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 Death is the only answer || Ft. Steve

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Kayden T. Jefferson
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Death is the only answer.
Ft. Steve Rogers


C'est pas le tout de se réveiller, encore faut-il être capable de sortir de son lit. Repousser les couches de draps et de couette, éviter de se faire étouffer par l'oreiller... Croyez bien que c'est pas évident pour un seul homme. Et après ça faut encore réussir à atteindre la cuisine pour prendre sa première bouffée de réalité en une grande tasse de café, seule véritable bouffée d'oxygène du matin. Vous pensez que vous avez des problèmes? Mais c'est parce que vous n'êtes pas moi au réveil. Je suis personne? C'est pas faux. D'ailleurs personne s'habilla dans les tons habituels et sur les coups de 10h claqua la porte pour descendre dans les rues de Brooklyn.

La ville qui ne dort jamais dort encore moins en milieu de matinée et je ne prenais ni le bus ni le métro. Je descendais ce qui me restait de Prospect park street et me débrouillait pour rejoindre la 5ème avenue qui longeait le cimetière. J'avais pris l'habitude de marcher pour éviter les transports en commun. Je préférais de loin arpenter les rues de Brooklyn que ses souterrains et par un temps pareil, j'aurais été bête de m'en priver. Pas chaud, pas froid, le soleil présent mais vaguement camouflé par quelques léger nuages... Je rejoignais un bâtiment en cours de rénovation pour l'un des lieutenants d'Ivan. Je devais "assister" à une rencontre. En l’occurrence il s'agissait de l'un de ses sous-fifres qui devait rencontre le chef d'un groupe de dealers, bref, de la mauvaise graine. Comprenez moi bien, quand on me disait assister, ça ne voulait pas vraiment dire y aller pour jouer les témoins et prendre acte de la conversation comme un greffier de tribunal. Non, j'y aller pour assister à leur décès inopiné. J'étais pas fan, j'aimais pas tuer, mais ça faisait parti de ces choses que je devais faire sans rechigner...

Au fur et à mesure que j'approchais de Greenwood, le ciel s’obscurcissait doucement, rendant ma marche un peu plus fraîche et... revigorante. J'atteignais le bâtiment en question, vieux bâtiment des années 60 en pleine rénovation ce qui nous donnait libre accès aux zones en chantier, free pass made in mafia. J'entrais par une porte ouverte et atteignais une pièce à l'arrière, au rez-de-chausser, vaguement meublée d'une table et de deux chaises. Dans cette pièce au plafond haut caractéristique attendaient déjà deux hommes, les dealers. Le leader et son garde du corps très probablement. Je les saluais sans conviction, j'étais pas là pour socialiser avec des cadavres. Pourquoi je devais les tuer? Aucune idée, on m'avait pas mis dans la confidence mais je n'avais pas de mal à imaginer que ces types là se faisaient un peu d'argent sur le dos de la mafia. C'était pas une bonne idée, à l'évidence. J'allais me caler contre un mur au fond de la pièce et attendait d'entendre les pas de nouveaux arrivants pour m'en décoller. Entrèrent alors deux autres hommes, des russes cette fois, qui ne perdirent pas de temps pour entrer dans la conversation de paiement urgents et de perte de temps. Enfin jusqu'à ce qu'ils me voient.

« Que faites-vous ici? » - M'avait-il dit en russe. - Devinez. - Toujours en russe, avant de revenir à l'anglais. - Monsieur Filenkov vous adresse ses déceptions. Sérieusement les gars, vous pensiez qu'il se rendrait compte de rien? - Leurs bourdes m'obligeaient à commettre l'irréparable, j'avais le droit d'être cynique. Le russe sorti immédiatement son flingue, ainsi que son homme de main, sachant déjà la raison de ma présence mais autant eux que les dealers qui n'avaient pas encore bougé, étaient trop lent. Leurs armes s'envolèrent d'un geste de ma main pour aller se coller au mur opposé à moi. - J'espère que vous avez conscience de ce qu'on m'oblige à faire à cause de vous. - Je soupirais avant de tendre la main. J'allais les tuer, les oblitérer au sol sous les milliers de tonnes que représentaient l'atmosphère. Ça allait être douloureux et je n'allais y prendre aucun plaisir. J'allais le faire, mais des cris m'en empêchèrent.

Une femme, puis plusieurs personne d'un coup, indivisibles. Des râles graves. Je tournais la tête vers la porte fermée, quelques peu décontenancés. - Qu'est-ce que... - Mais pas le temps de finir ma phrase que plusieurs hommes déboulèrent dans la pièce comme des sauvages, défonçant la porte dans le processus. Ils sautèrent à la gorge des russes d'abord, ils étaient les plus proches, puis d'autres entrèrent pour aller s'occuper des dealers. Finalement trois de plus arrivèrent et me foncèrent dessus avec déséquilibre et rapidité. Inspirant sous la surprise je sautais en l'air et me retrouvait immédiatement attiré par le plafond, m'y accroupissant. Les hommes en bas semblaient crier mais leurs voix étaient usées. Ou alors ils grognaient? A l'abri de leur mains dégoûtantes je levais la tête vers le sol et les observais. - Des zombies?!
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« Sérieusement, faut que t’arrêtes la muscu, » grogne Sam avant de raffermir sa prise. Steve laisse un petit rire lui échapper. « Je n’entends pas Tony se plaindre quand il me porte ! » s’exclame-t-il et Falcon émet un couinement outré. « Stark a une armure ! C’est pas lui qui te trimballe à bouts de bras ! Pourquoi c’est pas Rhodey qui te porte d’ailleurs, hein ? » marmonne-t-il et War Machine, chargé de Clint, file à côté d’eux, plus rapide que Sam ne peut l’être avec le poids de Cap en plus. « Parce que t’es son sidekick ? » fait la voix du colonel dans son oreillette et Steve pouffe de rire au nouveau cri de Wilson. « Sidekick ? Je ne suis le sidekick de personne ! Cap, dis quelque-chose ! » Leur vol se retrouve temporairement instable à cause de l’énervement du superhéros, qui parvient de justesse à les empêcher de se crasher lamentablement dans un immeuble, sous les regards effarés des employés de bureau qui se trouvent derrière la vitre. « Désolé, Sam… » dit-il, incapable de rester sérieux. « Non, non ! Je te sauve tout le temps les miches ! » gémit-il pitoyablement et Steve prend une mine songeuse. « C’est pas le rôle d’un sidekick, ça ? » Le rire de Rhodey résonne bruyamment dans leur oreillette. « Oh toi, fais pas le malin ! Si je suis le sidekick de Cap, t’es celui de Stark ! Parfaitement monsieur ! Tu portes la même tenue que lui et le nom qu’il t’a trouvé, moi au moins, j’ai de l’imagination ! » Ils arrivent enfin à proximité du cimetière Green Wood et Sam en profite pour lâcher Steve qui atterrit sans mal sur le sol.
« War Machine, ça a carrément plus de gueule que Falcon, » réplique Rhodey en atterrissant à son tour, tandis que Clint bondit sur le sol, à côté de Rogers. « Respecte mon frère de nichée, » lance-t-il et Sam esquisse un large sourire avant de cogner son poing contre celui d’Hawkeye. « Pourquoi je me retrouve avec vous, déjà ? » marmonne Rhodey et Cap se tourne vers lui avec un large sourire. « Parce que personne d’autre n’était disponible ? » dit-il d’un ton moqueur. « Je vous déteste. » Steve observe les alentours, la ruelle est plutôt vide et calme, l’endroit idéal pour une planque de supervilain, en somme.

« Hein que j’suis pas un sidekick ? » murmure Sam à l’attention de Clint qui esquisse un sourire qui sonne tellement faux que son « Bien sûr que non, » est un scandale. « Je suis un afro-américain libre et indépendant, » affirme-t-il et l’archer lui presse doucement l’épaule. « Allez Django Unchained, avance, » l’encourage-t-il et Steve enchaîne immédiatement avec un « I understood that reference ! » qui achève de détruire tout le sérieux que Barton tentait de conserver. Cap tente tant bien que mal de reprendre son sérieux et une fois qu’il y parvient, il se rend compte que le coin est vraiment trop vide, pour un milieu de matinée. Il fronce les sourcils et son silence attire l’attention des autres qui cessent aussitôt de se chamailler. « Sam, il nous faudrait des yeux discrets dans le ciel, » lance-t-il et Falcon esquisse un sourire satisfait. Il porte une main à son poignet et active Red Wing. Le drone s’élève dans les airs et file à toute allure pour survoler le quartier. Concentré, Sam demeure silencieux, tandis que les autres continuent d’avancer et d’observer les environs.
« Je vais voir si je repère quelque chose, » lance Clint avant d’attraper une flèche-grappin, qu’il encoche à son arc. Il bande la corde, vise et tire au sommet d’un bâtiment. Avec un salut moqueur, il active le mécanisme qui le fait remonter tout en haut et il se perche là. « Je dois repérer quoi, déjà ? » fait la voix de l’archer dans son oreillette et Sam ricane tandis que Steve soupire. « On nous a rapporté des disparitions dans les environs, et la police patine depuis des mois, » rappelle-t-il, de sa voix de Captain America, histoire de leur rappeler (ou plutôt de se rappeler) qu’ils sont en mission. « Ça me dit pas ce que je dois repérer, » réplique Clint et… okay, il marque un point.

« Des types suspects ? » répond Sam avec un haussement d’épaules. « Ça ressemble à quoi, des types suspects ? » Steve se fige brusquement et lance un « Cut the chatter, » d’une voix sèche. Il a entendu quelque chose. C’est à peine perceptible, mais il est certain d’avoir entendu quelque chose. « Qu’est-ce que— Holy shit ! » s’exclame brusquement Falcon. « Quoi ? » demande Cap en se tournant vers lui. Sam a les yeux écarquillés, la bouche ouverte et ça n’annonce vraiment rien de bon. « C’est—putain, j’en sais rien ! Des SDF énervés ? » balbutie-t-il et le blond fronce les sourcils. Il ouvre la bouche pour lui demander ce que ça signifie, mais Wilson lui bondit presque dessus avant de s’écrier : « HOLY SHIT ! IL EST SORTI D’UNE TOMBE ! » « De QUOI ? » aboient Rhodey et Steve en même temps. « Oh merde, je confirme Cap ! » fait la voix de Clint. « Comment ça ? » s’exclame-t-il. « Right now, on AMC’s The Walking Dead, » répond l’archer d’une voix étrange. « GUYS ! » beugle Captain America, parce que vraiment, il ne comprend RIEN à ce qu’il se passe. Rhodey active les réacteurs de son armure et s’envole dans les airs, pour filer jusqu’au cimetière et Steve écarte les bras d’un air complètement désemparé. « Bordel, les deux pigeons plaisantent pas, » fait War Machine et un « HEY ! » résonne dans l’oreillette et fait grimacer Cap. Un hurlement retentit et Steve se demande qui il va frapper en premier, mais Sam s’envole et l’attrape au passage, sans même lui demander son avis. Ils s’élèvent dans les airs et s’approchent du cimetière, où le blond voit une horde de… gens ? courir derrière d’autres personnes terrifiées.
Ils sont sales, maigres, la peau verdâtre, manquante à certains endroits. Walking Dead, hein ? Steve n’a pas compris la référence, mais maintenant, il voit ce que Clint voulait dire par là. Ils atterrissent en plein milieu du cimetière et tentent de faire barrage aux créatures qui foncent toujours droit sur eux. Cap n’hésite pas avant d’envoyer son bouclier pour les faucher dans leur course et ils s’écroulent, mais se relèvent immédiatement en poussant des grognements immondes. Alors une flèche file tout droit vers eux et se plante dans la tête d’un des… zombies qui s’écroule, pour de bon. « La tête, Cap ! On t’a rien appris, pendant la guerre ? » s’exclame Clint et Steve serre les dents. « J’ai combattu des nazis, pas des morts-vivants ! » réplique-t-il sèchement.

Ils tentent de les arrêter, mais ces créatures sont rapides et agiles, c’est insupportable. Certaines parviennent à leur échapper et filent droit vers des bâtiments où des civils se sont réfugiés en hurlant. « Je m’en occupe ! » s’exclame-t-il avant de s’élancer, aussi vite qu’il le peut. Quand il pénètre dans l’immeuble, certains monstres se sont déjà jetés sur un homme et une femme qui poussent des cris d’agonie. La gorge serrée par un haut-le-cœur, il envoie son bouclier fracasser les crânes des zombies. A peine l’a-t-il ramassé que d’autres ont défoncé la porte juste devant eux. Steve lâche un juron en voyant les créatures se jeter sur d’autres personnes présentes dans cette nouvelle pièce. Alors il s’élance à nouveau et tente de les empêcher de faire plus de victimes. Mais un premier zombie l’esquive et se jette sur lui, lui faisant presque l’équilibre. Steve trébuche et manque de s’écrouler. Il se rattrape de justesse, mais d’autres se vautrent sur lui et il tient leur mâchoire éloignées de lui à l’aide de son bouclier. Alors, dans la mêlée, il aperçoit qu’un jeune homme est accroché au plafond, exactement comme Peter est capable de le faire. « Un coup de main ? » s’exclame-t-il avant de grogner et de fracasser la tête d’un zombie de son bouclier. Il règle leur compte aux autres et s’apprête à se charger du dernier, lorsqu’il s’envole dans les airs et s’écrase le crâne au plafond.
Essoufflé, Steve regarde le jeune homme qui se laisse tomber à côté de lui et marmonne un « C’est pas trop tôt, » entre ses dents. Quand il regarde autour de lui, il constate que tous les autres sont morts, ou pas loin de l’être. Un type se tient la gorge, d’où s’échappe une mare rouge de sang. Le pauvre type baragouine quelque chose qui sonne étrangement russe.  Il note leur tenue, les armes qu’ils portent tous et fronce les sourcils. Alors il se tourne vers le plus jeune et l’examine de la tête aux pieds. Il n’a pas l’air armé et il ne correspond pas tellement au profil type du mafieux. En revanche, il colle parfaitement à celui du jeune paumé qui se retrouve embrigadé dans des affaires de drogue et de mafia russe. « Vous, vous ne bougez pas de là, j’ai quelques questions pour v-- » Il s’interrompt en entendant d’autres grognements et quand il lève la tête, il constate que d’autres zombies les ont rejoints. Et qu’ils sont au moins une vingtaine. Okay, que foutent les autres, au juste ? Steve va pour leur demander où ils en sont, mais il réalise que son oreillette est tombée dans la mêlée et qu’il ne la voit nulle part. « Shit, » marmonne-t-il.

« Encore une fois, j’dis pas non à un coup de main, » fait-il avant de s’élancer en direction des monstres. 
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Soyons honnêtes, j'étais lent. J'étais jamais aussi lent. En temps normal j'aurais dévasté cette pièce en éclatant ces types, littéralement parlant, mais pas là. Là je reste la tête à l'envers à observer ces sauvages dévorer les russes, sans bouger, la bouche entrouverte devant l'horreur de la chose. J'avais vu des combats, j'avais vu des meurtres, j'en avais surtout perpétré mais jamais je n'avais assisté à telle sauvagerie, c'était peut être pour ça que je restais là comme un con, à ne rien faire sinon faire le mort à l'envers. Les trois qui continuaient d'essayaient de m'attraper avait encore du boulot me je n'arrivais pas à décrocher mon regard de leur chair putréfiée et dégoûtante. New York m'avait habitué à beaucoup de choses mais jamais je n'aurais pensé voir des zombies. Tétanisé, et encore pas tant que ça si j'arrivais à me concentrer assez pour me tenir en haut, je retenais mon souffle alors qu'un fracas passa la porte en une silhouette musclée et bleu. Je baissais mon regard vers lui et croisait du regard l'étoile blanche qui ornait son torse. Wha the...

A peine le capitaine était-il entré que les morts-vivants dirigeaient leur attention sur lui et m'oubliait, le projetant à terre. - « Un coup de main ? » -   Au prise avec plusieurs de ces saloperies, le militaire ne semblait plus savoir où donner de la tête. Fallait que je me remette sur pieds, que je me concentre, la tête dans le jeu. Mais quel jeu? J'étais là pour un échange avec un gang, pas pour taper des zombies. Qui voulait ça? La dernière fois que je m'étais senti aussi largué c'était dans cette foutue maison hantée avec Carter et les autres, est-ce que j'allais succomber à l'angoisse? Ou est-ce que j'allais buter ces saloperies? Non, cette fois, pas de crise. Je me laissais retomber au sol avec agilité et lenteur avant de focaliser mon esprit sur le dernier zombie encore mort pas mort pour l'envoyer s'écraser au plafond. Détail? Il se décollait plus du plafond. En fait ça faisait une grosse masse visqueuse et verdâtre, collée, qui ne retombait pas au sol et je n'y faisais strictement rien. - « C’est pas trop tôt, » - Désolé. C'est... - Une excuse? Une raison valable? Oui, verdâtre, mais non, je ne finissais pas ma phrase.

Il observait la scène et les cadavres, l'un des russes agonisait et je le fixais du regard, désolé. Ce type était peut être un mafieux mais il n'était pas un mauvais bougre. Il ne méritait pas cette fin. Je m'approchais de lui alors qu'il commençait à partir et lui répondait, en russe, à mi-voix. Il demandait de l'aide, il parlait de sa fille, je lui disais que tout irait bien mais bien sur je mentais. Un réflexe qui lui passait totalement au dessus de toute façon, son regard s'éteignait. Je me redressais, croisant les bras, alors que le capitaine commençait à parler pour vite s'interrompre. - Quoi? - Lui avais-je demandé, distrait, avant d'entendre les pas précipités dans le couloir. - Bordel.. -  Encore, d'autres. Et on reculait au fur et à mesure qu'ils arrivaient. Une vingtaine et j'en voyais pas la fin. D'où ils sortaient? C'était des zombies, des vrais, des bouffeurs de cerveaux ou tout ce qui était encore vivant en fait. - « Encore une fois, j’dis pas non à un coup de main. » - Je posais mon regard sur lui avant qu'il ne s'élance en avant. Ils étaient trop nombreux. J'avais vu le captain à l'oeuvre dans des reportages, je le savais plus que capable, mais le nombre surpassait la force et je ne voulais pas savoir si comme le mythe le veux, la morsure d'un zombie vous transforme en zombie. Plus précisément, je ne voulais pas voir un zombie gonflé au sérum.

C'était un vieux bâtiment, un solide, bien battis, et j'avais senti ça dés que j'y avais mis les pieds: une ossature métallique. - Dans l'autre sens! - Avais-je dis fort avant de tendre mes bras, l'un vers lui, l'autre vers le mur du fond. Avant même que le capitaine n'atteigne le premier zombie je le happais un arrière, créant un effet d'attraction/répulsion si puissant qu'il reparti en arrière, moi aussi, vers le mur. Le soucis c'est que tout se passa en même temps: alors que nous volions vers le mur, le dit mur explosa et les piliers métalliques, une grande grille rouillée et épaisse, foncèrent dans notre direction. En réalité, dans la leur. Au milieu de la pièce je manipulais le métal pour le faire pivoter et la grille se retournait au-dessus de nous, nous laissant passer sans mal, avant de se replacer dans sa position initiale: une barrière métallique fonçant droit vers les zombies dont j'accélérais la vitesse d'impact en accroissant la force de répulsion. L'impact, parlons en. Il fut comme vous pouvez l'imaginer: dévastateur et dégueulasse. Les zombies déjà dans la salle furent découpés en petits cubes par la grille, les autres furent piégés de l'autre côté, dans le couloir et tant mieux pour nous et le reste des gens qui n'étaient pas encore morts, la majorité des morts-vivants étaient entrés avant.

Je dois avouer qu'avant de me retourner, je ne savais pas si Rogers avait bien atterri ou s'il avait vaguement roulé au sol comme moi. Le bras râpé, je posais mon regard sur lui. - Est-ce que ça va? - Maintenant que j'avais le temps de bien voir, la grille que j'avais fait voler s'était carrément incrustée dans le mur de la porte, ce qui voulait dire deux choses: notre seule sortie conventionnelle était bloquée et surtout le mur ne tiendrait pas longtemps debout. Je sautais sur mes pieds, instinct de survie chaud comme la braise. - Fenêtre? - Oui, il y en avait deux, donnant sur l'arrière du bâtiment. C'était soit ça soit travers les murs, l'option restait envisageable cela dit, surtout qu'on était au rez-de-chausser et on ne savait pas si les zombies n'étaient pas derrière aussi. En attendant les walkers tapaient à la grille. - Qu'est-ce qui se passe bordel!
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Steve Rogers
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Steve ne pensait vraiment pas que sa journée ressemblerait à ça en se levant ce matin. Combattre des zombies, pourquoi pas. Ce n’est pas pire ni plus extraordinaire qu’affronter une armée extraterrestre. Il est peut-être un peu trop blasé, c’est vrai. Mais il a vite appris à relativiser, quand on l’a envoyé combattre à la tête d’une équipe plus que dysfonctionnelle à peine quelques jours après son réveil. Il est adaptable, c’est sa plus grande qualité, paraît-il. Alors il fonce vers les zombies, prêt à en découdre, parce que c’est ce qu’on attend de lui, ce qu’il a toujours fait. « Dans l'autre sens ! » entend-il vaguement le jeune homme s’exclamer et il s’apprête à lui demander ce qu’il veut dire par là, quand il sent qu’on le tire en arrière au moment où il est à deux doigts de défoncer la tête d’un zombie avec son bouclier. « Humpf, » lâche-t-il en se retournant pour voir que c’est bien son compagnon d’infortune qui fait ça. D’accord. Il a rencontré un dieu Nordique, Wanda, il ne va pas se laisser surprendre par ça. En revanche, il se sent nettement moins rassuré par la grille de métal qui fonce droit sur eux. Il lève son bouclier et se ramasse derrière, prêt à encaisser le choc, mais quand rien ne vient, il lève la tête pour voir que la grille passe au-dessus d’eux avant de reprendre sa place initiale et foncer droit vers les zombies. Oh.
Crade. Steve plisse le nez en voyant les chairs putréfiées découpées par la grille qui bloque les autres morts-vivants. C’est efficace, au moins. Il sent qu’on ne le déplace plus et il peut remercier ses excellents réflexes pour son atterrissage en douceur. Il se redresse en grognant un peu, tout de même. « Est-ce que ça va ? » lui demande le jeune homme et Steve lui adresse un sourire faible. « Mieux qu’eux, déjà, » répond Cap en désignant les zombies qui grognent contre la grille – du moins ceux encore capables de le faire.

« Fenêtre ? » suggère-t-il et Steve constate qu’en effet, leur seule sortie conventionnelle est désormais condamnée. « Qu'est-ce qui se passe bordel ! » Ca résume bien ce qu’il se demande lui aussi, alors il se contente d’un petit sourire contrit à l’attention du jeune homme avant de sprinter vers la fenêtre. En regardant dehors, il constate que les zombies sont occupés plus loin, ce qui leur offre une sortie possible. Il fait signe au jeune homme et brise la fenêtre d’un coup de bouclier avant de jeter un regard aux quelques personnes encore vivantes présentes dans la pièce avec eux. « Vous pouvez les faire sortir ? » demande-t-il en parlant de ceux qui sont blessés et ne peuvent pas se déplacer seuls. Il a l’air de pouvoir faire voler des objets – et des personnes – ce qui va s’avérer fort utile. « J’attends de l’autre côté. » Il faut qu’ils escortent ces gens le plus loin possible et qu’importe qu’ils soient des criminels, Steve ne peut pas tellement les laisser ici.
Si l’inconnu peut l’aider à les protéger, il ne dit pas non, parce que les autres Avengers sont visiblement occupés ailleurs et puisqu’il a perdu son oreillette, il n’a aucun moyen de les contacter. Cap enjambe le rebord de la fenêtre et se retrouve de l’autre côté, vite suivi par ceux qui peuvent se déplacer sans problème. Mais un type n’attend pas, il se met à courir et attire l’attention des zombies qui étaient pourtant bien occupés avec autre chose. « Fuck, » lâche Steve en lançant son bouclier pour faucher les monstres qui se précipitent droit vers le type en panique. « Ne-- » Il s’élance, rattrape son bouclier, le lance à nouveau. « -- partez pas-- » Il écrase la tête d’un zombie avec le bord du bouclier. « -- tout seul ! » s’exclame-t-il. Il relève la tête, le type n’a toujours pas cessé de courir et alors qu’il s’apprête à relancer son bouclier, un cadavre au sol attrape la jambe de Steve et l’empêche de bouger.

Un nouveau juron lui échappe, il règle son compte à la créature et cherche l’autre gars du regard. Pour le trouver en train d’hurler, à terre, la tête d’un zombie dans ses entrailles.

Urgh. Steve grimace et détourne le regard, un peu pâle tout d’un coup. Alors il se retourne vers les autres et leur lance un regard dur, pour leur faire comprendre qu’ils n’ont pas intérêt à faire la même connerie. Il voit le mutant - ? – sortir du bâtiment après avoir aidé un autre type à la cheville cassée à sortir. « On reste ensemble, » marmonne-t-il, brusquement de très mauvaise humeur.

Captain America déteste échouer.
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Ouais. - Avais-je répondu à sa question, ni plus ni moins. Il n'était pas encore temps des longues conversations au coin du feu. De toute façon, il n'y avait pas de feu. Captain brisait la fenêtre à coup de bouclier et sautait à l'extérieur pendant que j'avisais les survivants. Ils n'étaient pas très nombreux. Deux bien portants, à peu prêt, et un homme à la cheville cassée qui formait un angle pas vraiment naturel. - Vous deux, passez devant. - Ces deux-là étaient des membres de l'autre gang, des hispaniques qui comprenaient très bien l'anglais et ils obéissaient, ayant bien vu ce que je savais faire. Cette grille avait pris beaucoup de place et certains des survivants avaient été tué par elle, au même titre que les zombies. J'étais pas vraiment désolé, j'étais venu pour ça au départ, mais bon peu importe. Les deux gars sortaient et je me tournais vers le vrai blessé, un russe, qui lui ne devait rien comprendre à l'anglais. Je passais donc dans la bonne langue, comme une machine bien rodée. - On va sortir par là. Je vais vous porter, ne vous inquiétez pas. - Il avait suffit d'un assaut de zombie pour transformer ma mission meurtrière en une mission de sauvetage. Était-ce la situation ou la présence du Capitaine? Ou alors ma conscience qui refaisait surface? Allez savoir.

« Fuck, » - J'entendais le Captain jurer dehors et le son de son bouclier qui volait mais d'ici je ne voyais rien encore. Je me concentrais sur mon russe et éliminais sa pesanteur, le faisant flotter doucement. - Tout va bien... - Manipulant son attraction, je le dirigeais vers la fenêtre puis inversais la force pour le repousser vers l'extérieur avec douceur, m'élevant moi même par pure fainéantise. A peine avais-je passé la grande fenêtre que je posais mon regard sur le visage pâlot et fermé du Captain et le cadavre encore chaud de l'un des hispaniques. Sans un mot, je reprenais mon oeuvre et déposais le russe qui allait s'appuyer en boitant au mur, pâlot lui aussi, pendant que je me laissais retomber au sol. Mettant ça sur le compte de la douleur de sa cheville, je faisais quelques pas vers le Capitaine, m’apprêtant à lui demander ce qu'on allait faire ensuite, mais il avait la réponse  la question. -  « On reste ensemble. » - Je le fixais l'espace d'un instant, le temps d'entendre dans mon dos un cri aiguë.

Le second hispanique faisait les frais d'une autre vague de zombies qui déboulaient dans la cour, avide de chair fraîche. L'un des morts vivants s'était jeté à sa gorge et dégustait déjà sa trachée sanguinolente alors qu'il tentait encore de hurler. Tout ces cris me rappelaient beaucoup trop la Sokovie et Reyhan pour que mon esprit soit calme et apaisé. A voir cet homme agoniser, je serrais la mâchoire, prêt à exorciser cette sale remontée acide dans mes pensées. Le pas rapide, je me dirigeais vers la horde de zombies, une dizaine, accélérant dangereusement la cadence jusqu'à être juste devant eux, et tendre les mains en avant, comme si je saisissais le vide alors qu'en réalité j'éliminais la pesanteur sur toute la zone. Les morts vivants s'élevaient dans les airs, flottaient, simplement, incapable d'avancer, tendant inlassablement les bras vers moi. Je les avisais une seconde, quelque peu dégoutté, avant de frapper vivement le sol du poing droit, générant une zone de répulsion si fort que les zombies furent propulsés dans les hauteurs avec violence. Le pauvre russe choppé à la gorge faisait parti des victimes de la répulsion mais il était déjà mort ou en passe de l'être.

Je me redressais, une froideur sur le visage qui ne révélait pas un quelconque sociopathie mais bien le retour à la surface de souvenirs que je préférais enfouis, c'était évident et je ne cherchais même pas à simuler autre chose. Je me retournais vers le Captain, tournant le dos à l'entrée de la ruelle où les zombies se tenaient quelques secondes plus tôt et entendais les premières sons. Les morts vivants avaient été propulsés haut, très haut, certains au dessus de l'immeuble, avant que... la gravité ne fasse son oeuvre. Une chute de plusieurs dizaines de mètres sans avoir la moindre conscience de se rattraper à quelque chose ou juste ne pas retomber tête la première, les zombies s'écrasaient, purement et simplement, certains au sol, d'autres directement sur les toits ou des balcons, dans des bruits proprement dégoûtants. - Ils étaient pas invités dans le "ensemble" j'espère? - Je tournais la tête vers le boiteux et lui parlais en russe... - Préparez vous à bouger. - Sous entendant que j'allais encore le porter, avant de revenir en anglais pour le Captain. - Faut qu'on sorte de la zone... - Je tournais le regard vers la ruelle momentanément libre. - ... ou alors qu'on aille à son épicentre? - J'étais pas stupide, je me doutais bien que le Captain America ne fuirait pas cette menace, tout au contraire. Cela étant dit il y avait cette petite pulsion en moi qui voulait savoir de quoi il retournait... et qui voulait y mettre un terme.
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C’est avec un mélange de dégoût et de fascination qu’il regarde les zombies s’élever dans les airs. Le jeune homme se tourne alors vers lui et Steve n’aime pas ce qu’il voit sur son visage, dans son regard. Il connaît cette expression, il l’a vue sur les traits de Natasha, de Wanda, de Tony et même sur son propre visage, dans le miroir, quand il se réveille en sursaut après un cauchemar. C’est le genre d’air que tous ceux qui en ont trop vu affichent. Il fait de son mieux pour ne pas trop faire attention aux cadavres qui retombent dans des bruits et projections infâmes. « Ils étaient pas invités dans le "ensemble" j'espère? » demande son étrange partenaire et Steve hoche la tête. Non, en effet, les morts-vivants n’étaient pas inclus. Il le laisse donner des indications en russe à l’homme, le sien n’étant clairement pas aussi bon. « Faut qu'on sorte de la zone... » Il grimace légèrement à cela. Ils doivent évacuer les civils bien sûr, mais le Captain n’a pas l’intention de ne faire que cela. « ... ou alors qu'on aille à son épicentre? » lui demande-t-il et Steve aime tout de suite sa façon de penser. « J’ai perdu mon contact avec le reste de mon équipe, » fait-il en désignant son oreille vide. « Mais ils doivent encore être dans le cimetière. Allons-y ! » Après s’être assuré qu’il s’occupe du russe, Steve s’élance en direction du cimetière. Il ne tarde pas à percevoir des bruits d’affrontement et lorsqu’ils pénètrent dans le cimetière, c’est un véritable carnage qui les attend. Il peut voir Rhodey et Sam en train d’évacuer des gens par les airs, tandis qu’Hawkeye continue de tirer ses flèches pour arrêter les zombies qui ne cessent de venir. « Yo Cap, on commençait à s’inquiéter ! » s’exclame War Machine en l’apercevant et Steve se tapote l’oreille de l’index, pour lui faire comprendre qu’il a perdu son oreillette.
« Vous pouvez vous occuper de lui ? » demande-t-il en désignant le russe boiteux. « On aura probablement besoin de l’interroger, ramenez-le à Wasp pour qu’elle le soigne ! » Rhodey approche d’eux et s’empare de l’homme qui commence un peu à s’inquiéter et à s’agiter, probablement guère enthousiaste à l’idée de finir entre les mains des Avengers. « Cap, Redwing a capté des trucs bizarres en provenance de ce caveau, mais comme tu peux l’constater, on n’a pas trop eu le temps d’aller vérifier ! » s’exclame Sam avant d’envoyer un admirable coup de pied dans la mâchoire d’un zombie.

Steve se tourne vers le jeune homme qui l’accompagne. Ce dernier hoche immédiatement la tête. « Ok, Falcon, tu continues de sécuriser le périmètre, dis à Hawkeye d’empêcher les… zombies, d’entrer là-dedans. » « Wow, tu t’es fait un nouveau copain, Cap ? » lui demande Sam en pointant du doigt le type à côté de lui. « Ouais, j’ai décidé qu’il faisait un meilleur sidekick que toi ! » lance-t-il avec un large sourire. Il entend Falcon s’étouffer à moitié et hurler un « I AIN’T NO SIDEKICK ! » alors qu’ils s’élancent en direction du caveau. Hawkeye est efficace, ses flèches touchent tous les zombies avant qu’ils ne parviennent à les atteindre et bien vite, ils pénètrent dans le caveau.
Dont la lourde porte se referme aussitôt brusquement. « Evidemment, » grogne Steve. Ils se retrouvent plongés dans le noir et Cap commence à fouiller dans ses poches pour en tirer de quoi éclairer l’endroit, quand… des torches, aux murs, s’embrasent. D’accord. Le blond cligne plusieurs fois des yeux et fronce les sourcils, avant de se tourner vers son partenaire d’infortune. « Je suis presque sûr que ce n’est pas censé être aussi… grand, » murmure-t-il. En effet, ils se trouvent dans un immense couloir qui semble s’étendre à l’infini. De chaque côté, les murs renferment des cercueils, des noms s’affichent sur des plaques qui paraissent de plus en plus anciennes, à mesure que le couloir se prolonge.

« Je suppose qu’on n’a plus qu’à avancer, » marmonne-t-il avant de faire exactement cela. Steve resserre sa prise sur son bouclier et se tient attentif, prêt à se défendre s’il le doit. Tout ça sent la magie à plein nez et très franchement… Cap a beaucoup de mal avec la magie. Il ne la déteste pas autant que Tony qui en plus de se sentir impuissant, voit ses convictions de scientifique chamboulées à chaque fois qu’ils se retrouvent face à de la magie. Mais lui aussi a tendance à ne pas se sentir très utile. Déjà que combattre contre des mutants lui donne souvent l’impression d’être dépassé… C’est pour ça qu’il a décidé de faire confiance au jeune homme qui l’accompagne, plutôt que de faire appel à ses autres coéquipiers pour cette fois. Contre de tels pouvoirs, ils n’ont pas tellement l’avantage. Peut-être que lui saura faire la différence.
Ils s’enfoncent donc de plus en plus sous la terre et Steve commence peu à peu à percevoir une odeur guère engageante, ainsi qu’un murmure, un bruissement, de fond. Il lance un regard en coin à son compagnon, pour lui faire comprendre qu’il doit se tenir sur ses gardes – il n’a probablement pas encore entendu, si Steve a des sens plus développés, ce n’est pas le cas de tout le monde. Alors enfin, le couloir semble s’arrêter et s’ouvrir sur une vaste pièce circulaire. En son centre, il distingue une silhouette qui se tient clairement au-dessus du sol ainsi qu’une voix, qui murmure dans une langue qu’il ne connaît pas. « Une idée ? » fait-il à voix basse.

Bien évidemment, c’est à ce moment-là que toutes les dalles de pierre renfermant les cercueils dans le couloir tombent et que des borborygmes immondes s’élèvent.
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Il avait perdu le contact avec son équipe. Donc il n'était pas venu seul, bonne chose je suppose. En temps normal je me serais un peu inquiété, après tout j'étais là pour assassiner tout ces types, mais pas là. Là j'étais plutôt content d'avoir quelques Avengers dans le coin parce que clairement, c'était le bordel. - Ouvrez la voie. - Je tournais mon regard vers le russe qui s'élevait instantanément du sol avec toujours cet air sur son visage. Vous savez, l'air qui dit que voler c'est pas censé être pour les humains? Cap passait devant et je lui emboîtais le pas, le russe flottant au même rythme que nous et on longeait le bâtiment pour laisser derrière nous la pluie de morts-vivants. Il n'y a qu'à traverser la rue pour pénétrer dans le cimetière et la proximité de cet endroit rend logique la présence des créatures dans le bâtiment. Logique oui. Une explication, pas vraiment. Depuis la rue j'entendais des bruits de tirs et lorsque nous débarquions entre les tombes je pouvais comprendre d'où ils venaient. Laser, balles, beaucoup de tout ça. Mon regard observait War machine et Falcon voler et foutre une raclée à ces zombies. Mon regard était vite attiré par des projectiles plus discrets tirés de hauteurs où une silhouette se dessinait: Hawkeyes. Un sourire con étirait mes lèvres et je l'estompais presque immédiatement.

War machine était le premier à remarquer notre présence et Cap lui demandait de s'occuper du russe. - « On aura probablement besoin de l’interroger, ramenez-le à Wasp pour qu’elle le soigne ! » - Détail qui me dérangeait un peu. L'interroger lui revenait à m'exposer moi. C'était pas le moment d'y penser mais j'étais très bon pour réfléchir à plusieurs choses en même temps. Surtout dans ce genre de situation. Pourtant je ne pouvais rien faire maintenant, je devrais m'en occuper plus tard. L'homme en armure prenait mon russe en main et je me rapprochais du Captain alors que Falcon faisait son topo. Je fronçais les sourcils. Dans un caveau? Je me baissais et posais ma main au sol pour en ressentir les vibrations, ou plutôt utiliser de faibles impulsions comme un radar. Il y avait quelque chose là-dessous, c'était certain. Je hochais la tête au regard de Cap et lorsque Falcon remarquait ma présence je me redressais et le saluais très brièvement. On faisait pas du speed-dating non plus. - « Ouais, j’ai décidé qu’il faisait un meilleur sidekick que toi ! » - C'est pas moi qui l'ai dit. - « I AIN’T NO SIDEKICK ! » - Pas le temps de débattre, parce que même si je savais que c'était juste pour taquiner Falcon j'aimais bien l'idée, on se dirigeait vers le caveau.

Les flèches d'Hawkeyes couvraient notre course et on déboulait à l'intérieur tout juste à temps pour qu'une lourde porte ne tombe derrière nous. - « Evidemment. » - Je me tournais vers elle, la tâtant, cherchant un point faible en vitesse. Le mécanisme n'était pas en métal, je ne pouvais pas la soulever comme ça. Dans mon dos j'entendais Cap chercher quelque chose et lorsque des torches s'allumaient d'elles-mêmes, je croisais mes bras contre mon torse comme si j'avais froid. - Hun... - Deux torches éclairaient la petite pièce et au fond du caveau le sol se dérobait en une sorte de tunnel en pente douce. Quelques pas en avant, sans même le besoin de sauter ou se laisser tomber, et nous quittions le caveau pour prendre pleinement conscience de l'étendue de ce couloir. - « Je suis presque sûr que ce n’est pas censé être aussi… grand. » - Mes bras se resserraient contre mon torse. - Pas encore... - Avais-je dis à mi-voix. De la magie, c'était évident. La dernière fois que je m'étais retrouvé piégé dans un endroit avec de la magie, ça ne s'était pas vraiment bien passé. En réalité j'avais failli mourir en plus d'avoir enseveli un gosse. Enfin si c'était vraiment un gosse. Je secouais la tête pour chasser cette image de mes pensées. - « Je suppose qu’on n’a plus qu’à avancer. » - Allons y.

Cap passait devant, son bouclier en défense, prêt à tout. J'étais juste derrière et je l'observais avancer. Prudent, efficace... Le sol était dallé de pierres bien trop propres et ce couloir infini était éclairé tout du long par ces torches. Les murs étaient bardés de dalles claires avec des noms inscrits dessus. Des tombes. - Il est immense ce caveau, ça doit leur coûter une fortune... - Nous nous enfoncions de plus en plus sous terre et si je pouvais sentir, comme lui certainement, la sensation de la pression au dessus de nos têtes moi je ressentais aussi la pression étrange de l'atmosphère de cet endroit. La magie imbibait tout, je le devinais sans mal. C'est après de longues minutes de marche dans le silence que seul le bruit de nos pas sur les pierres au sol venait déranger qu'un nouveau son parvenait à nos oreilles. Un murmure seulement, comme une vibration. Un écho de voix qui marmonnait. Cap l'avait entendu avant moi, il m'avait fais signe d'être sur mes gardes et maintenant que je l'entendais moi aussi je fronçais les sourcils. Encore un moment, encore un peu de marche et je voyais le couloir s'arrêter net. Au delà une salle, circulaire, dallée elle aussi. Elle suivait la même ambiance, la même impression que le reste et son sol autant que son plafond semblait courbé. Comme l'intérieur d'une soucoupe volante.

La salle était constituée d'un premier cercle de petites colonnes puis le vide. Le sol était nervuré d'inscriptions dorées lumineuses dont je reconnaissais certains signes et au centre de la salle une silhouette, assise en tailleur, en lévitation à deux mètres au dessus du sol. Encore une fois au sol d'ailleurs, une flaque liquide sous l'homme. Un liquide rouge, poisseux... Du sang. Je levais le regard au plafond pour y voir l'exacte même flaque de sang et lorsque je plissais mes paupières je percevais un fil rouge, du sang, qui allait et venait entre les deux flaques. Comme un sablier morbide dont l'homme serait le centre. - « Une idée ? » - Je faisais quelques pas pour me cacher derrière l'une des colonnes, Cap en faisait de même, et j'entendais sa voix plus clairement maintenant. J'en comprenais les mots et je les répétais machinalement, à mi-voix que seul Cap pouvait entendre. - C'est du wakandais. C'est... une prière? Quelque chose pour les morts. - J'étais bon, mais ces paroles utilisaient un dialecte très particulier et je soupçonnais même que le simple fait de son aspect magique le rende totalement unique. J'allais poursuivre ma traduction lorsque le son cacophonique de pierre brisée m'interrompait. Mon regard se rivait immédiatement vers le couloir que l'on avait emprunté pour voir les tombes s'écraser au sol.

La bouche entrouverte, j'observais ces immondices s'extirper de leurs caves. Ces corps bien plus abîmés et décomposés que les autres. Purulent, suintant de matières visqueuses et dégoûtantes. Leurs intestins et organes pendant parfois derrière eux. Une odeur sans commune mesure venait étouffer nos narines alors qu'ils se mettaient doucement mais sûrement à avancer vers nous. Vu la longueur du couloir et la quantité de tombe que l'on avait croisé, il n'était même pas utile de préciser que ce passage était compromis. Mon regard venait croiser celui de Cap et si je ne prenais pas le temps de tenter de décrypter l'air sur son visage pour savoir s'il avait peur lui aussi, il pouvait certainement voir sur mon visage que je n'étais clairement pas rassuré par tout ça. L'homme continuait de réciter ses vers sur un ton monotone et grave. - C'est forcément lui la source! Il faut l'interrompre! - Plus la peine de jouer la discrétion, nous étions forcément découverts désormais. Cap acquiesçait et armait son bras avant de lancer son bouclier droit vers le gars en suspension. Un son grésillant venait déranger nos oreilles alors que le bouclier retombait lourdement au sol. Il avait percuté quelque chose oui, mais c'était invisible, solide et à un mètre de la cible. - Et merde, il est protégé!

Je descendais la marche pour poser les pieds sur la zone vide où les inscriptions dorées commençaient. D'une main dans le vide je faisais un geste pour renvoyer le bouclier vers Cap mais le disque de métal restait immobile. Mes pouvoirs étaient toujours actifs, quelque chose retenait le bouclier au sol. L'homme n'avait même pas bougé, il n'avait même pas été dérangé. Il faisait confiance à ses créatures pour le protéger et il faisait bien. Déjà quelques zombies entraient dans la pièce et j'étais perdu. Le Captain sans bouclier était toujours efficace mais le nombre d'adversaire surpassait ses défenses et j'étais sans arme moi-même, rien d'autre que mon couteau et contre les dizaines de morts-vivants qui venaient par ici, c'était une maigre consolation. Il fallait parer au plus pressé et je rejoignais Cap pour contenir les vagues de créatures. Ne pas être mordu, ne pas être griffé. C'était la croyance commune et machinalement j'y pensais aussi même si au final je n'étais sûr de rien. Mon couteau perforait tête après tête, Cap faisait son compte lui aussi, et à un moment je lâchais même le poignard pour le laisser voler de crâne en crâne mais les zombies ne cessaient pas de venir. Ils ne cessaient d'arriver en nombre. Ils prenaient doucement l'avantage à croire que ce couloir n'était pas le seul couloir plein de ces saloperies.

Nous nous battions pour notre vie mais malheureusement nous n'étions pas infaillibles. Je perdais le rythme l'espace d'un instant et deux zombies réussissaient à me repousser en arrière assez violemment. Je parvenais à les éliminer juste à temps pour que mon regard ne voit Cap se faire happer par la masse de créatures. - Non! - Ils l’agrippaient, l'emportaient. Cap se battait mais il était dépassé. Une vague de terreur déferlait dans mon esprit et l'urgence me surpassait. Je me précipitais vers lui et tendais mon bras. Pas vers lui, vers le couloir. Une pulsion gravitationnelle si brutale qu'elle fragilisa les parois déferla le long du couloir et je saisissais le bras du Captain alors que tous les zombies étaient violemment attirés vers le fond du couloir. J'étais immunisé contre cette attraction surpuissante mais Captain était entraîné par elle comme tous le reste et j'employais chacun de mes muscles pour le retenir. Un à un les zombies qui s’agrippaient à lui étaient emportés, arrachant tissus et peau entre leurs griffes. Un à un ils disparaissaient dans le couloir, probablement oblitéré quelque part contre un mur. La structure même de l'endroit se mettait à trembler et je parvenais à rapprocher le Captain pour le sécuriser dans mes bras, seul moyen de le retenir de façon efficace, un cri d'effort se frayant un chemin entre mes dents serrées. J'avais perdu le contrôle sur la pulsion que j'avais généré et c'est seulement lorsqu'elle cessait d'agir que l'on retombait au sol dans un bruit sourd.

Le plafond était fissuré, de la poussière s'en échappait et les sons que l'on entendait depuis les murs n'étaient pas encourageants. Tout était instable. Je me retrouvais rapidement sur mes pieds. - Il faut qu'on sorte de là! - « Non! » - Je tournais immédiatement la tête vers l'origine de la voix pour voir l'homme se lever. Ou plus précisément, toujours en suspension dans le vide, déplier ses jambes. Sa litanie était terminée, ou peut être l'avions nous vraiment interrompue? Doucement il retrouvait le sol et je pouvais enfin le détailler. Sa peau était noire, son crâne rasé, son torse nu nous laissait voir une véritable fresque cutanée comme un immense tatouage pulsé d'une lueur rouge allant et venant le long de ses courbes. Ses pieds venaient se poser dans la flaque de sang au sol et il se retournait vers nous. Son visage était déformé par des veines qui n'auraient jamais dû être aussi grosses et ses yeux... Ses yeux étaient voilés d'un blanc laiteux déroutant. - « Vous demeurerez ici, avec mes autres créations. Vous vous joindrez à ce grand levé! » - Il faisait quelques pas vers nous. Les inscriptions dorées au sol n'étaient plus illuminés. Le sortilège était rompu, enfin je l'espérais. Il dépassait le bouclier étoilé tout en parlant et je me concentrais dessus pour le ramener au Captain par le haut. Je lui faisais longer le plafond, doucement, discrètement...

« Vous avez stoppé ce rituel, mais vous ne pourrez stopper ce qui va suivre. » - Le bouclier avançait au même rythme que le sorcier, en silence. - « Vous serez tous purifié par l'ombre! » - Encore un peu... - « La Mort sera votre salut! » - « I don't think so! » - Et là tout se passa en même temps. Le bouclier retomba dans les mains de Cap à l'instant précis où le sorcier envoyait vers nous une salve brûlante d'énergie magique rougeoyante et que je me mettais à couvert derrière le Captain. La chaleur se faisait rapidement étouffante et le bouclier tenait bon entre les mains du soldat même si j'entendais ses efforts. Il devait tenir bon mais pourrait-il tenir plus longtemps que l'homme en face de nous? Accroupi au sol je visualisais la salle et ne perdais pas une seconde de plus. Je me mettais à courir, directement vers un mur, et lorsque mes pieds le rencontraient je poursuivais ma course le long de ce mûr. Je courais sur les parois, montant de plus en plus haut au rythme de mes pas jusqu'à me mettre à courir sur le plafond. Je passais les colonnes, passait la flaque de sang qui jonchait la voûte de pierre. Je pouvais voir le sorcier, les deux mains en avant, projeter ce rayon de feu étrange et le Captain en face faire tout ce qu'il pouvait pour encaisser. Alors je me laissais retomber dans le dos du sorcier. Avec légèreté je venais vers lui et couvert par le son de son attaque, je passais à l'offensive.

Je passais un bras contre sa gorge, une main pour tenir sa tête, et je commençais à l'étrangler sans la moindre douceur. Il m'avait senti approcher. Il ne se défendait même pas, il continuait son oeuvre. Continuait d'assaillir le Captain qui faiblissait. - Arrête! - Mais je l'entendais rire. Je l'entendais se moquer de tout ça. - « Elle vous asservira tous! » - Ma force eut raison de ses cervicales et sa tête faisait un cent quatre-vingt degré anormal alors que la vie s'échappait instantanément de son regard déjà vitreux. Aussitôt la salve d'énergie cessait et le corps du sorcier s'écroulait lourdement au sol. J'étais essoufflé mais clairement pas autant que le Captain qui baissait enfin son bouclier. - Est-ce que ça va? - Et entre deux expirations, il me rassurait. J'observais ma victime, même si techniquement nous étions les victimes, et je voyais les marques noires sur son corps s'estomper uniformément de ses extrémités jusqu'à son cœur alors qu'un frisson froid parcourait mon dos. C'était un autre sortilège, mais quel était son but...

Je passais ma main dans mes cheveux, le visage noirci par une suie impossible, sali par la transpiration. Mon regard longeait le sol jusqu'au Captain et passait lentement sur son torse à l'air libre et ses abdos saillants. - Et il a fallu une attaque de zombie pour avoir droit à ce spectacle... - Mais pas le temps de préciser que je rigolais - à peu prêt -  que toute la structure de la salle se mettait à dangereusement trembler. Sans un mot nous nous mettions à courir vers le couloir et rebroussions chemin. Les cadavres s'étalaient contre les murs, littéralement étalés sur les murs, et accompagnaient notre fuite jusqu'au caveau. En courant pour notre vie, le trajet semblait bien plus rapide mais je me demanderais certainement plus tard si ce type n'avait pas manipulé les dimensions pour parvenir à créer un endroit pareil. Lui... ou "Elle". Qui était Elle? On déboulait dans le caveau et derrière nous le couloir s'effondrait sur lui même, ensevelissant tout avec lui et une épaisse poussière envahissait la pièce, me forçant à tousser. - « Écartez vous de la porte! » - La voix robotisée de War Machine nous ordonnait de bouger et je me protégeais alors que la porte de ciment explosait, nous ouvrant un passage vers l'extérieur et l'air pur.

Cap me poussait dehors et je faisais quelques pas pour m'éloigner du caveau avant d'inspirer pleinement l'air libre... et tousser. Je m'appuyais d'une main à une tombe pour ne pas me laisser tomber et réussissais à retrouver mon souffle sans m'étouffer avant de me tourner vers les autres. A ce qu'ils disaient, tous les zombies s'étaient effondrés en même temps et ils avaient tenté depuis d'accéder au caveau sans jamais réussir. La preuve étant que l'explosion qui avait ouvert le passage n'avait pas été la première tentative. Je me laissais finalement glisser au sol, épuisé. Au moins on avait mis un terme à tout ça. On. Captain America et moi. Warren me croirait jamais.
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But death it's just a consequence.


Des nuits courtes j'en avais l'habitude. Des nuits blanches aussi, c'était même un peu trop récurent. Je ressentais la culpabilité et la peur et ça me bouffait. Mais ces dernières nuits avait été différentes. Certes j'étais resté à tourner en rond comme d'habitude, mais contrairement à des images de mon père qui envahissaient mon esprit, ou des souvenirs de la Sokovie ou même des frayeurs de ce qui pourrait arriver à Warren à cause de moi, c'était autre chose. C'était un sentiment, une impression. Comme une pression sur mon estomac, comme la sensation que quelque chose venait pour moi. Les rares fois où j'avais réussi à m'endormir avait été pour me réveiller en sursaut comme lorsque j'avais mes cauchemars les plus violents, sauf que là je sentais presque quelque chose grouiller en moi. Et je n'arrivais même pas à mettre le doigt dessus. Au départ je m'étais dit que c'était peut être lié à l'arrivée de cet atalante, le roi de mon cul, quelques jours plus tôt lorsque j'avais pris sur moi de prendre part à ce qui se passait. Quand j'avais décidé de rejoindre le petit groupe au dessus de l'eau, les Avengers, Wanda, lui. Peut être était-ce lié au fait que je prenais conscience de la grandeur de ce monde et des choses que je ne savais pas mais j'en étais déjà passé par là. J'avais déjà vécu ça, en Sokovie, lorsque j'avais acquis mes pouvoirs. Ou alors apprendre que le monde est plus sombre ne veut pas dire apprendre qu'il est plus vaste?

Mais au fil des jours je venais à comprendre que c'était autre chose, que ça n'avait rien à voir et que quoi que ce soit, c'était bien plus profond que ça, bien plus ancré en moi. Je m'étais surpris une nuit à marcher parmi des tombes, au beau milieu de ce cimetière. Je m'en souvenais parfaitement mais je n'arrivais pas à concevoir pourquoi j'étais là, ni même comment j'étais arrivé. Alors que pourtant je le savais parfaitement. Je n'avais même pas pris la peine de m'habiller. J'étais sorti de mon lit et  j'avais sauté par la fenètre pour m'envoler, l'air de la nuit léchant mon torse nu jusqu'à ce que mes pieds nus se posent sur l'herbe vert sombre du cimetière. Ce même cimetière que j'avais foulé quelques jours plus tôt, lorsque les zombies envahissaient la ville. Pourquoi? Lorsque je me réveillais au petit matin, j'étais épuisé. Je me souvenais être venu là mais c'était comme un vieux souvenir, un de ceux qu'on ne s'embête même pas de justifier. Oui les jours défilaient, et plus ils passaient, moins je les ressentais. Sur l'Hudson ce jour-là, j'aurais dû ressentir la peur d'être vu, mais non. Et cet autre jour, j'aurais certainement dû sentir que j'allais trop loin... mais non.

Cet autre jour, Ivan m'avait contacté. Un braquage avait eu lieu dans un des commerce annexé par la mafia. Un restaurant qui payait la mafia pour être protégé des autres gangs et organisations criminelles. Ce qui incluait aussi une forme d'assurance illégale en cas de vol, c'était le cas. A terme, ce restaurant blanchissait de l'argent pour la mafia et ce même argent avait été volé. Je devais trouver le voleur, récupérer l'argent et lui expliquer clairement qu'il aurait dû s'abstenir. C'était mon job et bizarrement, je n'y allais pas à reculons. J'obtenais les vidéos de surveillance, écoutait de loin les interrogatoires sur place. Le propriétaire avait donné l'argent à l'homme, il en avait eu envie, vraiment, et je déduisais des pouvoirs de persuasions. Peut être un mutant, ce qui n'allait pas rendre ma tâche plus simple. Ce type avait volé quelques dizaines de milliers de dollars en pillant ce coffre. J'avais parlé à des voisins, à quelques témoins et de ce que j'en déduisais, le voleur n'était pas un professionnel. En fait c'était bien pire que ça car j'avais besoin de tout juste quelques heures pour découvrir son identité et son adresse. C'était juste un gars du quartier, un gars sans histoire de ce qu'on m'en avait dit. Dommage pour lui.

La porte de l'appartement s'arrachait du mur et volait dans la pièce pour aller se briser contre le mur du fond. J'entrais et posais mon regard sur l'homme, un grand type au visage fatigué et pâle, un air surpris sur le visage. Clairement je le prenais au dépourvu et en soit c'était volontaire. Je ne disais rien sur le coup, balayant plutôt la pièce du regard pour en déceler les détails. Des papiers partout, un tas de courrier jonchant un coin de l'appartement, des enveloppes tamponnées de rouge. Cet endroit était un dans un désordre impossible, la porte mise à part et lorsque je tournais la tête vers la gauche pour regarder dans la chambre, je voyais un sac de voyage. - On va quelque part? - « Qui.. Qui êt... » - Ton destin. Je suis ton destin. - Ma paume se pointait vers lui l'homme s'élevait du sol, allant se coller contre le mur, vrillé par une douleur impossible dû à la prothèse en titane qui maintenait sa colonne vertébrale en place et que j'utilisais pour le manipuler. Entre deux gémissements de douleur, je percevais quelques mots - « S'il vous plait... Non... Reposez moi... » - T'as pas volé le bon restaurant, mon pote. Tu aurais pillé le gars d'en face, j'en aurais rien eu à faire, mais là tu vois, t'as pris l'argent de la mafia russe. Donc on m'envoie faire le ménage. - Et je m'avançais doucement dans la pièce, fouillant du regard. - Alors... Où est cet argent...

« Hey! » - Non, tu redescendras pas. - Il me regardait droit dans les yeux. - « Relâchez-moi! » - Non mais.. J'ai dis non. - Et alors qu'il affichait un regard surpris que j'ignorais, je forçais son visage en une grimace de douleur en vrillant sa colonne d'une impulsion dans sa prothèse, imperméable à sa détresse et à ses cris. Et alors que je reprenais mes recherches son attitude changeait. Il avait compris qu'il ne servait à rien de supplier. Je posais mon regard sur un sac noir glissé sous une table basse et le tirais de là. - S'il vous plait... Non.. J'ai besoin de cet argent. - Ah bah non en fait, il avait pas compris. Je posais le sac sur la table en désordre et poussais quelques enveloppes par terre en même temps. - Oui, comme n'importe qui dans ce monde pourri. Ça n’empêche pas que tu t'es trompés de cible. - J'ouvrais le sac distraitement, observant les billes verts à l'intérieur. - « Vous ne comprenez pas... C'est pour ma fille. » - Je levais mon regard vers lui après avoir fait le lien avec toutes ces enveloppes tamponnées de rouge. "Impayé". - « Elle est gravement malade et... Je n'ai pas les moyens de payer pour son opération. C'est son cœur, elle en a besoin d'un nouveau et... Cet argent est pour ça. Pour la sauver. S'il vous plait. » - Je m'avançais doucement vers lui, sans le lâcher du regard. - « Je me fiche de ce qui peut m'arriver, s'il vous plait, aidez la. »

Mon visage se retrouvait à quelques centimètres du siens, légèrement en dessous du sien à vrai dire. Je le fixais, un air concerné sur le visage, avant que la sentence ne tombe. - J'en ai rien à faire. - Je voyais le désespoir apparaître dans son regard et ça me faisait plaisir. Un sourire venait même étirer mes lèvres. - Je suis pas là pour sauver le truc malade qui te sert de progéniture. Je suis là pour apporter la justice. - Je ne bougeais pas, du moins seulement pour tendre l'oreille. - T'entend ça? - Il s'immobilisait, le visage virant au violacé. - Ça c'est la justice et... - La prothèse forçait son passage à travers ses os et ses chairs, détruisant sa colonne vertébrale dans un craquement immonde, jusqu'à son crâne avant de se séparer pour s'extirper du crâne dans diverse direction, projetant du sang partout et surtout sur moi. Son corps s'effondrait au sol. - ... Ah bah... - Ma langue venait lécher une goutte de sang trop proche du coin de ma lèvre. - Zut alors, il est mort. - Je fixais le cadavre au sol, entre déception et satisfaction, mais mon sourire se fanait. Il était mort. - .. Il est mort... - Je venais de le tuer.

Mon cœur ratait un battement et ma respiration se faisait plus erratique. Je prenais conscience de ce que je venais de faire et avant même que je commence à hurler, une douleur si violente qu'elle aurait pu venir du karma s'insinua dans mes chairs et coupa nette ma respiration. Je ne pouvais pas hurler, je ne pouvais même pas respirer. Je sentais seulement cette intense brûlure au fond de ma poitrine qui consumait mes chairs. Je reculais maladroitement, trébuchant contre une chaise et tombait au sol. Je n'arrivais même plus à bouger correctement et je manquais d'air. Je manquais d'oxygène. Je me retournais sur le dos et arrachais les boutons de ma chemise d'un geste sans douceur pour révéler la peau de mon torse, rouge écarlate. L'air frais ne parvenait même pas à apaiser la chaleur que je produisais et lorsque je réussissais enfin à respirer, lorsque la douleur s'apaisait doucement, je parvenais à voir ce point noir juste sur mon cœur. Je soufflais, j'inspirais, bruyamment, cherchant l'air comme l'élément vital qu'il était. Je me redressais, me mettant sur mes genoux, palpant mon torse pour ne rien sentir de différent à part la chaleur. Je posais mon regard sur le cadavre et une larme coulait, plus issue de la douleur physique que mentale. Je tentais de me relever lorsqu'une nouvelle vague de douleur déferla et cette fois je hurlais.

Je hurlais fort, je hurlais pour couvrir le son de crépitement que faisait ma peau, comme des braises ardentes, alors que des traînées noires venaient se dessiner en relief. Elles prenaient origines au bout de mes doigts, je les sentais aussi sur mes pieds, je les sentais se graver dans ma chair et remonter le long de mes bras et de mes jambes. Je m'écroulais à nouveau, suffoquant, avant que la douleur ne cesse à nouveau. Cette fois je parvenais à me redresser plus vite qu'avant et je retroussais les manches de ma chemise pour observer les lignes noires. C'était plus des brûlures que des tatouages et elles s’arrêtaient juste avant mes coudes. Une fresque morbide et fumante, douloureuse. Et j'en connaissais un rayon en terme de douleur. Je me relevais, titubant jusqu'à la porte, délaissant le cadavre dans l'appartement pour tenter de marcher sur le plancher de bois du couloir. Tenter étant le maître mot car je m'appuyais contre le mur comme s'il pouvait sauver ma vie. Que m'arrivait-il? Pourquoi? Je ne comprenais rien, je subissais, incapable de savoir ce qui provoquait ça. Mes jambes cédait sous le poids d'une nouvelle vague brûlante et je serrais les dents pour contenir ce nouveau cri qui voulait sortir. Les lignes gagnaient du terrain, souffrances sombres qui me relâchaient une fois après avoir passé coudes et genoux. La progression était lente, mais jusqu'à quand? Jusqu'où? J'avais tué un homme. J'avais été si froid, si distant. Je souffrais tellement.

Je sentais une goutte chaud quitter une narine, se mêler au sang qui maculait déjà ma gueule. Je tremblais de l'écho de la douleur qui hantait encore mon corps. Je sentais cette force sombre qui accompagnait chaque torture. Je la sentais gagner du terrain. Je la sentais tenter de prendre le pouvoir sur ma conscience. Étais-je victime d'une attaque? Mais qui? Quoi? Comment? J'observais mes mains, mes bras, j'observais les lignes sombres qui les habillaient et... Mes yeux s'écarquillaient. Je connaissais ce motif. Je l'avais déjà vu. Mes lèvres se mettaient à trembler et entre deux respirations saccadées je voyais la lueur rouge sous le noir des brûlures et je sursautais. Un regain d'énergie bienvenue, l'adrénaline et la peur. Je connaissais ce motif, je savais précisément où je l'avais vu. Je me doutais de ce qui se passait et souffrance ou pas je devais rejoindre la seule personne qui pourrait m'aider à m'en sortir. Je gagnais le toit avec difficulté. L'air frais me faisait du bien mais il était insuffisant. J'étais si chaud, brûlant. La tête me tournait, du sang s'écoulait de mon nez. Mon corps tremblait sous la douleur mais malgré mon regard brouillé je parvenais à visualiser ma destination. La tour Avengers.
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Kayden T. Jefferson
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Vol chaotique, ciel trop haut, sol trop bas, j'en perdais le sens des orientations et la douleur vrillait chaque mètres que je parcourais. J'étais bien incapable de dire si j'avais été changé ou non de ne pas tomber avant d'arriver, de ne pas me crasher sur un toit ou même dans l'une des rues en contre bas, devenir un tas de bouillie informe et rouge... Au lieu de ça j'étais arrivé à bon port, pas nécessairement dans le bon sens. Arrivant trop vite, trop mal, je me laissais tomber sur la piste d’atterrissage de la tour d'une façon assez lamentable, hurlant sous le coup d'une énième vague dévorante. J'avais certainement alerté tout l'univers mais je n'en pouvais plus. Les souvenirs des tortures qu'Hydra m'avait fait subir me revenait en mémoire, trop nombreux, trop violents. Les coups, les blessures, Reyhan... L'intense chaleur que mon corps produisait lorsque l'énergie cosmique faisait son oeuvre. Était-ce ça? Encore? Pourquoi? Je réussissais à reprendre ma respiration mais mon visage humide des larmes que je versais mélangées avec les éclaboussures d'un sang qui n'était pas le mien ne faisait que me faire paraître dans un bien piètre état. Je sentais les lignes se dessiner dans ma peau, dans mes chairs, les brûlures incandescentes ayant passé la moitié des cuisses et des bras. Le haut de mon crâne chauffait à n'en plus pouvoir et lorsque je levais les yeux, je voyais du mouvement.

Les yeux lumineux, la peau brillante, luisante. J'aurais pu reconnaître cette image entre mille de part sa médiatisation mais ce n'était pas lui. Eux. Elles? Des armures, plusieurs, arrivaient en trombe pour défendre la tour. Les Iron Legion comme on les appelaient. Leurs bras métalliques tendus en avant, leurs mains s'éclairant d'une lumière inquiétante. J'entendais leurs voix robotiques, je l'entendais mais j'étais incapable de la comprendre, incapable d'assimiler les mots qu'ils émettaient. La douleur me gagnait encore, étouffant le son à mes oreilles par un sang bouillonnant et je serrais les dents si fort que je m'en faisais mal. Une vague déferla alors, pas dans mon corps mais au dehors, une vague magnétique défensive, instinctive, qui envoya les légionnaires voler ailleurs, en désactivant la plupart. Mes dents se serraient à nouveau pour contenir mon pouvoir et lorsque finalement je me laissais aller en avant, lorsque je perdais contact avec le reste du monde, je sentais un bras me rattraper et me maintenir sur mes genoux. Je sentais le bras barrer mon torse depuis mon dos et je levais le mien pour montrer les marques sur ma peau et ma tête incapable de se tenir droite se retrouvait appuyée en arrière contre l'épaule de quelqu'un d'autre. - « Ça va aller Dayle, ça va aller. Jarvis, appelle Janet! »  - Mes yeux trop lourd pour voir son visage, je me sentais partir, m'effacer. Jusqu'à ce qu'une énième crise ne survienne et que j'émerge de la plus violente des façons, avant qu'un coup rapide ne m'assomme. Pour mon bien. Pour le bien de tous.

Inconscience agitée, douleur brûlante, lorsque j'ouvrais les yeux j'étais allongé dans un lit et ma chemise avait disparue. Je sentais mon front brûlant et les lignes qui s'y étaient dessinées... ou plutôt gravée. La lumière au plafond me dérangeait et mon calme apparent était tout sauf naturel. Certainement dû à la perfusion qui perçait mon bras. Je faisais mine de me lever mais une main froide me ramenait sans douceur sur le lit. - « Non, couché. » - Je relevais la tête juste assez pour croiser le regarde la femme en blouse. Si l'anti-douleur atténuait les brûlures, je n'étais pas pour autant assommé par le produit et clairement me retenir sur ce lit était une mauvaise idée. Et je les sentais, les brûlures s'étendre encore. Je soulevais violemment le drap blanc pour révéler le bas de mon torse et voir les inscriptions se dessiner, ma peau se courber, noircir. Le rouge braise ondulant en dessous. Les appareils autour de nous se mettaient à grésiller, les lumières à vaciller, le lit à trembler et la femme s'éloignait d'un pas alors qu'une main puissante se posait sur mon épaule, une main que je saisissais pour la serrer fort, si fort, trop fort, mais il ne bronchait pas et lorsque la vague de souffrance cessait je pouvais enfin reprendre mon souffle. Je pouvais lâcher sa main. - « Qu'est-ce qui s'est passé? » - Je levais alors mon regard vers les yeux bleus du Captain et étouffais un rire mauvais.

Lorsque je voulais me lever à nouveau, la femme revenait à l'assaut mais déjà les meubles tremblaient. - « Ça va Janet, je m'en occupe. » - Et la dite Janet se résignait et quittait la pièce alors que je me mettais sur mes jambes. Au moins j'avais toujours mon pantalon mais la perfusion sortait de mon bras et allait se planter dans le mur. - Ah oui, tu t'en occupes. - Je lui tournais le dos et tendais ma peau pour tenter de mieux voir les lignes qui brûlaient mon corps. - Il s'en occupe... - Lorsque je me retournais vers lui, j'étendais les bras, montrais l'étendu des marques sur mon corps, l'étendu des inscriptions noires qui hantaient ma peau. - C'est comme ça que tu t'en occupes?! - Le lit se retournait contre le mur, violemment, alors que tout se mettait à grésiller à nouveau. Il n'y avait pas de douleur, presque pas vraiment de colère. Juste... la pulsion. Le vide. Et c'est en russe que je m'exprimais machinalement. - Je vais te montrer comme on s'occupe de ce genre de chose. Tu vas apprendre ce que ça fait que de devenir une foutu toile ambulante. Tu vas voir ce que ça fait de souffrir... - Et le reste se perdait en un langage étrange, imprononçable et pourtant ma bouche le prononçait.

Le lit perdait sa structure pour devenir une multitude de morceaux de métal déchirés entre eux. Chaque élément métallique assez gros devenait une arme flottante et je faisais un pas vers le Captain. - C'est pas comme si Hydra m'avait pas déjà montré comment faire, ça devrait même être amusant. - Et en chantonnant... - Do the Captain bleed... - « Hey! » - Une main s’aplatissait sur ma nuque et une violente douleur vrillait mes oreilles avant de se stabiliser. Un acouphène désagréable, une sensation de piqûre et je voyais clair à nouveau. Les projectiles métalliques chutaient au sol et je portais ma main à ma bouche en réalisant ce que je venais de faire, ou de presque faire. Stark me contournait, loin, pour rejoindre le Captain et je me retournais pour m'appuyer contre un mur, me tenir debout. Les écritures sombres avaient encore gagné du terrain mais je ne les avais pas senti, pas cette fois. Comme si elles s'étaient muées en autre chose que la douleur, en quelque chose de plus profond de plus... Mes yeux s'écarquillaient. - « Dayle? » - Mais à peine je sentais sa présence que je bondissais en arrière, effrayé. - Non! M'approchez pas! je veux pas vous faire de mal. - « Yeah, maybe... » - Or you shoul ask your armors upstairs! - Avais-je rétorqué plus sèchement que ce que j'étais capable de faire à mon habitude. Même mon regard était devenu froid et noir en le disant, avant que mon attitude ne revienne à la normale. Une normale corrompue.

Je tournais en rond, analysais la pièce. - « L'appareil que vous avez dans la nuque va réguler les... accès de violence. » - Ma main se portait à ma nuque pour toucher l'objet qui semblait ressembler plus à un patch électronique qu'à autre chose, mais si ça marchait... Lorsque je sentais la chaleur des écritures gagner ma tempe droite, la douleur se faisait sentir au niveau du patch, aiguë mais supportable. J'en serrais un peu les dents, comme la douleur m'avait conditionné à le faire depuis que tout ça avait commencé. - Ça va. - Au moins cet appareil me permettait de réfléchir et c'était déjà un grand bon en avant. Je pinçais l'arrête de mon nez, respirant doucement. Je n'aimais pas avoir atténué la douleur, j'avais l'impression de ne plus savoir où ça en était et ça me faisait peur. Je passais sur Stark pour en venir au Captain et désignais mon bras. - Qu'est-ce que c'est? On a vu ça sur le... - « Sur le sorcier du cimetière, oui, j'ai fais le lien moi aussi. » - Ça se serait transféré? - J'en frissonnais rien qu'à l'idée. Le souvenir du sorcier était très clair dans mon esprit et je ne voulais pas devenir comme ça. Je ne voulais pas devenir ça. Le Captain acquiesçait, pas certain de la réponse à donner.

Je soupirais en passant une main dans mes cheveux, sentant dans la peau de mon crâne les reliefs des inscriptions brûlées. - Je veux pas devenir... Faut me soigner. Faut trouver une solution. - Et ils semblaient d'accord sur ce point, tous les deux, mais impuissants. La technologie de ma nuque était en soit miraculeuse mais elle ne pouvait annuler les effets du sort. Ni le super soldat, ni le mec en armure ne pouvait faire ça. - Et Strange? - Je recevais des regards intenses de surprise et d'interrogation. - Oui, je sais des choses. On peut pas lui demander? - « Non, il est... "ailleurs" pour le moment. » - L'air sifflait entre mes dents. Bien sûr qu'il était ailleurs. Pourquoi est-ce qu'il serait là? Hein? Je tapais sans douleur mon front de mon poing fermé, réfléchissant en silence. - « On doit trouver qui est à l'origine de tout ça. Il y a forcément quelqu'un... » - "Elle"! Le sorcier a parlé de quelqu'un, qui nous asservirait. - « Je suis pas très partant pour ça moi. » - Non, moi non plus, alors autant la trouver. Elle doit forcément pouvoir annuler ça. - « Et comment on débusque une sorcier qui se cache? » - Blanc, silence, bouche entrouverte et vide intersidéral jusqu'à... une intuition?

Je crois que je peux la trouver... - Je posais ma main sur mon torse. - Je crois que c'est lié à elle d'une certaine façon. me faudrait un plan ou... - « Jarvis? » - « Tout de suite, Monsieur. » - Je sursautais en entendait la voix à l'accent britannique et sursautais à nouveau lorsqu'un plan holographique de la planète apparaissait au centre de la pièce. Un sourire fasciné se dessinait sur mes lèvres. - Bonjour Jarvis? - « Enchanté, Monsieur. » - Funny. Je me rapprochais du plan, comme les autres, et observais l'image en cherchant... Je ne sais trop quoi. Quelque chose de familier? Le globe tournait lentement et lorsque je voyais la côte est ma bouche s'ouvrait seule. - New york, elle est ici. - L'image se rapprochait, laissant apparaître tout une carte de la ville, immense et complexe. Ma main passait sur l'image sans la traverser. J'agissais à l'instinct, tentant de faire le vide sans vraiment réussir. J'avais jamais réussi. C'était comme si l'air avait une consistance, comme si certaines zones étaient plus épaisses que d'autres. Mais c'était diffus, flou... - Là. - « Là c'est le Queens. » - Je peux pas faire mieux. - « On est bien avancé avec ça. » - Mais je pense que je pourrais la retrouver une fois sur place!

Là encore, regards consternés. Le plan de la ville s'effaçait et je leur faisais face sans sourciller. C'est le Captain qui parlait. - « Il vaudrait mieux que tu restes ici. Pour ta sécu... » - Non, je viens. Je serais plus utile sur place. - « C'est dangereux Dayle, tu peux pas... » - Yeah, whatch me. - « Oook, moi je vais travailler à contacter Strange. » - Abandon du gars en armure, je ne laissais pas au Captain le temps de bouger que je me rapprochais pour lui parler plus bas en tirant sur le tissus maculé de rouge de mon pantalon. - J'ai tué un homme à cause de ça. Il est hors de question que je reste ici! - Je m'étais fais comprendre, de façon très claire et apparemment suffisante pour qu'il plie. De toute façon c'était soit ça soit je sautais par la fenêtre. Il savait très bien qu'ils ne pouvaient pas me garder ici. - « D'accord, mais d'abord tu mets un uniforme. » - Un unif... - J'allais me formaliser, et puis je regard en bas, je regardais ma tenue, soit rien d'autre que la peau de mon torse et le jean abîmé et rouge de sang.  - Ok, deal.

Le patch me permettait de réfléchir, et donc de contrôler mon pouvoir. Je ne voulais pas trop tirer sur la corde, les inscriptions continuaient de gagner du terrain et mon visage était partiellement assombri par les brûlures, mais je pouvais me défendre. J'avais pu prendre l'une des tenues de combat, cuir et noir, souple et solide, résistante. Ça me faisait bizarre, moi habitué à mes vêtements habituels mais c'était nécessaire. Je débarquais tout beau sur la piste d’atterrissage, tirant un peu sur le cuir trop serré par endroit. Le Captain attendait, déjà en uniforme, prêt d'un jet. Mon regard se levait automatiquement avant de retomber sur lui. - On prend pas ça j'espère? - « Si pourquoi? » - Le Queens c'est pas non plus plein de zone où atterrir. Et puis c'est pas très discret. - « Il a un mode furtif. » - Face à une sorcière? - Le Captain levait les yeux au ciel faut de réponse et j'en profitais pour éliminer sa masse. - « Qu'est-ce que... » - On y sera en un rien de temps, sans bruit, sans détection. - Je me rapprochais du bord, avisais la distance avec le sol avant de me tourner vers lui. - Attachez votre ceinture durant le décollage et... - « Oh no... »

Vol sans turbulence. Si j'avais fais ce petit commentaire drôle en partant, je n'avais pas la tête à taquiner mon passager avec quelques pirouette aérienne. Loin de là. J'avais sentis les brûlures grignoter un peu plus de ma peau et elles avaient déjà atteint mon cou et la moitié de mon torse. J'avais instinctivement compris qu'elles tentaient de gagner mon cœur, de gagner ce point noir informe. Depuis le ciel on pouvait voir tout le Queens et je gardais le Captain à côté de moi pour pouvoir communiquer au besoin. Par réflexe, puisque nous avions des oreillettes cette fois. J'essayais de capter quelque chose de laisser la "magie faire son oeuvre. - La dernière fois que j'ai eu à faire à de la magie, j'ai failli crever... Enfin, avant le cimetière. - Foutu maison hantée. Ça n'aidait pas à me rassurer ni à me recentrer mais je parvenais à faire le point et une fois les yeux fermés et l'air isolant mes oreilles, je parvenais à sentir le lien. Ou alors était-ce à cause des lignes noires qui gagnaient toujours plus de terrain? On posait finalement les pieds dans un jardin. L'arrière d'une maison condamnée, un portique, un grand arbre et sous cet arbre, un vieux puit. Et je désignais le puit. - Elle sait qu'on est là... - « C'était bien la peine de laisser le jet. Allez, on y va. »

Je soupirais. J'avais toujours aimé voler. J'imaginais sans mal que j'aurais eu plus de difficulté à la localiser depuis le jet et sans voir le sol. Ou je l'espérais. C'était pas très important. Le Captain traversait la distance et arrachait la plaque de bois qui scellait le puit avant que je me penche pour regarder au fond. Rien. Seulement la pénombre. C'était là, c'était forcément là, je pouvais le sentir. - « Quand faut y aller... » - Et il sautait. J'entendais ses pieds retomber au sol, l'eau qui éclaboussait et enfin une lumière. - Alors? - « Je vois un passage. » - A mon tour de sauter mais je ralentissais ma chute pour atterrir en douceur, juste derrière lui qui s'engouffrait déjà dans l’étroit tunnel. Le fond du puit n'était pas différent d'un autre si ce n'était cette ouverture dans le mur, haute mais fine, les parois couvertes de pierres usées et humides. Il tenait une lumière, je le suivais aveuglément, ou plutôt son ombre. - Quelque chose? - « Non, juste le tunnel. » - Je soupirais. On marchait comme ça durant quelques minutes dans le silence sinon des bruits de nos pas dans la terre trop humide et l'odeur étouffante de l'eau croupie quand les pierres se mettaient à changer. L'une après l'autre, troquées contre des crânes. Des crânes humains. - J'aime pas ça... - « Oh, ça donne un genre, ça va. »

J'arquais un sourcil, surpris par cette réaction. Je ne connaissais pas vraiment le Captain mais je me serais imaginé une autre réponse, ou pas de réponse du tout à vrai dire. Et puis en fait, sa voix était bizarre. - Cap? - « Oui? » - Mais lorsqu'il se retournait ce n'était pas le visage carré aux yeux bleus que je voyais sous ce casque, c'était un visage émacié, sec et noirâtre, des yeux exorbités tenant comme par miracle au milieu d'orbites trop grand. Le costume en lui même était abîmé, déchiré, mais pas d'abdos saillants cette fois, rien que des os et quelques entrailles. Je bondissais en arrière plaçant ma main en avant d'un air menaçant, ou presque. - Qu'est-ce que vous lui avez fait! - « Oh, trois fois rien vraiment. Il a rejoins la collection de notre maîtresse, c'est tout. » - Avait-il dit en passant une main presque amoureuse sur l'un des crânes qui tapissait le mur. Un air horrifié déformait mon visage et il souriait, enfin peut être que c'était un sourire, avant de repartir en avant. - « Allons, la maîtresse t'attend, ne la faisons pas attendre. » - Mais j'en avais décidé autrement, me retournant pour courir dans l'autre sens. Courir, fuir, m'échapper. Retourner au puit et sortir de là. Je courais , inlassablement, depuis trop longtemps avant de m'apercevoir que je faisais du sur place. Les murs ne défilaient pas, le sol non plus, c'était même s'ils s'allongeaient à chacun de mes pas. Une main puissante attrapait alors mon col et me projetait dans l'autre sens. - « Avance! »

J'aurais certainement pu écraser ce truc contre un mur, mais si je ne pouvais m'enfuir, quel était l’intérêt? Alors je poursuivais, inquiet, très inquiet même au sujet du Captain. Et s'il était mort? Je serais responsable de la mort de Captain America? J'en frissonnais mais lorsqu'une lueur se faisait voir au bout du tunnel, lorsque je sentais de nouvelles inscriptions se graver dans ma peau, je cessais d'y penser, épris d'une nouvelle volonté. Je débarquais dans une vaste cours. Plutôt une place. Car autour de la fontaine que je voyais, autour des quelques arbres morts et par delà le tunnel qui ici ne semblait être que de quelques centimètres de long, c'est tout une cité souterraine que mes yeux pouvaient observer. - « Bienvenu, mon enfant, dans la cité des morts. » - Mon regard était attiré par le son et je voyais une femme pulpeuse et sulfureuse descendre gracieusement quelques marches. Une tenue de cuir noir et rouge, une robe échancrée beaucoup trop moulante au bas réduit à un pan révélant l'entièreté de ses cuisses. Il n'aurait fallu qu'un courant d'air pour que le reste ne soit révélé mais c'était quelque chose qui semblait manquer ici, le vent, l'air. La créature me poussait dans le dos et j'avançais, contournant la fontaine pour retrouver cette femme à mi-chemin. Elle était sensiblement plus grande que moi mais elle semblait surtout bien plus impressionnante. Ses cheveux si noirs et lisses qu'ils ressemblaient à du cuir.

Je déglutissais, pris d'une forme de timidité intense, avant de me reprendre. - Que lui avez-vous fait! - « Oh mais le plus important ici, mon doux chéri, c'est ce qui t'arrive à toi. Tu ne crois pas? » - Elle me tournait autour, se rapprochait, se collait. Je sentais sa poitrine gonflée à l'hélium magique se presser contre mon dos et sa bouche se rapprocher de mon oreille alors que sa main courait le long de mon bras. - « Après tout, c'est toi l'invité... » - Elle mordillait le lobe de mon oreille avant de s'éloigner en riant, un rire qui se répercutait en écho dans le vide et lorsque je me retournais elle n'était plus là. - « Tu as tué mon disciple. Pas bien... » - Je me tournais vers le son mais je ne voyais rien. Il faisait sombre, un sombre tirant sur le rouge. - « Mais le sortilège se fiche bien de qui il habite. Il existe et subsiste... » - Une nouvelle parole, une nouvelle direction. La créature qui m'avait mené ici demeurait immobile, gardant le tunnel, et je faisais quelques pas en avant pour m'éloigner de la fontaine et tenter de la voir à nouveau. Je voulais la voir? Pourquoi?

Une masse silencieuse se formait autour de la place. A chaque fenètre de chaque maison, dans chaque rue, des silhouettes apparaissaient. La cité des morts hein? Des dizaines et des centaines de cadavres marchaient. Ils étaient bien mieux conservés que la dernière fois, presque propre en réalité, mais s'arrêtaient à la frontière de la place. - « Vois, mon enfant, l’étendue de mon royaume! » - Elle apparaissait d'un côté de l'attroupement, les cadavres s'écartant sur son passage, et mon regard ne la quittait pas. J'en étais incapable. Je ne sentais même plus les brûlures ni la douleur, ni la chaleur. Elle traversait la distance, ses talents claquants dans le vide, et me rejoignait. - « Je suis Nekra... » - Sa main tirait doucement sur la fermeture éclair de ma tenue et sa main se glissait en dessous, caressant ma peau, provoquant un frisson alors qu'elle écartait les deux pans de cuir pour révéler mon torse nu et presque totalement recouvert de cette fresque noire impossible. - « ... et tu m'appartiens... » - Ma respiration était courte, mes lèvres brûlantes. Je savais qu'elle cherchait à gagner du temps mais j'étais incapable de lui résister. J'avais envie, besoin de ses mains sur ma peau. J'étais désireux de la contenter, de la combler. De satisfaire le moindre de ses désirs. Je ne ressentais plus rien d'autre, absolument rien d'autre. Ma main se portait à ma nuque et mes doigts saisissaient le patch. Le retirer, extraire la dernière résistance pour pouvoir embrasser cette destiné...

« Non! » - Le bouclier s'abattait et la créature à la porte s’effondrait, sa tête roulant au sol. J'étais confus, perdu. Je ne savais plus quoi faire, comment réagir. Je ne savais plus le vrai du faux, la réalité du mensonge. Je regardais le Captain, couvert de poussière de pierre, je regardais Nekra, je sentais ses mains se crisper sur mes flancs. - « Dayle, ne l'écoute pas! » - « Tuez le! » - Elle me laissait, elle s'éloignait, elle laissait la place à ses sbires, à ceux qui allaient déchiqueter l'homme en bleu, à ceux qui allaient le frapper, le dévorer, le faire souffrir. Ils courraient vers lui mais m'ignorait totalement. Et je restais planter là, à le regarder se battre, à le regarder tenter de survivre, à frapper de ses poings, de ses pieds, de son bouclier. - « Dayle aide moi! » - « Kayden! Tue le! » - Je ne bougeais pas, je ne pouvais pas. Tétanisé. - « Dayle! » - « Achève le, défend ta mère! » - Mon regard reprenait vie, mon dos se redressait alors qu'une veine commençait à palpiter sur ma tempe. - Ma mère est MORTE!

Une vague de puissance déferla alors sur la place. Tout gravité se fit impossible, tantôt sans, tantôt avec, tantôt beaucoup trop. Des corps se retrouvaient projetés au plafond de la cave, d'autres oblitérés contre le sol, certains simplement repoussés sur des dizaines de mètres. Une puissance pulsante, violente, ignorant le Captain, ignorant Nekra. Je sortais un poignard de ma cheville et bondissais vers elle avant d'être retenue en l'air par son pouvoir. Sous moi un bouclier filait à toute vitesse et percutait une Nektra trop concentrée ce qui me laissait retomber. Je courais vers elle alors que le bouclier revenait à Cap et lançais le poignard qu'elle déviait sans mal. Des cadavres revenaient à l'assaut mais ils ne pouvaient pas approcher de nous. Cap était juste derrière, à quelques pas, et lorsqu'il atteignait la sorcière en cuir, il la percutait en plein bouclier. Décontenancée, j'en profitais pour sauter, traverser la distance, et dégainer un second poignard. Elle était au sol et l'autre poignard s'élevait dans le vide pour venir à ma rescousse. En quelques secondes, Cap l'avait mis à terre et je l'avais immobilisée avec les deux poignards sous sa gorge. Si l'un vacillait, l'autre finirait le travail. - Je suis peut être proche de me soumettre, mais j'aurais bien le temps de trancher ta gorge avant que tu ne puisses me contrôler totalement. - « Dayle. » - FIX ME!

Et si elle prenait le contrôle? Si elle y parvenait, Cap était déjà prêt. On en avait parlé avant de partir. Je lui avais fais promettre que si je passais de l'autre côté, il devrait me tuer. J'étais conscient des puissances de ce monde, je savais être l'une d'elle. Il était hors de question que mon pouvoir puisse être contrôlée par ce genre de personne. Par l'homme que j'avais été. Par l'atrocité que j'avais déjà perpétré. - « Je ne peux rien faire, la malédiction restera tant que tu seras en vie. » - Le couteau qui flottait forçait sa pression sur la peau pâle de la sorcière, la faisant saigner. - Trouve un moyen! - Elle me fixait, droit dans les yeux. Elle cherchait à voir si je faiblissais, si je pouvais faiblir. Si j'étais sincère lorsque je disais que je la tuerais. Si j'aurais le temps de le faire avant de flancher. En quelques secondes l'expression de son visage changeait. - « Comment fais-tu... » - Je fronçais les sourcils. - « Tu devrais avoir succombé depuis longtemps, comment peux-tu résister? » - Le second couteau, dans ma main, pressais un peu plus sur sa gorge et une seconde goutte de sang rejoignait la première. - « J'ai une idée, mais elle n'annulera pas la malédiction. Elle ne fera que bloquer sa progression. » - Au travail alors.

Je relâchais la pression des couteaux, me retirant pour qu'elle puisse se redresser. Son regard était froid, elle ressentait sa défaite. Je n'avais pas la réponse à sa question, pour moi ça semblait déjà beaucoup trop rapide, mais je m'en fichais à cet instant. Ses mains, plus brusques, écartaient encore plus la veste de la tenue de combat et révélaient mon torse. La fresque était partout et au niveau de mon cœur, le point noir s'était transformé en autre chose. Un sceau, des lignes étranges formant une forme qui ne me semblait pas familière. - « Si proche... » - Avait-elle dit en laissant glisser son index sur le sceau. Cap était silencieux mais prêt à tout. Les zombies se tenaient à distance mais elle pouvait encore se retourner. Sa main recouvrait le sceau et je sentais la chaleur de sa paume devenir brûlure. Ma mâchoire se crispait alors qu'elle parlait dans un langage que je ne reconnaissais pas. Lorsqu'elle retirait sa main, lorsque la brûlure s’apaisait, je baissais la tête pour observer. Le sceau était désormais entouré d'un épais cercle noir. Je relevais le regard sur elle. - C'est tout? - « C'est déjà entrain de faire effet. » - Je reculais d'un pas, tirait sur la veste pour voir les inscriptions s'effacer une à une en partant du cœur vers les extrémités. Je les sentais toujours, elles étaient toujours là, mais elles disparaissaient. Invisible malédiction.

Je levais mon regard vers Cap et souriait faiblement, fatigué. - « Quel gâchis... » - Je tournais la tête vers Nekra qui s'était éloigné vers la fontaine. - « Hey! Reviens ici! » - La fontaine prenait feu, littéralement l'eau de la fontaine s'enflammait. - « Adieu mon enfant. Nous nous reverrons, je te le promet... » - Cap lançait son bouclier mais avant même qu'il n'atteigne sa cible, Nekra s'était jetée dans la fontaine, traversant les flammes et l'eau, disparaissant... Dieu sait où. Le bouclier revenait à lui et je me retournais. Sur mes mains les dernières lignes s'effaçaient et le sceau entourée sur mon cœur s'estompait juste après. Je tâtais la zone, tâtais le muscle, chercher le moindre relief mais rien. Je sentais toujours la magie en moi, je la sentais bloquée, diffuse, mais elle ne se voyait plus. Elle ne me corrompait plus. A nouveau un sourire vers le Captain. - « On devrait sortir de là. » - La cité des morts tenait. Les cadavres aussi, mais ils nous ignoraient, comme si nous n'étions même pas là. Je refermais la tenue de cuir et suivais le Captain vers le portail, vers le tunnel impossible. Vers le puit plus si lointain. Je nous aidais à sortir de sous terre et une fois à la surface, une fois les pieds posés sur l'herbe pas vraiment entretenue, je pouvais enfin respirer.

Je voyais le ciel, je voyais les nuages, je respirer l'air libre et je ne sentais plus ce poids sur mes épaules, cette masse énorme dans mon ventre. Je me sentais apaisé. Délivré de ce fardeau. Je le savais, il était toujours là, quelque part, mais jusqu'à preuve du contraire il était en déroute et c'était déjà bien suffisant. Le Captain était dans un sale état, faut dire le temps que je me remue, il avait déjà eu à combattre une horde de zombis. On était tous chanceux qu'il n'ait rien de fatal ou de potentiellement problématique. Personne ne voudrait d'un Captain America zombi. Personne. L'horreur. Cette fois pas d'uniforme déchiré, tant pis, ça avait été mon tour de montrer mes abdos pour le coup. - Vous avez l'eau courante j'espère à la tour? - Une dernière fois, j'éliminais la pesanteur du Captain pour un retour en bonne et due forme. Cette fois je n'avais pas peur de tomber, pas peur de perdre le contrôle. Je me sentais entier c'était c'était bien la première fois de ma vie que je ressentais la différence. J'avais été drogué, j'avais été manipulé, torturé, mais jamais on ne m'avait influencé de cette façon. Jamais à ce point. A peine les pieds posés sur la piste d’atterrissage que je m’éclipsais pour me passer de l'eau sur le visage. Je n'avais jamais eu à faire à ce genre d'intervention non plus, j'avais besoin d'une seconde. Une seconde pour me remettre, reprendre contenance. Je ne savais pas vraiment comme j'avais pu tenir, comment je n'avais pas craqué comme dans la maison hantée. Comment j'avais pu réussir à m'en sortir comme ça.

Lorsque je revenais sur le pont, Cap était déjà là. - « Bière? » - Yes, please! - Et j'attrapais la bouteille qu'il me lançait avant d'en faire sauter la capsule d'une simple pensée. - « Cheater. » - Yeah, I know. - On trinquait, je buvais ma gorgée et finissais par m'asseoir sur l'un des sofa, au bord. J'étais pas très à l'aise ici, l'impression de dénoter, de ne pas être à ma place. Un mafieux chez les Avengers, comment voulez-vous que je me sente à l'aise? J'étais resté assez silencieux au final mais il ne semblait pas me le reprocher. Soit il comprenait, soit il préférait. Je n'étais pas un grand bavard, Warren pourrait bien le dire, preuve à l'appui. Est-ce que je devais lui parler de ce qui s'était passé? Je le lui dirais de toute façon... - « Kayden? » - Oui? - Et je me figeais sur place. Mon regard restait immobile aussi, hantise de le lever vers lui et finalement lorsque je le faisais au prix d'effort impossibles, il affichait un sourire étrangement satisfait. Pas moi. Personne ne devait savoir, personne... - « Et Hydra? » - Là encore, je le fixais sans ciller mais je savais pertinemment que mon visage me trahissait cette fois. Qu'est-ce que j'avais pu dire pendant que la malédiction était active? - « Qu'est-ce que tu n'as pas dit? » - Je soupirais, me laissant aller au fond du sofa, oubliant mes appréhensions. - « Tu me dois bien ça maintenant, tu crois pas? » - Alors ça, c'est petit. - Mais j'avais beau m'offenser pour rien, il avait raison. D'une certaine manière, il avait raison. Et puis Hydra... Comme tout le monde j'étais familier avec son histoire, je devais lui parler de ça. Mais si je lui parlais de ça...

Alors je lui parlais de tout. Je lui racontais mon histoire, toute mon histoire.Je lui parlais de la Sokovie, de Hydra, de Wanda. Je lui racontais ma fuite et la mafia, je lui racontais comment je m'étais enfuis de Russie pour rentrer à Londres. Comment j'étais venu ici. Comment Ivan m'avait remis la main dessus. Lorsque j'en terminais, il faisait déjà bien nuit dehors et il n'avait pas semblé vouloir couper court une seule seconde. A vrai dire il nous avait même resservi en bière. Moi une fois que j'avais commencé, je n'étais plus arrêté. Je n'avais pas raconter ça, à personne, jamais sinon à mon père. Je mourrais d'envie de tout dire à Warren mais je savais aussi que c'était trop dangereux pour lui de savoir. La mafia était une chose, Hydra en était une autre. Je savais, supposais, le Captain apte à gérer ce genre de menace car il l'avait déjà fais auparavant. Il m'avait proposé de l’appeler si jamais un jour j'avais besoin. J'avais accepté bien sûr, qui refuserait, mais je lui avais clairement dit de ne pas s'en mêler. De me laisser faire jusqu'à ce que le seul ne soit plus suffisant. Fierté, besoin de faire ça seul ou intelligence et stratégie. Je ne sais pas pourquoi je lui avais demandé ça mais je l'avais fais. Toujours est-il que lorsque j'étais parti, il était déjà tard et j'avais gardé la tenue de combat. J'étais sauvé, je l'espérais tout du moins. Je n'étais pas du genre à m'asseoir sur mes lauriers comme ça, trop habitué à la désillusion. Au pire je deviendrais une machine à tuer, c'était pas si terrible. Si? Si. God, j'avais besoin de vacances...
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