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léddie #3


 
Il y avait une belle traînée de sang sur le plancher, mais Eddie n'avait toujours pas eu le courage de nettoyer. Allongé sur le sofa, il avait le souffle court, saccadé, et ses vêtements collaient à sa peau. Il aurait dû se lever et changer de fringues, prendre une bonne douche, seulement il en était incapable. Il récupérait encore de l'attaque sur Manhattan causée par les mauvais mutants. Son combat contre North avait été violent, et bien qu'il ait laissé Venom sortir pour ne pas y laisser sa vie, il a été touché par Zero plus d'une fois. Son facteur guérisseur était d'ailleurs en rade à cause de ce mec. Ça ne durerait pas, Eddie le savait déjà ; mais en attendant, il souffrait le martyr. Il était hors de question d'aller à l'hôpital, cependant. Dans des situations aussi douloureuses que celle-ci, avec plaies ouvertes et fièvre grimpante, il savait qu'il ne pouvait pas contrôler Venom. Que ce dernier pouvait surgir à n'importe quel moment, avant de repartir tout aussi vite qu'il était venu. Il devait juste prendre son mal en patience. Eddie tendit la main, attrapa un verre d'eau qui se trouvait sur la table basse. Il en but une gorgée ou deux avant que sa gorge ne le gratte. Un grognement sourd passa la barrière de ses lèvres, et il entendit distinctement Venom lancer injure sur injure d'un ton sardonique qui ne lui plaisait pas. « Ta gueule ! Ta gueule, ta gueule, ta gueule ! » hurla-t-il en jetant le verre contre le mur. Il explosa en une pluie cristalline qui se répandit sur le sol. Génial, encore plus de choses à nettoyer quand il ira mieux !

Quand le premier coup résonna à la porte, Eddie sursauta. Il devait s'être assoupi un moment. Il garda le silence, resta complètement immobile. S'il ne faisait aucun bruit, celui ou celle qui se trouvait sur son palier finirait bien par fiche le camp. Il n'était, de toute façon, pas en état de recevoir du monde. Son appartement ne ressemblait à rien – et franchement, ça sentait pas la rose non plus – et Eddie n'était pas présentable, tout souillé de sang et de sueur. Un deuxième coup, plus fort, résonna. Il poussa un soupir agacé. Venom avait faim. S'il réussissait à se lever, s'il arrivait à marcher jusqu'à la porte, il pourrait toujours l'ouvrir, attirer à l'intérieur quiconque se trouvait de l'autre côté, et laisser Venom le dévorer joyeusement. Peut-être que cela faciliterait la guérison, accélérerait le processus ? En toute logique, l'idée paraissait terrible et complètement stupide. La fièvre aidant, Eddie trouva que c'était une très, très bonne option, et s'extirpa du sofa en grimaçant de douleur. L'une de ses blessures lui barrait le torse, et une autre, dont le sang avait séché, ornait son épaule droite. Il avait toujours les mêmes vêtements que le jour de l'attaque, il avait été incapable de se changer tant ses membres le lançaient. Le tee-shirt qu'il portait était déchiré de partout, le blanc collait à sa peau et les tâches de sueur rendaient le tout un peu crade ; le pantalon était devenu un similis de short tant il était en lambeaux. Eddie marchait en claudiquant, l'un de ses pieds avait un angle bizarre et lui faisait un mal de chien dès qu'il le posait au sol. Il se traîna jusqu'à la porte. « J'arrive ! » grommela-t-il tandis qu'un troisième coup, plus pressant, résonnait contre le battant. Il tourna la clé dans la serrure. Mentalement, il était prêt. Il allait ouvrir la porte, attraper l'intrus par le cou et le jeter à travers le salon. Venom ferait son apparition et bientôt, il ne resterait qu'os et poils sur le parquet. C'était surestimer son état que de penser qu'il en serait capable, mais Eddie n'avait pas conscience de ça. Il baignait dans une fièvre indécente, et un sourire dément s'accrocha à ses lèvres. Il tira le battant. C'était Léna.

Il aurait pu la bouffer à cet instant. Venom aurait pu, en tout cas. Il n'était pas patient, et il était blessé, alors l'araignée n'aurait pas hésité une seule seconde. Eddie, en revanche, retint son geste de justesse. Merde ! Il était dégueulasse, il ressemblait à un clochard – et cette odeur qu'il devait avoir. Lui et son appartement d'ailleurs, les deux étaient vraiment pas beaux à voir. Pourquoi était-elle là ? Il aurait dû l'appeler, lui dire qu'il allait bien, après l'attaque sur Manhattan. Mais il n'avait été en état de rien faire. « Qu'est-ce que tu fous là ? » lâcha-t-il avec difficulté. Il déglutit. Sa voix était rauque, un peu cassée, et se tenir debout le fatiguait. Il laissa donc la porte ouverte et retourna se traîner jusqu'au sofa, invitant sans vraiment le dire Léna à entrer, si elle osait. Après tout, ce devait être la pire garçonnière qu'elle ait vu de sa vie. Il ne lui en voudrait pas si elle fichait le camp de suite ; c'était même ce qu'il espérait. Mais elle entra, évidemment, parce qu'il s'agissait de Léna Delacroix et qu'elle ne faisait jamais ce qu'on attendait d'elle. « Tu peux ouvrir les fenêtres, si tu veux. Moi j'ai pas eu le courage. » Chaque fois qu'il parle, il a l'impression qu'on lui broie les cordes vocales. Dieu qu'il a mal. Il grimace moins, pourtant, parce que Léna est là et qu'il ne compte pas apparaître comme une bête blessée devant elle. Il est vulnérable à Venom, et il doit reprendre un peu le contrôle, sans quoi l'araignée pourrait surgir à n'importe quel moment. Et Léna ne doit pas voir ça, pas encore. Pas dans ces circonstances, ou bien elle pourrait ne pas y réchapper.


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Léna referma le dossier dans un claquement sourd et le déposa sur la pile à 'autre bout de son bureau avant de s'enfoncer dans sa chaise, poussant un soupire.
Elle sortit son téléphone de sa poche, pianotant dessus pour voir si elle n'avait pas eu de nouveau messages et grommela en jetant son téléphone sur le bureau, se prenant ensuite son visage dans ses mains.
Rien, toujours rien...

Putain mais à quoi est ce qu'il jouait ? Elle savait bien qu'Eddie et elle n'étaient pas si proches, mais tout de même, il pouvait quand même la tenir au courant de ce qu'il faisait, il pouvait lui dire pourquoi il n'était pas là.
Ne tenant plus, elle se releva d'un bond, attrapant son téléphone et se dirigea à grandes enjambées vers la sortie, saluant les quelques flics présents d'un signe de tête.
Il fallait qu'elle en ait le cœur net, qu'elle vérifie par elle même ce qu'il se passait avec son collègue.

Elle se retrouva rapidement en bas de l'immeuble où se trouvait l'appartement d'Eddie et jeta un coup d’œil à son téléphone, espérant avoir eu un message entre temps qui lui permettrait de ne pas y entrer. Elle ne voulait pas s'imposer. Elle avait dit à Eddie qu'elle se ferait moins pressante, qu'elle mettrait moins le nez dans ses affaires mais elle ne pouvait pas rester les bras croisés alors qu'il pouvait être en danger.

La jeune femme gravit les marches jusqu'à sa destination et tambourina contre la porte de l'appartement, poussant un soupire.
Ça faisait des jours qu'elle n'avait pas eu de nouvelles, qu'elle n'avait pas revu Eddie. Depuis l'attaque du convois en fait. Il ne lui avait donné aucun signe de vie, n'avait prévenu personne, même pas le central. Putain mais à quoi est ce qu'il jouait ? Qu'est ce qu'il avait ?

Elle l'avait perdu depuis leur affrontement contre ce monstre, ce North. Elle avait passée plusieurs heures sur les lieux de l'attaque, fouillant chaque recoin à la recherche de son partenaire, mais ça n'avait rien donné. Rien, aucune trace d'Eddie. Est ce qu'il avait été blessé ? Ou pire ?
Elle avait demandée à ses collègues, à ses supérieurs s'ils avaient eu des nouvelles mais personne n'était au courant de ce qui avait pu lui arriver.
Certains lui avaient dit de ne pas s'inquiéter, qu'il avait sûrement ses raison pour ne pas se montrer, mais Léna n'était pas du genre à laisser tomber comme ça, surtout quand il s'agissait d'Eddie. Ils s'étaient rapprochés ces derniers temps, depuis leur rendez vous au restaurant et à présent elle se devait de s'assurer qu'il allait bien.

Elle tambourina une nouvelle fois, prête à hurler à son partenaire de lui ouvrir mais la porte finit par s'ouvrir sur Eddie, l'air mauvais qui lâcha d'une voix rauque. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Il s'écarta du passage, lui lançant la porte ouverte et retourna s'affaler sur le canapé en se traînant. La jeune femme pénétra dans l'appartement, referma la porte derrière elle et resta un moment immobile en voyant dans quel état se trouvait son coéquipier. Qu'est ce qu'il lui était arrivé ? Il semblait épuisé et ses vêtements étaient tâchés de sang. L'appartement était lui aussi dans un état déplorable, presque à un champ de bataille. Est ce qu'il se terrait ici depuis l'attaque du convois ? Et puis ces blessures... C'était North qui lui avait fait ça ? A le voir dans cet état, elle s'en voulait de ne pas l'avoir retrouvé plus tôt. Si elle lui avait mis la main dessus dès le début il ne serait sûrement pas dans cet état...
« Tu peux ouvrir les fenêtres, si tu veux. Moi j'ai pas eu le courage. » Léna fronça les sourcils, lui lançant un regard sombre et se dirigea jusqu'à la fenêtre pour l'ouvrir en grand, espérant aérer la pièce pour en retirer cette odeur de renfermé et de sueur.

Elle alla ensuite se planter devant Eddie, les bras croisés contre son torse. « Putain Eddie... » Il faisait vraiment peur à voir. Qu'est ce qu'il s'était passé pour qu'il se retrouve dans un état pareil ? Elle avait des dizaines de questions qui lui trottaient en tête mais se retint de les lui poser et reprit la parole d'une voix plus calme, sur un ton moins accusateur. « Qu'est ce qu'il s'est passé ? Pourquoi t'as pas donné de nouvelles ? » Elle poussa un soupire et lui lança un regard inquiet. « Ça fait des jours que je me pose des questions, que je me demande ce qu'il t'est arrivé et je... Je me suis inquiétée pour toi. » Elle se doutait bien que c'était la dernière chose qu'il avait besoin d'entendre et qu'il allait très certainement la rembarrer. Il avait sa fierté, elle le savait bien, mais elle ne pouvait pas le laisser dans cet état sans au moins essayer de l'aider. Et puis, vu son état, il était loin de pouvoir refuser.

Elle le détailla un moment, observant les taches de sang sur son t-shirt et grimaça en réalisant la quantité de sang qu'il avait du perdre. Pourquoi est ce qu'il était encore ici ? Pourquoi est ce qu'il n'était pas aller à l’hôpital ? A ce stade là, il n'y avait plus de fierté qui entrait en compte, il en allait de sa vie.

La jeune femme leva les yeux au ciel en poussant un soupire et reprit la parole. « Bon... Je suppose que c'est pas la peine de te dire que tu dois aller à l'hosto. Tu y serais déjà aller autrement. » Elle se rapprocha d'Eddie pour venir s'accroupir en face de lui avant de lui lancer un mince sourire, se voulant réconfortante. Elle ne voulait pas le brusquer, ni risquer de le vexer en lui faisant croire qu'il pouvait avoir besoin de son aide.
Ouais, il avait une sacrée fierté et n'hésiterait pas à la foutre à la porte si elle se montrait aussi directe que d'habitude. « Tu peux pas rester dans cet état, tes plaies vont s'infecter. » Son sourire s’agrandit un peu plus alors qu'elle reprenait la parole d'une voix douce. « tu veux bien me laisser y jeter un coup d’œil au moins ? » Elle voulait l'aider et même si elle n'y connaissait pas grand-chose en médecine et qu'elle était incapable de le soigner, au moins, voir ses blessures lui permettrait de savoir si elle allait devoir le traîner de force jusqu'à un hôpital.

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Elle ouvrit la fenêtre en grand. La lumière le fit plisser les yeux, et le vent frais lui arracha un frisson douloureux. Eddie serra les dents, se retenant de gémir. Il suivait Léna des yeux tandis qu'elle tirait les stores, ouvrait les battants, avant de venir se planter devant lui. Elle avait croisé les bras, comme à son habitude lorsqu'elle voulait se montrer autoritaire. Lui ne bougeait toujours pas. « Putain Eddie... » fit-elle en le détaillant. Il ne répondit rien, incapable de parler. Avachi sur le sofa, il attendait qu'elle dise ce qu'elle avait à dire. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi t'as pas donné de nouvelles ? » Elle avait adopté un ton plus doux, et un soupir s'échappa de ses lèvres. Il se rassura, en se disant qu'elle était inquiète. C'était une confirmation de la relation qu'ils étaient en train de créer. Il l'emmenait doucement là où il la voulait – mais sa venue, aujourd'hui, pouvait tout changer. Elle risquait de voir Venom, voir cette facette qu'il s'évertuait pourtant à dissimuler. « Ça fait des jours que je me pose des questions, que je me demande ce qu'il t'est arrivé et je... Je me suis inquiétée pour toi. » Il pousse un grognement et marmonne quelque chose que lui-même ne comprend pas. Il ne lui a rien demandé. Il ne l'a pas autorisée à s'inquiéter, à venir ici. Mais elle agit encore de son propre chef. Au contraire, c'est plutôt bon signe pour lui. Elle lui est de plus en plus dévouée. Cependant, la fièvre qui le ronge l'amène à s'énerver, plutôt qu'à apprécier le fait que quelqu'un, pour la première fois, s'inquiète vraiment de son état. Il tente de se redresser dans le canapé, y arrive difficilement.

Léna soupire à nouveau, en l'observant galérer à gérer ses blessures. « Bon... Je suppose que c'est pas la peine de te dire que tu dois aller à l'hosto. Tu y serais déjà allé autrement. » Elle se rapproche et il veut la repousser. Venom frappe sa cage, grimpe sa gorge, Venom ne tient plus. Il a faim et il la veut. A sa façon à lui, en contenant le monstre qui l'habite, Eddie protège Léna. Il s'accroche à cette idée tandis qu'elle lui lance un sourire réconfortant, accroupie devant lui. « Tu ne peux pas rester dans cet état, tes plaies vont s'infecter. » souffle-t-elle avec douceur. Son ton est maternel. Bienveillant. C'est sans doute la première fois qu'on lui parle ainsi. Il ferme les yeux un moment. « Tu veux bien me laisser y jeter un coup d’œil au moins ? » Il les ouvre à nouveau, la regarde avec un mélange de colère, de mépris et de crainte. Quand Eddie essaie de parler, aucun son ne sort. Il tousse un moment, avale sa salive pour hydrater sa gorge, et retente le coup. « Je pense pas pouvoir t'en empêcher. » il fait de sa voix rauque. Il se redresse vraiment, cette fois, faisant fi des hurlements de sa peau mise à vif. « Mais n'appelle pas l'hôpital. Pas de médecin. Personne doit être au courant. » Il veut retirer son tee-shirt, seulement, il n'arrive pas à lever les bras. Il finit par tirer le tissu, déchirant ce qu'il en reste jusqu'à ce que les lambeaux tombent sur le canapé, dévoilant son torse ensanglanté. « PERSONNE ! » crie soudain Venom, de sa voix plus sifflante, avec une violence qui n'est pas celle d'Eddie. Le contrôle lui a échappé à peine une seconde. Il regarde Léna, puis baisse la tête. « Pardon. C'est... la fièvre. Pas aussi moche que ça en a l'air. » sort-il en exhibant ses plaies. Il y a beaucoup de sang à nettoyer, mais la plupart des balafres sont déjà en cours de cicatrisation. Elles sont croûtées et laides, mais elles ne saignent plus. La plus grosse entaille, celle qui lui traverse le torse de part en part, est la plus préoccupante. Il ne veut pas que Léna y touche. Il a peur qu'à la moindre douleur trop sourde, il perde encore le contrôle. Et si ce n'était pas la voix de Venom, mais ses crocs qui se manifestaient, la prochaine fois ? S'il commençait à grignoter Léna, avant qu'Eddie ne reprenne ses esprits ? Elle n'était pas prête. Le serait-elle un jour ? Il n'en avait aucune idée. Il devait prendre son temps pour la conquérir. Pour la détruire, et la refaçonner comme il l'entendait. Il n'y avait qu'ainsi qu'il pourrait l'avoir à ses côtés. « Il y a une trousse de secours, quelque part dans ce foutoir. » fait-il en désignant le salon. Elle allait devoir chercher. Ce n'était pas bien compliqué, l'appartement était rustique et peu fourni en meubles. Il y avait des morceaux de verre sur le sol et des bières un peu partout, des sacs de junk food ouverts mais pas terminés. Quelques fringues sur la commode aux à ses pieds. C'était un joli bazar. « Dans le deuxième tiroir, je crois. » il ajoute en désignant ladite commode. Alors qu'elle s'y dirige, il se rappelle. Il y garde aussi certains dossiers. Ceux sur Peter. Oh, pas dans le deuxième tiroir, mais dans le dernier ; il espérait juste qu'elle n'irait pas fouiner. Qu'elle ne se tromperait pas. Si elle apprenait pour Peter maintenant... Il était trop tôt. C'était son secret, c'était sa revanche. Une cause pour laquelle il savait qu'il ne pourrait pas la convaincre dans l'immédiat. Léna n'était pas assez sienne pour ça – pas pour l'instant. Si elle avait vent de Peter, elle le verrait comme un jeune homme innocent. Alors qu'il était un monstre. Son propre Venom, son démon sous le lit de son enfance.



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Elle se tenait immobile, les yeux braqués sur Eddie, attendant de voir comment il allait réagir. Déjà qu'il avait tendance à la rembarrer d'ordinaire, elle ne s'attendait pas à ce qu'il se laisse faire vu l'état dans lequel il se trouvait. Il toussa un moment puis prit la parole d'une voix rauque. « Je pense pas pouvoir t'en empêcher. » Léna écarquilla les yeux face à sa réplique. Parce qu'il acceptait ? Wow, ça c'était... Inattendu.

Il se redressa péniblement, semblant souffrir le martyr. « Mais n'appelle pas l'hôpital. Pas de médecin. Personne doit être au courant. » Léna se redressa rapidement en le voyant lutter pour retirer son t-shirt, voulant l'aider, mais il sembla perdre patience et déchira son vêtement en lambeau, arrêtant nette la jeune femme. « PERSONNE ! » Le cri fit sursauter Léna qui instinctivement se recula d'Eddie, un air effrayé sur le visage. Est ce que c'était vraiment Eddie qu'elle avait en face d'elle ? Il avait toujours été désagréable avec elle mais au point d'être aussi agressif, jamais.

Il baissa la tête, l'air presque gêné par son agressivité. « Pardon. C'est... la fièvre. Pas aussi moche que ça en a l'air. » Elle quitta le regard d'Eddie, maugréant un « Pas grave. » Tout en observant le torse du jeune homme et retint une grimace en voyant l'état dans lequel il se trouvait. Elle avait bien vu qu'il était dans un état lamentable au moment où il était entrée dans l'appartement mais elle voyait à présent que c'était bien plus grave que ce à quoi elle s'attendait.

« Il y a une trousse de secours, quelque part dans ce foutoir. » Il désigna le salon et la jeune femme tourna la tête vers la pièce, soupirant bruyamment en voyant la pièce. Parce qu'elle allait devoir fouiller la dedans ? Putain mais pourquoi est ce qu'il n'était pas aller à l'hosto ? Ç’aurait été plus simple pour tout le monde. Il n'aurait pas eu à la supporter -parce qu'elle se rendait bien compte qu'il était loin d'être enchanté par sa venue- et elle n'aurait pas eu à fouiller dans ce merdier...
« Dans le deuxième tiroir, je crois. » Il désigna une commode et Léna hocha la tête avant de se relever pour s'y diriger. Elle ouvrit le tiroir qu'il lui avait indiquait et s'étonna d'y trouver effectivement la trousse. Vu le merdier dans lequel se trouvait son appartement, ça tenait presque du miracle qu'une chose y soit à sa place. Elle sortit la trousse et retourna auprès d'Eddie, s'accroupissant en face de lui, posant la trousse à ses pieds et commença à détailler ses blessures, ponctuant ses observations par des grommellements masquant à peine des injures.

Bien... La plupart de ses blessures ne semblaient pas trop graves finalement, mis à par cette énorme balafre qui lui barrait le torse. Comment est ce qu'il avait fait pour se traîner jusqu'ici avec une blessure pareille ? Elle releva un instant les yeux vers le visage d'Eddie, les sourcils froncés mais se retint de lui demander. Ce n'était pas le moment. Elle voulait déjà s'occuper de soigner cette plaie, les questions attendraient.

Elle ouvrit la trousse, en sortant un flacon de désinfectant et un coton qu'elle en imbiba. Elle se rapprocha du torse d'Eddie et tourna son regard vers lui, lâchant un « Ça risque de faire mal. » Mais n'attendit pas qu'il réponde et entreprit de nettoyer la plaie, essayant le mieux possible d'ignorer le tremblements qu'Eddie pouvait ressentir.
De longues secondes s'écoulèrent alors qu'elle s'appliquait à sa tache, relevant de temps à autre les yeux vers son partenaire pour voir sa réaction, s'il ne souffrait pas trop.
Cette étape terminée, elle laissa le coton de côté et se remit à fouiller dans la boite pour y récupérer du fil et une aiguille. S'il avait visiblement supporté la première étape, elle était bien moins confiante avec ce qui s'annonçait. Elle passa le fil de l'aiguille, maintenant le tout avec deux doigts et se releva, lançant un regard désolé à Eddie. Non, il n'allait vraiment pas aimer...

« Ok big guy. » Elle désigna le canapé d'un signe de tête. « Il va falloir que tu t'allonges. »
Voyant sa réticence, elle leva les yeux au ciel avant de rebaisser les yeux vers le brun, lui lançant un regard sévère. « T'as pas voulu aller à l'hosto alors maintenant faut assumer mon grand. »

Sans attendre son approbation, elle le força délicatement à s'allonger, prenant bien garde à ne pas le brusquer ni à toucher ses autres blessures.
Putain... Comment est ce qu'elle pouvait se retrouver dans cette situation ? Pourquoi est ce qu'elle n'avait pas écoutée ses collègues ? Si elle l'avait fait elle serait chez elle en ce moment même, profitant de son après midi pour glander devant la télé.
Mais non, elle était bel et bien là. Parce que c'était Eddie, parce que les choses avaient évolué entre eux.

Léna secoua brièvement la tête, se remettant les idées en place et alla s'agenouiller à côté du canapé pour ensuite se pencher au dessus du torse d'Eddie, focalisant toute son attention sur la tâche qu'elle devait accomplir.
Elle avait appris comment recoudre une plaie, ça faisait partie de ce qu'on lui avait enseigné quand elle avait fait partie du RAID mais... Elle avait peur de mal faire, de se louper et d'aggraver la situation.
La jeune femme prit une profonde inspiration et jeta un dernier regard vers Eddie, hochant la tête pour lui signifier qu'elle allait y aller.
Elle commença donc à recoudre la plaie, ignorant les tremblements et les grognements de douleur d'Eddie.

Après des minutes qui parurent une éternité, la jeune femme se recula du torse, coupant le fil et attrapa de la gaze pour nettoyer rapidement la blessure. Bon, elle s'en était plutôt bien sortie finalement. Elle observa une dernière fois son travail et afficha un air satisfait. « Bon, ben c'était pas si terrible finalement. » Elle ponctua sa phrase par un sourire en direction d'Eddie.


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Sans hésitation, sans indiscrétion, elle tira la trousse de secours du second tiroir, et revint vers Eddie, s'accroupit face à lui. Puis ses doigts glissèrent sur le torse nu du flic, inspectèrent les blessures qui l'ornaient. Elle marmonnait des choses qu'il ne parvenait pas à entendre, aussi garda-t-il sa bouche fermée, gémissant en silence au contact froid de ses doigts, à la pression qu'elle exerçait sur ses plaies. Léna le regarda un moment, mais il avait les paupières closes et ne la voyait pas. Qu'elle fasse ce qu'elle avait à faire, et qu'elle s'en aille. C'était tout ce qu'il demandait. « Ça risque de faire mal. » l'entendit-il dire. Sa voix était plus proche, et il sentait son souffle. Il rouvrit les paupières, préférant suivre du regard les soins qu'elle comptait lui apporter. Il paraît que lorsqu'on voit le coup venir, il fait moins souffrir. Le désinfectant se posa sur la plaie béante de son torse, et Eddie serra les dents. Ses muscles tremblaient nerveusement, la peau déchirée était à vif. Il y avait Venom, à l'intérieur, qui voulait d'un coup violent jeter Léna loin de lui. Comme si c'était sa faute à elle, s'il était à l'agonie. Eddie garda le contrôle un moment, serrant les poings jusqu'à en faire craquer les jointures. Puis Léna finit par poser le coton de côté. Du coin de l’œil, il la vit saisir le fil et l'aiguille. Un frisson d'appréhension le traversa.

« Ok big guy. Il va falloir que tu t'allonges. » Un signe de tête en direction du canapé accompagna ses mots. Eddie ne bougea pas, cependant. Il ne craignait pas la douleur de l'aiguille à travers sa blessure : il avait simplement peur de perdre le contrôle. S'il était concentré à supporter la brûlure et le fait que sa peau soit tirée comme une pauvre toile de canevas, il n'aura pas le contrôle complet sur cette autre face de lui. Venom pourra surgir. Cependant, Léna n'acceptera pas son refus. « T'as pas voulu aller à l'hosto, alors maintenant faut assumer mon grand. » Réticent, il finit par s'allonger quand la main de Léna appuya sur son épaule, lui intimant d'obéir. Il grogna, sans grand effet. Elle finit par s'agenouiller au sol, penchée sur son torse, tandis que la tête du jeune homme reposait sur l'un des coussins, sali de sang, de son canapé. Et l'aiguille passa une première fois. Eddie grinça des dents, cherchant à étouffer Venom qui, encore une fois, dans son esprit animal et stupide, voyait Léna comme la cause de cette souffrance – l'ennemie à abattre. Pendant de longues minutes, sa partenaire s'appliqua à le recoudre comme il fallait ; elle ne vit pas les yeux d'Eddie passer constamment du bleu au blanc. Ses dents se perdre, s'aiguiser, se tasser. Pendant quelques secondes, la moitié de son visage fut Eddie, la moitié fut Venom, et les cris qu'il poussa à ce moment-là furent si discrets qu'elle ne remarqua rien. Son corps tremblait de manière compulsive, même lorsqu'elle coupa le fil, qu'elle nettoya la blessure. Eddie expira bruyamment. « Bon, ben c'était pas si terrible, finalement. » Elle lui offrit un sourire sincère, mais il n'y répondit pas. Eddie se redressa un peu, tirant sur sa plaie. Il abandonna donc l'idée de s'asseoir à nouveau, et resta dans cette position, mi-assis, mi-allongé. « Tu n'avais pas à faire ça, Léna. » grogne-t-il sans grande conviction. Il lui en était reconnaissante, bien qu'il était convaincu que sa vie n'était pas en danger. Son facteur guérison allait revenir dans les jours prochains, et il allait rapidement être rétabli. Mais la plaie recousue, Eddie était moins en peine. C'était agréable, quoiqu'il en dise. « Mais merci. » souffle-t-il. Son torse se soulève de manière régulière. Il jette un regard circulaire à son appartement, se rend compte du dépotoir dans lequel il a accueilli Léna, et s'en veut. Non seulement il s'était montré vulnérable devant elle – et son refus d'aller à l'hôpital allait forcément éveiller ses soupçons – mais il lui avait offert un aperçu peu glorieux de son quotidien. Il espérait ne pas la perdre à cause de ça. Venom aussi, craignait pour sa belle, pour sa proie.

Léna se leva, et ramena à Eddie un verre d'eau et un cachet, pour sa fièvre. Il prit le tout sans broncher – il sentait déjà son front moins chaud, mais une pilule ne lui ferait pas de mal. « Je suis désolé du bazar dans lequel je t'ai mis. » dit-il, la voix faible mais profonde. « Tu n'aurais pas dû passer, Léna. Pourquoi t'es venue ? » Il essaie un sourire, discret mais reconnaissant. « Pourquoi tu t'inquiètes pour moi ? » Eddie reprend le contrôle. Il arrive à amadouer Venom, à lui faire comprendre que c'est dans leur meilleur intérêt, à tous les deux, de poursuivre cette petite séduction de Léna. Poursuivre le plan. Elle tombera dans leurs filets un jour ou l'autre ; il fallait juste lui donner le temps. Lui offrir quelqu'un dont elle voudrait tomber amoureuse. Quand elle se sera perdue en lui – parce qu'il y a toujours l'un des deux partis qui se perd, dans une relation, c'est inévitable – il pourra la modeler comme il le souhaite. Elle sera sa compagne, celle de Venom. Elle aura choisi de l'être. Il pose un nouveau sourire sur son visage, prend la main de Léna dans la sienne – il y a du sang sur ses doigts et la couleur va bien à la peau de la jeune femme. « On ne s'est jamais inquiété pour moi. Je suis pas habitué. » En le disant, il se rend compte que c'est vrai, au final. Léna est la première amie qu'il a jamais eu. Mais Eddie n'est pas fait pour avoir des amis.



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Finalement, toute cette opération s'était révélée bien plus simple que prévu. Léna s'était attendue à ce qu'Eddie soit plus récalcitrant à l'idée qu'elle puisse l'aider mais il s'était laissé faire sans rechigner. Elle ne s'expliquait pas pourquoi. Peut être que le fait qu'ils se soient rapprochés avait joué après tout. Ou alors il était tout simplement trop faible pour pouvoir répliquer...

Le jeune homme se redressa péniblement, la tirant de ses pensées et elle esquissa un mouvement pour l'aider mais il s'immobilisa, restant à moitié affalé sur le canapé. « Tu n'avais pas à faire ça, Léna. » La jeune femme haussa un sourcil, légèrement perplexe.
Hum... Et bien... Si ? C'était ce que les amis étaient censés faire non ? Et qu'est ce qu'il aurait voulu qu'elle fasse ? Qu'elle l'assomme pour le traîner de force à l'hôpital ? Elle aurait pu, mais il n'aurait sans doute pas apprécié. « Mais merci. » Léna hocha la tête, lui lançant un sourire. Bien, au moins il la remerciait, c'était déjà ça et ça devait déjà lui demander un gros effort. Elle commençait à le connaître et se doutait bien qu'il n'était pas habitué à devoir remercier les gens.  

Voyant qu'il parvenait à tenir tout seul, la jeune femme se releva pour aller chercher un verre d'eau ainsi qu'un cachet pour la fièvre de son partenaire. Il avait beau avoir l'air d'aller mieux, il semblait toujours fiévreux. Elle ramena le tout à Eddie qui le prit sans rechigner ce qui tira un nouveau sourire à la jeune femme. Il devait vraiment être affaiblit pour ne même pas essayer de discuter.

« Je suis désolé du bazar dans lequel je t'ai mis. » dit-il d'une voix faible. La brune haussa les épaules, un sourire en coin aux lèvres. Il n'avait pas à s'excuser pour ça, c'était normal. Et puis elle s'était mise toute seule dans cette situation, c'était elle qui avait décidé de le chercher partout. Elle aurait très bien pu le laisser se débrouiller mais... Depuis ce dîner, elle se sentait plus proche d'Eddie.

« Tu n'aurais pas dû passer, Léna. Pourquoi t'es venue ? » Il lui lança un faible sourire, reconnaissant, ce qui provoqua un nouveau haussement d'épaules à la jeune femme. Et bien... Parce qu'elle tenait à lui tout simplement ? « Pourquoi tu t'inquiètes pour moi ? »
Il lui sourit à nouveau, tout en prenant sa main dans la sienne, ce qui tira un sourire gêné à la jeune femme. Elle avait toujours du mal avec ce genre d'élans venant d'Eddie mais appréciait le geste. Il avait tellement changé depuis leur soirée au restaurant qu'elle avait encore du mal à le reconnaître par moments. « On ne s'est jamais inquiété pour moi. Je suis pas habitué. » Le regard de Léna se fit plus triste et elle serra légèrement les doigts autour de la main d'Eddie, lui souriant faiblement. Qu'est ce qu'il avait mené comme vie pour sembler aussi surpris et gêné qu'on puisse l'aider ?

« Honnêtement ? Je ne sais pas trop pourquoi je suis venue. » Ils avaient beau s'être rapprochés, ça n'expliquait pas non plus pourquoi elle avait fait le tour de la ville pour le retrouver. Elle ne s'expliquait pas vraiment sa réaction. C'était ce que faisaient les amis, c'était vrai mais... Elle ne l'aurait sans doute pas fait pour d'autres personnes.  
Son sourire se fit plus réconfortant alors qu'elle reprenait. « Mais tu en aurais fait autant pour moi non ? » Est ce qu'il l'aurait fait ? Elle n'en savait rien, mais ça la rassurait de se dire ça.

« Qu'est ce qu'il s'est passé ? Je veux dire... » Son regard se fit plus inquiet. « Tu as disparu d'un coup pendant qu'on affrontait ce... Monstre. » La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était lorsque le mutant l'avait attrapé pour l'envoyer voler plus loin. Comment est ce qu'il avait fait pour s'en tirer sans plus de dégâts ? North avait été capable de leur envoyer une voiture dessus sans efforts et Eddie s'en était tiré avec seulement quelques blessures ? Ça n'avait pas de sens...
La jeune femme retint difficilement un frisson en repensant à ce moment. Elle s'était sentie si faible, si impuissante face à ce type, North. On l'avait toujours présentée comme une femme forte mais quand elle s'était retrouvée face à ce monstre elle n'avait rien pu faire d'autre que de rester cachée. Elle détestait cette sensation, cette impression de ne rien pouvoir faire à part prier.

« Pourquoi tu ne m'as pas donné de nouvelles ? Je... Je me suis inquiétée pour toi Eddie. » Elle ne s'expliquait pas pourquoi elle était comme ça avec lui. Elle avait toujours été forte, ne s'était jamais sentie aussi... "Dépendante" de quelqu'un.
Réalisant qu'elle tenait toujours la main d'Eddie, elle la libéra avant de détourner le regard, gênée. Mais qu'est ce qu'il lui arrivait ? Elle ne s'était jamais autant rapproché de quelqu'un, à part Damien.

La jeune femme s'ébroua légèrement et reposa son regard sur Eddie, lui lançant un faible sourire. « Désolée... Je te harcèle de questions alors que tu dois être épuisé. Je... Je ferais peut être mieux d'y aller. »


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Lorsqu'elle serra ses doigts, tenant fermement sa main, Venom gronda de contentement. « Honnêtement ? Je ne sais pas trop pourquoi je suis venue. » Léna lui sourit, et il aurait aimé lui sourire en retour. Mais il a encore mal, et il garde le visage fermé, pour conserver le contrôle. Il sent Venom juste derrière, à la porte de sa conscience. Il est déjà bien chanceux qu'elle n'ait pas vu les transformations s'opérer plus tôt, alors qu'elle le recousait. « Mais tu en aurais fait autant pour moi, non ? » C'était une bonne question. Eddie préféra ne pas y répondre. Il mima la distraction du blessé, la fatigue de la victime, et ignora Léna. A coup sûr, elle s'interrogeait aussi : Eddie n'était pas le mec qu'on appelle quand on a un problème. Il paraissait bien trop égoïste pour cela. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je veux dire … Tu as disparu d'un coup pendant qu'on affrontait ce … Monstre. » demande soudain la policière, après un petit silence. Sa voix commence à trembler. Se souvenir de cet épisode semble traumatisant, pour elle. Il esquisse un faible sourire ; il était autant un monstre que North, ce jour-là. Mais Léna n'avait rien vu, planquée derrière sa voiture de flic. Elle avait été complètement dépassée. « J'ai fait un plan à trois avec deux carcasses de voiture. Elles m'ont pris en sandwich. » articule-t-il, avant de tousser violemment, ce qui secoue son corps et tire sur ses plaies. Quand la quinte est passée, il regarde son torse. Aucun point n'a sauté. Il soupire, sourit à Léna avec difficulté. « Pourquoi tu ne m'as pas donné de nouvelles ? Je... Je me suis inquiétée pour toi Eddie. » Il grimace à nouveau, tant à cause de ses blessures que suite à la question soulevée par Léna. Pourquoi n'avait-il pas appelé ? Il aurait pu la prévenir rapidement, cela lui aurait évité de la voir débarquer à son appartement. Peut-être voulait-il qu'elle vienne, inconsciemment ? Ou pire, peut-être était-ce Venom qui, d'une manière ou d'une autre, avait empêché Eddie d'y penser pour pouvoir bouffer Léna en toute tranquillité quand elle aurait franchi la porte ? Cette perspective était assez inquiétante.

Elle lâcha subitement sa main, et fit mine de se relever. « Désolée. Je te harcèle de questions alors que tu dois être épuisé. Je... Je ferai peut-être mieux d'y aller. » Sans même y réfléchir, il enserra le poignet de Léna, l'empêchant de partir. « Attends. » murmure-t-il. « Je ne voulais pas que tu t'inquiètes, Léna. Tu ne devrais pas t'en faire pour moi, je suis solide. » Il lui offre une petite moue confiante, presque arrogante, dont il a le secret. Puis une nouvelle grimace, et ses yeux virent au blanc pendant une seconde ou deux. Il n'y a aucune chance pour que Léna ne l'ait pas vu. Il cille plusieurs fois, Venom tape au carreau. « Tough as a spider web. » et sa voix est grave, cassée et désagréable, trop lancinante. C'est celle de Venom. Il tousse à nouveau, avec force. L'un de ses points de suture saute, mais il n'en tient pas compte. Sa main lâche le poignet de Léna, et Eddie grogne. « Tu peux partir maintenant. Tu ferais vraiment mieux de partir. » Encore une fois, il tousse et il y a un peu de sang à la commissure de ses lèvres, il sait que c'est Venom qui s'amuse, qui lui broie les entrailles et qui lui pète les dents, Venom qui veut que Léna reste, qui veut qu'elle assiste à sa transformation et qu'elle se fasse bouffer. Mais il est trop tôt, il est beaucoup trop tôt. Il n'a pas encore eu la chance de lui arracher un baiser, de lui pourrir l'esprit. Elle a encore Damien dans sa vie et Eddie ne la possède pas. Elle n'est pas sienne. C'est inacceptable. Il grogne plus fort, contre Venom. L'un de ses doigts craque, mais il le planque sous un coussin, il se mord les joues, et il résiste. Pas question de se transformer ici, pas maintenant. Il est censé avoir le contrôle sur l'araignée, non ? Un éclair le traverse. La seringue. Les doses. Il en a encore deux – et une seule aurait dû suffire. Mais peut-être que dans des situations comme celle-ci, quand sa vie est vraiment mise en danger, il a besoin de plus ? De sa main libre, il montre la commode à nouveau. Le tiroir interdit, celui avec tous les dossiers sur Peter, c'est aussi là que se trouvent les injections : quelle bonne idée ! Mais il n'a pas le choix. C'est soit ça, soit Léna meurt. « Là ! … de la seringue. Je … piqûre, dans le bras. » Il tousse, il crache du sang sur son torse nu. Ça fait une petite flaque entre ses pectoraux. Elle va faire un pas de plus dans sa vie, dans la zone d'ombre d'Eddie. Elle va voir le nom de Peter, elle va devoir le piquer juste là, dans la jugulaire, et il ignore ce qu'il va se passer ensuite. Ce sérum, c'est un stabilisateur. Il en a pris une fois, lorsqu'il est devenu Venom. C'était assez, quand dans sa vie, il n'y avait personne. Quand il ne pensait qu'à lui – mais il y a Léna, maintenant. Bien sûr, il pense à elle à travers ce qu'elle pourrait lui apporter, il reste foutrement égoïste, mais il ne peut pas la laisser se faire bouffer aussi simplement. Aussi bêtement, comme Jake, comme toutes ses autres victimes. Léna était spéciale, au même stade que Peter ; elle méritait mieux, comme fin. Quelque chose de plus dramatique, de plus fort.

Une dose, ce n'est plus assez désormais. Pourtant, il a été conseillé de ne jamais prendre plus ; deux, ça aurait des conséquences. Lesquelles ? Il n'en savait rien. Il était juste prêt à prendre le risque. Quitte à devenir fou, quitte à perdre Venom. La fièvre, la crainte, Léna. La douleur, la petite flaque de sang. Qu'est-ce qui l'avait décidé ? Aucune idée. Mais sa main pointait vers la commode avec force, et il grognait des mots sans queue ni tête, répétant seringue et injection comme une putain de litanie. Il fallait juste que Léna ne se tétanise pas, comme contre North. Il fallait juste qu'elle lui fasse confiance, et qu'elle se bouge.



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Elle s'était assurée qu'il était toujours en vie et l'avait rafistolé, elle n'avait plus aucune raison de rester. D'autant plus qu'Eddie ne semblait pas vraiment en état de la supporter plus longtemps. Il n'avait presque pas parlé ni réagit pendant le temps qu'elle avait passé ici mais sentait bien que quelque chose n'allait pas avec son coéquipier.

Léna se releva lentement, prête à repartir mais s'immobilisa en sentant les doigts d'Eddie se refermer autour de son poignet. « Attends. » La jeune femme lui lança un regard inquiet, attendant qu'il s'explique. Qu'est ce qu'il lui prenait ? Ça ne ressemblait pas du tout à Eddie de faire ça. « Je ne voulais pas que tu t'inquiètes, Léna. Tu ne devrais pas t'en faire pour moi, je suis solide. » Il afficha une moue confiante à laquelle la jeune femme répondit en fronçant les sourcils. Non, c'était bien Eddie qu'elle avait en face d'elle.
Une grimace déforma soudainement les traits du brun et Léna eut un mouvement de recul en voyant ses yeux virer au blanc pendant une seconde. Qu'est ce qu'il venait de lui faire ? C'était quoi ce délire ? Est ce qu'elle avait manqué un épisode ?
Elle n'eut pas le temps de pousser son questionnement, Eddie reprenant la parole d'une voix grave, cassée, totalement différente de sa voix habituelle. « Tough as a spider web. »

La brune ouvrit la bouche pour répliquer mais son partenaire fut saisit d'une violente toux, provoquant la rupture de l'un de ses points de suture. « Tu peux partir maintenant. Tu ferais vraiment mieux de partir. » Léna libéra son poignet et reprit enfin la parole d'une voix forte, un brin paniquée. « Non, je ne peux pas te laisser seul dans cet état ! »

Comment est ce que son état avait pu autant s'aggraver en si peu de temps ? Elle avait pourtant examinée ses blessures et même sans avoir de grandes connaissances en médecine n'avait rien décelée de grave ! Est ce qu'il lui avait caché quelque chose ?

Eddie fut saisit d'une nouvelle quinte de toux et la jeune femme eut un regard horrifié en voyant du sang apparaître à la commissure de ses lèvres. Non... Cette réaction n'avait rien de normal. Il fallait qu'elle l'amène à l'hôpital sur le champ. Si elle le laissait dans cet état elle était certaine qu'il ne passerait pas la nuit.
Le brun désigna une nouvelle fois la commode d'où elle avait sortit la trousse de secours et parvint à articuler entre deux crachats un « Là ! … de la seringue. Je … piqûre, dans le bras. » Avec toujours le même regard horrifié, la jeune femme observait tour à tour le meuble qu'il lui indiquait et son coéquipier qui était en train d'agoniser.
Qu'est ce qu'il fallait qu'elle fasse ? Elle devait l'amener à l'hôpital, c'était certain mais... Eddie semblait savoir ce qu'il lui arrivait et ne cessait de répéter en boucle des seringues et des injections tout en continuant de cracher du sang.

Elle sentait qu'elle était en train de paniquer, de perdre le contrôle. Putain elle était plus forte que ça ! Ce n'était pas un mutant ou une invasion alien qu'elle avait à gérer, c'était son partenaire, son ami qui lui demandait son aide !

Au bout de plusieurs secondes -sans doutes interminables pour Eddie- la jeune femme bougea enfin pour se diriger vers la commode et commença à en ouvrir tous les tiroirs pour trouver ce qu'Eddie voulait.
La respiration saccadée et le cœur battant bien trop rapidement, elle fouilla les différents tiroirs du meuble jusqu'à tomber sur un autre kit de secours qu'elle ouvrit fébrilement pour y découvrir deux seringues. Elle en prit une, laissant retomber le kit dans le tiroir mais malgré la panique, son regard passa inconsciemment sur le dossier posé au fond sur lequel elle pu lire un nom. Peter Parker. La jeune femme n'y prêta pas attention et retourna le plus rapidement possible jusqu'au canapé, retirant le capuchon de la seringue en même temps.

Sans prévenir elle attrapa le bras d'Eddie, le maintenant immobile, et y planta la seringue avant d'en injecter le contenu malgré ses mains tremblantes.
Elle retira la seringue de son bras et laissa passer quelques secondes pour voir si l'état du brun se stabilisait, prête à aller chercher la deuxième seringue en cas de besoin mais son coéquipier sembla se calmer et elle ne put retenir un soupir de soulagement tout en se laissant tomber à genoux face au canapé.

Léna attendit quelques secondes, le temps de retrouver ses esprits puis prit la main d'Eddie dans la sienne, la serrant délicatement. Elle releva finalement les yeux vers le visage de son partenaire, lui lançant un regard inquiet, légèrement embué par les larmes à cause de la panique qu'elle venait de ressentir. « Eddie je... C'est quoi cette seringue ? » Sa voix était calme, malgré quelques tremblements. « Comment t'as su que c'était ce qu'il te fallait ? » Elle se doutait bien qu'il devait être épuisé et qu'il avait autre chose à faire que de répondre à ses questions, mais là, elle avait vraiment besoin de savoir ce qu'elle lui avait injecté dans les veines et pourquoi ça avait été aussi efficace.
Elle voulait également lui demander pourquoi il avait un dossier avec ce nom, Peter Parker, mais se ravisa. Elle ne savait qui était ce type, mais ça n'était pas le plus urgent non. Cette question là pourrait attendre un peu.

« Et je... » L'image d'Eddie, grimaçant avec ces yeux loin d'être humains lui revint en tête. Elle se redressa pour rapprocher son visage de celui du jeune homme, plongeant son regard dans le sien, le fixant avec attention. « Tes yeux... Qu'est ce qu... C'était quoi ce truc avec tes yeux ? »
Elle avait décidément bien trop de question à lui poser...


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Elle ne bougeait pas, elle restait là à le regarder, et Eddie avait mal, Eddie crachait du sang, les yeux bleus puis les yeux blancs, et les yeux bleus et les yeux blancs. Si elle restait immobile encore une minute de plus, il serait obligé de laisser Venom sortir. S'il ne voulait pas crever, il n'avait pas le choix. Elle devait bouger, ou elle allait mourir, elle aussi. Finalement, elle se leva. Elle ouvrit les tiroirs de la commode, commençant par ceux du haut. Eddie murmura qu'elle devait ouvrir le dernier, mais sa voix n'était qu'un murmure entrecoupé de gémissements, que Léna n'entendait pas. Lorsqu'elle tomba sur le kit de secours contenant les deux injections, elle hésita. A peine une seconde. Puis elle revint vers Eddie, l'une des seringues dans la main, et attrapa son bras sans douceur. L'aiguille se planta pile dans la veine, et elle injecta le contenu, incertaine. Léna le regarda avec insistance pendant les secondes qui suivirent, cherchant une modification dans son comportement, une preuve que ça avait marché.

Eddie se sentait mieux. Déjà, son cœur se calmait, Venom retrouvait sa docilité. Il toussa une dernière fois, avant que ses muscles ne se détendent un peu. Il ferma les yeux quelques secondes, le temps d'accuser le coup : la catastrophe avait été évitée de justesse. Il sentit les doigts de Léna se mêler aux siens. Elle serra sa main doucement. Il ouvrit les yeux pour rencontrer ceux de sa partenaire. « Eddie, je... C'est quoi, cette seringue ? » Elle paraissait moins affectée qu'il ne l'aurait cru. Il pensa qu'elle pourrait peut-être accepter la vérité. Puis la fièvre descendit et il comprit que non, pas encore. Elle n'était pas prête à tout savoir. Mais elle avait fait un pas de plus dans son monde, dans l'étrangeté de son quotidien, et elle ne devait pas en sortir. Elle devait le prendre en peine, il fallait que ce soit une nouvelle raison pour elle de s'attacher à lui. « Comment t'as su que c'était ce qu'il te fallait ? » Il pinça les lèvres, son regard se fit gêné. « Ce n'est pas la première fois. » fit-il doucement, toute la misère du monde dans la voix. Ce n'était pas un mensonge, à proprement parler. C'était sans aucun doute exagéré, mais ça restait la vérité : il avait déjà vomi du sang, senti son corps imploser. Il avait déjà dû prendre cette injection.

« Et je... » commença-t-elle. Cette fois, son ton était moins sûr. Son regard, pourtant, était intense. « Tes yeux... Qu'est-ce qu... C'était quoi, ce truc avec tes yeux ? » Il cligna des paupières plusieurs fois. Serra la main de Léna un peu plus fort. Il se sentait mieux, alors Eddie se redressa un peu sur le siège. Sa blessure au torse, dont l'un des points avait sauté, saignait à peine. Son facteur guérisseur allait avoir un reboost, suite à l'injection. Ses plaies allaient disparaître, et ce probablement sous les yeux de Léna. « Je ne voulais pas t'effrayer, Léna... » fit-il avec sa voix de gamin, sa voix peureuse et faible, sa voix de stratège. « Je suis un mutant. » ponctua le flic en un souffle. Il continua de regarder Léna dans les yeux. Il refusait d'en faire trop, qu'elle comprenne qu'il mentait – à peine, finalement, vu qu'il n'était certes pas humain – et qu'il perde sa confiance. Il devait lui faire fondre le cœur. Lui mettre des étoiles, et quelques larmes, dans les yeux. Lui voler un baiser, lui voler deux baisers. La faire tuer ce Français, la faire tuer celle qu'elle était, et la faire sienne.

Les petites cicatrices sur ses épaules et ses bras commençaient déjà à disparaître. « Je n'en parle pas. Je sais jamais comment les gens vont réagir... Avec le boulot qu'on a, on voit des mutants criminels presque tous les jours. » Il marque une pause, cherche ses mots et cherche son souffle. « Ma mutation déconne, parfois. Je sais pas pourquoi. Et je me dis que je finirais peut-être criminel à cause d'elle, moi aussi. » Il lâche la main de Léna, il veut lui faire comprendre qu'elle peut partir, qu'elle a une porte de sortie. « Alors j'en parle pas. J'aimerais bien que tu gardes ça pour toi, Léna. S'il te plaît. » Il ne la regarde plus et il a une larme – c'est magistral ! – qui trace un sillon sur sa joue. Bêtement, il désigne la sortie. « Tu peux partir tu sais ? Peut-être que tu détestes les mutants, que tu me détestes, et j'comprendrais si c'était l'cas. » Il reprend son souffle, ses paupières se font lourdes. L'injection, encore une fois. Sa plaie sur le torse cicatrise, se cautérise, s'efface doucement. « Mais si tu veux bien, tu pourrais rester ? J'aimerais bien que tu restes jusqu'à ce que je m'endorme, Léna. » Sa voix n'est plus qu'un murmure tandis que ses yeux papillonnent, fatigués. Il espère avoir été convaincant. Touchant. Il a sommeil, maintenant.



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Léna avait toujours les yeux braqués sur le visage d'Eddie, guettant le moindre changement d'attitude chez le brun, attendant ses explications. Alors ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait ? Ça expliquait pourquoi il avait semblé si calme malgré ses convulsions et sa crise de toux. Mais pourquoi est ce que ces yeux avaient changé comme ça ? Elle avait beau réfléchir, chercher une raison rationnelle, elle n'en trouvait aucune. Cette situation n'avait plus aucun sens pour la jeune femme.

Le brun cligna plusieurs fois des yeux, serrant un peu plus fort la main de Léna dans la sienne, tirant un faible sourire à la jeune femme. Il se redressa lentement sur le canapé, se remettant assis alors que la jeune femme se reculait de quelques centimètres, lui laissant un peu d'espace. « Je ne voulais pas t'effrayer, Léna... » On pouvait dire que c'était raté... Il lui avait vraiment foutu une peur bleue à se retrouver dans cet état. « Je suis un mutant. » La brune écarquilla les yeux, réalisant ce qu'il venait de dire. Oui, ça avait du sens. Pourquoi est ce qu'elle n'y avait pas pensé ?

Du coin de l’œil elle remarqua que les blessures sur les épaules de son coéquipiers commençaient à disparaître et son sourire s'effaça. Alors c'était sa pouvoir ? Il était capable de se régénérer ? Mais alors pourquoi est ce qu'il s'était retrouvé dans un tel état ? Malgré la gravité de ses blessures, vu la vitesse à laquelle il guérissait, il aurait du être sur pieds en quelques minutes non ?
Elle ne comprenait vraiment pas tout ce qu'il se passait... « Je n'en parle pas. Je sais jamais comment les gens vont réagir... Avec le boulot qu'on a, on voit des mutants criminels presque tous les jours. » La brune baissa un moment les yeux, réfléchissant. Elle comprenait qu'il ne dévoile pas sa mutation comme ça. Après tout, les mutants étaient souvent considérés comme des monstres par la population. Alors se retrouver à dévoiler ça à ses propres collègues, des flics qui plus est... Ouais, elle comprenait parfaitement qu'il l'ait caché.

Un sourire réconfortant se dessina sur les lèvres de la jeune femme et elle serra un peu plus ses doigts autour de la main avant qu'il ne reprenne. « Ma mutation déconne, parfois. Je sais pas pourquoi. Et je me dis que je finirais peut-être criminel à cause d'elle, moi aussi. » Eddie relâcha subitement la main de Léna, la laissant perplexe. Pourquoi est ce qu'il disait ça ? Ça n'avait pas de sens ! Ce n'était pas parce qu'il avait du mal à maîtriser son pouvoir qu'il devait croire qu'il pourrait mal finir.
« Alors j'en parle pas. J'aimerais bien que tu gardes ça pour toi, Léna. S'il te plaît. » Il détourna le regard, tentant vainement de masquer la larme qui lui coulait le long de la joue et désigna la porte de son appartement. Léna observa un moment la porte, le regard perdu puis se retourna vers Eddie. « Tu peux partir tu sais ? Peut-être que tu détestes les mutants, que tu me détestes, et j'comprendrais si c'était l'cas. » Il était sérieux là ? Il pensait vraiment qu'elle s'en irait comme ça parce qu'il était un mutant ? La jeune femme fronça les sourcils, prête à répliquer mais il l'interrompit en reprenant d'une voix faible, exténuée. « Mais si tu veux bien, tu pourrais rester ? J'aimerais bien que tu restes jusqu'à ce que je m'endorme, Léna. » Léna ferma les yeux, secouant doucement la tête tout en soupirant et reprit la main d'Eddie dans la sienne, la serrant entre ses doigts, lui faisant bien comprendre qu'elle ne comptait pas le laisser. Elle lui lança un sourire en coin tout en prenant la parole d'une voix apaisante. « Tu pensais sérieusement que j'allais partir ? » Son sourire s'agrandit un peu plus alors qu'elle reprenait. « Et comment est ce que tu peux croire que je te déteste ou que je déteste les mutants ? Je te déteste seulement quand tu joues aux gros cons machos. »
De sa main libre elle l'aida à se rallonger sur le canapé, souriant en le voyant lutter contre le sommeil. « T'inquiètes pas, je reste là. »


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