Grâce à ses équipes de Recensement des Mutants et d’Intervention Spéciale, ainsi qu’aux Superhéros qui ont choisi de travailler avec lui, le SHIELD a réussi à capturer des mutants particulièrement dangereux. Décidant qu’il n’était pas sûr de les garder à proximité de la ville de New-York, il a été décidé qu’ils devaient être transportés dans une prison secrète de haute sécurité dont la construction vient d’être achevée. L’opération s’est préparée pendant des mois, les meilleurs agents ont été appelés et même la police de New-York a reçu l’ordre d’assurer la sécurité du convoi. La date et l’heure du transfert sont restées secrètes jusqu’à la veille de l’opération. Les Agents du SHIELD affectés à cette mission ont reçu un ordre simple : tout doit se passer rapidement, avec le plus de discrétion possible. Et toute personne suspecte doit être neutralisée à vue.
Mais le SHIELD n’a pas la moindre idée du traître qui s’est glissé dans ses rangs. Ou plutôt, de la traîtresse. Mystique, la fidèle compagne de Magneto, a pris l’apparence d’un Agent du SHIELD et attend, depuis des mois, l’occasion de pouvoir libérer les mutants prisonniers. Il n’y en aura pas de meilleure que celle-ci. Afin de faciliter le transport, ils ont tous été endormis, avec une dose suffisamment puissante pour qu’ils n’ouvrent pas l’œil de tout le trajet et se réveillent dans leur nouvelle cellule. C’était le plan. Mais Mystique a réduit leur dose de moitié.
C’est ainsi qu’en plein centre de New-York, Magneto, Pyro, Le Fléau et Nitro, mutants tristement célèbres, ouvrent les yeux, prêts à faire payer ceux qui ont osé les emprisonner.
situation
Eddie Brock et Léna Delacroix avaient pour rôle de sécuriser le convoi déplaçant de dangereux mutants loin de la ville de New-York, dans une prison sécurisée du SHIELD. C'était leur rôle initial, mais la situation avait complètement dégénéré. Des explosions retentissaient un peu partout autour d'eux, et le nombre de civils à terre continuait de grossir. Les deux policiers s'étaient mis à couvert derrière la carcasse d'une voiture, qui avait complètement brûlée. Alors qu'ils réfléchissaient à un plan d'attaque, Léna vit une jeune fille coincée sous un amas de débris. Sa main frappait le trottoir en espérant que quelqu'un l'entende, et la sorte de là. Ni une, ni deux, la jeune flic tira Moïra de son tombeau de métal, la ramenant près d'Eddie, dissimulé derrière leur abri de fortune.
La carcasse soudain fut soulevée et projetée dans les airs. Ce qui restait de la voiture s'écrasa contre la façade d'un building et explosa dans un bruit sourd. L'homme qui venait d'accomplir ce prodige était un monstre. Il s'appelait David North, il avait fait partie du projet Arme X, et il était considéré dangereux. Extrêmement dangereux. Eddie et Léna avaient lu le rapport à son propos, avant le transfert. Ils reculèrent, entraînant Moïra avec eux.
« Je l'avais prédit. Je l'avais prédit. » Beatrice déambulait dans les rues dévastées de New-York, interdite face à ce qui l'entourait. Elle voyait encore le tableau qu'elle avait peint, quelques jours plus tôt. Elle savait ce qui allait se passer : mais elle n'avait rien pu faire pour l'arrêter. Incapable de reprendre pied à la réalité, elle finit par bousculer David North, aussi appelé l'Agent Zéro. Fou de rage, il leva le poing – mais avant même qu'il ne lui éclate le crâne, elle avait été poussée par un léopard. Ou plutôt, un homme mi-léopard. Sirius venait de la renverser sur le macadam, lui sauvant probablement la vie par la même occasion, tandis que Prudence en profitait pour geler les pieds de l'homme au sol.
Ils se relevèrent rapidement, et rejoignirent les deux policiers et la jeune fille déjà présents sur les lieux : et maintenant quoi ? L'Agent Zéro tira ses pieds de leur prison de glace sans aucune difficulté et son sourire ne présageait rien de bon, alors qu'il craquait ses phalanges, frissonnant de plaisir à l'avance.
explications
Et voilà, les premières intrigues sont lancées ! Du coup, il est temps d’aborder quelques « règles » dirons-nous.
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Eddie jeta un regard inquiet autour de lui. La situation lui échappait complètement, et ce n'était pas à son habitude d'être aussi démuni. Lorsque ses supérieurs avaient parlé d'un transfert de mutants passant en plein par New-York, il avait émis quelques doutes : il aurait préféré avoir tort, pourtant. Le carnage qui se déroulait actuellement à Manhattan avait bien plus d'envergure que les incartades effectuées par Venom. Eddie ne doutait pas pouvoir s'en sortir, il lui suffisait de tisser ses toiles et se casser de là au plus vite. Cependant, il était ici en tant que policier, et pas en tant que vilain. Il avait un travail à effectuer – et s'il apercevait Peter dans la cohue, nul doute qu'il irait lui péter la gueule, mais en attendant, il y avait des innocents à sauver. Une couverture à protéger.
Léna à ses côtés, le jeune flic jeta un rapide coup d’œil à l'arrière : ils n'avaient qu'une bande de gamins pour les aider. Deux mutants, si ses comptes étaient bons, ainsi qu'une blessée et une paumée. Ça allait pas être de la tarte. Sa partenaire et lui savaient à qui ils avaient à faire. Son nom était David North, il avait fait partie d'un projet militaire appelé Arme X, et il avait très, très mal tourné. L'étendue de ses capacités n'était pas spécifiée sur le rapport, si bien qu'Eddie préféra rester sur ses gardes. Il sortit son revolver et mit en joue leur adversaire. « Restez où vous êtes ! » et bien que sa voix était forte, son impératif paraissait complètement hors de propos. Autour résonnaient les explosions et les cris, Eddie entendait battre trop vite le cœur de Léna. Était-elle terrorisée ? Elle devait garder son calme, elle devait l'aider à concevoir un plan. Sans quoi, ils y resteraient tous. Déjà, l'Agent Zero faisait un pas vers eux. Puis un autre. « Si vous faites encore un pas, je serai dans l'obligation de vous ti- » avant même qu'il ne termine sa phrase, North avait avancé. Eddie avait tiré deux coups en pleine poitrine. Aucun effet.
Évidemment ! Ce combat n'avait rien de normal, rien de naturel. Cet adversaire n'était pas n'importe qui, c'était un muté. Un être doté de pouvoirs extraordinaires. Il craqua son cou, esquissa un rictus mauvais et élimina encore un peu la distance le séparant du reste du groupe. S'il continuait ainsi, s'il venait à leur rencontre, Eddie allait devoir exposer son secret. Face à Léna, face à ses gamins, Eddie allait devoir devenir Venom.
Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et Léna serrait son arme dans son mains, pressée contre sa poitrine. Le dos appuyé contre la portière de la voiture, les jambes ramenée contre son corps. Comment est ce qu'ils en étaient arrivés là ? Ça devait être une mission de routine, une simple sécurisation du périmètre pour un convois. Alors pourquoi est ce qu'ils se retrouvaient dan cette situation ?
Elle se surprit à trembler mais parvint à se contrôler, essayant de regagner son calme. Elle tentait du mieux qu'elle pouvait de ne rien laisser transparaître, mais au fond elle était terrifiée. Elle avait participé à des dizaines de missions, avait été membre du Raid t pourtant là, maintenant, elle se sentait totalement impuissante face à ce monstre.
« Si vous faites encore un pas, je serai dans l'obligation de vous ti- » La voix d'Eddie suivie de deux coups de feu la firent sursauter et elle rassura sa prise sur son arme pour la pointer dans la direction du mutant. David North. Elle n'avait pas pu lire le dossier de ce type, mais elle savait que c'était un monstre, un ancien sujet d'expérimentation.
Elle vida à son tour son chargeur dans le corps du mutant sans qu'il ne bronche et se remit à couvert pour recharger son arme en essayant de calmer ses tremblements de plus en plus nombreux. Qu'est ce qu'ils étaient censés faire contre ce type ? Il n'avait ni le nombre, ni l'équipement nécessaire pour parvenir ne serait-ce qu'à le ralentir.
Elle tourna la tête vers Eddie. « Qu'est ce qu'on peut faire contre ce type ? Il nous faudrait au moins un tank pour espérer lui faire le moindre mal ! » Son regard s'illumina soudainement et elle reprit d'une voix forte. « Eddie, si on parvient à lui faire exploser une voiture à la tronche ça pourrait le stopper non ? Où au moins le ralentir ! » Elle s'arrêta un moment essayant de peser le pour et le contre de son plan et se retourna vers les autres à couvert derrière la voiture. « A moins que quelqu'un ait un meilleur plan ? » Elle détestait être dans cette situation, n'avoir aucun contrôle sur les événements. Mais il fallait qu'ils tentent quelque chose s'ils ne voulaient pas finir broyés par ce monstre.
Comment tout ceci était arrivé ? Elle s'en souvenait à peine. Moïra essayait de recoller les puzzles de sa mémoires liés à cet évènement. Elle se souvint qu'il y eut une explosion, qu'elle s'était retrouvée, elle ne sait comment, sous une voiture retournée. Elle se souvint également qu'une femme lui était venue en aide et qu'elle l'avait emmenée dans un coin, joindre un homme, présent. Elle était sonnée, elle avait chaud et la tête qui lui faisait atrocement mal. Elle s'était laissée porter jusque-là. Si elle n'avait pas repris conscience rapidement, elle serait un élément gênant pour le duo. Duo qui s'est vite constitué en groupe qu'elle détailla succinctement ; deux policiers d'après leurs tenues, et de trois jeunes personnes ( un jeune homme et deux jeunes femmes ) qui ne devaient pas être plus vieille qu'elle. En face d'eux, elle vit un homme seul se diriger vers le groupe ; il était la menace, l'ennemi.
Moïra se sentait démunie. Blessée, ayant peine à se tenir debout par elle-même, elle n'était d'aucune utilité pour les policiers ; concernant les trois autres personnes, elle ignorait qui ils étaient - même si un visage lui semblait vaguement familier - et en quoi ils pouvaient être utile. Elle était encore dans les vapes lorsqu'ils se sont à elle et aux policiers. « ... A moins que quelqu'un ait un meilleur plan ? » Hein ? Quoi ? De quoi elle parlait cette femme ? Elle avait complètement zappé la conversation, se souciant plus de la situation actuelle. Elle tenta de réfléchir ; même dans les entraînements reçus à l'Académie du Shield ou à l'Insitut, l'ancienne mutante n'avait aucune idée de quoi. « Aaaaah ... Ma tête ! » Un violent mal de tête lui prit soudain, la faisant tomber à genou, les mains plaqués sur le crâne. Bordel, Moïra, sois pas un boulet !
Les poils s’hérissent, tes griffes trouent tes chaussures, elles sont bonnes à jeter, des tâches noires apparaissent sur tes poils roux. Tu es à moitié léopard, la peur t’a fait te transformer par réflexe de survie, le premier animal qui t’était passé par la tête. Les explosions, le bruit, les cris, ça te détruit les oreilles, tu les couvres de tes mains qui sont devenues duveteuses, tu as même de jolis coussinets moelleux. Tu n’avais rien demandé. Tu étais prêt pour faire un shooting photo, tu avais un contrat pas loin. Si tu avais su, tu n’y serais même pas allé … Un homme. Un homme dangereux. Un mutant ? Il soulève des choses avec une facilité inimaginable, des choses lourdes. Et cette femme. Elle déambule. Il va la frapper, fais quelque chose ! Tu te précipites, l’agilité du léopard qui court dans tes veines te permet de parcourir la distance entre vous en quelques fractions de secondes. Tu plonges alors que le poing de Mr. Muscle s’est levé. Tu pousses la jeune femme et la plaque au sol alors que le poing de l’homme s’abat dans le vide. Tu vois des flics, ils sont deux, un homme et une femme. La femme est jolie et le mec est clairement canon. Tu l’aurais peut-être abordé dans une autre situation, instinct animal. Tu rejoins une fille que tu connais. Elle te caresse souvent devant l’institut alors que tu es en panda roux. Tu quittes ta forme de mi-homme mi-léopard et tu reconnais tout de suite une fille de l’institut. Prudence. Elle est jolie elle aussi, mais personne ne s’approche d’elle. Et elle ne s’approche de personne non plus. D’un côté ça te rassure de voir des visages familiers même si tu ne les connais pas vraiment, de vue tout au plus. « Moïra, tu vas bien ? Tu peux bouger ? Tu peux rester debout ? » Tu demandes à la jeune fille qui a l’air blessée. Tu as espionné Moïra en entendant des rumeurs à l’institut. Tu étais curieux, et elle semblait sauvage, alors quoi de mieux que de l’espionner sous forme animale. Ce que tu as fait. Elle venait devant l’institut, tu étais là, tu quémandais des câlins, elle t’en donnait. C’était cool. Peu importe les rumeurs, tu l’aimes bien Moïra, elle est douce quand elle te caresse.
Les flics demandent si on a un plan. Bah … C’est vous les flics, non ? Vous n’aviez même pas réussi à trouver un gosse dans un zoo alors qu’il était toujours là, transformé en guépard, alors maintenant vous voulez de l’aide dans votre boulot ? Moi je veux bien aider, mais c’est vous les pros, enfin vous êtes censés l’être. Cependant la jolie policière marque un point, une explosion à la gueule pourrait le calmer l’autre colosse. « La voiture explosive me semble être une bonne idée. Je peux faire diversion. » Tu lançais, fier, assuré. Tu t’entraînais pour ça, tu savais que tu pouvais le faire. Tu ne pouvais peut-être pas le battre vu sa force, mais tu pouvais le faire tourner en bourrique.
Un chaos ambiant et une journée qui tournait clairement mal. Prudence avait quitté l’institut pour s’éloigner des élèves, pour sortir de l’enfermement et, peut-être inconsciemment, retrouver les morceaux d’un passé perdu - et en parlant de morceaux, le convoi exceptionnel en était un, et pas qu’un peu. Elle était toujours trop peu habillée pour la saison, les bras nus, vêtue de blanc, les longs cheveux blonds tressés et retombant sur son épaule - un bustier, sérieusement ? Pour un peu et on se demanderait si elle n’était pas du club de ces héros toujours étrangement fagotés, avec de drôles de couleurs et des collants. Au moins, le pantalon lui éviterait des complications et les talons compensés une foulure handicapante. Il y avait un certain avantage à savoir courir en toutes circonstances. Pourtant elle ne courait pas. Aux explosions, à peine un sursaut, le flash de voitures grinçant sous les coups, les combats, de ces souvenirs aléatoires qui la tourmentent - rester calme, ça n’est qu’un muté qui perd les pédales. Et quand le gros chat mi-humain traverse son champ de vision, elle cesse de réfléchir, bougeant une main afin de glacer les pieds de l’agresseur. L’efficacité de la police était remarquable. « Moïra, tu vas bien ? Tu peux bouger ? Tu peux rester debout ? » Moïra, ça lui dit vaguement quelque chose. Pas le temps de demander, cependant, qu’une autre question tombe, réclame des idées, souligne qu’un véhicule en pleine face pourrait avoir des effets sur l’enragé qui semble prêt à s’en prendre à n’importe qui. Elle serait presque tentée de leur dire de se débrouiller en voyant le colosse se défaire de la glace sans le moindre effort, foncièrement contrarié qui plus est. Si l’humanité cessait d’expérimenter tout et n’importe quoi, elle n’en serait pas là.
« La voiture explosive me semble être une bonne idée. Je peux faire diversion. » Sceptique. La jeune femme se rapproche des autres, croise les bras. « Je peux nous protéger des projections. Rien ne nous garantit qu’il ne la rattrapera pas au vol, cela dit. Ses réflexes ont l’air supérieurs aux nôtres. » Comme beaucoup de résultats d’êtres humains génétiquement modifiés, d’ailleurs. Les boucliers glacés devraient ralentir les pièces détachées et stopper les potentielles retombées enflammées, assez pour éviter des blessés ou pire, des morts ; d’autant que l’étrange groupe n’avait pas l’air au mieux ni de sa forme, ni d’une quelconque unité. Dans la paume de sa main gauche, elle forme une pique qui y lévite sans mal, solide et visiblement épaisse, aiguisée. « Et je tenterais bien de détourner son attention avec Shift mais l’énerver n’est peut-être pas l’idéal. » Elle se souvient vaguement du garçon. Affiliation X-Men. Rien de plus. Trop distante pour avoir de réels détails sur sa personne, pas même vraiment sur sa mutation en dehors de ce qui est outrageusement visible à cet instant. Un Freak Show prometteur au beau milieu d’une ville en danger constant.
Léna était paniquée. Elle ne savait pas quoi faire face à un tel monstre, et Eddie le sentait bien. « Qu'est ce qu'on peut faire contre ce type ? Il nous faudrait au moins un tank pour espérer lui faire le moindre mal ! » lâcha-t-elle, désespérée. Soudain, ses yeux brillèrent d'une lueur nouvelle. Eddie sourit : il retrouvait sa collègue et partenaire, celle qui avait de brillantes idées, qui n'avait pas peur de se mouiller, et surtout, pas peur de mourir. Sagement installé derrière leur protection de fortune, il l'écoutait proposer une idée un peu folle, mais qui pourrait marcher. « Eddie, si on parvient à lui faire exploser une voiture à la tronche, ça pourrait le stopper non ? Ou au moins le ralentir ! » C'était un peu violent, comme suggestion - mais ça plaisit au jeune flic. Néanmoins, ils n'étaient pas seuls dans cette galère. Aussi, lorsque Léna se tourna en direction des jeunes qui étaient avec eux dans ce petit coin de fortune, il attendit aussi impatiemment que possible leur réponse à cette question : avaient-ils un meilleur plan ?
Il sembla que non. Le jeune homme, qui semblait pouvoir prendre les traits d'un animal quand bon lui semblait, acquiesça à la proposition de Léna, tandis que l'une des jeunes femmes - la plus glaciale - proposa de participer également, protégeant le groupe des possibles retombées de la voiture. Celle qui répondait au nom de Moïra garda le silence. Elle finit par tomber à genoux, les mains plaquées sur la tête, le visage déformé par une expression de douleur intense. Avant qu'Eddie n'ait pu s'en inquiéter, le jeune homme aux pouvoirs bestiaux s'approchait d'elle et tentait de savoir ce qu'elle avait. Ils semblaient se connaître. Si l'un était mutant, l'autre aussi, sans doute. « Vous êtes tous des mutants ? » s'enquérit-il. Il y avait un homme-bête, une fille de glace, mais les deux autres demoiselles ne semblaient pas posséder de pouvoirs. Eddie gromela. Il finit par se retourner vers Léna. « On exécute ton plan. » Il tenta d'apercevoir l'Agent Zéro, mais ce dernier avait disparu ... Ca ne sentait pas bon. « Merde, il est où ce con ? » Eddie jeta un regard au petit groupe. S'ils avaient des pouvoirs - la majorité d'entre eux, en tout cas - ils étaient capables de se protéger, un minimum du moins.
Mais Léna était humaine. Elle était flic, d'accord, mais elle n'avait pas d'autre arme que son flingue, que ses connaissances en combat, en stratégie. Il n'était pas certain que cela lui suffise pour rester en vie, face à un tel monstre que North. Eddie ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose : si elle devait mourir, ce serait de ses mains, et de celles de personne d'autre. Il fit signe à Léna de rester où elle était, avec les mutants : elle y serait plus en sécurité. Le policier tenta une sortie, cherchant à repérer l'ennemi. Peut-être celui-ci s'était désintéressé d'eux, et cherchait d'autres victimes ? Auquel cas, il pourrait dire à Léna et aux mutants de trouver refuge, et pourrait devenir full Venom pour s'occuper de Zéro.
Il n'avait pas fait trois pas que deux mains l'empoignèrent et le soulevèrent du sol. Il sentit une poigne trop forte, qui tentait de lui briser les os. Mais il avait des os solides, Venom. Alors North le balança dans les airs, et il s'écrasa sur le bitume dans un gémissement de douleur. « Maintenant ! » cria-t-il à l'attention de Léna. Puis il toussa un peu de sang, et se dit qu'il allait guérir. Il se rappela le dossier de North, il se rappela la faculté qu'il avait, en vous touchant, de bloquer votre facteur guérison. Putain.
« Moïra, tu vas bien ? Tu peux bouger ? Tu peux rester debout ? » La situation présente l'aurait poussée à se demander comment un inconnu connaissait son prénom. Mais la douleur qui l'élançait la préoccupait beaucoup trop. De plus, une pointe de culpabilité lui tordit le ventre ; son état faisait d'elle une faible, un poids. Une inutilité. Elle détournait malgré elle l'attention du groupe sur elle alors que l'ennemi n'était pas loin. Elle avait honte. Elle s'en voulait terriblement. Elle se détestait même. Malgré son mal de crâne, elle put entendre à demi-mot le plan ; le groupe de fortune cherchait vraisemblablement à attirer l'attention de l'ennemi ailleurs avec une explosion quelconque. Elle ne répondit pas mais cela lui semblait une bonne initiative, mais il était sûr qu'elle ne leur serait d'aucune utilité en quoique soit. La douleur s'atténua peu à peu, au grand bonheur de la jeune fille.
« Vous êtes tous des mutants ? » Cette question était un peu anodine - et inutile sachant qu'il y avait deux individus sur les quatre jeunes qui avaient manifesté leurs pouvoirs - mais elle tiqua Moïra. Elle se sentait un peu concernée mais la réalité la rattrapa comme un violent coup de poing ; elle n'était plus télépathe, et n'était donc plus mutante. « Non ... moi je ne le suis pas ... » répondit-elle d'une petite voix. Une pointe de culpabilité se faisait entendre qu'elle tentait malgré tout de masquer ; personne ne devait savoir qu'elle était une mutante qui n'avait plus son don. Elle se releva avec l'aide du jeune homme qui était près d'elle ; c'est dingue qu'il la connaissait alors qu'elle non ! Elle lui jeta un regard interrogateur pour tenter de se remémorer un quelconque souvenir, ou une quelconque rencontre. Mais le temps lui manqua ; l'ennemi avait disparu. Et c'était pas bon ça. C'est de ma faute se dit la jeune femme ; si elle n'était pas si faible, le groupe aurit apporté toute son attention sur l'adversaire.
Le policier partit en repérage pour voir où le surhumain était parti. Mais Moïra était la première à l'avoir retrouvé ; « Derrière vous ! » Trop tard ; le mutant avait déjà soulevé le policier et l'avait projeté au loin. Sans réfléchir, Moïra sortit du refuge de fortune et se mit loin derrière l'ennemi, ignorant les douleurs qui lui parcouraient tout le corps. « HEY !! » hurla-t-elle à l'attention de l'ennemi. Ce dernier se tourna vers elle et commença à se diriger vers la jeune femme avec un sourire mauvais. Parfois, Moïra pouvait prendre de très mauvaises décisions.
C'était une maladie venimeuse que cette colère. Quelque chose qui lui brûlait les veines et lui faisait perdre le contrôle de son corps, parfois, tant la rage l'étreignait. Il avait jeté son dévolu sur les premiers à tomber dans son champ de vision: des gamins, tous, des moins que rien, tous. On lui tira dessus. On lui tira dessus? Vraiment? Il rit. David North riait, tant de colère que d'amusement, alors que chaque balle se fichant dans son torse augmentait sa rage, sa force et sa détermination à les faire payer, tous. Il en voulait au monde pour sa condition, pour son emprisonnement, pour sa vie déchirée en lambeaux. Il en voulait à tous.
Les balles tombèrent dans un cliquetis quand les plaies se mirent à cicatriser en moins de cinq secondes. Il avançait toujours, imperturbable; derrière la voiture, ses proies. L'une d'elles fit l'erreur de sortir de sa cachette... il se baissa, se faufila derrière lui, l'attrapa, le souleva sans mal, et le projeta contre la carcasse d'un autre véhicule. « HEY !! » Il se détourna et sourit, courant désormais vers la jeune fille et la balançant parterre d'un mouvement d'épaule, avec une violence rare. Puis il se précipita vers le flic qu'il venait d'envoyer rouler parterre, au moment où il criait un « Maintenant ! » Oh vraiment? Maintenant quoi? Rien ne se passa. Plan foireux ou mal organisé? Ou pas assez de temps. Tellement dommage.
David North ne parlait pas. Il souriait, juste, en administrant un coup de poing au visage du flic et en le séparant de son arme. Il vérifia les balles — quatre. Il lui restait quatre opposants, à ses yeux. Le flic avait le nez brisé, la gamine qui avait voulu le surprendre ferait mieux de ne pas bouger... une balle dans chaque tête et on en parle plus. Il se mit à respirer profondément. Tendit le bras. Visa.
Il est propulsé dix mètres plus loin parce une masse métallique tombant du ciel — Victor von Doom, prennat l'apparence de héros malgré son attirail de méchant. Le choc ne fait qu'augmenter la force de North évidemment, et lui fait recouver ses esprits momentanément anesthésiés dans le convoi, mais il se relève en chancelant. En face de lui, Doom, qui s'occupe de la jeune fille parterre; à sa droite, le flic impétueux; derrière eux, la voiture. Il sourit. Et puis, il donne un coup de poing en l'air.
Ridicule, n'est-ce pas?
Une seconde plus tard, la force cinétique qu'il a emmagasinée donne comme un coup de poing dans l'armure de Doom qui fait un léger vol plané, et dans la voiture derrière laquelle se cachent ses proies, qui déraillent sur dix mètres au moins et renverse sans pitié les gamins et la flic cachés derrière. En déraillant, elle bloque l'une d'entre eux sous sa carcasse, ouvrant à l'os sa jambe: Prudence ne peut plus bouger et bientôt, la douleur sera trop forte...
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Et voilà, les premières intrigues sont lancées ! Du coup, il est temps d’aborder quelques « règles » dirons-nous.
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
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Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Tout se passe vite. Très vite - trop vite. Il valait mieux ne pas contrarier des êtres dont on ne connait pas précisément les facultés, c’était peut-être une leçon que Prudence avait apprise entre l’échec de la Confrérie et son errance, avant de tomber, amnésique, près de l’Institut Xavier. Quoiqu’il en soit, elle savait au fond de sa mémoire fractionnée qu’un mutant était toujours dangereux, qu’il le paraisse ou non. Les chocs s’accumulent. Le flic ajoute au compteur un acte suicidaire, qu’immobile, la blonde ne tente pas de stopper, pas plus qu’elle ne bouge ou n’arrête Moïra, qui détourne l’attention du monstre enragé. Les balles ne lui font rien. Seule la masse d’abord non-identifiée, venue de nulle part, a un effet. David North n’est toutefois pas neutralisé.
Victor Von Doom est sans doute plus puissant qu’eux tous réunis, et ça ne suffit pas. Quand Prudence perçoit l’arrivée de la voiture, il est trop tard. Son premier réflexe est aussi inattendu qu’efficace - une vague de glace forgeant un bouclier épais devant les trois autres victimes, et le sol qui se givre pour leur permettre de glisser sans trop de mal. Eux pourront suivre le mouvement, l'impulsion de la glace, pas elle. La douleur n’est pas immédiate, peut-être parce qu’elle a été percuté et légèrement assommée, ou parce qu’elle se concentrait sur ceux qui l’entouraient quelques minutes plus tôt. Bloquée, elle est bloquée sous le véhicule, et elle saigne, beaucoup, même si elle ne voit pas exactement ce qu’a subit sa jambe. Une pointe de regret de n’avoir pas une mutation qui permet de résister à.. ça. Qu’importe. Elle se force à respirer, à souffler. Bobby lui a appris à faire ça, respirer pour ne pas causer de dégâts non désirés. Elle sait où se trouve le demi-bouclier gelé, alors, à défaut de tenter de s’extirper du piège, elle referme autour des autres un dôme assez translucide à l’arrière pour qu’ils y voient, qu’ils puissent trouver un plan, se sortir de cet enfer.
Le cri déchirant, au choc, leur avait signalé la douleur sans que sa conscience ne l’ait assimilée. Sensation de claustrophobie. Snow pouvait mourir là sans manquer à personne, ça, elle le savait, et parce qu’elle n’avait plus de famille, mieux valait que ce soit elle plutôt qu’eux. Les flics sauvent peut-être une vie par jour. Les deux autres sont trop jeunes. Une odeur d’essence lui parvient. Ou de fumée, elle ne sait pas trop. Si elle a l’idée de pousser ses talents plus loin, l’énergie lui manque, brouillée par cette sensation lancinante, la douleur fulgurante et sans fin. Un peu de repos, juste un peu. Les larmes roulent sans qu’elle ne puisse les effacer. Impuissante. Elle est impuissante. Et la colère se mêle à tout ce qui se bouscule dans sa tête. Bordel, pourquoi Iceberg n’était-il jamais là quand les innocents avaient besoin de lui ? Elle n’avait ni l’étoffe ni la maîtrise d’une héroïne ! Diable que Xavier serait déçu. Inapte à sauver qui que ce soit. Et à l’extérieur, le vent qui se lève n’est qu’un tourbillon de neige qui tente de brouiller la vue de l’ennemi. Au moins, son don agissait pour elle. Et volait un peu plus d’énergie à la mutante prise dans un piège mortel. Partez, partez, partez, résumait sans doute l’essentiel de ses pensées.
Vous manquiez beaucoup de calme. Vous aviez commencé à préparer un plan, ça semblait intelligent, réfléchi. Une diversion, c’était bien pensé oui. Tu allais dire que tu t’en chargeais, soutenu par Prudence, ses pouvoirs frigorifiques pourraient parfaitement ralentir Mr. Muscle et te permettre de le rendre dingue. Evidemment, Prudence soulevait un point, la possibilité de l’énerver d’avantage et le rendre encore plus violent et dangereux. C’était un risque à prendre. Mais tu ne sais pas. Non, tu ne savais pas ce qu’il était passé par la tête de ce flic sexy et de Moïra. Tu étais un peu sur le cul. Tu t’étais proposé, tu étais sûrement plus rapide que tout le monde ici si tu empruntais une forme féline. Mais non. Diversion de monsieur « je suis terriblement sexy mais j’ai un pistolet alors ça passe je me jette dans la gueule du loup » et pouf, il finit par terre plus loin. Il bouge, il n’est pas mort. Tu as envie d’aller le voir pour voir si tout va bien. Mais voilà Moïra qui s’en mêle. Non Moïra, tu es blessée ! Mais tu fous quoi ?! Elle vient de dire qu’elle n’a pas de pouvoirs et au lieu de te laisser faire, elle finit par se faire blesser d’avantage. Tu ne sais pas quoi penser, tu es à la fois pétrifié de peur à l’idée que le flic sexy et Moïra soient grièvement blessés mais en même temps tu leur en veux pour leur impulsivité. Et c’est toi qui dit ça, toi l’homme animal qui réagit aux instincts et te laisses guider par ton impulsivité …
« MOÏRAAAAAA ! » Tu hurles alors que tu te changes en guépard sans le moindre problème. Tu rugis aussi fort que tu le peux, un rugissement presque irréel, tu aurais presque pu le piquer au lion. Tu veux bondir sur le colosse, mais quelqu’un intervient. Un homme métallique descendu du ciel. C’est irréel. Tu veux te retransformer en homme, mais en te transformant en guépard totalement, tu es nu, tes habits sont à moitié en lambeaux, par terre. Un échange de coups entre l’homme de métal et votre adversaire. Finalement, le méchant ne se laisse pas faire et envoie l’homme de métal au tapis. Enfin non, sur la voiture près de vous qui nous prends en sandwich. Tu as l’agilité du guépard, tu l’évites avec aisance, sautant sur le capot. Ce n’est pas le cas de Prudence. « Merde merde merde merde ! » Tu lances en voyant sa jambe, tu t’es retransformé en homme, et tu es nu. Tu l’entends crier de douleur et ça te déchire le cœur. Réfléchis Sirius, réfléchis. Fais quelque chose. Tu vois bien qu’il n’y a que toi qui peut faire quelque chose … Tu descends sur le côté, près de Prudence et tu te concentres sur l’animal auquel tu penses. « Allez, il faut que ça marche ! » Tu doubles ton volume, ta masse, tu prends du poids, de l’ampleur, tu perds tes couleurs pour un gris uniforme et sale ainsi que deux défenses en ivoire. Tu es un éléphant. Enfin presque. Tu es un éléphant sans queue et sans grandes oreilles. Tu t’en fiches, le principal c’est ta force qui te permet de jeter la voiture ailleurs, tu vises le colosse, retour à l’envoyeur. Tu ne sais même pas si tu le touches, tu concentres ton attention sur Prudence. Bon sang, à force de collectionner les blessés, on ne va jamais s’en sortir.
Gasmask
Spoiler:
Désolé pour le temps de réponse, j'ai chopé une rhino-pharyngite et je suis malade depuis une bonne semaine voire un peu plus, et je voulais plus regarder des dessins animés sous ma couette plutôt que d'écrire
C'était certain ; Moïra ne savait pas réfléchir logiquement. Elle fonçait dans le tas. Avec son don, elle avait l'habitude de prendre son temps pour analyser la situation qui se présentait à elle. Mais ironiquement, désarmée, elle outrepassait cette étape bien qu'essentielle.Et voilà le résultat ; se faire propulser comme un vulgaire insecte. Qu'est-ce qu'elle croyait ? que l'ennemi aillait se contenter de la faire face ? Ce genre d'individu ne démontrait aucune pitié. Pour personne. Au sol, sonnée par le coup d'épaule qu'elle a reçu, sa vision était trouble ; des formes bougeaient. Elle toussa violemment, crachant du sang. Elle avait sûrement quelques côtes cassés. Quelle plaie. La voilà à la merci du monstre. Sa fin était proche. Elle s'en doutait. Comme elle se doutait qu'elle était d'une inutilité pour le groupe. Après tout, elle manquera à personne.
Mais voilà que l'impossible se produisit. C'était inattendu ; un ange s'était penché au-dessus d'elle. Non, ce n'était pas un ange. Ce qui était sûr, c'est que ce n'était pas humain. Sa vision revint après un moment inconscient et elle put distinguer sa "providence" ; un être métallique et encapuchonné. Elle était encore groggy mais elle lui était reconnaissante. Elle ignorait s'il lui parlait ou non, mais elle ne pouvait pas lui dire quoique soit. Ne serait-ce qu'un merci. Elle ne comprit pas pourquoi mais elle vit son étrange sauveur propulsé. Elle ne savait où mais la situation était claire ; l'homme invincible était toujours debout. Si elle restait encore à vue, il était certain qu'il ne ferait qu'une bouchée d'elle comme tout à l'heure.
Ne pouvant se relever, elle opta pour rampa à terre. Le sol et les débris lui faisaient un mal de chien. Elle mit un bout de temps mais elle réussit à trouver un abri de fortune. Elle s'y glissa. Elle faillit avoir un haut le cœur en voyant un cadavre à côté d'elle. Le moment de gêne passé, elle constata qu'il s'agissait d'un policier. Policier ? Il doit avoir son arme de service avec lui ! Avec cette déduction, elle se mit à fouiller le cadavre, et trouva avec joie une arme. Ses cours de tirs à l'Académie du SHIELD lui seront bien utiles très prochainement. Probablement ...
Eddie était bien mal en point. Il avait percuté une voiture de plein fouet, et il ne guérissait pas. C'était ce qui l'inquiétait le plus – son facteur guérison aurait déjà dû faire effet. Or, il était toujours en sang, avait toujours du mal à respirer, et il ne pouvait même pas se lever. Adossé à la portière, il assista, impuissant, à l'attaque sur l'une des gamines qui était avec le petit groupe. Elle avait été brave – ou stupide, selon les points de vue – et avait attiré North à elle. Pour protéger Eddie. Il aurait voulu pouvoir lui rendre la pareille. Elle fut sauvée néanmoins, par Fatalis, dont Venom reconnut le costume. Soit, s'il voulait endosser les responsabilités des héros, libre à lui. La suite fut assez floue.
Eddie se rappelait la douleur dans sa jambe, et le froid soudain, quand Von Doom avait volé dans les airs et que la voiture qui protégeait ses compagnons d'infortune l'avait suivi. Il y avait eu une neige brillante, tourbillonnante, et un rugissement animal, des hurlements aussi – des flocons écarlate. C'était le bazar et pour un flic, Eddie faisait mal son travail. Il ne voyait rien, il supposa donc que personne ne le voyait non plus – et il rampa, loin de la scène, loin de North. Son corps se transformait à chaque traînée, il sentait ses muscles prendre plus de place, pousser la peau jusqu'à ce qu'elle craque, qu'elle noircisse et devienne dure, plus dure que le macadam. Il poussa un grognement tandis que ses yeux perdaient de leur couleur, qu'il prenait le blanc le plus porcelaine, et ses mâchoires se brisèrent, se reconstruisirent, non sans peine. Il criait maintenant, et bien vite le son qui sortait de sa gorge n'avait plus rien d'humain. Il avait laissé Venom sortir. Il n'avait pas eu le choix.
Dans le brouillard enneigé, il laissa exploser sa colère. Rien ne pouvait le confondre avec Eddie, le gentil flic Eddie – il n'avait plus l'uniforme, ni l'arme. Il n'avait plus l'apparence non plus, il ressemblait à un démon arachnéen sorti tout droit des enfers. Et Venom était enragé. Il courut jusqu'à l'Agent Zero et se jeta sur lui sans autre forme de procès. Sous cette forme, il encaissait bien mieux les coups, même si son facteur guérison était toujours hors-service. Il esquivait avec aisance, et il frappait plus fort. Le combat s'annonçait titanesque.
Il faut toujours que ses élans de générosité tournent court. X-Woman, c’est franchement pas de tout repos. Quoiqu’à la réflexion, la Confrérie ou tout autre club de Vilains en puissance ne l’avaient sûrement pas été non plus. Toujours est-il que Prudence souffre et son don lui échappe, comme une explosion intérieure, car la douleur vrille toute faculté de maîtrise, toute possibilité de mouvement. Elle perçoit à peine Shift à proximité, qui tente de la libérer en se métamorphosant. Il y parvient, aussi incroyable que cela puisse paraître, dégageant la voiture qui l’emprisonnait - mais le sang s’écoule, la plaie bien trop profonde. Elle était foutue. North était un monstre sans pitié qui ne refuserait pas l’élimination d’un moucheron blessé. La prochaine fois, Snow se souviendra de passer sa route et de disparaitre. S’il y avait une prochaine fois. Pour l’heure, elle est dans le flou, elle n’entend pas, le coeur battant dans les tempes, paralysée sur le sol, larmes givrées et souffle court au programme.
Sa main finit toutefois par glisser vers sa jambe, cerclant la blessure d’une couche de glace - sa peau est capable de résister à de très basses températures, elle tente ainsi le tout pour le tout, quitte à perdre la mobilité, autant en atténuer les sensations. Cauchemar. Elle inspire et se glisse tant bien que mal un peu plus loin, incapable cependant de se redresser ou d’agir avec logique. Il lui fallait des soins, vite, elle en avait conscience, et malgré tout elle tentait d’émerger du brouillard, histoire d’aider à distance. La neige se déchaine autour du mutant enragé, et elle n’y est pour rien, ou du moins aucun geste n’a été fait pour enclencher une telle réaction. Repliée, elle laisse son regard glisser sur Sirius, les remerciements au bord des yeux trop bleus.
Où est le policier ? Elle perçoit une forme entre les flocons. Est-ce qu’elle a blessé quelqu’un ? La culpabilité et l’impuissance rongent le coeur de la jeune femme. Ca, et cette douleur mordante qui peine à se taire. « On va jamais s’en sortir.. » Réaliste, tout de même. Ils allaient cumuler les blessés, et un disparu, qui plus est.
Le combat entre Venom et North était violent. Leurs grognements de rage et de douleur résonnaient dans la petite tempête de neige qui les encerclaient tous. L'araignée n'avait pas le dessus, mais elle continuait de revenir à la charge, continuait de venir croquer des bouts de bras, des bouts de hanches, qui finissaient inlassablement par guérir. Cela s'annonce sans fin. Il y a un coup de feu: Moïra est de l'autre côté du barillet, elle tient le revolver par la crosse, fermement, malgré les tremblements de ses mains. Elle a touché l'Agent Zero de plein fouet. Mais déjà, sa plaie se résorbe, se referme, et la jeune fille se rend compte qu'elle a fait une erreur. Qu'il est invincible. Elle se croit condamnée mais Fatalis la sort de là, à nouveau. Il agit en héros, et il se demande pourquoi. Il emmène Moïra, d'un saut, hors de portée de North, qui déjà se voit encore attaqué par Venom. Ce dernier ne lâche pas l'affaire.
Un peu plus loin, à la source de la tempête de neige, Prudence se vide lentement de son sang. Sirius l'a sortie de sous la carcasse de voiture, et sa jambe est à nue désormais. Il a repris sa forme humaine, a conservé des traits animaux au cas où ils seraient attaqués encore. Il se penche vers elle. "Tiens bon ! Les secours vont arriver, ils vont ... ils vont arriver !" Mais la panique se lit dans sa voix. Ce carnage à New-York est trop important pour que tous soient sauvés. Il n'y a pas assez d'ambulances, pas assez d'urgentistes ou de médecins pour tous les soigner. Prudence le sait, et elle semble faire sa paix avec l'idée. Léna ne l'entend pas de cette oreille. Restée en retrait trop longtemps, complètement dépassée par les événements, elle a décidé d'intervenir. Il y a eu trop de victimes, et elle refuse de laisser mourir une jeune fille simplement parce qu'elle a peur. Elle pousse Sirius sans ménagement, et presse ses mains sur la blessure de Prudence. "On va faire un garrot. Trouve-moi un tissu propre !" fait-elle au jeune homme. Elle serre les dents. Il lui donne un bout de tee-shirt, elle l'enroule et le noue fortement à la cuisse de Prudence. Elle arrête l'hémorragie, pousse un soupir de soulagement. "Tu vas t'en sortir, ma belle, t'inquiètes pas." soupire-t-elle. Finalement, elle jette des regards à droite, à gauche. Où est Eddie ?
Venom et North continuent de se battre. C'est interminable. Il faiblit, il a besoin de se replier - et il en profite quand, dans un cri de guerre violent, surgit Wolverine. Certains de ses élèves sont attaqués, il l'a senti. Et il reconnait David, il sait qu'il peut le battre. Ou au moins le faire fuir. Il engage le combat tandis que Venom bat en retraite. Il n'est pas en état, il a surtout faim. Faim de sang. Il voit une gamine, Beatrice, qui se traîne en dehors de ce carnage. Le sourire qu'il affiche alors est carnassier. Et en un éclair, il lui a tranché les bras, les jambes, la gorge. L'écarlate tâche la neige. La silhouette de l'araignée disparait dans l'ombre tandis que Wolverine met North en fuite, à coup de griffes et de poings. Alors que la neige s'estompe, que le blizzard s'envole, une scène terrible se révèle. Il y a du sang sur les murs, sur les voitures, il y a des cadavres partout, et les quelques survivants sont hagards, peinant à assimiler ce qu'il vient de se passer. Un nouvel Alcatraz, une nouvelle attaque terroriste. L'enfer.
Prudence est tombée dans l'inconscience, veillée par Sirius qui cherche Moïra des yeux, par Léna qui appelle Eddie, sans réponse. Ces derniers ont quitté les lieux, l'une emmenée par Fatalis en sûreté, l'autre pour savourer à nouveau le corps inerte de Beatrice. Un enfer, vous dis-je.
bilan & remerciements
On peut dire merci à ce brave Wolverine d'être venu vous filer un coup de main ! La pauvre Beatrice a fini en savoureux festin pour Venom et Prudence va avoir besoin de soins mais dans l'ensemble, vous vous en êtes plutôt bien tirés, petits veinards !
Merci à tous d'avoir participé à cette première intrigue, nous espérons qu'elle vous aura plu et on se retrouve bien vite pour de prochaines aventures !
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Ven 11 Sep - 18:56
Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et Léna serrait son arme dans son mains, pressée contre sa poitrine. Le dos appuyé contre la portière de la voiture, les jambes ramenée contre son corps.
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Gasmask
