HEY I'M LOOKING FOR TREASURES. CAN I LOOK AROUND YOUR CHEST?the lost girls from beyond the stars are as different as pollux and castor, you know for the one is as raw as your beating heart but the other is gentle, just so. and the one is aflame and afire with a rage so intense that it hurts and the other is filled with desire and you can’t really say which is worse.
La journée tire enfin à sa fin.
Heather n'en peut plus. L'agent Carter est étonnament quelqu'un de tyrannique. Non pas qu'elle lève aisément la voix pour vous rappeler à l'ordre; non, pas du tout. Juste qu'elle a un de ces regards. Les trois fois que Heather s'est levée, en toute innocence, pour aller se resservir un café à la machine dans le coin de la pièce afin de ne pas fermer l'oeil devant son écran (elle avait passé la nuit à jouer à CoD, une très mauvaise idée une veille de vendredi), Carter lui avait jeté un regard polaire qui l'avait fait s'asseoir dès que possible. Heather se sent mal à l'aise. Pour un peu plus, elle aurait l'impression que Carter préférerait ne pas l'avoir dans son équipe. Elle n'a qu'elle à blâmer pourtant! C'est elle qui lui a proposé de rejoindre l'équipe. Même elle qui lui a demandé qui elle recommanderait pour l'opération coordination.
Les yeux de Heather se relèvent un instant de son écran pour regarder Dylan de l'autre côté de la salle. Elle les baisse presqu'aussitôt pour éviter que Blackstone remarque qu'elle la regardait.
Quand Carter se lève enfin pour partir, Heather doit faire appel à toute sa concentration et sa volonté pour ne pas sauter de joie. Cette première semaine a été éreintante. Elle a compté les heures de chaque journée en attendant la délivrance. Non pas que son travail l'embête — loin de là, à vrai dire. C'est juste que c'est une semaine de tournoi sur CoD et que Carter s'est révélée bien plus pernicieuse que Heather l'avait imaginé initialement. Mais là, elle s'en va et il y a quelque chose qui se défait dans la pièce; une atmosphère différente; tout le monde soupire en même temps de soulagement.
Heather est la première à se lever, avec un autre agent scientifique qui lui adresse un petit sourire narquois (il lui a niqué le cul à CoD la veille) et bientôt, tout le monde quitte la petite salle pendant qu'elle boit sa quatrième tasse de café. Il ne reste plus que Dylan.
Leurs regards se croisent.
Heather doit lui adresser ce qui ressemble à un regard de loup par-dessus sa tasse fumante de café. Elle espère qu'elle ne va pas s'enfuir.
Elle se rasseoit tranquillement à sa chaise et continue studieusement de travailler. Enfin, autant dire qu'elle fait semblant. Heather ne parvient pas vraiment à expliquer ses faits et gestes. Tout ce qu'elle sait, c'est que son appartemment froid et solitaire l'attend. Même si elle vit avec Darcy, celle-ci finit parfois tard les cours et ne rentre pas avant des heures impossibles — quand elle rentre —, laissant Heather seule avec ses pensées et des morceaux froids de pizzas et des connards sur sa playstation. Elle sait qu'en rentrant par le métro, en prenant la ligne la plus miteuse vers l'un des quartiers les plus miteux de NYC, elle sera juste triste et peut-être qu'elle n'a pas envie de rentrer maintenant.
Et peut-être qu'elle n'a pas envie de rentrer seule.
Quand Dylan fait mine de partir après quelques temps, Heather saute à nouveau sur ses pieds et se dirige à grandes enjambées vers elle. Elles sont seules dans les locaux de leur équipe, maintenant, et quelques autres agents ont fait un crochet par leur open space pour leur souhaiter une bonne soirée. Elle essaie de lui adresser le sourire le plus rassurant possible, pas en mode je profite du fait qu'on soit seules pour m'approcher de toi et te parler après une demi-heure de silence pesant.
Heather se penche pour s'accouder au bureau de Dylan mais elle a mal calculé la distance entre son coude et le meuble et elle le loupe de trois bons centimètres et elle est à deux doigts de tomber parterre et elle se rattrappe de justesse et bon dieu. Elle se déteste. Elle est nulle. Elle se déteste.
Quand elle se redresse, rouge, embarassée, elle pointe deux index en direction de Dylan, ses mains se transformant en revolvers qu'elle espère charmeurs. “ Dis moi, Blackstone, t'es occupée ce soir? ” lui demande-t-elle d'une voix blanche. Merde. Merde. I need to step up my game. “ On a jamais eu l'occasion de parler, toi et moi. Je veux dire. En tant que collègues, je veux dire. Tu vois? ” Tuez la. Achevez ses souffrances. S'il vous plaît.
Dernière édition par Heather Bolton le Mar 13 Oct - 19:25, édité 1 fois
Dylan est fatiguée. Concentrée, mais sacrément fatiguée. Elle a passé toute la journée devant des écrans, et elle n'a pas beaucoup dormi la nuit dernière. Aujourd'hui, c'est pas sa journée préférée de l'année à vrai dire. C'est l'anniversaire de la mort de sa mère, alors forcément, comme chaque année, ça signifie insomnie et souvenirs douloureux. Elle n'en a parlé à personne. Johnny le sait, parce qu'il est son meilleur ami et qu'il la connaît bien. Mais c'est le genre de truc qu'elle n'a pas révélé à ceux qui la côtoient tous les jours. Dylan reste toujours assez secrète sur sa vie personnelle, elle n'a jamais été le genre de fille à parler de ses sentiments. Encore moins à une toute nouvelle équipe, et après ce qui s'est passé avec la dernière. Elle fait encore moins confiance aux autres qu'auparavant depuis ce qui s'est passé avec HYDRA. Elle avait déjà du mal à accorder sa confiance, alors là, elle a été vaccinée pour les dix années à venir. Et peut-être même au-delà. Sa nouvelle équipe n'a pas l'air méchante, loin de là. Mais elle n'est pas vraiment prête à les laisser entrer dans son espace vital... pour l'instant en tous cas. Elle veut bien faire des blagues, discuter de la vie ou du boulot, mais ça s'arrête là. Quand elle relève les yeux vers l'horloge, elle sait que la journée est bientôt finie, mais elle ne peut s'empêcher de penser que le temps passe beaucoup trop lentement. En temps normal, elle serait déjà partie, mais elle est sur une piste intéressante en rapport avec leur projet du moment, et en plus de ça, Carter n'a toujours pas quitté son poste. C'est un peu un arrangement tacite de toute l'équipe : personne ne part tant que Carter n'est pas partie. Leur boss est une femme géniale, ça c'est clair. Mais elle a aussi une autorité naturelle qui fait que la jeune femme n'a pas du tout envie de la contrarier ou de passer pour une feignante à ses yeux. C'est le cas pour tout le monde. Heather, en face d'elle, travaille toujours aussi. Dylan se frotte les yeux et prend une gorgée de coca. Tous les matins, elle embarque avec elle un énorme thermos de thé vert et un pack de cannettes de soda, dans l'espoir que ça suffira à la faire carburer toute la journée. Elle évite les pauses café, à cause de Carter, encore une fois.
Quand le boss se lève enfin et tire sa révérence, Dylan s'enfonce dans son siège en baillant. Tous ses autres collègues se lèvent immédiatement, ce qui lui donne envie de rire. On dirait presque qu'on est à l'armée, ici. Heather va se chercher une nouvelle tasse de café, ce qui intrigue la brune qui pensait qu'elle allait quitter le bureau immédiatement, comme les autres. Mais non, la jolie blonde revient de leur côté du local, et Dylan recommence à pianoter sur son clavier, les yeux toujours fatigués. Parfois, elle lance un regard à sa collègue, derrière son écran. Heather est si magnétique que ça en devient fascinant. C'est dingue, cette blondeur, et ces yeux si clairs qui donnent l'impression qu'ils sont faits d'eau. Il faut le dire : Dylan n'a pas eu l'occasion d'avoir de femme aussi belle dans son entourage, jusqu'à aujourd'hui, alors forcément, ça la trouble. Mais ça, elle l'avouera jamais. Et puis c'est juste une attirance physique. Cette fille aime les mecs, c'est évident. Toutes les belles nanas aiment les mecs, c'est inévitable. Quand l'aiguille des minutes atteint enfin le chiffre six, Dylan se dit qu'elle a fait assez de zèle pour la journée. Alors elle éteint son écran, jette ses cannettes, et commence à rassembler ses affaires. C'est le moment que choisit Heather pour se lever, et s'approcher de son bureau. Au fond, la brune commence à paniquer, parce que regarder Bolton dans les yeux, c'est trop troublant pour que ça dure trop longtemps. Mais quand la blonde se loupe en voulant poser son coude sur le bureau, Dylan ne peut réprimer un sourire moqueur (et attendri, mais chut). “ Dis moi, Blackstone, t'es occupée ce soir? ” La question est si inattendue qu'elle a un moment d'incrédulité. Mais heureusement, Heather continue à parler, lui laissant le temps de process l'information. “ On a jamais eu l'occasion de parler, toi et moi. Je veux dire. En tant que collègues, je veux dire. Tu vois? ” Dylan est légèrement déconcertée. Elle ne sait pas quoi faire, quoi dire. Heather la prend tellement de court. Elle regarde sa montre, même si elle sait déjà l'heure qu'il est, en pensant qu'elle avait dit à John qu'elle passerait peut-être le voir pour se faire payer un coup et jouer à FIFA. Elle pince les lèvres, et avant qu'elle réfléchisse clairement à tout ça, sa voix répond « Euh... Je suis pas occupée, nan. » Bon dieu, qu'est-ce qu'elle a fait ? C'est pas bien, c'est pas bien. Heather va sûrement finir par lui présenter son copain, tout ça, ça la mettra mal à l'aise. (Il faut savoir que très peu de choses mettent Dylan mal à l'aise. Elle est plutôt du genre super bien dans ses baskets.) « Tu avais une idée en tête ? » Elle se rend compte que la phrase peut vouloir dire des tas de choses, et elle se flagelle immédiatement intérieurement. « Boire un verre ? Aller manger des bagels ? J'ai tellement faim... J'ai pas osé bouger de mon bureau à cause de Carter. » Voilà qui rétablit la situation un peu... ambiguë. Quoique. Elle envoie un sourire. Il faut qu'elle se détende.
Dernière édition par Dylan Blackstone le Mar 15 Sep - 20:48, édité 1 fois
HEY I'M LOOKING FOR TREASURES. CAN I LOOK AROUND YOUR CHEST?the lost girls from beyond the stars are as different as pollux and castor, you know for the one is as raw as your beating heart but the other is gentle, just so. and the one is aflame and afire with a rage so intense that it hurts and the other is filled with desire and you can’t really say which is worse.
Heather sait tout de suite que son plan est foireux au moment où Blackstone hésite et glisse un oeil vers sa montre.
Bon. Ses plans sont généralement foireux, c'est vrai. Combien de filles a-t-elle dragué qui étaient soit clairement pas intéressées — et ce, depuis le début, pas le temps de dire bonjour qu'elles s'enfuient en courant — soit clairement pas de son bord — celles-là, les pires, trop obtus pour comprendre ce qui se passe, qui vous torturnte petit à petit jusqu'à les aimer. Bref, la rumeur était que ‘ I fucking swear to you that Nigel told Susan that Blackstone had the hots for that girl in the Theta team some time ago ’. Heather n'avait pas un sou de gaydar mais aimait bien croire en sa bonne étoile.
Toutefois, en cet instant précis — le cil qui se baisse, l'oeil qui roule dans son orbite, la montre qui se tourne vers son regard —, elle sait qu'elle a foiré.
Elle ne devrait pas avoir des informations de seconde main. Nigel aurait dû aller la voir directement. Mon dieu, elle est la personne la plus gay du SHIELD depuis que Captain America a quitté l'organisation pour rejoindre ses copains en costume! Elle aurait dû être la première à savoir pour en débattre consciemment, sans la sueur froide qui lui dévale maintenant le dos, la nervosité adolescente qui rend ses paumes un peu moites et qu'elle essuie discrètement sur le devant de son jean. A fortiori, elle n'a pas de copain (elle a vérifié sur facebook, instagram et même sur la base de données de son médecin traitant qu'elle a hacké pour l'occasion. Pas de MST, ce qui est un bon point pour elle. Pas non plus d'allergies aux homos. Ce qui est une maladie véridique. Sa mère lui en avait parlé un jour.) Dylan pince des lèvres. Heather connait une manière absolument parfaite pour faire disparaître cette grimace de son joli minois- - « Euh... Je suis pas occupée, nan. »
Bon. Au moins elle est pas complètement contre. Elle n'a pas l'air très emballée par l'idée mais Heather a déjà travaillé avec pire que ça. Le sourire qu'elle lui offre n'a plus rien de lupin — il y a quelque chose de désespérement brillant dans ses canines toutes blanches mises en évidence, quelque chose de ravi dans ses yeux qui se plissent le temps que le sourire disparaisse (trop vite, comme si elle ne pouvait tenir le visage de la joie et du bonheur trop longtemps). « Tu avais une idée en tête ? » C'est plus fort qu'elle. Un sourcil tentateur s'arque et se lève sur son front alors que le coin de sa bouche se pince et se lève lui aussi. « Boire un verre ? Aller manger des bagels ? J'ai tellement faim... J'ai pas osé bouger de mon bureau à cause de Carter. » Son visage retombe un peu, mais son sourire demeure un peu suggestif et un peu maladroit.
(Elle a un joli sourire. Heather se rend compte qu'elle ne le voit pas assez.)
Les traits de la blonde s'adoucissent un peu. “ Un sacré numéro, l'agent Carter, convient-elle en hochant la tête. Elle me fait un peu peur. Ce doit être les yeux. Et peut-être le fait qu'elle se trimballe toujours avec son arme de service. Sérieusement, qui fait ça? ” La sienne doit (très probablement) se trouver dans un tiroir de son bureau. Et encore.
Heather gigote, passant son poids d'un pied à l'autre, mal à l'aise. “ En faiiiit, je te propose ça mais... j'ai pas tout à fait fini le dossier sur les Quatre Fantastiques que je devais faiiiire et, hm, ça te dirait si on prenait à emporter? Juste le temps que je rajoute deux-trois bricoles sur la Torche je sais pas quoi. Je sais que ça ne relève pas de notre équipe mais je devais une faveur à l'agent Je-Fais-Tout-Bien — tu sais, un opérateur de la team bêta — et il m'a demandé de faire ça pour luiiiii... ça te dérangerait pas? Le temps qu'on ait la bouffe, j'aurais fini, promis, et je t'emmènerai, oh, ce sera génial, dans ce petit bar que je connais dans Chelsea sur la neuvième avenue. ” Elle reprend sa respiration le temps d'une seconde. (Elle est un peu rouge. Chelsea est un quatier très gay et le bar qu'elle connait plus gay encore et elle se demande un instant si Dylan peut lire dans ses pensées ou pas. Elle ne voulait clairement pas l'inviter là mais sur le moment, les mots lui sont venus tout seuls et la voilà bien dans le pétrin... Dylan va penser qu'elle est complètement homo. Non pas qu'elle ne le soit pas. Juste qu'elle va penser que c'est une prédatrice, un truc comme ça. Les filles ont tendance à penser ça.) “ Ou alors on peut se faire une pyjama party ici, ” marmonne-t-elle avec un sourire dubitatif et hésitant, toute contenance perdue, en baissant les yeux.
Il va falloir qu'elle envoie un message à Johnny pour lui expliquer pourquoi elle l'a planté sans véritable raison. Il va sentir directement que quelque chose d'intéressant se trame derrière son texto. Il a toujours le flair pour ce genre de choses. Et puis il sait aussi que ce n'est pas trop le genre de Dylan de troquer leurs plans pépère pour une soirée avec des collègues. Elle n'arrête pas de se plaindre que dans sa team, ils n'ont pas encore assez fait connaissance, et que la Sharon Carter joue les boss dominateurs. Elle ne lui a pas parlé d'Heather. Parce qu'elle connaît son meilleur ami. Soit il aurait essayé de se la faire, soit il aurait essayé de faire en sorte qu'elle se la fasse. Il a toujours des idées géniales pour jouer les entremetteurs. Et elle n'est pas sûre de vouloir qu'il joue un rôle dans ses relations, très franchement. Même si avoir la torche humaine comme meilleur ami, c'est franchement un bon truc pour attirer les filles. Quoique. Ce genre de truc n'attire jamais les bonnes filles. Et elle n'a certainement pas envie qu'on lui donne de l'espoir alors que finalement, on voulait juste se faire son meilleur ami. Bref, elle n'a pas parlé d'Heather à Johnny, et c'est bien une première pour elle qui dit presque tout au jeune homme. C'est bien qu'il y a anguille sous roche. Elle le sait, au fond d'elle, bien sûr qu'elle le sait. La blonde lui plaît carrément beaucoup trop. Elle a eu des crush sur quelques filles depuis qu'elle a compris qu'elle était pleinement homosexuelle. Mais Heather, cette fille lui fait carrément tourner la tête et ça lui fait un peu peur. Dylan n'a jamais vraiment eu de chance avec les représentantes du même sexe, c'est plutôt les hommes qui s'évertuent à la draguer. Parfois même très lourdement. Il y a plusieurs styles. Ceux qui pensent que c'est juste une phase ou alors un moyen de repousser leurs avances. Ceux qui disent qu'une femme ne peut pas être homosexuelle, parce qu'elle a forcément besoin d'un pénis à un moment où un autre, que ça peut pas être pareil. Et il y a le type d'hommes qui lui balance qu'ils veulent bien croire qu'elle est gay, mais que quand elle aura vu leur engin, elle changera d'avis. Ceux-là touchent le fond, pour de bon. C'est dingue comme les hommes peuvent manquer de finesse.
Bref, elle a pas de chance avec la gente féminine. Y'a pas de raison que ça change avec la belle blonde, elle en est persuadée. Oui, Dylan se croit définitivement maudite. “ Un sacré numéro, l'agent Carter, elle me fait un peu peur. Ce doit être les yeux. Et peut-être le fait qu'elle se trimballe toujours avec son arme de service. Sérieusement, qui fait ça? ” La brune lâche un rire sincère. Elle sent l'atmosphère se détendre sensiblement. Elle sourit à Heather qui, visiblement, n'est pas non plus du genre à se balader tout le temps avec son arme. Dylan met toujours la sienne dans un de ses tiroirs en arrivant et franchement, elle en bouge très rarement. Bon, bien sûr, elle rentre avec le soir, mais si elle pouvait s'en passer, elle le ferait. Les armes lui rappellent de mauvais souvenirs. C'est bien pour ça qu'elle n'a pas choisi de faire un double-cursus à l'académie, même si elle était assez sportive pour tenter de devenir spécialiste. Elle a toujours préféré laisser les combats et la violence aux autres. Elle, ce qui la branche, ces les technologies, elle a pas signé pour apprendre à manier les armes, franchement. “ En faiiiit, je te propose ça mais... j'ai pas tout à fait fini le dossier sur les Quatre Fantastiques que je devais faiiiire et, hm, ça te dirait si on prenait à emporter? Juste le temps que je rajoute deux-trois bricoles sur la Torche je sais pas quoi. Je sais que ça ne relève pas de notre équipe mais je devais une faveur à l'agent Je-Fais-Tout-Bien — tu sais, un opérateur de la team bêta — et il m'a demandé de faire ça pour luiiiii... ça te dérangerait pas? Le temps qu'on ait la bouffe, j'aurais fini, promis, et je t'emmènerai, oh, ce sera génial, dans ce petit bar que je connais dans Chelsea sur la neuvième avenue. ” Dylan a un énorme sourire sur les lèvres quand Heather finit sa tirade interminable. Il y a quelque chose de si mignon chez cette fille, comment ne pas tomber complètement sous son charme, hein ? Elle dégage quelque chose de si solaire. Et puis elle parle comme si elle était timide, alors que Dylan sait qu'elle est loin de l'être. La brune se prend à rêver que peut-être, c'est parce qu'elle l'aime bien, mais chasse immédiatement l'idée de son esprit. Il ne faut pas qu'elle se fasse des films. Il ne faut pas qu'elle se fasse des films. Même si Heather lui propose d'aller dans un quartier connu pour être très fréquenté par la communauté gay. Peut-être qu'elle est le genre de fille qui n'a que des amis gays, mais qui est hétéro. Ou peut-être qu'elle est bisexuelle mais qu'elle sort avec un mec. Elle a forcément quelqu'un dans sa vie, elle est tellement canon. Elle a l'air tellement parfaite, c'est forcément ce genre de fille. En tous cas, Dylan est enthousiaste. Peut-être parce qu'une lueur d'espoir est née dans le fond de son esprit. Une petite, promis, toute petite. “ Ou alors on peut se faire une pyjama party ici ” propose finalement Heather. Dylan fait mine de réfléchir, et s'adosse à son siège de bureau. « Je propose qu'on avise. On commande à manger et tu finis ton dossier... Et ensuite on voit si on préfère une pyjama partie ou une sortie dans ton fameux bar ? Faudra que tu m'y emmènes de toute manière un jour, s'il est vraiment bien. » Puis elle se lève de son siège et attrape son portable. « Tu veux qu'on commande quoi... Pizzas ? Sushis ? Mexicain ? Je suis ouverte à tout alors... C'est toi qui choisis. » Elle hausse les épaules, un sourire malicieux aux lèvres. Bon, là, elle est consciente que sa phrase peut paraître ambiguë. Mais tant pis, la journée a été longue, et puis à moins de vraiment le vouloir, Heather ne verra même pas le double sens, right ? Si elle le voit, c'est qu'il y a une ouverture, nan ? Deux filles seulement amies ne voient pas d’ambiguïté. « Et pour ton dossier... » Elle penche la tête doucement. « Je peux t'aider si tu veux. » Elle a presque l'air un peu trop contente. « Il se trouve que je connais bien la torche. Très bien même. Je suis sûre que j'ai toutes les informations dont tu as besoin. » Comment ça, elle vient d'utiliser son joker je suis la meilleure amie de la torche humaine? Enfin, techniquement, elle n'a rien précisé. Oh, merde, maintenant, Heather va croire que c'est son mec. Elle a envie de se frapper la tête contre un mur. Dylan – 0. Nullité en drague – 1.
HEY I'M LOOKING FOR TREASURES. CAN I LOOK AROUND YOUR CHEST?the lost girls from beyond the stars are as different as pollux and castor, you know for the one is as raw as your beating heart but the other is gentle, just so. and the one is aflame and afire with a rage so intense that it hurts and the other is filled with desire and you can’t really say which is worse.
Le sourire de Dylan pourrait illuminer des villes entières. Elle a l'air à la fois attendrie et amusée par sa longue tirade — Heather se sent quant à elle légèrement embarassée d'avoir été... eh bien, si ridicule. Ce n'est pas son genre d'être si nerveuse, presque timide face aux jolies jeunes femmes. Ce n'est même pas du tout son genre. Elle ne sait trop comment, elle a développé avec le temps un assurance à toute épreuve. Ce doit être tous les râteaux très violents qu'elle s'est pris dans la gueule. Après la millième fois à se faire dire euuuh... je suis pas gay, on apprend lentement à mentir et à garder un grand sourire en toutes circonstances, ainsi qu'une contenance à toute épreuve. Ensuite, ça doit aussi venir de son père — homme froid, manipulateur et menteur, politicien jusqu'à la fin. Un grand acteur, son père. (Cette pensée lui arrache un frisson désagréable.) Toujours est-il que Dylan sourit, et Heather pense qu'elle est vraiment très jolie. « Je propose qu'on avise. On commande à manger et tu finis ton dossier... Et ensuite on voit si on préfère une pyjama partie ou une sortie dans ton fameux bar ? Faudra que tu m'y emmènes de toute manière un jour, s'il est vraiment bien. » Pourquoi est-ce qu'elle est si séduite par cette jeune femme qui... qui ne fait rien de particulier, soyons certains?
Le petit sourire sur les lèvres d'Heather s'agrandit, un peu hésitant et dubitatif au début, puis franchement amusé. « Tu veux qu'on commande quoi... Pizzas ? Sushis ? Mexicain ? Je suis ouverte à tout alors... C'est toi qui choisis. » C'est plus fort qu'elle. Elle ne peut pas s'en empêcher. COMMENT ne pas réagir quand quelqu'un vous dit ça, hm?! C'est tout bonnement impossible. Surtout quand on s'appelle Heather Bolton. Machinalement, ses sourcils commencent à faire des vagues sur son front, ses yeux se plissent, son sourire devient quelque chose de canaille alors qu'elle prend sa voix la plus séductrice (elle est en fait plutôt nasillarde et ridicule) pour dire: “ Ouverte à tout, dis donc? ” sous sa respiration, faussement sensuelle. Ce qui foire complètement quand les lettres s'enroulent trop vite dans sa gorge et qu'elle s'étouffe sur sa propre salive et qu'elle manque de s'étouffer en toussant. Elle se soutient à la table en grognant et en toussant en même temps et mon dieu c'est embarassant mais c'est un peu son quotidien donc ça va. “ Fuck, lâche-t-elle à mi-voix en se redressant. Surprends moi, Blackstone! ” finit-elle par lancer d'un ton théâtral, avant de se mettre à rire légèrement, amusée de sa propre blague.
Mon dieu qu'elle est bête.
« Et pour ton dossier... » Heather arque à nouveau un sourcil, son sourire satisfait d'elle-même plaqué sur ses lèvres alors qu'elle se redresse, prête à regagner le côté kitchenette de l'open space pour aller se refaire un café avant de retourner à son ordinateur. « Je peux t'aider si tu veux. — Tu ferais ça? ” Pour être honnête, elle l'attendait un peu, cette proposition. Elle n'aurait pas insisté ou quoi si Dylan ne l'avait pas proposé mais... disons qu'elle est contente qu'elle l'ait fait. « Il se trouve que je connais bien la torche. Très bien même. Je suis sûre que j'ai toutes les informations dont tu as besoin. — Oh. Oh. C'est trop génial, Blackstone! Ça ne te dérangerait pas, tu es sûre? Mon dieu, tu vas me sauver la vie. Je t'en dois une. Je te dois tellement maintenant! T'es une fille en or. ” Elle lui sourit le plus largement possible.
Mais elle se pose tout de même la question (il le faut bien). Elle connaît très bien la torche humaine? aka l'un des mecs les plus sexys dont Heather ait jamais entendu parler? Comment ça se fait? Elle s'est fait des idées. Dylan doit sortir avec lui, jolie comme elle est. Bon. Elle aura essayé au moins! En revanche, il va falloir qu'elle trouve un backup plan pour la soirée, si elle veut pas que Dylan comprenne toute de suite ses plans peu catholiques à son égard — ça la fout mal d'emmener une hétéro avec soi dans un bar gay où tout le monde vous connait en pleine semaine. Ou peut-être... oh mon dieu ça doit être ça. Si ça se trouve, Dylan a tout compris — qu'elle est totalement gay (pas si difficile à comprendre) et qu'elle la veut totalement d'une manière pas si innocente. Oui, ça doit être ça. D'où l'excuse du petit copain. Ou si ça se trouve c'est pas une excuse! Elle sort vraiment avec lui! Oh mon dieu. Elle est tellement bête. Tellement bête.
Elle adresse un petit sourire à Dylan, ne montrant pas pourtant tous les petits détails auxquels elle pense. “ Tu l'as rencontré où? Blackstone, c'est vraiment la classe ce que tu dis là. Connaître l'un des quatre fantastiques...! Enfin tu sais, moi j'ai rencontré invisible woman sans vouloir me la pêter, ” enchaîna-t-elle joyeusement en les menant vers le coin cuisine de l'open space, d'un ton qui disait totalement le contraire de son propos. “ Une femme absolument magnifique. Elle me doit un café, tu m'y fais penser. Le monde est si petit! Tu veux un café? Je crois que je devrais arrêter le café. Oh well, ” dit-elle en enclenchant déjà la machine et en s'emparant d'autorité de deux mugs — elle pourra toujours se séparer d'un si Dylan n'en veut pas — aux effigies des super-héros avec qui ils travaillent. “ Dis moi Dylan. Sérieusement. ” Elle plonge son regard dans celui de sa collègue. Elle se rend compte qu'elle ne l'a jamais appelée par son prénom. C'est étrange mais agréable à la fois. “ Dis moi. Regarde moi dans les yeux. Pas de mensonge. ” Elle est sérieuse maintenant. Heather ne s'est pas rendue compte de s'être approchée autant en attendant que le café se fasse. Elle esquisse un petit sourire amusé. “ Avec quelle nourriture vas-tu me surprendre? ”
“ Ouverte à tout, dis donc? ” lance Heather d'une voix des plus perverses. Dylan étouffe d'un nouveau rire tandis que la blonde elle, s'étouffe tout court. Comment ne pas trouver cette fille super mignonne, hein ? La brune n'arrive toujours pas à savoir si Heather essaie de la draguer ou si c'est juste pour rire. Mais en tous cas, son petit côté maladroit lui donne encore plus de charme, comme si c'était possible. “ Fuck, fait-elle en se redressant. Il faut qu'elle arrête de faire des trucs comme ça, sinon Dylan va finir complètement accro. Et puis cette perche qu'elle lui a tendu involontairement, en disant qu'elle était ouverte à tout ? Heather l'a prise dans la moindre hésitation, et c'est bon signe, nan ? Dylan veut croire que c'est bon signe. Finalement, sa collègue ajoute, de manière trop théâtrale pour être vraiment assurée : Surprends moi, Blackstone! ” La brune sourit de nouveau, amusée par le comportement de la jolie opératrice. Avant de se décider sur ce qu'elle vont manger, Dylan propose son aide sur le dossier de la torche. Évidemment, elle n'allait quand même pas laisser Heather s'en dépatouiller toute seule… On dirait presque que le destin a fait les choses dans le seul but de les faire interagir. De toute les personnes du shield, c'est elle qui s'occupe de ce dossier, et de toutes les personnes sur terre, il fallait que Johnny soit le meilleur ami de Dylan. Comment ne pas prendre ça pour un signe du destin, hein ? " Oh. Oh. C'est trop génial, Blackstone! Ça ne te dérangerait pas, tu es sûre? Mon dieu, tu vas me sauver la vie. Je t'en dois une. Je te dois tellement maintenant! T'es une fille en or. ” Heather en fait toujours trop, mais c'est ce qui la rend si mignonne. « Pas de problème, ça me fait plaisir. » fait la brune, souriante.
“ Tu l'as rencontré où? Blackstone, c'est vraiment la classe ce que tu dis là. Connaître l'un des quatre fantastiques...! Enfin tu sais, moi j'ai rencontré invisible woman sans vouloir me la pêter, ” fait finalement Heather d'un ton curieux lorsqu'elles se dirigent toutes les deux de nouveaux vers l'open space. “ Une femme absolument magnifique. Elle me doit un café, tu m'y fais penser. Le monde est si petit! Tu veux un café? Je crois que je devrais arrêter le café. Oh well, ” C'est clair, que Susan est absolument magnifique. Il aurait été difficile pour la brune de ne pas la remarquer, en étant la meilleure amie de Johnny. Susan, c'est le genre de femme qui dégage une aura si puissante que quand elle entre dans la pièce, vous ne pouvez pas faire abstraction. Un peu comme Johnny. Ils ne sont pas frère et sœur pour rien, même si ça ne vient pas des gènes. Et puis La Chose n'est pas mal non plus, dans son genre. Un autre genre, c'est clair. « Je veux bien un café oui, le temps que je me décide pour le repas, que je commande, et que ça arrive. » de toute manière, Heather est déjà en train de préparer deux tasses, donc ce n'est pas comme si elle avait le choix. Elle ne dira pas qu'elle préfère le thé, ou un bon verre. Elle ne veut certainement pas vexer la blonde qui semble si ravie de lui faire un café. “ Dis moi Dylan. Sérieusement. ” finit-elle par dire tandis que le café est on its way. “ Dis moi. Regarde moi dans les yeux. Pas de mensonge. ” Dylan fait un sourire curieux, un peu stressée, imaginant les mille et une choses que Heather peut lui demander, là tout de suite. En plus, ce n'était pas comme si la blonde était normale. Non, elle est à quelques centimètres d'elle, ce qui tord un peu le ventre de la brune, et la met légèrement mal à l'aise. Pas parce que Heather la dérange hein, pas du tout. Non, c'est plutôt tout le contraire. Cette proximité, c'est pas bon du tout pour les hormones de l'opératrice de vingt-cinq ans. “ Avec quelle nourriture vas-tu me surprendre? ” Soudain, elle relâche la pression qui s'était emparée de sa poitrine, et lâche un soupir heureux. Bon, disons que c'est mieux que ce qu'elle avait imaginé. Elle a presque eu peur. « Je connais ce petit resto qui fait des burgers maisons qui sont à tomber, ils font à emporter pour leurs fidèles clients, et les gens qu'ils aiment bien. Il se trouve que le gérant, c'est mon cousin, alors forcément, j'ai droit aux privilèges. Et je dis pas que c'est à tomber parce que c'est mon cousin hein, c'est vraiment à tombe. » Elle file chercher la carte dans son sac, et revient auprès d'Heather. « Tous les burgers ont des noms super cools. Personnellement je prends toujours le Black Widow. » Elle rit légèrement. « Prends pas celui de la torche humaine, parce qu'il y a beaucoup de piment dedans. Ni le hulk, parce que c'est littéralement comme si t'avais reçu un coup de poing dans l'estomac. » Décidément, les super-héros sont devenus un vrai business. « Bon alors, du coup, pour ton projet, qu'est-ce que tu veux savoir ? » fait Dylan en s'accoudant au comptoir de l'open space.
HEY I'M LOOKING FOR TREASURES. CAN I LOOK AROUND YOUR CHEST?the lost girls from beyond the stars are as different as pollux and castor, you know for the one is as raw as your beating heart but the other is gentle, just so. and the one is aflame and afire with a rage so intense that it hurts and the other is filled with desire and you can’t really say which is worse.
D'un oeil qu'elle s'efforce de ne pas montrer comme affligé, Heather remarque la tension sur les traits de Dylan — ses épaules raides, ses traits figés, son malaise grandissant — et elle se demande bien... oui, ça doit être ça. Elle doit la mettre mal à l'aise et la Blackstone est trop polie pour le lui dire tout de go et lui faire comprendre qu'elle est trop... eh bien, trop gay là tout de suite. Ça crève les yeux, non? Mais pourtant, elle ne peut pas s'empêcher de penser qu'elle aimerait bien être son amie — juste son amie, vraiment — car de toutes manières, elles vont devoir travailler ensemble donc autant bien s'entendre. Et puis même si l'attraction qu'elle ressent pour cette fille est dingue, Heather est tout à fait capable de la mettre de côté. Lesbienne, mais pas en chien!
Quand elle a fini de parler, Heather remarque, sa vis-à-vis soupire légèrement, apparemment soulagée, et un sourcil s'envole sur le front de Heather, curieuse et incompréhensive face aux réactions, quoiqu'adorables, de Dylan. Elle a envie de prendre son visage entre ses mains, délicatement, doucement, avec la patience et l'attention qu'un visage comme celui-là demande, juste pour l'admirer de plus près. Mais elle n'a pas le droit de le faire, elle ne peut pas, elle ne peut pas. Si elle la touche, Dylan sera dégoûtée et l'estomac d'Heather se tord à cette pensée.
« Je connais ce petit resto qui fait des burgers maisons qui sont à tomber, ils font à emporter pour leurs fidèles clients, et les gens qu'ils aiment bien. Il se trouve que le gérant, c'est mon cousin, alors forcément, j'ai droit aux privilèges. Et je dis pas que c'est à tomber parce que c'est mon cousin hein, c'est vraiment à tombe, » dit-elle, et le sourire brillant sur les lèvres d'Heather fait mal aux yeux. « Tous les burgers ont des noms super cools. Personnellement je prends toujours le Black Widow. » Heather rit elle aussi de bon coeur. La Black Widow... mon dieu. Elle n'a même pas envie d'en parler. Elle a croisé Natasha Romanoff un jour à la facilité de gym du S.H.I.E.L.D et encore aujourd'hui elle s'accroche au souvenir de ses hanches parfaites et son visage divin les soirées où elle est trop seule. À bon entendeur.
« Prends pas celui de la torche humaine, parce qu'il y a beaucoup de piment dedans. Ni le hulk, parce que c'est littéralement comme si t'avais reçu un coup de poing dans l'estomac. » Elle rit encore plus puis prend un air plus sérieux, presque inquiète. “ Tu sais s'il y a des burgers sans gluten? Sinon, moi, ma came, en ce moment, c'est Miss America. Miss Americame! ” Rire nerveux. Tuez-la. “ Oublions. Miss America, donc. Je l'adore. Toi, c'est qui ton super-héros préféré? ” demande-t-elle, curieuse, en se retournant vers le café pour leur servir deux tasses fumantes. L'odeur la rassure et lui donne déjà un regain d'énergie. Magnifique! Elle va bientôt faire une rupture d'anévrisme, à ce rythme-là.
« Bon alors, du coup, pour ton projet, qu'est-ce que tu veux savoir ? » lui demande Dylan, alors qu'elle lui met sa tasse entre les mains. Heather s'accoude elle-aussi au comptoir, juste de l'autre côté, en tenant sa tasse à deux mains telle une enfant; elle semble réfléchir, son visage perdu et rêveur derrière la fumée qui se dégage de son café. “ C'est sur la dangerosité de monsieur. Je sais pas si t'as vu ça mais y'a deux semaines, y'a eu un petit accident à Syracuse, New York... Un mec se faisait piquer sa voiture, elle a crâmé parce que Johnny Storm est passé par là, brûlure au second degré pour l'un des agresseurs... Enfin voilà, quoi. Je dois juste faire une évaluation de tout ça. ” Elle réfléchit un peu plus. Puis ses lèvres s'écartèle d'un sourire. “ Mais tu sais quoi? Fuck it. YOLO. Je m'en fiche. Bonding time, Dylan. Bonding time au sein de l'équipe. Allons bouffer trop de burgers et boire trop de verres dans des bars. Et non, tu n'as évidemment pas le choix. ” Sourire carnassier.
Faut qu'elle trouve le bar le plus straight possible pour pas faire de faux-pas. Elle en connait aucun de décent. “ Tu prends la Black Widow? Je vais tellement prendre Hawkeye. Il a intérêt à être... on point. Eh bien, euh... ciblé. Enfin. Tu vois quoi. ” Elle boit une gorgée de café. Elle manque de s'étouffer avec le liquide. “ D'habitude, précise-t-elle, je ne m'étouffe pas autant. ” Et puis elle rougit et se détourne, mal à l'aise, en se maudissant intérieurement pour... tout.
“ Tu sais s'il y a des burgers sans gluten? Sinon, moi, ma came, en ce moment, c'est Miss America. Miss Americame! ” Dylan acquiesce avec vigueur pour répondre à sa première question, mais n'est pas certaine de comprendre la suite. Heather se veut drôle, ça c'est clair, elle l'a compris, mais.. Elle n'est pas sûre de la suivre entièrement. Mais elle fait semblant de sourire à sa tentative d'humour désastreuse, parce que la blonde est trop belle pour qu'elle ne le fasse pas. On dirait presque qu'elle essaie de lui plaire, maladroitement. Vraiment, Dylan commence à se demander si sa collègue n'essaie pas de la draguer, avec son comportement étrange et son visage à la fois faussement assuré et gêné, sans parler des sourires un peu trop radieux. Elle commence à se dire que y'a pas d'autre explication, à part peut-être le fait qu'elle soit folle. Mais ça, elle le met de côté immédiatement, puisque de toute manière, Heather ne serait pas engagée par le Shield si elle avait un pète au casque (c'est un truc de scientifique, d'avoir une case qui manque, souvent dans les relations humaines, d'ailleurs. Mais elles ne sont pas scientifiques, elles sont opératrices, donc Heather est forcément saine d'esprit.) Dylan n'a pas l'habitude de se faire draguer par des femmes, alors elle repousse l'idée que c'est ce qui est en train de lui arriver le plus possible, trop effrayée de penser ça pour découvrir ensuite que la blonde est hétéro et maquée. “ Oublions. Miss America, donc. Je l'adore. Toi, c'est qui ton super-héros préféré? ” ajoute Heather, reprenant un peu de sens, en versant le café désormais terminé dans les deux tasses. Dylan s'adosse à la machine à café et réfléchit. Qui est son héros préféré ? Elle n'est pas franchement objective, puisqu'elle est la meilleure amie de Johnny. « Thor est franchement cool, mais c'est surtout parce qu'il est alien, et qu'il a des blagues toujours très drôles à raconter... » Elle se souvient de toutes les blagues pourries ou des gaffes que le dieu a pu faire en sa présence… Ouais, elle l'adore pour ces trucs-là, c'est clair. Ce mec est tellement à côté de la plaque, mais si génial, du coup… Un peu comme Heather, d'ailleurs, tiens. « Mais si je devais vraiment choisir, je dirais la femme invisible. J'ai l'occasion de la côtoyer pas mal, et non seulement elle est magnifique, mais en plus, elle est brillante, douce et a toujours les mots qu'il faut. » Puis, elle se perd un peu et ajoute : « Carrément mon genre. » Puis elle fait semblant de rire pour masquer sa gêne d'avoir laissé quelque chose d'aussi gros sortir de sa bouche. On va espérer que la blonde ne relève pas.
Heather lui tend la tasse de café au moment où elle change le sujet sur son projet concernant Johnny. C'est ça, il faut se reconcentrer sur des choses sur lesquelles elle est à l'aise. “ C'est sur la dangerosité de monsieur. Je sais pas si t'as vu ça mais y'a deux semaines, y'a eu un petit accident à Syracuse, New York... Un mec se faisait piquer sa voiture, elle a crâmé parce que Johnny Storm est passé par là, brûlure au second degré pour l'un des agresseurs... Enfin voilà, quoi. Je dois juste faire une évaluation de tout ça. ” explique la blonde. Il semble à Dylan qu'elle a entendu parler de ça. Mais bon, ce n'est pas si grave, les mecs qui ont fait tout ça ont bien mérité ce qui leur est arrivé. Elle s'apprête à le dire à sa collègue quand celle-ci reprend la parole. “ Mais tu sais quoi? Fuck it. YOLO. Je m'en fiche. Bonding time, Dylan. Bonding time au sein de l'équipe. Allons bouffer trop de burgers et boire trop de verres dans des bars. Et non, tu n'as évidemment pas le choix. ” ça veut dire qu'elle laisse tomber le projet, ça ? Bon, franchement, Dylan s'en porte pas plus mal. Elle a beaucoup trop faim pour contredire la blonde et la forcer à bosser. Et puis elles ont toutes les deux leurs journées dans les pattes. Et puis Heather est si mignonne, avec ses expressions bien à elle, sa façon de dire les choses… as faire de faux-pas. Elle en connait aucun de décent. “ Tu prends la Black Widow? Je vais tellement prendre Hawkeye. Il a intérêt à être... on point. Eh bien, euh... ciblé. Enfin. Tu vois quoi. ” Cette fois, la brune ne fait pas semblant de rire. Et elle note le fait que les noms de leurs burgers sont les noms de deux héros qui se connaissent bien, et que certains soupçonnent d'être ensemble… Puis Heather s'étouffe avec son café et tourne à l'écrevisse. “ D'habitude, je ne m'étouffe pas autant. ” Dylan rit de nouveau et pose une main sur l'épaule de la blonde, avant de lui arracher la tasse de café des mains. « T'inquiètes. C'est pas de ta faute. » Elle plonge ses yeux dans ceux, si clairs, d'Heather. « C'est le destin qui te rappelle que c'est plus l'heure du café, mais bel et bien de l'apéro. » Elle va poser la tasse de café sur son bureau, et met la sienne à côté. « Puisque tu abandonnes le projet et que nous avons la soirée devant nous… Je propose qu'on aille directement au restaurant manger ces burgers et boire l'apéro. Tu m'emmèneras dans un de tes bars après ça, d'accord ? » Dylan attrape son manteau, son sac. Puis elle contourne son bureau et prend ceux de Heather. Elle se rapproche de la blonde, et dans une pulsion qu'elle n'explique pas vraiment mais qui lui donne des frissons partout, lui tend la main. « Alors, tu viens ? »
HEY I'M LOOKING FOR TREASURES. CAN I LOOK AROUND YOUR CHEST?the lost girls from beyond the stars are as different as pollux and castor, you know for the one is as raw as your beating heart but the other is gentle, just so. and the one is aflame and afire with a rage so intense that it hurts and the other is filled with desire and you can’t really say which is worse.
« Carrément mon genre. » Oh. Oh. OH. La blonde doit essayer d'arquer un sourcil et elle voit aussitôt la gêne précipitée de Dylan quand elle change de sujet, parle du projet, parle du dossier, de la Torche Humaine et pendant un instant, rien qu'un instant, Heather a envie de lui sourire d'un air entendu, un vrai air entendu qui donne des frissons. Oh. Mais elle se retient. Elle doit se faire des idées. Elle se fait toujours des idées: c'est là sa malédiction. Il y a quelque chose de terrifiant chez les filles comme Dylan qui la fascine légèrement; cet aplomb malencontreux, ces phrases négligemment laissées en l'air, ces moues adorables et pourtant, pourtant, Heather sait que ça ne mènera à rien (ça ne mène jamais à rien à rien à rien).
Elle ne sait pas, elles ne savent pas. Alors Heather joue la comédie; elle parle du dossier, avec une distance un peu hésitante, quelque chose comme du mépris sur le bout de la lèvre parce que les mutants la dégoûtent et lui font peur; elle joue la comédie, elle sourit et elle rit et elle fait la folle, comme elle le fait toujours si bien et pendant un instant, juste un, tout semble si simple et si manichéen et si facile à comprendre et à faire: elle est sa collègue et comme le dirait si bien l'agent Carter, mélanger travail et affaires personnelles ne finit jamais bien.
C'est toujours plus simple de faire semblant.
Elle se ridiculise encore, toujours, et le rire de Dylan est une petite mélodie qu'elle a l'impression d'entendre moqueuse, méprisante, méchante- - « T'inquiètes. C'est pas de ta faute. » Et il y a sa main sur son épaule, et ses doigts qui se faufilent contre les siens pour lui voler sa tasse. Heather lui adresse un petit sourire timide et maladroit entre deux mèches folles de cheveux blonds qu'elle s'empresse de dompter en se redressant, regardant sa collègue poser leurs tasses côte à côte sur le petit comptoir. Son coeur bat un peu trop vite. C'est la caféine. C'est la caféine.
« C'est le destin qui te rappelle que c'est plus l'heure du café, mais bel et bien de l'apéro. » Elle rit de bon coeur, maintenant. “ Amen to that, sister! ” Et c'est si simple, c'est si simple, pourquoi faut-elle toujours qu'elle complique tout dans sa tête? Il doit y avoir quelque chose de mauvais chez elle, quelque chose de mal fait, de pas fini; un défaut dans son code, un problème dans sa composition; elle réfléchit trop, elle prétend trop et les mensonges sont amers et jaunes dans le fond de sa gorge. Elle aimerait dire à Dylan ce qu'elle pense de son sourire mais comment le faire? Elle ne peut pas. Elle ne peut pas.
« Puisque tu abandonnes le projet et que nous avons la soirée devant nous… Je propose qu'on aille directement au restaurant manger ces burgers et boire l'apéro. Tu m'emmèneras dans un de tes bars après ça, d'accord ? » Heather grimace légèrement, toujours appuyée contre le comptoir, ses bras croisés sur sa poitrine, la regardant la contourner d'un oeil curieux et faussement détaché. “ Est-ce que t'essaies de me faire culpabiliser, Blackstone, ou je rêve? ” grimace-t-elle, vaguement coupable malgré tout, sentant dans le fond de sa gorge la déception, la déception, celle de son père, celle contre elle-même, elle n'est pas assez bien, elle devrait s'enchaîner à son bureau et travailler des millions de personnes le font chaque joura lors pourquoi pas toi, Heather mais oh- Dylan est si jolie quand elle sourit en lui tendant son manteau et son sac. Comment résister à ce sourire? “ Je ne vais pas t'emmener dans un vulgaire bar, Dylan. Je vais t'emmener dans le bar. ” Et en parlant de ça, il faut absolument qu'elle envoie un sms à Darcy, la meuf la plus (ou moins) hétéro qu'elle connaisse, pour lui demander l'adresse du bar le plus hétéro qu'elle connaisse.
Alors Dylan lui tend la main.
« Alors, tu viens ? »
Sa main est tendue et elle est destinée à elle, juste à elle et évidemment les amies font ça et les amies se sourient et les amies n'ont pas de gêne et les amies parlent de tout et de rien mais elles ne sont pas amies, juste collègues, et il y a ces remarques sans fond ni sous-entendus qui flottent entre elles et cette impression que quelque chose n'est pas fini, pas parlé, silencieux, passé sous silence, cette impression qu'il y a quelque chose d'autre, de lourd, de pesant et pour une fois, juste cette fois, Heather s'autorise de plein gré à trop penser, trop analyser et peut-être, peut-être...
“ Avec une proposition comme ça? Je te suis jusqu'au bout du monde, princesse. ” Et le surnom écorche sa lèvre et il y a quelque chose de moqueur sur sa bouche mais elle ne se fiche pas de Dylan mais d'elle-même — princesse, princesse, c'est tellement affectueux que ça lui retourne le coeur et lui donne envie de vomir, on dirait deux amies, deux amies, rien de plus.
Alors Heather tend la main à son tour, ses doigts s'attardent sur la paume de Dylan — des petits cals, des petites perfections, une douceur délicate — avant de s'y accrocher comme à une ancre. “ Si Invisible Woman est carrément ton genre, t'es pas au bout de tes peines, Blackstone, ” et elle sourit et pendant un instant, c'est juste parfait.
Blame Aphrodite. It's no use. (...) You may blame Aphrodite soft as she is she has almost killed me with love for that girl.
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Lun 31 Aoû - 1:40
