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Léna Delacroix
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Léddie ♦ What's wrong with you ? LargeLéna franchit la porte des archives et s'engagea dans le couloir, un épais dossier sous le bras. Elle avait passée sa matinée à fouiller dans les affaires classées, cherchant quelque chose à faire. Elle en avait assez de ne faire que des patrouilles ou de ne s'occuper que des affaires de violence conjugales. Elle voulait se mettre à bosser, vraiment.
Alors quand elle était tombée sur ce dossier laissé à l'abandon, elle n'avait pas pu résister et l'avait lu d'une traite. Elle aurait pu le laisser à quelqu'un d'autre, le transmettre à un autre service, mais quand elle avait vu qu'il avait été monté par Eddie, elle n'avait pu s’empêcher de le prendre avec elle.

Elle voulait des explications. Pourquoi est ce qu'il avait abandonné comme ça, sans donner de suite ? Il avait subi des menaces ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Eddie n'était certainement pas le genre de type à se laisser menacer, bien au contraire. C'était plutôt le genre à proférer les menaces. Elle le connaissait assez, l'avait assez détaillé pendant le temps qu'ils avaient passé ensemble pour s'en rendre compte. Il avait une part d'ombre, une face cachée qui lui faisait peur.

Arrivée devant le bureau d'Eddie, elle s'immobilisa un moment. Il était tranquillement entrain de pianoter sur son ordinateur et elle jeta violemment le dossier sur le bureau avant de s'appuyer des deux mains sur le meuble, se penchant en avant pour n'arrêter son visage qu'à quelques centimètres du sien, plongeant un regard inquisiteur sur son partenaire. « Tu m'expliques ? » Ne remarquant aucun changement de réaction chez Eddie, elle reprit, d'une voix plus forte cette fois. « Ne me force pas à alerter tout le central en hurlant. » Elle désigna le dossier d'un signe de tête. « Tu montes tout un dossier sur un gamin, pendant des mois et du jour au lendemain tu t'arrêtes alors qu'il a disparu ? Putain mais c'est quoi ton problème Eddie ?! » Oui, elle était furieuse. Elle pensait que son coéquipier avait un minimum de professionnalisme, qu'il n'était pas comme ces types qui l'avaient mise à la porte du Raid, mais visiblement elle se trompait sur son compte.
Quel genre de personne abandonnait comme ça ?
Ce pauvre gosse vivait dans la rue depuis des mois et disparaissait comme ça, du jour au lendemain et cet abruti ne donnait pas de suite ? Non mais qui faisait ça ?

« Tu peux m'expliquer ta logique ? Parce que j'ai du mal à te suivre là. C'est quoi ? C'était trop fatiguant pour toi du coup t'as abandonné ? Je pensais pas que t'étais ce genre de type. Tu me déçois Eddie. Vraiment. » Si jamais il osait lui balancer un de ses "je m'en fous" elle n'hésiterait pas à lui en coller une.

Elle se redressa et attrapa une chaise non loin pour s'asseoir face à lui, croisant les bras sous sa poitrine. « Donc ce qu'on va faire maintenant, c'est que tu vas me dire tout ce que tu sais sur ce Danny et pourquoi t'as lâchement tout laissé tomber. » Elle se pencha légèrement en avant, accrochant le regard de son partenaire. « Et n'essaie pas de te défiler Brock. Tu sais très bien que je ne te lâcherai pas. » Depuis le temps qu'ils bossaient ensemble, il avait du s'en rendre compte. Il devait savoir maintenant qu'elle n'était pas du genre à laisser passer ça.

Elle se renfonça dans son siège et haussa les épaules, les yeux grands ouverts, prête à écouter. « C'est quand tu veux. Moi j'ai tout mon temps. » De toute façon ils n'avaient rien d'autre à faire pour le moment alors autant tuer le temps en l'emmerdant un peu. C'était devenu un de ses passe temps quand elle n'avait rien à faire, emmerder Eddie, pour essayer de le pousser à bout. Elle n'y était pas encore parvenu et espérait que cette fois ce serait la bonne.
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C'était une longue journée, et Eddie était fatigué de remplir la paperasse. Il s'arrangeait habituellement pour déléguer ce genre de tâches, bien souvent à Léna directement, or aujourd'hui, il y avait beaucoup de travail, et Léna avait poussé sa gueulante pour qu'il s'en charge. Lorsque Léna se mettait une idée en tête, il était bien difficile de la faire changer d'avis ; Eddie n'avait même pas insisté. Assis derrière son bureau, alors que sa partenaire arpentait les couloirs du commissariat à la recherche d'on ne sait quoi, il pianotait avec concentration, allégeant la pile de boulot du mieux qu'il le pouvait. De temps à autre, un stagiaire ou un petit bleu passait par là, et il lui confiait la garde ou la saisie d'un dossier, pour gagner du temps ; non pas qu'il ait quelque part où aller, ni un quelconque rendez-vous. Mais Eddie était un homme d'action. Il aurait préféré être sur le terrain à ce moment, faire quelque chose d'utile (ou espionner son petit frère, ce qui s'avérait tout aussi utile). Il n'était pas habitué au travail de bureau, et il avait tendance à penser que c'était un emploi de femme – d'où son constant recours à Léna dans ce genre de situation.

Il entendit Léna arriver de loin. Sa démarche était devenue une mélodie familière pour Eddie, et qu'il le veuille ou non, il ne pouvait empêcher ses sens d'homme-araignée de faire leur intrusion : il sentait le parfum de la jeune femme, les bruits de ses pas résonnaient vraiment fort (signe de son agacement, de sa colère ou au contraire, de sa joie) et sa respiration semblait saccadée. Elle débarqua comme une furie devant son bureau, et jeta un gros dossier juste devant le policier, qui ne cilla même pas. Il continuait de pianoter, impassible. « Tu m'expliques ? » Il se tut. Il n'avait aucune explication à lui donner – et elle commençait à se montrer fortement envahissante. « Ne me force pas à alerter tout le central en hurlant » finit-elle par ajouter. Sa voix portait, et il ne voulait pas attirer l'attention de Jaëger. Aussi, il finit par lâcher son ordinateur, et accrocha son regard, tandis qu'elle montrait de la tête l'énorme pile de documents qu'elle venait d'étaler sur son bureau. « Tu montes tout un dossier sur un gamin, pendant des mois, et du jour au lendemain tu t'arrêtes alors qu'il a disparu ? Putain, mais c'est quoi ton problème Eddie ?! » Il avait toujours bien aimé le franc-parler de sa collègue, le fait qu'elle jure comme un chartrier et se fasse une place dans un milieu d'hommes tel que les forces de l'ordre. Ce qu'il n'appréciait pas, en revanche, c'était qu'elle fouille dans ses affaires. Les choses s'étaient mal terminées pour la dernière personne qui avait osé gratter la surface. « Tu peux m'expliquer ta logique ? Parce que j'ai du mal à te suivre là. C'est quoi ? C'était trop fatiguant pour toi, du coup t'as abandonné ? Je pensais pas que t'étais ce genre de type. Tu me déçois Eddie. Vraiment. » Elle parlait beaucoup et il leva les yeux au ciel. Elle voulait une explication, non ? Qu'elle se taise et le laisse la lui donner. Il trouverait une semi-vérité, un semi-mensonge, quelque chose qui tairait ses interrogations. Qui ne lui donnerait pas envie d'aller voir plus loin. Il aimait bien Léna. Ironiquement, il était attiré par son sens de la justice et du devoir, il aimait sa gentillesse envers les victimes, et sa détermination à arrêter les coupables. Il aimait qu'elle fasse le bien. Pourtant, s'il le devait, il la tuerait. Il n'avait pas le choix. Elle ne passerait jamais avant sa vendetta, elle ne passerait jamais avant Peter.

Léna finit par s'asseoir de l'autre côté de son bureau, le visage dur et il se retint de sourire. Ça ne ferait que l'énerver davantage, ça n'était pas stratégique. « Donc ce qu'on va faire maintenant, c'est que tu vas me dire tout ce que tu sais sur ce Danny et pourquoi t'as lâchement tout laisser tomber. » Finalement, elle plongea ses yeux dans les siens, et un instant, il fut complètement noyé sous ses paupières. « Et n'essaie pas de te défiler Brock. Tu sais très bien que je ne te lâcherai pas. » Il glissa un regard au nom inscrit sur le dossier. Danny Cavanagh. Bien sûr, le gamin sans domicile. Eddie l'avait, plus d'une fois, vu traîner dans les rues de New-York, sans qu'il ne lui paraisse jamais vraiment à l'article de la mort. Au contraire, il avait l'air plutôt débrouillard : le policier ignorait les combines de Danny, mais elles semblaient fonctionner. A de multiples reprises, il l'avait attrapé pour mendicité, et l'avait conduit dans des centres d'accueil, mais il finissait toujours par les quitter, parfois après une nuit de sommeil au chaud, parfois sans même prendre la peine d'y voler quelques heures sous une couverture. Le gamin était un vrai mystère sous bien des aspects, et Eddie voulait l'aider. Puis un jour, il n'y avait plus eu personne à l'endroit où Danny dormait. Il ne le voyait plus déambuler sur les boulevards, demandant pièce ou nourriture aux passants. Il aurait dû s'inquiéter. En flic concerné, en bon policier, il aurait dû prendre des mesures, ouvrir une enquête, faire quelque chose. Au lieu de cela, Eddie avait clos le dossier, et l'avait envoyé aux archives. « C'est quand tu veux. Moi, j'ai tout mon temps. » ajouta Léna, impatiente. Eddie regarda le nombre de rapports qu'il lui restait à retaper : lui n'avait pas tout le temps du monde. Il fallait écourter cette conversation. « Tu connais le nombre de SDF présents à New-York ? » Sa voix était forte aussi, dans un souci de compétition, et il gardait les yeux rivés dans ceux de sa partenaire, ne voulant pas perdre la main. Pour Eddie, un bras de fer commençait. « Combien disparaissent chaque année ? » A son tour, il se pencha sur son bureau, comme pour faire à Léna une confidence. « Plus de 200. Tu crois que ce département, ce commissariat a les ressources nécessaires pour enquêter sur les disparitions et les meurtres de chaque sans-abri recensé ? » Finalement, il reprend le dossier de Danny, et le pose devant Léna. « Va ranger ça aux archives. Ou bien lis-le, ouvre ta propre enquête, si tu en as envie. Mais n'insinue jamais que je suis un lâche. Que j'abandonne au moindre effort. » Il se lève, les deux mains plaquées sur la surface de son bureau, et se penche plus encore en avant : il n'a plus besoin de hausser la voix désormais. Elle vient du fond de sa gorge, elle est rauque et il a ce regard un peu fou. Le regard de Venom. « Je me suis battu pour Danny autant que j'ai pu. Crache sur Jaëger, crache sur l'administration, sur les pouvoirs en place si tu veux, mais pas sur moi. Je suis un bon flic. »

Ça tique, ça claque, il entend le fourmillement des araignées dans sa tête. Il ferme les yeux, secoue la tête. Pas maintenant, mon bon ami, tu ne sortiras pas maintenant. Reste bien au chaud Venom, il n'est pas minuit encore, ce n'est pas l'heure du crime. Eddie ouvre les yeux, sa peau est brûlante et pendant un dixième de seconde, il y a encore Venom dans ses iris. Léna va le voir. Merde, Léna va le voir. Il se redresse soudainement, tente de reprendre contenance. « Si t'as fini de m'emmerder, j'ai des rapports à recopier. Tes rapports, d'ailleurs. » Son sourire se veut crapule, pourtant il est tout cassé, on dirait qu'il va s'effondrer. Ressaisis-toi Eddie, putain.

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Léddie ♦ What's wrong with you ? LargeToujours silencieuse, les bras croisés sous sa poitrine, Léna observait Eddie, attendant une réaction, une parole de la part de son coéquipier et supérieur.
Il jeta un regard vers la pile de rapports posée sur son bureau et prit enfin la parole d'une voix forte, les yeux plantés dans ceux de la jeune femme. « Tu connais le nombre de SDF présents à New-York ? » Non, elle n'avait pas eu le temps de se tenir au courant des spécificités de New York. « Combien disparaissent chaque année ? » Non plus. Mais elle ne doutait pas que son partenaire lui donnerait les réponses à ses questions. Dieu que le Raid lui manquait... Au moins il n'y avait pas de telles prises de tête quand elle y était.

Il se pencha sur son bureau mais la jeune femme ne broncha pas. « Plus de 200. Tu crois que ce département, ce commissariat a les ressources nécessaires pour enquêter sur les disparitions et les meurtres de chaque sans-abri recensé ? » Non, bien sûr qu'elle le savait. Mais pourquoi est ce que LUI avait abandonné son dossier, c'était ça sa question ! Elle se foutait pas mal de savoir combien d'SDF comptait la ville. Il attrapa le dossier de Danny et le posa devant elle. « Va ranger ça aux archives. Ou bien lis-le, ouvre ta propre enquête, si tu en as envie. Mais n'insinue jamais que je suis un lâche. Que j'abandonne au moindre effort. » Il se redressa, les deux mains plaquées sur son bureau et Léna soutint son regard sans sourciller. Il comptait vraiment lui faire peur comme ça ? Parce que pour le moment c'était mal parti. « Je me suis battu pour Danny autant que j'ai pu. Crache sur Jaëger, crache sur l'administration, sur les pouvoirs en place si tu veux, mais pas sur moi. Je suis un bon flic. » La jeune femme leva les yeux au ciel et lui lança un sourire. Elle avait envie de le rembarrer, elle en mourrait d'envie, mais elle parvint à se retenir et se contenta de hocher la tête silencieusement.
Elle qui comptait le pousser à bout, on pouvait dire que ça commençait plutôt bien. A voir le regard qu'il lui lançait du moins...

« Si t'as fini de m'emmerder, j'ai des rapports à recopier. Tes rapports, d'ailleurs. » Léna hocha la tête et décroisa ses bras pour se pencher en avant, les avants bras posés sur le bureau de son collègue. « Ah... Oui. Mes fameux rapports. » Elle ponctua sa phrase en attrapant le premier dossier de la pile et l'ouvrit pour le survoler rapidement puis le reposa bruyamment. « Et... Pourquoi ce serait mon boulot Eddie. Hein ? Parce que je ne suis qu'une gonzesse ? Ou seulement parce que tu es mon supérieur hiérarchique ? » Elle fronça les sourcils et garda son regard ancré dans celui du jeune homme. « Il me semblait pourtant qu'on avait déjà eu cette discussion non ? Et je crois aussi me souvenir que je t'avais dit d'aller te faire foutre ! Je ne suis pas ta bonniche Eddie. Je suis ta partenaire ! Tu saisis la différence ? Je suis désolée, mais je ne vois pas pourquoi ce serait systématiquement à moi de me taper ces rapports. »

Elle fit glisser sa main jusqu'au dossier de Danny Cavanagh et le brandit devant le visage du flic. « Et j'ai aucune envie de reprendre ton putain dossier ! J'en ai rien à foutre de savoir le nombre de SDF dans cette ville ! Ce que je veux comprendre c'est pourquoi tu as laissé tombé comme ça ! » Elle reposa le dossier et se rappuya sur ses avants bras. « Tu me dis que t'es un bon flic, que tu t'es battu pour ce gosse, mais pour le moment c'est pas l'impression que j'ai. » Ça rimait à quoi ? Il l'avait suivi pendant des mois, avait constitué tout un dossier et du jour au lendemain il abandonnait comme ça ? Sans raison ? Et puis pourquoi est ce qu'il était autant sur la défensive pour une simple affaire de disparition ?
« Je sais que t'es pas un lâche mais explique moi ! C'est quoi ? T'as subi des menaces ? T'as été forcé de clore le dossier ? » Elle voulait comprendre et tant qu'il l'enverrait chier comme ça, elle continuerait à chercher savoir.

Elle poussa un soupire et reprit, d'une voix plus douce. Si la manière forte ne fonctionnait pas, il restait toujours la manière douce non ? Même si elle se doutait bien qu'Eddie n'était pas du genre à craquer aussi facilement. « Il y a des moments où je ne te comprends pas. On est censé être partenaires Eddie... Tu pourrais m'expliquer non ? Je sais que c'est compliqué pour toi de devoir faire équipe avec une femme. D'autant plus que je peux être très chiante. » Elle lui lança un bref sourire. « Et pour moi aussi c'est compliqué. Alors plutôt que de se foutre sur la gueule continuellement on pourrait essayer de travailler ensemble non ? »
Si ça ne fonctionnait pas, elle pourrait toujours le cogner jusqu'à ce qu'il accepte de parler...
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A quoi elle joue ? Léna hoche la tête avec nonchalance, décroise les bras et se penche en avant. Eddie s'agace déjà de ce petit jeu. « Ah... Oui. Mes fameux rapports. » Elle attrape le premier dossier qui lui passe sous la main, y jette à peine un œil avant de le laisser tomber bruyamment sur le bureau. Eddie calme ses nerfs, quand le cartonné frappe le bois. Il aurait mieux fait de grogner un coup et retourner à la lecture et rédaction de la pile qui trône à sa gauche, mais il se doute que ce sera inutile. Léna est lancée. « Et... Pourquoi ce serait mon boulot Eddie. Hein ? Parce que je ne suis qu'une gonzesse ? Ou seulement parce que tu es mon supérieur hiérarchique ? » A vrai dire, un peu des deux, pensa-t-il. Mais il ne voulait pas répondre à ça : ce qu'il dirait ne plairait pas à Léna. Elle l'avait cherché depuis son arrivée, remettant constamment en cause son jugement, ses décisions – parfois à raison. Après tout, il l'évinçait dès que possible. Il la laissait derrière, sur le banc, quand il en avait l'opportunité. Et il n'était pas le plus chaleureux des partenaires. Mais il avait une bonne raison. Jusque là, Eddie avait réussi à garder son calme, à laisser Venom dans sa cage, mais Léna insistait. Elle trouvait une excuse, n'importe quelle excuse, et elle explosait. Aujourd'hui, il s'agissait de Cavanagh. Eddie resta de marbre. « Il me semblait pourtant qu'on avait déjà eu cette discussion, non ? Et je crois aussi me souvenir que je t'avais dit d'aller te faire foutre ! Je ne suis pas ta bonniche, Eddie. Je suis ta partenaire ! Tu saisis la différence ? Je suis désolée, mais je ne vois pourquoi ce serait systématiquement à moi de me taper ces rapports. »

Il aurait pu lui dire que le terrain n'était pas un endroit pour les femmes ; il aurait envenimé la situation, ceci dit. Léna avait des antécédents impressionnants, elle était autant capable que lui, et il le savait. Mais elle avait le sang trop chaud, elle était impulsive. S'il préférait la garder dans les bureaux, c'est parce qu'il était incapable de prédire comment elle allait agir. Et puis, si jamais en pleine action, Venom faisait surface et qu'elle se trouvait à côté, il n'aurait pas d'autre alternative que la liquider, sur le champ. Il aurait aimé ne pas en arriver là, pas avec Léna. Elle attrapa le dossier concernant Danny, et le tint à quelques centimètres du visage d'Eddie, qui ne cilla même pas. « Et j'ai aucune envie de reprendre ton putain de dossier ! J'en ai rien à foutre de savoir le nombre de SDF dans cette ville ! Ce que je veux comprendre, c'est pourquoi tu as laissé tomber comme ça ! Tu me dis que t'es un bon flic, que tu t'es battu pour ce gosse, mais pour le moment c'est pas l'impression que j'ai. » Il a envie de hurler, de rompre la distance entre eux et lui bouffer le visage, faire en sorte qu'elle la ferme. Dans son dos, sans même se retourner – merci, sixième sens arachnéen – il sent le regard de certains collègues. Depuis son entrée dans les forces de l'ordre, Eddie s'est donné un mal de chien pour faire un bon boulot sans devenir le centre de l'attention. Léna était là depuis quoi, quelques mois ? Et elle était déjà bien partie pour tout foutre en l'air. Rarement, Eddie avait voulu faire taire une personne à ce point. Ses mains, planquées sous son bureau, grattaient le bois avec ferveur. Il sentait ses ongles devenir trop pointus, trop inhumains, et il tâcha de contrôler sa respiration. Bon sang, ferme-la. « Je sais que t'es pas un lâche, mais explique-moi ! C'est quoi ? T'as subi des menaces ? T'as été forcé de clore le dossier ? »

Eddie expira doucement. Que voulait-elle entendre ? La vérité ? Oh non, la vérité ne lui plairait pas. Entendre qu'il se foutait du sort de ce gamin, du sort de n'importe qui excepté celui de Peter Parker, ce n'était pas ce qu'elle désirait savoir. Il aurait donné sa vie pour tuer son frère, il avait une vengeance à accomplir, une vendetta à mener à bien. Le reste était accessoire, facultatif. Même Léna, c'était du bonus. S'il pouvait la mettre dans sa poche, tant mieux. S'il devait lui craquer le cou, tant pis. Il n'y avait que Peter, que le sang de Peter, que la mort de Peter. Venom tordait les barreaux de la cage, Eddie le sentait qui voulait s'extirper, et il imagina un moment la stupeur de ses collègues si il se transformait, ici et maintenant. S'il attrapait Léna par la taille et la coupait en deux. Elle parla plus bas, elle adoucit sa voix. « Il y a des moments où je ne te comprends pas. On est censés être partenaires, Eddie … Tu pourrais m'expliquer, non ? Je sais que c'est compliqué pour toi de devoir faire équipe avec une femme. D'autant plus que je peux être très chiante. » Vraiment ? Il n'avait pas remarqué. Elle esquissa un sourire rapide, et il ne put s'empêcher de regarder ses lèvres. Il les aurait bouffé tout cru, il lui aurait peint le visage de sang s'il avait pu. « Et pour moi aussi, c'est compliqué. Alors plutôt que de se foutre sur la gueule continuellement, on pourrait essayer de travailler ensemble non ? » Elle essayait de l'amadouer ! De le manipuler ! Il n'en revenait pas. Semblait-il si fragile, si faible face aux femmes, pour qu'elle croit un instant que ça puisse marcher ?

Eddie se leva brusquement. Il empoigna Léna par le bras, et l'entraîna avec lui loin des bureaux communs, loin des regards curieux du reste du commissariat. Ils traversèrent un couloir avant d'entrer dans la salle des archives, complètement vide à cette heure de la journée. A cet instant, il aurait pu la tuer (il aurait dû la tuer) mais il n'en fit rien. Il la regarda un moment – un moment trop long – et il vit l'humaine. Il vit la fragilité, derrière la façade de bonhomme. Il allait gueuler, mais sa voix était étrangement plus calme qu'il ne l'aurait imaginé. « C'est la faute de qui, si on se fout sur la gueule constamment ? Depuis que t'es là, tu cherches n'importe quelle excuse pour me faire chier ! » Il lève les yeux au ciel en repensant à toutes les fois où Léna lui est rentré dans le lard. « Je suis un gros con macho, j'ai pigé ! Tu veux sortir des bureaux ? Tu veux faire du vrai travail de flic ? Sois plus intelligente que moi, sois moins mesquine que moi ! » Finalement, le ton monte. Il y a toujours Venom caché derrière ce masque. « Arrête de m'emmerder. Je sais que t'es tout aussi capable que n'importe quel mec ici, voire même plus douée que la majeure partie d'entre eux ! » Il s'énerve et frappe du pied un carton bourré de dossiers. Il y avait trop de force dans ce coup, trop de Venom et pas assez d'Eddie : le carton vole dans la pièce, s'écrase contre le mur dans un bruit lourd. Il souffle comme un bœuf, il cache l'une de ses mains dans son dos parce qu'il l'a sentie changer. Quelle connerie ! Jamais il n'avait perdu son sang-froid au sein du commissariat, jamais pour une simple dispute ! Il y avait quelque chose chez Léna, qui le mettait plus en rogne que n'importe qui d'autre. Il avait une envie dévorante de la buter.

Eddie tenta tant bien que mal de se calmer, mais sa voix tremblait quand il reprit la parole. « Mais j'ai pas confiance en toi. » Il darde son regard sur elle. Elle pourrait tout découvrir. Si elle savait qui il était, elle le dénoncerait. Elle tenterait de l'arrêter. Pourquoi ne peut-il pas simplement la tuer maintenant ? Pourquoi ne peut-il pas s'y résoudre ? « Et à tout parier, t'as pas confiance en moi non plus. »


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Léddie ♦ What's wrong with you ? LargePourquoi est ce qu'ils ne parvenaient pas à s'entendre ? Non. Pourquoi est ce qu'ils ne parvenaient jamais à s'entendre ? Ils pouvaient parler, faire n'importe quoi, ils en arrivaient toujours à se foutre sur la tronche. D'accord ils avaient tout les deux des caractères bien trempés mais à ce point là... Léna ne comprenait pas.

Eddie se leva brusquement et empoigna Léna par le bras pour la traîner de force derrière lui. Elle ne put retenir un « Eddie tu me fais mal. » Alors qu'ils déambulaient dans le couloir, mais il l'ignora. Ils arrivèrent rapidement à la salle des archives, complètement vide. Est ce qu'il avait peur du regard de ses collègues ? Ça expliquerait beaucoup de choses sur son comportement avec elle. Elle se fichait pas mal du regard des autres, elle avait toujours été grande gueule. Mais lui...
Il posa son regard sur elle mais elle ne réagit pas, trop occupée à masser son bras endolorie. Elle ne lui soupçonnait pas une telle force.
« C'est la faute de qui, si on se fout sur la gueule constamment ? Depuis que t'es là, tu cherches n'importe quelle excuse pour me faire chier ! » Elle était comme ça, point. Elle avait du se faire une place dans ce milieu et ce n'était pas en jouant la fille un peu conne qu'elle s'en serait sortie. Non, pour s'en sortir dans un milieu majoritairement masculin elle avait du jouer les durs, les chieuses. Et jusqu'à présent ça avait plutôt bien marché. « Je suis un gros con macho, j'ai pigé ! Tu veux sortir des bureaux ? Tu veux faire du vrai travail de flic ? Sois plus intelligente que moi, sois moins mesquine que moi ! » Le ton de sa voix montait et Léna devait bien avouer qu'elle commençait à appréhender la réaction d'Eddie. C'était la première fois qu'elle le mettait dans un tel état. « Arrête de m'emmerder. Je sais que t'es tout aussi capable que n'importe quel mec ici, voire même plus douée que la majeure partie d'entre eux ! » Alors pourquoi est ce qu'il ne le lui montrait pas ? Pourquoi est ce qu'il se contentait de lui faire faire des taches à la con ? Ça n'était pas comme ça que ça marchait.
Il donna un coup de pied dans un carton qui s'envola à l'autre bout de la pièce, faisant sursauter Léna. Elle l'avait vraiment poussé à bout. Dans un sens c'était ce qu'elle avait cherché, ce qu'elle avait voulu, mais à ce point là ? Eddie commençait à vraiment lui faire peur.

« Mais j'ai pas confiance en toi. » Léna ouvrit la bouche pour répliquer mais se ravisa, baissant les yeux. Aoutch. Ça, ça faisait mal. « Et à tout parier, t'as pas confiance en moi non plus. » Elle releva les yeux vers son coéquipier et hocha la tête, légèrement sonnée par ce qu'il venait de lui cracher. Alors c'était ça ? Au moins ça avait le mérite d'être clair.

Elle porta sa main sur son bras, à l'endroit où il l'avait agrippée juste avant. Ça lui faisait un mal de chien. Elle ne se doutait vraiment pas qu'il avait une telle force. « Je vois. » Elle releva les yeux vers Eddie qui ne décolérait pas. « Fallait le dire tout de suite Eddie. » Pourquoi attendre aussi longtemps pour le lui dire ? Ça lui aurait évité bon nombre de pétage de plomb.

« Tu... » Elle se ravisa, secouant la tête. « Merci d'être aussi franc. » Bien, dans ce cas elle ne voyait qu'une seule solution. « Si ça te fait tellement chier qu'on bosse ensemble, si tu ne me fais pas confiance, autant qu'on arrête là non ? » Elle ponctua sa phrase par un profond soupire. « Si tu ne me fais pas confiance et que tu ne me supportes vraiment plus, je peux demander à être transférée dans une autre unité si tu veux. » Elle haussa mes épaules pour appuyer ses propos. « On peut même aller voir le boss tout de suite. On lui expliquera la situation. Ce serait plus simple pour tout le monde non ? Tu ne m'aurais plus sur le dos pour t'emmerder et je pourrais m'en prendre à quelqu'un d'autre. Ça te va ? » Maintenant qu'elle y pensait, elle ne comprenait pas pourquoi leur boss l'avait mise avec Eddie. Elle était réputée pour être une forte tête, c'était même mentionné dans son dossier et Eddie... Il était aussi connu pour être dur à vivre. Alors pourquoi les mettre ensemble ? Leur chef espérait vraiment que ça marcherait entre eux ? Que ça leur permettrait de se calmer mutuellement peut être ? Non, ça ne marchait pas comme ça. Il avait regardé trop de films des années 90.

Elle désigna la sortie de la réserve d'un signe de tête. « Alors ? » Est ce que c'était une forme de psychologie inversée ? Peut être... Elle voulait rester avec Eddie, continuer de faire équipe avec lui. C'était un bon flic et malgré sa part d'ombre elle aimait travailler avec lui. Mais s'il voulait qu'ils arrêtent là, elle ne s'y opposerait pas non plus. C'était gagnant-gagnant en somme. Du moins pour elle.

« Juste une chose. Ne me dis jamais que je ne te fais pas confiance. J'ai travaillé avec des tas de personnes, j'ai eu des dizaines de coéquipiers, j'ai toujours eu confiance en eux et tu ne fais pas exception à la règle. Tu ne peux pas espérer t'en sortir dans ce métier si tu ne fais pas confiance à tes partenaires Eddie. » Et ça elle le pensait vraiment, elle lui faisait confiance malgré leurs très -trop ?- nombreux différents. Il avait beau être un gros con, limite macho, elle lui confierait sa vie sans hésiter sur le terrain. Mais visiblement ça n'était pas réciproque. « Mais ça... Visiblement tu ne l'as pas encore compris. » Qu'est ce qui faisait qu'il ne pouvait pas s'ouvrir un peu plus à elle ? Qu'est ce qu'il lui cachait ?

« J'ai envie de bosser avec toi Eddie. » Elle lui lança un mince sourire. « Même si t'es un gros con, j'aime bien bosser avec toi. Je sais que je suis chiante, que je te pousse à bout mais... Si tu voulais bien me donner ma chance, ce serait plus simple pour tout le monde. »
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« Je voix. Fallait le dire tout de suite Eddie. » Il est pris de court. Elle semble réagir plutôt bien. Une part de lui se vexe : il vient de lui révéler qu'il n'a pas confiance en elle, et c'est tout ce que ça lui fait. La faim de Venom se ravive, alimentée par la frustration du policier. « Tu... Merci d'être aussi franc. » Il penche la tête sur le côté, incapable de dire un mot. Il s'attendait à plus de cris, à une nouvelle bataille. Quelque part, il aurait aimé qu'elle s'énerve encore, ça aurait été un prétexte parfait pour laisser libre cours à sa rage. Pour ouvrir la cage de Venom. Au lieu de ça, elle retrouve une voix douce, un parler mesuré. « Si ça te fait tellement chier qu'on bosse ensemble, si tu ne me fais pas confiance, autant qu'on arrête là non ? » Quoi ? Non ! Merde. Il serait tellement mieux loti s'il avait un autre partenaire, quelqu'un de moins curieux, de moins impliqué. Quelqu'un de moins intéressant, de plus mou, de plus effacé … Il s'est habitué à Léna. Il se rend compte que finalement, elle est devenue une routine plutôt agréable. Elle est un challenge quotidien, une vraie plaie et il a des envies de meurtre avec elle, au moins une fois par heure – mais c'est ça qu'il aime. Il a sa vie entre ses mains, et elle se démène, elle se débat bien plus que n'importe qui d'autre ne le ferait.

« Si tu ne me fais pas confiance et que tu ne me supportes vraiment plus, je peux demander à être transférée dans une autre unité si tu veux. » Elle hausse les épaules, la main posée sur le bras qu'il a fermement tenu tout à l'heure. Est-ce qu'il lui a fait mal ? Il voit les traces de ses doigts sur la peau claire de la jeune femme. Tant mieux. Il a posé sa marque. « On peut même aller voir le boss tout de suite. On lui expliquera la situation. Ce serait plus simple pour tout le monde non ? Tu ne m'aurais plus sur le dos pour t'emmerde et je pourrais m'en prendre à quelqu'un d'autre. Ça te va ? » Il se racle la gorge. Il n'en revient pas : elle abandonnerait aussi facilement ? Il n'aurait pas dû s'énerver. Il préfère avoir Léna à ses côtés, il préfère qu'elle soit à lui. Les mots pourtant ne franchissent pas ses lèvres. Venom se lèche les babines. « Alors ? » Oh, elle s'impatiente. Elle désigne la porte d'un mouvement de tête, mais elle ne fait pas un pas en direction de la sortie. Elle reste stoïque – est-ce qu'elle a peur de ce qu'il pourrait faire ? Ce serait une bonne chose. Il peut encore lui apprendre à avoir peur. S'il brisait son impétuosité, s'il détruisait ce fort caractère, elle serait à lui. A Venom. Et la créature avait toujours aimé avoir au creux de sa main le destin d'un autre.

« Juste une chose. Ne me dis jamais que je ne te fais pas confiance. J'ai travaillé avec des tas de personnes, j'ai eu des dizaines de coéquipiers, j'ai toujours eu confiance en eux, et tu ne fais pas exception à la règle. Tu ne peux pas espérer t'en sortir dans ce métier si tu ne fais pas confiance à tes partenaires, Eddie. » Il retient un sourire. Il faisait confiance à son ancien partenaire, ça ne l'avait pas empêché de le tuer. Secrètement, il espérait que Léna ferait un faux-pas aussi. Qu'il pourrait lui ôter la vie. Ou mieux encore, la convaincre de s'allier à lui, de rester dans son ombre. Tout monstre qu'il était, il avait besoin d'une ombre. « Mais ça, visiblement, tu ne l'as pas encore compris. » Il grogne. Il ne la laissera pas partir. « Non. » souffle-t-il d'une voix rauque. « Non, ça ne me va pas. » Il fait un pas en avant, il sent Léna se raidir. Il entend son cœur battre un peu plus vite ; il lui aurait donc vraiment fait peur, hein ? Il prend son bras dans ses mains, retrace de ses doigts les marques qu'il a laissé quelques minutes plus tôt. « Excuse-moi. » lâche-t-il, le souffle court, la voix plus posée. « Je me suis emporté. »

C'était pas clair. Eddie s'était énervé comme pas possible. Il avait eu envie de buter Léna, et à dire vrai, il aurait dû se montrer ravi qu'elle propose de se séparer. Une redistribution des partenaires permettrait à Eddie de continuer à vivre sa vie de manière pépère. Il pourrait planifier sa vengeance sans avoir, en plus, à penser à sa fouille-merde de collègue qui cherchait constamment à l'agacer. Cette opportunité était en or. Il aurait la saisir. Or, Eddie vivait avec un appétit insatiable, celui de Venom. Il avait soif de sang, soif de contrôle, soif de mal. A l'idée de perdre Léna, de perdre la possibilité d'avoir, un jour, une emprise sur elle, il se manifestait ; il parlait à travers la bouche d'Eddie, il voyait derrière ses yeux et il aimait ce qu'il contemplait. Léna était une belle femme. Elle était intelligente, elle n'avait pas froid aux yeux. Il pouvait la faire sienne, il en était convaincu. La rallier à son compte, l'amener à poursuivre ses ambitions, à devenir un soutien. Il devrait sûrement la briser petit à petit pour y arriver, mais il s'en pensait capable. Et si Eddie pensait que c'était une perte de temps, que seul Peter comptait, que seule sa vendetta avait de l'importance, Venom n'était pas d'accord. Soit.

« J'ai envie de bosser avec toi, Eddie. Même si t'es un gros con, j'aime bien bosser avec toi. Je sais que je suis chiante, que je te pousse à bout mais... si tu voulais bien me donner ma chance, ce serait plus simple pour tout le monde. » Il afficha un large sourire, découvrant ses dents – sourire carnassier presque inquiétant. « D'accord. » Aussi simplement que ça. Il devait la garder près de lui. Elle était un atout, elle était une marionnette avec laquelle il voulait encore jouer. « Je peux faire des efforts, Léna. Si t'en fais aussi. » Il se veut rassurant, mais il a peur de paraître menaçant. Il ne s'agirait pas de l'effrayer. « Tu dois arrêter de me pousser à bout. Tu n'aimeras pas ce que tu verras. » Il finit par lâcher le bras de Léna, qu'il tenait encore, sans une once de violence cette fois. Il fait quelques pas en arrière, s'approche de la porte comme si la conversation était terminée, mais se retourne vers elle. « Je pense qu'on est partis du mauvais pied. » Il se mord l'intérieur de la joue. C'est le moment où il s'ouvre un peu, où il tend la perche, tend la main. Si elle ne veut pas la prendre, ce sera terminé. « Je t'invite à dîner ? Pour me faire pardonner. » Ce sera le premier pas de ce nouveau plan, ce nouvel objectif. Venom est au bord de son siège, en attendant la réponse de la jeune femme. « L'occasion d'apprendre à se connaître ! » rajoute Eddie, tout sourire. L'occasion d'attendrir la viande avant de la dévorer, plutôt.

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Léddie ♦ What's wrong with you ? LargeIl poussa un grognement « Non. » Sa voix était rauque et Léna commençait à regretter de ne pas être sortie pour aller voir leur patron au moment elle l'avait proposé. Pourquoi est ce qu'il fallait qu'elle soit aussi têtue ? Elle avait voulue confronter Eddie et maintenant elle commençait à regretter sa décision. Elle ne sentait pas à l'aise à rester seule avec Eddie dans cette pièce. « Non, ça ne me va pas. » Il fit un pas en avant et Léna se raidit en sentant ses doigts se refermer sur son bras à l'endroit où il l'avait attrapée. « Excuse-moi. » Qu'est ce qui lui prenait ? Ça ne lui ressemblait pas d'être aussi... Gentil. Est ce qu'il lui avait ouvert les yeux ? « Je me suis emporté. » Sans blague ? D'accord ça avait été le but de la manœuvre, mais tout de même.

Il lui lança un sourire qui ne diminua pas son mal à l'aise. « D'accord. » Ça pour du revirement... Est ce qu'il était sérieux ? Il était vraiment d'accord avec elle ? « Je peux faire des efforts, Léna. Si t'en fais aussi. » Sa voix était très loin de la rassurer. Elle sentait qu'il voulait être amical, ne pas lui faire peur mais ça ne fonctionnait pas. Il était bien plus effrayant quand il cherchait à paraître gentil. Mais néanmoins, elle appréciait qu'il ait compris son message. « Tu dois arrêter de me pousser à bout. Tu n'aimeras pas ce que tu verras. » Elle hocha la tête, restant silencieuse. Elle était forte pourtant, avait affrontée la mort plusieurs fois, aussi bien avec le Raid qu'avec les flics de New York mais là, elle devait bien avouer qu'elle avait peur de la possible réaction de son partenaire.

Il finit par lâcher son bras et fit quelques pas en arrière. Il se dirigea ensuite vers la porte, semblant décidé à partir mais se ravisa et se retourna vers Léna. Parce que ce n'était pas terminé ? Il venait se s'excuser, ça ne lui suffisait pas ? « Je pense qu'on est partis du mauvais pied. » Elle arqua un sourcil mais resta encore silencieuse, le laissant continuer. Ça commençait à devenir très bizarre...
« Je t'invite à dîner ? Pour me faire pardonner. » Sa bouche s'ouvrit sous l'effet de surprise et elle mit plusieurs secondes pour reprendre ses esprits. Il était sérieux là ? Putain mais qu'est ce qu'il lui arrivait ? Où était passé le Eddie bourru, toujours à la rembarrer ? Elle devait rêver. C'était ça, elle était en train de délirer. « L'occasion d'apprendre à se connaître ! » Son sourire se fit plus grand, ce qui acheva de mettre Léna mal à l'aise.

Non, il fallait qu'il arrête de vouloir être aussi gentil, ça en devenait presque malsain. D'un autre côté... Il tentait de faire des efforts au moins, ce qui était tout à son honneur.
Et il avait raison, ça leur permettrait d'apprendre à mieux se connaître et avec un peu de chance ils en arriveraient à s'entendre et à arrêter de se foutre sur la tronche pour tout et n'importe quoi.

Reprenant un peu ses esprits, Léna se redressa, le regard plongé dans celui d'Eddie. « Je... » Elle était encore un peu sous le choc de son revirement et dû s'éclaircir la gorge pour reprendre d'une voix moins hésitante. Putain... Elle ne s'était pas du tout attendu à ça et devait chercher ses mots. C'était tellement plus simple quand ils s'engueulaient. « Ok, je vais faire des efforts. Si tu en fais, il n'y a pas de raison que je n'en fasse pas de mon côté aussi. » Elle lui lança un mince sourire. « Et effectivement, on est parti du mauvais pied. On aurait peut être du démarrer comme ça, ça nous aurait peut être évité pas mal de prises de têtes. » Et encore, le terme était faible. Ils avaient quand même manqué de s'étriper à chaque fois qu'ils haussaient le ton.

« J'accepte le dîner avec plaisir. » Son sourire s'agrandit un peu plus. « Tu passes me prendre chez moi ? » C'était vraiment une bonne idée, ça leur permettrait de décompresser un peu, d'oublier le boulot. Ouais, c'était sûrement la meilleure chose à faire.
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