Lincoln, Erin, Liam, Raphaël, Sacha, Leopold & Jemma.
contexte
« Agent, votre sacrifice permettra à l’HYDRA de vaincre ses ennemis, il ne sera pas oublié. Hail HYDRA ! » fait la voix dans son oreille alors qu’il place la dernière charge sur la paroi du conduit de ventilation. « Hail HYDRA ! » répond l’agent avant de retirer son oreillette, qu’il écrase sous son talon en ressortant du conduit. Calmement, l’homme se dirige vers son lit sur lequel il s’assoit et prend une profonde inspiration en retirant le détonateur de sa poche. Il l’observe un moment, puis presse le bouton à son extrémité. Un clic sonore retentit au-dessus de lui, puis il perçoit très clairement le bruit du gaz qui s’échappe. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il attend.
La base est remplie d’agents qui s’entraînent, rentrent de mission, donnent leur rapport, préparent leur prochaine sortie sur le terrain. A cette heure, le SHIELD a l’apparence d’une véritable fourmilière. Lorsque l’agent Hamilton se met à saigner du nez et des yeux en plein débriefing, le premier réflexe est de penser qu’il a attrapé quelque chose lors de sa mission en Afrique. Il est immédiatement emmené à l’aile médicale, son équipe est placée en quarantaine. Les premiers tests ne révèlent rien, puis d’autres agents commencent à montrer les mêmes symptômes.
Les heures défilent, Hamilton se met à cracher du sang et alors qu’il convulse sur son lit, la directrice Hill donne l’ordre d’empêcher quiconque d’entrer et de sortir de la base. L’aile médicale est bien vite débordée et lorsque le Patient 0 rend son dernier souffle, ils n’ont encore aucune idée de l’origine du mal qui les ronge.
situation
H-10 “ Sexy, ” commente l'un des agents du SHIELD en regardant Jemma Simmons passer la porte du SHIELD avec sa combinaison épaisse de protection. Hamilton crache du sang depuis une heure seulement, la base est en quarantaine et deux scientifiques se sont rassemblés pour accueillir l'ancienne agente, commisionnée directement depuis Stark Industries en ce temps de crise. “ La sécurité, c'est sexy, ” grince Leopold Fitz entre ses dents, avant de s'avancer pour ouvrir avec son badge les portes. “ Simmons. — Fitz. Comment est-ce que cela évolue? — L'agent Hamilton et son équipe sont toujours en quarantaine. Pour l'instant, il n'y a pas d'autres cas parmi les agents mais nous allons mettre la base en confinement complet pour éviter une contamination à grande échelle. Impossible de savoir comment ça se répand, d'où la combinaison. — La combinaison sexy, ” dit une nouvelle fois le premier agent. Il a un grand sourire un peu naïf et des yeux verts, il s'appelle Glenn Lawson et il serre la main de Jemma avec entrain. Fitz lève les yeux au ciel. “ Nous sommes rassemblés dans le laboratoire 071. Allons? ” propose-t-il et très vite, les trois scientifiques cheminent dans la base jusqu'au dit laboratoire où Raphaël Avery est en train d'analyser les premiers échantillons.
“ Là, Lincoln... là! Parfait! Maintenant, essayons de revoir l'enchaînement- - ” Sacha Fitz-Miller est interrompu quand les lumières de la salle d'entraînement s'éteignent brusquement. Aussitôt, les deux jeunes agents — Lincoln Campbell et Erin Williams — se redressent, dégoulinants de sueur alors que Liam Ó Meadhra qui s'entraînait jusque là sur un mannequin dans un coin de la pièce, enlève un écouteur et s'approche, lui aussi alerté par les lumières soudainement tamisées. “ Vous savez ce qui se passe? demande-t-il mais personne ne lui répond. — Suite à ce que nous pensons être une épidémie bénigne, la base est en quarantaine. Merci de ne pas paniquer et de rester dans votre zone de confinement. Si vous présentez le moindre symptôme sortant de l'ordinaire, éloignez-vous d'autrui et rendez vous en urgence au laboratoire 071 ou à l'infirmerie. Il n'y a pas de danger immédiat pour la santé de quiconque. Suite à ce que nous pensons être- - ” La voix continue, encore et encore, hypnotique. Quand la porte de la salle d'entraînement se met à clignoter, Sacha n'hésite pas une seule seconde et empêche la fermeture. “ Allez, tout le monde dans le couloir! On va voir ce qui se passe! ” hurle-t-il aux trois autres, incapable de rester en place. Ils courent jusqu'au laboratoire 071, qui se trouve dans la même portion de l'étage du SHIELD dans lequel ils s'entraînaient. Sacha n'hésite même pas avant d'ouvrir la porte, en reconnaissant Raphaël Avery à l'intérieur. “ Est-ce qu'on peut savoir ce qui se passe? ” demande Erin avec angoisse, alors que les quatre scientifiques se retournent brusquement vers eux avec du feu dans les yeux. “ Virus, lâche simplement Avery avec une grimace. Je vais vous demander de sortir d'ici si vous ne pouvez pas- - ” Et c'est à ce moment-là que Lincoln se met à cracher du sang. __
H-0 Les premières heures ont été les pires. Lincoln est le plus touché, il est allongé sur un lit du laboratoire, il peine à respirer et crache du sang à des intervalles de plus en plus courts. Erin a la tête qui tourne et efface les larmes de sang qui sillonnent des joues. Raphaël peut à peine tenir debout, mais il tient bon, observant encore et toujours des échantillons à travers un microscope, tandis que Sacha est allongé, inerte, à même le sol, hoquetant parfois des caillots de sang et ne s'arrêtant jamais de raconter des conneries à cause de la fièvre. Liam se tient dans un coin, silencieux, sentencieux: il n'est pas du tout touché par le virus et même si l'un des scientifiques vient parfois récupérer un peu de son sang pour l'analyser, on le laisse seul, juste au cas où. Fitz et Simmons travaillent comme avant, avec une habitude et une complicité évidentes. Elle reste dans sa combinaison, regarde son ami de toujours tousser, cracher, renifler du sang mais elle ne peut rien y faire. Pas pour l'instant. “ Je n'en peux plus, ” gémit finalement Glenn Lawson, après dix heures de recherches, de sang et d'horreur. “ Je n'en peux plus ” et, juste comme ça, il se laisse tomber sur le flanc et perd connaissance.
explications
Et voilààààà, c'est l'intrigue #3 ! Du coup histoire de changer, vous êtes tous en train de crever à petit feu. Voilà voilà, on vous aime sinon. Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Lincoln, Erin, Liam, Raphaël, Sacha, Leopold & Jemma.
Raphaël a été appelé en urgence. Il était tranquille dans son bureau quand Fitz est arrivé et lui a dit de le rejoindre dans le laboratoire 071. Ses sourcils se sont froncés et il est resté incrédule quelques instants mais très vite, il a rejoint son collègue. La situation était simple : Hamilton avait ramené un virus d'Afrique et il fallait trouver lequel et le remède qui allait avec. Raph n'hésite pas un seul instant avant d'attraper les échantillons que Fitz lui donne avant d'aller chercher Jemma Simmons qui devait les rejoindre pour les aider. La jeune femme et l'agent accompagné d'un homme que le génie ne reconnaît pas - ou ne fait pas l'effort de reconnaître - arrivent alors qu'il examine les prélèvements de sang. Il relève la tête et leur fait un petit signe de tête alors qu'ils se mettent au travail.
Alors qu'ils travaillent depuis quelques minutes, la voix de Hill retentit à travers les hauts parleurs. “ Suite à ce que nous pensons être une épidémie bénigne, la base est en quarantaine. Merci de ne pas paniquer et de rester dans votre zone de confinement. Si vous présentez le moindre symptôme sortant de l'ordinaire, éloignez-vous d'autrui et rendez vous en urgence au laboratoire 071 ou à l'infirmerie. Il n'y a pas de danger immédiat pour la santé de quiconque. Suite à ce que nous pensons être- - ” Le message passe en boucle et le génie peut sentir son cœur s'accélérer. Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Le virus se propage dans l'air. Les mesures de sécurité sont mises en place. Ça n'annonce rien de bon. Enfin, c'était déjà la merde mais là, tout ça rende un peu plus nerveux Raph. Il pousse un soupir avant de se concentrer sur son travail. Paniquer ne servira à rien, bien au contraire. Il doit mettre toute son énergie là-dedans.
Le bruit de la porte qui s'ouvre fait relever la tête au scientifiques. Il voit Fitz-Miller accompagné d'une jeune femme et d'un jeune homme. Il lâche le microscope et se rapproche de lui. “ Est-ce qu'on peut savoir ce qui se passe? ” demande la brune avec angoisse. Raphaël soupire avant de lâcher dans un souffle. “ Virus. Je vais vous demander de sortir d'ici si vous ne pouvez pas- - ” Mais avant qu'il n'ait pu finir sa phrase, Lincoln se met à cracher du sang. Okay, c'est la merde... __
Ils ne sont pas beaux à voir. Après la première gerbe de sang crachée par Lincoln, Raphaël l'a aidé à s'allonger sur un lit du laboratoire, le mettant en position PLS afin qu'il ne s'étouffe pas dans son propre sang. Très vite, le virus s'est propagé et rares sont ceux qui tiennent encore debout. Seul Liam est épargné par le virus et les scientifiques ne cessent de venir lui prendre du sang afin de trouver pourquoi il est immunisé et, surtout, si un vaccin est faisable avec son sang. Mais très vite, Raph voit les autres tomber. Sacha est au sol, hoquetant parfois des caillots de sang, et raconte encore plus d'idioties que d'habitude à cause de la fièvre. Le brun peut sentir sa tête le tourner. D'une main tremblante, il s'appuie sur la table afin de ne pas s'écrouler. Il souffle fortement alors qu'il peut sentir la sueur perler sur son front. Il enlève son pull, se retrouvant en t-shirt, et essuie son visage avec. Il essaye vaguement de reprendre ses esprits. Il attrape d'une main une bouteille d'eau et en boit une grande rasade avant de se rapprocher de Fitz-Miller. Il s'accroupit à ses côtés et relève sa tête afin de le faire boire. « Ça va t'aider. S'il te plaît, bois. » Après quelques gorgées avalées, il attrape la serviette qui se trouve sur le front de son collègue et la trempe dans la bassine d'eau qui se trouve à côté de lui avant de l'essorer et de la mettre à nouveau sur son front.
Finalement, il se relève, aidé de la table et tend une autre bouteille à Erin qui essaye d'empêcher - en vain - les larmes de sang de couler. Il lui lance un sourire faible mais encourageant. Il s'éloigne d'elle, s'aidant des murs, et s'approche de Fitz et Simmons qui travaillent en symbiose. « Je sais que je devrais être entrain de travailler mais pour l'instant, ça ne donne rien. » Il murmure afin de ne pas être entendu par les personnes autour d'eux. « Ils sont de plus en plus malades et je ne trouve rien. Pitié, dîtes-moi que vous avez eu plus de chance que moi. » Il jette un regard vers Lincoln, Erin et Sacha qui sont vraiment mal en poing. Il ne sait pas combien de temps ils vont encore tenir et il n'est pas vraiment pressé de le savoir. Fitz tient encore debout mais le sang qui sort de son nez et de sa bouche ne sont pas vraiment rassurant.
D'un coup, ils sont interrompus par Glenn Lawson qui gémit. “ Je n'en peux plus, ” Raphaël lève un sourcil faible mais sceptique dans sa direction. Parce qu'il croit que c'est plus simple pour eux peut-être ? “ Je n'en peux plus ” et, avant qu'ils n'aient pu réagir, l'homme s'écroule devant leurs yeux. D'un pas tremblant, Raphaël le rejoint et pose deux doigts sur son cou y cherchant un signe de vit. « Pouls faible mais régulier. Il est encore en vie. » Il pousse un soupire de soulagement avant de mettre l'homme sur le côté, lui faisant cracher le sang qui obstrue sa trachée. Il tourne un regard presque paniqué vers le couple de scientifique. « Une idée ? Car je dois bien avouer que mon cerveau est HS. » Ce n'est pas une sensation dont il a l'habitude et Raphaël se sent complètement perdu. Il ne sait pas quoi faire...
Spoiler:
- Raphaël est appelé à la rescousse - Il sert à que dalle et se sent pas bien - Il fait boire Sacha et remet une serviette froide sur son front, donne une bouteille d'eau à Erin - Il parle à Fitz et Simmons car, bon, c'est eux les spécialistes et ça avance pas vraiment le schmilblick - Le mec useless s'évanouit, Raph regarde s'il est en vie et oui (youpi !) et il se tourne à nouveau vers le couple (PERSONNE N'EST DUPE) en mode "What's next, bitches ?"
Lincoln Campbell, Erin Williams, Raphaël T. Avery, Sacha Fitz-Miller, Leopold Fitz & Jemma Simmons
L'armée c'était loin derrière, entre mes randonnées dans les montagnes et mes jambes dans le désert. Depuis que j'avais le fluide, je n'avais plus vraiment besoin de faire tous ces efforts physiques pour entraîner mon corps. Pourquoi soulever de la fonte alors que même sans muscles je pourrais jongler avec... des trucs très lourds? Pourquoi courir alors que je peux manuellement réguler mon souffle et ma vitesse, qui soit dit en passant était plus rapide que ce que n'importe quel athlète pourrait atteindre? Non, m’entraîner jours après jours était inutile. Et croyez moi, ça ne me manquait pas. Cela étant dit, mon corps avait beau être en parfait état et dans une condition quasi optimale - quasi à cause des bières que je m'envois à cause de ma déformation irlandaise - j'avais pris certaines habitudes durant l'armée. Les horaires, celle que je pouvais briser le plus simplement, l'activité, celle qui m'était moins évident à contourner.
Venu au SHIELD un peu avant onze heure j'avais fait mon rapport de vive voix, parce qu'ils savent pas lire ces bureaucrates en plus, et avait décidé de profiter d'être là pour faire quelques mouvements. En vrai j'avais décidé ça au réveil, sinon pourquoi aurais-je pensé à prendre mon sac de sport? On sait pas, magie. Enfin bref, mon rapport fait j'étais descendu quelques étages plus bas et avait rejoint la salle d'entrainement après être passé par les vestiaires pour me changer. Concentré, j'avais pas vraiment fait attention aux autres à côtés, s'ils étaient là avant moi ou s'ils étaient arrivés entre temps. Mes écouteurs dans les oreilles, un bon vieux rock titillant mes tympans, j'avais eu le temps de suer avant que les lumières ne s'éteignent. Intrigué, j'avais retiré un écouteur et m'étais tourné vers les trois autres agents. - C'est quoi ce bordel? - Rien, et comme une réponse à ma question, une voix s'éleva dans les hauts parleurs. Épidémie, quarantaine, confinement, symptôme, laboratoire, quiconque, pensons... Bref, c'était la merde. D'ailleurs... - Et merde. - Mon t-shirt gris partiellement collé à ma peau par la transpiration, je suivais sans commentaire les autres qui avaient quitté la pièce avant que la porte ne se referme sur nous. Je comptais pas rester enfermé là, même pour mon "propre bien".
Je les suivais attentivement, sans courir parce que j'avais pas envie et que j'aimais pas ça, pour finalement atteindre le dit laboratoire 071. Le châtain en tête ouvrait la porte sans plus de cérémonie et la jeune femme balançait la bonne question aux scientifiques à l'intérieur. Virus. Au moins c'était clair, et vu la gueule du gars allongé, c'était pas bon. - « Je vais vous demander de sortir d'ici si vous ne pouvez pas-- » - Mais pas le temps de finir sa phrase, le blond devant moi crachait du sang et je le saisissais par les épaules pour ne pas qu'il s'écroule.
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Dix heures. Dix putains d'heures assit dans mon coin à les observer agoniser. Je trépignais, j'en avais marre, frustré, fatigué, usé. Les petits génies venaient régulièrement me prélever du sang. Je leur avais déjà vaguement expliqué ce qui m'immunisait à toute cette merde mais ils s'obstinaient. J'avais beaucoup être sur les nerfs à cause de cette situation, je pouvais comprendre: ils ne semblaient pas avoir énormément de pistes sur lesquelles plancher. Lincoln était sur un lit, sur le côté. Erin pleurait du sang pendant que Sacha est allongé au sol. Raphaël vacille doucement et Fitz souffre visiblement. Jemma elle reste concentrée, du moins je l'espèce, protégée dans sa combinaison. Oui, en dix heures j'ai eu le temps d'apprendre leurs noms, on a pas eu énormément de choses à faire à part ça et Sacha parle, beaucoup trop. Je ne suis pas immunisé mais les nanites repoussent le virus et c'est frustrant. Quoi que je sois plutôt content de ne pas être malade, je reste incapable de faire quoi que ce soit à part attendre et ouais, c'est frustrant.
Lorsque Lawson ouvrit la bouche, brisant le silence, je levais les yeux vers lui, perplexe, et lorsque j'entendis ses mots je me redressais sur ma chaise avant de le voir succomber. Raphaël se précipitait sur lui, enfin toute proportion gardée compte tenu de son état, pour prendre son pouls et je passe une main dans mes cheveux. Moi aussi j'en avais marre. L'enferment n'avait jamais été mon truc. Pendant que les autres faisaient leurs analyses je me creusais la tête pour imaginer une solution mais comprenez bien qu'entre la fatigue, l'énervement et mes lacunes évidentes en biologie et autre joyeuseté, ça ne faisait qu'augmenter ma frustration. Je soupirais en m'adossant, penchant légèrement la tête en arrière, le regard rivé sur le plafond immaculé. Je me levais finalement, engourdi par l'immobilité, et marchait doucement le long du mur comme une animal en cage. L'inactivité les gars, j'avais oublié ça à l'armée et ça animait mes jambes.
Elle n'aurait jamais pu imaginer que ce serait dans de telles circonstances qu'elle reposerait les pieds dans une base du Shield. Cela fait plusieurs mois que Jemma n'est pas retournée auprès de l'organisation qui l'a recrutée alors qu'elle était encore une adolescente surdouée. Elle s'est jurée de prendre ses distances, de se contenter de son travail de chef de département chez Stark Industries. Mais il semble que, qu'elle le veuille ou non, le Shield se retrouve toujours sur son chemin, comme si elle ne pouvait décidément pas le laisser derrière sans se retourner constamment. Ils l'ont appelée sur les coups de onze heures du matin, alors qu'elle était en train de finaliser un projet sur lequel elle travaille depuis plusieurs semaines déjà. C'est Pepper Potts en personne qui est venue la voir, pour lui expliquer la situation. Jemma n'a pas hésité une seconde. Elle a pris ses affaires et a couru comme si sa vie en dépendait dans les couloirs pour prendre la voiture qui l'attendait au pied de la tour. La base générale du Shield mise en quarantaine, suite à des symptômes étranges observés chez l'un de leurs agents… Non, ce n'est certainement pas quelque chose qu'on voit tous les jours. Mais son attrait pour la résolution d'un problème scientifique a été éclipsé totalement par autre chose : de fortes probabilités que ses amis, ses anciens collègues, ceux à qui elle tient, soient là-bas. Le temps d'un instant, elle a espéré qu'ils soient en mission quelque part à l'autre bout du globe, mais quand a passé les portes de la base, après qu'on lui ait fait enfiler une combinaison spéciale et qu'on l'ait faite passer par un sas spécial, elle a croisé le regard de Fitz derrière la visière, et elle a eu un sacré coup au coeur.
21h11 Ce n'est pas facile, de travailler avec une combinaison. Jemma a pourtant l'habitude, mais c'est sûrement ce qu'elle déteste le plus. En tous cas, si ce n'était pas ce qu'elle détestait le plus jusqu'à aujourd'hui, ça l'est, maintenant. Observer au microscope est une sacrée paire de manches, et ça commence à l'énerver légèrement, quand bien même elle sait qu'elle doit garder son sang froid. Le fait de voir les agents autour d'elle décliner d'heure en heure n'aide sûrement pas. Elle sent la pression qui pèse sur ses épaules et celles des autres scientifiques avec une force qu'elle aurait préféré ne jamais avoir à supporter. Le stress commence à monter, et depuis que Fitz a développé les symptômes, c'est encore pire. Elle qui est si précise, si agile, sent que ses mains tremblent de plus en plus. Elle ne peut s'empêcher de jeter des regards à son meilleur ami toutes les trente secondes, comme s'il allait disparaître d'une minute à l'autre. La scientifique ne peut s'empêcher de comparer cette situation avec quelque chose qu'ils ont déjà vécu, ensemble. Sauf que cette fois, ce n'est pas elle qui risque de mourir, mais Fitz. Et tout prend une dimension encore plus terrible. Jemma se décolle du microscope et observe Lincoln, toujours allongé sur l'un des lits du laboratoire. Il est dans un sale état. Elle ne peut pas le laisser mourir. Ils se connaissent peu, mais elle sait que Daisy tient beaucoup à lui. Erin aussi, c'est l'une de ses nouvelles recrues. Elle lui en a parlé longuement, lui a dit à quel point elle était une fille géniale. Elle doit trouver une solution. Pour eux tous. Elle contourne la palette pour rejoindre Fitz, et lui tend un mouchoir. Il y a tant de choses qu'elle a envie de dire. « Je sais que je devrais être entrain de travailler mais pour l'instant, ça ne donne rien. » fait Avery en se rapprochant d'eux. Il parle tout bas, pour ne pas affoler les autres. « Ils sont de plus en plus malades et je ne trouve rien. Pitié, dîtes-moi que vous avez eu plus de chance que moi. » Jemma lève les yeux vers son binôme de toujours, puis envoie un regard navré à Avery. « Je n'en peux plus, je n'en peux plus » fait soudain une voix près d'eux. Jemma pousse un petit cri quand Lawson s'écroule par terre. Son coeur recommence à courir comme un dératé. « Pouls faible mais régulier. Il est encore en vie. » Avery met Lawson sur le côté et lève les yeux dans leur direction. « Une idée ? Car je dois bien avouer que mon cerveau est HS. » La scientifique réfléchit une seconde. « Allongez-le sur un des brancards. » fait Jemma. Elle tourne les yeux vers l'agent qu'elle ne connaît pas (Liam), mais qui semble relativement bien s'en sortir pour l'instant, et s'approche de lui. « Vous pourriez garder un œil sur Lawson, s'il vous plaît ? Prendre son pouls de temps en temps, vérifier qu'il est toujours conscient ? Je suis désolée de vous demander ça mais je ne peux pas tout gérer, j'ai bien besoin de votre aide. » Elle lui envoie un sourire presque plein de pitié, puis retourne du côté des expériences qu'ils font pour trouver des solutions. Fitz tousse. « Tu devrais aller t'asseoir… Je ne veux pas que tu t'épuises. » lui murmure-t-elle, d'un ton inquiet. Puis elle ferme les yeux, avant de déclamer : « La thèse privilégiée est celle d'une intoxication par inhalation. Je suis en train d'étudier la composition de l'élément étranger présent dans vos sangs et vos salives. C'est la meilleure manière de trouver ce qui pourra contrecarrer son effet. Ne vous inquiétez pas, nous allons trouver un remède. » Il y a plein de choses qu'elle ne dit pas, Avery et Lincoln sont assez calés en sciences pour le savoir. Fitz, lui, saura aisément que Jemma a fini d'étudier le composant depuis de nombreuses heures déjà, parce qu'il sait à quelle vitesse elle travaille. Il saura aussi qu'elle a déjà essayé de concocter quatre remèdes différents qui n'ont pas fait leurs preuves. Mais il faut donner de l'espoir aux autres. Et elle a besoin de s'en donner à elle-même, aussi.
Spoiler:
→ Jemma arrive au Shield et c'est le bordel, en plus Fitz va mal alors elle flippe encore plus sa race. Elle est dans une combinaison et ça la saoule parce que c'est moins facile pour travailler, même si elle a l'habitude, et voir les autres décliner ça lui fout grave la pression. → Lawson s'effondre et elle dit à Avery de le mettre sur un brancard, et demande à Liam de garder un oeil sur lui pour savoir s'il clamse. → Elle veut que Fitz aille s'assoir parce qu'elle a peur qu'il s'effondre. → Elle essaie de rassurer tout le monde en leur expliquant où elle en est. → Alors qu'en fait, elle est bien plus loin que ce qu'elle dit, et qu'elle a déjà essayé plusieurs remèdes sur les cellules malades qu'elle a prélevées, mais que tous ont échoué lamentablement. Elle a aucune idée de comment soigner ça, mais bon, elle garde espoir.
Saignement de nez. Désagréable. Désagrément. Juste un écoulement. Juste un point de compression. Il ne se pose pas de questions. Il ne s’intéresse pas aux raisons. Il est courant de saigner du nez. Il est habituel d’avoir quelques saignements. Encore à cause de Daisy et de ses entraînements. L’autre jour, elle lui a mis un coup dans le nez dont il ne s’est toujours pas remis. Et les exercices avec Sacha ne risque pas d’améliorer la situation. Finalement, il préfère s’exercer avec Daisy. Sacha a quelque chose de moins... sexy. Ça doit être ça. Il n’a pas le choix. C’est en travaillant avec les autres qu’il se nourrira d’enchaînements différents et de stratégies variées. Si il veut battre Daisy un jour, il doit accepter les conseils des autres agents. D’ailleurs, Erin est aussi de la partie. Ce qui promet d’être assez drôle. Au moins, Sacha et Erin ont le même âge mental. La séance promet d’être divertissante. La séance promet de ne pas être très sérieuse. Et puis, les lumières s’éteignent. Comme si le compliment de l’agent était trop difficile à vivre pour les circuits électriques. Lincoln baisse les poings. La coupure n’est pas de son fait. La coupure n’est pas une réaction de son électricité. Alors quoi ? “Vous savez ce qui se passe?” Une simulation ? Un exercice ? Le S.H.I.E.L.D. est assez sadique pour organiser ce genre d’exercices. Il pourrait s’agir de n’importe quoi. Même d’une vraie attaque. “SUITE À CE QUE NOUS PENSONS ÊTRE UNE ÉPIDÉMIE BÉNIGNE, LA BASE EST EN QUARANTAINE. MERCI DE NE PAS PANIQUER ET DE RESTER DANS VOTRE ZONE DE CONFINEMENT. SI VOUS PRÉSENTEZ LE MOINDRE SYMPTÔME SORTANT DE L'ORDINAIRE, ÉLOIGNEZ-VOUS D'AUTRUI ET RENDEZ VOUS EN URGENCE AU LABORATOIRE 071 OU À L'INFIRMERIE. IL N'Y A PAS DE DANGER IMMÉDIAT POUR LA SANTÉ DE QUICONQUE. SUITE À CE QUE NOUS PENSONS ÊTRE- -” Une mise en quarantaine. Il sait ce que cela signifie. Il sait quels sont les risques. Il sait quels sont les dangers. Ils sont dans la merde. Il ne reste plus qu’à espérer que les scientifiques de l’organisation sont en état. Les réflexes de médecin reviennent. Jamais bien loin. Depuis combien de temps l’épidémie est en cours ? Combien de sujets ont été touchés ? Quels sont les symptômes ? Il n’a pas les réponses à ces questions, mais il se doute déjà que le stade final est la mort. “Allez, tout le monde dans le couloir! On va voir ce qui se passe!” Ils devraient rester ici. Comme demandé. Comme le protocole de sécurité le nécessite. Sauf que tout le monde suit Sacha. Lincoln finit par secouer la tête par désapprobation, mais il en fait de même. Il retire ses gants dans le couloir et les abandonne sur place. Pas besoin de ça là où ils vont. Où vont-ils d’ailleurs ?
Le laboratoire 071. Voilà leur destination. Finalement, il ne regrette pas de les avoir suivis. Il pourra aider. Il pourra mettre ses connaissances en biologie au profit des recherches. Il pourra être plus utile là-bas que dans la salle de sport. Ils arrivent au laboratoire. Il ne se sent pas en grande forme. Ce n’est que maintenant qu’il s’en aperçoit. Il a des difficultés à respirer. Il a du mal à reprendre son souffle après cette course dans les couloirs. Ce n’est pas normal. Il n’a rien d’un professionnel de l’endurance, mais il est assez entraîné pour courir sur quelques mètres sans suffoquer. Pas aujourd’hui. “Virus. Je vais vous demander de sortir d'ici si vous ne pouvez pas- -” Il est pris d’une quinte de toux. Instinctivement, il ferme son poing pour le placer devant sa bouche. Il se détourne. Lorsqu’il se redresse et retire sa main, c’est du sang qui la couvre. Il pivote vers les autres. Pas bon. Pas bon du tout. Il doit rester loin. Il ne doit pas les contaminer. Qui sait comment ce propage le virus ? Il fait plusieurs pas en arrière. Mettre une bonne distance entre eux. Leur assurer de survivre pendant quelques heures de plus.
ϟϟϟ
”
Il vit mal le stress. Ce n’est pas nouveau. Ce n’est pas une surprise. Il le vit mal et encore plus lorsqu’il sent l’énergie diminuer. Il sent que son état empire. Il a essayé de faire bonne figure. Il a essayé de surmonter la brûlure dans ses poumons. Il n’a pas voulu affoler. Il n’a pas voulu inquiéter. Mais il est resté loin des autres. Jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Jusqu’à ce qu’il ne parvienne plus à tenir debout. Il aurait voulu aider. Il aurait voulu être utile. Il aurait voulu occuper ses pensées. Impossible. Son cerveau ne fonctionne plus. Il tente quand même de se concentrer sur son propre corps. Sur les réactions. Sur les symptômes. Sur les ressentis. Il tente de déceler ce qui ne fonctionne pas et pourquoi. En parallèle, il doit aussi gérer son anxiété. Il déteste être enfermé. Encore plus au S.H.I.E.L.D. Encore plus lors d’une épidémie. Encore plus en étant contaminé. Mais il n’a pas le choix. Il a conscience des risques de contagion. Il a conscience des enjeux du confinement. Il ne va pas tout mettre en danger parce qu’il aime se sentir libre. Il ignore depuis combien de temps ils sont là. Les minutes passent uniquement au rythme des respirations, des allers et venus, des discussions. Les minutes s’égrènent au fur et à mesure des quintes de toux. Le temps paraît tellement long. Il penche la tête sur le côté. Il voit les silhouettes des scientifiques qui s’affairent. Ils ne trouvent rien. Ils ne savent pas quoi chercher. Ils ne savent pas comment les soigner. Son regard tombe sur Erin. Elle a le visage défait. Elle a le visage baigné par les larmes. Il aimerait s’approcher d’elle et la prendre dans ses bras. Mais ce n’est pas prudent. Il doit éviter de la toucher. Il doit éviter de lui refiler toute sa merde. Il ne sait même pas si il serait capable de se lever. Si il pourrait enchaîner les pas. Il se sent faible. Tellement faible. Il a chaud. Froid. Chaud. Froid. Il transpire. Il grelotte. Transpire. Grelotte. Et il tousse. Il a calculé le temps entre chaque toux. Entre chaque crachat ensanglanté. Avant, ce n’était que toutes les heures. Maintenant, il est pris d’une toux toutes les demi-heures, vingt minutes. A ce rythme, il va bientôt se vider de son sang. “T’as vraiment une sale gueule, Erin.” Il esquisse un sourire de travers. Juste avant de tousser de nouveau. Ca s’active dans le coin des scientifiques. Lincoln devrait être là-bas, en train d’aider. Il devrait donner son avis. Il devrait travailler avec eux pour élaborer un vaccin. Il devrait soigner les autres. Au lieu de cela, il est alité. Situation insupportable. Il lâche Erin du regard lorsque Jemma prend la parole. Jemma. La meilleure amie de Daisy. Ils se sont à peine vus. Elle a été celle qui l’a soigné après avoir servi de cobaye pour l’HYDRA. Mais ils n’ont pas pris le temps de vraiment se connaître. Il lui fait confiance. Instinctivement. Il redresse la tête pour l’observer.
“La thèse privilégiée est celle d'une intoxication par inhalation. Je suis en train d'étudier la composition de l'élément étranger présent dans vos sangs et vos salives. C'est la meilleure manière de trouver ce qui pourra contrecarrer son effet. Ne vous inquiétez pas, nous allons trouver un remède.” Allez, Jemma, t’es meilleure que ça. Elle est plus intelligente. Elle est plus rapide. Elle ne peut pas être seulement au stade de l’analyse. Elle est sûrement plus avancée. Il laisse sa tête retomber sur le lit. Ils sont donc fichus. Ils sont donc au bord de la mort. Au moins, il pourra taquiner Erin jusqu’au bout. Il pourra la faire chier et la voir râler juste avant de crever. Il prend une longue inspiration. Elle lui arrache les poumons. Elle lui arrache la trachée. Une longue inspiration pour se donner les forces de réfléchir, de parler. “Tout le S.H.I.E.L.D. est touché, n’est-ce pas ? Et si on s’intéressait à la source, à la manière dont se diffuse le virus ?” Si certains ne sont pas encore touchés, ils doivent les sauver. Ils doivent les épargner. Ils doivent sauver ce qui peuvent encore l’être.
- Linc essaye de ne pas s'étouffer avec son sang - Il taquine Erin pour lui changer les idées - Il aimerait bien crever en paix, mais il essaye de faire fonctionner ses neurones pour trouver la source de la contagion
Ça ne relève pourtant pas de sa spécialisation, la science, la biochimie. C'est lui qui a proposé d'appeler Jemma, quand une seconde personne a commencé à cracher du sang. Après tout, c'est une chimiste de génie, une scientifique incroyable. Il s'en veut, maintenant, de l'avoir ramenée. C'est dangereux pour elle, malgré sa combinaison de protection. Mais malgré les quintes de toux qui le font se plier en deux, le sang qui s'écoule parfois de ses yeux ou de ses narines et la faiblesse, la douleur qui s'est réfugiée dans sa poitrine, Fitz continue de naviguer dans le laboratoire, ramenant à Jemma ce qu'il imagine être indispensable, allant parfois analyser quelques échantillons sans trop y croire. « Fitz, c’est Moriarty. » La voix lui fait tourner la tête. Dans chaque labo, il y a une radio; Fitz s'empare de cella du 071. C'est AVA (groupe #2). “ Aye? ” murmure-t-il difficilement, tout en continuant de régler la centrifugeuse d'une main. Au cas où elle lui annonce quelque chose de grave, il baisse le volume et colle la radio à son oreille. « J’vais pas vous demander si ça avance, même si ça m’intéresse beaucoup. Mais si ça peut vous aider, Zach s’est mis à saigner du nez à peu près en même temps que moi et il a encore l’air vachement frais. En dehors du fait que c’est vraiment pas juste, je pense que c’est à prendre en compte. » Fitz ouvre la bouche pour répondre mais se tait, réfléchit. “ Aye, c'est noté, Ava. ” Il se rend compte en retard que c'est la première fois qu'il l'appelle par son prénom. “ Prends soin de toi, d'accord? Hydrate toi bien. On va trouver la solution. ”
Ils doivent trouver la solution.
Il garde la radio à proximité. Au cas où. Fitz récupère les échantillons qu'ils ont mis dans la centrifugeuse, passe les fioles pleines de plasma à Jemma en lui adressant un regard désespéré. Ils stagnent, ils ne trouvent rien, ils n'y arrivent pas. « Je sais que je devrais être entrain de travailler mais pour l'instant, ça ne donne rien, » fait Avery. Ça fait dix ans qu'ils travaillent, ne s'arrêtent pas. Quelques heures, encore, qu'ils sont bloqués. « Ils sont de plus en plus malades et je ne trouve rien. Pitié, dîtes-moi que vous avez eu plus de chance que moi. » Fitz garde un visage inexpressif. Ils ne peuvent pas se permettre de ne pas avoir l'air confiant. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose pour les motiver mais « Je n'en peux plus, je n'en peux plus » Lawson s'écroule dans un dernier gémissement. Avery va vérifier qu'il n'est pas mort; mais presque. Comment ça se fait? Le premier à avoir toussé du sang, dans le labo, c'est Campbell. Et il continue de tousser et même s'il est faible, il n'en est pas encore à s'évanouir... « Tu devrais aller t'asseoir… Je ne veux pas que tu t'épuises, » lui dit Jemma quand il tousse du sang dans son poing fermé. Il ne peut pas. Il ne peut pas. “ Ça va. ” Ils savent tous les deux que ça ne va pas. Mais ils n'ont pas le choix.
Simmons se tourne vers le reste du labo alors que la radio, dans le poing fermé de Fitz, se remet à grésiller. “ Labo 071? Ici Maria Hill. ” Aussitôt, Fitz s'éloigne un peu pour que personne n'entende ce qu'il a à dire, sous le regard un peu consterné et méfiant des autres agents. “ Agent Fitz, équipe Echo, madame. — Ça avance? — Pas vraiment. Non. Le virus- il balaie du regard le laboratoire, leurs essais ratés, le sang parterre -est difficile à examiner et à annuler. Il n'arrête pas de changer de forme. (Silence) Mais nous ne perdons pas espoir. — D'accord. J'ai reçu un rapport de l'infirmerie. Vous êtes en contact avec eux? — Non. Pourquoi? — L'agent Hamilton est mort. ” Patient zéro. Mort. Dix heures. Et la maladie n'escalade pas au même rythme. Ils vont tous mourir. “ Fitz? — Oui, madame? — Trouvez la solution. ” La radio cesse de grésiller. Quand il se retournent, il se rend compte qu'ERIN est juste derrière lui. “ Ça va aller, ” lâche-t-il avec confiance, avant de retourner rapidement vers Jemma pour éviter les questions gênantes. “ Le patient zéro est l'agent Hamilton, qui a été déployé au Gabon ces trois derniers mois pour une mission d'infiltration. Son équipe et lui ont été mis en quarantaine dès le début. Mais nous sommes tous touchés. ” Il ne fait qu'énoncer les faits mais ça l'aide. Il ferme les yeux, se concentre. “ Un virus normal ne pourrait pas se répandre en si peu de temps, pas avec autant de degrés de séparation. Les tests que nous avons fait montrent que c'est un virus qui s'adapte très vite, tellement plus vite que la moyenne. Je n'ai pas été en contact avec Hamilton, vous étiez dans la salle d'entraînement et vous, votre organisme le réduit à néant en un rien de temps. Fitz-Miller a les anticorps les plus performants, d'où la fièvre. Lawson est tombé avant vous, Campbell, qui avez présenté les premiers symptômes. ” Il soupire. “ Ça n'a aucun sens. Ce n'est pas du tout le comportement d'un virus naturel, c'est- ” Ses yeux s'agrandissent quand ils les tournent vers Jemma et ils disent ensemble: “ -synthétique. ” Créé par l'homme. Malgré le sang répandu sur son visage, celui-ci perd toutes ses couleurs. Ils sont victimes d'une attaque biologique.
Spoiler:
- fitz répond à ava (groupe #2) sur la radio. - fitz communique avec maria hill (directrice de l'agence) sur la radio et elle lui apprend que l'agent hamilton (victime des premiers symptômes dans la base) est mort. il s'est éloigné du groupe pour garder ça confidentiel mais erin l'a entendu. - il ne partage pas cette information avec le reste du groupe pour ne pas les faire paniquer. - fitzsimmons déduisent que ce n'est pas un virus normal, mais créé par l'homme (comportement trop étrange, symtômes décalés, etc.); donc ils sont victimes d'une attaque biologique, a fortiori. ça ne les avance pas plus pour trouver un remède mais here's that. - allez la bise!
Lincoln Campbell, Erin Williams, Raphaël T. Avery, Sacha Fitz-Miller, Leopold Fitz & Jemma Simmons
J’acquiesçais sans un mot à la demande de Simmons et me dirigeais immédiatement vers le malade, m'installant à côté de lui pour l'avoir à l’œil. Quand bien même j'aurais pas envie de le faire, j'avais besoin de m'occuper car si ma tronche ne vendait pas du rêve à cet instant c'était bien à cause de la fatigue et de l'énervement. Je tendais l'oreille pour entendre les messes basses qui se faisaient du côté des chercheurs, entre eux mais aussi via la radio, n'ayant pas la moindre gène à ce sujet. J'avais besoin de savoir la vérité sur leurs avancées, même si elle n'était pas géniale, et c'était le cas. Décourageant, c'était certain, et même si mon était pouvait me rendre un peu hypocrite, je voulais autant qu'eux trouver un remède. S'ils n'étaient pas amis ils étaient au moins mes frères d'armes, ça comptait ces choses-là.
Lorsque Simmons annonça que le mode de dispersion était probablement aérien, je ne réagis pas. C'était logique. Ça ne pouvait clairement pas être par contact ni transfert et si ça avait été par l'eau, nous serions bien plus nombreux à être infecté. Si plusieurs autres hypothèses pouvaient être formulé, c'était la plus cohérente à ce stade. Ça ne nous aidait pas à savoir comment l'endiguer mais au moins nous apprenions quelque chose, ça aidait au moral de ne pas avoir l'impression de stagner complètement.
Lorsque Fitz prit la parole, de nouvelles informations arrivèrent, plus critiques. On apprenait l'origine supposée du virus, l'agent qui l'avait contracté en premier, fraîchement revenu du Gabon. Fitz faisait un rapide compte de ce qui nous arrivait, et de l'impossibilité de ces statistiques totalement illogiques. Je les regardais, lui et Simmons dans sa combinaison, tirer des conclusions jusqu'à finir sur un mot en commun. Ce virus était changeant, Fitz l'avait dit à la radio, mais un virus ne mute pas comme ça. J'avais fais bio au lycée, j'avais pas retenu grand chose mais j'avais appris que rien n'arrive sans raison. Je posais mon regard sur le sang à côté de Lawson puis sur ma main pâle. Synthétique voulait dire fabriqué, donc volontaire. Ceci n'était pas un accident, c'était une attaque, contre nous, contre le SHIELD. Rien de tout ça n'était dû au hasard. Je levais le regard vers Fitz: j'aurais dû y penser avant mais les dernières informations m'avaient donné l'idée. - Si je pouvais fournir une version pure du virus, avant qu'il ne mute dans nos corps, est-ce que ça pourrait faire avancer les choses?
Les lumières s'éteignent, et Erin s'efforce de ne pas exprimer son soulagement. Non pas qu'elle doute de sa capacité à botter le derrière de Lincoln. Pas du tout. Elle n'est juste pas très enthousiasmée par l'idée d'être grillée par ce dernier quand elle l'aura mit par terre à plusieurs reprises, c'est tout. (Quelqu'un a dit mauvaise foi?) Instinctivement, quand même, Erin tourne la tête vers Lincoln. Ca ne serait pas la première fois qu'il serait responsable d'un problème de nature électrique. Mais Lincoln à l'air à peu près aussi perdu que le reste des agents présents dans la salle. C'est à ce moment précis que le message se diffuse. Quarantaine. Erin pince les lèvres. C'est nouveau. Elle n'a encore jamais connu ce genre de situation, et se prépare à obéir aux ordres. Autour d'elle, personne ne semble enclin à faire de même, au final : même si Lincoln agite la tête, il prend la suite de Sacha, et Erin l'imite. Hors de question qu'elle reste seule dans la salle d'entraînement. Quand ils arrivent au laboratoire 071, Erin réalise qu'elle ne sera pas bien utile à qui que ce soit ici. Elle interroge quand même, la voix chargée d'inquiétude. « Est-ce qu'on peut savoir ce qui se passe ? » Elle se demande brièvement où est Daisy et si elle va bien, mais son regard accroche Jemma Simmons – Daisy lui a parlé d'elle. Ce n'est pas Jemma qui leur répond, cependant. Erin détourne le regard, jusqu'à ce que Lincoln ne soit prit d'une quinte de toux. Son premier réflexe est stupide : Erin avance d'un pas. L'inquiétude était facile à ignorer jusque là, mais le sentiment s'amplifie, lui serre l'estomac. Elle se fige, et attend qu'on leur explique.
______
Erin est incapable de tenir debout. Les larmes lui brouillent la vue. La pièce tourne autour d'elle. Si elle était en état de plaisanter, elle aurait balancé à Lincoln qu'elle avait l'impression d'avoir dix-huit ans à nouveau et de se prendre sa première cuite. Elle n'est pas vraiment en état de plaisanter, ceci dit, parce que l'anxiété la ronge et qu'ils sont là depuis dix heures, à mourir à petit feu. Elle cligne des yeux, essuie du dos de la main les larmes écarlates qui dévalent ses joues sans vouloir s'arrêter, et répond au sourire de Raphaël faiblement. Juste le contact frais de la bouteille d'eau contre sa paume suffit à la soulager, et elle l'ouvre doucement pour en avaler quelques gorgées. Elle en renverse une partie sur elle-même, parce que son équilibre s'est fait la malle avec son mascara depuis des heures, mais se sent quand même mieux. Reposant la bouteille à côté d'elle après l'avoir fermée, elle repose les mains de chaque côté d'elle, autant pour se maintenir assise que pour s'assurer que non, le sol ne bouge définitivement pas. « T'as vraiment une sale gueule, Erin. » La voix de Lincoln lui fait tourner la tête un peu trop vivement, et elle cligne des yeux d'une façon un peu stupide, avant que sa vision ne s'ajuste. Elle émet un son un peu rauque, proche d'un rire, parce qu'il peut parler. Il ne ressemble à rien, lui non plus. Le nœud dans son estomac se resserre. Lincoln fait peine à voir, et elle aurait pris des photos si elle n'était pas terrifiée à l'idée que son état puisse s'empirer. « T'as l'air d'un con. » répond quand même Erin après un moment, la voix sans trop d'enthousiasme. Même s'ils sont tous les deux mourants, elle ne laissera pas Lincoln avoir le dernier mot. Jemma prend la parole, attirant les regards dans sa direction. Une intoxication par inhalation. Erin n'y connaît rien en matière de sciences. Elle n'est même pas sûre de pouvoir redessiner le cycle de l'eau ou de nommer tous les organes du corps humain sans se planter. Mais toute information est bonne à prendre, alors elle écoute sagement, les yeux fermés pour essayer de réprimer la nausée qui monte parce que le laboratoire tout entier lui fait l'effet de montagnes russes. Elle écoute l'intervention de Lincoln, et rouvre les yeux. La nausée ne s'en va pas. Ca ne va pas du tout. Erin se relève péniblement, les mains à plat sur une table pour éviter de vaciller, et s'approche de Fitz. Elle s'apprête à lui tapoter l'épaule, pour qu'il remarque sa présence, mais sa conversation la fait s'arrêter en plein mouvement, et elle se contente de le fixer avec de grands yeux. Elle ne prend même pas la peine d'essuyer les larmes, elles ne s'arrêtent jamais. L'agent Hamilton est mort. Fitz lui marmonne quelques mots avant de s'éloigner, avant qu'elle ne puisse parler. L'agent Hamilton est mort. Avoir la confirmation de la gravité de la situation lui fait l'effet d'un coup de poing. Son ventre se noue. Erin se plie en deux, et prise d'un haut le coeur, vide son estomac sur le sol. Elle se redresse après une poignée de minutes, le ventre serré et incapable de dire deux mots. Elle essaie bien de murmurer des excuses, sans succès. Sa tête tourne trop pour qu'elle puisse faire autre chose que se rattraper à la première chose à sa portée : un mur. Elle se laisse glisser au sol. Ca va passer.
Spoiler:
- erin répond à lincoln sans trop d'enthousiasme. - elle ne comprend que dalle aux explications des scientifiques, donc elle essaie au moins de rester consciente un minimum. - elle s'approche de fitz, écoute aux portes, et parce que c'est une jeune femme distinguée, vomit par terre. (le tout c'est de rester glamour)
Lincoln, Erin, Liam, Raphaël, Sacha, Leopold & Jemma.
Sacha est frigorifié. La sueur perle sur son front, coule le long de son dos et il est gelé. Il ne pense pas avoir déjà eu autant froid de toute sa vie. Il sait que c’est parce que son corps lutte contre le virus, ce qui est plutôt bon signe, c’est probablement pour ça qu’il n’a pas encore craché ses poumons par terre. Il sait que c’est la fièvre et qu’il ne doit surtout pas se rouler en boule sous une couverture. Mais c’est dur de résister, surtout quand il claque des dents comme ça. C’était une mauvaise idée d’aller dans le labo 071. Certes, si son frère et les deux autres génies trouvent une solution, il sera le premier à en profiter, mais ce n’est pas le meilleur endroit pour agoniser. Rien à faire, et il est super mal installé. Il préférerait clairement se trouver dans son bureau. Ou même dans le salle d’entraînement, roulé en boule sur un tapis. Au lieu de ça, il se contente du sol, qui est froid lui aussi. En plus, qui dit fièvre dit délires. Et quand Sacha délire, il contrôle très mal son don. Alors il intercepte tous les messages radio que les agents de la base s’envoient. Les sms, les appels. Et très franchement, y a rien de rassurant du tout dans ce qu’il capte.
Il sent qu’on glisse une main dans sa nuque. Elle est fraîche, alors un frisson lui parcourt l’échine et il entrouvre les yeux dans un grognement. « Ça va t'aider. S'il te plaît, bois. » C’est Raphaël. Il ouvre la bouche et boit plusieurs gorgées. Il ferme à nouveau les yeux et grimace quand il repose le linge humide sur son front. Putain ce qu’il a froid. « Je n'en peux plus, » fait alors une voix et Sacha tourne la tête vers Lawson. « Je n'en peux plus, » répète-t-il avant de s’effondrer. Oh putain. Il a bien envie de paniquer, mais il n’en a pas tellement l’énergie. Il regarde Raphaël qui s’approche de l’agent pour prendre son pouls, avant de leur assurer qu’il est vivant. Pas pour longtemps peut-être, mais vivant. « Une idée ? Car je dois bien avouer que mon cerveau est HS. » Putain, si même Avery est à court d’idées, ils sont vraiment dans la merde.
« La thèse privilégiée est celle d'une intoxication par inhalation. Je suis en train d'étudier la composition de l'élément étranger présent dans vos sangs et vos salives. C'est la meilleure manière de trouver ce qui pourra contrecarrer son effet. Ne vous inquiétez pas, nous allons trouver un remède. » Sacha se redresse du mieux qu’il peut en grimaçant. Il referme ses bras devant son torse en espérant conserver un maximum de chaleur et s’appuie contre un meuble derrière lui. Son t-shirt est trempé de sueur. « Tout le S.H.I.E.L.D. est touché, n’est-ce pas ? Et si on s’intéressait à la source, à la manière dont se diffuse le virus ? » Bonne idée, il donnerait bien un autocollant à Lincoln pour la peine. Il entend la radio de Leo qui grésille, la voix de Hill à l’autre bout. Il s’éloigne pour répondre, afin qu’on ne l’entende pas, mais Sacha ne peut s’empêcher d’intercepter l’échange, sans rien apprendre d’intéressant. Il grimace, déçu, puis regarde son cadet revenir vers Jemma. « Le patient zéro est l'agent Hamilton, qui a été déployé au Gabon ces trois derniers mois pour une mission d'infiltration. Son équipe et lui ont été mis en quarantaine dès le début. Mais nous sommes tous touchés. » Ouais, même lui peut se rendre compte que ce n’est pas logique.
Aucun d’entre eux n’est entré en contact avec Hamilton. Son équipe est arrivée et s’est immédiatement rendue en salle de débriefing sans parler à qui que ce soit. Les premiers symptômes sont apparus quand ils y étaient encore, alors ils n’ont pas tellement eu l’occasion de contaminer tous les étages de la base. Ce n’est pas logique. « Un virus normal ne pourrait pas se répandre en si peu de temps, pas avec autant de degrés de séparation. Les tests que nous avons fait montrent que c'est un virus qui s'adapte très vite, tellement plus vite que la moyenne. Je n'ai pas été en contact avec Hamilton, vous étiez dans la salle d'entraînement et vous, votre organisme le réduit à néant en un rien de temps. Fitz-Miller a les anticorps les plus performants, d'où la fièvre. Lawson est tombé avant vous, Campbell, qui avez présenté les premiers symptômes. » Ouais, ben les anticorps performants, c’est cool, mais il se passerait bien de la fièvre qui va avec. Il soupire. « Ça n'a aucun sens. Ce n'est pas du tout le comportement d'un virus naturel, c'est- » « -synthétique, » font les deux scientifiques dans un bel ensemble.
Oh. Une attaque biologique, vraiment ? Ça, c’est nouveau. Et c’est signé HYDRA, Sacha en mettrait sa main à couper. « Si je pouvais fournir une version pure du virus, avant qu'il ne mute dans nos corps, est-ce que ça pourrait faire avancer les choses? » Bonne idée. S’ils veulent créer un vaccin ou quelque chose comme ça, c’est probablement le meilleur moyen. « J’vous kiffe, vous et vos gros cerveaux, » croasse-t-il d’une voix rauque. « Du coup… on a refilé le virus synthétique à Hamilton ou… » Une quinte de toux l’interrompt. Il plaque son poing contre sa bouche, crache du sang et grimace avant de l’essuyer sur une serviette. « Ou il est ici ? » demande-t-il, les dents serrées. Un bruit parfaitement reconnaissable attire son attention. Sacha grimace et se tourne vers Williams qui vient de gerber à quelques pas de lui. Charmant. Bon, il ne peut pas tellement lui en vouloir. Et il y a plus de sang qu’autre chose, par terre. C’est clairement pas bon signe. D’une main tremblante, il attrape une bouteille d’eau et défait le bouchon pour elle, avant de la tendre à la jeune femme avec un petit sourire.
« J’paye une bière à celui qui se dévoue pour nettoyer, » lâche-t-il, le nez plissé.
Spoiler:
- Sacha est en train d'clamser, il se les pèle. - Il écoute quand même ce qui se dit, et suggère que le virus peut venir de l'intérieur. - Il file de l'eau à Erin et demande si quelqu'un est chaud pour nettoyer la galette qu'elle vient de lâcher.
Lincoln, Erin, Liam, Raphaël, Sacha, Leopold & Jemma.
deuxième tour
Un grésillement. Ils lèvent tous la tête vers les haut-parleurs fixés aux murs – du moins ceux qui ont encore la force de le faire. « Agents, ici la Directrice Hill. Un message du labo 071 nous confirme que le virus n’est pas naturel, mais synthétique. » Une quinte de toux l’interrompt, elle coupe le micro. Elle aussi est sévèrement touchée, de toute évidence. « Nous sommes victimes d’une attaque bactériologique. Puisqu’aucun d’entre vous n’est entré en contact avec l’agent Hamilton et son équipe, il est évident que le virus prend sa source au sein même de nos murs. » Toutes les portes s’ouvrent, les étages se déverrouillent. « La base reste en quarantaine, mais il n’y a aucun intérêt à vous laisser confinés dans les pièces où vous vous trouvez. » Un soupir. « Nous devons trouver l’origine de cette épidémie. Il est fort probable que le virus se répande sous la forme d’un gaz inodore et incolore. Que tous ceux qui peuvent encore bouger fouillent les conduits d’aération, » ordonne-t-elle d’une voix un peu rauque, même si elle tente de se maîtriser du mieux qu’elle peut. « Hamilton est décédé il y a une demi-heure. Il a montré les premiers symptômes il y a douze heures. J’encourage les personnes les plus touchées à rejoindre l’aile médicale immédiatement. » Elle a l’air las, tout d’un coup. Ce n’est peut-être pas très digne de la directrice du SHIELD, mais personne ne peut lui en vouloir. « Vous êtes des agents du SHIELD. Je sais que vous avez peur, mais ne cédez pas à la panique. Nous trouverons la solution, » affirme-t-elle d’une voix plus ferme. « Agents, il y a un traître parmi nous, soyez vigilants. » Le grésillement se coupe, elle a terminé. Ça fait dix heures que vous êtes là. Les premiers à avoir montré des symptômes du virus n’ont plus que deux heures.
Tic. Tac. Tic. Tac.
explications
Hop, deuxième tour, petite annonce de Maria Hill qui réconforte et met dans l'ambiance. Allez, au boulot les cadavres ! Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
“T'as l'air d'un con.” Sourire taché par le sang. Même si l’humour n’est pas à la rigolade, Erin continue de réagir à ses remarques. C’est bon signe. C’est qu’elle va bien. C’est qu’elle n’est pas complètement apeurée. Quoique… Il est rassuré de l’avoir sous les yeux. Il est rassuré de pouvoir surveiller son état. Il est le moins bien en forme, mais il est le plus mature et le plus responsable. Il faut bien quelqu’un pour veiller sur Erin. Il faut bien quelqu’un pour s’assurer qu’elle ne fasse pas de conneries. Daisy leur en voudrait éternellement. Il ferme les yeux quelques secondes. Il se sent faible. Trop affaibli pour avoir la force d’angoisser, de stresser. Il va peut-être mourir dans quelques heures. Il va peut-être évacuer sa dernière quinte de toux. Il va peut-être voir la fameuse lumière au bout du tunnel. Il n’est pas prêt. Il pensait avoir une longue vie devant lui. Mais si ça peut débarrasser la planète d’un danger sur pattes, pourquoi pas. Il est prêt à accepter. Il est prêt à partir. Il rouvre les paupières pour poser sa question. Peut-être qu’en trouvant la source, ils sauront comment arrêter le virus. Peut-être qu’en se focalisant sur l’origine, ils pourront endiguer la propagation. Fitz vient apporter des détails, des éléments de réponse. L’agent Hamilton est mort. Lincoln pourrait être le suivant. Ils pourraient tous mourir les uns après les autres. Les deux scientifiques font bonne figure, mais ils ne font pas illusion. Ils ne trouvent pas la solution. Ils collectionnent les échecs. Lincoln décroche dès les premiers mots. Il se met à tousser. Le mouchoir qu’il tient devant sa bouche se teinte de rouge. Il connaît les causes. Cela peut venir d’un problème de l’appareil digestif, d’un saignement de nez ou d’un saignement de la bouche. Les deux dernières sont à exclure. C’est son appareil digestif qui fait des siennes. Ils ne peuvent rien faire contre ça. Seulement trouver un remède. “-synthétique” Le mot est prononcé en choeur. Un virus synthétique ? C’est encore pire que tout. Comment savoir l’évolution d’un virus synthétique ? Et surtout qui ? Ils doivent chercher le coupable. Ils doivent trouver une piste. Mais ils sont tous enfermés par mesure de sécurité. Ils sont tous cloîtrés, comme si cela allait suffire à contenir la contamination. “J’vous kiffe, vous et vos gros cerveaux, du coup… on a refilé le virus synthétique à Hamilton ou… Ou il est ici ?” La question de Sacha reste sans réponse. Cette histoire est trop d’émotions pour Erin. Elle en abandonne son repas sur le sol. Lincoln se redresse et s’adosse contre le mur. Ce mouvement lui arrache une grimace. Il a le sentiment d’être un vieux de quatre-vingt-dix ans. Tous ses muscles le font souffrir. A moins que ce ne soit la faiblesse et la perte de sang. La tête lui tourne légèrement.
Sa respiration est difficile. Sa respiration est laborieuse. Comme si chaque respiration raclait l’intérieur de ses poumons pour lui faire expulser quelques gouttes de sang. Quand il prend de longues inspirations, c’est encore pire. Encore plus douloureux. “Agents, ici la Directrice Hill. Un message du labo 071 nous confirme que le virus n’est pas naturel, mais synthétique. Nous sommes victimes d’une attaque bactériologique. Puisqu’aucun d’entre vous n’est entré en contact avec l’agent Hamilton et son équipe, il est évident que le virus prend sa source au sein même de nos murs. La base reste en quarantaine, mais il n’y a aucun intérêt à vous laisser confinés dans les pièces où vous vous trouvez. Nous devons trouver l’origine de cette épidémie. Il est fort probable que le virus se répande sous la forme d’un gaz inodore et incolore. Que tous ceux qui peuvent encore bouger fouillent les conduits d’aération, Hamilton est décédé il y a une demi-heure. Il a montré les premiers symptômes il y a douze heures. J’encourage les personnes les plus touchées à rejoindre l’aile médicale immédiatement. Vous êtes des agents du SHIELD. Je sais que vous avez peur, mais ne cédez pas à la panique. Nous trouverons la solution, Agents, il y a un traître parmi nous, soyez vigilants.” Le ton est donné. Il y a une chasse à l’Homme au S.H.I.E.L.D. Et ils vont tous crever. Il ne lui reste plus que deux heures. Deux petites heures. Elles vont passer à une rapidité folle. Rythmée par les toux et les crachats de sang. Il se tourne vers Erin. Recroquevillée par terre. Voir des gens mourir lentement sous ses yeux n’est pas la meilleure façon d’être rassurée. Erin est douée dans l’action. Elle peut être utile. Surtout, elle doit retrouver le reste de l’équipe. Elle doit retourner auprès de Daisy et des autres pour s’assurer qu’ils vont bien. Ils n’ont pas eu de nouvelles depuis la mise en quarantaine. Il est temps de savoir où ils sont. “Hey... Regarde-moi Erin, tout va bien se passer. Je vais mourir avant toi, tu as le temps de voir venir.” Toujours la plaisanterie. Parce qu’entre eux, ils fonctionnent ainsi. Toujours en train de se chamailler. Toujours en train de se chercher des problèmes. Toujours en train de se disputer. Leur duo n’est efficace que comme ça. Il esquisse un sourire. Non sans avoir passé sa langue sur ses dents pour chasser quelques marques rougeâtres. “Tu devrais partir avec les autres et essayer de retrouver Daisy.” Pour s'assurer qu'elle va bien. Pour s'assurer qu'elle ne mourra pas dans l'immédiat. Avec Daisy, Erin retrouvera peut-être sa contenance et arrivera à aider les autres agents dans leurs recherches. Et surtout, il a besoin de savoir que leur cheffe va bien. Elle est le pilier de l’équipe. Elle est la raison de sa venue ici. Elle n’a pas intérêt à mourir à cause d’un foutu virus. Il se met à tousser.
Bordel. Ses poumons sont en feu. Il essuie le sang sur sa manche. Il relève le regard vers Erin. Il tente un énième sourire, mais c’est un peu raté. Faire semblant que tout va bien est difficile. Surtout quand on tousse toutes les cinq minutes. Surtout quand chaque respiration est un râle sifflant. Là, sur son front, est-ce que ce serait de la transpiration ? Sûrement. Son état s’aggrave. De minute en minute. Il n’est pas en état d’aider Erin. Il n’est pas état de la traîner dans les couloirs du S.H.I.E.L.D. pour retrouver le reste de l’équipe. Par contre, elle, elle peut être utile. Elle peut démontrer qu’elle n’est pas la chieuse de service. Elle peut s’occuper et arrêter d’être entourée par des gens qui saignent, toussent et meurent. Elle doit juste trouver le courage. Lincoln se remet en position allongée. Dans cette position, il respire mieux. Un peu. “Je reste ici, je ne bouge pas. Je vais surveiller ces deux-là et m’assurer qu’ils font du bon boulot, d’accord ?” C’est ça. S’assurer que les scientifiques font du bon boulot, pendant qu’il meurt lentement. Histoire de leur mettre la pression. Histoire d'avoir un suivi médical et de peut-être - si son cerveau lui permet - d’aider avec ses propres connaissances. Et aborder la mort tranquillement.
GASMASK
Spoiler:
- Il continue de crever lentement - Il demande à Erin de chercher le reste de l'équipe Delta
Lincoln, Erin, Liam, Raphaël, Sacha, Leopold & Jemma.
Le message de la directrice a le mérite d’être clair, et ça répond à la question qu’il vient de poser à tout le monde. On a bel et bien introduit le virus dans la base et Hamilton est simplement la première victime. Okay, d’accord. S’ils suivent la logique, il doit rester deux heures à vivre à Campbell et Sacha lui en a peut-être quatre. Il s’écarte un peu de la magnifique flaque de vomi qui trône désormais à côté de lui et se redresse. Il ne peut pas faire grand-chose pour ce qui est de trouver un vaccin et il se voit mal aller crapahuter dans les conduits d’aération dans son état. Par contre, chercher l’enfoiré qui tente de tous les tuer, le traître qui s’est infiltré chez eux, ça, ça le dit bien. « Hey... Regarde-moi Erin, tout va bien se passer. Je vais mourir avant toi, tu as le temps de voir venir. Tu devrais partir avec les autres et essayer de retrouver Daisy. » fait alors Lincoln à l’attention de l’agent Williams et Sacha ne peut s’empêcher de sourire un peu. C’est chouette de sa part, de tenter de remonter le moral à sa coéquipière en faisant le pitre. Un peu le genre de choses que Sacha fait, lui aussi. « Je reste ici, je ne bouge pas. Je vais surveiller ces deux-là et m’assurer qu’ils font du bon boulot, d’accord ? » fait-il en se rallongeant, la respiration laborieuse. Alors Sacha s’empare d’un linge propre, l’humidifie dans la bassine d’eau fraîche que Raphaël a laissée à côté de lui et s’approche de Lincoln, pour le déposer sur son front. Enfin, avec une grimace et en prenant appui sur un meuble, il se relève. Il lui faut quelques secondes pour s’assurer qu’il ne va pas s’effondrer dès qu’il ne s’appuiera plus et tente un sourire. « Vous vous êtes tous déjà demandés ce que vous feriez s’il vous restait plus que quelques heures à vivre ? » demande-t-il à ceux qui ne sont pas concentrés sur un moyen de leur sauver la vie. Puis il ajoute : « Qui est chaud pour une partouze ? » Un silence suit sa proposition et il se renfrogne. « Non, personne ? » Sacha soupire. « Bon, j’vais voir si Keegan et Jazz sont plus motivés que vous. » Il se tourne vers Erin. « Tu m’suis, princesse ? » demande-t-il avec la ferme intention de lui donner quelque chose à faire. Si Keegan et Jazz se portent mieux qu’eux, ils pourront partir à la recherche du traitre. Ça leur donnera un objectif, c’est mieux que de rester ici à attendre de crever. Il lance un regard en direction de Liam, mais ce dernier semble bien décidé à rester ici et Sacha hoche la tête. « Okay, Campbell, tu les surveilles, » affirme-t-il avec un regard entendu à l’attention de l’agent. Un regard qui signifie je veille sur elle, toi, tu fais en sorte de rester vivant.
Spoiler:
- Sacha dit de la merde, comme toujours. - mais il décide quand même de jouer le jeu de Lincoln et de donner quelque chose à faire à Erin. - il lui propose donc de sortir de là pour aller chercher les autres membres de leur équipe respective et lui promet de veiller sur elle.
Lincoln, Erin, Liam, Raphaël, Sacha, Leopold & Jemma.
« La thèse privilégiée est celle d'une intoxication par inhalation. Je suis en train d'étudier la composition de l'élément étranger présent dans vos sangs et vos salives. C'est la meilleure manière de trouver ce qui pourra contrecarrer son effet. Ne vous inquiétez pas, nous allons trouver un remède. » Raphaël voit qu'elle n'est pas très à l'aise. L'idée a l'air simple comme ça mais ce n'est pas du tout le cas, bien au contraire. Trouver et concocter un remède est plus compliqué qu'il n'y paraît mais il sait que si quelqu'un peut y arriver c'est bien Jemma. Mais il sait qu'au fond, elle ne leur dit pas tout. Elle préfère les rassurer plutôt que de mettre le bordel. C'est peut-être mieux ainsi mais Raphaël ne peut pas s'empêcher d'avoir les mains moites. « Tout le S.H.I.E.L.D. est touché, n’est-ce pas ? Et si on s’intéressait à la source, à la manière dont se diffuse le virus ? » Le génie acquiesce. Oui, c'est une bonne idée. Trouver le point d'origine est la meilleure manière de trouver le virus zéro et donc de créer un antivirus. Mais ce n'est pas si simple.
Leopold s'éloigne afin de répondre à sa radio qui grésille, faisant entendre la voix de Hill. Raphaël n'entend pas leur échange mais, très vite, le scientifique revient. « Le patient zéro est l'agent Hamilton, qui a été déployé au Gabon ces trois derniers mois pour une mission d'infiltration. Son équipe et lui ont été mis en quarantaine dès le début. Mais nous sommes tous touchés. » Les rouages du cerveau du génie se mettent en route. Tout ça n'a aucun sens. Ce ne sont pas eux le point de départ. Il en est certain, sûrement comme tous les gens présents dans cette pièce. Aucun d'eux n'a eu de contact avec ces personnes et Leo confirme toutes ses réflexions. « Un virus normal ne pourrait pas se répandre en si peu de temps, pas avec autant de degrés de séparation. Les tests que nous avons fait montrent que c'est un virus qui s'adapte très vite, tellement plus vite que la moyenne. Je n'ai pas été en contact avec Hamilton, vous étiez dans la salle d'entraînement et vous, votre organisme le réduit à néant en un rien de temps. Fitz-Miller a les anticorps les plus performants, d'où la fièvre. Lawson est tombé avant vous, Campbell, qui avez présenté les premiers symptômes. » Les yeux de Raphaël se pose sur le vide, se concentrant pour trouver une explication. Et, d'un coup, la lumière se fait alors que Fitz reprend la parole, mettant des mots sur ses pensées. « Ça n'a aucun sens. Ce n'est pas du tout le comportement d'un virus naturel, c'est- » « -synthétique, » font les deux scientifiques dans un bel ensemble.
Ses mains commencent à trembler alors que les mots "attaque biologique" se marquent au fer rouge dans son cerveau. Bordel... Ils sont dans une sacrée merde. Il inspire et expire doucement afin de calmer les battements de son cœur. Non, il ne doit pas perdre les pédales. Il doit rester concentrer malgré sa tête qui tourne et ses yeux qui se brouillent. Ils n'ont pas le temps pour une deuxième personne hystérique alors que ses poings se ferment et s'ouvrent afin d'enlever la tension dans son corps. « Si je pouvais fournir une version pure du virus, avant qu'il ne mute dans nos corps, est-ce que ça pourrait faire avancer les choses? » Raphaël acquiesce. Oui, ça pourrait leur être utile, sans aucune doute. Il n'est pas spécialisé là-dedans mais il sait que Jemma et Leo sont assez forts et intelligents dans ce domaine pour le faire. Avoir une version du virus avant qu'il mute pourrait aider à analyser ses vrais composants.
Sacha fait le fier, le fort, comme d'habitude malgré la toux qui le coupe régulièrement mais il est interrompu par Erin qui vomit ses tripes et du sang - beaucoup trop de sang - sur le sol. Raphaël est prêt à aller l'aider mais il voit Fitz-Miller avoir les choses en main donc il ne bouge pas, restant appuyé contre la table. « J’paye une bière à celui qui se dévoue pour nettoyer, » lâche Sacha, le nez plissé. Un petit rire échappe au scientifique. « Ouais, je crois que tu rêves un peu. Ça vaut clairement plus qu'une bière ! » Il s'apprête à se tourner vers Liam afin de lui demander comment il compte leur transmettre le virus quand la voix de la Directrice Hill se fait entendre et le silence prend place. “Agents, ici la Directrice Hill. Un message du labo 071 nous confirme que le virus n’est pas naturel, mais synthétique. Nous sommes victimes d’une attaque bactériologique. Puisqu’aucun d’entre vous n’est entré en contact avec l’agent Hamilton et son équipe, il est évident que le virus prend sa source au sein même de nos murs. La base reste en quarantaine, mais il n’y a aucun intérêt à vous laisser confinés dans les pièces où vous vous trouvez. Nous devons trouver l’origine de cette épidémie. Il est fort probable que le virus se répande sous la forme d’un gaz inodore et incolore. Que tous ceux qui peuvent encore bouger fouillent les conduits d’aération, Hamilton est décédé il y a une demi-heure. Il a montré les premiers symptômes il y a douze heures. J’encourage les personnes les plus touchées à rejoindre l’aile médicale immédiatement. Vous êtes des agents du SHIELD. Je sais que vous avez peur, mais ne cédez pas à la panique. Nous trouverons la solution, Agents, il y a un traître parmi nous, soyez vigilants.” Son annonce ne fait que confirmer ce qu'ils avaient réussi à conclure : ils sont victimes d'une attaque bactériologique dû à un traitre dans leurs rangs - encore, pense amèrement le génie. Est-ce donc si facile de s’infiltrer au SHIELD ? Ou alors leurs agents sont-ils si corruptibles ? Mais ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour penser à tout ça alors qu'il observe les portes ouvertes devant eux.
Il se tourne lentement vers Liam, se retenant toujours à la table. « Pouvez-vous nous donner le virus pur maintenant ? Ce n'est pas que c'est urgent, mais un peu quand même. » Le scientifique jette un regard vers Sacha et Lincoln qui sont plus que mal en point : vont-ils survivre jusqu'à ce qu'ils trouvent un remède ? Il secoue la tête avant de lever une main devant ses yeux. Il voit trouble, bien plus qu'avant. Il n'est pas sûr d'être encore utile à Jemma et Leo. Il amène sa main à ses yeux et essaye d'enlever les larmes de sang qui coulent lentement. Il lâche un juron, attrape un torchon grâce auquel il les fait disparaître puis se tourne vers Jemma et Leo. « Vous êtes les deux meilleurs dans cette pièce. J'aimerais vraiment vous aider mais je vois de plus en plus trouble. Je... » Il sert les poings de fureur. Il n'aime pas se sentir si... inutile. Son corps ne lui a jamais fait défaut jusque-là - si on oublie son maudit pouvoir - et que ça commence dans ce genre de situation l'énerve plus qu'il ne le penserait. « J'essaierais de vous aider au mieux. Je suis désolé. » Il prend une bouteille d'eau avant d'en boire une grande gorgée et d'en mettre sur le torchon et le passe sur ses yeux. Ce n'est pas parfait mais c'est mieux. Bien, il faut qu'ils se mettent au boulot.
Spoiler:
- Raph comprend bien qu'ils sont dans la merde avec cette attaque bactériologique. - Il se dit que le SHIELD est pire qu'un moulin si tout le monde peut s'y infiltrer comme ça - ou que les agents sont super faibles pour se laisser avoir par la concurrence. - Il demande à Liam le virus et demande à Jemma et Leo de prendre les commandes car il commence à devenir Ray Charles.
Lincoln Campbell, Erin Williams, Raphaël T. Avery, Sacha Fitz-Miller, Leopold Fitz & Jemma Simmons
Entre ce que j'avais entendu depuis la conversation radio et ce que nous annonçait la directrice dans le haut-parleur, tout semblait au plus mal. Un traître, encore un infiltré. C'était une attaque biologie, quelque chose de ciblé, de voulu. Il y avait dans ce bâtiment plus que des agents, il y avait aussi des analystes, des bureaucrates, des gens qui finalement ne touchait qu'une fraction du boulot que le SHIELD faisait. Des gens qui ne méritaient pas de mourir aussi salement. Moi je pouvais peut être le mériter, et je les emmerdais bien profondément de ne pas être en danger en l'instant, mais la situation était trop grave pour parader. Le petit génie qui m'avait répondu au départ revenait vers moi. - « Pouvez-vous nous donner le virus pur maintenant ? Ce n'est pas que c'est urgent, mais un peu quand même. » - Jsuis dessus.
Je ne demandais rien à personne et me levais pour rejoindre la table où tout le matériel était posé. Je n'avais pas besoin de grand chose en réalité. Si seulement on avait su ça plus tôt... Je me munissais d'un tube à intraveineuse, d'un récipient à couvercle hermétique et d'une seringue. On savait que ce truc là passait dans l'air, c'était pas la peine de risquer une nouvelle évaporation pure. Je retirais l'aiguille de la seringue pour la fourrer dans l'embout du tube qui n'en avait pas et la plantais dans le couvercle du récipient. L'autre côté du tube étant déjà muni d'une aiguille, je me réinstallais sur ma chaise, posant le récipient entre mes jambes. - « Qui est chaud pour une partouze ? » - Je levais mon regard vers Sacha pour le jauger et disais dans un sourire... - Tu tiendrais pas la distance. - ... avant de me plantais l'aiguille libre dans le bras droit, fermant et ouvrant le poing pour faire affluer le sang. Je savais les nanites déjà entrain d'obstruer la seringue pour tenter de la repousser à l'extérieur mais mes pensées filaient et je leur ordonnais autre chose. Plutôt que de s'attaquer à la seringue ou de détruire le virus, je leur demandais de l'acheminer jusqu'à la tige métallique, simplement le contenir et le déplacer le long de mes veines et l'expulser intact jusque dans le tube. L'espace d'un instant mon regard était resté vague et puis je l'avais posé sur le tube. - Ça vient.
Et effectivement. Dans le tube un liquide commençait à couler. Il était parfaitement clair, comme de l'eau, et coulait faiblement mais depuis toutes ces heures, je savais que mon corps en était encore rempli. Je savais aussi qu'il y en avait toujours dans l'air, air que j'inhalais. Je jouais le rôle de relais, de convertisseur, et doucement le liquide atteignait le récipient à une vitesse un peu plus grande. Un goutte à goutte relativement rapide. Il faudrait quelques minutes pour en obtenir une quantité suffisante mais je pourrais en fournir plus au besoin.
Spoiler:
Liam fourni le virus pur. Il peut en fournir plus et du coup, vous pouvez récupérer le récipient dés que vous voulez.
SHIELD - CONTAGION : GROUPE #1 LINCOLN, ERIN, LIAM, RAPHAËL, SACHA, LEOPOLD & JEMMA.
conclusion
Dès que le sang de Liam est prélevé en quantité suffisante, Jemma se met au travail. Le temps semble s’étirer affreusement et un silence de mort règne dans le laboratoire, seulement perturbé par les respirations sifflantes et les toux douloureuses des malades qui s’enfoncent de plus en plus. Quand elle s’écrie enfin « J’ai trouvé ! » Fitz et Avery ont abandonné, incapables de tenir debout, le visage en sang. Lincoln respire à peine, un masque à oxygène pressé sur le visage par Liam qui le maintient redressé, pour éviter qu’il ne s’étouffe dans son propre sang. Les deux scientifiques relèvent le nez à l’exclamation de la jeune femme qui s’active déjà dans tout le laboratoire, pour lancer la préparation de suffisamment de doses pour soigner tout le monde. Les yeux rivés sur l’horloge, le cœur battant la chamade, ils attendent. « Merde, » fait la voix de Liam et quand ils se tournent vers lui, c’est pour voir que Lincoln convulse. L’agent le tient du mieux qu’il peut mais lorsque la crise cesse, ils pâlissent tous, parce qu’il ne respire plus. Liam n’attend pas une seconde, il étend le jeune homme sur le sol et entame un massage cardiaque furieux. Leopold et Raphaël ont les traits déformés par le désespoir et Jemma fait les cent pas. Un BIP retentit alors et la jeune femme se jette sur la machine et s’empare de la première fiole, la case dans une seringue et se précipite vers Lincoln. L’aiguille est enfoncée dans sa nuque, le produit expulsé dans ses veines. Et l’attente, encore. Liam continue son massage cardiaque et enfin, enfin, le cœur repart, Lincoln ouvre les yeux et inspire profondément, tousse, crache. Jemma a les larmes aux yeux, elle fait de son mieux pour les contenir, mais c’est impossible. Quand elle croise le regard hagard de l’agent, un hoquet lui échappe et elle esquisse un large sourire, soulagée. Mais elle n’a pas le temps de se réjouir plus longtemps. Elle retourne auprès des fioles, puis administre une piqûre à Leopold et Raphaël. Simmons s’empresse alors de s’emparer de tous les vaccins, qu’elle répartit dans deux sacs, avant de lancer la création d’autres remèdes. « Liam et moi, on va distribuer ça, on va vous envoyer du monde, relancez la production dès qu’une fournée est terminée, d’accord ? » C’est un ordre bien évidemment, elle n’attend pas de réponse, Liam et elle se précipitent hors du laboratoire pour trouver les autres.
Elle a trouvé. Il n’est peut-être pas trop tard. Faites qu’il ne soit pas trop tard.
petit mot de la fin
C'était chaud pour ton cul Lincoln. Heureusement que Liam était là, ce héros ! Bref, Jemma a trouvé la solution et c'est parti pour la distribution du remède, bravo le groupe 1, vous avez trouvé comment sauver tout le monde.
Accueil
Mer 25 Mai - 19:25
Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Les lumières s'éteignent, et Erin s'efforce de ne pas exprimer son soulagement. Non pas qu'elle doute de sa capacité à botter le derrière de Lincoln. Pas du tout. Elle n'est juste pas très enthousiasmée par l'idée d'être grillée par ce dernier quand elle l'aura mit par terre à plusieurs reprises, c'est tout. (Quelqu'un a dit mauvaise foi?) Instinctivement, quand même, Erin tourne la tête vers Lincoln. Ca ne serait pas la première fois qu'il serait responsable d'un problème de nature électrique. Mais Lincoln à l'air à peu près aussi perdu que le reste des agents présents dans la salle. C'est à ce moment précis que le message se diffuse. Quarantaine. Erin pince les lèvres. C'est nouveau. Elle n'a encore jamais connu ce genre de situation, et se prépare à obéir aux ordres. Autour d'elle, personne ne semble enclin à faire de même, au final : même si Lincoln agite la tête, il prend la suite de Sacha, et Erin l'imite. Hors de question qu'elle reste seule dans la salle d'entraînement. Quand ils arrivent au laboratoire 071, Erin réalise qu'elle ne sera pas bien utile à qui que ce soit ici. Elle interroge quand même, la voix chargée d'inquiétude. « Est-ce qu'on peut savoir ce qui se passe ? » Elle se demande brièvement où est Daisy et si elle va bien, mais son regard accroche Jemma Simmons – Daisy lui a parlé d'elle. Ce n'est pas Jemma qui leur répond, cependant. Erin détourne le regard, jusqu'à ce que Lincoln ne soit prit d'une quinte de toux. Son premier réflexe est stupide : Erin avance d'un pas. L'inquiétude était facile à ignorer jusque là, mais le sentiment s'amplifie, lui serre l'estomac. Elle se fige, et attend qu'on leur explique. 
GASMASK
