Nom et Prénom : Karen Andreia Page. Alias : En attente de trouver mieux, la jeune femme se fait appeler K. Jusqu'à ce qu'un éclair de génie ne vienne lui apporter un nom plus accrocheur. Âge : 29 ans, et prête à assumer d'autres années. Lieu de naissance & nationalité : Fagan Corners, Vermont, Etats-Unis. Américaine de pure souche. Métier : journaliste reporter pour Le Bulletin. Statut civil : Perdue. Il serait plus simple de dire qu'elle est célibataire, mais au fond, elle ne peut se résoudre à l'être définitivement. Il est encore bien présent ... Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Particularités : Karen est une humaine, mais plus seulement une simple civile, mais une femme qui s'engage, et qui s'arme pour une vengeance, un idéal et un désir de protection qu'elle estime être juste et légitime. Elle apprend à se battre, à se défendre, et défendre les autres contre une menace avérée. Attention à vous les mutants, vos fesses risquent d'être rossées.  Affiliation : future légionnaire chez les watchers.

ÊTES-VOUS POUR OU CONTRE LA LOI DE RECENSEMENT DES MUTANTS ? POURQUOI ? Elle ne va pas vraiment se mentir à elle-même, ni vraiment s’en cacher, mais Karen a toujours été en faveur du recensement des Mutants. Par ressenti de sécurité, pour pouvoir gérer et assurer protection aux populations non détentrices de pouvoirs, Miss Page a été, dans un premier temps, favorable à cette idée, dans la réserve du raisonnable bien entendu. Elle s’en est fait des désaccords avec ses proches, seul son père, Paxton Page la soutenait dans cette opinion. A présent, elle voit cette loi comme une facilité gouvernementale pour s’acquitter de sa nouvelle mission. Elle ne pensait pas un jour en arriver là, mais sa décision fut prise au moment même où elle a décroché cet appel funeste au sujet de son père, entendu les larmes déchirantes de sa mère qui firent finalement couler les siennes, témoins d'une haine naissante : un mutant avait ôté sans une once de remord la vie de son mari, enlevé le modèle de sa petite fille. Toutes ces pièces rapportées, l’ont montée contre les mutants, en plus d’un traumatisme tout récent, le fait d’en avoir eu un user de ses pouvoirs sous ses yeux. Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Les super-héros sont une bonne chose. Ils sont ces gens dont les humains ont besoin pour se défendre s’ils n’ont pas la force de soulever les armes eux-mêmes. Même si Karen a pris la décision de se battre, elle partage les valeurs de certains d’entre eux, les justiciers en particulier. En ce moment, le gouvernement ne croit plus trop en eux vu toutes les attaques de mutants qui terrorisent la population. Karen estime qu’ils ont d’autres combats, et que les êtres comme elle doivent ouvrir les yeux et mener leur combat à eux, contre les mutants, pour leur venir en aide et pour faire de ce monde, un endroit plus sûr. Elle sait également que des super-héros sont contre cette vague de haine contre les mutants, et ceux-ci, disons que Karen ne tiendrait pas vraiment à les croiser, ne voulant pas risquer de se mêler à un conflit où elle devrait sans doute faire couler leur sang. Elle veut juste accomplir sa vengeance sans faire plus d’histoires, faire avancer les Watchers dans leur croisade, car c’est la survie des humains et de ses proches qui en dépend. Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? Le bien, le mal, notion toute relative pour la blonde brisée. Un passé difficile, beaucoup de mystères qu’elle garde en elle et qui la plonge doucement dans une noirceur certaine. Karen, elle a juste voulu vivre dans le présent, ne pas parler de ses faiblesses et juste aller de l’avant. Elle a voulu d’ailleurs se battre pour que la vérité gagne toujours, il fallait voir comment elle s’était démenée pour blanchir Frank Castle de ses multiples meurtres, sans se rendre compte que suite à sa sympathie pour le Punisher, cet évènement si soudain en addition allait la pousser à plus violemment. Un ensemble de petitses choses, mais assez empilées pour qu’elle y franchisse la ligne. La journaliste, elle va s'engager, arme au poing, dans cette bataille contre les mutants. Une douleur familiale, un besoin de reconnaissance peut-être, mais surtout l’envie de ne plus se montrer faible, de faire comprendre à ses proches qu’elle peut se défendre, et aussi restaurer le maigre honneur de sa famille, à sa propre manière. Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Etre journaliste, ce n’était pas une profession qu’elle envisageait initialement. Ce n’est qu’après avoir subi et aussi vu l’injustice qu’elle s’est découvert cette vocation toute nouvelle. Karen, elle a sans doute trop souffert, trop pris dans sa chair et dans sa douceur disparue qu’à présent, elle n’est plus qu’une blessure béante en constante recherche de remèdes. Alors oui, elle est satisfaite de son boulot, c’est une avancée de plus, une manière de se battre bien que dernièrement, il ne lui suffit plus vraiment, depuis qu’elle a récemment appris une troublante et dévastatrice vérité familiale. Une vérité qui a achevé d’augmenter son mal-être, au point d’en être totalement déboussolée, et de prendre une décision radicale, de lever les armes de façon beaucoup plus impliquée.

Une belle maison américaine, quatre sourires ornés de blanc à en faire pâlir les publicités de dentifrices les plus connues, l’image d’une famille heureuse, une grande photo en papier glacé, trônant en maître sur le mur porteur de cette demeure modeste, mais non pas moins chaleureuse de la demeure des Page.  L’image d’une famille unie, nageant dans ce bonheur immense d’être ensemble, des parents bien portants, leur fille aînée d’un éclat incommensurable et ce jeune garçon polisson, mais adorable. Triste et ennuyeux à mourir quand on regarde bien, il n’y a aucun reproche, aucun défaut à reprendre dans cette famille qui semble si parfaite. Le couple heureux,  élevant leurs enfants dans le plus droit des chemins, un nom d’une renommée scientifique ainsi qu’un modèle d’exemplarité presque trop superficiel pour être normal, ce que Karen en garde de tout cela c’est qu’au final, ses réels moments de bonheur pur reste dans cette période où elle était si innocente, bien loin du monde dans lequel elle évoluera des années plus tard. Karen, cette enfant sage, cet enfant parfaite à ravir le cœur des passants de son large sourire, de son intelligence d’enfant, de ses beaux cheveux blonds qui rendaient son visage si angélique, elle était l’incarnation sans doute de la parfaite femme américaine en devenir, si seulement la suite des évènements n’en venait pas à être bousculée. Avec son frère, Kevin, de quatre années de moins qu’elle, la jolie poupée blonde était le joyau de ses parents. Paxton Page lui-même prédestinaient ses progénitures avec un chemin aussi brillant que le sien, et avec leur mère, ils avaient tout mis en œuvre pour que leur éducation soit baignée de perfection, qu’ils ne manquent jamais de rien. En gros, leur enfance était sous un soleil perpétuel, bonne école, des amis, un peu différents certes, mais au final, rien de bien intéressant en soit, de grandir normalement. On sait que beaucoup d’autres personnes avec une histoire plus dure auraient tué pour être de la famille des Page, mais si l’on regarde plus loin, on se rend bien compte qu’à travers tout ce bonheur superficiel se cache des destins bien plus tragiques.

« Kevin, fais attention mon grand, roule prudemment ! » La voix de Penelope Page se fit presque suppliante devant ce regard rieur et fier de son fils qui recevait pour la première fois le droit et le privilège de conduire sa voiture après avoir obtenu sa licence. Inutile de dire qu’il a bluffé tout le monde, à l’avoir du premier coup, alors que Karen, avait dû s’y prendre à trois fois. « Oh maman, t’inquiètes pas, t’as qu’à regarder Karen et tu verras que l’as du volant, c’est moi ! » Derrière Penelope, un fusil bleuté verrouilla le jeune Page du regard alors que ce dernier se mit à rire. « Tu n’as qu’à me laisser conduire pour aller à cette fête Kevin, et je te prouverais que malgré tout, tu as tort ! » Un jeu de chien et chat, entre les enfants Page cela a toujours été légion. Une relation assez spéciale, mais qui prouvait que finalement, vous teniez bien l’un à l’autre. Rien de plus normal qu’un frère et une sœur s’envoient des piques à longueur de temps, et leurs parents en faisaient bien souvent les frais. « Dis-donc, Kevin, laisse ta sœur tranquille parce que quand tu seras plus en état de conduire, tu seras bien content de l’appeler pour qu’elle te ramène en un seul morceau. » Cette fois, c’est la voix de Paxton que l’on pouvait entendre sortant tout droit de son bureau. Même étant un scientifique renommé, toujours fourré dans son travail, il n’en restait pas moins présent dans la vie de sa famille et savait parler lorsque le besoin s’en faisait sentir. Mais ce soir, Kevin avait de la chance, parce que sa sœur ce soir avait des examens à préparer et donc avait volontairement décidé de ne pas s’y rendre, elle remettrait son envie de danser à après son passage scolaire. La jeune et frêle Karen, ayant tout juste atteint sa vingtaine d'années, approcha son frère avec un sourire complice, et lui ébouriffa tendrement la chevelure tout aussi blonde de son cher Kevin :  « Prends soin de toi, petit frère, c’est tout ce qu’on te demande, d’accord ? » Karen était la plus grande des deux, la plus consciente, et quoi que son frère lui pique, il reste important pour elle, même si souvent elle sentait ben qu’elle était plus mise en avant par ses parents que lui. Un dernier au revoir, et Kevin partit presque en se pavanant sur la route pour rejoindre la festivité annoncée depuis longtemps. On était cependant loin de se douter que plus tard dans la nuit, la famille Page endormie fut réveillée par la sonnerie de la porte d’entrée, et qu’on y découvrit avec stupeur, deux policiers locaux qui, de leurs visages graves, venaient annoncer une douloureuse nouvelle.  

Les larmes coulent sur les visages. L’image de la famille parfaite initiale se retrouve brisée à jamais. C’est avec tristesse et douleur que l’on apprend la mort tragique de Kevin, fauché par la vie alors qu’il n’avait que seize ans.  Décidément, cet adage était vrai, il n’y a pas d’âge pour mourir, mais le fait que ce soit si tôt, à quand même permis de bouleverser une ville, une famille entière. Les Page avaient perdu un enfant, et Karen avait perdu celui qui était sûrement, ce seul garçon qui l’aimait réellement sans aucune arrière-pensée. Un accident de voiture, quelque chose d’anodin, qui aurait pu être évité, si elle l’avait accompagné. Une plaie béante, un remord ineffaçable, qui suivra et tâchera à jamais le destin de celle qui reste, de celle qui doit avancer seule alors qu’elle s’était si accoutumée à son petit frère. Ses funérailles scellèrent définitivement la période de bonheur de la famille Page, dans l’ombre cette dernière entre dans les ténèbres, de par le deuil d’un être si aimé, mais aussi par le regard devenu presque fou de douleur de Paxton, en retrait derrière sa femme et sa fille. On ne sait pas vraiment de quoi un père endeuillé est capable, quelles pensées il peut avoir lorsqu’il suit le cercueil de son unique fils jusqu’à la tombe où il reposera éternellement. Mais éternel, il resterait Kevin, car sa mort restera toujours dans la conscience meurtrie de sa grande sœur, Karen.  

Elle a besoin de changer d’air. Fangan Corners n’était plus que ruine pour elle face à ce deuil terrible.  Karen, elle se demande encore comment elle a pu terminer sa scolarité avec une telle peine sur son dos. Sans doute grâce à sa mère qui a su la pousser, la gifler quand elle se rebellait, afin que Karen tienne bon sur le droit chemin. Son père, lui, n’a été que l’ombre de lui-même. Souvent parti on ne sait où pour se plonger dans son travail, comploter on ne savait vraiment quoi avec des scientifiques venus des quatre coins des Etats-Unis, les femmes Page ont été mises à l’écart, sans qu’elles n’en disent quoi que ce soit. Mais lorsque vient l’âge pour Karen de quitter le cocon familial, des rêves d’actrice plein la tête, ses parents l’aidèrent le plus possible dans ses démarches, persuadés qu’elle se reconstruirait seule, dans cette quête d’indépendance pour voler de ses propres ailes, se faire une place dans ce monde si cruel. Karen, elle fit alors ses premiers pas à New-York, dans les quartiers modestes. Enchaînant les petits boulots tout en passant du temps dans les salles d’audition pour tenter de décrocher un rôle, elle évolua tant bien que mal, petite campagnarde plongée soudainement dans la réalité citadine. Mais ce fut bien plus difficile pour elle que prévu, aucun réalisateur ne trouvait de grâce à son talent fragile, aucun ne portait assez d’espérance en son expérience et à sa détermination pour lui donner sa chance. Bien rapidement, elle fut contrainte d’abandonner, continuant sa misérable quête de place. Jusqu’à ce que l’attaque extraterrestre se profile, que les super-héros se mirent à jaillir de l’ombre de l’esprit de la jeune femme, qui fut prise de plein fouet par les dommages collatéraux en se trouvant habitante du quartier de Hell’s Kitchen qui en avait terriblement souffert. Mais les Avengers ont été là pour sauver la ville du chaos, et Karen a été sans doute l’une des premières à vouloir remercier ces êtres exceptionnels, de vouloir garder les plus fragiles en vie. Et c’est suite à cela que la jeune Page trouva enfin un boulot qui pouvait lui permettre de vivre un peu plus décemment, bien que les fondements de son emploi furent quelque peu tristes. Elle se fit alors engager comme secrétaire comptable chez Union Allied Construction, entreprise qui avait pour ambition de remettre Hell’s Kitchen sur pied suite à son rasage presque total suite à l’attaque de New-York.

« Oh mon dieu … NON ! JE N’AI PAS FAIT CA !! » Sa vision horrifiée, du sang sur les mains, un couteau qui lui appartenait, un cadavre froid gisant à côté d’elle et une horde de policiers qui lui passèrent les menottes sur ses frêles poignets sans la moindre cérémonie. Les apparences jouaient pourtant contre elle alors qu’elle en criait son innocence. Karen fut appréhendée pour avoir tué Daniel, son collègue de travail après avoir partagé un verre avec lui, échangeant sur le boulot, et surtout sur un fichier particulier qu’elle n’aurait pas dû ouvrir … Des heures en cellule, jusqu’à ce qu’on la place dans une salle car on avait demandé à lui parler. Elle ne voyait pas qui, Karen, cela aurait pu être ses parents mais prévenus aussi rapidement il n’aurait pas été possible qu’ils soient présents, du Vermont à New-York, c’était quand même difficile de faire aussi vite. Mais elle ne se doutait pas qu’elle allait faire une rencontre qui allait tout changer. Deux avocats, débutant dans leur affaire, Matthew Murdock et Franklin Nelson. Si petits, mais si forts à leur manière. Elle a eu du mal à leur faire confiance, Karen, cela a été dur pour elle de se livrer, de laisser ces vaillants faire leur travail. Même si dans sa tête, avait toujours résonné cette phrase prononcée par l’un des deux et qui lui avait fait plus de bien qu’elle n’en pensait : « Je vous crois, Mademoiselle Page. »

Et c’est de cette manière qu’elle a pu tout traverser, Karen, à travers la détermination de ces deux hommes qui ont su lui faire remonter la pente, au point de vouloir tout faire pour se blanchir d’elle-même. Après avoir passé les agressions, sa propre tentative de meurtre, il a aussi fallu qu’un justicier masqué apparaisse un soir de pluie pour la sauver. C’est la première fois qu’elle le vit, Karen, le Diable de Hell’s Kitchen. Si agile, si impressionnant, il a mis l’assaillant de la jeune femme au tapis, alors qu’elle rentrait chez elle, après une discussion significative avec Matthew. Subjuguée, elle s’est alors relevée et a trouvé en ces deux hommes, Matthew et Foggy, sa nouvelle famille, sa nouvelle raison de se battre. Voilà pourquoi elle est devenue leur nouvelle secrétaire juridique, suivant leurs affaires avec eux, et ensemble, ils ont pu faire tomber Wilson Fisk, tout en prouvant l’innocence de la jolie blonde. Mais bien évidemment, elle en ressort aussi marquée, elle a perdu Ben Urich, son proche ami, vu la mort d’une innocente, Elena, et dû lever une arme pour se défendre, en abattant de sang-froid Wesley, l’homme de main du Caïd. Une autre noirceur de son esprit qui ternit pourtant son éclat si présent sur son visage, qui s’ajoute sans conteste à la mort de son frère, qui même tue depuis de longues années, était toujours gravée de façon aussi indélébile dans son esprit.

Mais elle n’est pas seule, Karen. Elle n’est pas seule et avance sans pour autant oublier sa douleur. Il y a cependant cet être auprès d’elle, qui la fascine petit à petit, qui lui fait penser à autre chose. Elle est proche de Foggy avec qui elle s’entend bien et aime sortir, mais il y a aussi Matthew, son charme, son désir de la protéger, qui rassure Karen, qui la fait se sentir au fond, si proche de lui, plus proche qu’elle n’ait de personne d’autre. Cette façon qu’il avait de lui tenir la main pour lui dire que tout irait bien, qu’ils avanceront ensemble, elle s’était attachée à lui après plusieurs mois, il n’aurait fallu qu’un pas, pour qu’ils se rapprochent enfin. Et ce fut lors de cette soirée pluvieuse, à l’aube de l’affaire Castle, que l’idylle entre Matthew Murdock et elle, Karen, prit naissance. Un baiser passionné, intense de leur désir l’un envers l’autre, scelle l’amour qu’ils se portent depuis tout ce temps. L’espace d’un instant, elle entrevoit le bonheur, se sent amoureuse au point d’en oublier tout son mal, porteuse d’une nouvelle force, mais les affaires reprennent, le Punisher fait son apparition et les avis divisent. Karen apprend l’histoire du Punisher, l’homme qu’est réellement Frank Castle, et se met implicitement de son côté, se mettant à chercher corps et âme tous les éléments pour résoudre l’affaire Castle alors que Nelson & Murdock semble tomber en morceaux. Matt qui s’éloigne pour une obscure raison, et les affaires divergentes qui finira par les séparer, au même titre que Matt et Foggy viennent à remettre en question l’avenir de leur cabinet … Alors que Frank se libère, Karen se retrouve un nouvel emploi et reprend le poste de son ami, Ben, au Bulletin comme nouvelle journaliste.

Son téléphone sonne alors qu’elle travaille depuis plusieurs heures sur un article, reconnaissant le numéro de sa mère, elle décroche avec plaisir, un fin sourire sur les lèvres. Mais quelques secondes plus tard, il disparut aussi sec, en devinant les larmes de sa mère au bout du fil : « Maman ? Mais qu’est-ce qu’il t’arrive, pourquoi pleures-tu ? » « Karen … Oh mon dieu, je … » « Respire maman, dis-moi ! » Elle essaie de rester calme, mais finalement, elle était tout aussi  paniquée, ne se doutant absolument pas de la nouvelle qui allait tomber. « Ton père a été assassiné … Ils ont fait sauter le laboratoire … Ce sont des mutants qui ont fait ça, j’en suis sûre ! » Les yeux écarquillés, de nouvelles larmes se firent …. Elle n’en avait pas assez eu de Kevin, il fallait que son père parte aussi … Les mutants, Karen en avait toujours eu du mal. La loi du recensement, les attentats, toutes les informations lui faisaient ressentir le danger à leur égard. Mais à présent, en entendant sa mère pleurer au bout du fil, imaginer le cadavre de son père, mutilé par un monstre, cela en fut trop. La haine s’empara d’elle, tout autant que la tristesse qu’elle connaissait déjà. « Ils … Ils vont payer maman … Je te le promets. » Karen raccrocha, dans un sanglot. C’est alors qu’elle laissa tomber son papier et ouvrit bien vite une page internet pour rechercher quoi que ce soit sur l’attaque du labo où travaillant Paxton, et elle y découvrit tout … L’explosion, un sujet scientifique fou, un monstre humain ayant quitté les lieux  avant de disparaître dans la nature … La mort de son père n’allait pas rester impuni, cela ne le devait pas. Et il y a un groupuscule dont elle avait entendu parler qui allait pouvoir l’aider, trop de morts. Trop de proches qui s’en vont, à cause de pourritures et de monstres modifiés … Il est maintenant temps pour Karen, de bouger.

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