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Alan T. Underwood
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La porte cesse de bouger sous mes mains. Étonnamment, même si je sens qu'on essaie de la forcer depuis l'autre côté, elle reste totalement immobile et je profite de ce coup du sort en notre faveur pour jouir encore de ces moments avec l'autre en moi. Je vibre au gré de ses coups de bassin, au gré de ses allers et retours, mon corps entier vibre pour lui. Je le sens partir quand mes cordes vocales se joignent au plaisir jusqu'à maintenant silencieux, et il revient plus violemment, me faisant gémir plus fort. Mon poing se serre contre la porte, je rouvre juste les yeux pour regarder sa main s'emparer de moi et m'éprouver davantage. Ses mots me viennent de loin, de si loin que je n'y réponds pas immédiatement. D'ailleurs, j'ai la bouche sèche, je n'ai pas envie de lui répondre. Je n'ai pas envie de sentir nos corps se séparer, je veux que sa peau ne cesse de se coller à la mienne, sentir ses lèvres dans son cou et ses mains me fouillant sans relâche. Je lâche un soupire bruyant, me sentant partagé entre la déception et la colère quand il se retire. Je me penche pour me rhabiller rapidement, n'ayant toutefois pas le temps de fermer ma braguette ou de ramasser son t-shirt. Je jette une œillade vers le videur qui nous aperçoit. Connard.

Je le fixe, avec une furieuse envie d'aller voir si ce coup entre deux poubelles m'a donné la rage suffisante pour lui péter l'arcade. Je me penche et prends le t-shirt de l'inconnu que j'enfile. Que j'enfilais. Prenez-le dans le sens que vous voulez. Une fois couvert, je suis privé que ce courant d'air froid qui me faisait frémir, ma peau encore couverte de la transpiration de mon excitation et de nos efforts. Je passe une main sur ma mâchoire, une expression mauvaise s'étant glissée sur mon visage. Je termine de fermer mon jean et la main de l'inconnu saisit la mienne. À peine nous sommes-nous éloignés que la porte semble se débloquer. Des clients s'empressent d'aller leurs cigarettes en se gueulant dessus pour bavasser. Je m'approche de l'entrée et l'attends à quelques mètres de la porte, les bras croisés sur mon torse. Mon érection reste visible, mais je n'en ai rien à foutre pour le coup. Je le regarde disparaître de mon champ de vision torse-nu, comme si c'était normal. D'ici, j'imagine encore plonger son visage contre sa peau moite. J'imagine le parfum de ses efforts et la tiédeur de son corps... Ce qui ne m'aide pas à débander tout de suite. À peine le vois-je revenir que j'essaie de retrouver un peu de contenance. Je plonge mes mains dans mes cheveux clairs et les ramène plusieurs fois vers l'arrière.

Je reprends le contrôle doucement, à mon grand dépit. Alors qu'il m'a rejoint, je plonge une derrière fois ma main sur ma tignasse et profite de la proximité retrouvée pour goûter une nouvelle fois de ses lèvres. J'évalue les distances qui nous séparent des hôtels que je connais et estime que le plus proche doit être à quelques minutes à pieds d'ici. Je tâte mes poches pour vérifier que j'y ai toujours mon porte-feuille en dépit de la « chute » de mon pantalon au sol. Comme à mon habitude, j'avance d'un pas rapide, la tête presque enfoncée dans les épaules et les mains dans les poches. Après avoir fait signe à l'autre de me suivre, je trace ma route, voulant juste arriver au plus vite. Nous arrivons rapidement, je lui fais signe de m'attendre et prends à peine deux minutes avec le réceptionniste avec lequel j'échange quelques mots. À un moment donné, il lance une oeillades vers celui qui m'accompagne. Le hall est tout petit, mal éclairé et c'est uniquement parce que je chuchote que j'espère que l'autre ne nous entend pas. Finalement, j'ouvre mon portefeuille, manque de faire tomber la capote qu'il renferme. D'un réflexe assez gauche, assez adroit pour la rattraper, je la remets à sa place. Le réceptionniste nous accorde un dernier regard avant de se replonger dans lecture d'un livre à la couverture tordue. J'attrape la clef et entraîne l'autre en le prenant par le poignet, mon index venant se glisser entre sa peau et une gourmette. Nous montons les marches jusqu'au deuxième étage. Je le lâche près de la porte, sans un mot, le temps de me battre avec la clef qui accroche dans la serrure. Enfin j'ouvre, lance un coup d'oeil vers l'autre...
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J'avais réussi à garder le contrôle lorsque j'étais entré dans le hall de la boite récupérer ma veste, mais lorsqu'il m'avait embrassé à ma sortie, tout était revenu d'un coup. L'excitation latente et la bosse sous mon jean. Cette marche aurait été la plus longue de ma vie si je n'avais eu la vie que j'avais eu. Si longue qu'elle me faisait du mal. Il avait ses mains dans ses poches, l'air plus rabougri qu'autre chose et je pouvais le comprendre. Etre coupé en plein milieu de... Le simple fait d'y repenser me donnait envie de l'arrêter et de lui sauter dessus contre ce mur. Ou sur cette voiture, directement sur le capot. La fraîcheur de la nuit venait chatouiller mes lèvres mais il n'y avait que les siennes que je voulais. Il nous guidait entre les rues durant quelques minutes jusqu'à un petit hôtel coincé entre deux bâtiments. Je le laissais gérer le réceptionniste, pas le moins du monde gêné par ses regards répétés. Oui, on était là que pour la nuit. Non, je ne portais rien sous ma veste. Oui, mon jean formait toujours une bosse. Et alors? Il était inspecteur des pénis tout dur ou réceptionniste? Il reprenait finalement son bouquin et je suivais mon blond qui m'attrapait par le poignet.

Chaque marche montée était un supplice, et pas uniquement parce que marcher avec le barreau c'est compliqué. On se fixait au deuxième étage et il me lâchait pour batailler avec la serrure. Je jetais un regard à droite, un regard à gauche, et lorsque j'entendais le son du verrou je le poussais vivement à l'intérieur. Il avait tout juste le temps de reprendre la clé qui tombait par terre et je le plaquais contre le mur de droite tout en refermant la porte avec le pied. Mes lèvres fondaient immédiatement sur les siennes avant de descendre dans son cou et je le dévorais. Je le dévorais. Cette chaleur. Ce désir. Je n'en pouvais plus. Si j'avais pris le temps de regarder autour de moi j'aurais vu que la chambre n'était pas très grande, un lit double plutôt grand en revanche, une étagère de chaque côté en guise de table de nuit, une table accolée à un mur avec une chaise et une porte donnant sur une petite salle de bain. La réalité était toute autre: la chambre pouvait bien n'être qu'un matelas par terre, je m'en fichais.

Je l'embrassais et mes mains retrouvaient cette habitude de courir sur son corps. Elles couraient mais bien rapidement allaient à nouveau le déshabiller. Mon t-shirt? Rien à faire. Je libérais sa virilité et tombais à genoux tout en tirant avec moi ses vêtements. L'une de mes mains venaient s'appuyer sur son ventre alors que ma bouche allait embrasser son sexe. L'embrasser avant de le laisser entrer. Je le prenais entre mes lèvres et fermais les yeux pour mieux le savourer. Ma tête allait d'avant en arrière, ma langue jouait avec le bout chaud. Je retirais ma veste sans cesser mon oeuvre et laissais mes mains glisser sur ses cuisses, sur ses fesses. Sur sa peau tout entière. Je voulais parcourir chaque parcelle de son corps. Je m'appliquais ainsi pendant de longues minutes, avec précaution, avec entrain, avec passion. Je le prenais en moi, profondément parfois, jusqu'à le retirer et me relever. Mes vêtements se faisaient trop petits et je m'en libérais avant de revenir à l'assaut de ses lèvres. Nous nous faisions face, nus, seuls. Mon corps se collait au sien, nos chaleurs corporelles ne faisaient qu'une. Je glissais une main vers le bas et saisissais son sexe avant de le tirer vers moi, le guidant vers le lit, théâtre de ce qui suivrait. Qu'on nous observe, qu'on nous ignore, ça m'importait peu. Je m'asseyais sur le matelas et tout en m'allongeant sur le dos je l'attirais vers moi, sur moi, contre moi.
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La clef accroche toujours dans la serrure, que ce soit sur cette porte ou sur celle d'à côté ou à l'étage du dessous, c'est comme ça. On ne demande pas beaucoup d'entretien, seulement une bonne insonorisation et la discrétion du personnel qui se compte sur les doigts d'une main. Pour une fois, pas de juron parce que j'ai l'habitude... Finalement, j'entends le bruit tant attendu et me tourne vers l'autre mais n'ai pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu'il m'entraîne à l'intérieur de la chambre. J'émets simplement un « Hé... ah... bon ok » sans vraiment émettre de résistance. J'attrape rapidement la clef alors qu'il claque la porte d'un geste du pied. À l'intérieur, mes doigts s'en défont pour la laisser tomber sur le sol. Je la pousse d'un geste négligé du pied quand l'autre vient contre moi et perd ses lèvres dans les miennes. Je passe une main dans sa nuque et mes doigts accentuent rapidement leur emprise pour garder son visage contre le mien, mon autre main se perdant immédiatement contre sa peau. Je le garde quelques instants de plus contre moi, goûtant sa bouche avec ma langue puis finalement, le libère en lâchant sa nuque.

Plus doux, mes gestes dessinent des caresses contre son flanc et contre son cou. J'effleure ses épaules, n'ayant toutefois pas le temps de faire choir la veste qu'il porte sur son torse nu. Et il disparaît de sous mes yeux pour se retrouver à genoux, emportant avec lui mes vêtements. Ma bouche s'ouvre en même temps que la sienne, absorbant une goulée d'air. Mes paupières font le noir sur le décor moche et sans saveur de la chambre d'hôtel et ma main rejoint sa tête, accompagnant le geste de va et vient contre mon sexe, l'encourageant. Je baisse finalement le regard sur lui, assistant avec plaisir au spectacle qui s'offre à mon regard demandeur.

Je sens ses cheveux courts sous les doigts, son oreille et les mouvements de sa machoire selon qu'il serre ou déserre ses lèvres sur moi. Soudain, il se redresse, je saisis son visage entre mes mains, ne supportant pas cette séparation de nos corps. J'expire un soupire brûlant contre son cou quand il prend mon sexe en mains, m'entraînant vers le lit. Ohla, doucement mon gars, ce n'est pas une main. Face à lui, je retire son t-shirt que j'abandonne bien vite sur le lit. Je me place au-dessus de lui, mes lèvres venant baiser sa verge, jusqu'à remonter jusqu'à son menton, m'arrêtant à la frontière de ses lèvres. Je m'approche comme pour un baiser baiser mais éloigne mon visage au dernier moment. Je place de part et d'autre de ses jambes, venant glisser mes mains sous son bassin pour l'attirer soudain vers moi. Par mes gestes, je l'incite à se retourner et je me fige soudain, me glissant tout contre son dos, je lui demande simplement : « Ôte-moi d'un doute... aux dernières nouvelles tu n'as rien de sexuellement transmissible ? » Non parce que si tu es de ces assassins malades qui couchent pour tuer le plus de partenaires possibles, je devrai te broyer la tête dans une porte.

Ayant eu sa réponse, je me redresse pour me retrouver debout derrière lui. J'amène son bassin à moi. Je me penche contre son dos, y fait glisser mes doigts en appuyant d'abord doucement puis plus fort. Je replace une main contre sa hanche, m'insinuant doucement en lui. Mes mouvements de bassins s'accompagnent de caresses contre son sexe, le long de son dos et après un moment, j'esquisse un sourire. Plus « en confiance » avec cet inconnu avec lequel je fais l'amour – parce que faire l'amour, ce n'est pas baiser, c'est un échange, un partage, une certaine forme de confiance et d'abandon à l'autre – je me permets de lui claquer la fesse.
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Je l'observais. J'observais son corps. J'observais son regard. J'observais ce qui pointait dangereusement vers moi. J'aimais ce danger. Il retirait mon t-shirt et je redécouvrais son torse musclé. Je l'observais et je me tendais d'autant plus, sur le point d'exploser. Il se penchait alors, venant vers moi, ses lèvres embrassant ma virilité, provoquant un frisson, et remontant le long de mon torse jusqu'à mon visage. Ses lèvres frôlaient les miennes mais lorsque je faisais mine d'avancer, il s'éloignait, saisissant mes hanches pour me faire me tourner. Je coopérais, docile, et me retrouvais les genoux sur le lit, les mains me tenant stable. Je le sentais alors, son corps chaud se coller au miens, son membre brûlant contre ma peau et son souffle remonter à mon cou. - « Ôte-moi d'un doute... aux dernières nouvelles tu n'as rien de sexuellement transmissible ? » - Et ma réponse était immédiate. - Non, rien. - Alors il se redressait. Alors il saisissait mon bassin pour nous aligner. Alors ses doigts s'aventuraient et sous la légère pression je me tendais, mordant ma lèvre. Ce n'était rien. Rien qu'un frisson. Rien qu'une envie. Alors je sentais sa chaleur se poser. Alors je le sentais s'insinuer. Mon corps se tendait et je fermais les yeux, cambrant les reins pour mieux l’accueillir.

Je la sentais, cette chaleur. La douleur faisait vite place à ce plaisir qui me faisait trembler. J'étais fort, solide, mes bras pouvaient porter, et sous les coups de cette brûlante présence en moi, je tremblais. Il allait et venait en moi et mon souffle se faisait court. J'accompagnais ses mouvements, je participais à cette délivrance. Je sentais ses mains contre ma peau, l'une dans mon dos, l'autre caressant mon sexe. J'allais et venais avec lui jusqu'à ce que l'une de ses mains vienne rencontre ma fesse droite en un claquement sonore. J'avais ouvert les yeux, surpris, sans m'en offusquer. Je n'étais pas contre, je n'étais pas pour non plus. En guise de réaction je m'avançais légèrement alors qu'il reculait, le laissant se retirer presque entièrement, avant de reculer d'un coup, accueillant en moi son pénis entier comme j'étais moi même entré en lui d'un coup dans la ruelle. Je me tirais un gémissement et me redressais, restant sur mes genoux pour mieux coller mon dos à son torse, tendant la tête en arrière pour l'embrasser. Je saisissais ses mains et forçais ses bras à m'enlacer, à serrer mon torse. Je le forçais contre moi et d'une danse commune nous continuions nos mouvements. Dans cette position, la tension était plus dure, plus difficile, mais j'appréciais tant sa chaleur que je m'en fichais.

Mes mains allaient glisser sur ses fesses et je laissais ses lèvres se perdre dans mon cou. La tension dans mon dos commençait à tirer et je retombais en avant pour mieux me retirer. J'inspirais difficilement et me redressais, me retournant pour lui faire face. J'attirais son visage et l'embrassais, nos pénis s'entrecroisant, avant de l'attraper pour l'allonger sur le lit. Lui adossé à la tête de lit, entre allongé et assit, moi sur le côté, je laissais mes mains courir sur ses cuisses, entre ses jambes puis remontais sur son torse en y joignant mes lèvres pour mieux finir jusqu'à son visage et l'embrasser à nouveau tout en montant sur lui. Je frottais mon bas ventre au sien, sentant cette chaleur brûlante contre ma peau, puis bougeait légèrement. Je me redressais, délaissant ses lèvres pour mieux fixer son regard alors que ma main allait saisir son sexe et le guider. Le relever et le guider pour l'insinuer en moi à nouveau. Sur mon visage se lisait le supplice du plaisir mais mon regard ne déviait pas, fixait le sien alors que je commençais à aller et venir. Mes mains se posaient sur son torse, sur ses épaules et je me penchais légèrement, allant et venant, nos visages si proche mais nos lèvres si lointaines. Seul le regard nous réunissant, le regard et... la chaleur en moi. Une goutte de transpiration roulait sur ma tempe et le long de ma joue, et à l'instar de cette goutte alcoolisée elle suivait le chemin de mon menton pour mieux chuter contre mon poitrail. Je délaissais alors son torse pour me courber en arrière, prenant appuie sur mes mains, et fermais les yeux pour mieux le sentir. Que cette nuit soit interminable serait la plus douce des tortures.
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Quand le rythme de nos coups de bassin ralentissent, mes gestes se font plus doux. Parce que nous ne sommes pas pressés par le temps, qu'est-ce que j'en ai à faire de ce temps qui défile sous mes yeux ? Tout ce qui compte, c'est que je me sens bien à cet instant, lui aussi j'imagine. Dans une heure, deux ou trois heures, nous aurons repris notre routine comme si de rien n'était. Ce ne sera qu'une autre rencontre comme tant d'autres et peut-être nous croiserons-nous à nouveau, dans l'embrasure d'une porte ouverte, à travers la vitre d'un taxi ou dans un nuage de poussières oscillant entre les cendres et les larmes.

J'aime prendre son visage entre ses mains, le faisant entièrement mien en ces instants. Je profite encore un bon moment de nos étreintes, ralentissant le temps à autres le rythme pour ne pas ''partir'' trop vite et interrompre ce moment. Voulant profiter encore de son sexe avant que l'un d'entre nous ne mette fin aux ébats, je le laisse revenir doucement au-dessus de moi. Quand nos corps brûlants sont suffisamment épuisés de s'être battus, épuisés de s'être éprouvés mutuellement, je reste un moment contre lui. Mes doigts passent le long de son torse et je laisse un baiser sur ses lèvres, de ma bouche encore tremblante. Je le regarde sourire, me parler sans mots, d'un simple regard. J'esquisse un sourire, sachant pourtant que tout est terminé. La vie a retenu son souffle putride quelques heures, elle peut maintenant reprendre son asphyxie. Tranquillement. Je jette un œil vers la fenêtre et m'y dirige, écarte un morceau du rideau opaque pour jeter une œillade sur la nuit urbaine. Je dois prendre une douche.

Je me dirige vers la salle de bains, attrapant mes vêtements à la volée comme si cette rencontre subite avait perdu toute sa magie. Je pousse la porte puis me tourne vers l'homme, dont je ne connais toujours pas le nom d'ailleurs. Est-ce que cela importe vraiment maintenant ? Je passe la main sur mon visage, balade mon regard sur lui une seconde avant de lui dire qu'il peut s'en aller pendant que je prends une douche, si c'est ce qu'il veut. Ma voix n'est chargée d'aucune émotion, une simple neutralité franche. Pourquoi lui en voudrais-je ? Il passait par là, finalement. Je ne crois pas au coup de foudre, ni au destin. Je ne suis pas de ces gens qui expliquent les suites d'événements par une quelconque volonté divine, la providence, le souhait d'un Tout Puissant qui ne mérite pas ses majuscules. Je prends les événements comme ils viennent. Une fois dans la petite salle de bains, j'abandonne mon jean – dans lequel se trouve toujours mon boxer et mon portefeuille – près de la cuvette des toilettes. Je les pousse du bout du pied et observe une seconde mon reflet dans le miroir mal éclairé. Je fronce les sourcils une seconde puis vais trouver refuge sous l'eau qui prend quelques instants à chauffer.

Je me glisse sous le filet d'abord tiède, et de mes mains, me libère de ce que l'autre a laissé sur ma peau, exprimant un ultime moment de plaisir. Je pose les deux mains à plat contre le mur carrelé et laisse quelques mèches blondes venir s'allonger contre mon front avant de finalement les rabattre sur l'arrière. Je passe une main confuse contre mon visage puis balance une œillade en dehors de la douche.
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J'allais et venais, sentant sa chair brûlante en moi. J'allais et venais, la sueur ruisselant sur mon corps, ma bouche entrouverte à la recherche d'un air si rare. J'allais te venais, forçant sur mes bras, dessinant plus encore les muscles qui structuraient mon corps. J'allais et venais, les yeux fermés et la tête en arrière, penché pour mieux le sentir. Je finissais par revenir à lui, revenir me coller à lui, ses jambes toujours allongées, les miennes de part et d'autres de ses hanches. Mon sexe touchait son ventre et je l'embrassais, mes bras allant se croiser derrière sa nuque alors que mon corps continuait ses mouvements. Je me frottais, nos peaux se frôlaient comme pour fusionner. La chaleur nous habitait et je gémissais dans son cou. Je l'embrassais mais j'étais distrait. Distrait par son corps, distrait par son regard, distrait par ses lèvres qui m’appelaient encore et encore. J'acceptais cette distraction, je la demandais. Le temps n'avait plus cours, il ne faisait plus de sens. Il ne nous intéressait pas car plus il durait et plus on l'appréciait. Que des heures s'écoulent pour peu que l'on reste ensemble ainsi. Ma bouche se faisait sèches, mon corps usé. Je l'embrassais, je l'animais, encore et encore. Je l'éprouvais jusqu'à n'en plus pouvoir et il m'accompagnait.

J'en finissais de gémir, j'en finissais de bouger. Je finissais par m'allonger à ses côtés, l'embrassant autant que ses lèvres encore chaude voulait bien accepter. J'avais un fin sourire sur les lèvres mon corps était habité par ce vide serein. Un doux bonheur illusoire mais à cet instant j'oubliais tous mes problèmes. J'oubliais tous mes ennuis. Je n'étais que moi, là, dans ce lit avec cet homme. Et c'était bon. Les minutes s'écoulèrent ou le silence régnait en maître, où mes doigts glissaient sur son torse et jouaient encore distraitement avec quelques poils, jusqu'à ce qu'il ne se lève et aille vers la fenêtre. Je l'observais de dos, je l'observais entier, je le bavais quelques secondes et lorsqu'il se retournait je lui souriais. Que je parte en son absence? En guise de réponse je maintenais ce sourire énigmatique et m'allongeais à sa place, adossé à la tête de lit. Je le regardais prendre ses affaires et fermer la porte de la salle de bain sans bouger. Je sentais la chaleur me quitter, la sueur me refroidir. Je sentais l'excitation se perdre dans la fatigue d'un effort si intense mais je ne voulais pas sombrer. Non. Tout terminait toujours mais je ne voulais pas en finir. Pas comme ça. Pas aussi futilement. N'avions-nous fait tout ça que pour ça?

Alors que j'entendais l'eau s'écouler je me levais, jetant moi-même un œil par la fenêtre par simple réflexe. La nuit serait calme. Enfin peut être pas dans cette boite que nous avions quitté, mais elle serait calme. Elle serait douce. Pourquoi m'avait-il dit ça? Avait-il tant que ça l'habitude d'un sexe sans suite? Je ne pouvais pas dire sans être hypocrite que je n'en avais pas profité avant, même maintenant parfois, mais ce soir non. Ce soir j'avais eu besoin de plus que ça. De plus que lui en moi, que moi en lui. C'était autre chose. Pourquoi est-ce que je réfléchissais à ça? La fin de nos ébats avait elle vraiment signé la fin de toute cette paix? J'entrais dans la salle de bain et le voyais, les mains plaquées contre le mur carrelée de la douche, l'eau tiède ruisselante dans le creux de son dos. Je m'étais avancé, muet mais pas silencieux. J'avais entrouvert la vitre et m'étais invité. Il m'avait vu, il m'avait au moins entendu. Il ne bougeait pas. Alors je le rejoignais. Je passais mes bras autour de son torse et venais me coller à lui. Je venais orner son dos, poser ma tête contre sa nuque. Je fermais les yeux. Je ne savais pas pour lui me j'appréciais cette étreinte. Même s'il me tournait le dos. J'embrassais le haut de son dos, simplement, et replaçais ma tête. Je ne voulais rien de plus. Je ne voulais pas d'un nouveau round, je ne voulais pas qu'il s'excite encore. Je voulais seulement ça. Cette chaleur humaine, le contact de nos peaux. Le contact seulement. Il me tournait le dos mais ça ne faisait rien. Nous en avions fini? Moi je n'allais nulle part.
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J'aime quand l'eau chaude embrasse mes épaules, surtout mes épaules, et qu'elle vient me nettoyer de toute cette crasse. Pas ce soir, ce soir, elle est une sorte de luxe que je me paie. Pas une obligation morale, sanitaire, que sais-je. J'aime perdre mon regard dans le vide, à chaque fois, je me retrouve sous la douche – de mon petit appartement en général – et je réalise que ce qui vient de se passer était bien réel. Que malgré mon regard dans le vide, malgré mes mots creux, malgré les silences dans mon esprit, tout ceci s'est bien passé. Comme si j'avais encore perdu cette bataille que je ne livre plus. Mais ce n'est pas grave, souvent je me répète que ce n'est pas grave. C'est ma décision, c'est moi qui en prends la responsabilité, je suis un grand garçon.

J'aime quand l'eau chaude embrasse mes épaules, surtout mes épaules. Je ressens un frisson quand la température devient enfin idéale, quand des nuages de vapeur vont commencer à envahir la petite pièce pour rendre l'air chaud. Quand je sortirai, j'ignore si l'autre sera toujours là. J'ai simplement pris mon portefeuille pour éviter qu'il ne me vole même si je ne pense pas que ce soit ce à quoi il pense maintenant et j'imagine que je pourrais le retrouver si vraiment je me mets à le chercher. Il aura peut-être – sans doute – disparu et il restera un souvenir. Il restera... dans les annales.

Je tourne la tête et le découvre là, toujours nu. Je ne bouge pourtant pas, il n'avait rien répondu, il est toujours là. Je ne l'invite ni à partir, ni à rester, libre à lui de suivre ses envies. Et qu'il me regarde ne me gêne pas, ce n'est pas comme si nos corps conservaient des secrets l'un pour l'autre. Je détaille le sien dans la lumière blanche de la salle de bains quand il ouvre la porte vitrée. Mon visage se retourne vers le mur carrelé contre lequel je suis appuyé, se gavant de cette neutralité blanchâtre. Finalement, il vient dans la cabine à mes côtés. Ses bras m'enserrent et je sens son corps se déposer doucement contre mon dos dans une étreinte qui me fait frissonner. Je sens sa tête posée contre ma nuque et me raidis, ne sachant pas vraiment quelle attitude adopter. Je baisse les yeux sur ses bras et esquisse l'ombre d'un sourire. L'une de mes mains se détache du mur pour venir caresser son poignet sur lequel je baisse le regard.

Finalement, je me retourne pour lui faire face. Je pose mes mains contre ses joues, les paumes de mes mains calées sous son menton. Je lui souris, comme pour le rassurer. Je manque de lui demander « hé, tu n'es pas en train de tomber amoureux ? » parce que je ne suis pas la solution, quel que soit ton problème. Tu t'es abandonné à moi, et je me suis abandonné à toi, mais demain, tu résoudras tes problèmes et tu m'oublieras. Je croise son regard. Quels que soient les sentiments qui me traversent, je n'ai jamais eu peur de croiser le regard des autres. C'est une sorte de fierté mal placée. Même si dans la rue, j'aspire à aller d'un point a à un point b, quand j'ai un interlocuteur, j'essaie de me donner entièrement à lui. Finalement, je me dis que je peux au moins l'écouter. Peut-être que maintenant que nous avons fait s'effondrer toutes les barrières, je peux au moins lui rendre ce service. Lui ne réalisera pas le bien qu'il m'a fait ce soir. « Est-ce que... est-ce que ça va ? » La formulation est terriblement banale, pourquoi dire autre chose ? Pourquoi une autre formule si elle veut dire la même chose. Je l'embrasse, l'eau chaude venant maintenant gicler derrière ma tête et dans mon dos, des gouttes se faufilant au-dessus de mes épaules et venant dévaler mon torse. Comment est-ce qu'il s'appelle ? Warren ? Je manque de lui demander si c'est bien son prénom, mais peu importe. Ce n'est pas ma question, et je ne veux pas briser son anonymat. Peut-être qu'il y tient...
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Je n'avais pas senti son frisson, seulement le mien lorsque l'eau chaude était venue jusqu'à moi, surtout quelques gouttes orphelines venant rouler sur ma peau moite, contrastant trop avec la température de mon corps. Au bout de quelques secondes il se retournait mais je ne desserrais pas mon emprise. En fait il se retournait dans mes bras et même si je ne le piégeais pas, je le gardais tout contre moi quand même. Je lui faisais face et nos regards se croisaient encore. Nous faisions la même taille, presque parfaitement la même taille parce que même si ce détail m'importait peu à ce moment, je faisais quelques petits centimètres de plus. Il prenait mon visage entre ses mains. - « Est-ce que... est-ce que ça va ? » - Je souriais, un peu gêné par cette question. Pas pour ma vie privée, simplement parce que je réalisais seulement maintenant le bizarre de ma présence. Nous venions de faire l'amour. Nous ne nous connaissions pas. Pourquoi un inconnu irait rejoindre un autre inconnu seulement pour un... calin? Sans arrière pensées, sans but ni envie secondaire. J'aurais bien posé mes mains sur son torse pour les occuper mais elles étaient déjà occupé à le tenir au creux de mes bras. A la place je souriais encore et posais mon front sur sa poitrine avant de redresser ma tête. - Ça va. Très bien. Merci.

Moi je le savais pourquoi je l'avais rejoins sous la douche. Je savais pourquoi je le tenait comme ça, pourquoi je n'étais pas parti dans l'ombre pendant qu'il détendait ses muscles sous l'eau chaude et ruisselante. J'étais resté parce que contre lui j'étais bien. C'était aussi simple que ça. Et si ma petite dispute avec Warren n'était qu'un souvenir que je pardonnerais au plus vite... Maintenant que la sauvagerie d'un défouloir physique était passée, j'avais seulement besoin d'une présence. Malheureusement pour lui, j'étais dans cet état ce soir. Je sentais pourtant qu'il n'était pas bien mieux loti, quelque chose sur son visage me le disait. Derrière lui, je saisissais le savon et déchirais son emballage avant de commencer à le lui passer dans le dos sans vraiment changer de position. Ça m'occupait les mains, ça m'occupait l'esprit. - Pas mal de choses qui se passe dans ma vie en ce moment. J'avais juste... besoin de ça. - Je ne faisais pas référence au sexe, même si je l'avais apprécié, et c'était évident. Levant mon regard sur lui j'affichais une mine presque inquiète. - Ça te gène pas j'espère? - Mais à sa réponse je reprenais mon oeuvre. Je passais à l'avant de son torse et m'appliquais sans vraiment y réfléchir. Je pouvais sembler dans un état second, ou même lui faire penser que j'étais un type bizarre mais à cet instant j'étais peut être effectivement dans un état second. Je réclamais peut être seulement un peu d'attention et pour ça j'en donnais. Je lui en donnais à lui.

On aurait pu penser que ça ne vaudrait rien. Ce type rencontré en boite, cette pulsion, cette opportunité. Ça aurait pu en rester là. Venir dans cet hôtel, tirer notre coup, repartir en bon terme enfin si tant est qu'on ait été bon lui et moi. J'aurais pu profiter de sa "permission" pour me barrer, prendre mes affaires et m'en aller, mais non. Non moi je l'avais rejoins ici, je l'avais pris dans mes bras et jusqu'à maintenant il ne me repoussait pas. Je m'attardais sur son torse et ses muscles saillants. Au rythme de mes passages, l'eau chaude retirait la fine mousse. Je le savais, je n'étais pas si à l'ouest, mais je m'en fichais, ça me donnait seulement une autre raison de continuer. Je n'irais pas plus bas. Je n'en avais pas envie. Je ne le savonnais que par pure distraction. Je le faisais parce que j'en avais envie et je l'embrassais encore. Je ne m'en lassais même pas. La gourmette toujours à mon poignet prenait l'eau et la voir briller me rappelait mon dépressif qui attendait à la maison mais je le rejoindrais bien assez vite. Je n'étais pas encore prêt à partir, à rentrer. Le petit matin serait une heure raisonnable pour revenir. Il devait déjà dormir de toute façon et dormirait certainement longtemps après mon retour. Moi je ne dormais pas. Je posais le savon sur le portant et rinçais mes mains en passant avant de passer l'une d'elles dans ses cheveux. J'approchais mon visage et l'embrassais doucement. - Merci, pour ce soir... - J'avais envie de lui donner mon nom, me présenter. Après tout nous n'étions plus totalement étranger désormais, mais j'hésitais. Peur qu'il soit de ceux qui ne veulent rien savoir sur l'autre de peur de les rendre... humain? Peut être devais-je juste me taire? Peut être me poserait-il lui-même la question, moi c'est son visage qui me faisait m'en poser. - Et toi? Est-ce que ça va?
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Un léger sourire vient se poser sur ses lèvres, il semble un peu... je ne sais pas. Sans doute ma question n'est-il pas vraiment ce qu'il attendait de moi. J'imagine qu'il ne compte pas reprendre nos ébats, il l'aurait fait comprendre beaucoup plus clairement, je n'en doute pas. Mais moi, je me retrouve un peu démuni face à son geste à vrai dire. Et pourtant, j'ai déjà pris des tas de gens dans mes bras, surtout pendant les années de dépendance, quand je n'étais jamais seul. J'avais pris l'habitude de prendre les gens dans mes bras, de passer mes bras autour de leurs épaules sans raison et ces gestes habituels me sont devenus étrangers. À un moment donné, il m'est devenu difficile d'offrir une accolade à Misha ou Madelyn, parce que je craignais que ce geste ne veuille plus rien dire, parce que je ne voulais pas me montrer intrusif envers eux, dans leur intimité. Même avec Johnny s'était installée une distance confortable, tant physique qu'émotionnelle. Et pourtant, je l'aimais beaucoup. Assez pour lui demander de rester, pas assez pour parvenir à le convaincre.

Mais je saurais l'écouter, si c'est ce qu'il souhaite. Et pourtant, ses mots disent qu'il va très bien, son regard dit le contraire mais je ne suis personne pour juger. Le mensonge ne me dérange pas outre mesure, je ne suis pas de ceux qui vont chialer en disant aux autres qu'ils ne voient pas quand je vais mal. J'estime qu'on a bien assez de mots à disposition pour dire ce qu'on veut dire. Ce n'est pas à nos yeux de parler pour nous. Non ? Je n'attends pas qu'on puisse lire dans mes yeux. Je ne l'ai jamais attendu. Je l'ai toujours contre moi, je détaille les lignes de son visage, les expressions qui y passent, et même l'air presque concentré qu'il fait quand il tend le bras pour se saisir du savon qu'il commence à me passer dans le dos. Quand je l'avais déjà vu, auparavant, il avait l'air de quelqu'un de bien. Si tenté qu'on puisse avoir l'air de quelqu'un de bien. Il a maintenant besoin d'une sorte de parenthèse. Cet intermède parmi les « choses qui se passent dans sa vie » a commencé par quelques bouteilles posées sur une table. Je sais d'expérience que les petits bonheurs artificiels ne rendent pas la vie meilleure, pas plus intéressante, plus facile. Et même s'il m'arrive de boire, je m'interdirai toujours de retomber dans ces mensonges.

Qu'il ait besoin de simplement une présence ne me dérange pas, que ce soit la mienne m'interpelle mais finalement, que je sois là, ou un autre, je pense que ça n'a pas d'importance. Il aurait pu tomber sur un mec plus doux j'imagine, comme il aurait pu rencontrer une brute qui aurait fui. Présentement, ce n'est que moi, je ne pense pas ce soit gênant... Sa question me fait écarquiller brièvement les yeux sur le coup de la surprise. Que ça me gêne moi ? Même s'il a dû remarquer que je suis plutôt gauche passé le rapport de séduction, non. Quand je suis entré dans la douche, je ne pensais pas vraiment qu'il allait venir pour un simple... câlin mais en soit, je préfère le prendre comme un contact comme un autre. Je secoue doucement la tête en guise de réponse.

Il repose le savon et j'esquisse un sourire franc quand l'une de ses mains passe dans mes cheveux. Je profite d'une nouvelle rencontre de nos bouches, tout simplement. Et son... remerciement ? Habituellement, à ce stade, je suis chez moi avec une enveloppe sur le coin de mon propre lit, et personne pour dire merci. Mais finalement, de mon point de vue à moi, j'aurais voulu le lui dire aussi. Merci de m'avoir offert un moment de répit où j'ai pu penser à l'autre comme un véritable être humain, à satisfaire, à séduire, à prendre et qui puisse aussi me plaire. Pas comme un client qui paie pour avoir son coup susceptible à tout moment de péter un plomb ou essayer de glisser une remarque ou une suggestion étrange. Il est réel, il est véritable, comme l'a été cette nuit, et c'est pour ça que je pourrais aussi le remercier. Je laisse échapper un ricanement quand il me retourne la question, m'empresse peut-être un peu trop vite de lui répondre : « Bien sur ! »

Je désigne la gourmette à son poignet d'un geste du menton : « Est-ce que c'est toi Warren, ou quelqu'un qui compte pour toi ? Un rapport avec les choses dans ta vie ? » Après tout, il peut se passer n'importe quoi. Il peut se faire latter la tronche par son mec le soir, même si je n'ai pas vu de traces sur son corps. Il peut se passer tout et n'importe quoi... Même si je ne vais pas aller jouer les vengeurs s'il me dit qu'il a des problèmes mais... je sais pas... Et puis ça me permettra aussi de savoir comment il s'appelle au moins, s'il veut le dire.
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Bien sur? Si vite? Si promptement dit? Je n'en croyais pas un mot. Mais je ne disais rien. Je ne le montrais même pas. Ce n'était pas à moi de lui dire quoi que ce soit. Si j'avais su alors l'ironie de nos deux mensonges... Il désignait la gourmette solidement attachée à mon poignet et je l'observais un instant avant de revenir à lui, un fin sourire sur le visage. Non, je n'étais pas Warren. J'aurais aimé. J'aurais préféré. J'aurais pu subir tout ça à sa place et il aurait été sauf. Il aurait vécu sa vie, normalement, entier. Je donnerais beaucoup, peut être tout, pour que ce soit encore possible. Un jour j'avais répondu à la question de quelqu'un, cette question stupide qui demandait si je pouvais revenir en arrière, revenir dans le passé, est-ce que je le ferais. Et si tel était le cas, alors qu'est-ce que je voudrais changer. A l'époque j'étais resté hermétique. J'avais répondu ne pas vouloir de ça. Retourner dans le passé par curiosité peut être, mais sans changer quoi que ce soit. Ma vie était ce qu'elle était, elle était moche, belle, rouge ou sale, mais elle était encore. Tout ce que j'avais vécu m'avait mené ici. Ce soir si j'avais à répondre je dirais merde aux paradoxes, merde à ce chemin que j'avais déjà arpenté. Je demanderais seulement pour quand était le départ car j'avais un homme à sauver. Un ange à ramener. - Warren est mon meilleur ami. Il traverse un mauvais moment... - Euphémisme. - ... et je m'occupe de lui.

Enfin autant qu'il me laissait bien faire. Et autant que je le forçais à accepter d'ailleurs. Il y a des choses que je refusais de lui laisser mettre de côté. C'était la raison de la dispute de ce soir mais je ne lui en voulais pas. Je ne pouvais pas vraiment. Je ne m'en sentais pas capable de toute façon. Je savais seulement pourquoi je tenais à ces choses et pourquoi je devais encore tenir. Pour lui. - Moi je m'appelle Kayden. - Et mon regard dérivait dans le vide alors que je me retournais. Pas de précipitation, je ne faisais que coller mon dos à son torse pour profiter de l'eau qui coulait toujours sur nos corps nus. C'était la première fois que je disais mon nom. Mon vrai nom. la première fois depuis des années que je le prononçais pour me présenter. Lorsque je l'avais dit à Warren cet été c'était différent. Je lui racontais une histoire. Mon histoire. Là je m'identifiais officiellement. J'étais Kayden. J'étais un Jefferson. Je baissais légèrement la tête et un sourire occupait mes lèvres. J'étais content. Content de ça. Les papiers de la réhabilitation de mon nom étaient arrivés depuis quelques semaines déjà mais je ne l'avais utilisé que pour l'appartement seulement. Ecrit. Jamais prononcé. Jamais je n'avais dis ces syllabes en public de cette façon. Jamais plus ma fuite du complexe en Sokovie. Jamais plus depuis les trois premiers cadavres de ma main. Était-ce un tournant? Le point de rupture entre cette vie et une nouvelle? Pouvais-je redevenir Kayden? En avais-je la permission?

Je sentais le contact du savon dans mon dos, glisser contre son torse. Je sentais ses mains sur mes épaules. Je sentais le membre encore chaud contre le bas de mon dos mais ça n'avait plus vraiment de sens à mon esprit désormais. Ce n'était que... normalité? Pouvait-on l’appeler ainsi? Je me retournais à nouveau, face à lui, tendant un bras pour y laisser couler l'eau simplement pour jouer avec, et l'observais de haut en bas avant que mon index n'aille jouer avec son téton gauche. - Et toi alors? - Un sourire malicieux passait sur mes lèvres. - Est-ce que tu as un nom que tu aimerais partager? Ou est-ce que je dois t’appeler "le canon aux yeux bleus de l'autre soir"? - J'étouffais un rire. - Tu dois bien avouer que c'est long comme prénom.
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En soit, je trouve déjà un peu bizarre le fait de poster des bijoux assortis, se faire faire des tatouages miroirs mais porter le bracelet avec le prénom de son pote, je trouve ça carrément suspect. Mais bon, les homosexuels qui ne s'assument pas sont monnaie courante, et j'en ai déjà croisés quelques-uns depuis mars... Alors peut-être que quelque part son « meilleur ami » n'en est pas tout à fait un. Mais qu'il s'agisse d'un ami ou de son mec, peu m'importe. Il n'a pas de compte à me rendre. Quoique ce gars peut être dans n'importe quel état qui ne lui permette pas de s'occuper de lui, physiquement. J'acquiesce donc à sa réponse. On s'est déjà occupé de moi, je peux comprendre, je crois. Tant que ça reste physique parce que « ne pas aller bien », c'est quand même vague. Bouh j'ai mal digéré, je vais pas bien. Bouh, elle m'a quitté, je vais pas bien. Bouh, je traverse un mauvais moment. Désormais, je sais – je me le suis assez répété – que traverser des mauvais moments, dans sa tête, c'est une question de mauvaise volonté. Quoiqu'il arrive, il y a une solution. Il faut prendre sur soi, il ne faut pas se complaire dans la peine, dans le pathétique, dans le malheur. Ça n'aidera jamais personne. Prendre sur soi, ravaler ses larmes ou ses coups de mou, et quand on sent que ça monte, se répéter que ça ne sert à rien. Devenir plus fort qu'on ne l'a jamais été. Et chaque jour davantage.

Je jette une œillade sur la gourmette qu'il porte. Et je relève finalement les yeux sur lui. Je n'en demande pas plus, s'il est là c'est manifestement pour s'accorder un temps mort dans ce rôle de garde-malade. Alors je n'en demanderai pas plus. Il se présente et se retourne pour me tourner le dos, ce qui m'intrigue, dans un premier temps. Au moment où il baisse la tête, je glisse mes lèvres dans sa nuque puis l'entoure de mes bras. L'un barrant sa cage thoracique et le second descendant doucement vers sa verge que je caresse doucement. Je me penche contre lui, plus fort puis esquisse un sourire invisible à ses yeux : « Alors enchanté. Kayden. » J'ai envie de croire que c'est son vrai prénom mais on ne peut jamais vraiment savoir. Il a eu l'occasion de s'en aller, plusieurs fois, il a eu l'occasion de garder le silence, aussi. Alors j'ai envie de croire qu'il se montre franc. Nu, sans artifices, tel que je l'ai connu cette nuit.

Ma main droite quitte son sexe pour s'attarder contre son bras sur lequel je passe ma main, d'une façon presque déjà machinale. Il se retourne à nouveau, entre mes bras que je laisse glisser contre sa peau mouillée, dans les changer de place pour autant. Le gauche l'entoure toujours alors que le droit lui caresse maintenant le bras gauche. Je cherche son regard quand il me demande « et toi alors ? » Moi quoi ? Ce n'est pas vraiment comme si nous allions rester en contact. Moi, je pense que je me souviendrai de lui. Comme une pause. Oui, au final, c'est lui qui a été ma pause à moi, un moment de tendresse dont j'avais besoin pour reprendre mon souffle et recommander demain, après-demain, et les jours qui suivront. Quand je n'aurai plus d'images à faire défiler dans ma tête, comme un film en fond visuel, en fond sonore, je n'aurai qu'à penser à lui...

Bien que le surnom soit ma foi flatteur, je pince gentiment les lèvres et secoue la tête avant de lui rétorquer : « Merci mais les surnoms... Alan, moi c'est Alan. » J'avale ma salive. Comment doit-il m'appeler ? Mais après cette nuit, que restera-t-il de ce « nous » incertain et fugace ? Je caresse son dos en détournant le regard une seconde. Finalement, je passe un bras derrière moi pour couper l'eau. J'efface les dernières gouttes d'eau de son visage, de ses cheveux. « Tu veux te reposer ou je t'emmène faire un tour dehors ? »
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Mon dos collé à lui, je sentais ses lèvres sur ma nuque et un frisson parcourait ma colonne vertébrale. Ses bras forts m'enserraient et je m'y laissais reposer. J'appréciais cette étreinte. Je ne m'y sentais pas piégé. Je m'y sentais seulement... bien. A l'abri. Comme déconnecté du temps. C'était ça, ce que je voulais, ce que je désirais. Ce contact, cette chaleur humaine. Il me l'offrait à cet instant, par cette étreinte. Son bras barrait mon torse et son autre main descendait jusqu'à mon membre éprouvé et le caressait, réveillant en lui une nouvelle force que je maîtrisais. J'esquissais un sourire en le sentant se coller encore plus fort. - « Alors enchanté. Kayden. » - Il remontait sa main pour la passer machinalement sur mon bras et je me retournais, toujours enserré, mon corps collé au sien, son visage si proche du miens que j'aurais pu sentir son souffle si l'eau ne brassait pas autant d'air en tombant. Mes mains allaient se joindre contre ses reins et je collais encore plus son bassin au mien. Lorsqu'il prononçait son nom mon regard se faisait chaleureux, extirpateur. - Et bien Alan, c'est un plaisir. - Et je posais doucement mes lèvres contre les siennes.

On restait là quelques minutes, peut être moins, ça semblait plus, pendant lesquelles il caressait doucement mon dos, pendant lesquelles je détourais sa mâchoire de mes lèvres entre deux trajets dans son cou. J'étais bien là, j'étais bien dans ses bras. J'essayais de réellement m'abandonner à lui mais je n'étais pas vraiment douer pour ça. J'avais trop pris l'habitude réfléchir, de penser à tout, de chercher la petite bête ou ne pas oublier ce qui me pendait au nez. Je faisais un gros effort pour tout refouler et jusque là j'y parvenais. Alan était un inconnu. Alan était un étranger à ma vie et à mon existence, juste une âme en peine que mon destin avait croisé quelques fois. Alan n'était personne pour moi à part cet homme qui m'avait offert cette nuit torride et douce. Et pourtant j'étais bien dans ses bras et je souhaitais inconsciemment que ce moment ne cesse jamais. Et pourtant, comme toute chose, il cessa. Lorsque je sentais sa min quitter mon dos je décollais mon front de son cou et le regardais alors qu'il arrêtait l'eau de couler. Je le laissais prendre soin de moi, je le laissais essuyer les gouttes sur mon visage, je le laissais passer ses doigts dans mes cheveux pour en retirer l'eau superflue. - « Tu veux te reposer ou je t'emmène faire un tour dehors ? » - Je le fixais dans les yeux, ces deux yeux bleus dans lesquels je me noyais, et j'esquissais un sourire. - Dormir c'est pour les faibles.

Faut dire que j'avais plus vraiment dormi depuis des années, mais je n'étais pas un exemple. Ni pour la cause, ni pour la conséquence. Parfois je me demandais si ma capacité à survivre avec si peu d'heures de sommeil ne venait pas de mon pouvoir. Allez savoir, je n'en serais pas vraiment surpris. Ou alors j'étais simplement trop tenace pour crever de manque de sommeil. Warren aurait certainement opté pour cette solution en rajoutant quelques compliments qui m'auraient gêné mais j'étais seul dans ma tête cette fois. Il n'était pas là. Alan l'était. Je lui lançais un sourire et me séparais à contrecœur de son corps chaud pour m'extirper de la douche. Aussitôt dehors j'attrapais deux serviettes blanches sur une étagère et lui laissais la place de sortir avant de lui en tendre une. Je levais un œil sur sa tête et venais passer ma serviette sur ses cheveux, lui rendant la pareille de ses doigts dans les miens, avant de sécher mon corps. Je sortais de la salle de bain pour finir, mes pieds foulant la vieille moquette. Délaissant la serviette sur un coin du lit j'allais jusqu'à la fenêtre et observais distraitement la rue. Nu, de face, à une fenêtre donnant sur la rue? Oui on pouvait me voir. Oui je m'en fichais. Je me retournais seulement lorsque je l'entendais. - Tu veux aller où? - Mais me répondre ne semblait pas dans ses plans.

Le tout était alors de retrouver mes vêtements sans les confondre avec les siens, quoi que depuis que l'on s'était confondu nous même, ce n'était plus très important. Je lui laissais à nouveau mon t-shirt. Après tout j'avais déchiré le sien, je pouvais bien sacrifier ça. Je repassais ma veste sur mes épaules et la fermait presque entièrement, laissant deviner entre les deux pans la naissance de mes pectoraux. Je fourrais mes mains dans les poches de la veste, y sentant mes affaires au complet. La suite était simple. Nous étions sorti de la chambre, avions descendu les escaliers, rendu les clés au type.. suspicieux - comment le blâmer - et étions retournés dans la rue. Je le suivais. Épaule collée contre la sienne. On ne se tenait pas la main, on ne se tenait pas le bras. Il n'avait pas son bras par dessus mes épaules. Nous n'étions pas ça. Je restais prêt de lui car je m'étais habitué à cette proximité, à ce contact. Il était toujours à temps de s'éloigner pour marcher, je ne lui en voudrais pas. - Alors, Alan-le-canon-aux-yeux-bleus, où est-ce que tu m’emmènes?
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En fait, je trouve ça plutôt amusant cette façon pas du tout naturelle que nous avons de nous présenter l'un à l'autre, comme si on jouait une pièce de théâtre, avec deux rôles un peu bizarres qui nous ont été écrits. Nos réponses ne me semblent pas naturelles, au contraire de nos gestes. Et pourtant, ça m'amuse. C'est la simplicité de la situation qui doit faire ça sans doute. Misha a toujours eu une grande facilité pour se lier avec les gens. Je le laissais dans une foule et quinze minutes, il avait une bande de potes dont il connaissait l'âge, la ville d'origine et les hobbys. Maddy, elle, était plus observatrice. À eux deux, ils formaient le duo d'agents le plus improbable : l'infiltré relou et la taupe en mode camouflage. Quant à moi, j'ai toujours été plus ou moins sociable. Très susceptible, mes amis savaient bien qu'il ne fallait pas me pousser sur des discussions sensibles. Sauf quelques-uns, mais je ne leur sautais pas tous dessus... Mais les mots mutants et terrorismes ont changé beaucoup de choses. Alors ce petit jeu de rôle, cette politesse inutile, je la trouve amusante...

Finalement, nous nous détachons après que j'aie coupé l'arrivée d'eau. Je débarrasse Kayden de quelques gouttes sur son visage fin et lui propose une petite sortie. Non mais je me prive d'heures de sommeil mais je n'ai pas envie que la nuit se termine trop rapidement. J'aime quand il plonge ses yeux dans les miens, ça me rend un peu plus optimiste pour les jours qui suivront. Sa remarque m'arrache un sourire en coin. J'ignore s'il est de ceux qui vivent sur les réserves. Moi, j'ai besoin de dormir mais heureusement, je ne travaille pas avant demain soir et ce sera chez Oscorp, autant dire que je ne serais pas au comble de l'effort physique ou intellectuel. Ça va, je pourrai supporter deux heures de moins à avoir dormi comme une souche. Je le laisse sortir devant moi, il me tend une serviette. Alors que je vais la passer sur mes cheveux, il me devance et je me laisse faire. Je termine de me sécher et sors de la salle de bains, il se trouve devant la fenêtre. Le rideau est ouvert. J'enroule ma taille de la serviette claire le temps de chercher mes vêtements... et de me souvenir que je les ai fourrés dans un coin de la salle de bains. Il me demande où je veux aller et je ne réponds qu'avec un long silence. Je me rhabille dans l'embrasure de la porte, à l'abri des regards potentiellement indiscrets de l'autre côté de la vitre. Je n'ai pas envie d'être arrêté pour exhibitionnisme ni que le patron m'interdise de séjour ici.

Je remets mon boxer et mon jean, les deux l'un dans l'autre et pars machinalement à la recherche de mon t-shirt. Je récupère finalement le sien. Je nous entraîne hors de la chambre, nous rendons les clefs au réceptionniste qui ne manque pas de jeter un coup d'oeil à sa montre et nous lancer un regard appuyé. Fais pas chier, on n'a pas foutu le bordel. Je pince les lèvres, agacé puis nous sortons. L'air est frais, agréable. J'aime sentir la chair de poule se dresser sur mes bras. Instinctivement, je cale mes mains dans mes poches de jean et me mets à regarder par terre pour avancer d'un pas rapide. Mais je ne suis pas seul cette fois, et je n'ai pas d'intérêt à tracer ma route. J'essaie de ralentir mon pas. Il n'a pas envie de discrétion poussée à l'extrême, il ne me dira pas qu'il n'est pas sensé être là. Je lève les épaules, baisse la tête et ne la tourne vers lui que lorsqu'il me demande où nous allons, m'appelant par ce sobriquet qui... Je lui ai dit que je n'aime pas les surnoms pourtant. Mais j'imagine que précédé de mon prénom, ce n'est pas bien grave... Je lui réponds simplement qu'on va boire un coup et je m'arrête quand nous arrivons devant une petite boutique encore ouverte en dépit de l'heure. Il doit reconnaître le coin, je n'habite pas loin et il m'a déjà ramené chez moi une fois. Je fais un signe de la main distrait au petit bonhomme à la caisse. Je lance juste à Kay : « Blonde ? Brune ? » désignant le rayon des alcools, et plus spécialement des bières. Je prends suivant ses goûts, et les miens. Et rajoute un paquet de cigarettes et un briquet. Une fois que nous avons ce qu'il nous faut, je l'entraîne à nouveau dans la rue. Nous marchons quelques minutes et, comme pour lancer la conversation, je demande : « Et... tu baises souvent des inconnus ? » J'esquisse un sourire et lève les mains pour lui montrer que je n'ai pas dans l'intention de le froisser : « Ne prends pas ça pour une insulte, simple curiosité. Moi j'ai trouvé ça génial. » Nous arrivons à l'entrée d'un parc. Je cale le pack sous mon t-shirt et grimpe sur le grillage avant de me laisser retomber de l'autre côté. Je ramasse ma cigarette tombée au sol et fais signe à Kayden de me suivre avant de lui tourner le dos, faisant déjà quelques pas. Je me retourne, il est là, posé comme une fleur. Je lui jette une bière. « Là-bas, il y a un préau avec une exposition permanente mais il ne faut pas s'approcher, il y a des caméras. Mais là-bas, c'est agréable aussi. » J'ouvre ma bière, en bois une rasade. « Ils ont réhabilité le parc l'année passée, c'est une artiste du coin qui a peint tout le préau là-bas. Et en été, il y a des marchands de glace, c'est sympa. Avant, c'était de la merde ce parc. »
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La simple idée de boire quelque chose me ravi. J'avais soif. Toute cette agitation m'avait donné soif. Faut dire qu'on avait fait pas mal d'efforts là. De l'eau? Non. On avait passé l'heure d'être sage. L'heure et l'âge. Il nous guidait jusqu'à une épicerie nocturne et je reconnaissais immédiatement le coin. Certes je connaissais bien Brooklyn pour y avoir vécu et opéré, mais je connaissais plus particulièrement cette zone parce que c'est là qu'il habitait. Je l'y avais ramené cette nuit-là, je l'y avais ramené alors qu'il était tout juste reconnaissable sous ces voiles de plaies et de sang. Je croisais les bras et le suivais à l'intérieur, distraitement, jusqu'à ce qu'il me pose la question fatidique qui me faisait lever la tête. - Blonde. Merci. - Je regardais la couleur de ses cheveux et souriais à ma connerie avant de me retourner, direction la caisse. Je payais, même pour ses clopes et son briquet. Il avait bien réglé l’hôtel après tout. Aussitôt fait, de retour dans la rue, il me guidait dans une nouvelle direction et je suivais la marche, curieux de la destination mais pas inquiet. - « Et... tu baises souvent des inconnus ? »  - Je pouffais de rire. Je ne m'y attendais pas à celle-là, encore moins dit comme ça. Était-il de ceux qui ne savaient pas parler aux autres? C'était amusant. Il levait les mains pour me rassurer. - C'était génial ouais.

Je repensais au contact de sa peau contre la mienne, de son souffle dans mon cou. Je frissonnais. Si près et pourtant si loin. - Ça arrive. Ça arrivait du moins. - Je tournais la tête vers lui avec un regard malicieux. - Tu peux te targuer d'avoir l'exclusivité. T'es l'inconnu du mois. - Et j'affichais une mine perplexe. - Enfin des trois derniers mois... Je crois.. Je sais plus. - C'était dit sur un ton drôle, pour l'humour. Toujours est-il qu'effectivement, le dernier inconnu était un la et c'était Alicia en Australie, trois mois plus tôt. Nous arrivions à un parc. Je connaissais ce parc. Les grilles étaient fermés bien sur mais il ne prenait pas la peine de s'en inquiéter et grimpait par dessus. Je le regardais faire en souriant. En voilà un qui me plaisait. Au diable les limites n'est-ce pas? Il m'invitait à le suivre et lorsqu'il tournait le dos je donnais une impulsion et sautais par dessus la grille, retombant en douceur, affichant une mine innocente lorsqu'il se retournait à nouveau. C'est bon, il avait rien vu. J'attrapais la bière au vol et laissais le gaz à l'intérieur redescendre avant de la décapsuler et d'en boire une gorgée. Il me décrivait les lieux et je l'écoutais sans l'interrompre. - Ouais, ce type est plutôt bon.

L'artiste avait été pistonné parla mafia, désolé les gars, mais ça n’entachait pas son talent. Suivant ses recommandations, on s'éloignait de la zone à risque pour rejoindre un coin plus sombre, plus discret. Une ligne de deux bancs en ciment, une espèce de marre/étang... bref, rien de romantique. En même temps pourquoi faire. Et puis oui, c'était agréable, c'était très bien. Il y avait même trois canards qui flottaient encore tranquillement. Paye ton coin-coin. C'était à se demander si ces pauvres bêtes arrivaient à avoir un rythme normal avec les lumières et les bruits de la ville, incessants. - Tiens, c'est bien là. - Et j'enjambais l'un des bancs pour m'y asseoir à califourchon. - J'étais pas venu dans ce parc depuis des lustres. J'habitais Brooklyn avant. - Et vu tout ce que j'avais pu marcher, j'avais dû travers la majorité des rues du quartier. De la ville. Enfin de Brooklyn quoi. Je buvais une nouvelle gorgée et posais la bouteille par terre, à portée de main, avant de m'allonger dos contre le banc, mon regard perdant le visage d'Alan pour aller observer les cimes des arbres et les étoiles partiellement camouflée par les nuages. Pollution. Le ciel depuis ma maison à Londres me manquait tellement souvent... - Et toi alors, ça t'arrive souvent de lever des types en boite comme ça? - Je baissais légèrement la tête vers lui. - Ou alors j'ai l'exclusivité?
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C'est étrange de l'entendre rire mais son rire a quelque chose de naturel, de reposant. Je lui lance une œillade, l'observe silencieusement. Ses yeux qui se ferment brièvement quand il rit, la façon qu'il a eu de légèrement incliner la tête vers l'avant. Cette question m'est venue comme ça, et pas seulement parce que pris dans l'engouement de son corps, j'ai commis l'imprudence de ne pas me protéger. Je m'étais promis de ne plus jouer avec ma vie, sérieusement. Mais je ne sais pas pourquoi, quand je lui ai demandé s'il était sain, j'ai choisi d'avoir confiance dans sa réponse. Sa spontanéité, même si elle ne m'inspire pas forcément confiance en lui, me donne l'envie de le croire.

Je ne dis quand il appuie ma réaction. Je perds mon regard devant moi, contre le trottoir. Il n'a pas encore répondu. Qui répondrait à ça, franchement ? Je tourne le visage dans sa direction quand il se lance finalement. L'inconnu du mois. Oh flatté... J'arque un sourcil en l'observant et ne réponds rien quand il semble hésiter sur la date de sa dernière relation sexuelle anonyme. Ouais, sans doute que s'occuper du Warren ne lui permet pas de baiser comme il l'entend. Ma main effleure la sienne, joue simplement avec ses doigts chauds et je les laisse, abandonnés au vide, quand nous arrivons au parc.

Nous passons pas loin de la zone dont je sais qu'elle est sous vidéosurveillance. J'apprécie que Kayden le connaisse ou du moins, s'il aperçoit la fresque d'ici, qu'il semble aimer l'oeuvre de l'artiste. Moi aussi, je l'aime beaucoup. Même sans l'avoir jamais rencontré, quelques coups de fil au mieux mais pas plus. Sa voix ne m'a rien inspiré de spécial mais quand j'ai aperçu son travail, je m'y suis parfois retrouvé. Souvent, les images valent mille mots paraît-il... Je suis la direction indiquée par Kayden d'un mouvement rapide de la main et m'y dirige, avant de boire une nouvelle gorgée. J'écoute l'autre, quand il me dit avoir habité le quartier. Moi c'est le contraire, je le découvre un peu plus chaque semaine à vrai dire. Avant, j'habitais de ce que j'appelais « le bon côté du monde » avec un poil de mépris peut-être. J'ai eu le temps de profiter, de vivre sans penser à ce qui pourrait arriver. En pensant uniquement à moi, rattraper le temps perdu.

Et maintenant ? C'est presque pareil. Mais je vois les choses sous un angle différent. Je m'assieds au début en face de l'autre et le regarde, les branches de quelques arbres entre lui et la lune et les lumières de la ville, dessinant des zébras sur sa peau et sa veste. Mon regard suit la courbe que dessine son corps quand il vient s'allonger. Je reste assis là, les jambes du même côté du banc, les yeux sur le point d'eau. J'esquisse un sourire en coin, songeur, mensonger quand il en vient à me retourner la question. Je me mets debout, le contourne et viens m'asseoir derrière lui. Je me penche au-dessus de lui. J'ai envie de lui répondre : est-ce vraiment important ? Je glisse mes lèvres contre les siennes puis lui chuchote : « Non, pas vraiment. »

Ils ne comptent pas. Ils ne sont que des ombres qui passent. Ils n'existent pas. Plus personne n'a d'importance. Ni même toi, Kayden. Ni ton ami Warren. Pas même moi. Je te regarde, tes yeux sombres au-dessus de ton front et profite de l'avoir rien qu'à moi, ce soir. Finalement je me redresse puis marmonne quelque chose sur le fait qu'on aurait dû prendre quelque chose de fort. Tant pis. « Parmi les trois affirmations suivantes, l'une est fausse. Devine laquelle. » Je fais mine de réfléchir : « Je m'appelle vraiment Alan. Mon chat qui s'appelait Clint s'est cassé. Et je te suis vraiment. »
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