Gwen continuait de flotter paisiblement dans le vide, déplorant toutefois l'absence de gravité. Avoir l'impression d'être dans l'espace était quelque-chose de grisant, mais à ses yeux, être inévitablement attiré par le plancher des vaches l'était encore plus. Sauter dans le vide et chuter à une vitesse vertigineuse était vraiment quelque-chose de terriblement addictif. Et l'un des avantages quand on était Spider-Woman, c'est qu'on passait son temps à faire ça. Bondir du toit d'un immeuble et ne tisser sa toile qu'à la dernière seconde... à ses yeux, ça valait tout l'or du monde. Apparemment, Dark Pikachu n'était pas dans le coin, et ils purent sortir les uns après les autres, progressant lentement mais sûrement. Jusqu'à un trou dans la balustrade, assez large pour pouvoir passer, et s'en servir éventuellement comme point de saut jusqu'au rez-de-chaussé. Sauf que sauter à cette hauteur serait stupide, et mortel. Gwen savait très bien que la chute ne tuerait personne, mais dans le meilleur des cas, ils se briseraient une jambe, si ce n'était carrément les deux, et le mutant psychopathe qui avait transformé cet endroit en zone de guerre n'aurait plus qu'à se repérer aux hurlements pour venir transformer les blessés en merguez trop grillées. Mais avant qu'elle ne commence à réfléchir à un éventuel moyen de descendre, Iceberg s'attela à construire un escalier, qu'il compléta avec une rambarde, pour les plus maladroits. Et plutôt utile pour elle et ses deux compagnons flottants, afin qu'ils ne dérivent pas de manière totalement stupide. On voyait bien que le X-Men savait clairement ce qu'il faisait, et que ça n'était pas son premier rodéo. Et soudain, alors que Dayle descendait avec son « colis », Gwen sentit soudain la gravité l'attraper et l'entrainer vers le sol. Gravité qui disparut à nouveau presque aussitôt. Mais durant ce bref laps de temps, qui n'avait même pas duré une seconde, Gwen était descendue de deux bons mètres. C'est alors qu'elle entendit le bruit d'un type qui vomissait l'ensemble de ses tripes, et qui, dans son désir d'en faire profiter à tout le monde, ruina pour de bon le chemisier de la jeune femme « C'est pas cool mec, pas cool du tout! » Quand Dayle les reposa enfin, elle s’éloigna de l'escalier, retira en toute hâte son vêtement, qu'elle jeta le plus loin possible. Par chance, elle avait un t-shirt sous son chemisier, même si il ne lui couvrait que le haut du corps, laissant son ventre et le bas de son dos à la vue de tous « Et arrête donc de rire toi! On va finir par se faire repérer. » Pour avoir fait partie des victimes du type qui venait de régurgiter tous ses repas de la semaine, elle ne trouvait pas ça drôle. Mais franchement pas du tout. S'appuyant contre le mur pour essayer de ménager sa jambe, elle tentait de se repérer, faisant appel à ses souvenirs pour savoir si il y avait une sortie dans le coin « Bon... on ferait mieux de s'éloigner d'ici. Cet escalier est certes joli et pratique, mais il est aussi discret qu'Iron Man. » Quand le mutant verrait l'escalier, il allait forcément chercher dans les environs celui ou celle qui était responsable de sa création. Et pour le moment, ils avaient plutôt l'air d'une belle brochette de cibles pour du tir au pigeon. Décidant d'être active plutôt que de suivre bêtement les autres en jouant la pauvre fille éplorée, elle se dirigea vers l'endroit ou, si ses souvenirs étaient bons, se trouvait une sortie. En espérant qu'elle soit utilisable...
Feat. Maxine Gordon, Clyde Flanagan, Kitty Pryde, Danny Cavanagh, Robert L. Drake, Prudence Rosebury, Roderick Kingsley & Gwendolyne M. Stacy
J'étais gêné et désolé de cette situation. Je n'aurais pas dû tomber, je n'aurais pas dû perdre le contrôle sur ces gens mais je restais persuadé qu'on avait gagné du temps en leur évitant de boiter inutilement tout le long du trajet jusque là. J'aurais pu argumenter sur leur stabilité dans la descente d'un escalier de glace alors que leurs jambes étaient abîmées mais sans être blessé j'étais tombé moi-même alors bon. Je gardais le silence, pas vexé le moins du monde, et les déposais tous à quelques mètres du point de chute de la masse odorante et fumante. Autant j'étais désolé pour le mec qui avait eu la nausée, autant j'étais perplexe quand à celui qui riait. Les nerfs peut être? Je ne voyais que ça ou alors même une situation pareille, aussi tragique, n'atteignait pas son sens douteux de l'humour? Inquiétant.
Alors que je relâchais ma concentration sur eux, je sentais à nouveau les picotements au bout de mes doigts. L'effort avait été rude mais j'en reviendrais, j'avais toujours un bon capital à mon actif en cas de problème. Acquiesçant à la remarque de Gwen je la suivais. Elle semblait savoir où elle allait et moi... Bah pas vraiment. - T'es sûre de toi? - J'avais pas vraiment mémorisé le plan des lieux. Faut dire que je venais pas souvent et j'avais juste rejoins la boutique de téléphones directement. Je me disais qu'en même temps ce genre de bâtiment avait des sorties de secours un peu partout mais encore fallait il pouvoir les trouver... Et surtout espérer qu'elles soient praticables vu l'état général du centre. Je restais au même niveau que Gwen qui boitait toujours. J'étais pas rassuré et plus on avançait plus je me disais que le moment tant pas attendu de se faire choper allait arriver mais je voulais sortir de là. Et si j'avais pu constater sans vraiment le comprendre que Gwen était loin d'être sans ressources, je préférais rester en tête avec elle, sait on jamais. Trop de moralité, ça me perdrait un jour.
Quelqu’un est venu. Une femme qui a commencé à utiliser ses pouvoirs sur Clyde, elle est rejointe par une autre personne, un homme qui tient un téléphone portable allumé dans sa main. La source de lumière éclaire les visages des deux jeunes gens venus les aider. Maxine se redresse en attendant, elle est inutile au sol. « Merci. » Qu’elle murmure à l’attention des deux. D’autres survivants viennent à eux. Avoir hurlé un peu plus tôt a servi à ça au moins. Chacun évalue les dégâts chez les autres, Maxine reste près de Clyde. Elle est inquiète. Inquiète de voir à quel point la situation est dangereuse, inquiète de savoir ce qui les attend un peu plus loin, inquiète de savoir s’ils vont s’en sortir ou non. Comme pour appuyer ses pensées, un horrible grincement la fait sursauter. Sans s’en rendre compte elle agrippe le bras de Clyde et dresse la tête. Le gars avec le téléphone balance la lumière au-dessus et ils peuvent tous constater à quel point la structure est instable. La respiration se bloque dans la poitrine de Maxine. La jeune femme qui produit de la neige et qui a soigné Clyde s’occupe de solidifier le plafond avec son pouvoir leur donnant un peu d’avance sur la suite ; ils doivent maintenant sortir d’ici. « Iceberg.. tu peux transporter combien de personne avec ton surf ? » « Les blessés devraient passer, faut voir pour les autres. » « Iceberg? Le X-Men? Attention, on est en présence d'une star! Je vous aurais bien demandé un autographe, mais je crois que j'ai égaré mon stylo. » La discussion lui paraît surréaliste. La Reine des Neiges demande qui peut encore courir, Maxine ne dit rien, elle n’est pas sûre qu’une course parmi les débris et dans le noir complet soit une bonne idée. Deux des nouveaux qui les ont rejoints prennent la parole, préférant l’humour à la panique. Maxine sourit, elle préfère ça à des gens paniqués et donc potentiellement dangereux pour leur survie.
(C’est toujours comme ça dans les films de toute façon : ceux qui hurlent tout le temps et qui paniquent pour un rien finissent toujours très mal)
« Je m'occupe des blessés. » Maxine sent Clyde s’élever au-dessus d’elle. Elle s’écarte. Un autre mutant. Un mutant qui est capable de faire voler les gens. Le dénommé Iceberg leur dégage une route qu’ils commencent à suivre. Maxine a les sens en alerte, elle guette le moindre bruit suspect et espère que ce qui a provoqué ce désastre ne se trouve plus dans le centre. Ils s’avancent jusqu’à une balustrade que l’homme de glace transforme en escalier. La bonne idée, combien pour voir Maxine s’étaler par terre en glissant comme une imbécile ? Une rambarde apparaît faisant taire sa conscience moqueuse. Parfait. « Allez-y doucement. Une fois en-bas, on se met tous à couvert. » Le grincement métallique qu’ils ont entendu un peu plus tôt retentit de nouveau, résonnant dans tout le centre commercial et collant des frissons d’effroi dans le dos de Maxine. Bon Dieu qu’ils se dépêchent de sortir de là. Elle redresse la tête pour apercevoir Clyde et deux autres personnes flotter, elle tente un maigre sourire en sa direction et commence à descendre à la suite des autres. Le gars qui s’est occupé des trois blessés se trouve juste devant elle et elle le voit glisser. Ah, tiens, ce n’est pas elle pour une fois. Elle laisse échapper une exclamation de peur en voyant chuter les trois personnes et se rattraper au dernier moment. Elle sent son cœur battre très rapidement contre sa poitrine et se retient d’envoyer une insulte à l’homme. Elle n’a pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle entend le bruit caractéristique de quelqu’un qui vomit. Elle sent du chaud sur son bras gauche et son épaule et n’a pas besoin de tourner la tête pour comprendre ce que c’est. Une grimace de dégoût déforme son visage et elle ne peut s’empêcher de redresser la tête. « Non mais vraiment ? » Fait-elle à l’intention de Clyde. Un rire déchire le silence, le jeune homme qui est suspendu avec Clyde vient de se prendre un fou rire. Maxine ne peut s’empêcher de sourire légèrement amusé. Les nerfs. L’autre finit par les reposer au sol. « Bon... on ferait mieux de s'éloigner d'ici. Cet escalier est certes joli et pratique, mais il est aussi discret qu'Iron Man. » Maxine ne cherche pas plus longtemps et suit la fille à l’humour douteux. Il lui semble qu’elle connaît bien les lieux. Elle la suit non sans jeter un coup d’œil en arrière pour être sûre que tous les autres sont en train de les suivre. Elle ralentit le pas pour se retrouver à la hauteur de Clyde. « Tu… tu t’sens mieux ? » Interroge-t-elle. Il lui semble qu’il a toujours le teint vert. Ils suivent toujours la jeune femme en tête. Maxine espère voir la lumière du jour bientôt et sans encombre.
« The true soldier fights not because he hates what is in front of him, but because he loves what is behind him. » - G.K. Chesterton.
S
now était restée en arrière, laissant passer le petit groupe. Le glace pour ouvrir et fermer la marche. Il fallait que l’un d’eux, valide de préférence, vérifie dans leur dos. Qu’est-ce qui leur prouvait que le responsable de ce carnage n’étais pas là, dans l’ombre, à observer leur lente et .. pitoyable progression. Elle ajoute pitoyable à l’instant où elle entend le visiblement alcoolique de service vomir sur le reste de ses camarades d’infortune. Super. Un dernier regard dans son dos, la sensation d’être bien trop à découvert. « Et arrête donc de rire toi! On va finir par se faire repérer. » Un point pour la Super Nana. Elle ignorait son identité mais une chose était certaine : elle n’avait rien de commun, rien d’une innocente fillette en danger. Si elle n’était pas blessée, elle les aurait sûrement tous surpassé. Ou abandonné. « Bon... on ferait mieux de s'éloigner d'ici. Cet escalier est certes joli et pratique, mais il est aussi discret qu'Iron Man. » Prudence pose le pied sur la première marche afin de rejoindre les autres en bas, calmement, son équilibre dénotant une nette habitude à évoluer sur une surface aussi glissante - surface qu’elle fait d’ailleurs disparaître au fur et à mesure qu’elle avance. L’escalier joli n’est bientôt plus - reste.. le repas recraché, liquide à n’en pas douter.
Un coup d’oeil à Bobby, furtif, pour vérifier qu’il va bien avant de reprendre l'avancée, suivant la jeune femme qui paraissait savoir mieux qu’eux dans quelle direction aller. Les mains encore couvertes de givre, Snow se préparait à toute éventuelle attaque, elle gardait l’oreille attentive aux mouvements histoire de former au moins un bouclier protecteur pour amortir tout effondrement ou attaque inopinée. Elle espérait qu’Iceman pourrait faire de même avec ceux qui se trouvaient à proximité ; ils savaient d’expérience que ça ne pourrait pas rester aussi simple, qu’il y avait toujours le calme avant la tempête dans ce type d’évènements. La Confrérie avait été spécialiste de ces délires, la relève était assurée, de toute évidence. « J’espère que t’as un sens de l’orientation exceptionnel.. » à peine audible, seulement destiné à leur guide du moment. Elle était dans un assez mauvais état pour qu’ils ne finissent pas dans une impasse dangereusement bancale, ça couronnerait le tout.
Mon plan fonctionne. Je finis par réussir à sortir Danny, et comme je l'avais présagé, sa jambe n'est pas vraiment en état. Disons qu'il va falloir y aller doucement, ce qui n'est pas plus mal étant donné que tout est sur le point de s'effondrer ici. Des gestes brusques ne seraient pas les bienvenus. Je passe mon bras autour de Danny, et nous commençons notre avancée. Il faut qu'on se sorte de là. Je nous fais passer à travers un certain nombre de débris, nous rendant intangible aussi souvent que possible, afin de ne pas créer d'éboulements. Danny pose son regard sur moi pendant que nous avançons, et je rencontre ses yeux, teintés d'un drôle de sentiment que je ne peux expliquer. Peut-être est-ce de la peur. Je m'arrête une seconde, le rapproche de moi pour avoir une meilleure prise, pour mieux l'aider. Il faut avouer que la situation est étrange. On ne s'est jamais retrouvés aussi proches l'un de l'autre. J'essaie de ne pas me laisser déconcentrer par cette proximité, et continue à nous faire avancer, mon cœur battant. C'est après être passés à travers un mur que nous nous retrouvons en présence d'autres personnes. Mon cœur s'allège d'un coup en voyant que Bobby et Prudence sont sains et saufs. Ils sont accompagnés par d'autres personnes que je ne connais pas, mais je n'ai pas le temps de me demander s'ils sont dignes de confiance ou non. Le plafond se met à grincer, et de la poussière s'échappe du béton. Je toussote de nouveau, ma gorge toujours pas remise de la première explosion. Je préfère ne pas parler, pour ne pas irriter davantage mes voies respiratoires et mes cordes vocales. Dans un bruit sourd, un bloc de béton s'écrase tout près de nous, et par réflexe, je nous rends de nouveau intangibles, Danny et moi, et attends d'être sûre que rien d'autre ne va s'exploser sur nous dans l'immédiat pour le lâcher un peu. Je lui laisse quand même mon bras à disposition, pour qu'il puisse s'y accrocher s'il se sent déséquilibré.
Snow prend la décision d'agir, et je lui en suis reconnaissante. Les murs et le plafond autour de nous sont sécurisés par de la glace. Nous sommes dans un cocon relativement stable pour le moment. J'observe le groupe. Techniquement, je suis capable de tous nous faire sortir, si je me concentre bien. Mais je suis fatiguée et stressée. Et je serais obligée de faire sortir les gens un à un, pour ne pas prendre le risque de coincer quelqu'un. Ce serait prendre le risque que ceux qui restent à l'intérieur n'aient pas le temps de sortir. Prudence demande de l'aide à ceux qui nous accompagnent, cherchant avec espoir quelqu'un qui ait une capacité qui puisse nous aider. Le plus vieux nous explique être un simple businessman incapable de quoi que ce soit. Il n'y a que le jeune homme brun (et plutôt mignon), qui répond à l'appel. Je suis surprise quand le contact entre moi et Danny est rompu, parce que celui-ci se trouve en l'air. Mon regard passe de lui à l'inconnu. Il les a dépourvus de leur gravité. Incroyable. Mes yeux se fixent sur le jeune homme avec fascination. Finalement, ce n'est pas la même chose, mais son pouvoir a quelques similarités avec le mien. Il pourrait peut-être m'apprendre des choses. Nous avançons tous prudemment, et je garde un œil sur Danny qui flotte toujours et qui me regarde avec scepticisme. Il n'aime pas trop ça, je peux le lire sur son visage. Mais c'est sûrement plus pratique que devoir l'aider à marcher. Quand un bloc de béton se dirige de nouveau dans notre direction, la jeune femme qui est aussi en apesanteur se manifeste, et l'envoie s'écraser ailleurs. Je fronce les sourcils. Pendant une seconde, je me dis que ça a peut-être à voir avec le fait qu'ils sont en apesanteur… Puis elle admet avoir omis de parler de ses pouvoirs. Décidément, le monde est bien surprenant. Bobby prend la tête de la formation, et après peu de temps, nous arrivons près d'une balustrade, et il construit un escalier de glace, par lequel nous allons tous devoir passer. Habituée, je le suis sans hésiter et mes pas sont assurés sur les marches de glace. Mais derrière moi, l'inconnu brun glisse, et le temps d'une seconde, les trois personnes qu'il retient en apesanteur chutent. Je remonte quelques marches pour réceptionner l'un d'eux, mais il se reprend à temps. Je me calme en me rendant compte qu'ils sont de nouveau sains et sauf. C'est là que l'homme vomit. Je me rends immédiatement intangible et le liquide me traverse. Je fais une grimace dégoûtée en reprenant ma forme normale. Sous mes pieds, il y a quand même du vomi, et je frotte mes converses spéciales contre l'escalier de glace pour m'en débarrasser. Dégueulasse. La jeune femme blonde qui est désormais de nouveau au sol commence à se diriger vers la gauche, et je la suis, tout comme monsieur apesanteur et Snow. Je rattrape rapidement la meneuse. « Il y avait une sortie, normalement, pas là, pas vrai? » Je lui demande, d'une voix faible, toujours à cause de la fumée qui s'est infiltrée dans mon système respiratoire tout à l'heure. Nous arrivons devant quelques secondes plus tôt, et je vois qu'il ne reste qu'une toute petite ouverture sur l'extérieur. Mais c'est déjà ça. À l'extérieur, j'entends des cris et des gens parler. C'est peut-être notre seule chance. Je me retourne vers les autres. « Il n'y a pas l'air d'y avoir beaucoup de matière entre nous et l'extérieur. Je peux essayer de vous faire traverser, mais je ne peux le faire qu'un à un. » Je propose, perplexe.
Il toucha le sol, le regard bas et le teint blanc. Cette petite promenade dans les airs ne l'avait pas du tout amusé – et son renvoi n'avait sûrement pas éclaté les autres survivants qui marchaient en dessous de lui. Seul l'un de ses compères dans les airs avait éclaté de rire, trouvant la situation sans doute bien trop risible pour se retenir. Clyde n'avait pas trop envie de s'esclaffer, mais encore une fois, à part boire un coup et retrouver son appartement, il ne voulait pas grand chose. Il suivit Max qui se dirigeait là où la troupe allait. C'était son seul repère, il ne comptait pas la lâcher d'une semelle. Sa chemise – en lambeaux désormais – tombaient sur ses épaules, le tissu frottait encore contre les brûlures de son dos. La neige avait fondue. La douleur commençait à ressurgir. Il fallait à tout prix qu'ils sortent de là. « Tu... tu t'sens mieux ? » C'est la voix de Maxine. Elle l'a attendu, et il la regarde, un peu hébété, alors qu'elle se tient à ses côtés. Il sourit. Il essaie de faire le fort. « Je pète le feu. » il fait avec assurance. Puis il se penche un peu vers elle, et il lui sort « mais quand je suis content, je vomis. » avant de rire doucement. Cette blague-référence est sans doute inconvenante, vue la situation. Pourtant, il semble que Max ait besoin de penser à autre chose. Elle ne connaît aucun autre membre de leur petit groupe, elle est jeune, impressionnable et elle a sûrement peur. Clyde sait que lui est terrifié. Il faut qu'ils se serrent les coudes, non ? Après tout, vivre une telle expérience ensemble, ça les amènera sans doute à être plus proches. Il pourra l'interroger sur le SHIELD, qui sait.
Leur petite marche est lente, ils évitent les débris et les cadavres et le toit grince au-dessus de leurs têtes. Toutes les sorties paraissent bouchées. Ils sont faits comme des rats. Cette impuissance est clairement frustrante. Puis il s'arrête, et il pose la main sur le bras de Max. « Écoute » murmure-t-il. Elle tend l'oreille autant que lui. Autour d'eux, les autres s'arrêtent également, certains parce qu'ils ont entendu la même chose, d'autres parce qu'ils suivent le mouvement. Il y a une voix – ou bien plusieurs?- qui pestent. Des voix qui viennent de l'extérieur, mais qui se rapprochent. Ça veut dire qu'il y a un chemin, qu'il y a des secours, que la lumière au bout du tunnel est en vue. « Je suis pas le seul à entendre ça, hein ? » demande Clyde. Il sait bien que parfois, l'alcool lui donne des hallucinations auditives dont il préférerait se passer, comme le bruit des bombes artisanales syriennes, ou les prières récitées à toute vitesse par quelque kamikaze. Ce coup-ci pourtant, il est presque sûr d'avoir raison. Quelqu'un vient les chercher.
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Dim 31 Jan - 22:16
This is war.
Quelqu’un est venu. Une femme qui a commencé à utiliser ses pouvoirs sur Clyde, elle est rejointe par une autre personne, un homme qui tient un téléphone portable allumé dans sa main. La source de lumière éclaire les visages des deux jeunes gens venus les aider. Maxine se redresse en attendant, elle est inutile au sol. « Merci. » Qu’elle murmure à l’attention des deux. D’autres survivants viennent à eux. Avoir hurlé un peu plus tôt a servi à ça au moins. Chacun évalue les dégâts chez les autres, Maxine reste près de Clyde. Elle est inquiète. Inquiète de voir à quel point la situation est dangereuse, inquiète de savoir ce qui les attend un peu plus loin, inquiète de savoir s’ils vont s’en sortir ou non. Comme pour appuyer ses pensées, un horrible grincement la fait sursauter. Sans s’en rendre compte elle agrippe le bras de Clyde et dresse la tête. Le gars avec le téléphone balance la lumière au-dessus et ils peuvent tous constater à quel point la structure est instable. La respiration se bloque dans la poitrine de Maxine. La jeune femme qui produit de la neige et qui a soigné Clyde s’occupe de solidifier le plafond avec son pouvoir leur donnant un peu d’avance sur la suite ; ils doivent maintenant sortir d’ici. « Iceberg.. tu peux transporter combien de personne avec ton surf ? » « Les blessés devraient passer, faut voir pour les autres. » « Iceberg? Le X-Men? Attention, on est en présence d'une star! Je vous aurais bien demandé un autographe, mais je crois que j'ai égaré mon stylo. » La discussion lui paraît surréaliste. La Reine des Neiges demande qui peut encore courir, Maxine ne dit rien, elle n’est pas sûre qu’une course parmi les débris et dans le noir complet soit une bonne idée. Deux des nouveaux qui les ont rejoints prennent la parole, préférant l’humour à la panique. Maxine sourit, elle préfère ça à des gens paniqués et donc potentiellement dangereux pour leur survie. 
