J’étais dans mon bureau quand les premiers cris commencèrent à retentir dans l’ensemble du QG. J’étais assis dans mon fauteuil, la tête reposant sur mon poing, à écouter le rapport de M. Madrox sur la dernière mission que je lui avais confiée. « And so, that’s when I… » Il s’interrompit en entendant le cri presque inhumain, son sourire se fanant et ses sourcils se fronçant. Je relevai juste les yeux vers la porte,, m’étant habitué à ces cris depuis le début de la matinée. Isaak avait ramené un des homo sapiens faisant partie de ce groupe, les Watchers. Ils ne savaient encore presque rien sur eux et Isaak s’était mis dans la tête d’interroger notre invité. Jamie me lança un regard interrogateur. « Erm… » Je lui fis un vague signe de la main pour lui dire de continer. « Keep going, M. Madrox. Don’t mind the screams. »

Et ainsi il continue son rapport, faisant des pauses quand un nouveau cri résonna dans l’enceinte du QG et jetant de fréquents regards en direction de la porte. Je pousse un soupir en me rendant compte qu’il n’arriverait jamais à finir son rapport avec tous ces cris et le congédiais. « I think we’re done for now, M. Madrox. You’ll be able to complete your report when the situation will be more… quiet. » Il me regarde sans avoir l’air de comprendre ce que je lui raconte. Je soupire d’agacement. « You can go. I’ll see you later. » Je le suis du regard, sans dire un mot, alors qu’il sort de la pièce.

Je restais assis dans mon fauteuil, sans bouger, pendant au moins cinq minutes. Aucun cri ne venant me perturber. Je réfléchissais à ce que j’allais devoir faire par la suite. Cette loi de recensement était une provocation, une attaque contre la race mutante. Mais l’heure n’était pas à la riposte. Il fallait qu’ils se rassemblent. C’est pourquoi il fallait que je me rende à l’institut. Il fallait que je vois mon vieil ami, pour discuter d’une entente entre nos deux groupes. Le temps des querelles était fini, nous avions un adversaire, si ce n’était un ennemi, commun. Mais avant cela, j’allais devoir parler à Isaak.
D’une pensée, j’appelais mon fils, certain qu’il capterait mon appel grâce à ses pouvoirs. Je souris légèrement en pensant à tous le chemin qu’il avait parcouru pour arriver à une telle maîtrise de son don et Tadeusz avait été d’une aide précieuse pour cela.

Reposant mes coudes sur les bras de mon fauteuil et croisant les mains devant mon visage, je réfléchis à la discussion à venir. Je savais parfaitement qu’elle risquait d’être assez mouvementée. Isaak n’allait pas aimer l’idée de nous allier aux X-Men, mais j’allais devoir lui faire entendre raison.

Soudain les portes s’ouvrirent pour laisser entrer Isaak qui les referma tout de suite après à l’aide de son pouvoir. Je relève les yeux vers lui et le vois s’avancer vers moi, un petit sourire en coin. « Here I am. What do you want to talk about father ? » Je l’invite à s’asseoir d’un geste de la main. « I wanted to brief you about our next moves after the February’s events. » Je le vois hocher la tête, son sourire ayant disparu après que j’ai parlé des attentats. « You know we need to close our ranks… And that’s why I’ll be going to the Institute to talk to Charles. » Je lève la main pour stopper Isaak dans son élan. Il s’attendait à ce qu’il désapprouve. Isaak pouvait parfois être trop extrême dans ses opinions. « I know your opinion about them, but like I said, we need to close our ranks. And by our ranks, I mean mutants’ ranks, not only  Brotherhood’s… So in my absence, I need you to stay here, and take care of the Brotherhood. »

Le faible rire sarcastique que lâcha Isaak me perturba plus que ce que je n’aurais cru. Non pas que je ne m’y attendais pas. Je savais très bien, avant même de le convoquer dans mon bureau, quelle serait  sa réaction face à ce que j’allais lui dire. C’était un Lehnsherr après tout, et il tenait son caractère surtout de moi. « Take care of the Brotherhood… You could at least have the decency to telle me the truth. You don’t want me tom come. Fine ! Can I ask why ? » Le regard qu’il me lança me fit de la peine. Je n’aimais pas entrer en conflit avec lui. Cela nous faisait du mal à tous les deux et était épuisant, car avec des caractères aussi forts que les nôtres, les disputes pouvaient vite dégénérer. « mh ? Are you ashamed of me ? Or afraid I could do something ? » Comment pouvait-il penser que je puisse avoir honter de lui. Ce que je lui fis remarquer immédiatement d’une voix faible. « Of course not, Isaak. I’ll never be ashamed of you ! » Je le vis écarter les bras alors qu’il haussait la voix « Tell me ! » Il semblerait que le volume de ma voix ait été plus faible que ce que je ne le pensais. Ou alors il n’avait pas prêté attention, pris dans sa diatribe. Je garde le silence, voulant le laisser finir. Mieux vaut le laisser vider ce qu’il a sur le cœur une bonne fois pour toutes plutôt que de l’interrompre. Il se masse les yeux un instant avant de continuer. « And… You want to talk to Xavier. Why ? You know, as I do, that it wont work. It'll be the same as always. You'll be both standing on your positions without any improvement. So why ? » Il est vrai que nous avons toujours campé sur nos positions, lui et sa foutue recherche de l’espoir – un léger reniflement méprisant m’échappe d’ailleurs à cette pensée – et moi prônant la suprématie de l’homo superior sur l’homo sapiens. Mais j’avais bon espoir qu’étant donné les circonstances, il daigne faire une entorse à son credo. Isaak s’avance et s’appuie sur mon bureau, me regardant bien dans les yeux. « We. Don't. Need. Them. » Je baisse légèrement les yeux et pousse un soupir en me massant les tempes. J’ai beau m’être préparé à ce qui m’attendait, cette discussion n’en était pas moins épineuse et douloureuse… « They'll always be standing with the humans. They always have. Why would it change now ? » Le problème c’est qu’ici il ne s’agit pas vraiment de combattre les humains, mais plus de défendre notre race. Les deux choses sont légèrement différentes, et c’est sur cette différence que je compte pour faire faire changer d’avis Charles. Si jamais je n’y arrive pas, j’ai bien peur que nous n’ayons que peu de chances de réussir à nous en sortir. Et il faudrait qu’Isaak le comprenne. Ce n’est pas en nous isolant que nous réussirons à gagner cette bataille. « Please father. Explain to me. Show me I'm wrong and I'll follow your orders without questioning you. » Son ton est d’un coup plus doux. Je pousse un nouveau soupir avant de lui expliquer. « Listen, son… I know you disapprove of my choice to go to Charles… But you have to understand we have no other choice but to ally ourselves to them. We can’t afford to fight on two fronts at the same time. Furthermore, they may be humans lovers but they’re mutants like us. I know Charles and I are rather… Stubborn. But I’m sure I can make him understand the danger of this situation. He’ an intelligent man. We can succeed in finding a compromise. » Il ne reste plus que la partie la plus difficile, pour lui et pour moi, à discuter. Je laisse planer le silence alors que je réfléchis à comment lui expliquer… « As for why I want you to stay here… I… I know we haven’t talk about it ever since it happened. And I think we should have much sooner, but… You’ve changed, son… Ever since Leah’s death, you’ve become… more… ruthless. I’m sometimes afraid of what you could do. You need to be more level-headed, Isaak. Being too extremist will only bring forward your fall… » J’espère qu’il pourra comprendre mon point de vue. J’ai peur que ramener Leah sur le tapis ne le mette en colère, mais il fallait bien en parler un jour ou l’autre et je pense que nous n’avons attendu que trop longtemps.

La réaction que j’attendais ne tarda pas. Il se recula d’un geste vif de mon bureau et ferma les yeux. Je pouvais voir sa mâchoire se serrer. D’un coup, plusieurs objets se mirent à léviter dans la pièce, à cause de son pouvoir. Sa mâchoire se serra encore plus et, les yeux toujours fermés, il parvint à se calmer assez pour reposer en douceur les objets. Un court silence passa, sans que je n’ose intervenir. Je savais que si je disais quelque chose maintenant, il perdrait pied et son pouvoir ferait à nouveau surface encore plus violemment. Finalement il ouvrit les yeux. Je pus y lire une haine si profonde qu’elle me fit peur. Il pointa un doigt vers moi. « Do not talk about her ! You don't have that right ! I... » Tout comme ses yeux, sa voix laissait transparaitre une haine profonde qui me fit frémir. Je voyais bien qu’il se retenait d’exploser. « They took her from me ! I had to abandon my own daughter because of them ! She was everything I had and she's gone because of those animals ! » Reparler de ça faisait ressurgir des sentiments qu’il devait avoir enfoui très profondément en lui. Je pouvais voir la haine et la douleur se battre sur son visage. J’allais lui parler pour tenter de l’apaiser, quand il releva son visage vers moi et s’exclama « They started it ! » Isaak réussit à se calmer à nouveau. De telles montagnes russes émotionnelles ne peuvent être bonnes pour quiconque. Il faudra que j’en parle à Tadeusz, pour que nous travaillions tous les trois là-dessus. « And I... Did you just say I'm the one being too extremist ? I'm sorry father but could you remind me what you've done during the seventies ? If I remember well you were hunting the ones who killed your mother right ? » Je serre les dents quand je l’entends parler ainsi de cette période de ma vie. « So don't lecture me about what I'm doing or what I've done. She died right in front of me and I want everyone of them to feel what I felt. » Je ne pouvais que le comprendre. Voir mourir quelqu’un que l’on aime juste devant ses yeux était absolument horrible et restait gravé dans votre mémoire à jamais. Mais le sentiment d’injustice et la haine s’estompe lentement au fil du temps. Mais pour Isaak il semblerait qu’il soit resté bloqué au moment de la mort de Leah. « I don't care if it makes me a monster. I don't care if you think I'm one. I won't stop and that registration act confirms me I'm right. » Je le vis secouer la tête. La déception se lisait sur son visage. « Anyway... Just go. Keep losing your time with Xavier as always while I fight our true enemies. Maybe one day you'll understand my vision. » Je baissais les yeux et murmurais « Maybe you could try understand mine… » Je pris une profonde inspiration avant de me lever et de faire le tour de mon bureau. Je me plaçais devant lui et posais mes mains sur ses épaules. « You’re not a monster, son… You’re just someone who was deeply hurt. Believe me when I say I know how it feels. » Il allait parler quand je l’interrompis d’un geste. « No, listen to me. I didn’t bring Leah back on this conversation to hurt you. Iwanted you to talk about it. You never talk about her, about what you feeled since this day. If you don’t want to talk to me that’s fine. You always have Tadeusz to talk to. He may be a better listener than me. » Je baissais la tête avant de reprendre. « You’re right when you say we’re similar. Yes I hunted down men after my mother’s death. But I only hunted down those responsible. I only hunted down these nazis monsters who cooped us up like we were mere beasts… You on the other hand… You choose lash hit out on an entire race. The homo sapiens may be inferior to us, but they’re not all guilty of crimes against us… You need to be able to telle the difference between the monsters and the innocent. » Je retirai ma main droite de son épaule pour me la passer sur le visage, sentant la lassitude et la fatigue en moi. « Finally, it may be a waste of time to try to convince Charles, but like I said… We can’t win this fight alone. Being isolated just make us weaker… And by extension it make them stronger. I don’t ask you to change your mind, Isaak. I just ask you to think about it. You can’t crusade against them alone. »

Isaak repoussa ma main qui restait encore sur son épaule en secouant la tête. Il se recula et passa sa main dans les cheveux en soupirant. Lorsqu’il me regarda de nouveau en face, son regard était colérique, furieux, mais quand il s’adressa à moi, je pus constater qu’il réussissait malgré tout à garder son calme. « There's nothing to talk about Leah okay ? I don't want to. She's dead, they'll pay for it. End of story. » Pourquoi fallait-il qu’il ait hérité de moi mon obstination ? Parmi tous mes traits de caractère il avait fallu qu’il hérite de celui-ci entre tous… « On the contrary, son… There’s plenty to talk about her… And while we’re at it and because you mentioned her, we’ll have to talk about your daughter too. I know the Brotherhood is not a really suitable environment to raise a child, but still… We could have found a solution and keep her with us. This conversation can wait given the circumstances, but we’ll have to talk about it. I’d like to know what happened to my granddaughter. » Cette décision d’Isaak d’abandonner a fille, je ne l’avais jamais compris. Il avait décidé ça juste après la mort de Leah et j’avais pensé qu’au contraire, il se raccrocherait à ce qui lui restait de sa famille, mais Isaak avait réussi à me donner tort.

Je le vis se passer une main sur le visage comme je venais de le faire quelques instants auparavant. Cette discussion semblait l’épuiser mentalement tout autant qu’elle m’épuisait. « I... I know we can't do this alone. I know. But do we have a choice ? You really think Xavier will listen to you ? He never did and that registration act won't change anything. » Je m’assis sur le fauteuil derrière moi avant de lui répondre. « Charles is an intelligent man. If we present things to him in a good light, we can convince him to work with us.The problem won’t come from him, it will come from his X-Men. » J’eux un petit reniflement moqueur en imaginant parfaitement leur réaction en nous voyant débarquer à l’Institut. Il pouvait déjà imaginer Wolverine sortir les griffes et montrer les crocs comme le brave petit chien de garde qu’il était. « I'll be glad to have Xavier on our side. Really. But he will never follow you. If you really want to find new allies we need to focus on Xavier's students. We can convince them. Not Xavier nor his teachers. The students. » Sa réflexion n’était vraiment pas dénuée de bon sens. Les jeunes élèves de l’Institut pourraient effectivement être plus sensibles à nos arguments grâce à leur jeunesse. Il faudrait malgré tout s’assurer qu’ils sachent dans quoi ils s’embarquaient s’ils souhaitaient vraiment les rejoindre. Je ne souhaitais pas envoyer de jeunes mutants au combat comme on enverrait de vulgaires pions se faire abattre pour parvenir à ses fins. « You’re right when you said his teachers would never work with us. And I don’t want him to « follow » us. I want him to work hand in hand with us. It will be a cooperation between us. » Je baissais la tête, laissant libre court à mes réflexions. Une coopération entre les X-Men et la Confrérire des mauvais mutants. Un léger rire m’échappa. Je fis part de ma réflexion à mon fils. « Can you imagine that ? A ccoperation between our two groups. Years of fighting put aside for the good of the mutant kind. Ironic isn’t it ? But, well, that’s why I have to go see my old friend… » Lorsque je relevais la tête, Isaak me regardait intensément. « You want me to stay here while you'll be doing the talking but let me come with you. You know I'm right and you'll need me to convince them too. » Borné, je vous dis… Je croisais mes jambes, reposais mes bras sur ceux de mon fauteuil et soupirais. « I already told you why I want you to stay, Isaak. I know all you want is to do good, but you’re too harsh to come with me. I hope you can understant, son. It’s nothing against you… But given the circumstances, we’ll all have to make concessions if we want to out of this victorious. »

« Enough ! » Je sursautais au cri d’Isaak et eus un pas de recul face à l’explosion de son pouvoir qui envoya tous les meubles et objets présents dans la pièce contre les murs. Vu la puissance du pouvoir qu’il avait dégagé, mon bureau ne devait certainement pas être la seule pièce touchée. Isaak prit une grand inspiration avant de faire quelques pas vers la bureau, seul meuble qui avait résisté à son pouvoir. « What’s wrong with you ?! You tell me I’m right but you still want me to stay in here ?! » Sa fureur était visible sur son visage et dans le ton qu’il utilisait. Il fallait que je continue à lui parler calmement. M’énerver à mon tour ne ferait qu’empirer les choses, et je ne voulais vraiment pas ça. « There’s nothing wrong with me, son. And yes, you’re right. You’re right in your belief that we should dominate them, not the other way. But it’s your method I find too harsh. I learned the hard way in my long life that the end doesn’t necessarily justifies the means. And the sooner you’ll realise that, the sooner you’ll be able to succeed. » Mes paroles ne semblèrent avoir aucune influence sur lui, car il continua dans ses invectives. « I'm too harsh ?! Really ?! I led your precious Brotherhood for four years being harsh ! Did I destroyed it ?! Did I did something wrong ?! No ! I'm doing the right things ! Making the right choices ! Maybe you're just too blind or too weak to see it but trust me you don't want to see me being too harsh father ! » « Is that so, son ? I may have been blind about certain things in my life, but like I said, what I’ve been through opened my eyes. You can’t lead an organisation like the Brotherhood taking harsh decisions. » Le silence se fit à nouveau entre nous deux. Je pouvais voir qu’il essayait de se calmer, frottant ses yeux. Sa tête devait également le lancer à cause de son pouvoir, si j’en croyais la légère grimace qu’il faisait. Son pouvoir se manifestait encore un peu de temps en temps, quelques objets commençant à voler dans les airs pour retomber tout de suite après au sol.

Lorsqu’il m’adressa à nouveau la parole, il se tourna vers moi, ce fut d’une voix calme et posée, mais son doigt pointé vers moi et surtout la haine que je pouvais lire dans ses yeux me fit du mal. Il ne me faisait pas peur, j’étais sûr qu’il ne me ferait jamais de mal, mais pour un père, voir son fils lui lancer un tel regard était horrible. « Do not. Mention my wife. Nor my daughter again. I don't want to talk about them. Not to you. Not to Tadeusz. Not to anyone. Could you at least understand that ? » Je poussais un soupir. Evidemment. C’était le sujet le plus sensible pour lui. Je pouvais comprendre qu’il ne veuille pas en parler, j’avais déjà été à sa place, mais garder tout enfermer en soit n’était pas une bonne chose. Il devenait une bombe à retardement. Et si il y avait bien une chose pour laquelle Charles m’avait aidé, c’était bien ça. Quand bien même, je pouvais lui concéder d’arrêter d’en parler… Pour le moment. Il allait falloir que nous discutions de ça avec Tad pour savoir comment aborder le sujet à nouveau avec Isaak. « And as I said. Let me come with you. I'll let you do the talking. I'll shut my mouth and stay back if that's what you really want. But if it ends with a battle against the X-Men you'll need me. You know it. »

Je n’ai pas le temps de répondre que je vois Tad entrer. Il fait une pause à l’entrée, son regard se promenant partout dans la pièce, jugeant l’état de la pièce avec tous les objets renversés par la dernière vague de pouvoir d’Isaak. Il referme lentement la porte et se dirige calmement vers Isaak . Il vit Isaak se crisper lorsque Tad posa sa main sur son épaule avant de e détendre. « There won’t be any battle, » Après une pause il continua. « Calm down Isaak, build your walls, » J’avais un peu honte de ne pas pouvoir et de ne pas avoir pu aider mon propre fils à surmonter cette épreuve qu’avait été la maîtrise de son pouvoir. C’est pour cela que je serais toujours redevable à Tadeusz pour m’avoir aidé. Son calme et sa patience avaient été d’un grand secours pour Isaak.

« Your father is not looking for a fight, » « Quite the opposite » ajoutais-je, la tête penchée sur mes bras croisés, mais laissant tout de même Tad mener cette conversation. « So there won’t be any, » Je serais toujours admiratif de cette facette de Tad. Toujours à garder son calme, toujours posé. Je l’ai rarement vu s’énerver, seulement lorsque cela concerne sa famille. Il se rapproche de moi et s’appuie sur mon bureau, croisant les bras. « But you have to admit that not even your father can stop you when you get angry. » Je souris à cela. « And you will get angry, you know you will. »[/b][/color] « Patience is not a quality of ours… » dis-je riant à moitié. Isaak ouvre la bouche pour répliquer à Tad mais celui-ci ne lui en laisse pas le temps et continue sur sa lancée. « When Logan will tell you to go fuck yourself. When one of them will accuse you of being a heartless and cold murderer. Or when they’ll say that we shouldn’t fear the humans, because they are not trying to control and destroy us. They’ll make you angry and then we will have no chance of making an alliance with them. But we need them. » C’est exactement ce que je dis depuis le début de cette conversation. Nous ne pouvons pas nous en sortir sans eux, aussi pénible que cela puisse être de l’admettre. « I know you think they’re weak, that we don’t need their help, but we do, we can’t keep fighting each other. » Je me tourne ensuite vers lui quand le silence se fait et qu’il ne continue pas. Je le vois déglutir et ouvrir la bouche sans qu’aucun son ne sorte dans un premier temps, puis il se lance, la gorge serrée. « I need them. » Je décroise alors les bras et pose une main réconfortante sur son épaule. « I want my son back, Isaak. » Je sais qu’isaak peut sentir l’émotion dans la voix de Tad tout aussi bien que moi, et il le respecte trop pour faire quelque chose qui nuirait à Jacek. « I’ll stay here too, but please, let your father deal with Charles, » Je reporte mon attention sur mon fils quand je l’entends soupirer fortement. Il a la tête penchée en arrière, son regard fixé sur le plafond de la pièce. « I know you want Jacek back. I know you want him back just as much as Rachel does. We need them. That's a fact and I have to deal with it. But as I said to my father we need to focus on the students. Xavier and his teachers wont listen to us. Some of the students will. » Le silence se fit une nouvelle fois entre nous trois, seulement entrecoupé de l’expiration d’Isaak qui releva la tête vers moi avant de reporter son attention sur Tad. « There's an alternative to get Jacek back you know ? » Je soupirais, sachant déjà ce qu’il allait proposer. « You could just... With Rachel's help I could easily find him and we wouldn't need Xavier nor the Cerebro. » Voilà, j’étais sûr qu’il allait nous proposer cette folle idée. Bien sûr, sur le papier cette idée était bonne et pourrait fonctionner. Mais la mettre en application serait bien trop dangereuse, à la fois pour Isaak et pour Rachel.

« Anyway... » Son ton est fatigué, il est vrai que cette conversation, aussi courte qu’elle a pu être, s’est, comme prévu, révélé épuisante. « I can't change both of your mind so I'll stay with Tad. I still have plenty of questions to ask our friend Jesse. It'll keep me busy while you'll be talking to Xavier. » Il sourit et se recula, jetant un œil à Tad avant de dire, amusé « I'll try to keep Jesse quiet don't worry. » Je baissais la tête, cachant mon sourire. « I thank you for that, son. We wouldn’t want to frighten all the members of the Brotherhood. » Mon air se fit sérieux alors que je m’approchais de lui. « As for Jacek, I jnow you want to find him as much as we do. But your alternative is too risky for you and for Rachel. And you know Charles, he would never refuse us his help if we asked him. Especially for such a thing. Quite the opposite. I’m sure, would he know the situation, he would propose his help to find him. » Je jette un regard discret à Tad qui me sourit faiblement. « And I’ll be sure to focus on the students when I’ll go to the Institute. And… Who knows… If we manage to convince enough students… Maybe the professors will follow… If only to protect their students, but they may be with us. » Nos sourires à tous les trois s’agrandissent à cette idée. « Now, I wouldn’t want to delay you little… chit-chat with our friend Jesse. I’m sure it will be very enriching. » Isaak hoche la tête et se retourne avant de sortir de la pièce dans le silence. Une fois seul avec Tad je reprends la parole. « I thank you for coming. » Je retourne m’asseoir derrière mon bureau alors que mon ami ramasse un des deux fauteuils et y prend place. « Well, in the end, I think it went rather well, don’t you think old friend ? »