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Il était venu la chercher le soir-même de leur dispute. Le timing aurait pu être meilleur, sans doute. Et puis, Eddie n'avait pas l'habitude d'être aussi bien habillé. Sa chemise l'engonçait tellement, il n'arrêtait pas de tirer sur le col pour avoir un peu d'air. Il avait même apporté un bouquet, pouvait-il se montrer plus cliché ? Quelques heures plus tôt, il aurait adoré dévorer sa partenaire, et désormais, sur le perron de Léna, alors qu'il s'apprêtait à sonner, il ne voulait que lui plaire. Que taire les doutes qu'elle avait émis à son sujet. Ce revirement avait été brutal ; lui-même n'était pas certain de ce qui l'avait poussé à un tel changement d'avis. Venom, sûrement. Venom voulait Léna pour lui, il voulait la posséder, il la trouvait belle et appétissante, et il désirait qu'elle rejoigne ses côtés de son plein gré. Pour ce faire, Eddie allait devoir se coltiner la besogne de la drague. Il allait devoir désarçonner la jeune flic, la séduire et la mettre dans sa poche. Assez pour qu'elle finisse par accepter le monstre qui sommeillait en lui. Il ne pressa finalement pas la sonnette, et préféra frapper deux coups puissants sur la porte.

Lorsqu'elle avait ouvert la porte, il avait dû laisser sa mâchoire un peu tomber. Elle était belle, il le savait déjà, lorsqu'elle portait un flingue à la ceinture et qu'elle avait son uniforme, mais la voir en tenue de soirée, toute apprêtée, c'était une vision qu'Eddie appréciait, à sa grande surprise. Si Venom savait déjà ce qu'il voulait, s'il avait faim de Léna, Eddie était encore à convaincre. Il appréciait la jeune femme de plus en plus, cependant. Elle avait eu le cran de le confronter, elle n'avait pas tourné les talons lorsqu'il s'était emporté, et avait même, de surcroît, accepté cette invitation à dîner. Les choses se dessinaient plutôt bien. Il avait bêtement tendu les fleurs vers elle, esquissant un sourire qu'il voulait charmeur, qu'il imaginait maladroit. Elle s'était figée quelques secondes, puis s'était moquée un peu, avant de finalement le remercier en mettant les fleurs dans un vase. Elle ne s'attendait pas à ce genre d'attentions, il en était convaincu. Il pouvait entendre les battements de son cœur, après tout. Après cela, ils étaient retournés à la voiture d'Eddie, et ce dernier avait conduit en silence jusqu'au restaurant.

Enfin attablés, Eddie commanda une bouteille de vin, et le silence s'installa. C'était ce qu'il redoutait le plus : qu'il n'y ait pas de conversation. Il n'avait jamais été bon pour discuter de choses et d'autres, les discussions futiles lui faisaient horreur. Même s'il voulait en apprendre plus sur Léna, il était incapable d'articuler la moindre phrase cohérente. Il but donc son verre d'une traite. Histoire de se donner du courage, m'voyez. « Je t'ai jamais demandée … pourquoi t'as rejoint la police ? » fait-il avec douceur. Il jette un nouvel œil à la carte, incertain de ce qu'il va commander. Il suivra sûrement Léna sur le choix de ses plats : elle est française, après tout. Elle s'y connaît sûrement mieux que lui en gastronomie. « Non pas que t'es une mauvaise flic, au contraire ! » ajoute-il brusquement pour ne pas la vexer plus que de raison. « Mais c'est un choix de carrière motivé par quelque chose d'assez fort. Alors je me demandais …. » Il se ressert un peu de rouge. « Si c'est trop personnel, te sens pas obligée de répondre hein. Je m'en formaliserai pas. » finit-il dans un sourire. Charmeur on.

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Ft. Eddie Brock
Léna ajusta sa robe et s'observa une dernière fois dans son miroir, un sourire sur le visage. Elle avait opté pour une robe de soirée ni trop habillée, ni trop décontractée, uniformément noire. Elle ressortit de sa salle de bain et alla s'asseoir sur son canapé, regardant l'heure sur sa montre. Bien, Eddie n'allait pas tarder logiquement.

Maintenant qu'elle y pensait, elle n'en revenait toujours pas qu'il l'ait invitée au restaurant. Ça... Ne lui ressemblait pas ? Ou plutôt ce n'était pas ainsi qu'elle voyait son partenaire. Il avait toujours été bourru, légèrement -voir franchement par moment- macho alors ça...
Elle ne savait plus trop sur quel pied danser avec lui. D'un côté elle était ravie qu'il propose cette sortie, ça leurs permettrait d'apprendre à mieux se connaître et peut être à faire évoluer leur "relation", mais d'un autre côté, elle avait toujours peur que le vrai Eddie ne fasse surface et ne fasse tomber ce dîner à l'eau. Tant pis, elle aviserait en fonction de l'évolution de la soirée.

Des coups contre la porte la tirèrent de ses pensées et elle se dirigea rapidement jusqu'à l'entrée pour l'ouvrir sur Eddie, la mâchoire légèrement ouverte, ce qui tira un sourire à la jeune femme. Quoi ? Il ne s'attendait pas à ce qu'elle fasse autant d'efforts pour une banale soirée au restaurant.
Elle le détailla un moment, contente de voir qu'il avait également fait un effort sur sa tenue. Il prenait lui aussi ça au sérieux visiblement. Il lui tendit un bouquet de fleur, un sourire maladroit aux lèvres, ce qui élargit un peu plus le sourire de Léna qui s'en saisit en lançant un petit « Merci. » Amusé avant de les mettre dans un vase vide sur le meuble non loin.

Ils avaient ensuite prit la voiture du jeune homme, traversant silencieusement la ville jusqu'au restaurant où Eddie avait réservé et se retrouvèrent rapidement à table, installés l'un en face de l'autre.

Un silence, légèrement gênant, s'installa entre eux après qu'Eddie ait commandé une bouteille de vin et les ait servit tous les deux. Eddie semblant craquer, Léna l'observa vider son verre d'une traite, un nouveau sourire amusé sur le visage. Alors c'était le Eddie qui savait se tenir et qui faisait des efforts en soirée ? « Je t'ai jamais demandée … pourquoi t'as rejoint la police ? » Léna écarquilla légèrement les yeux en réalisant qu'il lui avait posé cette question sur un ton normal et pas en lui aboyant dessus comme d'habitude. Woaw ! Alors ça... Il était donc capable de lui parler normalement ? « Non pas que t'es une mauvaise flic, au contraire ! » Pourquoi se sentait-il obligé de préciser ça ? Il était tellement mal à l'aise que ça en devenait presque touchant pour la jeune femme.
« Mais c'est un choix de carrière motivé par quelque chose d'assez fort. Alors je me demandais …. » Elle le regarda se resservir un verre, faisant tournoyer lentement le sien dans sa main droite. « Si c'est trop personnel, te sens pas obligée de répondre hein. Je m'en formaliserai pas. » Il ponctua sa phrase par un sourire qui provoqua un levé de sourcil chez Léna. Et bien... SI on lui avait dit qu'Eddie était capable d'être aussi gentil, elle ne l'aurait pas cru.

Elle but de gorgée de vin, appréciant le choix de son partenaire et hocha la tête. « Ça me surprend un peu que tu me demandes ça maintenant, alors que ça fait déjà quelques mois qu'on bosse ensemble, mais j'apprécie. Hum... Ça n'a rien de personnel mais... Disons que c'est un peu... Stupide ? » C'était vrai que c'était un peu stupide comme raison. Pour certains, ça permettait de protéger les populations, de se sentir important mais pour elle c'était juste pour essayer de se rapprocher de son père.
« Pour faire simple, mon père était militaire et il était dans le corps des Marines des Etats-Unis. Il est mort en mission quand j'étais toute petite et... Si j'ai rejoint la police, c'est d'abord parce que j'ai été recalée de l'armée. Mais c'était dans l'espoir de pouvoir comprendre sa façon d'agir, de penser. C'est aussi pour ça que j'ai quittée la France pour venir ici. Il fallait que je change d'air et j'espérais que venir dans le pays où est né mon père me permettrait de me rapprocher un peu plus de lui. » Se sentant rougir, elle baissa la tête pour essayer de le masquer à Eddie. « Tu vois ? C'est stupide. »

Sentant son malaise disparaître, elle se redressa légèrement, plongeant son regard dans celui de son partenaire. « Et toi ? Qu'est ce qui t'as poussé à faire flic ? » Elle le détailla pendant quelques instants. Non, il n'avait vraiment pas l'air d'être à l'aise. C'était quoi ? Dès qu'il n'était plus dans son environnement il ne savait plus comment se comporter ? Il était tellement différent du Eddie qu'elle côtoyait tous les jours qu'elle avait l'impression d'avoir une autre personne en face d'elle. « Hm ? C'est quoi ? T'as été poussé par ton sens aigu de la justice ? Ou alors c'était par vengeance à cause d'un drame familial ? Désolé, j'aime bien me faire des films. »

Elle but une nouvelle gorgée de vin et reprit son sérieux en voyant arriver leur serveur qui leurs demanda ce qu'ils comptaient prendre. Elle parcourut rapidement la carte des yeux, passant sur les différents plats qu'ils proposaient. « Hum... » Elle releva brièvement les yeux vers Eddie qui semblait encore moins décidé qu'elle, ce qui augmenta encore son amusement. « Je vais prendre... Les magrets de canard avec leur sauce au poivre vert et... » Elle sentait déjà qu'elle allait adorer la réaction d'Eddie et puis elle aimait se donner ce style de connaisseuse de la grande cuisine. Oui, elle aimait jouer de ses origines françaises. « ...Une bouteille de vin rouge. Je vous fais confiance pour choisir le plus adapté. » Elle reporta son attention sur son partenaire. « Eddie ? Tu as fait ton choix ? »

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Elle buvait son verre avec lenteur, savourant chaque arôme. Eddie, lui, le sirotait comme on sirote un soda. Il calma ses ardeurs quand il remarqua la manière dont elle trempait ses lèvres dans le rouge, doucement, presque avec sensualité. Il excusa son comportement d'un toussotement léger. « Ça me surprend un peu que tu me demandes ça maintenant, alors que ça fait déjà quelques mois qu'on bosse ensemble, mais j'apprécie. » Elle lui offrit un sourire sincère. Il entendit Venom grogner. « Hum... Ça n'a rien de personnel mais... Disons que c'est un peu... Stupide ? » Elle avait piqué sa curiosité. Il se pencha un peu plus en avant, avide de connaître les détails. Après tout, Léna aurait pu faire beaucoup de choses, et si flic lui convenait bien – elle avait, après tout, un caractère de chien – il ne pouvait s'imaginer qu'elle ait choisi cette carrière à la fin de ses études par amour de l'uniforme. « Pour faire simple, mon père était militaire et il était dans le corps des Marines des États-Unis. Il est mort en mission quand j'étais toute petite et... Si j'ai rejoint la police, c'est d'abord parce que j'ai été recalée de l'armée. Mais c'était dans l'espoir de pouvoir comprendre sa façon d'agir, de penser. C'est aussi pour ça que j'ai quitté la France pour venir ici. Il fallait que je change d'air, et j'espérais que venir dans le pays où est né mon père me permettrait de me rapprocher un peu plus de lui. » Ses joues se rosirent et elle finit par baisser les yeux, embarrassée. « Tu vois ? C'est stupide. »

Il comprenait les problèmes partenaires, les complexes qu'on pouvait développer par rapport à ses géniteurs – après tout, son propre père l'avait abandonné, et laissé pour compte tandis qu'il continuait d'entretenir des relations avec son autre fils. Même maintenant qu'il était supposé mort, il avait contacté Peter. Mais pas Eddie, oh non, Eddie n'était jamais choisi. Venom trépignait de colère et le flic afficha un sourire entre compassion et fureur. Lorsque Léna releva les yeux, il n'y avait plus trace de Venom sur son visage. « Et toi ? Qu'est-ce qui t'a poussé à faire flic ? » C'était une question large et complexe ; mais de bonne guerre, puisqu'il venait de lui demander. Il but une nouvelle gorgée de vin, lentement cette fois-ci, tandis qu'il sentait le regard scrutateur de sa partenaire sur lui. « Hm ? C'est quoi ? T'as été poussé par ton sens aigu de la justice ? Ou alors, c'était par vengeance, à cause d'un drame familial ? » Il resta interdit. Était-elle télépathe ? Un court instant, l'idée qu'elle puisse être mutante surgit dans l'esprit d'Eddie. Si c'était le cas, ça ne la rendait que plus intéressante. Plus appétissante. « Désolée, j'aime bien me faire des films. » fit-elle avec douceur. Il glissa un sourire franc et tenta de donner à sa voix un ton détaché et rieur. « Une sombre histoire d'orphelin qui voulait faire la différence ! » lança-t-il, faussement enjoué. Il était décidément mauvais communiquant. Le petit silence qui suivit l'amena à se racler la gorge pour mettre fin à l'embarras. Le serveur sauva la mis. « Vous avez choisi ? » demanda-t-il poliment. Eddie jeta un regard à Léna. « Hum... Je vais prendre... Les magrets de canard avec leur sauce au poivre vert et... Une bouteille de vin rouge. Je vous fais confiance pour choisir le plus adapté. » Y avait pas à dire, elle s'y connaissait. Il était impressionné, un peu plus attiré également. Rien de tel qu'une femme qui n'est pas étrangère à la gastronomie, songea-t-il avec ironie. « Eddie ? Tu as fait ton choix ? » Il s'ébroua un moment, jeta un dernier coup d’œil à la carte, et finit par la refermer. « Je prendrai la même chose. Merci. » Il attendit que le serveur s'éloigne et but une nouvelle gorgée. « On voit que tu es française, commença-t-il. C'est un cliché, que de penser que tous les français sont des experts en cuisine et en mode ? » Le serveur déposa un panier de pain sur leur table, il en prit donc un bout et entreprit de manger la mie en premier. « La France te manque, de temps en temps ? »

C'était une discussion légère – définitivement pas le genre de discussion dont Venom avait envie. Mais l'araignée était sauvage et inconvenante. Eddie avait la main ce soir, il était plus charmant, plus avenant aussi, quand il voulait vraiment l'être. Et il avait envie de Léna désespérément, il la voulait à ses côtés pour mener à bien la vengeance qu'il comptait entreprendre. Il sera patient. Il allait la conquérir phrase après phrase, dîner après dîner – et un beau jour, elle se retrouvera coincée dans sa toile, sans aucun moyen d'en sortir. A sa merci. Sur cette idée, il sourit encore, entama la croûte de son pain en finissant son verre de vin, et resservit la demoiselle avec d'en reprendre un peu également. La soirée s'annonçait agréable. Si aucun sujet trop délicat ne venait ternir leur discussion, il y avait de fortes chances pour que Léna garde un excellent souvenir de cette invitation, de ce repas. C'était un premier pas.

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Léna s'était contentée de hausser un sourcil et de hocher la tête silencieusement quand Eddie lui avait expliqué qu'il avait fait flic parce qu'il avait été orphelin. Alors c'était ça. Elle s'était attendue à quelque chose dans ce genre là, mais elle était tout de même un peu déçue que ce soit aussi... Simple ? Elle aurait souhaité qu'il pousse un peu son explication mais elle avait elle même éludée son histoire donc elle ne pouvait pas lui en demander plus. Et puis... Ça ne changeait pas grand chose.

« Je prendrai la même chose. Merci. » Léna se retint de lâcher un léger rire en entendant les mots d'Eddie. Visiblement, jouer les françaises connaisseuse avait fonctionné. Est ce qu'il savait ce qu'étaient des magrets de canard au moins ?

Elle regarda le serveur s'éloigner et reporta son attention sur Eddie quand il reprit la parole. « On voit que tu es française, » Elle arqua un sourcil. Pourquoi ? Parce qu'elle s'y connaissait un peu en cuisine ? C'était un peu cliché ça non ? « C'est un cliché, que de penser que tous les français sont des experts en cuisine et en mode ? » Elle lui lança un regard faussement outrée, et ouvrit la bouche, prête à répliquer mais le serveur l'interrompit en déposant un panier de pain sur leur table. Eddie en prit un morceau et commença à le manger, attaquant la mie en première. « La France te manque, de temps en temps ? » Cette question la prit au dépourvue et elle referma la bouche, songeuse.
Wow... Ça aussi c'était une bonne question. Elle commençait à se demander si elle ne préférait pas le Eddie normal qui ne lui parlait presque pas.

Elle but une gorgée de vin et resta un moment immobile, le regard plongé dans son verre. « Tu as le don pour poser des questions compliquées ce soir. » Elle ponctua sa phrase par un bref sourire, relevant les yeux vers son vis à vis et reprit. « Alors déjà, oui c'est cliché de penser que nous sommes tous des experts en mode et en cuisine. Au même titre que de penser que tous les américains sont obèses et accrocs aux armes. Même si je reconnais que question bouffe, nous sommes clairement au dessus de vous. » Son sourire se fit plus amusé. « Et pour répondre à ta question, en fait je... Je ne sais pas si la France me manque vraiment tant que ça. » Maintenant qu'elle y pensait, elle avait le sentiment qu'il n'y avait plus grand-chose pour elle en France. Et puis, si elle ne s'était jamais posée la question depuis son arrivée ici c'était bien que ça ne lui manquait pas non ? « Je veux dire... J'y ai des attaches, j'ai toute ma famille et mes amis là bas mais... Je ne sais pas. Il y a bien aussi mon petit-ami qui vit toujours là bas, mais c'est assez compliqué en ce moment... » Et encore, compliqué, le terme était faible. Ces derniers mois leurs conversations n'avaient été que des disputes par téléphone. Et même quand ils avaient pu se voir pendant ses congés à Noël, ils avaient quasiment passé tout leur temps à se disputer donc... Oui, c'était vraiment -trop- compliqué. Elle n'était plus sûre de rien concernant sa relation avec Damien. Si même lui ne lui manquait pas, c'était bien qu'il y avait un problème.
« En fait, la seule chose qui pourrait vraiment me manquer, c'est de voir ma mère mais elle vient me voir plusieurs fois par ans. » C'était bien ça en fin de compte. Plus rien ne la retenait en France. Elle aimait bien y retourner de temps en temps, revoir ses proches et profiter de ces moments pour se ressourcer mais ça lui suffisait amplement. C'était bien la preuve qu'il n'y avait plus rien pour elle là bas. « Donc, non. La France ne me manque pas. Du moins pour le moment. Peut être que d'ici quelques mois j'aurais envie d'y retourner, mais pour l'heure, non. »

Elle remercia Eddie d'un signe de tête quand il lui resservit du vin et en but immédiatement une gorgée. Reposant son verre, elle inclina légèrement sa tête sur le côté, observant son partenaire. « A mon tour de poser des questions gênantes mh ? » Elle lui lança un nouveau sourire. « Et toi ? Tu viens de quel coin ? Je suis sûre que tu viens d'ici. Tu dois être un pur produit new-yorkais non ? » Il en avait le profil en tout cas.

Elle s'installa un peu plus confortablement dans sa chaise, laissant son regard balayer la pièce. C'était vraiment un endroit sympa. Visiblement, Eddie savait où emmener ses invités. Combien de filles est ce qu'il avait emmené ici ? « Et sinon... Est ce que tu as quelqu'un dans ta vie ? Un beau brun ténébreux comme toi, je suis sûr que tu dois être un vrai tombeur non ? » Elle devait bien reconnaître qu'Eddie était plutôt bel homme malgré son... Comportement. C'était évident pour elle qu'il devait avoir quelqu'un dans sa vie. Ou alors il devait enchaîner les histoires sans lendemains.
Elle avait du mal à croire que quelqu'un puisse supporter le vrai Eddie au quotidien, à moins que le vrai Eddie ne soit celui qu'elle avait en face d'elle ce soir. Après tout, peut être qu'il ne jouait au machos prétentieux que quand il portait son uniforme, ce n'était peut être qu'une façade. Mais ça aussi, elle avait du mal à y croire. Pour elle, le vrai Eddie était celui qu'elle voyait tous les jours au commissariat, celui qui la rembarrait sans arrêt et qu'il l'engueulait dès qu'elle voulait le remettre à sa place.

Elle but une nouvelle gorgée de son verre et posa son regard sur son partenaire. Cette soirée était totalement irréelle pour elle. Si on lui avait dit qu'Eddie l'inviterait au restaurant pour pouvoir faire connaissance, elle n'y aurait pas cru. Mais elle appréciait vraiment cette initiative de son partenaire.

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« Tu as le don pour poser des questions compliquées ce soir. » Il laissa un sourire lui échapper, qui vint accompagner celui de Léna. Eddie voulait en savoir plus sur elle. Il en avait besoin, s'il voulait pouvoir la cerner. L'amener à ce qu'elle tienne à lui. S'il la voulait sous sa coupe. « Alors déjà, oui c'est cliché de penser que nous sommes tous des experts en mode et en cuisine. Au même titre que de penser que tous les américains sont obèses et accrocs aux armes. Même si je reconnais que question bouffe, nous sommes clairement au-dessus de vous. » Il n'y avait rien d'étonnant à cela. New-York avait la chance d'être une mégalopole multiculturelle. Il y avait beaucoup de populations très différentes, venues de régions du monde assez éloignées, et ce joyeux melting pot permettait de vraiment diversifier la culture gastronomique de ses habitants. Mais d'un point de vue plus générale, la nourriture et les américains, c'était pas encore ça. « Et pour répondre à ta question, en fait je... Je ne sais pas si la France me manque vraiment tant que ça. » Eddie marqua son intérêt. Ainsi donc, elle ne voulait pas retourner au pays ? Elle n'avait donc pas d'attache, pas de lien assez fort pour vouloir un jour rentrer dans son Europe natale ?

Il but une gorgée de vin sans la quitter des yeux, intrigué. « Je veux dire... J'y ai des attaches, j'ai toute ma famille et mes amis sont là-bas mais... Je ne sais pas. Il y a bien aussi mon petit ami qui vit toujours là-bas, mais c'est assez compliqué en ce moment... » Le flic se souvenait des discussions souvent houleuses que Léna avait au téléphone, en français ; il avait bien supposé qu'elle avait un petit copain là-bas, mais le fait qu'elle confirme sa théorie, ça le rendait ours. Il se renfrogna donc lorsqu'elle mentionna ledit amant, n'appréciant pas qu'elle ait été à un moment donné la propriété d'un autre. Bien qu'aujourd'hui, elle soit loin de cet abruti, dans un nouveau pays, et en plein dîner avec Eddie plutôt qu'avec son jules français. Il allait devoir se satisfaire de cette conclusion. « En fait, la seule chose qui pourrait vraiment me manquer, c'est de voir ma mère mais elle vient me voir plusieurs fois par an. » Il le nota, quelque part dans un coin de sa tête. Léna tenait beaucoup à sa mère. Si un jour il devait garder Léna dans son camp, si elle cherchait à le doubler, à le confronter ou à lui faire du mal, il saurait où frapper. Voler le cœur de la mamounette. Littéralement. « Donc non. La France ne me manque pas. Du moins pour le moment. Peut-être que d'ici quelques mois, j'aurai envie d'y retourner, mais pour l'heure, non. » Il glissa un petit sourire. « Si jamais t'y retournes, emmène-moi. Je me suis toujours demandé si les français étaient tous aussi sanguins que toi. » lance-t-il doucement. Son sourire ne le quitte pas et il ressert Léna, se ressert également, et boit une nouvelle lampée de rouge. La bouteille sera bientôt finie.

Elle rit, penche la tête sur le côté et le darde d'un regard aussi curieux que le sien. « A mon tour de poser des questions gênantes, mh ? » Le sourire qu'elle lui lança était taquin. Il aimait l'assurance qu'elle dégageait alors, et la complicité qui semblait les lier depuis une dizaine de minutes. Eddie y voyait tous les prémisses d'une affaire qui roule, d'un plan qui fonctionne à la perfection. Il allait avoir Léna, c'était bon dieu d'évident ! « Et toi ? Tu viens de quel coin ? Je suis sûr que tu viens d'ici. Tu dois être un pur produit new-yorkais, non ? » Il posa son verre, se pencha en arrière et leva les mains droit devant, comme tout criminel avant d'être appréhendé. L'ironie de la situation lui échappa un sourire. « Tu m'as démasqué ! Je suis né à Forest Hills, dans le Queens, et j'y suis resté toute ma vie. J'aurai aimé voyager plus, mais la vie ne m'en a pas donné l'occasion. Et le salaire d'un flic ne permet pas de grandes folies à ce niveau-là, tu le sais comme moi ! » conclut-il, enjoué. Le vin est bon et ils enchaînent les verres depuis leur arrivée au restaurant. Peut-être qu'il serait temps de se calmer un peu, avant que les plats n'arrivent. Eddie était peut-être un super-humain, il avait une tolérance à l'alcool vraiment faible.

« Et sinon... est-ce que tu as quelqu'un dans ta vie ? Un beau brun ténébreux comme toi, je suis sûr que tu dois être un vrai tombeur non ? » Il ne put s'empêcher de remarquer qu'elle le trouvait beau. Bien sûr, il le savait déjà. Il était Eddie Brock, il était Venom. Il était puissant et charismatique, il n'avait jamais eu de grands problèmes pour trouver une partenaire d'un soir – mais c'était souvent tout ce qu'il pouvait offrir. Plus signifiait se dévoiler, et ça l'amenait toujours à devoir tuer la fille en question. Non pas qu'il n'aimait pas tuer, au contraire. Il semblait juste inutile de laisser derrière lui une pile de cadavres qui n'étaient pas nécessaires à sa vengeance. Il se gratta l'arrière de la tête, faussement gêné par les compliments déguisés de Léna. « Personne. Il n'y a jamais eu personne de... sérieux. Faut croire que je suis pas fait de ce bois-là ! » Il y a un certain embarras dans sa voix. Finalement, en y repensant, Eddie s'est si souvent dédiée à sa vendetta qu'il en a négligé les autres aspects de sa vie. Il a probablement moins d'expérience que Léna, moins d'intérêt aussi pour ses propres sentiments. Mais il compense pas une assurance démesurée. Il ne se laisse jamais démonter, et ça se voit. Eddie s'apprête à développer, mais le serveur revient, leurs plats dans les mains. Le fumet qui s'en dégage lui met l'eau à la bouche. Ça ne vaut pas Léna, mais ça a l'air bien appétissant quand même. « Bon appétit ! J'espère que le goût est aussi bon que l'odeur. » Il prend deux, trois bouchées. Se régale. Boit une gorgée de vin – maintenant qu'il se remplit le ventre, il peut ouvrir la seconde bouteille, non ? - et s'essuie délicatement le coin des lèvres. « Bon, tu n'as pas failli à ton devoir, jeune padawan. C'est délicieux ! » il lâche dans un sourire.

Est-ce qu'il arrive à la charmer ? Est-ce qu'elle apprécie le rendez-vous ? Léna parfois l'intrigue un peu trop. Si lorsqu'elle s'énerve, il peut lire en elle comme un livre ouvert, quand elle passe un bon moment, qu'elle est calme et posée, elle érige une certaine barrière. Eddie est incapable d'appréhender ce qu'elle va faire, ce qu'elle va dire. Elle est un mystère à deux pattes et aux yeux clairs, qui le regardent comme s'ils le découvraient pour la première fois. Venom gratte à la gorge d'Eddie, il veut sortir faire le fou, il veut la posséder. Il est pressant, pressé. Eddie le comprend : Léna est le genre de femme qu'on aime avoir à ses côtés. « Je passe un très bon moment, en tout cas. Merci d'avoir accepté mon invitation, Léna. Si on me l'avait dit, je l'aurai pas cru mais finalement, finalement, et il appuie bien sur la répétition, il a les yeux rieurs et les lèvres grandes ouvertes, le rire qui transparaît dans la voix, pour une femme, t'es plutôt sympa. »

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Léna remarqua le changement dans l'attitude d'Eddie lorsqu'elle mentionna son petit ami mais n'en montra aucun signe. Il s'était renfrogné immédiatement, comme s'il était... Jaloux ? Elle afficha un léger sourire mais l'effaça rapidement, préférant ne pas montrer qu'elle était touchée par cette réaction. Alors c'était pour ça qu'il l'avait invitée ce soir ? Il savait pourtant qu'elle avait quelqu'un dans sa vie. Il l'avait assez entendue se disputer avec Damien pour le savoir non ? Alors quoi ? Est ce qu'il espérait quelque chose ? Non pas qu'Eddie la dégoûtait, loin de là mais... Elle avait Damien, du moins pour le moment. Même si la situation était plus que compliquée entre eux, elle était toujours avec lui.
Elle n'avait pas non plus répondu quand il avait avoué venir et être né à New York, se contentant de hocher légèrement la tête. Alors elle avait vu juste.

Eddie se gratta la tête, visiblement gêné par la question de Léna, ce qui provoqua un lever de sourcil chez la jeune femme. « Personne. Il n'y a jamais eu personne de... sérieux. Faut croire que je suis pas fait de ce bois-là ! » Il semblait embarrassé en disant ça, ce qui tira un sourire à la jeune femme. Elle commençait à vraiment apprécier le vrai Eddie. Il était bien plus... Ouvert, prompt à parler. Il n'avait vraiment rien à voir avec le Eddie qu'elle côtoyait tous les jours au bureau et elle se réjouissait d'enfin le rencontrer.

Le serveur les interrompit dans leur discussion, déposant leurs plats et la bouteille de vin à table. « Bon appétit ! J'espère que le goût est aussi bon que l'odeur. » Léna lui lança un sourire, répondant par un « Bon appétit ! » En français avant de prendre une bouchée dans son assiette, savourant la saveur de son plat. Bon, elle devait bien l'admettre, ils savaient cuisiner dans ce restaurant.
« Bon, tu n'as pas failli à ton devoir, jeune padawan. C'est délicieux ! » Elle secoua la tête face au sourire de son partenaire et leva les yeux au ciel. « J'y crois pas ! Tu cites Star Wars en plus ? » Elle effaça son sourire avant d'ajouter un « Tu as vraiment tout pour plaire en fait ! » Oui, elle jouait un peu avec lui, mais il n'y avait aucun mal à ça pas vrai ? Elle avait bien le droit de s'amuser un peu.

Elle prit une nouvelle bouchée de magret et but une gorgée de vin pour faire passer le tout avant de reporter son attention sur Eddie quand ce dernier reprit la parole. « Je passe un très bon moment, en tout cas. Merci d'avoir accepté mon invitation, Léna. Si on me l'avait dit, je l'aurai pas cru mais finalement, finalement, » Elle haussa un sourcil, attendant la suite de sa phrase. « pour une femme, t'es plutôt sympa. » Elle lâcha un bref éclat de rire. « Et bien... Merci. » Elle but une nouvelle gorgée de vin et reprit la parole, lançant un sourire à son vis à vis. « Et je dois bien avouer que cette soirée me faisait un peu peur. Du moins au début. Mais je dois admettre que je passe moi aussi un très bon moment Eddie. Je suis ravie que tu m'aies invitée ce soir. » Il était tellement différent de Damien, tellement plus... Mature ? Ils n'avaient absolument rien en commun et Léna devait bien admettre qu'elle appréciait de passer du temps avec Eddie. Du moins avec le vrai Eddie, celui qui ne lui gueulait pas dessus toutes les cinq minutes. En fait, il l'intriguait. Elle sentait qu'il cachait quelque chose, mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus et elle rêvait de pouvoir découvrir ce dont il s'agissait.

Le repas continua silencieusement, chacun savourant son plat jusqu'à ce que Léna ne brise le silence en se raclant la gorge. « C'est marrant non ? » Elle ponctua sa phrase par un sourire et reprit sur un ton amusé.« J'ai l'impression qu'on se rencontre pour la première fois. Je veux dire, on passe notre temps à se foutre sur la gueule au boulot et là, ce soir, j'ai l'impression d'avoir une personne totalement différente en face de moi. Sans vouloir te manquer de respect. » Elle s'essuya la bouche avec sa serviette et releva les yeux vers Eddie. « Je sais que je peux être invivable aussi, mais j'ai l'impression de rencontrer un étranger là. C'est ça le vrai Eddie Brock ? Parce que si c'est bien lui, je suis ravie de le rencontrer. » C'était ce qu'elle se disait depuis le début de cette soirée et elle se devait de le lui dire. Elle n'était pas du genre à garder les choses pour elle mais plutôt à les balancer sans réfléchir aux conséquences. Elle espérait juste qu'Eddie ne se vexe pas.

Elle termina son assiette avant de la repousser légèrement. Elle prit ensuite la parole d'une voix légèrement gênée. « Je... En fouillant dans les archives... » Elle se coupa net dans sa phrase en réalisant que mentionner sa manie à fouiller pouvait envenimer la situation. Elle s'en serait voulu si la soirée devait tournée court à cause de sa propension à fourrer son nez partout et se reprit rapidement, secouant l'une de ses mains, comme pour effacer ce qu'elle venait de dire. « Je suis... Désolée, je ne veux pas te rappeler de mauvais souvenirs mais... » Elle se tut un instant, le temps de boire une gorgée de vin pour se redonner du courage.« Je... J'ai appris pour ton ancien coéquipier. Jake c'est ça ? Je... De quoi est-il décédé en fait ? Parce que j'avoue que ça m'intrigue. » Réalisant que ça pouvait être un sujet sensible, elle se ravisa, secouant doucement la tête. « Dé... Désolée. Je... c'est déplacé de te demander ça. » Ils passaient une si bonne soirée, elle ne voulait pas risquer de la gâcher parce qu'elle se posait des questions sur un ancien coéquipier à Eddie. D'autant plus si c'était un sujet sensible. Elle n'avait fait que le survoler, mais elle avait notée que le dossier avait été bouclé faute de données à collecter.

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Quand Léna l'avait complimenté, un peu plus tôt, Eddie avait senti Venom redresser le torse, fier comme un paon. Lorsqu'à son tour, il avait remercié la jeune femme pour le moment agréable qu'ils étaient en train de passer, il n'avait pu s'empêcher de remarquer qu'elle avait levé la tête un peu plus haut, que son rire était plus sincère. Pendant quelques secondes, elle tomba les masques. « Et bien... Merci. Et je dois bien avouer que cette soirée me faisait un peu peur. Du moins au début. Mais je dois admettre que je passe moi aussi un très bon moment Eddie. Je suis ravie que tu m'aies invitée ce soir. » Il leva son verre à cette remarque, but deux gorgées et laissa ses joues s'échauffer. Il est heureux qu'elle profite, heureux qu'elle s'amuse. Il a soudain une vision aux couleurs vivaces qui s'imprime derrière les paupières : Léna qui vient de se coller à une toile d'araignée géante, Venom qui approche doucement de fil en fil, la langue pendante. Le plan suit son cours.

Le repas se poursuit en silence. Il n'y a que le bruit des fourchettes qui raclent le plat, des couteaux qui s'acharnent sur la viande. Et si aucun ne parle, il y a des sourires, des œillades qu'ils se lancent. Pendant quelques secondes, Eddie peut fixer Léna tandis qu'il mâche une bouchée, tête penchée sur le côté avec cet air à l'affût. Il imagine le goût qu'elle a – et quand elle le remarque, elle sourit, il sourit, et chacun reprend une bouchée. Léna finit par s'éclaircir la gorge. « C'est marrant, non ? » Il releva la tête de son dîner, les sourcils levés en guise d'interrogation. Qu'est-ce qui était donc si drôle ? « J'ai l'impression qu'on se rencontre pour la première fois, poursuivit-elle. Je veux dire, on passe notre temps à se foutre sur la gueule au boulot et là, ce soir, j'ai l'impression d'avoir une personne totalement différente en face de moi. Sans vouloir te manquer de respect. » Il a les lèvres qui s'étirent, il n'est pas facilement offusqué. « Je sais que je peux être invivable aussi, mais j'ai l'impression de rencontrer un étranger là. C'est ça le vrai Eddie Brock ? Parce que si c'est bien lui, je suis ravie de le rencontrer. » Venom était aux anges. Par là, il faut comprendre qu'il sautait partout, crocs sortis et rire sardonique intempestif, désireux de poser sa trace, de marquer son territoire. Posséder Léna. Eddie posa ses couverts. « J'ai été un peu con, confesse-t-il. Territorial. C'est toujours difficile, d'avoir un nouveau partenaire, je pense que je n'étais pas encore prêt à travailler avec quelqu'un d'autre. » Quel tas de conneries.

Eddie a tué Jake, il l'a sauvagement assassiné, lui a coupé la carotide et l'a regardé se noyer dans son sang ; mais avant, il lui a tranché trois doigts, à la force de ses dents, il y a pris un plaisir monstre et c'était sans doute ça le pire. Le voilà qui joue du violon pour Léna, qui défend sa mauvaise humeur, son mauvais caractère, en parlant de combien il a souffert de perdre Jake. Il voudrait sourire tant il le fait bien, tant il arrive à se victimiser à la perfection. Mais il se rend bien compte que ce serait contre-productif. Alors il garde cette mine fermée, affectée. Léna termine son assiette, la repousse et reprend la parole, sans réussir à lever trop les yeux. « Je... En fouillant dans les archives... » Elle passait décidément beaucoup de temps à fouiller là-bas, songea Eddie. Il espéra qu'elle n'avait rien trouvé de compromettant sur lui. Elle n'était pas encore mûre, pas encore prête à le rejoindre dans sa croisade. Si elle découvrait la vérité trop tôt, il ne pourrait pas la posséder : elle fuirait dès qu'elle en aurait l'occasion. C'était une possibilité inenvisageable. « Je suis... Désolée, je ne veux pas te rappeler de mauvais souvenirs mais... » Elle attrapa son verre, s'y agrippa comme le dernier damné s'accroche à la terre avant de sombrer droit aux enfers, et y but une gorgée. Du courage liquide, comme on dit. « Je... J'ai appris pour ton ancien coéquipier. Jake, c'est ça ? Je... De quoi est-il décédé en fait ? Parce que j'avoue que ça m'intrigue. » Eddie n'ouvrit pas de grands yeux, et ne prit pas le parti du jeune policier impressionnable encore trop troublé par cette expérience pour ne pas en parler. Il était fort. Il voulait qu'elle le voit fort, qu'elle le voit imperturbable. Ses traits étaient durs et il y avait soudain une certaine froideur qui émanait de lui. « Dé... Désolée. Je... c'est déplacé de te demander ça. »

A son tour, il prend une gorgée. Il aime qu'elle n'ait pas froid aux yeux, qu'elle n'hésite pas à l'interroger sur les questions qui la taraudent, même si elles pourraient paraître sensibles aux yeux des autres. En revanche, il n'apprécie pas l'initiative qu'elle prend. Elle a décidé seule de creuser dans le passé d'Eddie, c'est quelque chose qui l'agace. Une habitude qu'elle va devoir perdre quand il s'agit de lui ; elle peut fouiller le passé de n'importe qui. Mais Eddie doit être intouchable, Eddie doit être sacré. Il pose son verre, parle avec une certaine distance, une sévérité dans la voix qui peut sûrement s'expliquer par le sujet abordé. Pour lui, il s'agit seulement de punir Léna. Lui faire comprendre qu'on aborde pas ce genre de sujet inopinément avec lui. Qu'on ne parle pas de son passé à sa place, sans qu'il ne l'ait décidé avant. « En effet, c'est inconvenant. On passait pourtant un si bon moment. » Il repousse son assiette en silence, darde à nouveau son regard dans celui de sa partenaire. « Il a eu la gorge tranchée. Trois doigts ont été emportés en trophée. Une histoire de gang, c'est ce qu'ont conclu les détectives qui s'en sont occupés. » Il secoue la tête, l'air grave. Mais à l'intérieur, Venom jubile. Il adore mentir. « Je n'ai évidemment pas été convié à l'enquête. Nous étions … très proches, Jake et moi. Il était comme un père. » Eddie sembla réfléchir un moment. Il attrapa le pied de son verre, le porta à ses lèvres. « Oui, c'est un peu déplacé de demander ça. » ajouta-t-il avant de boire une gorgée. Tandis que le vin teintait son palais, coulait dans sa gorge, il garda le silence et ne perdit pas Léna des yeux. Puis soudainement, presque comme au sortir d'un rêve, il retrouva l'éclat du début de repas, le sourire discret et la voix chaleureuse. « Mais je comprends ta curiosité ! Tu es après tout à sa place, désormais, et tu as tous les droits d'être intriguée. » Il l'observe, et il espère qu'elle a compris, qu'elle sait que non, elle n'a pas tous les droits, que non, elle n'a pas intérêt à trop fouiller. « C'est parce qu'il y avait Jake, que j'ai eu du mal à être un bon partenaire avec toi au début, je pense. J'espère que tu sauras me pardonner. » fait-il, posant sa main sur celle de Léna pendant quelques secondes. Il alterne chaud et froid, sévère et charmeur. Il veut qu'elle ne sache plus où donner de la tête – et si tout marche comme sur des roulettes, bientôt, la tête de Léna sera à lui.

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Ft. Eddie Brock
Pourquoi est ce qu'elle avait posée cette question là ? Ils passaient une si bonne soirée et raviver ce genre de souvenirs pouvait très bien envenimer la situation. Elle s'était dit que c'était peut être déplacé de demander ça, mais pourtant elle avait quand même demandé. Elle et sa grande gueule...

« En effet, c'est inconvenant. On passait pourtant un si bon moment. » Le ton sévère de sa voix tira un frisson à Léna qui soutint un moment son regard avant de baisser les yeux. Et voilà... Ce qu'elle redoutait était en train d'arriver. Elle garda la tête baissée, trop gênée -peut être même apeurée- pour oser croiser son regard. Il n'était pas aussi agressif que lors de leur dispute dans la salle des archives, mais le ton qu'il employait était bien plus effrayant. « Il a eu la gorge tranchée. Trois doigts ont été emportés en trophée. Une histoire de gang, c'est ce qu'ont conclu les détectives qui s'en sont occupés. » La jeune femme déglutit avec difficulté, imaginant la scène. Mon dieu... Qu'est ce qu'il avait du ressentir en découvrant ça ? Une histoire de gang ? Elle voulu lui demander s'ils avaient attrapé ceux qui avaient fait ça mais se ravisa. Non. Elle avait déjà fait bien assez de dégâts comme ça. Et puis, si le dossier n'en faisait aucune mention, c'était bien que ça n'avait rien donné. « Je n'ai évidemment pas été convié à l'enquête. Nous étions … très proches, Jake et moi. Il était comme un père. » Du coin de l’œil elle le vit reprendre une gorgée de vin et releva doucement la tête, lui lançant un regard désolé. Quelle horreur, ça avait du être horrible pour lui. Elle n'imaginait même pas ce qu'il avait du vivre.

« Oui, c'est un peu déplacé de demander ça. » Elle recroisa son regard et lui lança une moue désolée. Oui, elle n'avait pas à fouiller dans son passé comme ça. Il fallait qu'elle s'excuse. Elle lui avait déjà fait le coup avec Danny et recommencer avait été une erreur. D'autant plus que cette affaire là le concernait bien plus directement.

Le sourire d'Eddie réapparu soudainement et il reprit d'une voix plus douce, ce qui manqua d'arracher un sursaut à la jeune femme. Qu'est ce qu'il lui faisait là ? C'était quoi ce changement soudain d'attitude ? « Mais je comprends ta curiosité ! Tu es après tout à sa place, désormais, et tu as tous les droits d'être intriguée. » Alors il ne lui en voulait pas plus que ça ? Mais alors qu'est ce qu'il lui avait fait juste avant ? Pourquoi avoir employé un ton aussi sévère ? Est ce que c'était une mise en garde ? Elle ne voyait que ça, il voulait la prévenir de ne pas le refaire.
Elle était soulagée de ne pas avoir plus envenimé la situation que ça. Elle avait reçu un avertissement plus que convainquant et comptait bien en prendre bonne note. Non, elle ne referait pas la même erreur.
Elle lui lança un mince sourire, presque gêné. « C'est parce qu'il y avait Jake, que j'ai eu du mal à être un bon partenaire avec toi au début, je pense. J'espère que tu sauras me pardonner. » Il vint poser sa main sur celle de Léna, la faisant sourire un peu plus. Alors c'était ça ? Ça avait du sens, ça expliquait ses réactions pendant ces derniers mois.
Il finit par retirer sa main et Léna en profita pour attraper son verre, y buvant une gorgée pour se redonner du courage, sentant qu'elle commençait à rougir. Elle reprit d'une petite voix un « Je suis désolée, je n'aurais pas du fouiller dans ton passé. C'était déplacé. » Elle baissa un moment les yeux, cherchant ses mots. « Et je comprends, bien sûr que je te pardonne. » Il était tellement différent ce soir de ce qu'elle avait l'habitude de voir qu'elle comprenait qu'il ait pu être agressif envers elle. Elle avait débarqué du jour au lendemain, l'ouvrant sans cesse pour l'engueuler ou se plaindre. Ça avait du faire un sacré choc à Eddie. « Si je l'avais su, je n'aurais sûrement pas été aussi chiante. » Elle lui lança un sourire en coin. « Mais ça ne m'excuse en rien. Je vais tacher de faire des efforts de mon côté aussi. »

Elle retourna son regard vers Eddie, soutenant le sien. Elle ne parvenait pas à s'expliquer pourquoi elle réagissait comme ça avec lui. Ils étaient complètement à l'opposé de leurs réactions habituelles ce soir et elle était incapable de le comprendre. Ouais, la seule explication était la disparition de son ancien collègue. « J'espère que cette soirée nous permettra d'avancer sur de meilleures bases, de repartir du bon pied. » C'était vrai qu'en quelque sorte ils avaient crevé l'abcès ce soir et ça ne pouvait être que bénéfique pour la suite de leur collaboration. Dans un sens, elle était aussi heureuse d'avoir posé cette question, ça lui permettait de comprendre un peu mieux les réactions d'Eddie. Maintenant il ne tenait qu'à elle de faire des efforts de son côté aussi.

Le serveur revint pour débarrasser leurs assiettes en souriant. « Ça a été ? Vous voulez prendre autre chose ? » Léna afficha un grand sourire, répondant d'un « C'était parfait. » Elle ponctua sa phrase par un regard amusé vers Eddie. Il semblait avoir apprécié lui aussi. « Je reprendrai juste un café, merci. Eddie ? » Elle espérait qu'il prenne aussi quelque chose, que la soirée puisse durer un peu plus longtemps. Elle appréciait vraiment ce moment et ne voulait pas que ça s'arrête trop rapidement.

En fait ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas passée une si bonne soirée. Elle avait l'impression que ça faisait une éternité. Elle ne sortait pas beaucoup depuis qu'elle était arrivée à New York, préférant se concentrer sur son travail. Elle avait peu d'amis et ses soirées de détente ne se résumaient souvent qu'à passer son temps affalée dans son canapé à zapper sur sa télé.
Alors maintenant qu'elle avait l'occasion de passer du bon temps avec Eddie, elle comptait bien en profiter le plus possible.

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Cette colère sourde et froide, ses réprimandes, comme si Léna était une gamine à qui il apprenait les bonnes manières, ne semblaient pas l'avoir gênée. Bien sûr, elle avait paru surprise, probablement confuse. Mais elle n'était pas partie, toute rage dehors, en lui claquant le visage violemment. Elle avait bu une gorgée, avait rougi un court instant, et s'était excusée. « Je suis désolée, je n'aurais pas dû fouiller dans ton passé. C'était déplacé. » Son regard quitta celui d'Eddie, et se baissa vers son assiette. Un rictus fugace lui déchira les lèvres. Venom était heureux. « Et je comprends, bien sûr que je te pardonne. Si je l'avais su, je n'aurais sûrement pas été aussi chiante. » Il ne pouvait qu'approuver cette initiative de sa part. Elle avait reconnu ses défauts et le prenait en victime, elle le voyait subir sa mauvaise humeur et la grande gueule contre son gré. Pour elle, Eddie était un petit chiot qui avait vécu des choses difficiles. Quelqu'un d'émotif, quelqu'un de fragile.

C'était tout le contraire, bien sûr. Eddie ne pliait pas face aux sentiments. Il avait admiré Jake, mais ça ne l'avait pas empêché de lui trancher la gorge, de lui cisailler quelques doigts. Il y avait des choses pour lesquelles Eddie était prêt à tout, et l'amour n'en faisait pas partie. S'il s'était montré mauvais avec Léna, au début, c'était parce qu'elle déambulait comme si l'endroit lui appartenait. Elle parlait fort et faisait bien du bruit. Il craignait que les remous qu'elle causait ne deviennent de véritables vagues, qu'elle s'avère être une autre inconvenance. Finalement, il n'avait qu'à la brosser dans le sens du poil. L'amener doucement où il souhaitait la voir. Et avec les bonnes directives, avec la bonne éducation, peut-être finirait-elle par lui être utile. Il y avait toujours un certain plaisir à avoir une femme à ses côtés, même si pour qu'une demoiselle aussi charmante que Léna s'accroche aux bras d'Eddie, il allait falloir la détruire avant. C'était un challenge qu'il avait accepté. « Mais ça ne m'excuse en rien. Je vais tâcher de faire des efforts de mon côté aussi. » Il hocha lentement la tête, rendit à la jeune femme son sourire et son regard.

« J'espère que cette soirée nous permettra d'avancer sur de meilleures bases, de repartir du bon pied. » Il ne put que se montrer confiant et répondre à l'affirmative. « J'en suis sûr. Comme je te l'ai dit, je suis content de te voir en dehors du boulot. J'espère que ça ne sera pas notre seule sortie, ceci dit ! » lance-t-il, tant charmeur que curieux. Il aurait voulu poursuivre, mais le serveur interrompt. « Ça a été ? Vous voulez prendre autre chose ? » Eddie lui lance un regard noir. Il déteste qu'on vienne s'immiscer dans ses conversations ; mais au restaurant, pourquoi espérer autrement ? « C'était parfait, fit Léna avec contentement. Eddie se contenta d'acquiescer du chef. Je reprendrai juste un café, merci. Eddie ? » Du tac au tac, il répond « De même. » avant d'observer le serveur quitter la salle pour ramener leurs assiettes en cuisine. Enfin, ils sont à nouveau tous les deux. « Bon, dis-moi tout. » Il prend ce ton de confidence, il entend Venom gronder d'anticipation, mais il le fait taire. C'est le moment de glaner quelques informations. « Ce fameux copain, en France. Il est comment ? Il fait quoi ? Je pourrai le rencontrer, un jour ? » Son sourire devient malice. « Désolé, je te bombarde ! Je suis curieux. » Il se recule, lui qui était penché quelques secondes plus tôt, et colle ses épaules au dossier de sa chaise. L'une de ses mains vient gratter l'arrière de son crâne, lui donnant cette apparence un peu timide, un peu gêné. Le grand collégien qui drague maladroitement. « Je t'imaginais plutôt comme moi, un électron libre. »

Le serveur revient et dépose les deux tasses de café. Il ne quitte pas Léna du regard. Il se demande le goût qu'elle a – Venom se demande. Il l'imagine douce-amère, un sucré très âpre ou un salé très doux. Quelque chose de médian, de fluctuant, qui se savourerait comme on savoure les pommes d'Eden : avec une culpabilité monstre mais un plaisir non-dissimulé. Eddie ne prend pas de sucre, et boit le café noir, d'une traite. Alors que la chaleur du liquide descend dans sa gorge, il garde les yeux fixés sur Léna. Des fois qu'elle ne décide soudain de s'évaporer, et hors de question qu'elle lui fasse faux bond. Léna est à moi ! chantonne Venom tout bas.

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Ft. Eddie Brock
Le serveur quitta la table, les laissant à nouveau seuls et Eddie n'attendit pas longtemps avant de reprendre la parole.
« Bon, dis-moi tout. » Léna lui lança un regard intrigué, attendant ce qu'il avait à dire. Qu'est ce qu'il voulait savoir encore ? Mais ça la rassurait, s'il lui posait encore des questions, s'intéressait encore à elle ça voulait dire qu'il ne lui en voulait pas trop d'avoir fouillé dans son passé. Non ? « Ce fameux copain, en France. Il est comment ? Il fait quoi ? Je pourrai le rencontrer, un jour ? » Un sourire malicieux se dessina sur le visage du jeune homme et Léna secoua la tête, retenant un rire. Au moins il était direct, ça on ne pouvait pas le lui enlever. Mais pourquoi est ce qu'il voulait en savoir autant sur Damien ? Elle avait cru déceler de la jalousie quand elle l'avait mentionné un peu plus tôt, mais là... Il avait vraiment l'air de s'intéresser à elle. « Désolé, je te bombarde ! Je suis curieux. » Ça pour la bombarder...

Il se recula dans son siège, se grattant la tête l'air gêné et reprit. « Je t'imaginais plutôt comme moi, un électron libre. » Léna resta silencieuse et termina le fond de son verre de vin avant de secouer doucement la tête. « Il n'y a pas de mal, j'ai aussi été plutôt curieuse ce soir. »
Elle prit un air songeur, cherchant comment présenter le mieux possible Damien. « Concernant mon petit ami... » Elle fronça les sourcils pendant un instant. « Je ne sais pas trop quoi te répondre, tu me prends un peu au dépourvu là. » Elle ponctua sa phrase par un nouveau sourire et releva les yeux vers Eddie. « Bon, déjà il est journaliste pour une chaine de télé. Une chaine d'information. » Elle ne précisa pas laquelle, se doutant bien qu'Eddie ne la connaîtrait pas de toute façon. Et puis ce n'était pas tellement intéressant.

Elle murmura plus pour elle même un « Comment il est... » Avant de reprendre d'une voix plus forte. « Il est... Tellement différent de toi... » Elle lança un sourire à Eddie pour bien lui signifier que ce n'était en rien un reproche, qu'il ne fallait pas qu'il le prenne comme une moquerie. « Je veux dire. Je crois que nous n'avons pas grand-chose en commun. Il aime vivre dans son train train quotidien, ne pas se prendre la tête alors que je suis plus... Un électron libre ouais. » Ça résumait assez bien la situation maintenant qu'elle y pensait. Du moins ça expliquait pourquoi ils se prenaient autant la tête depuis quelque temps.

Le serveur revint leur déposer leurs cafés, tirant Léna de ses pensées et elle le remercia d'un signe de tête. Elle mit un sucre dans sa tasse, le regardant se dissoudre rapidement., continuant de réfléchir à ce qu'elle pouvait répondre à Eddie. « Je... Je ne sais pas si tu pourras le rencontrer un jour. Il n'est pas très emballé à l'idée de venir à New York. » Et elle imaginait mal qu'Eddie et lui s'entendent bien s'ils venaient à se rencontrer. Elle savait que Damien ne pourrait pas s’empêcher de juger son collègue. Il lui avait déjà fait plusieurs réflexions à ce sujet pendant leurs conversations téléphoniques et avoir Eddie en face de lui n'arrangerait pas les choses.
« En fait je doute qu'il vienne un jour. Comme tu l'as dit, je suis plutôt un électron libre, je n'ai eu aucun mal à tout plaquer pour venir vivre ici alors que Damien... Je ne pense pas qu'il quittera un jour sa famille, son travail pour aller vivre dans un autre pays. » Elle ne savait pas pourquoi elle racontait tout ça à Eddie. Il n'avait fait que lui poser des questions sur Damien et voilà qu'elle en arrivait presque à parler de ses états d'âme et de ses problèmes de couple. Elle n'aurait jamais imaginée raconter tout ça à Eddie quelques jours plus tôt et maintenant elle lui déballait presque sa vie.
Cette soirée était décidément très étrange...

La jeune femme but une gorgée de café et nota qu'Eddie avait déjà terminé le sien, l'ayant bu d'une traite. Elle reposa la tasse et leva légèrement les mains, les agitant comme pour s'excuser. « Je... Désolée, je ne sais pas trop quoi te répondre. C'est compliqué avec lui en ce moment, mais ça tu as du t'en rendre compte. » Elle faisait encore allusion aux conversations qu'ils avaient eu par téléphone. Même sans parler français, il avait très bien du comprendre qu'ils ne s'étaient pas échangés des politesses.
« Et du coup je... Je ne sais plus vraiment où j'en suis avec lui ni ce qu'il veut vraiment. » Elle baissa la tête, rougissant légèrement. « Je ne sais même pas pourquoi je te raconte tout ça. »

Elle termina son café, espérant reprendre un peu de consistance et s'ébroua légèrement en sentant le liquide couler dans sa gorge. « Désolée, j'ai l'impression que j'ai tout fait sauf répondre à ta question. Le plus simple serait encore que tu vois par toi même, mais... Il y a peu de chances que ça arrive ouais. »

Léna se redressa sur sa chaise, repoussant sa tasse. Leur soirée touchait à sa fin et elle aurait bien aimée qu'elle dure un peu plus mais elle ne voulait pas donner l'impression de s'accrocher ou de devenir trop attachée. Elle fit glisser sa main jusqu'à celle d'Eddie, la posant doucement sur la sienne. « En tout cas, j'ai vraiment passée une excellente soirée. J'espère qu'on pourra remettre ça. » Elle ponctua sa phrase par un léger sourire. Elle le pensait vraiment, elle avait adorée rencontrer le véritable Eddie.

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Avant que les cafés n'arrivent, Eddie l'avait interrogée sur Damien. Il espérait qu'elle mette ça sur le compte de la curiosité, ou de l'intérêt. Au final, ce qu'il cherchait, c'étaient des failles à exploiter. Des cassures à creuser, des couteaux à remuer. « Il n'y a pas de mal, j'ai été plutôt curieuse ce soir. » Il cale un sourire poli sur ses lèvres, l'invitant à continuer. La suite. Il veut la suite. « Concernant mon petit ami... Je ne sais pas trop quoi te répondre, tu me prends un peu au dépourvu là. » Ce genre de réponses annonçait déjà une relation en fin de vie. La distance physique, l'un en France et l'autre à New-York, avait achevé leur histoire déjà à l'agonie. Eddie resta concentré, hochant doucement la tête pour montrer à Léna qu'il était impliqué dans ce qu'elle racontait. Venom, à l'intérieur, faisait des bonds de cabri. Après tout, si Damien était déjà du passé, s'il était déjà un simple corps malade dans le cœur de la belle, quel mal y avait-il à achever ses souffrances ? Il fallait le retirer chirurgicalement de son existence. L'extraire avec finesse et minutie. Oh, elle pourrait même s'en charger toute seule ! Supervisée par la bonne personne, Léna ferait une très bonne chirurgienne sentimentale. Venom applaudissait sa propre idée, langue au vent et sourire dément.

Eddie gardait ce sourire discret et cet air concerné. « Bon, déjà, il est journaliste pour une chaîne de télé. Une chaîne d'information. » Léna ne semblait même pas très intéressée par le travail qu'il effectuait ; et pour cause, elle sauvait des vies, elle ressentait l'adrénaline lors d'une mission de terrain, la gratification d'une victime qui la remerciait. C'était quelque chose d'unique, qu'elle ne pouvait pas partager avec lui. Elle pourrait, avec Eddie. « Comment il est... Il est... Tellement différent de toi... » Eddie eut un petit mouvement de recul, à la fois surpris et amusé. Le sourire qu'elle lui lança le rassura : ce n'était pas une pique. Ce n'était pas une critique. « Je veux dire... Je crois que nous n'avons pas grand-chose en commun. Il aime vivre dans son train-train quotidien, ne pas se prendre la tête, alors que je suis plus... Un électron libre, ouais. » Ce fut au tour d'Eddie de sourire franchement. Il aimait la tournure que cette discussion prenait. Il aimait le fait que Léna réalise à quel point elle serait mieux avec lui qu'avec son français. Il appartenait à un autre temps, un passé qu'elle devait enterrer. Venom murmura qu'elle devait surtout enterrer Damien, et rit à sa propre blague. Eddie se retint de rire aussi.

Finalement, leurs cafés arrivèrent, et Eddie continua de la regarder alors qu'il buvait d'une traite le contenu de la tasse. « Je... Je ne sais pas si tu pourras le rencontrer un jour. Il n'est pas très emballé à l'idée de venir à New-York. » Elle n'avait pas encore entamé son café. Eddie la fixait toujours et il ne dit rien. Il faudra bien qu'il vienne un jour. S'il veut qu'elle le tue. « En fait, je doute qu'il vienne un jour. Comme tu l'as dit, je suis plutôt un électron libre, je n'ai eu aucun mal à tout plaquer pour venir vivre ici, alors que Damien... Je ne pense pas qu'il quittera un jour sa famille, son travail, pour aller vivre dans un autre pays. » Elle se mordit la lèvre inférieure doucement, rapidement, avant de boire une gorgée de son café. Peut-être ne voulait-elle pas qu'ils se rencontrent ? Il fit la moue, une moue boudeuse d'enfant qui disparut dans un sourire. « Sans parler de déménager ici, il faudra bien qu'il vienne te voir, ne serait-ce que pour visiter la ville ! » Elle but une autre tasse, et finit par s'excuser, la voix plus fragile qu'à l'accoutumée. « Je... Désolée, je ne sais pas trop quoi te répondre. C'est compliqué avec lui, en ce moment, mais ça tu as dû t'en rendre compte. » En effet, il l'avait bel et bien remarqué. Les conversations – dont il ne captait jamais rien puisqu'elles étaient en français – semblaient souvent houleuses, et laissaient Léna dans une rage folle. Eddie acquiesça de la tête. « Et du coup, je... Je ne sais plus vraiment où j'en suis avec lui, ni ce qu'il veut vraiment. Je ne sais même pas pourquoi je te raconte tout ça. » Elle baissa la tête, ses joues prirent une belle teinte rosée. Cette marque de faiblesse, de vulnérabilité, fit frémir Venom d'anticipation. Dieu qu'il allait aimer la posséder. Eddie la rassura comme il put. « Eh, t'en fais pas. On est partenaires, c'est normal de pouvoir se raconter ce genre de choses. » Il hésita à poser encore une fois sa main sur celle de sa collègue, mais elle la retira de la table pour terminer son café, aussi retint-il son geste. « Désolée, j'ai l'impression que j'ai tout fait sauf répondre à ta question. Le plus simple serait encore que tu vois pas toi-même, mais... Il y a peu de chances que ça arrive, ouais. »

Eddie souffla entre ses dents et leva les yeux au ciel, amusé. « Jamais dire jamais ! Il faudra bien que vous vous voyiez en personne pour discuter ce ce qui va pas entre vous. On ne rompt pas avec son copain par téléphone, en face-à-face c'est toujours plus... Définitif. » Un sourire lui éclaboussa le visage. Quelle finesse il avait, grand dieu ! La main de Léna rencontra la sienne. Il apprécia le contact. « En tout cas, j'ai vraiment passé une excellente soirée. J'espère qu'on pourra remettre ça. » Il tourna un peu la main, serra avec douceur les doigts de Léna. « J'y compte bien. C'était un formidable premier rendez-vous ! » Il la vit se raidir légèrement, ses sens d'araignée en éveil. Pendant quelques secondes, le regard qu'il lui lança était d'un sérieux perturbant. Puis il éclata de rire. « Je déconne ! » Il quitta la main de Léna et se leva de table, allant tirer la chaise à sa partenaire pour qu'elle fasse de même. « Je vais payer au comptoir, et je te rejoins dehors ? » Elle s'apprêtait à discuter cette décision, Eddie le savait juste en lisant ses yeux. Il leva la main pour la stopper avant même qu'elle ne dise un mot. « On ne négocie pas. Je paie, et tu m'attends dehors. Hop, hop ! » Si son ton était plus sévère, moins conciliant, il ne put s'empêcher de sourire, en réponse à l'éclat sur le visage de Léna. Si Venom la trouvait appétissante, Eddie la trouvait simplement belle. Il la quitta pour régler l'addition, la retrouva quelques minutes plus tard devant la voiture. « J'suis grand seigneur, je te ramène ! » fait-il avec humour. « Et for the record, j'ai aussi passé une très bonne soirée, Léna. »

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