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 You know that I'm no good | Abe&Melissa

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killjoys • too good to be true
Melissa J. Gold
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You know that i'm no good
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Melissa est sortie ce soir, elle a enfilé sa seule robe et elle a quitté le QG. Elle s’asphyxie dans ses erreurs, alors elle est partie, dans la plus grosse boîte de la ville, dans la robe qu’elle a porté pour l’enterrement de David. Elle ne porte plus de robe, la robe, la jupe, c’est la tenue de Mimi et elle n’est plus Mimi, sauf peut être un peu ce soir quand elle danse  

Elle aime le bruit, les tintements, les sons stridents qui vrillent les sonorités électroniques. Elle danse, le tissu fluide de sa robe noire effleure son corps, ses bras longs comme des oriflammes se lèvent en même temps que ceux de centaines d’inconnus, ses cheveux fouettent l’air autour de son visage en rythme. Elle sourit. A personne en particulier.  Elle paraît libre, inaccessible. Elle sourit peu, mais ici elle sourit, elle ne le réalise même pas.

Elle est bien. Elle a de l’énergie à dépenser. Elle a besoin par moment de s’isoler loin des complots et des faux semblants. Alors elle vient ici pour danser, pour boire, trouver quelqu’un parfois et disparaître. Il arrive désormais qu’on la reconnaisse. Qu’on la reconnaisse en tant que la nouvelle héroïne Songbird, elle n’est jamais à l’aise quand ça arrive. Elle n’est jamais totalement à l’aise dans la peau de Songbird, dans cette nouvelle vie au grand jour qui lui fait désagréablement remettre en perspective l’ancienne. Mais là elle danse et c’est tout ce qui compte. Les basses qui vibrent jusque dans sa cage thoracique. Elle ne pense à rien et se gorge du son.

Puis elle pense à Abe. Il n’est pas tard mais elle quitte déjà le lieu et la jolie rousse. Elle est un peu ivre quand elle descend la rue. Elle ne se comporte pas bien avec lui, sa peur la rend cruelle. Elle pense à Zemo et se dit qu’elle est stupide. Le néon d’une supérette éclair le bout de la rue comme un phare pour les égarés nocturnes. Elle s’y arrête, son regard passe sur les rayonnages. Son esprit commence à former un plan pour le reste de la soirée.

Il est presque deux heures du matin quand elle arrive au QG, elle fait un minimum de bruit, juste une ombre dans une robe qui traverse les lieux jusqu’à s’arrêter devant la chambre d’Abe. Tout lui dit qu’elle n’a aucun droit de le réveiller pour l’entraîner dans ses plans. Et lui, il a tous les droits de l’envoyer se faire foutre. Elle hésite un peu puis ouvre doucement la porte, elle veut le réveiller lui, pas le reste du groupe. Surtout pas le reste du groupe, elle se sent déjà chanceuse de n’avoir croisé personne.

Les rideaux ne couvrent pas tout à fait l’éclairage de la ville. Il est beau. Vraiment beau. Elle se demande s’il l’a entendu, s’il prétend continuer de dormir. Ce n’est pas si rare qu’elle s’introduise dans sa chambre, qu’elle se fasse une place dans son lit, juste pour ne pas passer la nuit seule. Il lui tolère beaucoup de chose, elle lui en est terriblement reconnaissance mais elle ne sait pas le montrer. Elle sait seulement faire des conneries, le blesser et puis fuir. Elle approche la main de son épaule et la pose sans brusquerie. Sa peau est chaude contre ses mains encore un peu fraîches en raison de son trajet nocturne.

« Abe, réveille-toi »

Un peu impatiente, elle se penche sur lui. Ses longs cheveux le frôle. Elle veut mettre les choses au clair avec lui et non ça ne peut pas attendre le lendemain matin. C’est maintenant. Après ça sera trop tard, elle le sait, elle se connaît elle n’aura plus le courage, c’est l’ivresse qui lui en donne un peu. Après elle sabotera complètement ce ‘eux’ qu’ils forment chaotiquement. Melissa dépose un baiser à la commissure de ses lèvres, un baiser qui veut dire pardon, ne m’ignore pas, ouvre les yeux.
 
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killjoys • too good to be true
Abner Jenkins
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Abe, il est grognon. Et non, là n'est pas le moment adéquat pour dire qu'Abe il est toujours grognon. Ce n'est pas vrai. Il n'est pas toujours grognon. Juste très souvent. Par exemple, quand il est avec Melissa, quand il mange une pizza ou que Paul veut bien le laisser gagner au quelconque jeu vidéo sur lequel ils s'acharnent dans la joie et l'allégresse, il n'est pas grognon. Sauf que ce soir, il n'a rien de ça pauvre Jenkins. Melissa, ça fait quelques jours qu'elle l'évite pour une sombre raison qu'il ignore. Les patrons de la pizzeria en dessous du QG des Killjoys sont partis en vacances depuis deux jours. Et Paul se fait un plaisir à le malmener sur un vieux jeu de football. Américain, qui plus est. En bref, cette soirée est une véritable torture pour lui. Il a beau jeter toutes les exactement deux secondes un œil sur son portable, il n'a aucune notification qui pourrait venir le distraire. Rien venant de Melissa, ce qui n'a rient d'étonnant. Rien d'Overwatch. Personne à aller sauver. Ce qui est plus surprenant. Et puis, il y a le rire de Karla qui résonne à ses oreilles alors que la victoire de Paul retentit bruyamment sur la télévision, et son énorme roulement de yeux blasé. Paul qui le charrie en lui poussant gentiment l'épaule. Le grognement du grognon. Karla qui rit un peu plus fort et Abner qui finit par se lever pour quitter la pièce. Pour où, il n'en a aucune idée. Il sait juste qu'il n'a pas envie d'être ici, maintenant, avec eux. « Olala, il rage-quit ! » Il se tourne vers Lauren, qui jusque là avait été passablement innocente et donc agréable à vivre. Le regard mauvais. I see you villain. « Ce mot n'existe même pas. » Il ne veut pas être méchant avec elle, on pourrait l'accuser de ne pas être accueillant avec les nouveaux. « Sale aigri. » Wow. Elle a finalement vite pris ses marques, la nouvelle. Alors elle a le droit à un doigt d'honneur, et il a le droit à des rires moqueurs avant de partir comme un prince.

Il passe par sa chambre pour enfiler des chaussures avant de quitter le QG. Il s'enfonce dans le quartier, ne fait pas vraiment attention où il va. Il y va, juste. Il n'a pas perdu cette habitude de se balader quand tout va mal. Il finit tout de même par se poser sur un banc, pensant au chemin du retour et pour éviter de ne se perdre complètement. Ses pensées se tournent immédiatement vers Melissa. Elle a toujours été distante, à sa manière. Mais elle lui est toujours revenue, à sa manière également. Sauf que ça fait de longs jours maintenant qu'elle ne lui revient plus, et qu'il commence à s'inquiéter. Il se demande s'il a fait une connerie. Il sait qu'il n'a pas changé son attitude envers elle, parce qu'il attendait un quelconque signe de sa part pour. Il a aussi appris il y a longtemps qu'il n'arriverait sans doute jamais à la comprendre réellement, entièrement, et ce malgré tous ses efforts. Même s'il aimerait. Peut-être devrait-il lui parler, la confronter. Demander une explication quelconque. Mais il sait qu'il n'en fera rien. Il sait qu'il respectera son espace, et qu'il attendra, comme d'habitude. D'autres longues minutes plus tard, alors que les citoyens commencent à envahir les bars et clubs pour poursuivre leur soirée, que l'air commence à se rafraîchir et que son portable ne lui a toujours pas offert de distraction, il se décide à rentrer. Se torturer l'esprit ne le mènera nul part, et être grognon commence à le fatiguer sérieusement.

Abe, il a l'habitude que Melissa vienne le rejoindre dans sa chambre en plein milieu de la nuit. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle le fasse ce soir là. Ces sens sont un premier temps en alerte lorsque la porte de sa chambre se referme et le réveille à moitié. Et il reconnaît le bruit de ses pas, et son odeur. Il se dit qu'il faut qu'il soit sérieusement amouraché pour reconnaître ça. Et il se dit aussi que non, non pas ce soir. Pas alors qu'il avait enfin réussi à trouver le sommeil et à lutter pour ne plus penser à elle. Pas alors qu'elle l'évite depuis une semaine. Il garde les yeux fermés. Ne peut empêcher un frisson de le parcourir lorsqu'il sent la main de sa collègue contre son épaule. De froid ou d'autre chose, allez savoir. « Abe, réveille-toi » C'est gentiment demandé. Abner est un très mauvais acteur, et c'est sans réfléchir qu'il oublie de faire semblant de dormir et lui répond. « Non merci. » Il sent ensuite les cheveux de Mel frôler sa peau, et il veut bien daigner ouvrir un œil. Il aperçoit sa silhouette et une parcelle de son visage. Pouvoir observer Melissa dans la pénombre est la seule raison pour justifier qu'il n'a pas investi dans des rideaux de qualité. Elle se rapproche, vient embrasser le coin de sa bouche. Et il sait qu'il est déjà cuit et que sa volonté est partie loin. Il pousse un soupir, pour la beauté du geste et parce qu'après courte réflexion oui il est toujours grognon, avant d'ouvrir les deux yeux et de se redresser un tantinet. Il est réveillé. « Oké. » Elle a eu ce qu'elle voulait, et maintenant ? « Je suis réveillé. Qu'est-ce qu'il se passe, maintenant ? On passe la nuit ensemble et tu m'évites une autre semaine ? » Il demande, d'un ton légèrement irrité. Et d'accord, oké. Lauren avait sans doute raison, dans le fond il n'est qu'un sale aigri. Mais il a des arguments.
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Melissa J. Gold
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Elle encaisse, il a le droit d’être en colère. Elle a envie de répondre sur le même ton, d’être mauvaise, agressive, de mettre à terre ses résolutions. Mettre à terre leur semblant de relation simplement pour ne pas avoir à s’expliquer, rester dans la spirale descendante qu’elle entretient soigneusement. Ce soir il faut qu’elle range son sale caractère. Elle se renfrogne quand même un peu puis s’écarte. Elle détourne son regard, celui d’Abe est trop franc. Elle grimpe complètement sur le lit, les genoux enfoncés dans son matelas, rejette ses cheveux en arrière et tend la main pour l’aider à se redresser. Son corps en appât dans sa petite robe qui remonte sur ses cuisses. Elle veut arrêter de se comporter comme une garce. Il mérite pas ça. Sauf qu’elle sait plus se comporter autrement.

« Met un pantalon on sort. »

Avant qu’il puisse râler ou argumenter sur l’heure, sur son attitude, sur le simple fait qu’elle est quand même sacrément gonflée de débarquer ici pour lui demander de mettre un pantalon. Elle attrape sa main et le tire pas très fort vers elle, elle lui laisse la possibilité de s’échapper. La possibilité de continuer à s’énerver. Elle a besoin qu’ils sortent de leur cadre, d’être autre chose que les parodies de héros qu’ils sont. Elle a le regard brillant dans la semi obscurité, implorant, à genoux mais le surplombant elle lui demande de ne pas la rejeter, de ne pas non plus se contenter de ce qu’il a, elle ne veut pas se contenter de confidence sur l’oreiller, elle peut pas. Elle a besoin que ça soit mémorable, elle a besoin qu’ils sortent, qu’ils oublient les rôles qu’ils jouent.

« Je répondrai à toutes tes questions et si tu veux encore de moi après ça... » chuchote t-elle comme si quelqu’un pouvait les entendre.

C’est sa crainte, qu’il la rejette. Elle ne le blâmerait certainement pas, elle se servirait de son rejet pour se vautrer un peu plus dans le cynisme, dans l’indignité de ses jeux dangereux avec Zemo. Elle étouffe cette crainte dans un sourire, elle sait qu’elle triche, elle adore la façon dont il la regarde, elle se sent belle, elle se sent bien elle veut profiter avant que son regard change, avant de lui avouer qu’elle ne vaut pas grand-chose et certainement pas son attention. Qu’elle a commencé à trahir avant même de leur laisser une chance.

Pourtant son demi sourire coquin recèle des promesses. Elle a besoin qu’il la suive, c’est important pour elle, au-delà de ces jeux. Elle serre un peu sa main et l’attire pour un baiser, elle se fait souple entre ses bras, délie leurs doigts et noue lâchement ses bras derrière sa nuque puis pose son front contre le sien, les yeux fermés, elle susurre en caressant sa joue, ses ongles crépites contre sa barbe de quelques jours.

« ...on passera toutes les nuits que tu veux. »

C’est de la manipulation, elle sait qu’il est déjà accroché à elle, elle comprend pas comment c’est arrivé, elle l’a pas prémédité, elle ne lui avait fait aucune promesse jusqu’à ce soir, n’avait même pas essayé de prétendre être une bonne personne hors des caméras. Elle se détache lestement de lui, déjà debout, attrape un pantalon qu’elle lui lance. Elle risque de se faire avoir à ses propres tentations. Elle est sa pire ennemie et peut-être que de lui laisser l’occasion d’en apprendre plus, de savoir ses démons c’est aussi pour qu’il la rassure ou peut-être que sa vérité c’est un moyen de détruire ce qui se construit entre eux. Ce qu’il a construit tout seul à force de patience. Elle continue à sourire et dans son regard clair s’agite toutes ses incertitudes. Elle regrette d’avoir laissé la bouteille de rhum devant la porte, mais elle ne voulait croiser personne avec, comme une ado qui a peur de se faire coincer par ses parents. Comme une ado elle veut entraîner son copain à faire le mur.
 
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Dans l'équation toujours grognon, l'arrivée de Melissa devrait arranger les choses. Sauf que non. Non parce que l'arrivée de Melissa se fait après des jours d'abstention et en plein milieu de la nuit. Ce n'est même pas une question d'être prêt ou non, pour Abe, plutôt une question de ne pas être pris pour un con. Alors ouais, il râle. Il daigne bien vouloir se réveiller, mais il lui faut une bonne raison. Autre que sa frimousse délicieuse. Il la laisse faire lorsqu'elle décide de prendre d'assaut son lit, parce qu'il n'est pas assez malotru pour vouloir la faire tomber et parce que la vue et l'idée sont plutôt agréables. Il faut bien l'avouer. Et il attrape sa main tendue, remarque avec un léger amusement le contraste du degré de chaleur de leurs peaux. « Met un pantalon on sort. » Il plisse légèrement les yeux, dubitatif. Bof ? Non merci ? Il a déjà fait sa ballade nocturne, et elle a été justement assez troublé grâce à elle ? Et pour une sombre raison il pense au dialogue de Titanic. Where to, miss ? (To the stars.) Et pour une autre sombre raison, lorsqu'il essaie de le répéter, ça ne fonctionne pas. « Je préfère Star Wars, désolé. » La prochaine fois, il apprendra à se taire. On mettra sa remarque sur le compte de la fatigue.

En attendant, il ne proteste pas autant qu'il en a envie, autant qu'il le devrait, et se laisse attirer vers elle. Comme d'habitude. Comme s'il allait vraiment la repousser alors qu'elle est enfin revenue. Et semble vouloir aller quelque part ? Il n'est pas complètement con, Abe. Il sait saisir une occasion quand il en voit une, même s'il est fâché et grognon. Mais il aime se faire désirer, aussi. Pour une fois. Alors il ne répond pas. Il attend, un peu bêtement, d'en savoir plus. Parce qu'il sent qu'il y a plus. Elle est différente de d'habitude, Melissa. Plus avenante. Plus alcoolisé, aussi. « Je répondrai à toutes tes questions et si tu veux encore de moi après ça... » Pourquoi est-ce qu'il ne voudrait plus d'elle après ça ? C'est quoi, ça ? Il n'a pas le temps de s'inquiéter de cette nouvelle question qu'elle détourne son attention par un sourire, avant de l'attirer à elle pour pouvoir mieux l'embrasser. Fourbe. Parce que ça marche. Il est faible, Abner. Surtout quand il s'agit de Melissa. Il sait pas pourquoi, il sait pas comment. Il sait juste qu'il ne peut rien lui refuser, et qu'il se retrouve toujours dans cette situation. A lui céder. Alors qu'elle ne lui demande rien, pas vraiment. Peut-être que ce soir ça va changer. Il essaie de capter son regard lorsqu'elle s'écarte légèrement de lui. Mais dans la pénombre, c'est compliqué. « ...on passera toutes les nuits que tu veux. » Comme s'il avait vraiment besoin d'arguments, en plus. Mais là, pour le coup... « Okay, ça m'plaît. » Elle est très fourbe et il est très faible, ils sont faits pour traîner ensemble. « Si quelqu'un te demande, j'ai résisté beaucoup plus que ça, par contre. » Il plaisante à moitié. En vrai, il est aussi soulagé qu'heureux de la retrouver, un minimum. Même si elle le réveille en plein milieu de la nuit. Même si elle est terriblement mystérieuse ce soir. C'est sans doute ça, qui lui plaît autant. Il attrape le pantalon, assez mollement et en soupirant pour la forme, avant de repousser la couverture censé lui tenir chaud en l'absence de Mel. Abner s'habille. Puis se tourne vers Melissa. Pour qu'elle prenne les devants, comme d'habitude. Quoi que, non. Il décide que lui aussi, il veut avoir son petit mot à dire. « Si on va quelque part loin, c'est moi qui conduit. » Il n'est pas sexiste et sait qu'elle est capable de le faire. Mais il sait aussi, grâce à son sens de l'observation et la douce odeur dégagée par Mel, qu'elle a bu et qu'il n'est pas prêt pour mourir. Pas maintenant, pas alors qu'elle semble prête à discuter. Ou pas. Mais il sent que quelque chose va se passer. Elle semble convaincue que son regard sur elle va changer. Et il est convaincu que c'est possible, mais peut-être pas dans son sens. « Sinon, c'est toi le chef. » Lead the way. Pas sûr qu'ils aillent voir les étoiles, par contre.
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Abe est adorable encore ensommeillé et cherchant de façon peu convaincante de résister. Melissa sourit, elle sourit beaucoup ce soir, l’alcool lui réchauffe le cœur, elle se sent encline à l’allégresse, à une légèreté qui ne lui est pas coutumière. Elle attrape à nouveau sa main quand il est prêt, il y a de l’empressement à le faire traverser le QG. Elle se cogne contre une table basse et fait chuter des objets indistincts, elle jure entre ses dents, ris de sa maladresse et poursuit sa route. En massant son tibia douloureux elle attrape les clés qu’elle décide de faire tourner autour de son doigt, comme si elle avait l’intention de ne pas lui donner. Elle n’est définitivement pas en état de conduire. Il y a du défi dans son regard. Ses yeux luisent dans la pénombre, taquine, elle se recule quand il veut les attraper, une fois, deux fois mais finit par lui abandonner le trousseau avant d’ouvrir la porte.

Le couloir est calme, il y a longtemps que le dernier client a quitté la pizzeria, elle récupère la bouteille qu’elle a posé devant la porte et ré-enfile les talons qu’elle avait abandonné dans un soucis de discrétion. Le vieux carrelage des escaliers sonne mat sous ses talons et bientôt ils sont dehors. Le vent est un peu frais mais ça n’a pas l’air de la déranger, il soulève ses cheveux qu’elle rabat machinalement.

« Je serai ton GPS. Avec une voix beaucoup moins agaçante. »

Elle a une jolie voix, profonde et chaude, elle aime bien sa voix, elle aime bien aussi le léger rauque que lui donne la cigarette bien qu’elle sache qu’il lui faudrait arrêter, elle repousse toujours. C’est presque un principe chez elle de toujours tout repousser et c’est d’autant plus étonnant qu’elle décide de parler à Abe. Ce soir, une semaine après s’être comportée comme une garce et à se ressentir comme telle. C’est étrange qu’elle ressente une telle légèreté d’ailleurs. Elle a l’impression de faire les choses biens en lui permettant de la détester, mais elle veut encore un peu profiter de la douceur de son regard. Elle s’engouffre dans la voiture et étend presque immédiatement ses jambes sur le large tableau de bord.

« Droit devant chauffeur ! »

Elle s’amuse, elle a l’ivresse joyeuse et se penche pour allumer la radio, elle cherche une station un moment, une qui ne diffuse par les informations ou les témoignages d’anonymes dépressifs. Au bout de quelques instants la voix d’Amy Winehouse envahit l’habitacle. Sans surprise elle aimait beaucoup cette chanteuse et commença à chanter, s’interrompant pour lui demander de changer de direction.

« ...never miss a night 'cause your dream in life is to be a footballer's wif... Prend à gauche.  »

Elle a l’impression de partir en vacance. Des vacances de tout ce bordel dans lequel ils se sont lancés. Ça ne serait finalement pas plus simple de disparaître dans la nuit ? Elle chante encore, sa main bat la mesure contre le tissu du siège. Ils partiraient en Californie, loin des plans tortueux et des idéologies bancales, mettre tout ça derrière eux, boiraient des mojitos au bord de la plage et finiraient probablement dénoncés ou pourchassés. Parce que Zemo c’est pas le genre de type qu’on lâche sans représailles. Bien que pour être tout à fait honnête elle craint davantage ce que Karla pourrait faire. Et puis tout ce truc de héros est assez contagieux, ça la gagne un peu et ça lui fait peur, ça gagne aussi Abe elle le sent. Alors elle lui livre sa pensée.

« Tu ne trouves pas, tout ce truc de héros, ça… nous contamine ? »

Elle s’est tournée pour observer son profil se découper dans le défilement des lumières nocturnes, elle est sérieuse pour la première fois peut-être cette nuit.

 
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Abner est perturbé ce soir. Dans tous les sens du terme, et s'il existe plus de sens que ceux cités par la suite merci d'appeler Robert pour qu'il raccourcisse sa définition dans le dictionnaire. Il est perturbé, dans un premier temps, par un flot de pensées assaillant sa tranquillité mentale et son bifidus actif. Et ajouté à l'ennui, il se retrouve tiraillé à n'en plus pouvoir dormir. Pauvre chat en peine d'âme. Le sommeil trouvé, voilà qu'on vient le réveiller pour le secouer comme une vieille prune. Vilain. Et maintenant, il a une Melissa qui sourit beaucoup plus que d'habitude,tellement trop que c'est à la limite d'être de l'indécence, et pof. CQFD. Triple perturbation. Combo. Il ne sait pas comment se placer par rapport à elle, ce soir, du coup. Il aimerait être en colère après elle, parce qu'elle l'ignore depuis une semaine. Il aimerait être un peu plus fort face à elle, et pouvoir l'envoyer bouler quand lui n'a pas envie d'être en sa présence. Il aimerait aussi pouvoir profiter de ce nouvel aspect de Songbird, celui qu'il voit moins souvent pour des raison évidentes. On rappelle que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. On rappelle aussi qu'un Jenkins sous le charme est un Jenkins aveuglément débile. Et puis, elle a ses arguments aussi. Alors il finit par se lever et veut bien s'habiller. Et il la suit, docilement. Il a l'impression d'être un adolescent, à la suivre sans presque aucune discrétion à travers le QG. On note tout de même qu'adolescent, il ne faisait pas ce genre d'escapades nocturnes. Et que l'idée de réveiller Zemo en plein milieu de la nuit le terrifie beaucoup moins que celle de réveiller Maman Jenkins. Bref. Il rit de la maladresse de Mel qui ne lui ressemble pourtant pas. Et il la suit, en oubliant de s'inquiéter de la suite. Il se contente juste d'apprécier sa main entraînante, sa silhouette princière et son impertinente allégresse. Il hausse un sourcil lorsqu'elle refuse de lui donner les clés. Va même jusqu'à la prévenir d'un « Mel. » plutôt bienveillant. C'était dans le contrat, qu'il conduise. Il rattrape donc ce qui lui revient et en route. Si Mel survit les escaliers.

« Je serai ton GPS. Avec une voix beaucoup moins agaçante. » Il la regarde, quelques secondes de trop. D'accord. Ça lui va. Tout lui va, avec Mel, de toute façon. Et ça ne devrait pas. Il entre à l'intérieur de la voiture, met le contact. Il ne sait même pas où elle veut aller. Et il ne fait pas de commentaire pour ses pieds sur le tableau de bord. C'est pas sa caisse, et il n'est pas son père. Je préviens, je fais la blague du Daddy Kink : on s'en rapproche dangereusement. « Droit devant chauffeur ! » Oui, alors non. Droit devant c'est un mur, alors on va éviter. Marche arrière, plutôt. Mais il sourit, Abner. Parce que Mel a l'air follement heureuse ce soir. Et que malgré tout, ça lui fait follement plaisir de la voir comme ça. Il fait sa marche arrière, en toute tranquillité. Abner, Dieu de la conduite. Séduisant comme tout. Et voilà que Melissa se met à chanter, et voilà qu'il est complètement séduit. On sait tous que dans le fond, Abner a toujours rêvé d'être chanteur d'opéra. Alors oui, ces quelques notes suffisent. Tout Mel suffit. Et il prend à gauche, comme commandé, et il ne fait pas de commentaires. Mais ce sourire en coin sur ses lèvres, il est là. Il ne sait pas où il va, il ne sait pas ce qu'il va se passer, il ne comprend pas Melissa. Mais il sait, il sent, qu'il tient beaucoup trop à elle pour être raisonnable.

Il s'attend à ce que le voyage se fasse dans le calme, tarabiscoté par la radio et la voix de Mel. Mais voilà qu'elle gigote et pose une question défendue. « Tu ne trouves pas, tout ce truc de héros, ça… nous contamine ? » Il reste interdit un instant, avant de tourner rapidement la tête vers elle pour l'observer. Il ignore si c'est une question piège, ou si elle le pense vraiment. Et vu son état, et le fragment de son visage qu'il a pu brièvement capter, il a l'impression que c'est sérieux. Mais quand même. C'est le genre de pensée qu'il se refuse d'avoir, parce qu'il paraît qu'il est là pour quelque chose d'autre. Quelque chose de plus grand. Plan machiavélique d'un autre que lui. Une vengeance autre que la sienne. Et Abner, il ne sait plus trop. Il ne pensait pas que ses réticences étaient partagée. Même qu'un peu. Il finit par hausser les épaules et soupirer. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je déteste sauver la vie de personnes normales qui n'ont rien fait de mal si ce n'est que se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ? » Ouais. Elle a raison. Le truc de héros, ça l'a contaminé. Il est aigri, Jenkins. Mais au départ, son armure, il l'avait imaginé pour ça. Pour qu'elle serve, à un grand nombre, dans le bien de tous. Et s'il avait été écouté, si son idée avait été exploité... Il ne serait pas là aujourd'hui. Il n'aurait jamais connu cette recherche de vengeance égoïste. Il n'aurait jamais bossé aveuglément pour le Caïd. Et c'est pas un type à passer son temps à refaire le monde avec du conditionnel et des choses qui auraient pu, Abner. Mais elle a raison, Melissa. Faire le bien pour l'image lui est monté à la tête. Il arrive à se dire que, peut-être, les superhéros sont un mal pour un bien. Que peut-être, lui, pourrait être quelqu'un de bien. « C'est pas le cas. » Il tente de conclure sur le sujet. Il ne sait, une nouvelle fois, pas comment se placer. S'il peut lui confesser qu'il y a des moments où il ne sait même plus pourquoi ils font tout ça. Quand une mère se met à pleurer lorsqu'il lui rapporte son enfant sain et sauf. Quand il arrête un malfrat qui mérite, vraiment mérite, de finir sa vie en prison. Il ne lui retourne pas la question, parce qu'il sait que si elle veut parler elle le fera d'elle-même. Il lui en pose une autre, à la place. « Où est-ce que l'on va ? » La liste longue des mystères de la soirée. Un peu plus et on appelle le Scooby-Gang.
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Elle le perturbe, elle sait qu’elle n’a pas le droit de poser cette question. C’est un accord tacite. Personne ne parle jamais de la réussite des missions sans ironie ou cynisme. Tout ça c’est pour de faux. Tout ça c’est pour Zemo. C’est peut être pour ça qu’elle s’autorise finalement à poser la question. Depuis leur dernière incartade, elle ne redoute plus Zemo. Repenser à ça lui fait perdre sa bonne humeur. Lui rappelle que l’homme à côté d’elle est définitivement trop bon. Il n’a rien à faire dans ce jeu malsain et devrait profiter de sa conduite rachetée pour pleinement s’épanouir dans son nouveau rôle. Il va falloir qu’elle lui raconte, qu’elle lui explique, qu’elle lui avoue un certain nombre de chose. Répondre à sa question simple et légitime aussi. Passer pour une folle probablement. C’est une chose qu’elle ne supporte pas, après avoir expérimenter l’asile, elle ne veut plus jamais passer pour une folle.

« Il y a trois ans, mon petit ami David recevait une balle pendant un braquage. Il s’est vidé de son sang entre mes bras et je n’ai jamais pu aller sur sa tombe. »

Son regard est fixé sur la route, maintenant qu’elle a commencé à parler, autant aller jusqu’au bout. Remonter un peu plus loin encore.

« Deux environ avant ça, un justicier psychotique a dégommé deux amies. On était tranquillement installé chez nous, il a déboulé de nulle part, en quelques secondes elles étaient mortes et ma petite amie se faisait éclater la rotule. J’ai réussi à le faire battre en retraite…. c’était un bain de sang. »

Monocorde, déconnectée de ce qu’elle disait. Elle avait entendu dire que Marian s’était remise, qu’elle était mercenaire maintenant, mais elle n’avait aucune envie de la voir. L’inverse devait être vrai. Elles ont survécu et c’est quelque chose qu’elles ne se pardonnent pas. Par deux fois déjà Melissa était celle qui survivait. Elle ne voulait pas connaître de troisième fois.

« Je suis désolée de me comporter avec toi comme une garce. C’est juste que… »

Elle hésite, extirpe un paquet de cigarette du sachet qui contient la bouteille. Elle se tourne vers lui et se demande encore comment il peut tolérer le quart de son comportement. Elle sait que c’est pas non plus un ange, il a son passé et sa part d’ombre, mais parfois elle se dit que ce n’était qu’une erreur de parcours, qu’il était bien plus forgé pour le côté des gentils.

« j’veux pas revivre ça, encore. »

Du bout de l’ongle elle retire le plastique qui conditionne le paquet, elle a une boule dans la gorge qu’elle ravale et le regard baissé, fixé sur son paquet. Bien sur elle sait que théoriquement ce n’est pas obligé de dégénérer. Pourtant ils ont un certain nombre de facteur pour que vol en éclat rapidement. Elle s’inquiète trop, tout le temps se réveille la nuit encore imprégné des scénarios catastrophes que lui prédit son esprit fiévreux. Ces sourires sont rares parce qu’elle a l’impression qu’au moindre moment ou elle va relâcher son attention, quelque chose de terrible leur tombera dessus. Elle aurait aimé ne s’attacher à personne dans cette équipe.

« On se rend à Green-Wood »

Le cimetière, en plein milieu de la nuit. Elle ne lui en voudrait pas s’il s’arrêtait pour la faire descendre, elle et ses idées morbides. Et puis elle préfère ça à la pitié, elle a envie de lui interdire de se sentir désolée pour elle, après tout elle est encore debout aujourd’hui. Amochée, mais elle tient le coup, elle a toujours tenu le coup.
 
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