« Agent, votre sacrifice permettra à l’HYDRA de vaincre ses ennemis, il ne sera pas oublié. Hail HYDRA ! » fait la voix dans son oreille alors qu’il place la dernière charge sur la paroi du conduit de ventilation. « Hail HYDRA ! » répond l’agent avant de retirer son oreillette, qu’il écrase sous son talon en ressortant du conduit. Calmement, l’homme se dirige vers son lit sur lequel il s’assoit et prend une profonde inspiration en retirant le détonateur de sa poche. Il l’observe un moment, puis presse le bouton à son extrémité. Un clic sonore retentit au-dessus de lui, puis il perçoit très clairement le bruit du gaz qui s’échappe. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il attend.
La base est remplie d’agents qui s’entraînent, rentrent de mission, donnent leur rapport, préparent leur prochaine sortie sur le terrain. A cette heure, le SHIELD a l’apparence d’une véritable fourmilière. Lorsque l’agent Hamilton se met à saigner du nez et des yeux en plein débriefing, le premier réflexe est de penser qu’il a attrapé quelque chose lors de sa mission en Afrique. Il est immédiatement emmené à l’aile médicale, son équipe est placée en quarantaine. Les premiers tests ne révèlent rien, puis d’autres agents commencent à montrer les mêmes symptômes.
Les heures défilent, Hamilton se met à cracher du sang et alors qu’il convulse sur son lit, la directrice Hill donne l’ordre d’empêcher quiconque d’entrer et de sortir de la base. L’aile médicale est bien vite débordée et lorsque le Patient 0 rend son dernier souffle, ils n’ont encore aucune idée de l’origine du mal qui les ronge.
situation
H-10 « Et maintenant ? » demande Adamska, incapable de masquer sa nervosité. « Maintenant on va aller voir Ava, c’est son équipe qui gère ce genre de choses, » répond Anya. Le jeune homme hoche la tête et la suit dans le couloir. Mais alors qu’ils arrivent à proximité de la porte, cette dernière se referme brusquement. L’agent fronce les sourcils et tente de l’ouvrir, avant de s’adresser au système : « Qu’est-ce que tu fiches ? » marmonne-t-elle, agacée. Ordre de la patronne, est la réponse. Jazz et Keegan s’approchent d’eux, les sourcils froncés en voyant qu’ils sont coincés. Riley et Sharon cessent de discuter et se figent à leur tour. L’aînée des Carter ouvre la bouche pour demander ce qu’il se passe, mais elle est interrompue. « Agents, ici la directrice Hill, » s’échappe la voix de Maria des haut-parleurs. « SUITE À CE QUE NOUS PENSONS ÊTRE UNE EPIDEMIE, LA BASE EST EN QUARANTAINE. MERCI DE NE PAS PANIQUER ET DE RESTER DANS VOTRE ZONE DE CONFINEMENT. SI VOUS PRÉSENTEZ LE MOINDRE SYMPTÔME SORTANT DE L'ORDINAIRE, ÉLOIGNEZ-VOUS D'AUTRUI ET RENDEZ VOUS EN URGENCE AU LABORATOIRE 071 OU À L'INFIRMERIE. IL N'Y A PAS DE DANGER IMMÉDIAT POUR LA SANTÉ DE QUICONQUE. SUITE À CE QUE NOUS PENSONS ÊTRE- - » Le message se répète encore trois fois et tous échangent des regards inquiets. « Ça arrive souvent ? » murmure Adamska à Anya. La jeune femme se renfrogne et secoue la tête. « Tout le monde va bien ? » demande Sharon d’une voix ferme et ils s’observent, haussent les épaules. « Avec un peu de chance, ils trouveront vite ce que c’est et on pourra sortir d’ici, » lance Jazz avec un sourire confiant.
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H-9 Suite à de longues négociations, Anya a réussi à faire ouvrir la porte qui mène au bureau vide de l’équipe Alpha pour qu’ils puissent au moins accéder à des toilettes, de l’eau et de quoi grignoter. Ça fait déjà trois heures qu’ils sont coincés là et s’ils semblent tous aller bien, la situation n’en est pas moins gênante. Riley et Sharon discutent à voix basse dans un coin de la pièce, tandis que Jazz et Keegan ont les yeux rivés sur leur tablette, plongés dans ce qui semble être la lecture d’un rapport. C’est un moyen comme un autre de penser à autre chose. Anya tend une tasse de café à Adamska qui s’en empare avec un faible sourire. Pour une première journée au SHIELD, autant dire qu’il n’est pas déçu. « Riley ? » fait alors la voix inquiète de Sharon et tous se tournent vers les deux sœurs. La jeune femme ne semble pas comprendre au début, puis elle sent un liquide chaud s’écouler sur ses lèvres. Elle porte une main à son nez et quand elle regarde ses doigts, ils sont couverts de sang. « Merde, » jure-t-elle d’une voix blanche. Elle se lève pour s’éloigner de sa sœur, mais chancelle et Sharon la rattrape immédiatement. « Éloigne-toi ! » s’exclame la cadette et la blonde lui lance un regard noir. « Si tu es malade, nous aussi, » réplique-t-elle sèchement. Adamska pose sa tasse de café sur la table basse devant lui. Il a la gorge trop nouée pour le boire, désormais.
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H-0 Riley est étendue sur le canapé, une serviette humide sur le front. Sharon est assise à côté d’elle et lui parle doucement, en ignorant sa propre fièvre. Adamska est recroquevillé sur un canapé, grelottant de froid, le visage couvert de sang. Anya a bien tenté de l’approcher et de lui donner à boire, mais il s’est mis à hurler en refusant qu’elle l’approche. Depuis, ils se tiennent tous à l’écart du journaliste qui fixe un point vide avec des yeux écarquillés. Jazz a déjà désintégré deux chaises lors de quintes de toux terribles et Keegan a un bras un peu brulé, en plus du sang qui s’écoule de ses yeux et de ses oreilles. Anya va probablement avoir droit à une nouvelle coupe de cheveux, étant donné que le côté droit a nettement raccourci. Ça fait dix heures qu’ils sont coincés là et qu’ils n’ont toujours pas reçu de bonne nouvelle du labo 071 ou de l’aile médicale.
explications
Et voilààààà, c'est l'intrigue #3 ! Du coup histoire de changer, vous êtes tous en train de crever à petit feu. Voilà voilà, on vous aime sinon. Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Elle n’a jamais vu le S.H.I.E.L.D. dans cet état. Des situations de danger. Des attaques. Des infiltrations. Oui. Mais rarement des quarantaines. Si elle était plutôt confiante au départ, elle ne l’est plus depuis que Riley s’est mise à saigner du nez. Ce n’est pas bon. Pas bon du tout. Quoique ce soit, c’est contagieux. Volatil. Elle n’y connaît rien en biologie, en virus et en toutes ces choses scientifiques. Elle ne maîtrise pas. Tout ce qu’elle voit, ce sont les conséquences physiques. Les réactions corporelles. Le sang qui coule. La fièvre qui fatigue. Riley est allongée. Une serviette sur le front. Mais la fièvre ne baisse pas. Sharon ne la quitte pas du regard. Comme si sa soeur pouvait disparaître. Comme si sa soeur pouvait mourir. Juste là, sous ses yeux. Elles n’ont pas affronté assez d’épreuves. Elles doivent encore en surmonter d’autres. Cette lutte perpétuelle est éprouvante. A chaque fois, la cadette est la plus touchée, la plus en danger. A chaque fois, elle doit voir sa petite soeur souffrir. Sharon lui tient la main. Elle ne la lâche pas. Cette situation lui rappelle le coma de Riley. Ces heures passées à son chevet. Ces heures à se demander si elle allait se réveiller. Ces heures de questionnement et d’inquiétude. Tout recommence. Et avec cela, aucune nouvelle ne leur parvient. Pas de nouvelle réjouissante. Pas de nouvelle rassurante. Juste le silence ou des annonces d’aucune avancée. Entre les chaises qui explosent et les gens qui saignent de tous les orifices possibles, ils ne savent plus quoi faire. Il faut trouver un remède et vite. Sinon, ils vont tous y passer. Sinon, Riley va mourir sur ce canapé. Juste sous ses yeux. “Ça va aller, Riley. Tu vas t’en sortir.” Une voix douce. Posée. Des paroles murmurées. Elle tente de l’encourager, de la réconforter, de la rassurer. Elle tente de se convaincre par la même occasion. Après tout, ils ont des scientifiques extrêmement doués. Ils vont trouver. Ils vont créer un remède en un rien de temps. Sauf s’ils sont aussi contaminés. Sauf s’ils sont tout aussi démunis que les autres agents. Sharon ne s’autorise pas d'y penser. Elle refuse d’y croire. Il y aura un vaccin. Il y aura des résultats. Elle a confiance. Elle n’a pas le choix. Elle doit faire bonne figure devant Riley. Elle doit s’assurer que sa soeur ne baisse pas les bras. Et si cela signifie mentir, elle est prête.
Elle jette un coup d’oeil vers les autres. Jazz tousse. Anya prend son mal en patience. Adamska saigne et grelotte. Keagan est une vraie fontaine écarlate. Ils font peine à voir. Tous ces agents terrassés par un virus inconnu. Elle concentre son attention sur Riley. Elle esquisse un petit sourire. “Tu ne peux jamais rien faire comme les autres… il faut toujours que tu t’attires des problèmes.” Agir normalement. La taquiner comme si de rien n’était. Lui changer les idées. Elle joue habilement entre le sang-froid de l’agent et la complicité de la soeur. Ne pas montrer son inquiétude. Laisser croire à Riley qu’elle va bien et qu’elle ne se fait pas de souci. Malgré la fièvre qu'elle ne veut pas ressentir. Elle accentue la pression sur sa main. Elles sont devenues plus proches. Elles sont devenues plus complices. Elles ont trouvé une proximité qu’elles n’avaient jamais connue jusque là. Il faut que tout soit remis en cause. Il faut que tout soit mis en danger. “Tu te rappelles toutes ces fois où on se disputait à cause de nos jouets ? Je détestais tellement ça. Tu avais les plus cool et il fallait que tu piques les miens ! On est des années plus tard et je ne m’en remets toujours pas.” Des souvenirs partagés. Des souvenirs pas toujours heureux, pas toujours joyeux. Elles n’étaient pas des soeurs fusionnelles. Elles ne le sont toujours pas. Mais à une époque, elles s’entendaient bien. Elles se supportaient, en tout cas. Elles se chamaillaient, sans jamais entrer dans la rivalité. Ce n’est que plus tard qu’elles sont devenues deux étrangères. Se rappeler cette époque fait remonter des dizaines d’autres souvenirs. Se remémorer cette période lui rappelle qu’elles n’ont pas connu les disputes. Ce serait bien qu’elles aient l’occasion de connaître un peu de bonheur, un peu de joie. C’est sûrement trop demander. Après qui qu’elle doit s'énerver ? Qui doit-elle accuser ? Un dieu, le karma, le destin, le hasard ? Elle ne sait pas. Elle aimerait bien savoir.
“ He is terribly afraid of dying because he hasn’t yet lived. ”
E
n quarantaine. Ils sont en quarantaine et si Jazz s’est voulue optimiste au début, les minutes passant, elle a vu ses espoirs s’étioler. Elle a bien essayé de lire, sans s’éloigner de Keegan mais son esprit était ailleurs. Et ça n’a fait qu’empirer lorsque la première personne a déclenché des symptômes, indiquant ainsi aux autres qu’ils étaient foutus, que tous étaient forcément contaminés. La rousse a alors posé la tablette, tournant son attention vers le seul autre représentant de son équipe présent dans la salle - peut-être que cette fois, elle avait peur. Peut-être que cette fois, elle se sentait impuissante. Elle était pourtant de nature plutôt rassurante, même si la décontraction n’avait jamais été son fort, mais là qu’est-ce qu’elle pouvait se répéter en boucle pour se rassurer ? Rien. L’angoisse contenue ne l’est pas restée.
Keegan saigne. Il saigne d’endroits dont on n’est pas sensé saigner, d’ailleurs. Et la barrière tombe, le refus du contact s’effondre quand elle le voit mal en point, parce qu’elle a peur pour lui, parce qu’elle ne sait pas quoi lui dire. Tant pis si ça aggrave son propre cas, Jazz choisit d’attraper la main de son collègue, seul soutient qu’elle peut apporter. Elle pourrait lui dire qu’elle est là, qu’il n’est pas seul mais ça il le sait. Ca et qu’elle n’est pas douée, ça et que ce simple geste est plus expressif que toutes les phrases du monde venant d’elle. Tous sont vite atteints. Et la première chaise explose quand la toux lui donne la sensation de déchirer ses poumons. Ca l’agresse comme aucune autre maladie connue ne l’avait jamais fait. C’est pas un putain de rhume, c’est dix bronchites qui s’acharnent. A la seconde quinte de toux, c’est une seconde chaise qui succombe et le bras de Keegan qui souffre, des cheveux également, de ce qu'elle a pu constater.
Mouvement de recul vif. Elle tombe en voulant s’éloigner mais ne cesse pas pour autant, se collant le plus loin possible des autres. « .. faut vous éloigner.. » La voix tremblante est presque suppliante. S’il y avait bien une chose que Jazz ne se pardonnait pas, c’était de blesser des innocents, c’était de perdre le contrôle au point de faire du mal à des personnes qui ne méritaient pas cela. La culpabilité était à son paroxysme et elle avait l’impression que plus ça allait, plus elle avait les émotions à fleur de peau. Ils allaient peut-être tous mourir là. Et Jared n’en saurait rien. Elle aurait dû parler de Jared, quelqu’un l’aurait informé ainsi, au lieu de toujours vouloir paraître insensible à la vie normale. Quelle conne. Au moins le fait que ses prunelles se cerclent de orange à l’activation de son pouvoir permettait d’évaluer quand il fallait se protéger.
Spoiler:
En résumé, Jazz s'éloigne comme elle peut pour n'exploser personne d'autre.
« Ça va aller, Riley. Tu vas t’en sortir. » Étrangement, ça fait sourire la cadette des Carter. La situation est terrible – certains diraient même désespérée – mais voir sa sœur en train d'essayer de la rassurer, encore et encore, alors que sa voix montre bien son inquiétude, ça la fait sourire. Depuis qu'elle est entrée dans le monde du Shield, qu'elle appelait auparavant le monde de Sharon, les choses ne sont pas de tout repos. Elle pensait avoir atteint son quota de galères après avoir été plongée dans un coma par un objet alien, avoir été lâchée dans une église en flamme par l'ex de l'homme qui lui plaît… Eh bien non. Voilà que, alors qu'elle rentrait tranquillement d'une mission de routine et discutait tranquillement avec sa sœur de ce qu'elles allaient regarder ce soir, la base est mise en quarantaine. Ça aurait pu s'arrêter là. Elle aurait pu passer quelques heures enfermée avec les autres agents et sa sœur – une perspective qu'elle ne trouvait plus aussi désagréable qu'auparavant – et sortir saine et sauve. Encore une fois, non. Au lieu de ça, elle se retrouve allongée sur le canapé des bureaux de l'équipe Alpha, avec du sang qui coule de ses yeux, de ses oreilles, de sa bouche, et une fièvre à faire flancher un tyrannosaure. Elle se demande bien ce qu'elle a pu faire au karma pour qu'il se venge ainsi sur elle. Elle fait de son mieux pour ne pas paniquer. Elle a appris à gérer son stress, entre sa formation et les quelques mois qu'elle vient de passer au Shield. L'organisation a les meilleurs scientifiques du pays à son service, il faudrait vraiment beaucoup pour qu'aucun d'entre eux ne trouve un remède. « Tu ne peux jamais rien faire comme les autres… il faut toujours que tu t’attires des problèmes. » Nouveau petit sourire de Riley. « Il faut bien que je te donne un peu de fil à retordre… Sinon ce ne serait pas drôle. » fait la blonde sur le ton de la taquinerie. Finalement, elles ne sont pas mieux l'une que l'autre. Elles essayent toutes les deux de montrer le sang-froid le plus convaincant possible, alors qu'en fait, elles sont toutes les deux angoissées que les choses se terminent mal, au fond.
« Tu te rappelles toutes ces fois où on se disputait à cause de nos jouets ? Je détestais tellement ça. Tu avais les plus cool et il fallait que tu piques les miens ! On est des années plus tard et je ne m’en remets toujours pas. » Riley hausse les sourcils, et regarde sa sœur, incrédule. « Eh! » Elle enfonce son index dans l'épaule de sa sœur. « C'était toi qui avait les jouets les plus cools! » se défend-t-elle, amusée. Puis finalement, elle ajoute : « Je pense que je voulais surtout tout faire comme toi. T'étais plus grande, je voulais te copier. Et regarde, je continue sur cette lancée… Je m'engage au Shield, et je me retrouve dans la merde, comme toi ! » Elle ponctue sa remarque d'un rire. « Voilà où ça mène, d'admirer sa grande sœur! » conclue-t-elle, avant de tirer une mèche de cheveux de Sharon comme une gamine, pour la faire rire. Elle lève les yeux sur les agents Duchannes et Holmes, qui sont toujours penchés sur leurs tablettes. Elle n'a travaillé avec les Bravos qu'une fois, en tant qu'agent mobile. C'est sûrement l'une des équipes qu'elle connaît le moins, mais elle garde un bon souvenir de son expérience avec eux. Elle est un peu triste de voir que eux aussi sont là dans cette situation pas possible. Jazz a déjà fait exploser plusieurs choses, dans la pièce, et a préféré s'éloigner des autres pour ne pas faire plus de dégât. Riley est un peu triste pour elle, parce que la première chose dont on a besoin dans des cas comme ceux-là, c'est bel et bien de soutien, et d'être entouré. Elle entend un petit bip sur l'une des tablettes, sans savoir de laquelle elle s'agit, et lance aux deux agents de la team Bravo : « Dites moi que ce sont des nouvelles, et pas que vous avez atteint le niveau 100 à candy crush… »
Jazz et Keegan revenait tout juste d’une nouvelle réunion à la X-Mansion. Roulettes avait besoin d’eux pour encadrer une nouvelle sortie de ses élèves. Keegan se demandait ce qu’ils foutaient dans cette école à part passer leur temps à faire des sorties. Il était sûr que si Roulettes avait un chien il ne le sortirait pas autant. Ils venaient d’arriver au QG du SHIELD, retournant à leur bureau, quand ils croisèrent l’agent Voltchkov de l’équipe ALPHA, accompagnée d’un homme qu’il ne connaissait pas et des deux Carter. Les deux membres de l’équipe BRAVO arrive à peine à leur hauteur que la voix de la directrice Hill se fait entendre et leur annonce que le SHIELD est en quarantaine et leur petit groupe semble être bloqué dans ce couloir.
Après un moment ils réussissent finalement par atteindre la bureau de l’équipe ALPHA, qui sera bien plus confortable qu’un couloir pour y passer la quarantaine qui risque de durer il ne savait combien de temps. Jazz et lui sortirent leurs tablettes, pour lire des rapports. Trouver quelque chose à faire, n’importe quoi plutôt que de rester assis à réfléchir à la situation dans laquelle ils se trouvent.
Cela avait commencé par la cadette des Carter. Elle s’était soudainement mise à saigner du nez. Puis ça avait été au tour de Keegan. Il avait vu le regard apeuré de sa partenaire au moment où ils avaient découvert que la jeune femme avait été contaminée. Mais ses yeux s’étaient encore plus agrandis lorsqu’elle avait tourné le regard vers lui. Il avait pu sentir son estomac se retourner devant ce regard. La peur l’avait saisi. Il leva lentement la main vers son visage. Si lentement. Comme s’il avait peur de ce qu’il allait découvrir. Lorsqu’il passa ses doigts sous son nez, il ne sentit rien, et un immense soulagement le traversa. À ce moment-là il sentit les larmes coulaient de ses yeux. Il les essuya vivement avec sa main, mais se figea lorsqu’il vit le liquide rouge sur sa main. Du sang. Et la peur reprit la place du soulagement. Il se tourna vers Jazz quand celle-ci prit sa main dans la sienne et lui offrit un petit sourire de remerciement pour son soutien. Quelques secondes plus tard, une chaise explose, suite à la quinte de toux de la jeune femme. Une seconde la prend. Plus forte cette fois. Keegan pousse un cri de douleur en sentant son bras être brûler. Mais il semblerait qu’il n’ait pas été le seul à faire les frais du pouvoir de Jazz, s’il en croit la nouvelle coupe qu’arbore l’agent Voltchkov. Il se retourne vers sa coéquipière lorsque celle-ci lui lâche la main. Il la voit reculer rapidement, tomber et continuer de s’éloigner. « …Faut vous éloigner… ». Keegan tente de se lever pour aller vers elle, mais les forces lui manquent pour se mettre debout. Alors il décide de se traîner vers la jeune femme, qui recule au fur et à mesure qu’il avance. « C’est bon, Jazz, calme-toi. Ça va aller. » Mais elle n’est pas réceptive à ses mots réconfortants et continue à se mettre à l’écart. Keegan sent son cœur se serrer en voyant son amie si vulnérable et faible. Il se recale contre le mur derrière lui péniblement et pousse un soupir. Il essuie les nouvelles larmes de sang qui ont coulé de ses yeux avant de reprendre sa tablette pour continuer sa lecture et s’occuper l’esprit.
Plusieurs minutes plus tard, le silence est presque complet dans la pièce, la conversation des agents Carter mise à part. Keegan continue de lire des rapports, jetant souvent de rapides coups d’œil à Jazz. Celle-ci a sorti sa propre tablette pour continuer à lire de son côté. La conversation des sœurs Carter s’interrompt lorsqu’un sa tablette émet un bip sonore. « Dites-moi que ce sont des nouvelles, et pas que vous avez atteint le niveau 100 à candy crush… » Keegan lève la tête vers Riley, un sourire au coin des lèvres. Il se replonge dans sa tablette pour voir que Fitz-Miller lui a envoyé un mail. Même dans une situation comme celle-ci, cet idiot réussit encore à sortir une connerie, puisqu’il a mis comme objet de son mail Last will and Testament. Keegan roule des yeux à ça et ouvre le mail. « Je n’ai jamais été doué à Candy Crush… » dit-il en réponse à Riley, sans lever les yeux du message de Sacha. Je suis au labo 071 avec Avery. Je ne sais pas ce qui va me tuer en premier : le virus ou Avery… Comme tu peux le voir sur la photo en pièce jointe, pour l’instant c’est le virus qui fait la course en tête. Ils ont réuni la Dream Team pour trouver un vaccin à la saloperie qui nous maintient en quarantaine. Fitz et Simmons bossent avec Avery là-dessus. Une vague de soulagement s’empare de lui en lisant ce mail. Et il peut voir le soulagement sur le visage des autres personnes dans la pièce quand il leur annonce les nouvelles. Il ne leur reste plus qu’à espérer qu’ils trouvent un remède avant qu’ils ne soient tous morts. Il n’aimerait pas être à la place de Fitz, Simmons et Avery avec ce poids qui repose sur leurs épaules.
Ce n'était pas ce qu'elle avait prévu. Non. Ce qu'elle voulait, c'était présenter Adamska à l'équipe d'Ava et qu'il sache enfin réellement se protéger, qu'il sache se défendre, tout simplement. Mais rien n'avait tourné comme elle le voulait. Elle soupira avant d'avaler une nouvelle gorgée de café et de jeter un coup d'oeil au journaliste qui se tenait dans un coin du canapé, hurlant presque au viol dès qu'elle tentait de l'approcher un tant soit peu. Putain, mais quel con ! Comment voulait-il qu'elle l'aide – au moins qu'elle le soutienne – s'il ne la laissait pas faire ? Ils ne s'étaient pas vu depuis... ça. Elle s'était réveillé les muscles courbaturés sur le sol. Dans les bras d'Adamska. Elle avait d'abord écarquillé les yeux avant de se relever d'un coup utilisant le plaide du canapé pour cacher sa nudité. Elle l'avait observé, longtemps, avant de mettre un coussin sur les parties intimes de l'homme. Faire quelque chose sous le coup de l'adrénaline et dans l'action était une chose mais affronter la dure réalité le lendemain était bien plus compliqué. Elle avait fini par aller prendre sa douche alors qu'il dormait toujours, essayant d'avoir à nouveau les idées claires. Quand elle avait fini par sortir entourée d'une serviette, le journaliste avait disparu à son grand soulagement.
Elle ne l'avait pas recontacté jusqu'à la veille afin de lui donner rendez-vous chez elle pour l'emmener au SHIELD. La gêne était clairement présente entre eux et, ce matin, ils n'avaient pas échangé plus du stricte minimum niveau parole. La situation actuelle n'arrangeait pas les choses, c'était clair. Mais là, quand elle le voyait si faible et mal en point, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir en colère contre lui pour sa réaction. Elle devait l'aider : oublier le malaise de ces derniers jours. Elle devait faire quelque chose. Alors avec un air déterminé sur le visage, elle alla chercher une bouteille d'eau ainsi qu'une serviette et s'approcha d'Adamska. Avant qu'il n'ait pu lui crier de s'éloigner, elle prit la parole. « Maintenant, tu arrêtes tes putains de conneries, Fawkes. » Elle n'utilisait son nom de famille quand elle était vraiment sur les nerfs et il le savait. « Que je me tiennes loin de toi ou non ne changera pas le fait qu'on peut tous être touché par le virus. Tu vois bien qu'il est dans l'air, non ? » Elle ne préféra pas continuer à parler de tout ça. Elle se savait touchée par le virus mais, elle ne savait pas pourquoi, son corps réagissait différemment. Il y avait parfois du sang qui lui sortait du nez mais rien de vraiment grave comparé à ses compagnons d'infortunes. Elle jeta un regard inquiet à Adamska mais aussi aux autres qui n'avaient pas l'air d'être mieux.
Son regard se porta sur ses mèches de cheveux qui avaient été désintégré par un éternuement de la rouquine (Jazz). Une grimace naquit sur ses lèvres et elle remercia le ciel que ce ne soit que des cheveux – même si elle les adorait, elle préférait ça à ce que son visage ou sa gorge aient été touchés. Elle reporta son attention sur le journaliste et attrapa une serviette avant de l'humidifier, essuyant le sang présent sur le visage de son vis-à-vis. Elle s'en voulait tellement... Il ne serait pas là sans elle. Il serait en bonne santé dans son appartement. Mais non, il avait fallu qu'elle décide de l'amener ce jour précis. Elle attrapa une couverture et recouvrit les épaules d'Adamska. Accroupie face à lui, elle prit une grande respiration le regard baissé sur le sol. « Je suis... désolée. » Elle déglutit et releva le regard pour le plonger dans le sien. « Si je n'avais pas insisté, tu ne serais pas là. On aurait continué à s'ignorer après... Enfin, tu sais. » Elle ne voulait pas en parler mais elle avait peur qu'ils meurent ici sans avoir mis les choses aux clairs. Elle ouvrit la bouche pour parler de tout ça mais la referma d'un coup. Ouais. Non. Elle ne voulait pas en parler. Elle n'était pas prête pour ça. Elle s'assit à côté du journaliste et passa calmement sa main sur son dos de bas en haut, essayant de calmer ses tremblements avant de lui tendre une bouteille d'eau. « Bois ça te fera du bien. » Elle jeta un regard circulaire à la pièce. Allaient-ils s'en sortir ?
Spoiler:
Anya s'inquiète pour Adamska. Elle s'occupe de lui. Elle se demande s'ils vont survivre et regrette ses magnifiques cheveux. Bref, elle fait pas grand chose.
Il allait crever. Ils allaient tous crever, enfermé dans un putain de bureau à cause d'une saloperie de virus. Il ne savait pas depuis combien il était enfermé ici, depuis combien de temps ses symptômes s'étaient manifestés mais il était sûr d'une chose, c'était qu'il allait crever en pissant le sang par tous ses orifices.
Du coin de l’œil il vit Anya se rapprocher de lui et il ouvrit la bouche pour lui hurler de s'éloigner mais elle prit la parole la première, le coupant net. « Maintenant, tu arrêtes tes putains de conneries, Fawkes. » Il serra la mâchoire et baissa les yeux, gardant le silence. « Que je me tiennes loin de toi ou non ne changera pas le fait qu'on peut tous être touché par le virus. Tu vois bien qu'il est dans l'air, non ? » Il releva les yeux vers la jeune femme et hocha faiblement la tête. Elle avait raison, bien sûr qu'elle avait raison mais il ne voulait pas risquer d'aggraver la situation ou de provoquer une contamination plus rapide chez ceux qui n'étaient pas encore touchés.
Il se raidit légèrement en voyant Anya approcher une serviette de son visage mais se laissa faire quand elle le lui essuya doucement pour en enlever le sang qui le recouvrait. « Je suis... désolée. » Elle déglutit et releva le regard pour le plonger dans le sien qu'il soutint du mieux qu'il put malgré le sang qui continuait de couler. « Si je n'avais pas insisté, tu ne serais pas là. On aurait continué à s'ignorer après... Enfin, tu sais. » Un sourire contrit étira les lèvres du journaliste qui croassa un « T'as pas à t'excuser. Tu pouvais pas savoir hein ? » Il grimaça en sentant un nouveau frisson le parcourir et resserra un peu plus la couverture sur ses épaules, essayant tant bien que mal de se réchauffer. « Et puis... Vaut mieux ça que me faire choper par les Watchers. »
Il laissa la jeune s'asseoir à ses côtés et sourit faiblement quand elle posa sa main dans son dos pour le lui caresser doucement avant de lui tendre une bouteille d'eau. « Bois ça te fera du bien. » Adam la remercia d'un signe de tête et but une grande gorgée, grimaçant en sentant une vive douleur se réveiller dans sa gorge au moment de déglutir. Ouais, il était vraiment mal en point.
Il balaya la pièce du regard, passant rapidement sur les autres personnes présentes et s'arrêta finalement sur l'autre type présent, Keegan qui semblait occupé avec sa tablette. Le journaliste se racla la gorge avant de l'interpeller d'une voix éraillée. « Des nouvelles de vos collègues ? Est ce qu'ils ont trouvé quelque chose ? »
Le piti résumé qui va bien:
Adamska souffre gentiment, répond à Anya et demande à Keegan s'il a des nouvelles des autres agents du SHIELD.
“C'était toi qui avait les jouets les plus cools!” La conversation est tellement futile, tellement légère. La conversation a des accents de nostalgie. Mais tant pis. Elles doivent discuter. Elles doivent arrêter de s’inquiéter. Elles doivent chercher le peu d’espoir qui existe. Être à deux est un avantage. Elles ont traversé tellement de choses ensemble. Elles se sont vues grandir. Elles se sont appréciées, supportées, détestées, aimées. Elles sont passées par toutes les étapes. Et les voilà, au S.H.I.E.L.D., à deux doigts de mourir. Surtout Riley. “Je pense que je voulais surtout tout faire comme toi. T'étais plus grande, je voulais te copier. Et regarde, je continue sur cette lancée… Je m'engage au Shield, et je me retrouve dans la merde, comme toi !” Elle laisse s’échapper un rire. Elle n’est pas forcément le bon exemple. Elle n’est pas forcément celle qu'il faut suivre dans toutes les situations. Elle a essayé d’atteindre un idéal qui lui correspondait. Elle a essayé de donner le meilleur d’elle-même. Mais c’est le rôle des petites soeurs et des grandes soeurs. D’influencer sur la vie de l’autre. D’être un exemple pour les cadets. Sauf que l’inverse est vrai aussi. Riley est un exemple de ténacité, de résistance et de courage. “Voilà où ça mène, d'admirer sa grande sœur!” Elle prend un air choqué et proteste avec un ‘heeey !’. Depuis quand est-ce que l’on tire les cheveux de l’agent 13 ?! L’agent Carter vient de faire une faute grave. Elle mérite une sanction disciplinaire. Une sanction digne des pires prisons du monde. Mais pas maintenant. Sharon se contente de sourire et de répondre. “Tu parleras à ton psy de ta tendance suicidaire à m’imiter.” Elle jette un coup d’oeil à sa montre. Dix heures. Dix heures qu’ils sont enfermés. Ils ne risquent pas de manquer d’air. C’est déjà ça. Ils ne risquent pas de crises de claustrophobie non plus. Pour le moment. Seule Jazz semble totalement terrorisée. Pas vraiment par ce qui lui arrive, mais par ce qu’elle provoque. Dans la même pièce, il y a aussi Anya qui semble aller plus ou moins bien, vu les circonstances. Sharon est soulagée de la savoir ici. Elle n’a pas de nouvelles du reste de l’équipe. Mais au moins, elle a un de ses agents sous les yeux. Le silence est coupé par une sonnerie de notification. “Dites moi que ce sont des nouvelles, et pas que vous avez atteint le niveau 100 à candy crush…” Et Keegan leur annonce les dernières nouvelles. Si tout le monde semble soulagé d’apprendre que les meilleurs scientifiques sont sur le coup, Sharon ne retient que l’information essentielle : ils n’ont rien. Le virus continue de proliférer et de les contaminer les uns après les autres. Ça sent mauvais.
Elle s’installe par terre, s’appuie contre le mur. Bon, il va falloir trouver une solution. Un moyen d’aider le laboratoire. Un moyen de s’occuper. Un moyen d’arrêter la contamination. Mais comment ? Les blablas scientifiques ne sont pas dans ses habitudes. Ce ne sont clairement pas son domaine. A l’opposé, c’est Jazz qui est prise d’une nouvelle quinte de toux. Au point de s’étouffer. Sharon lance un sourire à Riley. “Essaye de ne pas mourir." Elle abandonne sa soeur. Elle risque peut-être d’être explosée ou de perdre quelques cheveux dans la bataille, mais elle ne peut pas laisser Jazz s’isoler. Ils sont une équipe. Ils sont un ensemble. Ils sont tous dans la même merde. Elle prend une bouteille d’eau qu’elle lui amène. Elle s’agenouille devant Jazz. Elle adopte son air le plus autoritaire et le plus sévère. Jazz est jeune. Trop jeune pour affronter la mort. Trop jeune pour supporter les enjeux. Mais elle a été entraînée comme tous ceux présents ici, ou presque. Elle doit bien avoir un peu de sang-froid, caché derrière sa panique. “Respirez...” Elle lui donne le temps de se remettre de son étouffement. La situation n’est pas facile. La situation n’est pas rassurante. Encore plus lorsque l’on ignore ce qu’il se passe et que le sang semble vouloir se faire la malle. Quand elle pense avoir la totale attention de Jazz, elle reprend la parole. “Regardez-moi, agent Duchannes. On ne se connaît pas, mais croyez-moi quand je vous dis que vous êtes capable de vous calmer. Vous n’allez pas nous exploser. Alors, ça suffit. Arrêtez de pleurnicher, vous n’aidez personne en agissant ainsi.” L’idée est de la secouer, de la bousculer, de la forcer à réagir. Jazz ne peut pas se morfondre jusqu’à la fin. Avoir peur de ce qu’elle est capable de faire incite encore plus les démonstrations de pouvoir. La peur appelle les catastrophes. Ils ont besoin de sa confiance en elle. Ils ont besoin de son contrôle. Sharon est certaine qu’elle en est capable. Sinon, Jazz n’aurait pas intégré le S.H.I.E.L.D. Elle n’aurait pas survécu aux années à l’Académie. Ses épaules s’affaissent. Son regard se perd vers Riley. Elle laisse tomber le vouvoiement, trop impersonnel et officiel, pour adopter le tutoiement. Elle désigne sa soeur. “Tu vois cette personne là-bas ? C’est ma soeur. Elle va peut-être mourir sous mes yeux. Je suis sûre que toi aussi, tu as des gens auxquels tu tiens. Pense à eux et bats-toi pour eux.” Penser à ceux que l’on risque de perdre. Penser à tout ce qu’on aimerait leur dire. Penser au vide que l’on va laisser. Se battre. Lutter contre l’angoisse et le virus. Combattre la panique. Sharon plante de nouveau son regard dans les yeux si étranges de l’agent. Le temps de quelques secondes. Le temps de bien faire passer son message. Ils comptent tous sur elle. Jazz ne peut pas les décevoir. “Tu devrais nous rejoindre." Sur ces mots, elle se lève et rejoint Riley. Elle ne se sent pas très bien. Peut-être un peu fiévreuse. Peut-être un peu faible. Mais elle repousse cette impression pour se concentrer sur sa soeur.
GASMASK
Spoiler:
Sharon va réveiller le "monstre" pour mettre un peu d'action
“ He is terribly afraid of dying because he hasn’t yet lived. ”
K
eegan revient vers elle, obstiné. Jazz lui a brûlé le bras et il insiste, il refuse de la laisser se replier sur elle-même, et elle ne proteste pas parce que c’est lui, parce qu’il fait partie de tout ce qu’il lui reste en ce bas monde. Le sang ne cesse pas de s’échapper, donnant au petit groupe un air de fête d’Halloween qui aurait dégénéré. La rousse attrape un mouchoir, elle se rapproche difficilement pour essuyer l’hémoglobine sur le visage de l’agent K. La peur demeure ancrée au fond de son estomac, à lui rappeler le mal qu’elle peut faire, à lui rappeler ce que sa faculté provoque lorsqu’elle est malade. Un rhume ou un peu de fièvre et l’isolement est nécessaire.. qui sait ce que ce virus pourrait lui faire, comment son optimisation pourrait riposter. La meilleure chose à faire était encore de se concentrer sur autre chose, de lire sur cette foutue tablette sans que les mots ne parviennent à faire sens. Elle a tellement de mal à respirer. Les bonnes nouvelles transmises ne font pas rayonner la joie de vivre ; dix heures d’enfermement sans résultat, sans rien, du vent, un optimisme que Jazz aurait approuvé dans d’autres circonstances mais qui ne résistait pas aux quintes de toux. Tousser l’épuisait. Elle voulait simplement qu’on la laisse dormir, qu’on la laisse sombrer le temps que ça passe. Rien à faire, elle entend les murmures, les discussions autour et si elle s’est efforcée de tamponner le sang coulant sur Keegan, elle n’a rapidement plus eu la force de tenir ses bras à une hauteur un tant soit peu utile.
Les nouvelles puaient l’échec cuisant. La toux redouble, la fait suffoquer. Son symptôme le plus évident était une atteinte des poumons, apparemment. Elle a bien cru qu’elle allait y rester, cette fois. Ca ne s’arrête pas. La tablette rencontre le sol. Quand Jazz rouvre les yeux, tente d’aspirer l’air, Sharon est devant elle. « Respirez… » Plus facile à dire qu’à faire. La bouteille d’eau se retrouve entre les mains tremblantes. Elle a peur, pas pour elle mais pour eux et c’est la seule chose à laquelle elle est capable de penser. « Alors, ça suffit. Arrêtez de pleurnicher, vous n’aidez personne en agissant ainsi. » Le regard mordoré se cercle de orange, s’intensifie. Jazz se contient, elle sent la chaleur crépiter entre ses doigts. La fièvre la change déjà en radiateur - en voulant la faire réagir, la chef d’équipe spécialiste des Super-quelque chose empire la situation. « Je suis sûre que toi aussi, tu as des gens auxquels tu tiens. » Une soeur ici. Evidemment. La bouteille subit la première les effets des molécules qui s’agitent autour de la jeune femme, faisant déjà fondre le plastique sans un bruit. « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un ADN parfaitement normal ou une faculté maîtrisable avec aisance. Faites un stage chez les Bravo, vous avez besoin d’une remise à niveau en psychologie et gestion des traumatismes. J’ai rien en commun avec les héros bien comme il faut que vous fréquentez. Et j'suis pas un robot avec un bouton off quand ça arrange le SHIELD. » ‘’Bien comme il faut’’ sous-entendant capable de gérer des pouvoirs et/ou technologie avec une pleine possession des décisions et des actes associés. Elle ne pouvait pas être aussi parfaite qu’un Captain America. La docile petite agent Duchannes venait de sortir de ses gongs, chose qui n’était jamais arrivée, du moins son équipe n’en avait pas été témoin et la X-Mansion n’avait eu à se plaindre que d’un ou deux dérapage. Jazz n’avait ni la patience ni l’envie d’être un robot obéissant. Et malheureusement pour Sharon, le pouvoir de la rouquine ne l’avait pas décidé non plus. Les étincelles ont suivi trois détonations spontanées, propulsant la pauvre jeune femme blonde (Sharon) contre le mur le plus proche. La fièvre ne cesse pas de monter, la panique non plus et si Jazz ne fond pas en larmes, elle se replie, les mains de chaque côté de la tête, le visage baissé et l’air refusant de se stocker dans ses poumons. Elle aurait voulu s’excuser, ça ne lui était cependant pas possible.
Spoiler:
Sharon l'énerve alors ça fait boom. Ps. Vous êtes libres de choisir ce que font les explosions
Un grésillement. Ils lèvent tous la tête vers les haut-parleurs fixés aux murs – du moins ceux qui ont encore la force de le faire. « Agents, ici la Directrice Hill. Un message du labo 071 nous confirme que le virus n’est pas naturel, mais synthétique. » Une quinte de toux l’interrompt, elle coupe le micro. Elle aussi est sévèrement touchée, de toute évidence. « Nous sommes victimes d’une attaque bactériologique. Puisqu’aucun d’entre vous n’est entré en contact avec l’agent Hamilton et son équipe, il est évident que le virus prend sa source au sein même de nos murs. » Toutes les portes s’ouvrent, les étages se déverrouillent. « La base reste en quarantaine, mais il n’y a aucun intérêt à vous laisser confinés dans les pièces où vous vous trouvez. » Un soupir. « Nous devons trouver l’origine de cette épidémie. Il est fort probable que le virus se répande sous la forme d’un gaz inodore et incolore. Que tous ceux qui peuvent encore bouger fouillent les conduits d’aération, » ordonne-t-elle d’une voix un peu rauque, même si elle tente de se maîtriser du mieux qu’elle peut. « Hamilton est décédé il y a une demi-heure. Il a montré les premiers symptômes il y a douze heures. J’encourage les personnes les plus touchées à rejoindre l’aile médicale immédiatement. » Elle a l’air las, tout d’un coup. Ce n’est peut-être pas très digne de la directrice du SHIELD, mais personne ne peut lui en vouloir. « Vous êtes des agents du SHIELD. Je sais que vous avez peur, mais ne cédez pas à la panique. Nous trouverons la solution, » affirme-t-elle d’une voix plus ferme. « Agents, il y a un traître parmi nous, soyez vigilants. » Le grésillement se coupe, elle a terminé. Ça fait dix heures que vous êtes là. Les premiers à avoir montré des symptômes du virus n’ont plus que deux heures.
Tic. Tac. Tic. Tac.
explications
Hop, deuxième tour, petite annonce de Maria Hill qui réconforte et met dans l'ambiance. Allez, au boulot les cadavres ! Quelques petites règles pour que tout se déroule parfaitement :
Tout d’abord, nous n’imposons aucun ordre, vous postez quand vous voulez, quand vous pouvez, si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas ! Pour éviter que plusieurs personnes écrivent en même temps et qu’un des deux se retrouve avec un RP à éditer ou modifier intégralement, nous vous proposons un petit système très simple. Dès que vous avez l’intention de répondre à l’intrigue (dans l’heure ou les deux heures qui suivent, pas plus), venez prévenir les autres ici.
Ensuite, comme nous voulons que ça aille vite, que ça s’enchaîne bien, nous vous conseillons d’écrire des RPs comportant entre 300 et 1000 mots. Si vous voulez faire plus, allez-y, personne ne vous en empêche, mais sachez que vous avez le droit de faire plus court que d’habitude ici.
Et enfin, dernière chose, participer à l’intrigue et y répondre rapidement vous rapporte des points ! N’oubliez surtout pas d’aller les réclamer ici. Sinon, le plus important, voici le nombre de points que vous pouvez remporter :
◙ Répondre à l’intrigue en moins de 12 heures ›› 75 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins de 24 heures ›› 50 points ◙ Répondre à l’intrigue en moins d'une semaine ›› 25 points
Petit rappel : par « en moins de 12 heures », nous sous-entendons bien évidemment depuis le dernier RP posté, pas uniquement par rapport au post du PNJ ! ;)
Voilà c’est tout. Surtout, n’oubliez pas de vous éclater !
Keegan se concentre sur sa tablette, attendant des nouvelles de Sacha ou toute autre personne présente dans le labo, comme si fixer sa tablette du regard allait faire arriver un nouveau message. Il sent soudain qu’on lui éponge le sang qui coule de son nez avec un mouchoir. Il relève la tête et sourit faiblement à Jazz. « Merci. » dit-il en se passant une main sur le front, repoussant une mèche de ses cheveux qui lui bloquait la vue. Il était content de s’être retrouvé avec quelqu’un de l’équipe dans une telle situation. Il se sentait moins seul. Bien sûr il y avait les autres personnes, et il connaissait la plupart de nom et/ou de vue, mais pas plus que cela. Non, la présence de Jazz était réconfortante. Il espérait que les autres BRAVO s’en sortent bien.
« Des nouvelles de vos collègues ? Est ce qu'ils ont trouvé quelque chose ? » Keegan relève à nouveau des yeux vitreux sur l’homme qui vient de lui poser cette questions. Il humecte ses lèvres desséchées avant de lui répondre d’une voix faible. « Pas encore. Pas depuis le dernier message… » Une quinte de toux sur sa droite lui fait détourner le regard de l’homme. C’est Jazz. Il tente de se relever tant bien que mal en prenant appui sur le mur pour rejoindre Jazz qui s’éloignait pour éviter qu’une nouvelle explosion ne touche quelqu’un dans la pièce, mais ses jambes étaient trop faibles pour le porter. Il se décide donc à se trainer vers elle, mais Sharon est plus rapide que lui et tente d’aider comme elle peut son équipière. Les quintes de toux se calment, mais Keegan peut voir la bouteille que Sharon avait mis de côté pour s’occuper de Jazz faire les frais du pouvoir de cette dernière. Et quand Sharon se relève et part rejoindre sa sœur, il voit que les mots de la blonde ont plus énervé que calmé Jazz. « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un ADN parfaitement normal ou une faculté maîtrisable avec aisance. Faites un stage chez les Bravo, vous avez besoin d’une remise à niveau en psychologie et gestion des traumatismes. J’ai rien en commun avec les héros bien comme il faut que vous fréquentez. Et j'suis pas un robot avec un bouton off quand ça arrange le SHIELD. » Après s’être retournée vers Jazz, Sharon est projetée contre le mur le plus proche. Keegan se dépêche de rejoindre Jazz qui s’était roulée en boule en se tenant la tête. Il ne prête pas attention aux trois détonations qui ont suivi et se concentre sur sa coéquipière. Il prend son visage entre ses mains et lui parle doucement. « Jazz. Regarde-moi. Du calme. Ça va aller. Respire un grand coup… » Il est coupé par le grésillement des haut-parleurs. Toutes les personnes lèvent inconsciemment les yeux vers eux. La voix du directeur Hill se fait entendre pour leur dire les nouvelles. Ils ont pu déterminer que la menace était interne et qu’il a été décidé qu’ils étaient libres de leurs mouvements mais que la quarantaine du SHIELD restait en vigueur. Pour preuve de cela, ils entendent un bruit provenant de la porte, signe qu’elle est maintenant déverouillé. Ensuite, Hamilton est finalement mort au bout de douze heures. Il regarde sa montre et s’aperçoit que cela fait presque dix heures qu’ils sont enfermés. Il sent un frisson glacé le parcourir et le sang déserter son visage. Cela veut dire qu’il ne leur reste plus beaucoup de temps. Et pour couronner le tout, elle leur annonce qu’un traitre se trouve parmi eux. Génial, déjà que l’ambiance est pas à la fête, mais là si la suspicion commence à s’instaurer, ça va être l’anarchie. « Il faut t’emmener à l’aile médicale… » dit-il à Jazz avant de se tourner vers les autres et de s’adresser à Sharon qui se remet de sa rencontre avec le mur. « Il faut les emmener toutes les deux à l’infirmerie » Dit-il en désignant la sœur de l’agent Carter et Jazz. « Je pense que le reste peut attendre plus tard. »
The résumé:
- Keegan est content que Jazz soit là - Il répond à la question d'Adamska - Il tente de calmer Jazz - C'est la merde
Elle se sent tellement coupable de tout ça mais les paroles d'Adamska la rassure un peu. Elle se permet même de rire quand il parle des Watchers. « C'est vrai, t'as raison. Entre mourir lentement d'un virus mortel et être battu en place publique, c'est vrai que je préfère aussi le virus mortel ! » Elle lâche un petit rire avant de lui tendre la bouteille d'eau qu'il accepte tout en la remerciant d'un signe de tête. Elle le voit grimacer et elle peut sentir ses entrailles se tordre face à ce spectacle. Elle espère tellement qu'il s'en sorte. Elle déglutit difficilement et se demande pourquoi elle n'est pas touché par tout ça. Peut-être que si elle était aussi mal au point que lui, elle ne se sentirait pas aussi mal. Elle se retourne son attention sur la situation dès qu'Adamska reprend la parole. « Des nouvelles de vos collègues ? Est ce qu'ils ont trouvé quelque chose ? » Elle n'en a pas eu de son côté mais elle tourne son regard vers Keegan qui est sur sa tablette. « Pas encore. Pas depuis le dernier message… » Anya soupire et attrape une bouteille avant d'en boire une gorgée à son tour. Sa jambe commence nerveusement à s'activer alors que ses pensées divaguent. Elle ne veut pas mourir ici. Elle ne veut pas qu'ils meurent ici.
La voix de Maria Hill se fait entendre et la jambe d'Anya se stoppe, se concentrant sur ce qu'elle dit. La porte s'ouvre durant le discours et la jeune femme sent sa jambe s'activer à nouveau. Putain de merde. Arme bactériologique. Ils doivent trouver le point de départ et surtout la personne qui a fait ça. Forte de cette conviction, elle se lève et aide Adamska à faire de même. « Viens, je vais t'amener à l'infirmerie. » Elle attrape son bras afin de le mettre autour de son cou. Elle se dirige d'un pas sûr vers la sortie avant de se tourner vers Keegan. « Essaye d'amener les autres. Je vais aller vérifier les caméras de surveillance pour voir si je peux en apprendre plus de mon côté. » Elle se retourne et continue d'avancer amenant Adamska à l'aire médicale. Elle le dépose sur un lit et l'aide à s'asseoir, lui amenant encore à boire et une serviette fraîche. « Je ne vais pas loin, je vais juste à côté. » Elle désigne l'ordinateur près de son lit. « Je vais juste faire mes petites recherches sur l'enfoiré qui t'a fait ça. » Elle lui lance un petit sourire avant de prendre la serviette et de lui essuyer le visage. Elle enlève rapidement les cheveux qui collent à son front et se fige en se rendant compte de son geste. Elle se relève en rougissant et se tourne vers l'ordinateur. « Bouge pas. Je reviens. »
Elle arrive devant l'ordinateur et s'appuie sur le bureau, baissant la tête. « Putain... Mais qu'est-ce qui te prend, Voltchkov ? Focus, bordel ! » Elle ferme les yeux quelques instants et finit par se relever. Elle commence son travail, fouillant toutes les caméras aidé de l'ordinateur qui - pour une fois - est coopératif. Elle doit trouver cet enfoiré.
Spoiler:
Anya amène Adamska à l'aire médicale et demande à Keegan de s'occuper des deux autres - c'est pour dire qu'Adamska est un tas de muscles mais un peu. Elle le pose gentiment sur le lit et cherche l'enfoiré sur les vidéos de surveillances aidé de son coupaing l'ordinateur qui est coopératif, pour une fois.
Bon okay, Duchannes est plus explosive et susceptible qu’elle ne le pensait. Son dos s’en rappelle encore. Sharon se redresse, non sans peine. Elle adresse un regard rassurant à sa soeur. Ce ne serait pas la première fois qu’elle prend un coup. Ce ne serait pas la première fois qu’elle doit se remettre d’une attaque. Pour l’heure, ce n’est pas le plus important. De nouveau, la voix de la directrice grésille dans les hauts-parleurs. Enfin des nouvelles. Il y a quelque chose de rassurant à ne pas rester dans le flou le plus total. Les informations se succèdent. Il faut tout digérer. Il faut tout analyser. Il faut tout comprendre. Virus synthétique. Attaque contre le S.H.I.E.L.D. Base en quarantaine. Source de l’épidémie. Un traître parmi eux. Génial. A quel moment est-ce qu’ils vont pouvoir être tranquilles ? A quel moment est-ce qu’ils vont pouvoir faire confiance à leurs collègues. Jamais, apparemment. Sharon se tourne vers sa soeur. Parfois, elle regrette de l’avoir saoulée avec le S.H.I.E.L.D. quand elles étaient gamines. Ce n’est plus l’organisation parfaite de leur aïeule. “Il faut les emmener toutes les deux à l’infirmerie.” Elle hoche la tête. Hors de question qu’elle laisse Riley loin des médecins qui pourraient la sauver. Elle a besoin d’être suivie médicalement. Elle a besoin d’être soulagée de la fièvre. “Je pense que le reste peut attendre plus tard.” Elle a bien une idée du reste. Les idées se bousculent dans sa tête. Il faut trouver la source, mais aussi débusquer le responsable. L’un ne va pas sans l’autre. Le responsable est probablement le premier à avoir été infecté. Ses pensées vont immédiatement vers l’agent Hamilton. Le premier tombé. Le premier affecté. Même si ce n’est pas lui, son trajet dans les locaux pourrait les aider à comprendre. Il faut qu’ils le découvrent rapidement. En éteignant la source, ils auront peut-être un moment de répit. Il faut l’espérer. Elle aide Riley à se mettre en position assise. “Ça va aller ?” Elle attrape un de ses bras délicatement et la soutient. La procession est emmenée par Anya. Ils partent tous en direction de l’infirmerie. Une fois là-bas, ils retrouvent des visages plus ou moins familiers. Des gens qu’ils ont déjà croisé dans les couloirs et qui sont, jusque là, vivants. Des gens qui saignent, qui sont fiévreux ou qui sont encore assez en forme pour travailler. Sharon dépose Riley sur un lit, avant de s’adresser à leur groupe. Anya est déjà occupée à pianoter sur un ordinateur. Très bien.
Elle passe une main sur son visage. Une peau chaude. Brûlante. Elle a de la fièvre. Elle ne s’en aperçoit que maintenant. Tant pis. Elle ne va pas faiblir pour une hausse de température. Elle prend une inspiration. “Il faut remonter dans la vie de l’agent Hamilton pour essayer de trouver des antécédents. Peut-être qu’il a des choses à reprocher au S.H.I.E.L.D. et qu’il est notre traître.” Ils ne savent pas qui est le responsable de l’attaque. Ils doivent être ouvert à toutes les possibilités. Même à celle que la taupe se soit elle-même tuée avec son virus. Par erreur ou par sacrifice, qui sait ? Dans tous les cas, ils ne peuvent pas laisser cette piste de côté. Si l’agent Hamilton est leur traître, ils n’ont plus besoin de le chercher dans les couloirs. Mais si ça ne l’est pas... “Si on suppose qu’Hamilton est innocent, il doit au moins pouvoir nous amener à l’origine de l’attaque. Il a été le premier exposé, il devait donc être proche de la source à un moment donné. Remontez le fil des vidéos de surveillance pour trouver son itinéraire dans les locaux.” II y a bien un moment où il a dû être au plus près du responsable. Un moment où il a pleinement respiré le virus, avant de mourir dans un coin de l’organisation. Il faut trouver où et l’indiquer le plus rapidement possible. Au-dessus d’eux, elle entend des bruits. Les aérations. Il y en a déjà qui ont grimpé là-haut pour chercher des indices. Donc, pas besoin d’envoyer d’autres personnes jouer les souris. Elle se concentre sur les agents présents. “Et en général, nous devons trouver tout comportement suspect aux alentours des accès aux aérations.” Elle a exposé ses idées. Elle a partagé son plan d’attaque. Mais peut-être qu’elle n’a pas pensé à tout. Peut-être qu’elle n’a pas imaginé tous les scénarios. Peut-être qu’ils ont d’autres réflexions plus constructives et pertinentes. “D’autres idées ?” Il est temps de se bouger. Il est temps de retirer les mains de leurs poches. Elle dévisage chacun d’eux. Ils ne sont que six. Mais à six, ils peuvent déjà faire pas mal de choses. Surtout quand tout une organisation secrète travaille dans la même direction. “Qui est assez en forme pour participer aux recherches ?”
GASMASK
Spoiler:
- Elle aide Riley à rejoindre l'infirmerie - Elle organise les recherches pour qu'ils soient un peu efficaces
L’agent Carter hoche la tête avant de se tourner vers sa sœur pour s’occuper d’elle. Keegan allait se tourner vers Jazz pour l’aider à se relever quand l’agent Voltchkov l’interpelle alors qu’elle est sur le point de sortir de la salle pour se rendre à l’infirmerie avec l’homme qu’il ne connait pas. « Essaye d'amener les autres. Je vais aller vérifier les caméras de surveillance pour voir si je peux en apprendre plus de mon côté. » Il hoche la tête à son tour et répond à l’agent Voltchkov d’un ton sérieux. « Ok, on s’occupe d’elles. » Elle sort de la salle et Il reporte son attention sur Jazz. Il passe son bras autour de sa taille et l’aide à se relever. Ils suivent alors Anya et les deux sœurs Carter en direction de l’infirmerie.
Le trajet se passe en silence, même si entrecoupé de quintes de toux. Ce silence est propice à la réflexion. Keegan se dit que la plupart des agents doivent actuellement se diriger vers l’infirmerie, comme eux. Ceux encore à peu près en forme, soutenant, les plus mal en point jusqu’à ce qu’ils soient pris en charge. Ensuite… Ensuite il sera temps pour ces agents de partir à la chasse à la taupe.
Arrivés à l’infirmerie, ils sont obligés de se séparer pour un temps afin de trouver des lits pour leurs trois camarades. C’est un peu la cohue dans la pièce, les médecins vont de lit en lit, pour tenter de calmer, ralentir les symptômes des agents les plus touchés du mieux qu’ils peuvent. Keegan trouve enfin un lit de libre et y allonge Jazz. « Ne t’inquiète pas, un médecin va venir s’occuper de toi. Je vai de voir aller aider les autres à rechercher la taupe. » Il la voit ouvrir la bouche, ses yeux sont remplis d’inquiétude. Il sait ce qui l’inquiète. « Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer. Je sais que tu as peur de blesser quelqu’un avec ton pouvoir… Mais je sais aussi que tu peux arriver à te contrôler. Tu es forte, tu vas pouvoir y arriver. Et puis, ça ne va pas durer. On peut faire confiance à Raph et aux autres pour trouver rapidement un remède. » Il lui offre un sourire et pose sa main sur son épaule quelques secondes alors qu’elle pousse un soupir.
Il se retourne en lui lançant un dernier regard et se dirige vers Anya et Sharon, attrapant une boite de mouchoirs sur une table en passant pour pouvoir essuyer le sang qui continue de couler de son nez et. Anya s’est déjà mise au travail et est sur un ordinateur dans le coin. « …Hamilton pour essayer de trouver des antécédents. Peut-être qu’il a des choses à reprocher au S.H.I.E.L.D. et qu’il est notre traître. » Il s’incruste alors dans la conversation. « Je doute qu’Hamilton soit notre coupable, mais dans ce genre de situation on n’est jamais sûr de rien, n’est-ce pas ? » C’est là où un plan comme celui-ci fait le plus de mal, car en plus des blessés et des morts, il cause aussi la suspicion entre tous au sein de l’agence, et personne ne peut savoir à qui se fier. Et si on ne peut se fier à personne, l’agence en ressort encore plus affaiblie qu’elle n’aurait pu l’être avec des morts. Aussi cynique que cela puisse être, des agents morts peuvent plus facilement être remplacés. « Si on suppose qu’Hamilton est innocent, il doit au moins pouvoir nous amener à l’origine de l’attaque. Il a été le premier exposé, il devait donc être proche de la source à un moment donné. Remontez le fil des vidéos de surveillance pour trouver son itinéraire dans les locaux. Et en général, nous devons trouver tout comportement suspect aux alentours des accès aux aérations. » Sa première idée est une très bonne base pour leurs recherches. Les commencer par les mouvements du patient zéro, peut les aider à découvrir l’origine de l’infection. Son autre idée n'était pas mauvaise, mais était trop chronophage pour qu'il puisse s'y atteler… [color=#1e90ff]« Chercher les alentours des accès aux aérations risque de nous prendre un temps fou, avec tous les accès qu’il doit y avoir dans le bâtiment. Et le temps, justement, c’est ce qui nous manque. » [b]« D’autres idées ? »« Oui, on pourrait chercher au niveau des capteurs dans le bâtiment. Il doit bien y en avoir qui ont réussi à capter ce gaz. Et si on réussit à trouver où il a été capté en premier et qu’on recoupe ça avec les allées et venues d’Hamilton, on devrait pouvoir réduire la zone de recherche et trouver le point de départ de l’infection. » Sharon hocha la tête, pendant qu’Anya continuait ses recherches sur l’ordinateur, concentrée sur sa tâche. « Qui est assez en forme pour participer aux recherches ? ». Keegan tourna la tête vers le reste de la pièce, où es médecins s’affairaient autour de leurs patients, et repéra Jazz, la sœur de Sharon et l’ami d’Anya. « Je doute que votre sœur, l’ami d’Anya et Jazz soient en état. Ce qui laisse nous trois. Anya pourrait conduire les recherches depuis son ordinateur et faire le recoupement des informations, nous informant de l’avancée de ses recherche, pendant que nous deux, nous pourrions aller directement sur place. Qu’est-ce que vous en dites ? »
Autour d’eux, c’est la désolation totale. D’autres agents sont arrivés, tous plus ou moins dans un sale état. Ceux qui s’en sont pris au S.H.I.E.L.D. sont doués. Ils doivent être fiers des conséquences. Ils doivent se réjouir de voir les agents tomber les uns après les autres. Le premier mort a été signalé. D’autres ne vont pas tarder à être recensés si ils ne se bougent pas. Si ils ne trouvent pas la source et le vaccin. Sharon ne compte pas se tourner les pouces, en attendant que les choses se passent. Elle a déjà rejoint son équipe et lancé des pistes. Ils ne sont plus très nombreux à pouvoir aider. Mais c’est toujours mieux que rien. En allant vite et en étant efficaces, ils pourront avancer rapidement. Il faut juste être organisés. Elle passe une main sur son front. Elle oscille entre sueurs froides et bouffées de chaleur. La fièvre. Elle ne s’en préoccupe pas. Préférant s’enfoncer dans le travail, se concentrant sur l’objectif, pensant à tous ceux qui vont peut-être mourir dans vingt minutes, dans une heure, dans trois heures. Riley en fait partie. Pour sa soeur, Sharon ne peut pas faiblir. “Je doute qu’Hamilton soit notre coupable, mais dans ce genre de situation on n’est jamais sûr de rien, n’est-ce pas ?” Ça ne plaît pas non plus à Sharon de mettre l’agent Hamilton dans la liste des suspects. Mais ils n’ont pas le choix. Ce n’est pas maintenant qu’il faut prendre en compte leurs attachements personnels ou sortir la présomption d’innocence. Tout le monde est suspect. Y compris le premier touché. Ce n’est que comme ça qu’ils arriveront à trouver le responsable et à trouver un vaccin. “C’est ça. On n’a pas le choix.” Elle espère se tromper. Elle espère qu’Hamilton n’a rien à voir là-dedans, à part être la première malheureuse victime de l’épidémie. Pour le moment, ils n’en savent rien. Il faut seulement prendre en compte toutes les possibilités, analyser tous les faits et en tirer des conclusions. Qu’elles soient plaisantes ou pas. Ils manquent cruellement d’agents capables de travailler. En temps normal, ils auraient pu mobiliser une équipe entière pour trouver l’infiltré. Ils auraient pu demander à quelques agents d’étudier son comportement et de retracer son parcours dans les locaux. Sauf que vu l’état de chacun, il est impossible de le faire. Mieux vaut être rapide et aller directement sur le terrain pour avancer.
“Oui, on pourrait chercher au niveau des capteurs dans le bâtiment. Il doit bien y en avoir qui ont réussi à capter ce gaz. Et si on réussit à trouver où il a été capté en premier et qu’on recoupe ça avec les allées et venues d’Hamilton, on devrait pouvoir réduire la zone de recherche et trouver le point de départ de l’infection.” Elle secoue la tête. Parfait. Les choses se précisent. Ils vont peut-être pouvoir avancer et en finir avec ce cauchemar. Ne pas perdre de temps. C’est sa hantise des dernières minutes. Les secondes sont leur pire ennemi. Ils n’ont pas le droit à l’erreur. Ils n’ont pas le droit de relâcher la pression. “Je doute que votre sœur, l’ami d’Anya et Jazz soient en état. Ce qui laisse nous trois. Anya pourrait conduire les recherches depuis son ordinateur et faire le recoupement des informations, nous informant de l’avancée de ses recherche, pendant que nous deux, nous pourrions aller directement sur place. Qu’est-ce que vous en dites ?” Elle jette un coup d’oeil en direction d’Anya. La jeune femme est déjà plongée dans ses recherches. Autant la laisser continuer et leur permettre d’avancer en parallèle dans les couloirs. Riley pourrait sûrement aider, mais mieux vaut qu’elle se ménage. Après tout, ils ne savent pas quand les scientifiques arriveront à trouver le remède. Si ils le trouvent. Ce serait bien qu’ils se bougent un peu. Ils font probablement leur possible. Visiblement, ce n’est pas assez. “C’est bon pour moi. Anya, tu nous guides jusqu’aux capteurs.” Ils resteront en contact par téléphone. En attendant d’avoir les premières indications d’Anya, Sharon fait signe à Keegan de la suivre. Ils doivent se mettre en chemin dès maintenant, quitte à se perdre, quitte à ne pas prendre la bonne direction. Ils peuvent commencer à fouiller les lieux, à chercher les capteurs qui se trouvent sur leur chemin.
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Mer 25 Mai - 19:26
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