Anya entend la question de Winter mais elle n’y répond pas, elle cherche une solution, n’importe laquelle, car le sol continue de s’effondrer et si ça continue— « Miss Voltchkov ? » fait une voix et elle manque de s’arrêter net, sous la surprise. « JARVIS ? » fait-elle à voix haute. « Continuez tout droit, sautez par la fenêtre, » ordonne l’IA et elle se met hurler : « DE QUOI ? » -- « Faites-moi confiance, Miss Voltchkov. » La jeune femme déglutit, elle attrape la main de Winter, le bras de Phil, et ils continuent de courir en direction de la fenêtre. « ON SAUTE ! » elle s’écrie. « Sir, cinquième étage, troisième fenêtre, » annonce la voix calme de JARVIS. Tony ne réfléchit même pas, ses propulseurs l’élancent dans les airs et c’est là qu’il voit trois personnes traverser une fenêtre. « Thor ! » Il a à peine le temps de s’écrier avant d’attraper l’homme – Coulson ?! – par la main. La jeune femme se raccroche immédiatement à l’agent, Thor file droit dans les airs et rattrape Winter par l’avant-bras. Déséquilibré par le poids soudain qu’il transporte, Iron Man les mène difficilement jusqu’à la terre ferme, Thor fait de même sans le moindre problème, avec son unique fardeau.
Jemma et Hannibal ne cessent de courir. Il n’y a pas de sortie. Ils ne voient pas de sortie. Ils vont mourir ici. Le sol se remet à trembler, mais ce n’est pas une secousse. C’est le bâtiment qui s’affaisse. C’est l’hôpital qui s’écroule un peu plus. Une faille se forme juste devant eux, ils s’arrêtent net. Alors c’est un véritable cauchemar, c’est l’Apocalypse. Une véritable portion du bâtiment s’arrache, s’écroule. En bas, les Avengers poussent des cris, ils attrapent tous quelqu’un pour se mettre à l’abri. Le sol continue de s’effriter et Jemma n’a pas le temps de bouger, elle tombe avec. Elle hurle, parce qu’elle va mourir. Alors l’impact. Il est douloureux, mais pas mortel. Quand elle ouvre à nouveau les yeux, tout est vert. « Simmons okay ? » fait une grosse voix et quand elle redresse la tête, elle se retrouve face à Hulk. Iron Man s’envole à nouveau, attrape Hannibal et le ramène sur la terre ferme.
Au rez-de-chaussée aussi, tout s’est mis à trembler. Des morceaux de plafond et de la poussière ont commencé à tomber, forçant Adamska et Aloysius à mettre un terme à leur petit duel. Le Watchers a même été obligé de lâcher le gamin qui s’est mis à hurler et à se débattre, terrifié. Alors un large trou s’est formé, donnant sur l’extérieur. Le gosse l’a vu mais surtout, il a aperçu le bouclier de Captain America. Un superhéros. Ils ont besoin d’un superhéros. Alors il s’est précipité dehors, s’est jeté sur Steve, en hurlant et pleurant qu’ils avaient besoin d’aide. Cap a échangé un regard avec Julian et lui a fait signe de garder un œil sur le gamin. Natasha et Clea se sont approchées de lui et ensemble, ils sont entrés dans les décombres de l’hôpital.
Quand ils reconnaissent Peter, ils écarquillent les yeux, mais se retiennent de justesse de l’appeler par son prénom. Aloysius pousse un juron, il n’est pas stupide au point de tenter de s’en prendre à Black Widow et Captain America. Alors il cache son arme et joue au civil terrifié. Il hurle et sort en courant par l’ouverture nouvellement créée. « On va vous sortir de là, » annonce Cap. Il attrape un coin du bureau et le bouge sans même avoir l’air de fournir un réel effort, sous l’air mortifié de Lewis. Natasha attrape Adamska, il a tellement de sang sur le visage qu’elle se demande ce qu’il fait encore debout. Elle commence à l’emmener dehors, tandis que Steven fait de même avec Lewis. Clea esquisse un sourire rassurant à Peter et Andrew et les aide à sortir de là, à leur tour. Cap et Lewis revoient enfin la lumière du jour et tout se remet à trembler. Steve ouvre la bouche pour pousser un cri, parce que Natasha s’apprête à passer alors que tout va s’effondrer. Loki lève les yeux au ciel et d’un geste de la main, gèle la structure fragile pour qu’elle tienne en place. Quoi ? Clea est toujours à l’intérieur. Black Widow et Adamska sortent, suivis de près par Clea, Peter - toujours chargé de Tante May qui ouvre faiblement les yeux - et Andrew. Ils sont dehors. Ils sont vivants. « ANDREW ! » s’écrie une voix. C’est celle de Jimmy.
explications
Et hop, on rassemble les deux groupes ici aussi ! Félicitations, vous êtes vivants. Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
C’est la merde. Adamska va tout faire cramer, l’autre taré va tirer et ils vont tous y passer. D’accord, c’est défaitiste, mais en cet instant, Lewis n’arrive pas à imaginer un autre scénario. Puis tout se met à trembler et Aloysius est contraint de lâcher le gamin qui s’enfuit par une brèche formée dans le mur. Lewis s’autorise à souffler, au moins, le gosse est sauvé. Il ne s’attend pas à voir Captain America et Black Widow entrer, en revanche. Le soldat leur annonce qu’ils vont les sortir de là et il attrape le bureau qui bloque toujours Lewis. Il n’a même pas l’air de faire un effort quand il le dégage d’une main et Lewis ne sait pas trop s’il a envie de mourir de honte ou pousser un petit cri hystérique. Quoi ? Oui, il était fan quand il était gosse, et alors ? Aloysius se met à hurler. Un véritable cri de gonzesse. Lewis ouvre la bouche, mais il s’enfuit aussitôt et Cap l’aide à se tenir debout et à sortir. Ils sont enfin dehors et le gosse qu’il a sauvé un peu plus tôt pousse un cri en le voyant sain et sauf. Il se précipite vers lui et referme ses bras autour de ses jambes. Lewis esquisse grimace, mais il ne peut s’empêcher de rire un peu. « T’as été parfait, buddy, » qu’il marmonne en ébouriffant la tignasse du gamin. Cap l’aide à s’asseoir doucement et il lève les yeux pour le remercier. Alors il aperçoit Aloysius, qui semble n’avoir qu’une hâte : se tirer d’ici. Lewis agrippe l’avant-bras du superhéros, avant qu’il ne se redresse. Il plonge son regard dans le sien et gronde entre ses dents serrées. « Ce type. » Il tend la main en direction du Watchers. « Tout est de la faute de ce type. L’hôpital. C’est lui. » Est-ce que Cap va le croire ? Il n’en sait rien, mais il le faut. Ils ne peuvent pas laisser ce fils de pute s’enfuir. Captain America se retourne, et Aloysius croise son regard. Il comprend probablement qu’il est dans la merde, puisqu’il s’élance. Merde, merde. Il va s’enfuir. Il va s’enfuir !
Une partie du bâtiment commence à littéralement se décrocher du reste. Steve n’hésite pas une seconde avant d’attraper les deux civils qui se tiennent là et les tirer à l’écart. Tout retombe dans un grand fracas et la poussière s’élève, manquant de tous les faire étouffer. Cap se cache son nez et sa bouche dans le creux de son coude et attend que ça passe. Alors quelque chose le percute et quand il baisse les yeux, il se rend compte que c’est un gamin, de sept ou huit ans peut-être. L’enfant se met à crier qu’ils ont besoin d’aide, en pointant une brèche, dans des décombres. Steve tente un sourire rassurant et passe une main dans les cheveux du gamin avant de lui promettre de s’en charger. Alors il confie le gamin au mec qui a fait un vol plané, un peu plus tôt et s’élance avec Natasha et Clea. Quand ils entrent dans ce qui ressemble au hall d’entrée de l’hôpital, Steve repère facilement deux hommes, autour d’un troisième, coincé par un énorme bureau. Mais surtout, il remarque Peter. Il écarquille les yeux et se retient à peine de l’appeler, sous la surprise et surtout, la panique de le trouver ici. Steve se contient, repasse en mode Cap aussi vite et leur assure qu’ils vont sortir de là. Au même moment, un des types se met à hurler et s’enfuit, visiblement paniqué. Bon, il ne peut pas vraiment lui en vouloir. Le leader des Avengers s’avance et attrape le bureau qu’il écarte facilement. L’homme qui était coincé manque de tomber et il le rattrape, tandis que Natasha s’occupe de celui qui a du sang plein le visage. Clea vient en aide à Peter et le garçon qui l’accompagne. Bien, ils peuvent sortir. Lorsque tout menace à nouveau de s’effondrer, Steve ne peut qu’ouvrir la bouche pour crier à Natasha de faire attention, les traits déformés par l’horreur. Mais la glace recouvre la structure fragile et ils sortent tous sans encombre. Cap lance un regard à Loki et lui adresse un hochement de tête. Un remerciement. Alors il continue de s’éloigner et s’apprête à laisser son fardeau s’asseoir lorsque ce dernier le rattrape brusquement. « Ce type. » Steve fronce les sourcils, mais suit son geste du regard. « Tout est de la faute de ce type. L’hôpital. C’est lui. » Son sang ne fait qu’un tour. Cap se redresse vivement et repère l’homme qui l’a visiblement vu, lui aussi. C’est celui de tout à l’heure. Celui qui a fait mine de paniquer, de toute évidence.
Il repère Bucky, à quelques pas à peine du fugitif. Alors il n’hésite pas une seule seconde, parce qu’il lui fait une confiance aveugle. « Bucky, attrape-le ! » s’écrie-t-il avant de s’élancer à son tour vers eux.
James était en train d'aider un blessé à s'extirper des décombres quand un pan entier de l'hôpital s'effondra, le faisant se retourner pour observer le bâtiment. Steve et Natasha pénétrèrent à l'intérieur en courant et en ressortir rapidement avec des blessés alors que le Winter Soldier ramenait le civil à l'écart, l'aidant à s'asseoir sur une pile de gravats.
Bien... Maintenant qu'ils avaient un vrai passage vers l'intérieur il pourrait enfin y entrer et aider à évacuer. Il se dirigea en courant vers la bâtiment, croisant au passage un type qui s’enfuyait en hurlant mais l'ignora, se concentrant sur ce qu'il avait à faire. Ce type devait être en choc, vu sa réaction, mais il ne semblait pas avoir de blessures qui nécessitaient son aide.
« Bucky, attrape-le ! » La voix de Steve le fit relever la tête et James suivi le regard de son ami pour se rendre compte qu'il désignait le civil qu'il venait de croiser. Sans réfléchir, le brun se retourna brusquement pour sprinter à la suite de sa cible. Il ne savait pas ce que ce type avait fait et pourquoi il devait l'arrêter mais il le rattrapa en quelques foulées et se jeta sur lui, le ceinturant et le plaquant violemment au sol.
Il saisit un bras du fugitif, le lui tordant dans le dos pour l’empêcher de bouger tout en le maintenant face contre terre et prit la parole d'une voix forte, couvrant les bruits environnants. « Bouge pas mon grand. Fais pas le con et tout se passera bien. » Le tenant fermement, James releva la tête pour observer les alentours et se surprit à sourire faiblement en voyant Steve courir dans leur direction. Bien peut être qu'il allait lui expliquer pourquoi il avait dû arrêter ce type. Il avait agit sans réfléchir, se doutant bien que son ami devait avoir une bonne raison de vouloir arrêter ce type mais avait hâte de voir pourquoi il le lui avait demandé.
Les yeux d’Aloysius se plissèrent en voyant Adamska le menacer avec son pouvoir. Ça y était, il était reparti dans un de ses délires. Une musique d’Ennio Morricone dans la tête, et les doigts de sa main droite qui bougeaient lentement sur l’arme, tel un cow-boy qui attend le bon moment pour dégainer lors d’un duel. Malheureusement, ce délire fût interrompu par un tremblement encore plus fort du bâtiment faisant s’effondrer une partie du plafond, et forçant du même coup Aloysius à s’écarter. Le gamin qu’il tenait de son bras gauche en profita pour échapper à son emprise. L’attention d’Aloysius est maintenant attirée par l’énorme trou qui s’est ouvert dans le mur laissant entrevoir Captain America accompagné de deux femmes. Voyant là une bonne opportunité pour s’en sortir, il saisit sa chance. Tant pis pour les deux traitres. Jeremiah pourra très bien s’occuper d’eux plus tard. Donc, il part en courant et en hurlant comme un dératé vers la sortie nouvellement créée, non sans avoir fait un clin d’œil discret à Adamska et Lewis. Il croise rapidement le Captain et arrive enfin à l’air libre. Il passe près d’un autre homme quand il entend au loin derrière lui « Bucky, attrape-le ! ».
Il n’a fait que quelques mètres supplémentaires quand tout l’air qu’il a dans les poumons est évacué par un plaquage digne des meilleurs joueurs de la ligue de football. La personne qui vient de le plaquer au sol continue sur sa lancée et lui tord le bras droit dans le dos. Il tourne légèrement la tête et aperçoit l’homme qu’il a croisé en sortant de l’hôpital. Ce doit être le fameux « Bucky ». « Bouge pas mon grand. Fais pas le con et tout se passera bien. » Après ça il le voit regarder autour de lui, son attention détournée de lui. Aloysius en profite pour bouger discrètement son bras gauche pour attraper l’arme encore en sa possession. Il réussit à l’attraper et relève la sécurité de l’arme. Le clic qui l’accompagne ainsi que le « Hey, mon grand ! » d’Aloysius attire à nouveau l’attention de l’homme sur lui, juste avant qu’il ne tire. L’homme est poussé de sur lui par la force de l’impact. Aloysius se relève et voit plus loin, Captain America, sous le choc. Il lui fait un salut militaire de la main, accompagné d’un « Captain ! » avant de reprendre la fuite.
Steve se précipite vers eux mais heureusement, Bucky réagit vite. Le plaquage qu’il colle à l’inconnu manque de faire grimacer Cap parce que vraiment… ça a l’air de faire très mal. Il ne peut s’empêcher d’esquisser un petit sourire satisfait et ralentit le pas pour venir à leur rencontre, il n’est plus qu’à quelques mètres. C’est alors qu’une détonation retentit. Il voit Bucky être rejeté en arrière et se fige, les yeux écarquillés. Non. Non. « BUCKY ! » il s’écrie, la panique lui nouant les entrailles. L’autre type se relève et lui lance un salut moqueur avant de se remettre à courir. Il va le tuer. Il va l’étriper, pour ça. Steve pousse un grondement de rage, il s’élance à nouveau et passe sa main dans son dos, pour décrocher son bouclier. Il n’hésite pas plus longtemps avant de le lancer et il fauche l’inconnu au niveau du genou. Le mec s’étale de tout son long et tout s’enchaîne terriblement. Le sol instable s’effrite sous les pieds de Steve. Il perd l’équilibre, chancèle. Du coin de l’œil, il voit que Bucky se redresse péniblement. Pas assez vite, car l’effondrement ne va pas tarder à l’atteindre, lui aussi. L’inconnu se relève en chancelant et se remet à courir. Steve ne peut pas se mettre à l’abri et atteindre Bucky à temps. Ils vont tomber. Ils vont tomber tous les deux parce qu’il est hors de question qu’il laisse son meilleur ami.
Il entend que quelqu’un crie son nom, dans son oreille. Tony ? Le sol s’effondre finalement et Steve tombe avec. Alors il est rattrapé brusquement et quand il lève les yeux, il voit du rouge, de l’or. Iron Man. Stark fonce vers Bucky qui s’apprête à tomber, lui aussi. Steve l’attrape de justesse, par son bras de métal et Tony les emmène loin, en sécurité. Ils retombent lourdement et Cap se traîne jusqu’à son meilleur ami. Il a été touché à l’épaule, celle faite de chair, et saigne abondamment. « Buck, merde, Bucky, » s’exclame-t-il en observant la plaie. Steve relève la tête vers Tony et murmure un « Merci, » d’une voix rauque. « Ça va aller, Buck, » promet-il en reportant son attention sur son meilleur ami. Il lui retire sa veste avec des gestes tremblants, mais efficaces. Sans plus attendre, il fait pression avec sur la plaie, pour stopper le saignement. Quand il lève la tête pour voir où est passé l’inconnu, il constate qu’il a disparu. Probablement dans la foule qui se masse dans les rues. Merde. Merde.
Bien sûr qu'elle a encore de l'espoir. Elle veut en avoir jusqu'au bout. Elle n'est pas passée par tout ce par quoi elle est passée pour finir écrasée sous les décombres de cet hôpital. Elle court, mais soudain, le bras du jeune homme la retient, et elle évite de peu un morceau de béton. « Attention » fait-il, pendant que Jemma respire. Son cœur est monté à un rythme presque irréel. Mais il lui a sauvé la vie. Il la pousse dans l'escalier, et elle ne se fait pas prier pour commencer à descendre. Mais alors qu'ils sont à la moitié du chemin, ils se retrouvent bloqués. Des dizaines de fils jonchent le sol en carrelage blanc, et il y a ce bruit désagréable de l'électricité qui crépite. « Restez derrière moi, » lance alors son compagnon d'infortune. Jemma ne discute pas et se place derrière lui. C'est là qu'il lève les mains, et qu'il se passe quelque chose de très étrange. Encore une fois, la jeune femme comprend tout de suite. Elle a déjà vu ça. Ou du moins quelque chose qui ressemblait à ça, avec Lincoln. Ils commencent à passer au milieu de fils sans ressentir la moindre décharge, sans être touché par la moindre étincelle. Jemma est légèrement sous le choc. Les mutants et les inhumains sont bien moins rares qu'elle se plaisait à le croire quelques mois auparavant. Elle aurait pu tomber sur n'importe qui, et pourtant, l'homme avec qui elle se retrouvait aujourd'hui avait, lui aussi, des capacités spéciales. Elle ne dit rien, trop bouleversée pour chercher à réfléchir à tout ça en profondeur. Quand ils arrivent en bas, ils se remettent à courir, sans même se lancer un regard. La survie, c'est ça. Jemma sent des réflexes remonter, des réflexes qu'elle ne pensait même pas avoir. C'est étrange, on dirait qu'il y a une partie d'elle qui s'était cachée et qui reprend ses droit. Ça l'effraie, mais elle a aussi l'impression que c'est ce qui peut lui sauver la vie. Un instinct. « Vous savez où aller ensuite? » lance le brun aux yeux clairs. Jemma s'arrête de courir quelques secondes, pour reprendre son souffle et essayer de se repérer. Mais on ne peut plus se repérer. L'hôpital est détruit, il n'y a plus de repères, les règles ont changé.
Elle commence à prendre sa tête dans ses mains, cherche à se concentrer. Mais il n'y a pas de sortie. Il n'y a rien. Ils seront coincés au bout du couloir. Le sol recommence à trembler, et Jemma se tient au mur pour ne pas tomber. Mais cette fois, ce n'est pas juste temporaire. En une demi-seconde, le sol s'ouvre sous ses pieds. Elle n'a pas le temps de se raccrocher, rien. Elle tombe, elle tombe. Elle ne peut rien y faire. C'est fini. Elle voit la scène au ralenti, et le choc n'en est que plus difficile quand elle s'écrase. C'est là qu'elle réalise. Elle n'est pas morte. Elle a juste mal. Et elle est frappée par la couleur qui l'entoure. Elle ne voit que du vert. C'est étrange, ce vert. Il ne ressemble pas à du vert normal. « Simmons okay ? » Elle relève les yeux, doucement, avec une point d'angoisse. Puis ses yeux rencontrent ceux du Hulk. Jemma Simmons vient de se faire sauver par le Hulk. Elle en a le souffle coupé. Elle acquiesce doucement, encore sous le choc. Elle est vivante, elle va bien. Et elle est dans les bras du Hulk. Ce n'est pas fini pour elle. Elle ferme les yeux, et respire. Tout va bien. Enfin presque.
« T'en fais pas, ça va aller. T'occupes pas de moi. » lance James tandis qu'elle ramène l'un des blessés vers l'ambulance. Elle acquiesce en direction du soldat et continue sa mission. Elle gardera, bien entendu, un œil sur lui, comme elle garde un œil sur tous les autres. Ils ont été plutôt efficaces : Natasha ne voit plus beaucoup de blessés ou de personnes ayant besoin d'aide sur le parking de l'hôpital et tout autour. Elle se doute bien qu'il y a sûrement plus de victimes au sein même du bâtiment, et c'est la raison pour laquelle elle se dirige vers l'établissement une fois qu'elle a ramené un vieil homme du côté de l'ambulance. La voix de Thor se fait entendre dans son oreillette. « Tout le monde est à l’abri en bas ? » Elle pose une main sur l'appareil et répond « Oui, je viens de ramener le dernier blessé auprès de l'ambulance. Vous avez besoin d'un coup de main ? » Du bruit l'attire sur sa droite, et elle aperçoit une brèche qui s'est créée dans le mur. Un gamin en sort, tandis que Steve entre déjà dans les décombres pour aller chercher de potentiels blessés. La rousse lui emboîte le pas, et avec sa souplesse de chat, elle navigue entre les décombres sans trop de mal. Mais elle s'arrête net quand elle voit la silhouette frêle de Peter à quelques mètres d'elle. Ses yeux s'entrouvrent et elle se retient de foncer sur lui pour vérifier qu'il va bien. Mais il a l'air sain et sauf, alors elle retourne à sa mission. Elle se souvient désormais avoir entendu Mary-Jane parler au téléphone. La tante de Peter est à l'hôpital. Elle tourne les yeux vers un homme qui semble avoir à peu près son âge, et qui est couvert de sang. Il a bien de la chance de toujours être vivant. Natasha passe un bras sous sa taille et l'aide à avancer dans le trou créé par les éboulements. Elle ne dit rien, parce qu'il n'y a rien à dire. Elle se contente de l'emmener jusqu'à l'ambulance à son tour, et de l'aider à s'asseoir sur un brancard. Il y a des dizaines de blessés, et elle sait déjà qu'il y a beaucoup de morts. Il faudrait être idiot pour ne pas le savoir. L'ambulance est prise d'assaut, et les médecins ne savent déjà plus où donner de la tête. Certains ont des larmes sur les joues, tremblent dans chacun de leurs gestes. Ils ont du perdre beaucoup, aujourd'hui.
Et puis il y a le coup de feu. Natasha se retourne d'un bond et ses yeux cherchent l'endroit d'où le bruit est venu. Elle court vers le bâtiment, puis elle les voit. Steve, Stark et.. James, qui tombent lourdement sur le sol du parking. Son sang ne fait qu'un tour. Elle court dans leur direction à toutes jambes. Steve est déjà penché sur Barnes, et en approchant, Natasha peut l'entendre. « Buck, merde, Bucky, » Il tremble en enlevant la veste du soldat et en commençant à appuyer sur la plaie pour stopper le saignement. « Ça va aller, Buck, » L'espionne s'agenouille à côté de Barnes et sort de l'une des nombreuses poches de sa combinaison des compresses et des bandages. Elle attrape le poignet tremblant de Steve, le force à relever les yeux vers elle et lui fait un signe de tête. Elle va l'aider. Elle pose les yeux sur le visage si familier de James. Elle ne dit rien, afin que Steve n'ait aucun soupçon. Elle n'a révélé à personne son passé avec James Barnes. Et elle n'a pas envie que les choses changent. « Il a raison, ça va aller. » Elle enroule un long bandage autour de l'épaule de Bucky, très serré. Elle ne se fait pas de souci pour lui. Elle relève les yeux une demi-seconde vers l'ambulance, un peu plus loin. Les médecins sont toujours débordés. Elle ne peut pas rester là. Il faut qu'elle pense aux autres. Elle bloque le bandage et se redresse. « Stark, je crois qu'ils vont avoir besoin d'aide, là-bas. » fait Natasha à Iron Man, en désignant les médecins. Elle commence à filer vers la foule, Tony sur ses talons. Ça laissera à Steve et James le temps de gérer ce qu'ils ont à gérer sans trop de témoins. Elle passe à côté de Peter, qui tient une femme dans ses bras, et demande, comme s'il était une victime comme les autres : « Vous allez bien ? » Mais son regard est soucieux. Mine de rien, elle s'est attachée au gamin.
Andrew, Winter, Hannibal, Peter, Lewis, Jemma, Aloysius, Adamska, Anya, Phil
contexte
Anya en avait marre de ce genre de situations de merde. Franchement, si elle n'avait écouté qu'elle, la jeune femme serait restée tranquille chez elle devant son ordinateur à manger des doritos - quoique pas sûr qu'Ava la laisserait faire... Mais non, elle se retrouvait là à courir comme une dératée, la main de Winter dans la sienne rappelant cruellement sa présence à la jeune femme qui détestait le voir dans une telle situation de danger. Le jeune homme n'était pas fait pour tout ça : il était bien trop doux, bien trop innocent pour tout cela. Alors, Anya sentit une bouffée d'inquiétude et de soulagement mêlés se répandre en elle en pensait au fait que Winter aurait pu être seul dans cet endroit. Ouais, définitivement se cacher chez soi n'était ni une solution ni une bonne idée... Elle n'eut pas le temps de reprendre son souffle que déjà Phil leur intimait d'aller plus vite.
L'hôpital allait s'effondrer sur eux !
La main d'Anya se serra convulsivement sur celle du Sekhmet. La jeune femme avait si peur de tomber, que l'immeuble s'effondre sur eux mais surtout de lâcher cette main qui tenait la sienne. Elle n'imaginait pas perdre Winter : jamais elle ne se le pardonnerait, pire jamais Hannibal ne lui pardonnerait. Son cœur s'accéléra un peu plus à l'idée de la mort du jeune homme et du regard haineux de l'autre posé sur elle. Comment ferait-elle sans eux ? Elle se frappa mentalement : ce n'était vraiment pas le moment pour penser à tout ça. Winter était en vie, il allait bien, si l'on omettait la peur qui devait l'étreindre à l'idée d'Hannibal loin de lui. Anya n'était pas aveugle. Elle voyait la façon dont Winter regardait son jumeau avec une telle adoration que s'en était effrayant et du côté d'Hannibal ce n'était pas mieux. Une telle possessivité le prenait dès qu'il s'agissait du jeune homme, comme s'il devait le protéger de tout mais surtout le contrôler. L'agent du SHIELD ne savait pas si c'était cette situation de mort imminent qui lui ouvrait les yeux mais elle voyait maintenant leur relation d'un œil neuf.
Winter lui posait une question, la ramenant sur Terre mais elle n'y répondit pas. Elle cherchait une solution, une porte de sortie, une idée de génie : n'importe quoi qui pourrait les aider à s'en sortir. Une voix se fait entendre d'un coup. « Miss Voltchkov ? » Sous le coup de la surprise, Anya allait s'arrêter net, mais continue de courir l'adrénaline coulant dans ses veines. La jeune femme prit la parole, étonnée. « JARVIS ? » Qu'est-ce que c'était que ce délire ? La voix de l'IA se fit à nouveau entendre. « Continuez tout droit, sautez par la fenêtre, » ordonna l'Intelligence Artificielle et la jeune femme se mit hurler : « DE QUOI ? » Bordel de merde, JARVIS avait cramé un putain de fusible ! Il était temps que Stark lui fasse une petite mise à jour, rapidos. « Faites-moi confiance, Miss Voltchkov. » La jeune femme déglutit difficilement avant de resserrer sa prise sur la main de Winter et d'attraper le bras de Phil. Elle tourna rapidement son regard sur les deux hommes. « Faîtes moi confiance. » Puis, elle s'élança sans s'arrêter avant de s'écrier.
« ON SAUTE ! »
Elle sentit ses pieds quitter le sol après avoir traversé la fenêtre. Elle sentit un hurlement gonfler dans sa poitrine alors que la gravité se rappelait à elle. « POURQUOI J'AI ECOUTE CETTE PUTAIN D'IAAAAAAAAAHHHHH ! » Sa phrase se perdit dans son cri. Elle s'accrochait comme elle pouvait à Winter et à Phill, se disant que si elle allait crever, elle ne le ferait pas seule - petit réconfort inutile. Et puis, elle sentit que l'agent Coulson était retenu dans les airs et elle s'y accrocha comme elle put avant de sentir la main du Sekhmet glissé. « WINTER ! » Son cœur s'accéléra. Bordel, bordel, bordel ! Puis, elle vit Thor - Fucking Dieu d'Asgard ! - attraper le jeune homme, faisant lâcher le souffle d'Anya qu'elle n'avait pas eu conscience de retenir. Elle releva les yeux vers Coulson avant de lui sourire doucement. Ils étaient en vie. Puis, elle releva un peu les yeux et vit Tony Fucking sexy Stark aka Ironman. Sympa, elle aurait pu tomber sur pire. Puis le superhéros commença à tanguer dangereusement et Anya s'accrocha un peu plus à Phil mais finalement le chemin de retour se fit sans embûche. Les pieds à nouveau sur la terre ferme et ne courant plus aucun risque, la jeune femme s'approcha de Winter et le prit dans ses bras. « Tu vas bien... Tu vas bien... » Elle tourna son regard vers l'hôpital avant de froncer les sourcils. « Espérons qu'Hannibal aille bien aussi... »
Puis, Ironman décolle à nouveau essayant de sauver le plus de personne possible, les attrapant au vol. Et là, l'agent reconnaît Hannibal et elle se redressa aidant Winter à en faire de même. Le superhéros le ramena sur terre avant de retourner vers l'hôpital. La jeune femme attrapa la main du jumeau avant de rejoindre de l'autre. Elle les entraîna dans une étreinte forte. « On va bien... On va tous bien. Vous allez bien. Vous allez bien... » Un petit rire lui échappa avant qu'un fou rire ne la prenne, le soulagement arrivant par vague sur elle. Ils allaient bien...
Une détonation se fit entendre et James sentit immédiatement une vive douleur irradier de son épaule alors qu'il se retrouvait projeté en arrière, libérant le type de son emprise et son dos heurtant le sol. Il resta immobile, le souffle court, la douleur s'amplifiant à mesure que les secondes passaient et poussa un juron en sentant le sol se mettre à trembler violemment. Et merde... Il fallait qu'il bouge s'il ne voulait pas tomber. Il tenta de se redresser mais ne put que pousser un grognement de douleur et retomba sur le dos, la douleur le clouant au sol. Des pans entiers de bétons commençaient à s'écrouler autour de lui et il se ferma les yeux, immobile, s'apprêtant à se faire avaler par le gouffre qui s'agrandissait.
Il se sentit finalement tomber mais rouvrit les yeux en se sentant tirer vers le haut et leva la tête pour apercevoir Steve, soutenu par Iron Man qui le soulevait dans les airs pour les laisser tomber un peu plus loin, le Winter Soldier lâchant un nouveau grognement au moment où son épaule heurta brutalement le bitume. « Buck, merde, Bucky, » James tourna la tête vers Steve qui se tenait à ses côtés et grogna faiblement alors qu'il reprenait, se tournant vers Stark. « Merci, » James voulu lui aussi remercier l'Avenger mais seul un grognement de douleur lui échappa et il laissa sa tête reposer sur le sol alors que Steve reprenait. « Ça va aller, Buck, » Il sentit Steve lui retirer sa veste pour ensuite faire pression sur sa blessure et serra les dents pour contenir la douleur qui continuait d'augmenter.
Il avait vraiment l'air fin. Ça faisait deux fois en l'espace de quelques minutes que Steve lui sauvait la vie et il se retrouvait avec ses deux bras inutilisables à présent. Et dire qu'il espérait que sa vie devienne plus calme et qu'il puisse laisser ses emmerdes derrière lui...
Natasha rejoignit rapidement les deux hommes et s'agenouilla aux côtés de James avant de sortir une compresse d'une de ses poches et de l'appuyer sur sa blessure, lui tirant un nouveau grognement suivi d'une volée d'insultes en russe. Elle posa ensuite son regard sur le blessé qui lui lança un faible sourire en retour. « Il a raison, ça va aller. » Il se laissa faire quand elle enroula un bandage autour de son épaule, retenant une nouvelle volée d'insultes quand elle le serra fermement mais grommela un faible « Merci. » Tout en attrapant la main de la jeune pour la serrer faiblement dans la sienne.
James ferma un moment les yeux, calmant sa respiration et observa du coin de l’œil Natasha s'éloigner avec Stark, le laissant seul avec Steve. Il se redressa péniblement, appuyant sa main métallique sur son bandage et reporta son attention sur Steve, hochant légèrement la tête. Il releva ensuite son bras blessé, posant sa main sur l'épaule de Steve et la serra doucement tout en reprenant la parole. « Ça va aller ouais. » Il ponctua sa phrase par un léger sourire. « J'ai connu pire. »
« Putain vous avez entendu ?! » James se retourna immédiatement vers la voix qu'il venait d'entendre. Un des civils autour d'eux était sur son téléphone, sûrement pour regarder les infos ou tweeter ce qui venait de lui arriver. « Il y a eu des attaques similaires un peu partout en ville ! » La gorge de Bucky se serra en entendant ces mots. Alors cet hôpital n'était pas un cas isolé hein... Combien de lieux avaient été touchés ? « Apparemment Hell's Kitchen et la St Sebastian Church ont été frappé aussi... » James n'écouta pas la suite de la phrase, se relevant précipitamment, ignorant la douleur. Et merde... C'était l'église où se trouvait Ava pour l'enterrement de son collègue du SHIELD. Si jamais il lui était arrivé quelque chose...
Son regard se fit plus sérieux alors qu'il observait son ami et il serra un peu plus sa prise sur son épaule. Il devait partir. Il voulait rester avec Steve, vraiment, mais... Il voulait d'abord s'assurer qu'Ava allait bien. Lui lançant un regard entendu, il libéra finalement son épaule et son sourire s'effaça. « Il faut que j'y aille. » Il aurait voulu lui expliquer pourquoi mais il ne pouvait pas. Pas même à Steve. Il espérait juste qu'il comprendrait.
Aloysius n’a parcouru que quelques mètres avant d’être à nouveau stoppé dans sa course, fauché au niveau du genou. Il s’effondre lamentablement au sol, son genou le lançant horriblement. Il se relève péniblement en s’appuyant sur ses bras mais s’effondre immédiatement quand le sol tremble encore une fois. Avec un regard derrière lui, il peut voir que le Captain et son ami sont en difficulté. C’est l’occasion pour lui de s’enfuir. Il se relève à nouveau, tremblotant, son genou encore faible du coup qu’il vient de se prendre, sûrement du bouclier de Captain America.
Trainant de la jambe, il se dirige vers la ruelle la plus proche et repose son dos contre le mur après être entré dans la ruelle. Soufflant, il sort son téléphone de sa poche et compose un numéro. La personne appelée répond presque immédiatement. « Maestro ? »« Au rapport, boss. » répond-il en souriant. Il imagine très bien son interlocuteur lever les yeux au ciel et son sourire n’en grandit que plus. « J’ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle, boss. Je commence par laquelle ? » continue-t-il d’un ton joueur alors qu’il penche la tête de derrière le coin du mur pour observer la situation du côté des deux hommes qu’il a abandonné à leur sort. Il semblerait qu’ils s’en soient sortis grâce à l’intervention providentielle d’Iron Man. La réponse sèche ne se fait pas attendre. « Arrête tes conneries, Al, et viens en au fait… »« Ok, la bonne pour commencer alors… La bonne nouvelle c’est que tout c’est passé à peu près comme prévu, l’hôpital est en ruine, ou sur le point de l’être. » Après cela, il reste silencieux quelques secondes, ne sachant pas comment annoncer à l’autre homme la « mauvaise nouvelle ». « Al ? »« Je suis là, c’est juste que ce que j’ai à vous annoncer n’est pas simple. C’est pour ça que j’ai dit que tout s’est passé « à peu près » comme prévu » dit-il en insistant bien sur le « à peu près ». « Il se trouve que je suis tombé sur deux personnes que nous connaissons bien qui ont essayé de m’empêcher de mener à bien le plan. » répondit Aloysius faussement géné. Il entend bien le soupir de lassitude à l’autre bout du téléphone. « Qui ça, Al ? »« Nos chers Lewis et Adi ! » répond-il avec un sourire psychopathe « QUOI !? » Aloysius continue sur sa lancée, ravi de son petit effet. « Et ce n’est pas tout ! Il semblerait que ce cher Adi nous ait caché une autre petite chose, comme le fait qu’il soit un mutant capable de maîtriser le feu. » Aloysius laisse à nouveau passer quelques secondes au cours desquelles il entend un énorme vacarme. On dirait que la personne au bout du fil n’ai pas très bien pris la nouvelle. « Boss ? » Le dit boss lui répond d’un ton où transpire la fureur. « Tu rentres immédiatement au QG. Je veux un rapport détaillé de la mission. C’est bien compris ? »« Compris, boss. À tout de suite au QG ! » répond-il en s'éloignant dans la ruelle, alors que l'autre raccrochait.
Loki veut vraiment retrouver ses pouvoirs. C'est d'ailleurs pourquoi il se retrouve entourer de ces abrutis d'Avengers à retenir un hôpital de s'effondrer tel un château de cartes avec son amie Clea à ses côtés. C'est d'ailleurs elle qui l'a motivé à aider cette bande de clowns. Elle lui a promis de plus se pencher sur la libération de ses pouvoirs s'il venait à les aider. Lui, un Dieu, aider de foutus mortels ! Quelle blague ! Mais a-t-il vraiment le choix ? Il se retrouve maintenant à devoir user de ses pouvoirs de Jötunheim devant des inconnus : révélant au contact du froid sa peau bleue et les cicatrices caractéristiques de son espèce. Mais, même s'il n'aime pas se montrer ainsi, il n'y fait pas attention. Il préfère se concentrer sur l'utilisation de ses pouvoirs. Il a toujours été plus magicien que géant des glaces. Il n'a jamais appris à contrôler ses pouvoirs même si cela est sensé lui venir instinctivement. Mais ce n'est pas le cas pour lui car il a toujours renié sa nature et haït tout cela. Mais il n'a pas vraiment le choix maintenant. Alors, il se concentre tentant d'ignorer les agissements des autres autour de lui.
Puis, il voit Captain "J'ai-un-balais-dans-le-cul" America rentrer dans l'édifice avant de sortir et de ramener un homme avec lui. Mignon. dommage que ce soit un Midgardien., pense-t-il rapidement en voyant l'homme barbu. Après tout, ce n'est pas parce qu'on est dans une situation désespéré qu'on doit s'empêcher de profiter de la beauté des choses. Et là, il voit l'immeuble prêt à s'effondrer sur la rouquine psychopathe capable de vous tuer en des milliers de façon différentes. Loki lève les yeux au ciel avant de geler la structure fragile d'un geste de la main afin qu'elle tienne en place. C'est dingue comme on est toujours obligé de les surveiller ceux-là... Ils son pires que des enfants hyperactifs... pense Loki. Mais il pense franchement que si Clea n'avait pas été à l'intérieur, il n'aurait peut-être - il dit bien « peut-être » - pas pris la peine de retenir le bâtiment de s'écrouler. Mais tout ça n'est qu'un détail, non ?
Voyant que tout le monde est sorti plus ou moins sain et sauf de l'édifice, le Dieu du mensonge se permet de relâcher sa concentration afin de reprendre sa forme d'Asgardien. Il n'a jamais été à l'aise avec son apparence Jötunheim et retrouver son apparence « normale » pour lui est réconfortant. Il observe les alentours, voir les pleurs et les gémissements et ça lui rappelle douloureusement les batailles qu'il partageait plus jeune avec son frère, Thor. Il pousse un soupir avant de faire un signe de tête à Clea afin de lui dire au revoir et lui jette un regard afin de lui rappeler sa promesse. Plus personne n'a besoin de lui désormais alors il se permet de partir rapidement avant que les Avengers se rappelle de sa présence.
Il avait aidé comme il avait pu. Pas Bruce, Bruce n'avait rien à faire là. Il n'était pas un combattant, pas un soldat. Mais Hulk l'était. Le géant vert avait retenu la structure de son mieux, avait déblayé des corps sans vie et d'autres qui nécessitaient des soins. Il avait fait de son mieux. Ce n'était pas assez, ça ne serait jamais assez pour lui, mais il avait fait ce qu'il avait pu.
L'hôpital s'était effondré quand même. Le craquement sonore avait fait rugir Hulk de frustration. Il fallait se dépêcher. Des ordres étaient aboyés ici et là, les petits hommes couraient partout pour sauver ce qu'il y avait à sauver. Hulk avait l'avantage, comme Tony, d'avoir une vue d'ensemble. Il embrassa du regard l'hôpital, puis fit deux pas en avant. Deux pas lourds qui firent trembler le sol – mais tant qu'il n'écrasait personne, ça irait. Avant, Hulk prenait le contrôle total. Bruce disparaissait alors quelque part, dans une pièce froide et close d'où il ne sortait que lorsque l'Autre le voulait bien. Maintenant qu'il avait appris à connaître le Hulk, à l'apprivoiser, il restait aux premières loges, voyait à travers ses yeux et... C'est difficile à expliquer. C'est presque comme s'ils étaient tous les deux dans une salle, à discuter de ce qu'il fallait faire. L'avis de Bruce importait, désormais. C'est sûrement pour ça qu'il pouvait apporter son aide, et jouer les héros auprès des Avengers, quand avant il n'aurait été qu'une bête de destruction.
Aussi, quand Jemma tomba du haut de l'hôpital, c'est Bruce qui réagit. Mais c'est Hulk qui tendit la main, et attrapa la jeune femme au vol. « Simmons okay ? » fit la grosse voix. Bruce était inquiet. Il ignorait combien de ses amis se trouvaient encore à l'intérieur. Il pensa à Peter. Sa tante était à l'hôpital, et il espérait qu'elle soit sortie, depuis le temps. Il en doutait. Pourtant, s'il y avait bien un gamin qui pouvait survivre à cette situation, c'était bien Pete. Les grands yeux de Hulk regardaient le corps, si petit et si frêle, de la scientifique. Elle ne semblait pas y croire. Bruce sourit, mais le géant vert ne l'imita pas. Il la reposa doucement, beaucoup plus loin, près d'une ambulance. « Okay ? » Elle hocha doucement la tête, encore choquée par l'expérience, sans doute. Il hocha la tête en retour, puis retourna vers l'hôpital. Un pan du toit craquait férocement. Il se décrocha, et Hulk l'arrêta sans effort. Il tenta de le remettre sur le toit de l'hôpital, le remettre bien droit mais c'était inutile. Hulk grogna, et posa le morceau de béton au sol avec une délicatesse peu familière. Le reste de l'hôpital n'est déjà plus qu'un énorme amas de pierres, empilées les unes sur les autres. Il commence à déblayer, lentement, cherchant les corps des victimes et les potentiels survivants. Bruce n'a pas beaucoup espoir, mais il pense aux familles. Celles qui voudront voir leurs proches, qui voudront les enterrer. Hulk apprécie juste d'être sorti, d'être utile. L'attentat est terminé, mais les choses ne font que commencer pour beaucoup, pour les secouristes et les familles. Pour lui, aussi. Opération nettoyage.
Ils alternent entre des sprints effrénés et des marches extrêmement lentes, par précaution. La main d'Anya serre la sienne fort. Seven ne bronche pas, il suit le mouvement et son cerveau fonctionne à une vitesse folle. Il aurait déjà dû trouver un plan. S'il était dans le centre encore, si c'était une simulation, il se ferait battre d'avoir été si mauvais. Mais Nine est en danger, Nine est loin de lui, et chaque pas qui les éloigne l'empêche de se concentrer. Finalement, c'est la voix d'Anya qui le sort de cette catatonie. Seulement, elle ne s'adresse pas à lui, ni à l'homme qui les accompagne – et qui semble être le supérieur hiérarchique d'Anya. Elle parle à une machine appelée Jarvis. Elle semble assez incrédule quant à ce que lui raconte la machine. Seven ne se demande pas ce qu'il se passe. Il pense à Nine et il n'y a rien d'autre qui perce dans son crâne. Rien d'autre que le sourire de son Alpha. Le sourire cassé et mauvais et doux et « Faites-moi confiance. » Soudain, le vide.
Anya les a tirés dehors. Le grand saut, voilà ce qu'ils sont en train de faire. Tous les trois, main dans la main. Jusqu'à ce que celle d'Anya glisse, et qu'il se sépare des deux autres. Alors il embrasse le vent qui lui fouette le visage, il voit le sol et il se dit qu'il ne peut pas mourir, pas avant de savoir que Nine va bien. Anya crie quelque chose, mais il n'entend pas. La sensation de chute l'enveloppe, comme une couverture. Son linceul. Un bras puissant l'attrape soudain par la taille, lui coupant la respiration. Il tourne la tête, se prend une poignée de cheveux blonds en plein visage. Le dieu d'Asgard, dont il entendait parler à la télévision, était en train de le sauver. « Hannibal, sauvez Hannibal ! » hurlait le jeune homme. Mais Thor le déposa et repartit aussi sec, sans un mot. Il faisait son travail, il faisait de son mieux. Ce n'était pas assez pour Seven. Il voulait Nine, il en avait besoin.
Anya se jeta dans ses bras, alors qu'il retrouvait la sensation du sol sous ses pieds. « Tu vas bien... Tu vas bien... » Puis elle regarda l'hôpital, interdite. Il ne comprenait pas pourquoi ils ne retournaient pas à l'intérieur. Nine y était encore. Ils devaient le sauver. Seven fit un premier pas vers le bâtiment, qui commençait à tomber en morceaux. Anya lui agrippa le bras, et montra du doigt l'armure volante. Iron Man tenait Nine. Quand il se trouva face à son Autre, Seven ne put s'empêcher de le fixer, sans un mot. Capturer son visage. Bon sang qu'il avait eu peur. La jeune femme les attira à elle. « On va bien... On va tous bien. Vous allez bien. Vous allez bien... » Elle commença à rire, nerveusement. Nine se dégagea rapidement. Il n'était pas un grand fan des contacts physiques. Seven regarda Nine encore, longuement, puis il regarda Anya. « J'ai cru que tu étais mort. » dit Winter. Ses yeux glissèrent sur les lèvres de Nine, sur son cou, sur ses mains. Il ne le toucha pas. « Ne meurs jamais. » fit-il, la voix vibrante.
Jimmy n'avait pas été d'une grande aide. Il avait appelé des secouristes pour les blessés graves, avait bandé quelques plaies, appliqué quelques procédures qu'il avait pu regarder sur son portable, ou vu à la télévision quelques jours plus tôt. Mais le rouquin n'aurait pas pu prévoir une telle catastrophe ; si tel avait été le cas, il se serait mieux préparé. Il s'en veut, de ne pas être plus utile. Il s'en veut aussi de penser autant à Andrew. Andrew à l'intérieur de l'hôpital. Andrew peut-être mort. Il essaie de faire fi de l'agitation autour de lui, mais lorsque les murs craquent, et qu'un policier hurle « Ça va s'écrouler ! », il ne peut plus faire comme si tout était normal. Il se relève brusquement, regarde les murs se fissurer, et ronge son frein. Il ne peut rien faire. Il ne peut pas sauver Andrew.
Paniqué, Jimmy regarde à droite, à gauche. Il cherche quelqu'un de plus compétent, il cherche Black Widow ou Captain America – il ne s'agit que d'une vie, que d'un homme, mais c'est son homme. C'est la vie dont il a besoin. Il croyait avoir réussi à passer à autre chose. Il croyait s'être fait à leur rupture, bien qu'elle le fasse encore souffrir. Il avait tort. Sans Andrew, le monde est sans saveur, sans couleur. Il s'en rend compte. Il le savait déjà, mais le perdre l'avait amené à se convaincre qu'il pouvait recommencer à zéro, qu'il pouvait être heureux sans lui. Le rouquin respire fort, il veut crier mais il retient son souffle. Des gens sortent de l'hôpital. Il reconnaît Black Widow. D'autres civils. Andrew. ANDREW. Jimmy expire avec force, puis inspire plus fort encore. « ANDREW ! » Il court dans sa direction. Il se jette dans ses bras, sans autre forme de procès. Que peut-il faire d'autre. Il a le souffle court, ses bras serrent le dos du brun, puis il s'écarte, et pose ses mains sur la nuque, sur les joues d'Andrew. Il sent sa peau, celle qu'il connaît, qu'il a embrassé il n'y a pas si longtemps. « Je t'ai cru mort ! » dit-il. Sa voix tremble, sans doute pleure-t-il. Il ne sait pas, ne sait plus rien, sinon qu'il l'aime. « Pardon Andrew, pardon, pardon, pardon pour tout... » Il se perd dans un murmure et il ne dit plus rien, il l'amène encore contre lui, le serre plus fort. Une litanie de pardons ne vaut pas leur étreinte, à sentir le cœur d'Andrew frapper sa poitrine.