Ils n’avaient pas le choix. Le fiasco du transfert de prisonniers mutants avait réveillé de vieilles rancœurs, mais ce n’était pas suffisant. Les choses n’avançaient pas, le gouvernement n’osait pas prendre des décisions radicales et Jeremiah n’était pas un homme patient. Ce plan prenait forme depuis un moment déjà, une idée soufflée par Stryker, une excellente idée. Bien évidemment, il n’avait rien dit à Lewis, Sarah ou même Aaron, il savait qu’ils désapprouveraient. Ils soutenaient la cause, mais ils étaient trop faibles pour faire ce qui était nécessaire. Ils ne comprenaient pas que pour faire avancer les choses, il fallait parfois faire de grands sacrifices.
Ils verraient qu’il avait raison, un jour.
Récupérer les mutants avait été une tâche compliquée. Pour cela, il avait prétexté avoir besoin d’eux pour tenter de trouver un remède. Après tout, pourquoi pas ? Lewis y avait cru, en tout cas. Il avait perdu quelques hommes dans l’opération, mais les sacrifices étaient nécessaires. Les puces de Stryker s’étaient avérées incroyablement efficaces, Jeremiah avait procédé à des tests pour s’assurer qu’elles feraient leur travail et il n’avait pas été déçu.
Choisir les cibles avait été la partie la plus facile. Le centre commercial, lieu de détente, de rassemblement entre amis, en famille. Un samedi après-midi, bien évidemment. L’hôpital, seuls des monstres pouvaient s’en prendre à des vieillards, des enfants, des personnes malades. Puis il y avait le poste de police, ce trou à rats du Bronx, pour saper l’autorité, les lois, défier le gouvernement. Une église, à des funérailles, alors que des gens tristes se rassemblaient pour dire adieu à un être aimé. Et pour finir, Hell’s Kitchen, ce quartier rempli de restaurants et de bars, gangréné par les pauvres et les voyous.
Il allait leur prouver que les mutants étaient des monstres qu’il fallait exterminer, même s’il devait pour cela sacrifier des humains. Qu’importe, sa cause était juste et un jour, ils comprendraient qu’il avait eu raison.
Quand il aura sauvé le monde des homos superiors…
situation
Jimmy ne sait même pas pourquoi il est là. Enfin, si, il sait. C’est le chemin qu’il a pris l’habitude d’emprunter pour rentrer chez lui parce qu’il passe juste devant l’hôpital et il s’arrêtait toujours pour voir Andrew, ne serait-ce que quelques secondes. C’est stupide, Andrew l’a quitté. Il n’a aucune raison d’être ici, alors pourquoi il s’est arrêté ? Pourquoi il regarde l’hôpital avec le cœur battant la chamade, douloureusement, dans sa poitrine ? Jimmy se déteste pour ça. Julian passe à côté de lui sans même le voir, il va rendre visite à son père qui a fait une forte baisse de tension inquiétante. C’était prévisible, il ne s’arrête jamais. Sa capuche remontée sur sa tête, Bucky court à un rythme régulier, il a besoin de se dépenser, rester dans l’appartement d’Ava à ne rien faire va finir par le rendre fou, sinon. Il passe à côté de Clea qui a les bras chargés de courses pour le Dr Strange. Elle bataille un peu, mais elle a le sourire. Loki est sur le trottoir d’en face, il marche vite, ne prête pas attention aux humains qui l’entourent.
Alors la terre tremble. Ce n’est qu’une petite secousse, au début. Bucky se fige, Clea trébuche et fait tomber toutes ses affaires. Ils se figent tous, les sourcils froncés. Un tremblement de terre ? Ce n’est pas vraiment courant, à New-York. Une autre secousse les ébranle, plus fort. Puis c’est le monde à l’envers. Le sol est complètement instable, c’est impossible de tenir debout. Juste devant Julian, le macadam se fissure, la terre s’ouvre en deux et il fait un bond en arrière, percute Jimmy de plein fouet, au passage. Des hurlements, des gens qui tombent, des alarmes de voiture tandis que le sol s’effondre sous leurs pieds, s’ouvre sur le parking souterrain en-dessous d’eux.
Bucky glisse, il tente de se rattraper de son bras de métal mais ce dernier refuse de lui obéir. Merde, merde, merde. La terre l’avale et il va faire une chute mortelle. Sa main de chair se referme autour d’un pan de béton et il s’accroche, haletant, le cœur battant la chamade.
Alors l’hôpital se craquèle, s’effrite, s’effondre. Étalé sur le sol, les yeux écarquillés d’horreur, Jimmy regarde le bâtiment s’écraser sur lui-même alors que la terre n’a toujours pas cessé de trembler. Andrew est à l’intérieur. Andrew est à l’intérieur et l’hôpital s’effondre. Loki doit sa survie à sa nature de dieu, il évite la crevasse qui se forme devant lui et évite le même sort à Clea qu’il attrape fermement par la taille.
Une voiture passe devant eux, slalome entre les crevasses et fonce droit vers Julian et Jimmy. Ils vont se faire faucher, ils vont mourir s’ils ne font rien. Le sol arrête enfin de trembler et partout autour, c’est la désolation.
Des plaies béantes qui lacèrent le parking de l’hôpital, ils peuvent voir les carcasses de voitures qui se précipitent dans le vide, une par une. Ils peuvent voir les gens dans le souterrain tenter de s’extirper de là, ils peuvent les entendre hurler. Des enfants pleurent, un nourrisson hurle, où est-il ?
L’hôpital continue de s’émietter devant eux, bloc de pierre par bloc de pierre.
Les Avengers ont reçu l’alerte, des attaques de mutants dans New-York. Une partie s’est rendue au centre commercial, l’autre se précipite vers l’hôpital. Ils ne savent pas encore ce qui se déroule dans une petite église de Brooklyn, ni dans un poste de police du Bronx.
Tony dépose Steve au sol, tandis que Thor fait de même avec Natasha et Bruce. Ils ne savent pas par où commencer. Les rues, l’hôpital ? C’est trop, il y a des victimes partout, des gens à sauver partout.
Steve lance un regard à Bruce qui comprend immédiatement. Ils n’ont pas besoin du scientifique, il leur faut la force du Hulk.
C’est un cauchemar.
explications
Et voilààààà, c'est l'intrigue #2 ! Vous l'aurez compris, on est des enfoirés. Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Il y a le monde qui s'ouvre à ses pieds et dans un hurlement terrifié, Julian fait un bond arrière... pour mieux percuter quelqu'un, Jimmy, qu'il rattrape au dernier moment par le poignet pour lui épargner à lui le sort qu'il vient d'éviter. Le sol est instable et sans réfléchir, il tire le jeune homme à sa suite alors que le sol tremble sous leurs pieds, le lançant en avant pour leur éviter une mort certaine dans une crevasse. Ils se retrouvent sur un morceau de trottoir, et Julian lâche son poignet. “ Tout va bien? ” lui hurle-t-il par dessus la cacophonie de l'hôpital qui s'effondre, les yeux rivés vers l'immeuble... son père! Son père! Déjà, comment il a pu oublier son père? Et ensuite, comment et pourquoi il se retrouve pour la deuxième fois en un mois dans une situation apocalyptique? Il a rien demandé, pourtant!
Un étrange appareil dans le ciel lui fait lever le nez: c'est Iron Man, Captain America au bout du bras, qui dépose le patriote au sol avant d'aller jouer le super-héros ailleurs. Julian voit aussi d'autres Avengers investir l'endroit et il se sent aussitôt en sécurité, quoique l'estomac toujours tordu à l'idée de son père coincé sous les décombres de l'hôpital. Mais que peut-il y faire? Il est pas de ce genre de super-héros, il est pas capable de sauver quiconque. Un peu perdu, il regarde autour de lui à la recherche d'une menace tangible, pour évaluer ce qu'il pourrait faire, qui il pourrait sauver.
C'est là que la voiture surgit de nulle part, essayant d'éviter de tomber dans l'une des failles qui parcourent le sol, le conducteur avec un air affolé hurlant quelque chose que Julian ne comprend pas, n'entend pas. Elle se dirige droit sur lui et son partenaire de malchance et, exactement comme il y a quelques semaines quand il s'était retrouvé face au Colossus... il ne bouge pas. Il n'y arrive pas. Il ne peut que regarder la mort certaine s'avancer vers lui à cent kilomètres heure, et lire un peu bête la plaque d'immatriculation. C'est vachement loin, la Floride... Le hurlement que pose l'homme à ses côtés le ramène brutalement sur terre et sans réfléchir, il le pousse sur le côté pour le sauver et, en essayant de le suivre, se foire et fait brutalement rencontre avec la voiture, volant sur quelques mètres jusqu'à s'étaler de tout son long sur le béton, arrivant aux pieds de Captain America qui, en courant pour aller sauver son Bucky, perd l'équilibre et s'étale à son tour de tout son long.
Il n'avait rien à foutre là. Il n'était plus avec Andrew, après tout. Ce dernier avait été parfaitement clair, c'était terminé. Et Jimmy s'était accroché, putain il s'était accroché à son souvenir, à ses sentiments, mais ça l'avait mené au fond du gouffre sans qu'une once d'espoir ne survienne. Alors il avait décidé d'arrêter l'apitoiement. Arrêter de se cloîtrer chez lui, de dormir avec un tee-shirt de son ex-copain. Pourtant chaque jour il passait devant l'hôpital, et il imaginait Andrew au travail, Andrew dans son univers, dans son élément. Il voyait son sourire et sa gentillesse envers les patients et c'était ce qui lui arrachait un sourire, chaque jour, quand il passait devant l'hôpital. Aujourd'hui cependant la terre a tremblé. Une fois, sans trop d'impact. C'est pas courant, dans la région, mais c'était pas inquiétant. Il s'est pas inquiété. Puis le second tremblement est survenu, et Jimmy a vu l'hôpital tout entier frissonner. Les vitres se briser. Un souffle violent a jeté des centaines de passants dans les airs, le sol s'est fracturé, fissuré. Des gens sont tombés. Des gens sont morts. Le rouquin les a vu être fauchés, les a vu être écrasés. Tétanisé, il n'a rien pu faire d'autre que se planter là, bêtement, jusqu'à ce qu'un coup le pousse droit vers une crevasse. Une main s'accroche à son poignet. Il se sent transporté, et lancé sans ménagement sur un bout de trottoir qui tient, entouré de fissures – bon sang, il peut rien faire. Il peut pas bouger. « Tout va bien ? » hurle son sauveur. Le rouquin le regarde, interdit. Il ne comprend pas. Andrew! Il est dans l'hôpital et l'hôpital vient de subir une explosion, ou un tremblement de terre, ou il ne sait pas quoi. Mais Andrew est dedans. Andrew est peut-être mort. Il doit aller vérifier.
Seulement, l'homme qui se tient à côté de lui le pousse encore, lui évite une collision violente. Jimmy le voit être percuté, voler des centaines de mètres plus loin. Il se retrouve seul, sur un sol instable, face aux ruines de l'hôpital. Il doit y entrer. Il doit retrouver Andrew. Il se relève et court vers l'entrée – vers ce qu'il en reste. Un bras puissant entoure sa taille alors qu'il est à deux doigts des premières décombres. « Lâchez-moi ! Il est à l'intérieur ! Lâchez-moi ! » Aucune voix ne lui répond, sinon un grognement. Le bras qui l'a attrapé, c'est un doigt. Un doigt vert. Alors la voix de Jimmy se perd en un murmure, tandis qu'il fait face au visage monstrueux de Hulk.
Ce coup-ci, Bruce avait voulu venir. Un nouvel acte terroriste ? A peine un mois après les attaques de la Confrérie ? Il était temps qu'il s'implique. S'il n'était pas le plus grand fan du Hulk, il savait assez bien le contrôler pour aider le plus grand nombre. Soulever les décombres, stopper les mutants. Il était hors de question qu'on déplore encore des milliers de victimes alors qu'il restait cloîtré dans son laboratoire. Certains membres de son équipe n'étaient pas sûrs que ce soit une bonne idée – mais il insista. S'il devait faire partie des Avengers, il voulait plus que les boulots de bureaux.
Bruce laissa donc Thor l'enlacer, quoique gêné, et sentit le corps de Natasha à quelques centimètres du sien tandis qu'ils s'envolaient. Ils atterrirent devant les ruines de l'hôpital du Queens. C'était un carnage. Par où commencer ? Les rues étaient criblées de cadavres, des crevasses énormes cisaillaient les boulevards encerclant le bâtiment. Bâtiment dont il ne restait que les ruines et le squelette bancal. Des hurlements, partout. Un enfer. Steve lança à Bruce un regard fort de sens : le scientifique n'avait rien à faire là. C'était le Hulk, qui serait utile. Il s'éloigna de Thor, jeta un dernier regard à Natasha. Il n'aimait pas qu'elle le voit comme ça, qu'elle voit si idiot, si violent. Si vert et gros et destructeur. Elle lui sourit, et il laissa porte ouverte au géant. Ses vêtements craquèrent, ne resta que le short conçu par Stark pour résister à sa transformation. Il sentit ses os s'élargirent, sa peau durcir, et sa conscience lui échappa. Il n'était plus lui. Il était Hulk.
Un grognement plus tard, il soulevait des carcasses de voitures, aidait des civils à traverser les crevasses pour rejoindre les secours, rejoindre des endroits plus sécuritaires. Il s'apprêtait à ôter les gros gravats de l'entrée de l'hôpital, quand il vit un petit point roux s'y diriger. Petit point qu'il attrapa entre deux doigts, et leva devant son visage, grognant son mécontentement. Il le reposa plus loin, à l'opposé du bâtiment, et commença à le déblayer. Que pouvait-il faire d'autre ? Ils étaient là pour aider, il allait aider.
C’est un carnage. Pour la première fois de sa vie, Steve ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas par où commencer pour aider ces gens. Il a vu les images, projetées par JARVIS de l’explosion du centre commercial, il a vu la terre s’ouvrir en deux près de l’hôpital, mais ce n’est rien face au spectacle qui se déroule à présent sous ses yeux. Il y a de la fumée, des flammes, de la poussière partout et l’hôpital qui continue de s’effondrer, de tomber en miettes. Il y a des crevasses béantes partout, des civils qui hurlent, des gens terrifiés, blessés, morts. Alors il se tourne vers Bruce et il n’a qu’à lui lancer un regard pour que le scientifique comprenne. Ils ont besoin de bras. De bras puissants, d’une force surhumaine. Il sait qu’il n’aime pas ça, mais ils n’ont pas le choix. Banner ne discute même pas, il se transforme alors Steve regarde autour de lui, prêt à donner des ordres, même s’il ne sait pas quoi dire sinon sauvez-en le plus possible. Mais son regard est arrêté par une silhouette familière, au loin. Son cœur manque un battement et ses yeux s’écarquillent parce que c’est Bucky. C’est Bucky là-bas, pendu dans le vide, prêt à tomber dans le gouffre qui s’étend sous lui.
Steve n’a plus d’ordres à donner, il est incapable d’être un leader, en cet instant. Il oublie tout, il n’y a plus que Bucky qui va tomber. Encore. Alors il s’élance vivement, ses pieds foulent le sol à une vitesse folle, il regarde à peine autour de lui et se précipite vers Bucky. Il ne voit pas le corps voler vers lui, il ne le voit pas tomber à ses pieds, il se retrouve juste face contre terre sans avoir le temps de comprendre pourquoi, ni comment. Son élan le propulse au sol, il roule en grognant et se redresse, hébété, pour trouver un homme étendu au sol. Il semble inconscient, peut-être même mort. Steve devrait s’occuper de lui, mais il ne peut pas. « Natasha ! » hurle-t-il avant de se lever d’un bond pour reprendre sa course. Il s’approche, il est presque là, mais Bucky glisse. Cap peut entendre son grondement de rage, de désespoir, alors il se jette à terre et attrape son poignet, de justesse, avant que son meilleur ami ne sombre dans le vide. « Bucky ! » s’écrie-t-il. « Je te tiens, Buck, accroche-toi ! » Il bande ses muscles, prend appui sur le bord de la crevasse de son autre main et il tire. De toutes ses forces, il tire jusqu’à ramener le brun vers lui. Ils retombent ensemble, pêle-mêle, haletants. « Je te tiens, » murmure-t-il d’une voix tremblante. Il attrape ses épaules, plonge son regard dans le sien, le souffle court, encore paniqué, parce qu’il a failli le perdre. Il a failli le perdre, encore une fois.
Son bras ne répondait plus... Il avait beau faire tous les efforts possible, son bras continuait de rester immobile, pendant dans le vide alors que sa main droite était toujours fermement accrochée à un minuscule bloc de béton, retenu par une simple tige en acier qui commençait à dangereusement se plier sous son poids.
Il fallait qu'il fasse quelque chose, qu'il tente de remonter. Mais il n'avait que son bras droit de fonctionnel et ses doigts glissaient lentement sans qu'il ne puisse raffermir sa prise. Merde... Il allait crever ici. Il allait encore tomber dans le vide et cette pensée commençait à le faire paniquer. Il ne voulait pas ressentir ça, pas une nouvelle fois.
La tige en acier se plia un peu plus dans un grincement et le brun sentit finalement ses doigts lâcher prise.
C'était exactement comme la première fois. Bucky pouvait voir le rebord s'éloigner lentement de lui, au ralentit, alors qu'il poussait un grondement mêlé de désespoir et de rage. Il allait mourir. Encore une fois... Il sentit subitement une poigne ferme se refermer autour de son poignet, le ramenant à la réalité suivis d'un « Bucky ! » Qui lui fit relever brusquement relever la tête. Steve ? Qu'est ce qu'il foutait là ? « Je te tiens, Buck, accroche-toi ! » Le brun saisit le poignet de Steve entre ses doigts, le serrant de toutes ses forces alors que le blond le tirait en arrière, le ramenant d'un coup vers le rebord et les faisant basculer tous les deux en arrière.
Bucky se retrouva au dessus de son ami, le souffle court. Le cœur battant encore la chamade, au bord de la crise de panique, il sentit les mains de Steve se poser sur ses épaules, le faisant sursauter et releva les yeux vers son ami. « Je te tiens, » Le brun hocha la tête, expirant bruyamment et vint poser sa main sur l'épaule du blond, la serrant entre ses doigts, comme pour s'assurer que c'était bien Steve qu'il avait en face de lui, que c'était bien lui qui venait de le sauver.
Retrouvant peu à peu ses esprits, Bucky prit enfin la parole « Il faut que ce soit l'apocalypse sur terre pour que tu puisses me sauver d'un précipice hein ? » Il ponctua sa phrase par un rire nerveux et passa sa main autour des épaules du blond, le ramenant contre lui avant de murmurer un faible. « Merci. »
Le brun libéra finalement son ami de son étreinte et hocha la tête tout en portant sa main à son épaule gauche, essayant de la faire bouger, dans l'espoir de réenclencher le mécanisme. Il releva brièvement la tête vers Steve, reprenant la parole sur un ton sérieux, presque autoritaire. « T'en fais pas pour moi, va aider les autres. Ils ont besoin de toi. » Il ne voulait pas que Steve perde son temps avec lui. Il l'avait sauvé et il lui en était extrêmement reconnaissant mais d'autres personnes avaient besoin de Captain America.
C'était la deuxième fois en peu de temps qu'un événement d'une telle envergure se produisait. Natasha voyait bien que les choses commençaient à s'accélérer, se précipiter depuis quelques temps, et ça lui faisait peur. Elle avait vu beaucoup de chose dans sa vie. La cruauté, elle l'avait regardée dans les yeux plus d'une fois. Mais rien ne l'effrayait plus que ces mouvements qui commençaient à voir le jour depuis quelques mois. Avant tout ça, ils menaient une guerre presque secrète, et personne ne se mettait sur leur chemin. Elle ne se posait pas autant de questions. Mais aujourd'hui, même des humains lambda cherchaient à prouver que leur opinion était la bonne, en créant des mouvements anti-mutants ou anti super-héros. L'espionne voyait la violence s'escalader, impliquer de plus en plus de personnes, et c'était bien plus dangereux qu'une armée de robots. La nature humaine pouvait être si horrifiante. Elle ne savait pas encore ce qui était à l'origine de ce qui venait de se passer. Mais ce qu'elle savait, c'était que ce n'était pas bon. Du tout. Ces événements étaient en train de changer la face du monde, et pas en bien. Aujourd'hui allait être un jour décisif, comme en janvier, elle le savait.
Elle s'était laissée transporter par Thor pour arriver plus vite sur l'un des lieux des catastrophes, l'hôpital. L'idée qu'on puisse s'attaquer à un endroit pareil lui donnait envie de vomir. Bruce lui aussi était là, et elle savait déjà ce qui l'attendait. Cela ne la réjouissait pas particulièrement. Quand ils se posèrent à terre, Natasha évalua la situation, en essayant de ne pas se laisser trop toucher par l'horreur de la situation. Il fallait qu'elle passe en mode automatique. Elle vit que Steve et Tony étaient déjà arrivés, un peu avant eux. Et elle vit le regard de Steve vers Bruce. C'était le moment. Le scientifique se tourna vers elle, cherchant peut-être un encouragement. Alors elle lui sourit. Elle avait confiance en lui, il fallait qu'il ait confiance en lui aussi. Elle le vit se transformer et commença à observer autour d'elle pour voir où elle serait la plus utile. « Natasha ! » La voix de Steve lui fit tourner la tête à droite, et elle se précipita sur le civil à terre tandis que Captain partait dans une autre direction. L'homme à terre avait encore un pouls. Il était juste violemment tombé. Des ambulanciers sortaient de leur véhicule, qui venait de se garer devant ce qu'il restait du garage de l'hôpital. Elle leur fit signe et certains arrivèrent dans sa direction. Il fallait que l'homme reprenne conscience. Natasha n'hésita pas une seconde et mit une gifle au brun sans cérémonie. Il recommença à bouger. « Allez, debout ! » Puis elle aperçut le jeune homme roux que le Hulk venait de déposer pas très loin d'elle, qui se précipitait de nouveau vers l'hôpital. Elle courut dans sa direction et l'attrapa, le forçant à rester sur place. « C'est trop dangereux, vous ne pouvez pas y aller. » Elle se posta devant lui et lui prit les épaules. « Occupez-vous d'aider les personnes qui sont dehors et qui ont besoin d'aide à aller près de l'ambulance, au lieu de foncer dans le danger. On s'occupe de l'hôpital. Faites-nous confiance. » Elle jeta un regard derrière elle, pour voir où en était le Hulk, mais tomba sur Barnes. Qu'est-ce qu'il fichait là ? Il était habillé en civil… Allait-il leur filer un coup de main ? Ce n'était pas particulièrement prudent…
Le Hulk avait un regard idiot. Non, il y avait bien une lueur d'intelligence derrière ces grands yeux bovins, mais son visage buriné, son teint vert et ses grognements l'apparentaient beaucoup à un animal. Donc à une intelligence inférieure. Jimmy avait vu des figurines du Hulk, il l'avait même observé à la télévision, une fois. Le voir en vrai, grandeur nature, et être porté entre ses doigts comme une vulgaire fourmi, c'était beaucoup plus impressionnant. Et effrayant. Putain, Jimmy avait l'impression qu'il allait se chier dessus. Il n'arrêtait pourtant pas de bouger, criant le nom d'Andrew à tout va. Sans que ça n'amadoue le Hulk, qui le reposa une centaine de mètres plus loin, et reprit son nettoyage, retirant gravas après gravas.
S'il pensait que ça allait arrêter Jimmy ! Son true love était à l'intérieur de ce foutu hôpital, il était peut-être mourant, et il était hors de question que le rouquin ne fasse rien pour l'aider. Il se précipitait à nouveau vers l'entrée du bâtiment, quand une poigne ferme stoppa sa course. Encore ! « C'est trop dangereux, vous ne pouvez pas y aller. » C'était une femme en tenue d'agent, une Avenger sans aucun doute. Elle avait la main solide, et Jimmy savait bien qu'il ne pourrait pas la prendre au corps-à-corps, toute femme qu'elle était. De toute manière, il ne savait pas se battre. Il tira sur son bras, mais elle se posta devant lui et posa ses mains sur ses épaules. « Occupez-vous d'aider les personnes qui sont dehors et qui ont besoin d'aide à aller près de l'ambulance, au lieu de foncer dans le danger. On s'occupe de l'hôpital. Faites-nous confiance. » Il hocha doucement la tête. Seulement alors il remarqua combien ses joues étaient mouillées. Il avait pleuré l'accident et pleuré Andrew et il était tellement inquiet qu'il ne s'en était pas rendu compte... Mais la rouquine avait raison. Il ne pouvait rien faire. Son pouvoir, tout pouvoir qu'il était, ne lui serait d'aucune aide à l'intérieur du bâtiment. La jeune femme regarda derrière elle, mais Jimmy posa une main sur son bras, une main désespérée, captant à nouveau son attention. « Je... S'il vous plaît... Il y a l'homme de ma vie, là-dedans... » Il renifla, essaya de montrer un visage plus courageux. Sans grand succès. « Il s'appelle Andrew. S'il vous plaît, trouvez-le. Sauvez-le.... » Elle hocha la tête, fermement, et il enleva sa main. Il la laissa partir – après tout, elle semblait pouvoir faire quelque chose pour aider à contenir cette situation, ce que Jimmy ne pouvait pas faire. Il se dirigea donc vers le premier corps qu'il voyait, vers l'homme qui l'avait sauvé quelques minutes plus tôt. Il était étendu sur le sol, peinait à se réveiller. Jimmy se pencha à côté de lui. « Eh... Eh ! Vous êtes en vie ? » Pas la meilleure punchline. L'homme clignait des yeux, sans doute sonné. Il s'était pris une voiture, après tout. « Merci pour tout à l'heure, au fait. Allez, levez-vous ! On va voir si on peut aider les autres. »
Une attaque de mutants. Dans New-York. Encore. Tony serre les dents, ne se prononce pas. Il sait qu’il va devoir enfiler son armure pour sauver des vies. Il regarde les autres se préparer. Il n’y a pas de plan à proprement parlé, ils y vont et ils verront sur place. Le groupe se scinde en deux : l’hôpital, le centre commercial. Tony se dit que les coupables sont dingues : un hôpital. Il enfile l’armure, attrape Steve par la taille et le groupe de l’hôpital s’y envole. Là-bas tout n’est que désolation et poussière. Le bâtiment s’effondre petit à petit, des cris parviennent aux oreilles de Tony. Combien est-ce qu’il y a de blessés là-dedans ? Combien de morts ? Combien de familles qui vont devoir encore panser les blessures de l’âme ? Il dépose Steve au sol et va aider un couple coincé par une voiture. Il la soulève comme si elle ne pèse presque rien et s’assure que les deux amoureux n’ont rien avant de leur intimer de s’enfuir en faisant attention. Il redécolle, prend plus d’altitude pour évaluer les dégâts. Carnage. C’est le seul mot qui lui vient en tête et pour une fois, il n’a pas le cœur à plaisanter. Du coin de son écran il voit Steve courir en direction d’un trou béant. Tony effectue un zoom pour le voir courir en direction de… son cœur vacille un instant. Bucky. James Barnes, le winter soldier, le meilleur ami de Steve. Pourquoi ça le dérange ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Il secoue la tête et essaie de se détourner de cette vision. Il n’a pas le temps pour ça. Pas le temps pour la revanche. Pas le temps pour la jalousie. Jalousie. Tony file aider d’autres personnes dans le besoin lorsqu’il intercepte Steve et Bucky dans les bras de l’autre. Ses dents grincent. « Les retrouvailles émouvantes sont pour plus tard, Cap’. On n’a pas le temps, là. » Il lance plutôt sèchement. Peut-être un peu trop d’ailleurs.
(Concentre-toi, Tony)
Il entend la douce voix de Natasha, le faisant redescendre sur terre. Oui, qu’il se concentre sur l’hôpital aussi. Le bâtiment ne doit pas s’effondrer… pas alors qu’il y a des gens à l’intérieur. Il vient à son niveau alors que le Hulk dépose un petit gars roux. Le gamin a l’air désespéré, en panique même. « Occupez-vous d'aider les personnes qui sont dehors et qui ont besoin d'aide à aller près de l'ambulance, au lieu de foncer dans le danger. On s'occupe de l'hôpital. Faites-nous confiance. » « Je... S'il vous plaît... Il y a l'homme de ma vie, là-dedans... Il s'appelle Andrew. S'il vous plaît, trouvez-le. Sauvez-le.... » Natasha part à son tour, laissant Tony avec son ami vert et le jeune homme. « Je vais faire le tour du bâtiment pour voir les dégâts. » Sans plus attendre, il s’envole. Il a pensé rejoindre Natasha, mais en voyant que Barnes se trouve juste à côté d’elle, il se félicite d’avoir choisi une autre option. Il enclenche les propulseurs et entame son tour. Le bâtiment a été lourdement touché. Un peu trop lourdement d’ailleurs. « Faut qu’on évacue l’hôpital. » Balance-t-il sur le canal des Avengers. « J’ai l’impression que ça va s’effondrer au moindre coup de vent. » Il ne sait pas comment. Il ne sait pas combien de temps ça peut prendre, mais il faut faire sortir tous les malades, blessés, médecins et visiteurs de là. Il y avait assez de morts comme ça.
Julian est plus ou moins prêt à mourir. Dans une demi-conscience, il se rend bien compte qu'il a mal. Très mal à vrai dire. Il sent sa chemise tâchée de sang même si il est incapable de vraiment déterminer ce qui saigne et pourquoi; il ne sent plus son épaule; et enfin son corps qui bat fort, bien trop fort, dans sa poitrine. Qui volète comme un oiseau en fin de vie. Et c'est avec une sorte de regret qu'il considère sa propre mort, sacrifié pour la sécurité d'un autre, pour la vie d'un autre. Sa dernière pensée va à son père puis à sa soeur puis à quelques visages entêtants: son coloc à l'université, sa mère quand elle était encore saine, François, son voisin de pallier et- - « Allez, debout ! » lui hurla-t-on à la gueule, avec une bonne gifle lui fouettant la joue. Quoi, même dans la mort on peut le laisser tranquille?
Difficilement, Julian entr'ouvre les paupières et voit... c'est un décolleté? Oui, c'est un décolleté. Plus précisément, c'est le décolleté d'une femme à l'air dur, au-dessus de lui, qui le regarde avec un mélange d'agacement et de mépris, comme si il avait décidé de faire une sieste au beau milieu du champ de bataille. Eh bien excusez-moi madame de m'être pris une voiture! Julian est prêt à s'aggriper à elle pour lui déverser ses dernières paroles mais, voyant qu'il a à peu près repris conscience, elle s'en va. Julian regarde le ciel. Il est gris de nuages et lourd de cris. Il aimerait se lever et s'enfuir mais il n'a pas la force, il ne comprend pas trop ce qui lui arrive. « Eh... Eh ! Vous êtes en vie ? » lui parvient une autre voix, et Julian reconnait le jeune homme qu'il a sauvé quelques minutes auparavant. “ Apparemment, ” lâche-t-il du bout des lèvres, la voix rauque. « Merci pour tout à l'heure, au fait. Allez, levez-vous ! On va voir si on peut aider les autres. » Julian fronce les sourcils, prêt à lui montrer la blessure qui saigne sur son ventre mais- - il n'y a rien.
Il a halluciné le sang ou quoi? Quand il passe la main sur son abdomen, sa chemise est déchirée au niveau de ses côtes, il y a du sang poisseux et carmin et- - aucune blessure. Rien, comme si sa plaie s'état... refermée. Julian se redresse lentement, avec un froncement de sourcils, avant de se mettre debout sans grand mal. En portant les mains à son visage, il se rend compte qu'il n'a aucun égratignure, aucun accroc du rasage hâtif de ce matin, aucune petite blessure. Il adresse un grand sourire au roux. “ Allez, ” dit-il simplement, l'air joyeux, sans vraiment chercher à comprendre ce qui se passe, avant de se diriger vers un couple inconscient qui est allongé inconscient bien trop près du bâtiment en train de s'effondrer. Il soulève sans une goutte de transpiration la carcasse de voiture qui écrase leurs jambes et la fait rouler plus loin, avant de se pencher pour ramasser les deux corps, un pour chaque épaule. Il agit sans vraiment réfléchir, laissant son instinct prendre le relai. Les questions viendront plus tard. “ Vous devriez peut-être partir. Au cas où y'aurait d'autres voitures folles, ” dit-il à l'adresse du roux, en déposant les deux corps plus loin en sûreté, avant d'observer ce que font les Avengers, car c'est bien eux, pour savoir quoi faire ensuite.
Il était assit sur son lit à écrire à son père et Sif, quand il avait entendu l’alerte. Se relevant précipitamment, il partit rejoindre le séjour de la Tour Stark, avant de voir chacun aller chercher son équipement. Levant simplement la main, il entendit le bruit de Mjöllnir approchant, avant de l’agripper dans sa main. Voyant Bruce et Natasha avancer, il leva les bras pour les laisser s’accrocher à lui. A chaque fois, il voyait la gêne sur le visage du scientifique, mais il n’en disait rien. A la place, il faisait tourner son marteau et il pu décoller pour aller jusque dans le Queens et revenir au sol. Laissant les deux autres faire ce qu’ils pouvaient, il regarda autour de lui. Allant soulever des voitures, bouger des lampadaires et tout ce qui pouvait obstruer la route pour que les humains partent était désormais son travail. Il continua pendant un moment. Du coin des yeux, il pouvait voir Banner qui avait prit l’apparence de Hulk, Romanoff retenir un jeune homme qui voulait trouver un être cher dans l’hôpital, avant que ce dernier n’aille voir un autre homme plus loin et Rogers sauver son ami. Ce dernier, Bucky, n’avait pas encore la confiance du Dieu. Malgré la confiance qu’il avait en son ami, il comprenait également le concept d’amitié, mais pour avoir pleinement confiance en James, il allait devoir avoir une discussion sérieuse avec lui. Pour le moment, il se concentra sur ta tâche, avant d’entendre Stark expliquer qu’il fallait évacuer l’hôpital. Seulement, il remarqua alors deux personnes qu’il n’avait pas vues depuis longtemps : Clea et Loki. Il avait rencontré la jeune femme dans une sorte de rêve, mais il ne l’avait pas revu depuis et pour ce qui était de son frère … il ne savait pas vraiment ce qu’il devait penser de lui. S’il avait avoir avec ce qui se passait, Thor savait déjà qu’il traquerait le dieu du mensonge. Mais pour le moment, il leva les yeux vers le bâtiment qui était en partit détruit.
Je m’occupe du dernier étage Stark. Indique-moi les endroits où les midgardiens auraient besoin de notre aide.
Faisant tourner son marteau, il repartit dans les airs et vint sur le toit de l’hôpital. Ce dernier était désert, personne n’avait du pouvoir y arriver et il partit donc en direction du dernier étage pour essayer de tenter d’aider, mais il sentait le bâtiment bouger sous ses pieds et il se retourna vers le vide.
Je peux avoir la foudre de mon côté pour retenir le bâtiment de s’écraser, mais il va falloir faire vite pour évacuer tout le monde.
Dès que Stark et Thor annoncent que le bâtiment semble sur le point de s’effondrer, Steve hoche la tête et avise les gens qui l’entourent. Ils peuvent tous se rendre utiles, ils doivent joindre leurs efforts pour sauver tous ces gens, ils n’ont pas le choix. « Black Widow, Buck et— » Il désigne l’homme qui a fait un vol plané devant lui un peu plus tôt et semble plein de ressources. « vous, évacuez le parking. Sortez les gens des voitures et emmenez-les là-bas, » fait-il en désignant une ambulance couchée sur le flanc, dans un coin qui semble plutôt stable et accessible. Il se tourne alors vers l’adolescent aux cheveux roux qui a l’air de vouloir se rendre utile. « Son, il y a du matériel médical dans cette ambulance, est-ce que tu penses pouvoir t’occuper des blessés ? » Jimmy semble un peu confus qu’on lui demande quoi que ce soit – ou peut-être que Captain America lui demande quoi que ce soit – mais il finit par hocher vivement la tête et se dirige déjà vers l’ambulance. Alors Steve se tourne vers les autres. « Hulk et moi, on va déblayer ce qu'on peut au sol. Iron Man, Thor, occupez-vous des étages. On avance méthodiquement, pas de précipitation, d'accord ? » Il s’arrête et aperçoit les traits familiers de Clea, il connaît peu la jeune femme mais il sait ce dont elle est capable. « Vous pouvez nous aider ? » demande-t-il et elle acquiesce.
Du coin de l’œil, il voit Loki déjà prêt à filer, mais il n’a pas le temps pour lui. C’est Clea qui arrive à sa hauteur et lui attrape le bras pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. L’Asgardien fronce les sourcils un moment, puis son visage s’éclaire et il esquisse un sourire en coin à la jeune femme. Il se retourne et croise le regard de Steve dont la mâchoire est crispée. Loki l’ignore presque et part à la suite de Clea, en direction de l’hôpital.
Ils n’ont pas le temps de se préoccuper de Loki, qu’il veuille réellement aider ou non. Parce que sous les yeux, l’hôpital commence à s’effondrer et des hurlements de terreur leur parviennent. Alors Steve s’élance en même temps que Hulk, vers le bâtiment.
explications
Allez les Avengers & autres, c'est le moment d'être des Superhéros ! Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Loki soupira. Il fallait toujours qu'il sorte au mauvais moment. A chaque fois qu'il décidait d'aller faire des courses ou de se promener comme un Mingardiens lambda - ce qui lui arrachait toujours un grognement dès qu'il pensait ça - il se passait quelque chose. Et là, un hôpital qui s'effondre à cause d'un séisme. Le Dieu avait dû se rattraper au mur afin de se ne pas tomber à cause des secousses. Il a vu les avengers débarqués dans un même ensemble, encore prêts à sauver la veuve et l'orphelin. Et puis, il l'avait vu. Thor, son soit-disant frère qui l'avait condamné à cette existence. Une rage l'avait pris. Il voulait lui sauter dessus comme un vulgaire humain et le frapper de toutes ses forces. Mais il savait que cela ne servirait à rien : il se ferait plus mal qu'autre chose. Et ce n'était pas vraiment dans son intérêt de se faire remarqué. Alors, il avait observé, attentif aux gestes de chacun. Il avait vu un rouquin paniqué vouloir se diriger vers l'hôpital, voulant apparemment sauver quelqu'un qui se trouvait à l'intérieur. Pathétique... C'était d'ailleurs pour cela que le Dieu ne s'attachait à personne : c'était une perte de temps et une faiblesse qu'il ne pouvait pas se permettre d'avoir. Le rouquin avait été rapidement retenu par ce monstre vert, Hulk. Loki repensait souvent à cette fois où le monstre avait joué avec lui comme un chien avec un vulgaire jouet. Il pensait alors que s'ils avaient été sur Asgard et en possession de tous ses pouvoirs, la créature n'aurait eu aucune chance.
Captain America se fit alors entendre, donnant des ordres à sa chère équipe. Thor s'envola vers le toit afin de protéger les victimes du bâtiment prêt à s'écrouler. Loki voulut alors profiter de l'instant pour s'échapper discrètement. Mais une main se posa sur son avant-bras fermement. Il tourna rapidement son regard vers la personne prêt à se téléporter loin de toute cela mais surtout des Avengers. Clea. Son amie le retenait et il soupira alors qu'elle se penchait vers lui pour lui murmurer quelque chose. « Sache que je serais plus encline à t'aider si tu nous aides à ton tour. » Elle se recula et il plongea ses yeux dans les siens, cherchant la vérité. Mais elle ne cilla pas et laissa le regard de son ami sorcier la scruter. Un sourire commença à naître sur les lèvres de Loki. Enfin, quelque chose d'intéressant à se mettre sous la dent. Il jeta un rapide coup d'oeil à Steve qui ne faisait pas un geste mais dont la mâchoire est crispée. Cela ne dura qu'une seconde avant que le sorcier ne s'éloigne de lui et suive Clea vers l'hôpital. Il pouvait sûrement utiliser la glace pour consolider les fondations du bâtiment. Heureusement que ce maudit bracelet ne bloquait pas les pouvoirs de ses origines Jötunheim. Avant de transformer, il se tourna vers la jeune femme. « Tu tiendras promesse, mon amie, n'est-ce pas ? » Il n'attendit pas sa réponse et commença à se transformer. Il grandit alors que sa peau commençait à se recouvrir de bleu. Il était plus facile pour lui de contrôler la glace dans cette forme. Il ne fit pas attention aux personnes autour de lui, s'ils le regardaient ou poussaient des exclamations de terreur. Il se concentra sur ses pouvoirs qu'il sentit crépiter au bout de ses doigts. Aaaaah... Que ça lui avait manqué... Il s'accroupit et apposa ses mains sur le mur afin de commencer à créer de la glace qui consolideraient le bâtiment.
Il avait attentivement écouté les consignes de Steve, tout en continuant d'essayer à relancer son bras mais rien ne venait. Il était complètement amorphe. Il avait fallu que ça arrive aujourd'hui et il avait fallu qu'il oublie complètement d'assurer la maintenance de sa prothèse. Il ne comprenait vraiment pas comment il avait pu être aussi distrait...
Bucky balaya les alentours du regard à la recherche de personnes ayant besoin d'aide, essayant encore de faire redémarrer sa prothèse en déplaçant et replaçant l'une des plaques au niveau de son épaule. Un soubresaut l'agita, faisant s'illuminer le regard du brun mais seuls ses doigts réagirent, s'agitant avec des mouvements erratiques, semblables à des spasmes avant que son bras ne retombe le long de son torse, lui faisant pousser un grognement de rage. Tant pis pour sa prothèse, il allait devoir faire sans pour le moment. Des civils avaient besoin d'aide, son problème attendrait que la situation se calme. Tant qu'il n'avait pas à se battre il ne devrait pas avoir trop de problèmes.
Remarquant une jeune femme bloquée sous une voiture, James se rapprocha rapidement avant de s'accroupir face à elle, lui lançant un sourire confiant tout en analysant la posture dans laquelle elle était. Elle avait une jambe coincée sous le véhicule mais en faisant basculer la carcasse il serait capable de la sortir de là. « Ça va aller. Je vais vous sortir de là ok ? » Il s'appuya le dos contre la carcasse, en agrippant le bas de sa main valide tout en calant son épaule droite dans un renfoncement et commença à la soulever, grognant son l'effort demandé à son corps.
Réalisant qu'il n'aurait pas assez de forces pour la retourner, il chercha de l'aide du regard et s'arrêta sur Natasha non loin de lui, sifflant bruyamment à son attention et attendit, espérant qu'elle le remarque
Elle était un peu perdue, pour ne pas changer. Elle avait décidé de se détourner de son chemin habituel afin de briser cette désagréable routine à laquelle elle commençait peu à peu à se soumettre. Elle était sortie faire quelques courses, elle savait très bien qu'elle aurait pu envoyer Wong à sa place, mais contrairement à Stephen, elle détestait lui ordonner quoi que ce soit, puis de toute façon, elle avait besoin de sortir, elle mourrait d'ennui à l'intérieur du Sanctum Sanctorum. Clea n'avait pas passé toutes ces années confinée dans une Dimension défiant les lois de la physique pour se trouver une nouvelle prison défiant également les lois de la physique. Elle soupira et leva les yeux au ciel. Elle se sentait un peu prisonnière de cette ville. Elle mourrait d'envie d'aller et venir, de faire ce que bon lui semblait, mais elle ne le pouvait guère. Au final, c'était peut-être mieux ainsi. Elle décida d'accélérer le pas, cela faisait plusieurs heures qu'elle était partie et elle n'avait pas envie que Stephen s'inquiète - quand bien même il serait capable de s'inquiéter pour autre chose que pour lui-même.
Soudainement, une chose étrange se produisit. Elle trébucha. Ses sac tombèrent. Ce n'était pas normal. Elle secoua la tête, confuse. Puis ce fut le chaos. La Terre trembla. Le sol commença peut à peu à se fissurer. « Par les Vishanti, qu'est-ce que c'est que ça ?! » s'exclama-t-elle. Elle abandonna ses courses et traversa afin de se mettre à l'abri, elle ne pouvait pas utiliser ses pouvoirs, pas là, pas face à une catastrophe naturelle. Elle fit quelques pas en avant et elle sentit le sol se dérober sous ses pieds, elle allait tomber, mais à sa grande surprise, des mains la rattrapèrent. Elle fit volte-face et reconnut un vieil ami. « Loki ? Je - merci, je suppose. » dit-elle en reprenant son souffle.
* * *
Les Avengers ne tardèrent pas à arriver. Elle comprit que ces tremblements de Terre n'avaient rien de naturel, quelque chose de louche se tramait et elle ne connaitrait sans doute jamais l'origine de cet évènement. Steve Rogers - Captain America - s'approcha d'elle et lui demanda de les aider. C'était une première. Même Stephen lui demandait rarement de l'aide. Elle acquiesça, mi-inquiète, mi-ravie de pouvoir faire ses preuves. Loki, lui, semblait beaucoup moins enthousiaste. Elle le vit commencer à filer, mais elle le rattrapa, il n'avait pas intérêt de se faire la malle. Elle se pencha vers lui. « Sache que je serais plus encline à t'aider si tu nous aides à ton tour. » lui murmura-t-elle. Il plongea son regard dans le sien et elle tressaillit faiblement. « Tu tiendras promesse, mon amie, n'est-ce pas ? » lui répondit-il. Elle sourit légèrement. Elle l'aiderait. Ce n'était pas la meilleure idée, à vrai dire, c'était même la pire idée au monde, mais elle l'aiderait.
Clea se dirigea vers l’hôpital, elle leva les mains et se concentra profondément. Son champ de force empêcherait le bâtiment se s'écrouler, enfin, seulement la partie du bâtiment sur laquelle elle se concentrait. Elle était entourée par cette douce lueur bleutée, cette lumière la rassurait, la sorcière se sentait plus forte en sa présence. C'était une magie pure et brute. Elle lança un regard au jötunn, il avait finalement décidé de les aider et la jeune femme ne put s'empêcher de sourire. Autour d'elle, tout le monde s'agitait, les Avengers faisaient ce qu'ils avaient à faire, les civils hurlaient, certains cherchaient à aider et malgré ce chaos sans nom, Clea était satisfaite : elle avait réussi à échapper à cette fichue routine.
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Sam 9 Jan - 17:49
Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
