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| You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell | Grant + Natalia | |
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it's a revolution, i suppose avengers • avenge the world | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Maybe we're the same but I suppose that's the reason why we'll never get along. Il lui a donné du fil à retordre, mais elle a fini par lui mettre la main dessus. Sa trace, Natasha l’avait perdu à plusieurs reprises. Ils jouent dans la même catégorie et c’est aussi frustrant que plaisant de voir qu’un jeu du chat et de la souris s’est mis en place. Dans une autre situation, elle aurait presque prit le temps de faire les choses proprement, dans les règles de l’art. À une époque, elle avait aimé voir naître la paranoïa chez ses cibles. Voir leur comportement évoluer au fur et à mesure qu’ils sentent le moment fatidique arriver, que l’étau se resserre autour d’eux. Sauf que la russe n’a pas le temps de laisser traîner les choses. Et qu’il est accessoirement question de Grant Ward. Le connaissant, il aurait sûrement réussi à disparaître. Voilà les deux raisons pour lesquelles elle n’a pas fait traîner les choses. Les deux raisons pour lesquelles elle se trouve à présent devant la façade d’une vieille usine désaffectée. Le lieu demeure excentré. Il sera probablement détruit prochainement alors les passages ne sont pas fréquents. Romanoff observe avec soin l’endroit avant de se décider à y pénétrer. Le doute est présent. Elle ne parvient pas à trancher. L’homme a-t-il compris qu’elle le suivait ? A-t-il choisi de l’attirer dans un piège ? Ou alors veut-il seulement s’isoler ? Il n’existe qu’un seul moyen de le découvrir, alors l’ancienne espionne du KGB cesse d’hésiter. Une multitude de débris jonchent le sol du bâtiment. Son pas est prudent. Un pistolet a été dégainé. Les jointures de ses doigts ont blanchi tant sa prise sur la crosse est forte. Si sa respiration est maîtrisée, la pression se fait ressentir. Les coups de feu résonnent et elle ne doute pas de la précision des tirs. Elle ne doute pas non plus que l’un d’eux pourrait lui être destiné si elle venait à se faire repérer. L’espionne cherche le meilleur moyen de l’approcher. La rousse progresse entre les vieilles machines rouillées. Elles ne fonctionnent et ne fonctionneront sûrement plus. Quelques rayons de lumière parviennent à franchir les vitres poussiéreuse, éclairant faiblement l’endroit, mais c’est largement assez pour voir les obstacles qui se présentent à elle. La russe avance lentement. Elle attend les moments où Grant tire pour se déplacer. Le prendre en traître est au programme et c’est là la meilleure façon qu’elle a trouvé pour ne pas être détectée. Natasha ne veut prendre aucun risque. Enfin, le brun entre dans son champ de vision. Il lui tourne le dos et un rictus qui aurait pu s’apparenter à un sourire vient orner ses lèvres. C’est une bonne chose. Elle se serait presque félicité de ne pas être entrée par l’arrière du bâtiment. Presque. L’auto-congratulation n’est pas dans ses habitudes et n’est pas prêt de l’être. De plus, rien n’est encore fait. L’agent d’HYDRA l’a déjà berné une fois et lui laisser l’occasion de se jouer d’elle une seconde fois n’est pas envisageable. Elle compte les balles. Elle attend que le chargeur soit vide. La rouquine n’a pas pour projet de le tuer. Ce serait une issue trop douce pour lui. La dernière balle du chargeur quitte le canon du pistolet et elle est derrière lui. C’est ce moment qui est choisi pour abaisser le chien de son propre Glock, dévoilant au passage sa présence. Toute trace de sourire a disparu de son visage pour laisser place à une neutralité à en faire froid dans le dos. « Le chargeur est vide. » Elle aurait sûrement aimé voir quelle tête tire le brun actuellement. Mais ce n’est pas non plus ce qu’elle vient chercher. L’arme est à quelques centimètres de l’homme uniquement, pointé sur sa nuque. « Jette ton arme au sol, tu veux bien ? » Le ton est froid et sans appel. Romanoff n’est pas là pour négocier et elle veut qu’il le sache. « Deux pas en avant et tu pourras te retourner. J’imagine qu’on a à parler avant que je ne puisse décider quoi faire de toi. » Toujours aucune hésitation ne pointe dans sa voix. L’envie de lui coller une balle directement dans le crâne ne lui manque pas, mais ce ne sont plus ses méthodes depuis longtemps. Ward ou non, elle se veut fidèle à ses valeurs. L’espionne garde son regard sur l’agent. Elle attend qu’il bouge, fasse un mouvement. Si habituellement elle n’a pas beaucoup de mal à lire les gens, la femme sait très bien que ce dernier est différent. Et si il semble en position de faiblesse, elle sait qu’il dispose de plus d’un tour dans son sac. Alors le temps d’un instant, ses yeux glissent vers le pistolet qu’il tient encore. Et elle espère qu’elle n’a pas mal compté et que l’arme est réellement vide de toute munition. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Chaos is a ladder. Les cibles alignées devant moi. Comme si j'avais voulu recréer un stand de tir en version réelle. Ce qui était un peu le cas. Quoique j'aurai pu tout aussi aligner des bouteilles de verre ou des bougies et tirer dessus. J'aurai pu. Mais je ne l'avais pas fait. Je n'avais pas aligné de bouteille en verre alors que la plupart avait été fini sur le sol par la main d'autres. Des débris de verre qui jonchaient le sol un peu partout. D'autres débris qui couvraient aussi le sol autant que la poussière. Des araignées s'étant installées tout autant alors que leurs toiles recouvraient certains pans de mur. Il y avait aussi des caisses désormais vides, des conteneurs rongés par la rouille. La définition d'un de ces nombreux entrepôts abandonnés, déserts pour la plupart qui existaient dans le bronx. Des entrepôts vides qui étaient utilisés par des sdf qui souhaitaient trouver un toit pour la nuit, par des contrebandiers qui entreposaient leur marchandises. Mais ils n'étaient pas les seuls à trouver leur utilité, leur intérêt dans ces entrepôts déserts. Les dealers s'en servaient aussi alors que bien souvent ces lieux étaient leurs favoris pour refourguer leur came sans être dérangé. Mais si ce quartier était le préféré de la petite pègre, il était aussi le préféré de la mafia et des gangs. Une véritable guerre existaient entre les gangs alors qu'il n'était pas rare que certains tentent de vouloir s'approprier un petit plus de territoire. Des tirs qui éclataient souvent en plein cours de la journée, causant victimes et blessés. Un quartier dangereux que les policiers avaient du mal à garder sous contrôle. Les membres du gouvernement n'étaient pas les bienvenues ici, et le plus souvent certains finissaient par trouver la mort. Une fonction qu'ils avaient du mal à garder alors que cette guerre entre gang s'étendait sur des rues et des rues, sur tout le quartier où les passages existaient pour ceux qui étaient nés là. Un quartier que les criminels ne pouvaient qu'être amenés à se rendre s'ils voulaient se fondre dans la masse alors qu'il était facile de disparaître des yeux du gouvernement dans un quartier où la loi n'existait pas si ce n'était la leur. Des gangs qui tentaient de faire la loi autant que les criminels en profitaient alors que des ventes d'armes s'organisaient dans des entrepôts déserts comme celui-ci. Non ce quartier ne ressemblait en rien en celui d'Island Manhattan. Un quartier où je me rendais sans que ce soit la première fois alors que j'avais certaines planques là, en possédant à vrai dire à peu près dans tous les quartiers. Des planques que j'avais partagé avec John. Des planques qui étaient connues pour certaines d'HYDRA alors que d'autres ne l'étaient pas, tant elles étaient nombreuses et le secret bien gardé. Mais cet entrepôt n'était pas une de mes planques, il était juste un entrepôt que j'avais choisi avec un soin particulier. Une vieille usine désaffectée, légèrement excentrée qui était parfaite pour attirer les personnes qui me suivaient ou plutôt celle qui me suivait autant qu'elle était utile pour que je puisse m'entraîner. L'ombre de mes démons toujours là alors qu'ils continuaient de me donner du retors, m'inquiétant peut-être même plus que la présence de Natasha Romanoff. Conscient que l'ancienne espionne du KGB était sur mes traces autant qu'un limier pourrait l'être. Et si je doutais que ce soit le SHIELD qui l'envoyait alors que Maria Hill en avait fait une vendetta personnelle, la certitude qu'elle s'était donnée cet ordre mission paraissait suffisante. Elle aussi avait des comptes à régler comme la plupart des agents du SHIELD ou ceux que j'avais un jour offensé, ou qui s'était un jour senti trahi. La liste d'attente s'était juste allongée. Un jeu du chat et de la souris qui s'était installé, autant conscient que je n'avais pas l'éternité devant moi pour le faire durer. Repoussant toutefois l'image de la guerrière de mon esprit alors que je me mettais à distance des cibles. Des photos de personnes étaient collées sur les cibles. Ses photos ne correspondaient pas aux visages de Coulson, ou de ceux que je voulais tuer. Non les visages sur les photos correspondaient aux visages de personnes que j'avais déjà tué ou plutôt massacrés. Un massacre que j'avais commis sous l'influence de Kim, un démon et dont je ne parvenais à oublier les détails alors que je continuais de me rejouer la scène. Des visages qui apparaissaient à chaque instant que je voulais tirer sur une personne vivante. N'arrivant plus à tirer sans hésiter. Une position vulnérable dans laquelle j'étais désormais. Même faire face aux morts que pouvait réveiller Lydia, une agent d'HYDRA et CHIMERA n'avait pas suffi. Ce n'était toujours pas suffisant. Une variable que je comptais bel et bien à éliminer. Prenant une inspiration avant de me mettre à tirer. Mon regard qui ne quittait pas les cibles et les visages des personnes qui y étaient accrochés alors que mon doigt resté appuyé sur la gâchette. La seconde qui précédait le tir pendant que la balle fusait dans l'air, et le léger scintillement des débris. Je n'eus jamais le temps d'atteindre la dernière cible alors qu'une balle se planta en son centre. « Le chargeur est vide. » Ne bougeant pas. « Jette ton arme au sol, tu veux bien ? » Ne bougeant toujours pas. « Deux pas en avant et tu pourras te retourner. J’imagine qu’on a à parler avant que je ne puisse décider quoi faire de toi. » Et à la même seconde je me retournai alors que mon glock était désormais pointé en direction de son visage, mon doigt sur la gâchette. Prêt à tirer de sang-froid. Mais une nouvelle fois je n'y réussis pas alors que les démons du passé arrivaient de nouveau en courant et que les visages d'autres se dessinaient dans mon esprit pour faire barrage au sein. Pivotant aussitôt alors que j'appuyais sur la gâchette et que la balle se plantait dans la dernière cible, à côté de sa balle. Laissant mon arme tomber au sol sans pour autant que je sois désarmé avant de faire deux pas en avant. « Le chargeur est vide. » Reprenant ses exacts même mots. « Que veux-tu Natasha ? Si tu aurais voulu me tuer ou me blesser, tu l'aurais déjà fait. Et j'aurai fait de même alors que ce n'était pas les occasions qui manquaient. » Ne pouvant que penser à ce jour où elle avait face à Chris Jackson sans se douter que j'étais celui derrière, qu'il aurait été autant facile de s'entre-tuer ce jour-ci. Ce que je n'avais pas fait. « Ou plus précisément de quoi veux-tu parler ? » Comme si tout le monde s'était passé le mot alors qu'elle n'était pas la seule, alors que Carol enquêtait en parallèle sur ma vie, à qui j'avais donné la possibilité de me poser trois questions. Un risque calculé. Comme celui-ci. |
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it's a revolution, i suppose avengers • avenge the world | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Maybe we're the same but I suppose that's the reason why we'll never get along. Le problème avec ceux que Natasha a autrefois côtoyé, ou plus exactement, ceux qui ont changé de camp, c’est qu’ils ont pu avoir un aperçu de ses capacités. Ils ont pu voir de quoi elle est capable sans y laisser la vie. C’est probablement la raison pour laquelle elle favorise toujours les missions en solitaire. Ou avec de rares personnes en lesquelles elle a fini par placer sa confiance. Après sa défection et son entrée au SHIELD, elle n’avait pas imaginé que l’organisation puisse d’ors et déjà être pourrie de l’intérieur. Durant une large partie de sa vie, on lui avait toujours répété à quel point les Américains étaient dangereux. Que leurs agents et leurs héros étaient à éliminer si elle ne voulait pas que ce soit eux qui se chargent d’elle. À ce moment là, Romanoff avait fait l’erreur de croire que ceux qu’elle avait appris à craindre étaient infaillibles. Puis la supercherie a été découverte et les choses ont changé. Pour un temps seulement. Mais depuis le grand retour d’HYDRA, elle n’a pas eu l’occasion de se confronter à Grant. Lui et Rumlow sont parvenus à blesser l’orgueil de l’espionne, même si elle ne veut le reconnaître pour rien au monde. Elle est trop fière pour ça. Et si ses valeurs ont changés, le désir de maintenir certaines parties de sa réputation est bel et bien resté. Peut-être est-ce même la vanité qui l’a poussée à en arriver là, loin de ceux qui pourraient éventuellement la soutenir. Sa prise est forte sur son arme et un battement de paupières plus tard, il lui fait face. Et il la tient en joue à l’identique. L’index de sa main d’arme se crispe, son souffle se bloque, son regard est dur. Le chargeur est vide. Il est vide. Vide. C’est ce qu’elle se répète en boucle. Vide. Ses prunelles claires se sont posées dans celles plus sombres de l’homme. Va-t-il tirer ? Pourquoi est-ce que elle, elle ne tire pas ? Elle entendrait presque une voix qui lui susurre à l’oreille. Tire Romanoff. Finis le avant que ce ne soit lui qui ne te finisse. Mais elle ne fait rien. Elle manque presque de laisser la balle s’échapper alors qu’il se retourne et tire sur la dernière cible sans la moindre hésitation. De l’hésitation. C’est ça qu’elle a cru apercevoir chez l’homme. Est-ce pour ça qu’elle n’a pas tiré ? Pour la première fois elle pose son attention sur les cibles qui ont été utilisées. Risquant de décrocher son regard de l’homme pour tâcher d’identifier ceux qui lui servent à s’entraîner. Impossible de reconnaître qui que ce soit pourtant. Ce n’est qu’à ce moment que la terrible réalité la frappe. Alors elle en revient vite à l’agent. Il a tiré. Son chargeur n’était pas vide. Une nouvelle fois il a réussi à l’avoir. L’arme heurte le sol et le son du choc se répercute dans l’ensemble du bâtiment. Suivi du silence qu’il ne tarde pas à briser. « Le chargeur est vide. » Il fait écho à ses paroles et elle y voit presque une forme de moquerie, retenant une moue contrariée de pointer sur son visage, elle tâche de rester impassible. Il le faut. « Que veux-tu Natasha ? Si tu aurais voulu me tuer ou me blesser, tu l’aurais déjà fait. Et j’aurai fait de même alors que ce n’étaient pas les occasions qui manquaient. » Le plus difficile dans tout ça, c’est qu’il a raison. Malgré les précautions, l’espionne a réussi à baisser sa garde. Son erreur aurait pu lui être fatale. La situation est telle que ce n’est pas la chose la plus perturbante. L’absence de réelle action venant de Grant a pour don de semer le doute dans l’esprit de la rousse. A-t-il prévu ça depuis un moment ? Elle ne pense pas l’avoir déjà vu hésiter ou même reculer. « Ou plus précisément de quoi veux-tu parler ? » Elle ne répond pas immédiatement à sa question. Elle a légèrement relâché son emprise son arme bien qu’elle soit toujours braquée sur Ward. Son doigt n’est plus sur la gâchette. « Tu n’as pas tiré. » Simple constatation. Il a fait ce qu’elle lui a induit de faire. Un instant, elle hésite à rabaisser son bras d’arme puis se ravise en repensant rapidement aux raisons de sa présence ici. « Je ne viens pas pour parler de la tuerie si c’est ce à quoi tu pensais. » Son regard se porte une nouvelle fois sur les cibles et ses sourcils se froncent. Elle se souvient maintenant. Le massacre. Ces personnes là sont déjà morte. Et par la main de Grant lui même qui plus est. La rouquine n’a pas prit le temps de retenir les noms mais les visages lui sont familiers. Quelques uns figurent dans le dossier de Ward. D’un mouvement du chef, elle pointe derrière lui. « Pourquoi eux ? » Laconique, les paroles vides d’intérêt ne sont pas pour elle. Romanoff sait s’en tenir au minimum. Les longs discours prolixes ne font pas partie de son monde. « Plus personne ne veut avoir à faire à toi pour que tu te retrouves à t’entraîner ici ? » Si les deux n’ont engagé aucune joute, c’est un jeu d’esprit qui s’est mis en place. Elle veut le faire sortir de ses gonds. Obtenir une réelle réaction. Avant ça, l’espionne sait que tirer quelque chose de Ward qui ne soit pas un mensonge serait ardu. La patience est un arbre dont la racine est amère, mais ses fruits n’en sont que plus doux. La patience est la clef pour espérer venir à bout de cet homme. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Chaos is a ladder. Mon regard posé sur elle alors que je l'observais tandis qu'elle enlever son doigt de la gâchette de son arme. Autant conscient qu'elle que si elle avait voulu vraiment me faire du mal, elle aurait tiré le début. Conscient que si elle aurait voulu me tuer, elle ne se serait pas attarder, ni ne m'aurait demandé à ce que je baisse mon arme. Mais elle ne l'avait pas fait. Elle ne m'avait pas tiré dessus autant que j'aurai pu la tuer. Cependant, je ne l'avais pas tué non plus pas pur conviction alors qu'il aurait été facile de la tuer alors qu'à cet instant c'était elle qui désarmait. Peut-être que si les démons qui rodaient dans mon esprit n'avaient pas été là, peut être que je l'aurai tué. Mais là encore ce n'était pas une certitude comme je le savais. Romanoff était une variable que j'avais éliminé en la dupant. Une blague qui nous faisait rire avec John alors que j'avais bel et bien réussi à duper la plus célèbre espionne de tous les temps. Mais au-delà de cela alors que nous étions venus à partager des missions, à nous entraîner ensembles en tant que spécialistes, elle n'avait pas seulement gagné mon estime mais peut être aussi une pointe d'affection. Ce lien qui existait entre spécialistes est qui était souvent plus réel qu'avec d'autres personnes alors que chaque spécialiste comprenait le mode de vie les autres, le commun des mortels lui n'y arrivait pas. Conscient que si John était là, il ne se ferait pas attendre pour me faire comprendre son point de vue alors que pour lui toutes possibilités auraient été bonnes à prendre pour abattre la jeune femme à la chevelure flamboyante. Une option que je n'avais pas choisi de prendre tout comme elle. « Tu n’as pas tiré. » Je ne répondis rien, me contenant de la regarder. Un constat qu'elle s'était fait, que je n'avais pu que me faire aussi. Cette certitude fondée qui m'affirmait que je repartirai d'ici vivant tout comme elle alors que si cela n'avait pas été le cas, l'un d'entre nous aurait déjà trouvé la mort. L'examinant toujours, attendant la suite aussi calmement que possible alors qu'elle ne tardait à reprendre la parole comme je me l'étais imaginé. « Je ne viens pas pour parler de la tuerie si c’est ce à quoi tu pensais. » Si je ne montrais aucun signe, il n'en restait pas moins que quelque chose en moins s'était tendu comme un ressort mal ajusté. Ce n'était pas seulement parce que j'étais désormais certain d'une chose que j'avais été pris en flagrant délit. Un détail dont je m'étais douté mais dont je n'avais eu la réelle confirmation que lorsque Carol m'avait trouvé. Carol qui s'était mise à me poser trop de questions bien que je lui en avais fait le cadeau de trois, espérant que cela serait suffisant. Comptant bel et bien protéger Lily alors que la justicière aux cheveux blonds comme les épis d'or n'avaient aucune idée de quoi elle s'engageait. Un massacre que je n'arrivais pas encore à oublier bien que je faisais avec comme lorsque je me retrouvais face à d'autres variables. Un massacre qui ne pouvait que se déroulait encore et encore dans mon esprit alors que mon cerveau tentait de coïncidait les faits et l'influence de Kim. Les faits semblant plus l'emporter pour le moment que le reste bien que pour autant j'en étais toujours au même point : incapable de tirer sans hésiter sans voir les visages des victimes s'affichaient devant moi. Masquant mon trouble toutefois alors que c'était du tac au tac que j'en venais à lui répondre. « Alors pourquoi es-tu là ? » Car les faits étaient bien là alors qu'elle n'avait toujours pas répondu à ma question. Elle ne venait pas pour me tuer mais pour parler apparemment, ayant toutefois mis beaucoup d'énergie pour me traquer et me retrouver. Une confrontation qu'elle semblait avoir attendue pendant un moment comme d'autres l'attendaient sans doute au sein du SHIELD, bien que je doutais que certains préféreraient que cette même confrontation se déroule avec moi derrière les barreaux d'une cellule ou mort. Continuant de l'examiner alors que je voyais son regard se portait derrière-moi et ses sourcils se fronçaient, ce qui aurait pu être presque considérés comme mignon si une autre personne se serait retrouvée en face de moi. Des photos qui l'interpellaient. Les visages des victimes que j'avais tué. « Pourquoi eux ? » « Ce sont des variables à éliminer. » Comme si j'avais plongé en mode spécialiste alors qu'en effet c'était des variables que je me devais d'éliminer. Un échec toutefois. Des faiblesses comme les considéraient John qui pourraient me coûter la vie. Sachant au moins que cette conversation aurait l'avantage d'être franche alors que je n'avais aucun intérêt à me perdre dans des mensonges plus que nécessaires avec l'ancienne espionne du KGB. Entre spécialiste c'était sans doute l'un des avantages alors que c'était l'un des seuls moments où les masques tombaient au sol et les vérités étaient dites. « Plus personne ne veut avoir à faire à toi pour que tu te retrouves à t’entraîner ici ? » J'esquissai un sourire. Un sourire qui contrastait avec ce masque robotique que j'avais toujours abordé en tant que spécialiste, au sein du SHIELD, ou même lors des missions alors que je faisais que trop rarement apparaître qui j'étais véritablement. « Que veux-tu j'aime la solitude. » Une dose de sarcasme alors qu'à vrai dire ce n'était pas le cas. Autant que j'aimais la certitude, il n'en restait pas moins que tous les agents d'HYDRA que j'avais combattu n'étaient pas à la hauteur. Romanoff ne se doutant pas que je l'avais d'ailleurs combattu, m'étant entraîné au SHIELD avec elle comme avec d'autres agents sous les traits de Chris Jackson ou que même CHIMERA était intéressé par mes compétences. Me dirigeant vers les cibles alors que je décrochais les photos percés d'une balle avant d'en faire un petit tas. « Est-ce que je te manquais pour que tu déploies tant d'efforts pour me retrouver ? » Un jeu qui s'installait. Un jeu où nous étions deux joueurs dangereux. Lui lançant un regard à la même seconde que j'allumais le briquet qui se trouvait désormais entre mes mains. Les flammes qui ne tardaient à réduire le tas de photos en cendre. Des flammes rougeoyantes aussi vives que dangereux. Mais ce n'était pas comme si j'avais peur de les approcher alors que moi-même je jouais avec elles au risque de me brûler les ailes. |
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it's a revolution, i suppose avengers • avenge the world | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Maybe we're the same but I suppose that's the reason why we'll never get along. Les réactions de Ward sont loin de ce que Natasha a pu s’imaginer alors qu’elle se trouvait à l’entrée du bâtiment. Ou même tandis qu’elle le traquait. Elle ne sait pas réellement sur quel pied danser. À quel moment la situation va-t-elle évoluer vers la rencontre violente et le combat acharné auquel elle se prépare depuis que ses recherches ont débuté ? Ça la tracasse mais elle fait tout pour ne pas le montrer. La probabilité pour que ce ne soit qu’une stratégie comme une autre pour la prendre de court est grande et elle ne veut pas baisser sa garde. Pas encore. Pas tant que Grant dispose encore d’une liberté de mouvement trop ample. Pas tant qu’il reste autant d’inconnues dans l’équation. Elle n’a pas confiance et ne manque pas de lui montrer. Une distance de sécurité est respectée et jamais son regard ne le quitte bien longtemps. Si on aurait pu lui reprocher de s’être adoucit avec le temps, elle sait pertinemment que ce n’est aujourd’hui plus le cas, loin de là. Comme si elle avait retrouvé son austérité qui la caractérisait si bien à la période de sa défection. « Alors pourquoi es-tu là ? » Ses pensées se recentrent rapidement vers l’homme qu’elle continue de toiser sans la moindre gêne. Ils n’en sont plus à ça près et elle ne doute pas qu’il en aille de même pour le spécialiste. Leurs méthodes de fonctionnement sont quasiment similaires après tout. « De vieilles affaires à régler je présume. On en a tous, n’est-ce pas ? » Un haussement d’épaule et Natasha abaisse son bras d’arme, jetant un regard vers le Glock. Ce n’est pas pour autant qu’elle remet la sécurité en place, ni qu’elle le rengaine. Si elle n’a pas l’intention de tirer tant qu’il ne lui laisse pas le choix, elle préfère être parée à toutes les éventualités, garder le léger avantage qu’elle possède sur l’homme. « Ce sont des variables à éliminer. » Toute trace d’indifférence a disparu tandis que ses sourcils se froncent face à la réponse de Ward. Dans leur métier, une cible éliminée ne peut constituer une réelle variable. Il y en a trop. Alors on les refoule, on tente de les ignorer. L’homme a-t-il atteint ce point de non-retour avec sa tuerie ? À nouveau, la possibilité qu’il s’agisse là d’un feinte est trop forte et Natasha chasse bien vite l’idée. Alors elle entame sa réponse avec une pointe de dédain dans la voix. « C’est déjà fait. Tu l’as déjà fait. Pourquoi tirer sur des morts ? Je suis certaine que tu trouverais facilement des gens que tu veux éliminer dans ton carnet d’adresses. » Un léger sourire en coin étire la commissure de ses lèvres alors qu’elle enchaîne. « J’aurais peut-être même été flattée de me trouver sur l’une de ces cibles. » Teinté d’une légère pointe d’orgueil, son ton reste calme. Comme si la discussion qu’ils ont engagé n’était plus qu’une succession de banalités. Il ne manquerait plus que le thé et les biscuits. Doucement, elle s’éloigne de Grant, étudiant un peu plus son environnement. Romanoff s’avise bien toujours le garder dans son champ de vision. Lui laisser l’occasion de la prendre en traître n’est en rien quelque chose qu’elle s’autorise. « Que veux-tu, j’aime la solitude. » Un léger rire, fluet, s’échappe de ses lèvres. Presque forcé. L’espionne s’est à nouveau tournée vers lui, plissant les yeux tandis qu’il s’approche des cibles. « Oh, vraiment ? » Si une pointe de sarcasme est présent dans la voix de l’agent, elle ne se contente pas de si peu, agrémentant le tout d’un sourire narquois. Appréciation de la solitude ou non, elle ne doute pas non plus qu’HYDRA possède des lieux dédiés à l’entraînement. Alors elle s’approche à nouveau, progressant lentement telle la prédatrice qu’elle a souvent été, le pas léger, comme si de rien n’était, jouant même avec l’arme qu’elle tient encore entre ses mains, la soupesant parfois, en traçant ses lignes du bout des doigts. « Est-ce que je te manque pour que tu déploies tant d’efforts pour me retrouver ? » Natasha s’arrête quelques secondes, faisant mine de réfléchir à la chose. Pourtant, elle n’en est plus là. Il est sûrement l’un des dernier qui lui manquerait. Il vient de mettre le feu aux photos et elle soutient son regard le temps d’un instant. « Sur une échelle de Pierce à Loki, on peut dire que tu me manquais, oui. » Étouffant un ricanement, ne laissant paraître qu’un sourire faux, elle resserre sa prise sur la crosse. Elle attend qu’il jette un œil aux flammes mourantes pour agir, bougeant rapidement pour clore la distance qui la sépare. Bien vite, le canon de son flingue est contre la tempe de Grant. « J’ai plus envie de jouer finalement. » La moindre amabilité qu’elle aurait pu afficher a disparu, recalée et effacée par le masque froid dont elle se vêt lors de ses missions. Elle aurait bien fait durer le plaisir de se tourner autour comme le feraient deux duellistes, mais s’attarder là dessus serait contre-productif, d’autant plus avec l’énergie dépensée à retrouver l’agent. « J’ai besoin d’informations. Tu comptes coopérer ou je vais devoir user de la force ? » Autant être fixée immédiatement sur la question. Son doigt a reprit sa place sur la gâchette, sa mâchoire est crispée alors que la lueur des dernières flammes attirent ses yeux le temps d’un court moment. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Chaos is a ladder. « De vieilles affaires à régler je présume. On en a tous, n’est-ce pas ? » Un sourire froid qui s'esquissait sur mon visage. Elle avait raison, on avait tous de vieilles affaires à régler. On avait tous des squelettes dans le placard, des cadavres sous le tapis et vice-versa. Il y avait toujours des secrets, des informations à obtenir et des affaires à régler. Il y avait toujours des missions qui s'enchaînaient et qui se succédaient les unes aux autres. Des ordres étaient donnés. Des ordres qui devaient être respectés jusqu'à un certain point, jusqu'à cette limite qui était franchie. Des règles à transgresser. Des affaires qui devenaient personnelles autant que les démons tentaient de prendre le pas sur les hommes. J'avais beaucoup d'affaires à régler. Le nombre de valises que je trimbalais derrière moi ne faisait qu'augmenter. Il augmentait chaque jour sans que personne n'ait idée de tenter d'en percer le code pour en voir le contenu. Des affaires à régler avec le SHIELD. Des pardons peut être à prononcer que je ne risquerai de faire. Des leaders d'HYDRA à démonter. Des morts à venger. John. Haiko. Des leaders sur lequel je voulais enquêter. Des informations à récupérer. Des proches à protéger. Tant pas Lily que Thomas que ceux que je continuais de protéger dans l'ombre sans un mot. Des morts à tenter d'éviter. Un démon à retrouver. Un démon à tuer. Ce que je n'avais pas réussi à faire la première fois. Des secrets à protéger. Des aptitudes à retrouver. De nombreux combats m'attendaient encore. Il y avait toujours des adversaires qui attendaient dans l'ombre. Il y avait toujours des pions à bouger. Il y avait toujours des variables à éliminer. Il y avait toujours des affaires à régler. C'était encore le cas maintenant, tant pour moi que pour elle. Ne pouvant que la voir qui réfléchissait. Elle ne semblait pas comprendre. Quasiment certain qu'elle se demandait si je mentais ou non. Quasiment certain qu'elle tentait de comprendre ce que je voulais dire par là. Mais il n'y avait pas grand chose à comprendre. Elle ne savait rien de ce qui s'était passé là-bas. Elle croyait savoir comme les autres mais elle ne savait rien ou presque. N'ayant aucune idée du sentiment de vide qui m'avait été laissé après que j'ai été contrôlé par Kim. N'ayant aucune idée de ce que c'était de savoir que l'on tuait sans parvenir à contrôler ses mouvements. Ne pouvant savoir ce que c'était de lutter contre un esprit qui tentait de prendre le contrôle. Je ne pensais pas qu'elle ne savait pas ce que c'était l'horreur, conscient qu'elle avait connu l'enfer et je n'étais qu'un peu plus admirable face à la jeune femme même si je ne lui dirai jamais. Mais elle ne savait pas. Elle ne connaissait rien aux conséquences. Elle ne savait rien alors que ses conséquences je les subissais toujours. Bien sûr, j'aurai dû être plus rapide. J'avais appris à réagir sous la pression, appris à réagir implacablement en sentant le canon d'une arme contre ma tête. J'avais appris à réagir alors que les minutes, les secondes continuaient de défiler et que je désarmais des bombes. Et ce n'était pas que je n'avais pas agi alors que j'avais tiré encore et encore, balle après balle, que je m'apprêtais à appuyer sur la détente. Mais il avait été plus fort, me vainquant alors même que j'avais appris à résister aux tortures mentales. Mais chaque homme avait ses faiblesses, ne pouvait que succomber face à des êtres supérieurs ou du moins à des démons. Un arrière-goût amer laissé en bouche. Un arrière-goût amer que je ressentais toujours autant que la colère qui coulait dans mes veines alors que j'étais désormais incapable d'abattre quelqu'un aisément à moins de prendre de la distance. Vulnérable. Weak. Alors non elle ne pouvait certainement pas comprendre pourquoi je tenais autant à abattre ces cibles, ne possédant pas toutes les informations nécessaires. « C’est déjà fait. Tu l’as déjà fait. Pourquoi tirer sur des morts ? Je suis certaine que tu trouverais facilement des gens que tu veux éliminer dans ton carnet d’adresses. » Mon regard posé sur elle alors que c'était naturellement que j'en venais à lui répondre comme si je ne sentais pas l'adrénaline qui courrait ores et déjà dans mes veines. « Oh en effet, il y en a beaucoup à éliminer autant qu'ils sont nombreux à vouloir me tuer. Non pas qu'il y ait quelqu'un qui ait encore réussi. » Une note de sarcasme que pour lui rappeler qu'elle aussi avait échoué. Autant conscient que si elle voulait me tuer elle l'aurait déjà fait. « J’aurais peut-être même été flattée de me trouver sur l’une de ces cibles. » « Et effacer cet arrière-goût amer de défaite, non merci. » Autant sarcastique que elle alors que c'était sans hésiter que je lui rappelais que j'avais réussi à la duper. N'en venant qu'à en rajouter une couche pour enfoncer un peu plus le clou. Une légère pointe d'arrogance pouvant s'entendre dans ma voix. « Tu sais entre John et moi c'était une blague de savoir si on allait réussir à te rouler dans la farine mais à vrai dire j'aurai pas cru que j'aurai réussi aussi vite. » Le pire, et ce qu'elle ne savait pas, c'était que je n'avais pas tant réussi une fois mais deux. Réussissant à la duper une nouvelle fois sous les traits de Chris Jackson alors que la dernière fois j'avais réussi à maintenir ce masque en accumulant des erreurs que je ne me serai jamais permis de commettre, que John ne m'aurait jamais permis de commettre. Une touche d'arrogance dont elle ne goûterait jamais l'ironie. M'écartant d'elle alors qu'elle faisait de même. « Oh, vraiment ? » Son rire qui résonnait dans la pièce. Un rire qui paraissait presque trop chaleureux alors qu'une certaine froideur existait là. Décrochant les photos qui étaient accrochés aux cibles avant d'en faire un tas non sans reprendre la parole en lui jetant un regard en coin. « Tu sais tu devrais rire plus souvent, cela te va bien. » Des mots sincères que je me doutais ne pourrait qu'autant la prendre au dépourvu. Et sans doute était-ce que plus amusant que ces conseils viennent d'un homme qu'ils avaient toujours cru d'émotions. Un masque là encore. Non pas que le contraire était vrai alors que je pouvais autant réussir à ne rien ressentir. Capable de contrôler mes émotions et de les éteindre. Capable de reproduire le comportement des autres bien plus que certains n'y arriveraient jamais alors que même May n'arrivait pas à un tel point. Alors à vrai dire de nombreux ressentaient mais c'était différent pour moi alors que grâce à mon entraînement, j'étais capable de changer de peau en l'espace de quelques secondes. Capable d'imiter des autres. Comme un serpent qui mue. Les masques qui tombent et qui se remplacent. Et autant que je savais qu'elle n'en n'aurait sans doute rien à faire, il n'en restait pas moins que je le pensais réellement alors qu'elle ferait mieux de rire et profiter de la vie que continuer sa vie. Mais sans doute y était-elle trop attachée tout comme moi. Incapable de tourner réellement le dos aux armes, et au sang. Faisant un tas alors que je sortais mon briquet. « Sur une échelle de Pierce à Loki, on peut dire que tu me manquais, oui. » « Oh moins tu as pensé à moi. » A vrai dire je m'en moquais, n'ayant pu que me rendre compte qu'elle s'était rapprochée, que ses mains s'étaient resserées sur la crosse de son arme. Toujours de même technique. Toujours cette même habitude de faire parler pour détourner l'attention. Mais nous avions été aux mêmes cours. Toutefois je ne fis comme si de rien n'était, ne jetant qu'un coup d'oeil aux flammes. Et elle était là. Pouvant sentir la froideur de son canon contre ma tempe. Une froideur qui contrastait avec la chaleur des flammes qui se dégageait des photos qui brûlaient. « J’ai plus envie de jouer finalement. » Et les masques tombaient. « J’ai besoin d’informations. Tu comptes coopérer ou je vais devoir user de la force ? » Changeant de mode. Elle savait pourtant. Elle savait qu'une arme ne serait pas suffisante, d'autant plus que le canon n'était pas chargée. Elle savait que pour peu nos facilités à combattre s'équivalaient. Et pourtant elle avait agi comme si de rien n'était alors que c'était moi qui l'avait voulu là. Erreur. La désarmant l'instant d'après, son arme se retrouvant entre mes mains, pointée dans sa direction. « Je pensais que tu avais déjà compris que cela n'irait pas jusque là. » Secouant la tête avant de balancer son arme plus loin. Un sourire froid qui se dessinait sur mon visage. « Parler ne me dérange pas mais je préfère autant qu'on règle cela à l'ancienne. » Et l'instant d'après j'étais sur elle. Deux guerriers. Un ballet. |
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it's a revolution, i suppose avengers • avenge the world | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Maybe we're the same but I suppose that's the reason why we'll never get along. Son regard se fait de plus en plus sévère alors qu’il lui répond, rabâchant avec un malin plaisir qu’il est parvenu à la tromper. À tromper toute une organisation. Mais il n’est pas le seul après tout. On ne les compte pas vraiment, tout ceux qui faisaient secrètement partie d’Hydra. Peut-être est-ce légèrement différent pour ceux qu’elle a réellement côtoyé. Un étrange mélange de culpabilité et de fierté mal placée. Un égo heurté et une réputation quelque peu entachée. You’re getting soft, Romanoff. C’est ce qu’elle ne cesse de se répéter tandis que plus le temps passe, plus elle se s’arrête sur de maigres détails tels que ceux-ci. Sur des détails qu’elle se serait simplement contentée de balayer d’un revers de main sans plus s’en soucier il y a de cela quelques années. Bien avant les Avengers, alors qu’elle avait tout juste rejoint le SHIELD. Et avoir Grant face à elle, ne fait que ressasser le tout. La dose de sarcasme présente dans ses mots n’aidant en rien. « Et effacer cet arrière-goût amer de défaire, non merci. » La mâchoire imperceptiblement crispée, Natasha retient une réaction impulsive qui n’aurait rien fait si ce n’est lui nuire. Tant qu’elle le peut, elle retarde la confrontation. User de la force alors qu’il y a encore d’autres possibilités n’est pas souhaitable. Par simple bon sens ou désir de ne pas perdre de temps dans un conflit qui pourrait être aisément évité avec une certaine dose de diplomatie. Et pourtant, même dans cette état d’esprit, l’espionne ne peut pas s’empêcher d’un peu de provocation tandis qu’elle lui répond. « Peut-être que ma seule erreur dans tout ça aura été de ne pas t’avoir porté assez de considération. Il y a même des chances que je refasse cette erreur à vrai dire. » Tant un pari risqué qu’elle ne connaît pas réellement sa position actuelle auprès d’Hydra. D’autant plus que son intervention s’en trouverait compromise si il n’avait pas atteint un certain niveau. Romanoff veut des informations, et un sous-fifre ne peut pas lui en fournir. « Tu sais entre John et moi c'était une blague de savoir si on allait réussir à te rouler dans la farine mais à vrai dire j'aurai pas cru que j'aurai réussi aussi vite. » Grant dispose définitivement d’un don pour l’agacer. Reniflant de manière dédaigneuse alors qu’elle chasse ses paroles en levant les yeux au ciel, comme si ses mots lui passent au dessus. Comme si elle n’en avait cure. « Tu sais tu devrais rire plus souvent, cela te va bien. » Son regard ne le quittant plus à présent, Natasha prolonge légèrement le-dit rire. Peut-être est-ce réel, peut-être est-ce sur-joué. Impossible à dire, elle-même ne s’attarde même pas sur la question. Ils ont presque l’air de deux amis qui se retrouvent après un long moment. L’ambiance tendue en plus. « Il semblerait que je n’ai pas assez de raison de rire. » Un simplement haussement d’épaule et son visage reprend sa froideur initiale. Oublié les rires et les sourires, oublié les quelques échanges de mondanités. Alors qu’elle s’approche toujours un peu plus, de sa démarche féline. « Oh moins tu as pensé à moi. » Sans prendre le temps de réfléchir ou même de penser ses mots, la rouquine lui répond, imperturbable. « Je ne crois pas que ce soit une bonne chose pour toi, Grant. » Elle prend même le soin d’appuyer un peu plus sur son nom alors qu’il est prononcé. Et il ne lui faut pas beaucoup de temps pour clore la distance qui existait entre eux. Autant qu’il ne lui faut pas longtemps pour la désarmer alors qu’elle a baissé sa garde le temps de quelques secondes. Sa respiration se bloque alors qu’elle fait face au canon de sa propre arme. « Je pensais que tu avais compris que cela n’irait pas jusque là. » Romanoff relève les yeux, plantant son regard directement dans le sien, une lueur de défi dans ses prunelles, l’incitant presque à tirer. Un regard pour tenter de le pousser dans ses retranchements, voir jusqu’où il pourrait aller, si il serait capable de presser la gâchette. Mais au lieu de ça, il préfère jeter l’arme de côté. « Parler ne me dérange pas mais je préfère autant qu’on règle cela à l’ancienne. » Incapacité à tirer ou simple désir de régler ça de manière traditionnelle, difficile de trancher sur la question. Difficile aussi de vraiment s’attarder sur la question alors que l’homme est déjà sur elle. Vive et souple, Natasha se contente de parer les premiers coups, grognant une réponse alors que le rythme se fait plus soutenu. « Je ne pensais pas que tu étais devenu si faible, Grant. » Et cette fois-ci elle attaque, vicieuse, cherchant la moindre faille pour l’atteindre alors que c’est lui qui se protège à présent. Comme dans une chorégraphie bien huilée, les coups fusent, les coups sont encaissés et renvoyés. Alors qu’une faille se présente, la russe ne s’offre pas le luxe d’hésiter ni même de réfléchir, profitant de l’ouverture pour, à la suite d’un enchaînement digne des plus grands gymnastes, finir perchée sur l’une de ses épaules. L’homme tente de la déloger et elle lève le poing pour l’abattre au niveau de sa nuque, prête à envoyer une décharge dans le cou de Grant, assez pour venir à bout du type. Encore fallait-il que l’attaque fasse mouche, n’est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, si elle parvenait à venir à bout de lui de cette manière, il se réveillerait attaché dans un coin de l'entrepôt. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell Chaos is a ladder. « Peut-être que ma seule erreur dans tout ça aura été de ne pas t’avoir porté assez de considération. Il y a même des chances que je refasse cette erreur à vrai dire. » « Peut-être oui. Mais peut-être que tu te devrais te poser la question de savoir si je suis véritablement ton ennemi, ou celui du SHIELD en ce moment. » Certain que ce n'était pas le cas. Ou du moins je savais particulièrement que c'était le cas, car, autant que je jouais double-jeu, je n'avais pas donné de véritables informations à George. Une autre raison étant que je détestais l'homme et que je pouvais encore voir sur mon corps les cicatrices laissées par les séances de torture. Des souvenirs que je n'oubliais pas. Conscient toutefois que mieux valait faire comme si alors que George était dangereux. Un adversaire que je ne pouvais pas sous-estimer tout comme Red Skull. Des hommes sur lesquels je tentais d'obtenir plus d'informations, continuant d'y arriver petit à petit. Une partie qui se jouait dans le temps alors qu'autant que j'étais infiltré au SHIELD, je n'avais pas encore commis de meurtre si ce n'était celui de Chris Jackson, ni fait explosé des bâtiments ou révélé des secrets. Non pas que la plupart des dossiers n'étaient pas classifiés. Des informations toujours secrètes qui passaient d'un point A à l'autre, que je tentais d'obtenir au passage des deux côtés. Une position qui me satisfaisait pour le moment autant que je savais que les deux camps pouvaient se retourner contre moi, s'ils n'étaient déjà en train de le faire. Toutefois, il était certain d'une chose, à cet instant, je n'étais pas la plus grande menace qui pesait sur eux ou sur la tête de Natasha. Et elle le savait. Ne pouvant m'empêcher de lui conseiller de rire plus souvent. « Il semblerait que je n’ai pas assez de raison de rire. » J'haussai les épaules non sans garder mon attention sur elle tout en lui répondant. « Tu devrais. La vie est courte, encore plus pour les spécialistes, ou dès lors que tu joues à ces petits jeux. » Dès lors que tu passais de main en main, la partie était toujours plus courte. Conscient qu'elle pouvait facilement deviner de quoi je parlais. Des conseils que je n'appliquais cependant pas alors qu'en vérité je n'avais pas de réelle raison de rire, si ce n'était que parfois je ne pouvais que regretter la forêt du Wyoming où tout était plus calme, et plus serein. Ne pouvant que me rappeler les mots de Kebo alors que même encore là, il me poussait à tenter d'abandonner la partie, à tenter d'aller camper loin de tout ce bazar. « Tu ne t'es jamais demandé si tu n'avais pas été embarqué là-dedans ? si tu n'avais pas fait ces choix-ci ? » Des mots qui pourraient être synonyme de faiblesses. Des mots que si John les auraient entendu, m'en aurait fait goûter la saveur. Car vulnérabilité était-il d'espérer obtenir autre chose que du sang, de la violence. Un happy ending qui ne serait sans doute pas le mien alors que je rêvais l'espace d'un instant être seul avec Max ou presque. Ne pouvant que me demander quel serait le sien autant que les happy ending n'étaient pas une fin réellement envisageables pour nous, ou du moins pas pour moi. Une atmosphère étrange qui retombait dès lors qu'un masque de glace venait se matérialiser sur nos visages. Si facile de changer de masque, d'en incarner un puis un autre. Il était si facile de prétendre alors que ce lien évoluait à chaque seconde. Autant que je l'estimais, autant que j'avais pu la considérer comme une ami, il n'en restait pas moins qu'à ce stade nous étions des adversaires. Ni l'un ni l'autre ne voulant céder la partie. « Je ne crois pas que ce soit une bonne chose pour toi, Grant. » J'esquissai un sourire froid autant que l'usage de sa part de mon prénom manquait de me faire me figer sur place. Ce n'était pas pour rien que mon nom de famille avait toujours été usé, j'avais été l'agent Ward, Ward mais jamais Grant. Grant était vulnérable, Ward ne l'était pas. Ward n'était qu'un nom donné, un masque à emprunter, un numéro tatoué, une inscription gravée au fer au rouge dans ma chair. Un prénom qui n'avait jamais été employé par personne au sein du SHIELD si ce n'était par les membres de ma famille, et Kebo. Un prénom que je ne leur permettais pas pour ainsi dire d'utiliser alors que pour eux, j'étais Ward. Une machine de guerre. Une cible qu'ils devaient tuer. Toujours brouiller les pistes pour survivre et masquer les apparences, la réalité, les faiblesses. Masquer les démons qui me tenaient en entrailles. Une conversation qui dérapait. Un combat qui s'engageait. Un combat au corps à corps. Prétexte alors que j'étais incapable de tirer sans hésiter. Un combat au corps à corps où j'avais toujours été doué bien que cette fois-ci l'adversaire était de taille. Mais j'avais toujours aimé les challenges. L'attaquant rapidement non sans augmenter la violence de mes coups pour trouver une faille dans sa cuirasse. La voulant sur la défensive. Mais la plupart des coups étaient parés, esquivés facilement. Ce que je n'attendais pas moins d'elle. « Je ne pensais pas que tu étais devenu si faible, Grant. » Ne me donnant pas la peine de répondre alors que j'étais uniquement concentré sur elle, sur les coups qu'elle me portait et ceux que je lui portais. Passé en mode guerrier autant que je savais que ce combat n'avait pas une issue fatale. Un combat que je comptais toutefois remporter. Une danse périlleuse. Des acrobaties. Et Natasha perchée sur mes épaules. L'apprêtant à l'envoyer au sol, quand son poing s'abattit sur ma nuque. Chancelant, m'écrasant au sol alors que je l'entraînais dans ma chute. Roulant sur le sol malgré la douleur. Une douleur éphémère. Passant au-dessus comme on me l'avait appris autant que je pouvais sentir la douleur, et la brûlure de sa force. Mon poing qui percutait son visage alors que je me mettais au-dessus elle, tentant d'éviter qu'elle ne bouge. Un poing qui se levait de nouveau pas moins conscient qu'elle n'abandonnerait pas la partie de sitôt. Nous étions deux machines de guerre lancées. Deux partenaires qui avaient peut-être toujours rêvés de se faire face un jour, l'un contre l'autre. Et aucun de nous deux étaient prêts à abandonner le ring, pourtant il ne pourrait avoir qu'un gagnant. |
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it's a revolution, i suppose | | | | | You can't keep dancing with the devil and wonder why you're still in hell | Grant + Natalia | |
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