammes qui brûlaient ses mains sans la moindre douleur. Alors elle ferme les yeux. Elle y croit, aux paroles du blond. Elle y croit tellement, qu’elle jette sa main près du feu. Elle sent la chaleur, ça passe dans ses doigts. Ça se propage légèrement le long de ses phalanges avant d’atteindre le stade de ses mains. Ça peut pas aller plus loin, elle a pas la force de s’enflammer les bras entier, ni même le courage de le faire. Elle ouvre les yeux et observe ses mains enflammés. Elle se cache dans son coin derrière les flammes. Parce que c’est un monstre. Parce qu’ils vont se moquer d’elle, la paria. « Je crains de ne pas pouvoir faire plus. » Mensonge. Et vérité. Elle ment la vilaine, parce que c’est faux, elle peut faire plus, elle en est capable, dans le fon. Elle a simplement pas la volonté, pas la force. Et puis, c’est vrai, tristement vrai. Parce qu’elle a plus de force, et plus les capacités. Elle sait même pas comment elle fait la gamine. Elle a pas d’entraînement, ni rien. Elle se déteste, elle se hait. Et dans tout ce malheur, c’est elle qui doit les sauver, elle qui doit les éclairer. Pauvre gamine, pathétique.
Feat. Sharon Carter, Liz Allen, Victor Von Doom, Helmut Zemo, Crystalia Amaquelin
Les bras croisés, j'observais mes congénères, pensant en même temps à un moyen de défoncer cette foutue porte. Si encore on avait quelque chose d'assez fin on pourrait peut être la dégonder éventuellement? Les pieds de chaises étaient trop épais malheureusement donc à moins de la cramer avec une bougie... Je me rapprochais du groupe. C'est fou ce que l'humain est similaire. Enfermez un groupe dans le noir et il aura tendance à se rapprocher, qu'il soit bon ou mauvais, indifférent ou non, l'instinct le pousse à la proximité. J'en avais même pas conscience en fait, j'avais juste fait deux pas vers eux pour la lumière, pour mieux observer, mais j'avais bien fait ces deux pas. La blonde parvenait à la même conclusion que moi concernant cette porte peu coopérative alors qu'une jeune brune commençait une crise d'angoisse. C'était bien le moment... Ou en fait si? Moi je continuais de faire quelques pas et c'est là que je l'ai entendu hésiter, la jeune blonde avec son treillis.
J'avais arqué un sourcil, conservant mon silence, et m'était rapproché insensiblement. De quoi parlait-elle? Pourquoi se sentait-elle obligée de quoi que ce soit? Elle avait fini par avancer vers les bougies, seule source de lumière et d'espoir, et lorsqu'elle avait faibli, j'avais fais un pas plus grand pour la soutenir. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle voulait faire, mais autant elle semblait habité par une forme de conviction, autant son sang que le notre était déjà suffisamment étalé sur le sol. Et une fois face aux bougies quelle ne fut pas ma surprise de la voir porter sa main au dessus des flammes. J'avais eu le réflexe de l'en empêcher et puis je m'étais retenu. Appelez ça l'instinct ou la foi mais son regard m'avait parlé d'une certaine façon et lorsque les flammes avaient emprunt sa peau un sourire avait étiré mes lèvres. - « Je crains de ne pas pouvoir faire plus. » - Tu rigoles, c'est parfait! - Elle venait de sauver leur seule source de lumière, de devenir la lumière. C'était nécessaire.
A mon tour de faire mieux que tourner une poignée. Laissant notre bougie incandescente je me dirigeais vers la porte et m'employait à ce que mon épaule percute le bois. J'aurais un beau bleu mais peu importe. La porte s'ouvrait vers l'intérieur, je savais que je ne pouvais pas la défoncer à proprement parler mais mon but n'était pas de l'ouvrir, c'était de l'éventrer. Au mieux je réussissais et on avait accès au verrou extérieur. Au pire? L'un des gars en rouge descendait dire bonjour et nous donnait une opportunité en ouvrant la porte pour nous menacer slash engueuler slash peu importe. N’empêche, ça faisait quand même vachement mal cette connerie.
Dernière édition par Kayden T. Jefferson le Mar 1 Déc - 1:54, édité 1 fois
Elle a les yeux qui papillonnent, qui s’égarent. Le souffle court, qui tambourine dans sa poitrine. Et puis cette impression qui l’agresse, qui la fait grimacer. Cette désagréable sensation qui ne la quitte plus, qui l’assaille. Elle va suffoquer. Elle manque d’oxygène. Y’a son visage qui rougit, son corps tout entier qui tremble, à deux doigts de la convulsion. Crystalia a perdu tout contact avec la réalité. Ses yeux balaient l’espace autour d’elle, ne prêtant aucune attention aux personnes qui s’agitent autour d’elle. Ils ne voient que ce qu’ils veulent bien voir. Les ombres qui s’activent sur les murs. Qui rampent, telles des créatures venues tout droit de ses plus sombres cauchemars. Elles se rapprochent, inlassablement. Lui susurrent à l’oreille des monstruosités qui la font chavirer et perdre le peu de contrôle qu’elle gardait sur sa conscience. Elle va mourir dans cette cave. Croupir ici. Comme un rat. Elle est prisonnière. Captive dans un endroit qu’elle ne reconnait pas, et dont elle est persuadée que personne ne connait sa réelle position. Elle est perdue. Alors y’a ses yeux qui s’humidifient, qui peinent à retenir les larmes de couler. Elle est comme la fille, qui pleure dans son coin. Faible. Dans un sens, ça ne l’étonne pas tellement. Elle l’a toujours été. Incapable de protéger sa famille, son royaume. Obligée de fuir, toujours. Un boulet, qu’on peine à trainer. Qu’est-ce qu’elle serait devenue sans Jackson, sans son ange gardien ? « Jackson… » qu’elle murmure, son appel se perdant dans les méandres de la cave et de l’agitation qui y règne. Où est-il, en ce moment ? S’est-il rendu compte de sa disparation ? La cherche-t-il ? Surement. C’est et ça sera toujours son objectif. Il a fait la promesse, il y a de ça plusieurs années, qu’il la protégerait. Quitte à sacrifier sa propre vie. Et Crystal, elle est persuadée qu’il tiendra sa promesse. Mais arrivera-t-il seulement à temps ? Cette idée lui donne un long frisson, tandis que la femme blonde s’approche d’elle. « On va sortir de là. On doit juste trouver un moyen d’ouvrir cette porte. » Elle a un sourire amer qui déforme son visage enfantin. On va sortir de là… Elle aimerait tellement qu’elle dise vrai. Mais même dans la voix de cette femme on lit l’incertitude. Elle est déterminée, certes, mais elle n’y croit pas vraiment, à leurs chances de sortir d’ici vivants. Crystalia détourne le regard, préférant fixer le bout de ses pieds, ou ses doigts qui s’entremêlent sans cesse, tentant tant bien que mal d’instaurer un peu de calme et de sérénité dans tout son être.
Mais c’est peine perdu. À peine la blonde lui a-t-elle tourné le dos que déjà la panique l’assaille de nouveau. « Merde ! Les bougies vont s’éteindre, faut faire quelque chose ! » Parallèlement, y’a son regard qui se pose sur les bougies, qui semblent vaciller et être à deux doigts de s’estomper. Crystalia les admire, se perd de longues secondes dans leur contemplation. Parce que ça lui fait du bien. Que ça l’apaise. Elle pourrait faire quelque chose, l’Inhumaine. Elle qui a appris depuis sa plus tendre enfance à manier les éléments, à ne faire qu’un avec les flammes. Elle pourrait titiller les bougies, faire danser les flammes du bout de ses doigts frêles. Mais elle n’en a pas la force. N’en a pas la réelle volonté. Crystalia a abandonné tout espoir de sortir d’ici vivante. Ils sont prisonniers, ils sont faibles. Et ils sont désorganisés. La panique semble les envahir un à un, et les faire sombrer. L’absence de lumière sonnera comme un coup fatal. Comme le reflet de la réalité. « Non … Je ne suis pas prête … » qu’elle entend en fond. Un murmure, une reddition. Prête à quoi ? À mourir ? Crystalia hésite à répondre que personne n’est prêt, face à la mort. Qu’ils sont trop jeunes pour mourir. Qu’ils ont encore tellement de choses à vivre. Mais elle préfère se taire, et attendre. Rabattre ses jambes contre sa poitrine, les serrer fort contre son corps. Et se balancer, inlassablement. « Je… je n’y arriverai pas… » Elle a juste à fermer les yeux. À prendre une grande bouffée d’oxygène. Et à se laisser aller. Au fond, c’est pas si compliqué que ça. Crystalia, elle y parvient bien. Elle qui paniquait encore quelques minutes plus tôt se retrouve murer dans un silence presque religieux. Jackson n’est pas là. Il ne viendra pas. Personne ne viendra les sauver. La porte en bois leur résistera, quoi qu’ils tentent. Et puis bientôt l’obscurité les enveloppera. Et ce sera la fin. Tant d’années à fuir, pour au final finir de cette manière. Crystalia, elle se demande si au final elle n’aurait pas mieux fait de mourir à Attilan, le jour de l’attaque. Au moins serait-elle morte chez elle. Et elle reposerait auprès des siens.
Un silence résonne à ses oreilles, que Crystalia prend pour un abandon. Jusqu’à ce que la voix de la rousse sonne dans la pièce. « Je crains de ne pas pouvoir faire plus. » Crystal relève le regard, et reste médusée devant cette fille qui a les mains enveloppées par les flammes. Ses questionnements quant à la véritable nature des autres captifs remontent à sa mémoire. Une autre Inhumaine ? Ou une mutante ? « Tu rigoles, c'est parfait ! » Parfait, oui. Cette fille qui semblait si faible, si fragile, se révèle être la sauveuse de lumière. Celle qui, d’un geste qui pourrait lui paraitre anodin, a su redonner espoir au petit groupe. La lumière fuse, faillit dans la pièce. Plus intense que jamais. Elle réchauffe les cœurs, redonne l’espoir. Crystalia l’admire, et se sent idiote d’avoir baissé les bras si facilement. Un coup contre la porte la fait sursauter, tandis qu’elle observe le jeune homme tenter de l’éventrer. La porte. La seule sortie possible. Son regard passe du garçon à la rousse. De la porte aux flammes. Et une idée jaillit dans son esprit. Se levant avec difficulté de sa chaise, elle peine à tenir debout. Elle vacille, mais tient bon. « Recule. » qu’elle gronde au garçon, sa voix étant déformée par la concentration. Plus rude qu’elle ne devrait l’être. Tendant une main dans la direction de la rousse, Crystal puise dans le peu d’énergie qu’il lui reste pour intensifier les flammes. D’un geste du poignet, Crystalia absorbe une partie du brasier, séparant quelques brins des mains de la mutante rousse. Juste assez pour les pulvériser vers la porte en bois. Augmentant de nouveau la combustion, Crystal maintient les flammes contre la porte, qui crépite. Son centre déjà fragilisé par les coups du garçon ne met pas longtemps à se briser. Et une fois fait, Crystal abaisse son bras, le ramenant mollement le long de son corps. Parallèlement, y’a les flammes contre le bois qui s’éteignent. Comme si elles n’étaient jamais apparues. Ne laissant qu’un trou béant dans la porte. Avec l’espoir d’un échappatoire.
Sharon Carter, Liz Allen, Kayden T. Jefferson Victor von Doom, Helmut Zemo, Crystalia Amaquelin
Vous vous rapprochez de la porte, où un trou carbonisé noir charbon vous laisse entrevoir le couloir derrière. Vous estimez que quelques coups d'épaule en viendront à bout; deux charges, ou peut-être trois, et vous serez sorti de cette pièce. Tout simple. Un jeu d'enfant.
“ Attendez! ” Vous vous retournez vers le dernier membre du groupe, un garçon plutôt discret aux cheveux roux flamboyants et aux incisives bien en évidence. Du sang coule à gros flots de son bras. Ça ne ressemble pas du tout aux plaies que vous arborez vous-mêmes. Ça ressemble... à une griffure? Une griffure profonde qui laisse bien montrer le sang, les muscles et même... serait-ce l'os? Le gamin, en revanche, ne semble même pas s'en rendre compte. “ Pourquoi vous ne voulez pas rester ici, on est en sécurité ici! ”
On est en sécurité ici! On est en sécurité ici! On est en sécurité ici! On est en sécurité ici! On est en sécurité ici! On est en sécurité ici! On est en sécurité ici!
Les ombres dansent autour de vous. Vous pouvez voir, distinctement, avec le jeu éternel des flammes de vos maigres bougies, l'une d'elles s'enrouler autour du bras de Victor pour en croquer un bout, lui arrachant un bref cri de douleur.
Les ombres dansent. Et les ombres sont affamées.
explications
◙ Les ombres vous attaquent, mordent et griffent au sang. ◙ Le garçon s'approche de vous et vous pouvez voir que sur sa peau dansent les ombres même s'il ne semble pas s'en rendre compte. Elles s'épanouissent sur le mur derrière lui comme des ailes ou des flammes. ◙ La porte est dans votre dos et bientôt, vous serez acculés entre elle et vos... adversaires? vos ombres? le garçon? bref, tout ce qui est contre vous quoi.
◙ Vous gagnerez, au terme de cette mission, des points qui seront jugés par le staff sur les critères BPO: BADASS, PUNCHLINE, ORIGINALITÉ. ◙ Vos personnages vont certainement beaucoup souffrir voire être très perturbés psychologiquement... mais vous avez signé pour ça, remember? ◙ À la moindre question, ask fitz!
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“Non … Je ne suis pas prête …” Je ne m’attendais pas à ce genre de réaction. Je me tourne vers la personne. Une blonde frêle et en larmes. Elle tient à peine debout. Je ne lui demande rien. Je n’attends pas de miracle de sa part. Mas elle se sent obligée de faire quelque chose. Elle se sent investie d’une mission qu’elle n’a pas envie d’accomplir. Soit. Je me concentre sur les bougies qui s’éteignent. Et de nouveau l’angoisse. Il y a quelque chose d’effrayant dans ces ombres. J’ai toujours l’illusion qu’elles prennent des formes étranges. J’ai toujours l’illusion qu’elles nous veulent du mal. Comment le pourraient-elles ? Elles ne sont que la création de la lumière et d’un objet. Elles ne sont que le reflet de nos silhouettes inquiètes. C’est probablement l’ambiance générale. Voilà, c’est ça. Et le sang qui a coulé de mon bras. Je ne peux pas me permettre de faiblir. Je n’ai pas le droit. Je ferme le poing. Mes ongles s’enfoncent dans la paume. Pour mieux m’ancrer dans la réalité. Pour mieux me focaliser sur les faits et non sur des illusions. “Je … je n’y arriverai pas …” Je m’agenouille devant les bougies. La cire est presque inexistante. Nous n’avons plus que quelques secondes de lumière. Quelques minutes, si nous avons de la chance. La gamine continue à se défendre. Elle continue à croire qu’on la force à quelque chose. Je soupire. J’ai besoin de me concentrer. On ne peut pas la faire taire ? On ne peut pas l’assommer ? A moins d’avoir un briquet sur elle, elle ne nous est d’aucune utilité. Puisque la flamme semble s’éteindre, nous devons vite sortir d’ici. Nous devons vite évacuer les lieux, avant de finir dans le noir. Je me relève. Je prends la direction de cette fichue porte. La luminosité se fait plus faible de seconde en seconde. C’est la fin. Dans le noir, tous les dangers peuvent surgir. Dans le noir, les dangers peuvent frapper à tout moment. Et soudain, la lumière. Plus intense. Pas complète. Mais elle est là. Je pivote sur place, incrédule. “Je crains de ne pas pouvoir faire plus. ” La gamine faible se révèle être une torche humaine. La probabilité est infime. Elle est de l’ordre du zéro. Pourtant, la blonde a le feu sur ses mains. Impressionnant. “Tu rigoles, c'est parfait” Parfait, c’est le mot. Ces flammes font renaître l’espoir. Nous avons donc un problème en moins.
Maintenant, au tour de la porte. Je fais un pas dans sa direction. Je me fais doubler par un brun. Il vole mon idée de défoncer la porte à coups d’épaule. Mais visiblement, à part une grimace, il n’obtient pas de résultats. Et si on l’incendiait avec les mains de notre torche humaine ? Je repousse immédiatement l’idée. Elle est bien trop faible. Cette fois, la brune en état d’angoisse se lève. A croire que les plus faibles sont les plus utiles. “Recule” Une deuxième mutante/inhumaine/modification génétique/extraterrestre ? Cette fois, les statistiques n’ont plus d’intérêt. Il semblerait que chacun de mes camarades aient des pouvoirs. Je m’écarte pour mieux observer. On ne sait pas qui est un ennemi et qui ne l’est pas. Nous travaillons tous ensemble pour sortir, mais peut-être qu’une personne est infiltrée. Peut-être que l’un d’eux attend pour nous tuer. Je ne suis pas certaine de comprendre ce qu’il se passe. Le feu de la première est intensifiée par la deuxième. Des flammes traversent la pièce. Des flammes percutent la porte en bois. La soudaine luminosité est aveuglante. Je plisse les yeux. L’odeur du feu se répand dans la pièce. On va mourir asphyxiés, si ça ne foncitonne pas. Ce serait bien malin. Mais l’incendie s’éteint. Il laisse derrière lui du bois carbonisé. Il laisse derrière lui une porte assez fragilisée pour céder. Notre ticket de sortie ! Je laisse mes doigts parcourir le bois. J’y cherche la faille. J’y cherche l’endroit le plus fragile. “Attendez!” Son injonction me fige. Elle réveille mes instincts. Je me retourne dans sa direction. Tout le monde en fait de même. Je réalise que ce gamin est resté discret tout le long. Il n’intervient que maintenant. Je le détaille de la tête aux pieds. Son comportement est suspect. “Ne vous approchez pas.” Je murmure mon avertissement. Dans la semi-obscurité, je ne peux pas voir s’il est armé ou non. Mon regard s’arrête sur son bras qui saigne abondamment. Il n’a pas l’air de s’en rendre compte. L’adrénaline, peut-être. La plaie est affreuse. Profonde. Bien plus grave que ce que j’ai à mon propre bras. Il n’a pas pu se faire ça tout seul. Ni en tombant de sa chaise. Il ne devrait même pas tenir debout, avec le sang qu’il perd. “Pourquoi vous ne voulez pas rester ici, on est en sécurité ici!” Sa phrase sonne étrangement. Elle semble résonner. L’angoisse m’attrape. Elle me serre à la gorge. Elle m’arrache des frissons. Je pense tout le contraire. Nous ne sommes pas en sécurité. Nous devons partir. Les ombres sont encore plus effrayantes. Elles sont encore plus inquiétantes. Elles sont encore plus dangereuses. Je me force à ralentir ma respiration. Je m’oblige à garder le contrôle.
Le sang-froid est ce qui me caractérise. Là, il me fait défaut. A chaque fois que je crois reprendre le dessus, une ombre me fait sursauter, et le calme repart. J’ai l’impression d’être sale. J’ai l’impression d’être observée. J’aimerais retirer cette couche de poussière sur ma peau. J’aimerais nettoyer ma plaie qui me démange. J’aimerais… Un cri. Je me tourne vers l’un de mes acolytes. Il saigne. Il a été… croqué. Non, ce n’est pas possible. Les ombres ne blessent pas. Les ombres ne mordent pas. Les ombres ne sont pas dangereuses. Mais il n’y a plus de règles. Il n’y a plus de différences entre la réalité et l’imaginaire. Tout peut exister ici. Tout. Les ombres sont partout. Elles sont sur les murs. Elles sont par terre. Elles sont sur le gamin roux. Elles sont partout. Elles semblent mordre. Elles semblent blesser. Il n’y a qu’un pas pour tuer. Je me précipite vers la porte. Okay, réfléchis, Sharon, réfléchis. On peut la défoncer. Il faut juste frapper au bon endroit. De mes doigts, je me remets en quête de cette faiblesse décelée tout à l’heure. Là, voilà, je l’ai ! Je recule. Je percute quelqu’un. Une douleur vivre m’arrache un cri. Je sens des crocs invisibles s’enfoncer dans mon bras. Je le secoue vivement. L’ombre semble se défaire. Ou pas, je n’en ai aucune idée. Je veux juste sortir. Je fixe mon regard sur la porte. Sur le point à viser. Et je fonce. Je fonce sans me poser de question. J’oublie la lassitude des muscles. J’oublie la douleur au bras. J’oublie tout. Il n’y a que la porte qui compte. La douleur irradie dans l’épaule. Elle s’étend au bras. Elle envahit le dos. Je me mords l’intérieur de la bouche. Je recule. Encore. La porte a craqué. Mais pas assez. J’essaye, encore. Je ne frappe pas assez fort. J’ai l’impression d’être vidée de mon énergie. Je sens la panique s’insuffler. Je sens l’urgence de la situation. Je prends un instant pour reprendre ma respiration. Je prends quelques secondes pour oublier la douleur. Il faut y retourner. Une troisième fois. La porte craque. Se gondole. Une quatrième. Le bois cède. Je vois un escalier. Un merveilleux escalier qui nous invite à sortir. Je suis encore tremblante. Je suis encore angoissée. Sinon, je crois que j’aurais sauté de joie. Un escalier ne m’a jamais parue aussi beau. “On y va !” Je leur fais signe de sortir. J’attends qu’ils sortent avant de me précipiter à l’extérieur. Je gravis les marches au pas de course. L’état d’urgence est toujours à son maximum. Nous sommes tous en haut. “Qu’est-ce qu’on a ?” Et maintenant ?
Feat. Sharon Carter, Liz Allen, Victor Von Doom, Helmut Zemo, Crystalia Amaquelin
La porte brûle, la porte s'éventre. Je vois cette jeune fille embraser le bois de sa main et je vois le charbon se former autour d'un trou sensible. Il suffirait de quelques coups et je me dirige vers notre obstacle lorsque dans mon dos une voix s'élève. C'est un garçon, jeune, blessé plus grièvement que nous tous et c'est assez étrange. Je l'aurais bien aidé mais trois choses m'en empêchaient: je voulais sortir, j'aimais pas ce qu'il disait et surtout il me paraissait bien louche. Les ombres bougeaient et dansaient telles les flammes des bougies qui s'éteignaient et leurs mouvements m'inquiétaient. Elles s'animaient sur la peau de ce garçon, elles le possédaient et je reculais d'un pas lorsqu'il avançait d'un. Notre aimable camarade de geôle se fendait d'un cri de douleur et je constatais la trace sur son bras. Nous devions sortir.
Il fallait défoncer cette porte d'une manière ou d'une autre et je me dépêchais de l'atteindre sans jamais y parvenir. Une force me retenait, une force visible et invisible, perfide et sournoise, une ombre piégeant mes pieds. Je poussais un cri déchirant tout en tombant à genoux sous la douleur des griffes s'enfonçant dans mon dos et tentait de contrôler mes cordes vocales lorsque de nouvelles lacérations venaient trouver place le long de mes bras et de mes jambes. A chaque fois que je tentais de me relever une nouvelle plaie faisait son apparition. A chaque fois que je bougeais une nouvelle tâche de sang apparaissaient. Je manquais d'air. Je ne pouvais pas fuir, je ne pouvais pas utiliser mes pouvoirs sur ces créatures. Avaient-elles un poids? Une masse? Elles étaient des ombres. Elles n'avaient rien de physique. Elles étaient l'absence de lumière, l’absence de photons, l’amoindrissement de particule. Je ne pouvais rien sur ça. Des ombres, qui vivent et festoient, blessent et... Personne n'était encore mort. Nous étions tous blessés mais personne n'était mort. Pourquoi jouer avec la nourriture? Pourquoi s'amuser? Un animal ne joue pas, il mange. C'est tout. Il traque, chasse, tue, avale et digère. Il n'y avait ici aucune traque, aucune tuerie, juste une sale perversité. Je tournais la tête vers le garçon envahi par les ombres.
Jusque là et entre chaque blessure je m'étais dis que ces ombres étaient pensantes, qu'elles étaient vivantes, conscientes, mais je ne pouvais voir cette ombre que comme un animal, un prédateur, un chasseur, pas un sadique. Le sadisme n'a qu'un hôte en ce monde et c'est l'humain alors je tournais la tête vers le garçon. Pouvait-il être le maître de ses ombres? Nous avions assumés l'idée d'être tous des prisonniers mais peut être était-il là avant nous? Peut être était-il un quelconque mutant passant pour un dieu infernal auprès de fanatique qui le nourrissaient? Nourrissaient son sadisme? Nourrissaient sa décadence? Que j'ai raison ou non sur cette hypothèse ce garçon était une menace et cette menace là je pouvais l'atteindre. J'avais vu les autres sortir par la porte défoncée, je pouvais agir sans crainte de blesser quelqu'un d'autres. Relevant la tête je visualisais dans ma tête la pièce et me concentrait sur le mur du fond, modifiant son potentiel d'attraction pour qu'il surpasse l'attraction terrestre l'espace de quelques secondes. A ce moment précis tout ce qui trouvait dans la cave, y comprit le garçon aux ombres, fut happé par la force invisible. Peut être était-il mort, peut être pas. Vu qu'il s'était ramassé la table, les chaises, les débris de la porte et je ne sais quels autres objets j'espérais que oui et je faussais compagnie à la pénombre par les escaliers pour rejoindre les autres.
Soyons clair, je montais les marches avec difficulté. Mon corps entier était lacéré et je remerciais le ciel, ou en tout cas une quelconque entité de l'univers, d'avoir épargné certaines parties sensibles. J'étais entier, comme un ballon crevé mais entier. Un ballon qui se vidait de son sang d'ailleurs. J'espérais avoir fait mouche avec le gars en bas, j'espérais avoir eu raison, parce que si j'avais eu tort et que les ombres étaient bel et bien indépendantes... J'allais devenir le poids mort le plus stupide de la planète. Ou presque le plus stupide. Y'a pire. J'allais surtout être le poids mort vraiment mort. J'atteignais le couloirs après l'interrogation de la blonde ouvreuse de porte aussi ne faisais-je que me traîner contre le mur, laissant des traces de sang un peu partout. En fait? Je me laissais glisser par terre, pâle. On ne le dit jamais assez mais le sang, et bah ça sert pour de vrai, c'est pas juste pour faire bander les vampires.
Again I lost my strength completely, oh, be near me, tired old mare, With the wind in your hair, Amethyst and flowers on the table, is it real or a fable?, Well, I suppose a friend is a friend, And we all know how this will end, Chimney swift that finds me be my keeper, Silhouette of the cedar, What is that song you sing for the dead? (Death with dignity)
Je suis cassée. Cette expression de ma grand-mère m’a toujours faite sourire. Elle m’a toujours amusée. Aujourd’hui, ce n’est pas le sourire qu’elle m’inspire. C’est une grimace. Cette expression est celle qui me convient parfaitement, à ce moment précis. Je suis cassée. Complètement cassée. Je sens que je titube. Je sens que mon épaule et mon dos ne sont que douleurs. Je sens mes muscles brûler de l’intérieur. Je n’ai qu’une envie : me réfugier dans mon lit et mon rouler en boule sous la couette. Enfin, si mon corps me le permet. Si les douleurs ne sont pas trop fortes. Oui, je suis cassée. Littéralement. J’ai dû me fracturer quelque chose dans le bras. J’ai dû me blesser. En me libérant de la chaise. En défonçant la porte. Je ne sais pas. L’adrénaline ne suffit pas à apaiser la souffrance. Mais je tiens bon. Je me concentre sur ma respiration. Nous sommes sortis de cette cave. L’air ici me semble plus agréable. L’air ici ne sent pas le souffre. L’air ici est moins saturé. Je gravis chaque marche. Je me retiens au mur pour ne pas flancher. Je me raccroche aux briques pour ne pas lâcher. J’ignore ce qui nous attend là-haut. Peut-être de nouvelles ombres. Peut-être de nouvelles capuches rouges. Peut-être la solitude. Pour le savoir, je dois monter. Alors, je continue mon ascension. J’ai l’impression de me traîner. J’ai le coeur affolé. J’ai la respiration saccadée. Je fatigue. Je suis bien plus faible que d’habitude. Je déteste être dans cet état. Je déteste ne pas maîtriser mon propre état. Je déteste. La dernière marche est là. Je lâche ma question. Je préfère reprendre ma respiration plutôt que d’observer. Chaque chose en son temps. Pas de réponse. Le silence. Je relève les yeux. Un couloir. Cinq portes. Mon regard traverse le couloir. Pas de caméras. Ils ne savent pas que nous sommes là. Aucune porte ne s’ouvre, c’est donc qu’ils n’ont pas entendu notre remue-ménage. Ou qu’il n’y a personne. Je préfère cette dernière hypothèse. Je me redresse doucement. Lentement. Remettre mon corps droit m’arrache une grimace. Nous ne savons rien sur nos geoliers. Nous ne savons pas ce qu’ils nous veulent. Nous ne savons pas qui ils sont. Nous ne savons pas pourquoi nous. Nous avons été choisis, c’est tout. Nous avons donc un quelconque intérêt pour eux. Ils vont finir par revenir dans la cave. Ils vont finir par vérifier si nous sommes toujours là et dans quel état. Nous devons donc bouger. Cinq portes. Derrière chacune d’elles pourrait se cacher un danger plus grave que ces ombres. Derrière chacune d’elles pourrait se trouver la mort. Alors, laquelle ouvrir ?
Une par une, je les observe. Je les passe en revue. Je les détaille de plus près. La sortie est au bout de nos doigts. La sortie est toute proche. Il faut juste la trouver. Il faut juste ouvrir la bonne porte. J’hésite devant l’une d’entre elles. J’ai le coeur qui flanche. L’appréhension de ce qu’il y a derrière. L’appréhension de la suite. Je pose mes doigts sur la poignée. Je prends une inspiration. Faites que ce soit la bonne. Faites que ce soit la... Elle ne s’ouvre pas. Bordel, elle ne s’ouvre pas ! La poignée enclenchée. La porte ne bouge pas. Elle est verrouillée. Bordel de merde. Je retire ma main. Et si toutes les portes sont verrouillées ? Je sens ma patience s’évaporer. Je sens la patience céder sa place au désespoir. Ne pas se laisser aller. Ne pas se décourager. Prendre le dessus. Je passe à la suivante. La deuxième porte. Encore une fois, mes doigts s’enroulent autour de la poignée. Je marque un temps d’arrêt. Je regrette qu’on n’ait pas d’armes. Je regrette de ne pas être en meilleure forme. Entre la coupure et les brûlures musculaires, je me sens inutile. J’aurais pu protéger ces gens. J’aurais pu assommer quelques capuches rouges. Je suis toujours capable de le faire, mais je risque d’être dépassée par les attaques. On verra. On devrait pouvoir se débrouiller. On devrait pouvoir s’en sortir. Nous ne sommes qu’un groupe de blessés, à moitié devenus fous et attaqués par des ombres. On devrait s’en sortir. J’appuie. Le mécanisme s’enclenche. La porte s’ouvre. Elle s’ouvre ! C’est là que tout se joue. C’est là que tout bascule.
Sharon Carter, Kayden T. Jefferson Loki Laufeyson, Harry Osborn
“ Mais... pourquoi vous me laissez seul? ” est la dernière chose que vous entendez une fois que Sharon a ouvert la porte et que vous vous y êtes faufilés derrière avec Kayden, tiré par l'agente du SHIELD. Le battant de la porte subit une secousse — et puis plus rien. Comme si... comme si tout ceci n'était qu'un rêve. Vous ne savez pas trop quoi en penser, même si vous vous doutez bien qu'il serait mal avisé de rouvrir la porte derrière vous...
“ Well, hello, my dears, ” vous parvient la voix dans votre dos et quand vous vous retournez... un homme est assis sur un fauteuil rouge sang, les pieds nus près d'un feu de cheminée et vous regarde avec un sourcil arqué. Autant dire que Loki ne s'attendait pas à ce que l'on dérange son afternoon tea de telle manière. En fait, d'une manière générale, Loki ne s'attendait à rien après s'être réveillé à moitié congelé et avec la mémoire défaillante dans ce grand manoir victorien du milieu de nulle part. Mais voir deux jeunes gens sortir d'une porte invisible, ça vous fait toujours quelque chose, même quand vous êtes un dieu.
Tout ce que vous savez, en vous regardant dans le blanc des yeux, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et quand Harry Osborn débarque à son tour dans la pièce, poursuivi de près par ce qui ressemble de près comme de loin à un mur de flammes, vous comprenez que quelque chose ne va et que ce quelque chose est dangereux.
Bon.
Très bien.
Il y a suffisamment de tasses et de thé pour tout le monde. Et aussi suffisamment de fauteuil. Le feu brûle haut et fort, il est chaleureux. En cherchant bien, vous trouverez même de quoi panser vos plaies sous la table basse sur laquelle Loki a négligemment posé ses pieds nus.
Tout va bien.
Pour l'instant.
explications
◙ Vous voilà dans une petite chambre cosy, très sympathique, il fait chaud, vous pouvez même entendre un peu de musique classique en background. ◙ J'introduis Loki et Harry dans l'intrigue pour combler lles trous! Loki s'est réveillé là en train de mourir de froid et ne se souvient de rien; Harry a quant à lui été enfermé dans une autre pièce en compagnie de sept autres personnes... et il est le seul à s'en être sorti, poursuivi par un mur de flammes. ◙ Si vous êtes plutôt observateur (surtout toi, Sharon) vous pouvez vous apercevoir que l'espace de la pièce se réduit de minute en minute. Les murs se rapprochent.
◙ Vous gagnerez, au terme de cette mission, des points qui seront jugés par le staff sur les critères BPO: BADASS, PUNCHLINE, ORIGINALITÉ. ◙ Vos personnages vont certainement beaucoup souffrir voire être très perturbés psychologiquement... mais vous avez signé pour ça, remember? ◙ À la moindre question, ask fitz!