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MessageSujet: HEWIS ·· raise your glass   HEWIS ·· raise your glass Icon_minitimeMar 1 Sep - 18:13
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Haiko se frotta les mains à nouveau, cherchant à gagner un peu de chaleur. Ce mois de janvier était particulièrement froid, et New-York n'avait pas été épargnée par les chutes de neige massives qui étaient tombées dans le nord des États-Unis. Elle pressa le pas – une fois sortie du taxi, elle savait où aller. Il y avait un bon nombre de petites rues et ruelles à parcourir, et elle aurait probablement pu rester à l'intérieur de la voiture pendant plus longtemps, si elle avait donné l'adresse exacte : mais il était hors de question qu'elle se pointe en taxi au rendez-vous. Elle préférait marcher, ça lui donnait le temps de réfléchir à la stratégie à adopter. Et puis le froid réveillait ses sens, alors qu'au fond d'une banquette en faux cuir, toute endimanchée, elle aurait eu le cerveau ramolli. Il fallait que ses idées soient claires, sans ça elle risquait de compromettre la mission. La jeune femme remonta l'écharpe qu'elle portait, un peu plus haut sur sa gorge, avant de finalement parcourir la dernière allée la séparant de The Woods. Un nom joli, pour un bar. Il sonnait bucolique, il y avait cette aura de mystère comme autour d'une forêt trop sombre, aux racines enchevêtrées. Le bois noueux des arbres et le bruit des écorces qui craquent avaient toujours été une mélodie aux oreilles d'Haiko. Bêtement, elle y voyait un bon présage. Mais la superstition ne s'applique pas ici, et l'agente le sait. Elle devra garder l'esprit concentré, elle ne doit pas se laisser avoir. Lewis commence tout juste à gratter la surface de qui elle est, et il faut que sa couverture soit crédible. Sans quoi, il le remarquera : et alors là, au revoir toute chance de le convertir à la cause d'HYDRA.

Elle s'arrête devant l'enseigne, écoute la musique et le bruit indistinct des conversations. Une nouvelle fois, elle frotte ses mains l'une contre l'autre, souffle dans ses paumes et enfin pousse la porte. La chaleur et l'odeur de bière la prennent à la gorge. Elle retire son écharpe, qu'elle attache à la lanière de son sac machinalement, tout en découvrant les lieux. C'est la première fois qu'elle vient dans ce bar – dans cette partie de la ville, à vrai dire. Il y a beaucoup de monde : l'alcool doit être bon. L'ambiance, aussi : la musique est jeune, d'influence rock, mais pas celui d'aujourd'hui. Les titres sont vieux, ils ont une bonne trentaine d'années, et ils emportent le bar dans une bulle de nostalgie fort appréciable. Haiko esquisse un sourire : elle aime cet endroit. Il ressemble à Lewis, il dégage une beauté un peu brute, et elle s'y sent en sécurité. Cependant, elle fait attention. Elle reste prudente, parce qu'elle est ici en mission, et qu'elle a été mieux entraînée que ça : elle ne sera pas la jeune femme qui tombe sous le charme de sa mission, ni celle qui rate une assignation par pure sottise. Haiko se dirige vers le comptoir, incertaine d'où se trouve le patron. Peut-être a-t-il oublié qu'il lui avait dit de passer ? Leur premier café s'était bien passé, ils avaient appris quelques petits détails l'un sur l'autre (tout était déjà noté dans le dossier de Lewis, mais Haiko avait feint la surprise et l'intérêt à chaque nouveau détail donné), ils avaient bien ri (elle avait surtout fait semblant, et c'était si étrange de l'entendre rire), ils s'étaient revus. Un déjeuner, une promenade avec Hund, mais toujours aucun dîner. Jamais le soir ; jusque ce soir. Il avait lancé l'invitation en l'air, sans vraiment que ce soit sérieux, mais Haiko l'avait pris au mot. Toutes les occasions étaient bonnes pour se rapprocher de Lewis.

Une jolie femme, probablement originaire du Moyen-Orient, servait au comptoir. La jeune coréenne l'interpella tranquillement « Une pinte de brune, s'il vous plaît. » La barmaid lui adressa un grand sourire, et la servit sans attendre. Alors qu'elle déposait un billet – et un beau pourboire – devant la serveuse, elle lui glissa « Vous ne sauriez pas où se trouve Lewis ? Il m'avait dit de passer, mais je ne le vois pas. » Elle lui dit qu'elle revenait de suite, qu'elle allait le chercher. Haiko commençait déjà à stresser : ses mensonges étaient piètres et elle avait peur de ne pas être assez bien coiffée. Pourquoi pensait-elle à sa coupe de cheveux ? Elle ne devait pas le séduire, pas vraiment. Elle devait se rapprocher de lui, elle aurait pu simplement choisir de devenir amie avec lui. Mais elle s'était renseignée sur Lewis, avant de commencer sa mission. Elle avait choisi son angle d'approche, elle avait voulu le séduire. C'était une première. Haiko replaça une mèche qui tombait sans arrêt devant ses yeux. Quand elle pensait à ça, quand elle pensait à Lewis comme autre chose qu'une proie, qu'un objectif, elle allait sur le ring et elle s'entraînait jusqu'à ce que ses muscles hurlent. Il allait être difficile de faire la même chose ici, dans ce bar. Elle devait juste prendre sur elle. Une main se posa sur son épaule, et elle retint son poing de venir frapper l'agresseur. Habituellement, il ne fallait pas la prendre par surprise ; mais c'était Lewis et il lui fallut deux secondes pour reconnaître son odeur et ses mains trop grandes. Elle tourna la tête vers lui, un sourire plus gros que jamais affiché sur les lèvres. « Je suis venue ! » fit-elle remarquer, comme si ça n'était pas assez évident. Haiko but une nouvelle gorgée de bière, jeta un regard circulaire au bar, et reporta son attention sur le patron, à ses côtés. Il était tard et la soirée battait son plein. L'heure de la fermeture n'était pas loin pour autant – si elle restait jusqu'à ce que le bar ferme, elle pourrait toujours tenter quelque chose. Il était temps (ou bien voulait-elle qu'il soit temps, elle préférait refouler cette idée). « C'est vraiment sympa comme endroit ! Tout le bar t'appartient ? » Sa main était posée sur l'avant-bras de Lewis, comme si c'était normal ; mais ça faisait seulement un mois qu'ils se connaissaient, à peine. Il n'y avait pas eu de baiser, juste quelques rendez-vous par-ci, par-là. Haiko craignait de perdre sa proie si elle n'agissait pas ce soir. Il y avait de la musique, des gens, et de l'alcool. Il y avait une possibilité. « Prends un verre avec moi. Une femme qui boit seule, c'est triste. » Elle lui lança ce regard un peu taquin, ce sourire faussement caché. Dans sa tête, elle croisait tous les doigts qu'elle pouvait. Dis oui, andouille.

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Lewis grimaça et poussa la porte arrière du bar. Il se tenait les côtes et claudiquait un peu, aussi mit-il un moment à aller s’enfermer dans les toilettes du personnel. Là, il entreprit de retirer sa veste en grognant et se regarda dans le miroir. Il avait une vilaine coupure à la lèvre inférieure, mais ce n’était pas bien grave. En revanche, il souleva son tee-shirt et grimaça en voyant les ecchymoses qui commençaient à se dessiner sur son torse. Il lui avait demandé de rendre tout ça crédible, mais tout de même. L’ancien militaire soupira et ouvrit le robinet d’eau froide pour se passer un coup sur le visage et se donner l’air un peu plus vivant. Jeremiah lui avait demandé – enfin, ordonné était le mot juste, son jumeau ne lui demandait plus rien, il se contentait de lui aboyer des ordres au visage, profitant certainement d’être celui qui avait le dessus, à présent – de se joindre à un de ses hommes pour traquer un mutant qu’ils avaient repéré. Rien qu’un jeune d’une vingtaine d’années (L’âge de Sarah putain, Jer, sérieusement ?) qui pouvait adopter des caractéristiques animales pour courir plus vite ou cogner plus fort. Le pauvre était tellement terrifié par tout ça qu’il n’osait jamais s’en servir et pourtant, son jumeau avait décidé qu’il était une menace qu’il fallait éliminer.
Ridicule. Alors Lewis avait ordonné à l’autre type de monter la garde en dehors du bâtiment où ils avaient acculé le mutant. Là, il lui avait expliqué qu’il avait intérêt à se tirer loin, très loin et à faire profil bas, à disparaître même. Puis il lui avait demandé de le cogner un peu, histoire que l’autre tanche croie aisément qu’il avait été dépassé. Le garçon avait hésité, confirmant à Lewis qu’il n’avait pas l’étoffe d’un tueur. Quand l’autre con l’avait retrouvé avec la lèvre fendue en train de se tenir les côtes, il avait tout simplement marmonné que le mutant avait été plus rapide que lui, qu’il avait trop eu la confiance. Il avait joué au bougon vexé pour qu’il ne lui pose pas plus de questions et s’était empressé de retourner au Woods. L’homme de Jeremiah aurait qu’à lui faire son compte rendu et si son frère avait quelque chose à redire, Lewis l’attendait de pied ferme.

Les Reagan ne tuaient pas les innocents. Avec un nouveau grognement, Lewis sortit des toilettes et se dirigea vers les petits vestiaires qu’il avait installés pour que ses employés puissent enfiler des tenues plus confortables lorsqu’ils venaient bosser, après tout il y avait au moins deux étudiantes dans le lot qui venaient travailler après une journée à l’université.  Il ouvrit le sien et en sortit un tee-shirt propre. Il retira celui qu’il portait, couvert de poussières, et enfila l’autre en grimaçant. Bon, il avait connu pire, mais avoir mal le mettait toujours de mauvaise humeur. La porte de l’arrière salle s’ouvrit et il se tourna pour faire face à Jasmine qui l’observa d’un œil critique. « Y a quelqu’un qui vous cherche, patron, » fit-elle d’un ton calme et il arqua un sourcil. La jeune femme haussa les épaules. « Une asiat’, » se contenta-t-elle de préciser avant de retourner au travail et Lewis poussa un grognement sourd.
D’accord, il était plutôt flatté qu’Haiko ait pris son invitation au sérieux et ait décidé de venir, mais c’était pas tellement le bon moment. A vrai dire, il avait un peu oublié sa proposition et il regrettait presque de l’avoir faite, maintenant. Il était d’une sale humeur et il aurait préféré éviter de croiser la jeune femme quand il était dans cet état. Le Reagan inspira profondément, croisa son reflet dans un miroir qui se trouvait là et… grogna, encore. Il avait l’air fin, avec sa lèvre fendue. Heureusement, il n’avait pas la gueule complètement fracassée, le jeune avait eu la décence d’éviter le visage. Lewis passa une main dans ses cheveux en espérant que ça arrange un peu sa tronche mais… Non, rien du tout.

Il s’ébroua un peu, le regretta immédiatement et porta une main à ses côtes douloureuses. Il leva les yeux au ciel face à sa propre stupidité et daigna enfin sortir de sa tanière pour affronter Haiko. Aussitôt la porte franchie, l’odeur de bière et des différents alcools servis emplit ses narines. La musique résonnait dans le bar, sans être assourdissante pour autant. Il était plutôt fier de ce qu’il avait fait de cet endroit. Et sa clientèle lui plaisait bien, s’il oubliait les attardés que Jeremiah faisait venir. Il n’eut aucun mal à repérer la demoiselle. Elle était près du bar, avec sa jolie tenue et sa coupe au carré, toutes deux trop parfaites pour un endroit pareil. Cela lui tira un sourire et il se demanda bien ce qui la poussait à le revoir. Ils n’appartenaient pas tellement au même monde. Elle portait de jolies robes, faisait un effort pour être toujours bien coiffée et bien maquillée. Elle sentait bon, aussi, il avait pu le constater à plusieurs reprises. Et lui… Bon, sa barbe était taillée, et ne ressemblait pas à une véritable jungle qui aurait poussé sur sa mâchoire. Ses cheveux… avaient déjà été dans un pire état, Sarah avait insisté pour qu’il prenne un rendez-vous chez le coiffeur quelques semaines plus tôt en voyant sa tignasse désordonnée.

Mais pour le reste… Un tee-shirt gris, près du corps, une paire de jeans et des chaussures noires, la simplicité, comme toujours. Il avait cessé de s’emmerder avec des tenues compliquées depuis qu’il avait quitté le foyer familial et n’était plus obligé de se rendre aux fichus galas de sa mère. Devoir porter un costard et une cravate, quelle plaie… En s’observant un peu, Lewis réalisa qu’il y avait encore de la poussière sur son jean et tenta de l’épousseter, histoire de ne pas avoir l’air d’un véritable clochard. Alors il soupira et se décida enfin à s’approcher d’Haiko. Elle avait déjà commandé et il esquissa un sourire en voyant son choix de boisson. Elle avait facilement l’air d’une petite sainte, au premier abord, mais elle venait de le tromper à nouveau. Il posa une main sur son épaule pour l’interpeler et elle se tourna vers lui avec un large sourire. Elle était jolie, ce soir. Elle l’était toujours, hein, mais ce sourire-là, ça la rendait un peu plus belle encore. Enfin bref.
« Je suis venue ! » s’exclama-t-elle et il rit légèrement à cela avant de s’asseoir à côté d’elle avec une grimace à cause de ses flancs douloureux. « Je vois ça, » fit-il avec un sourire un peu crispé. « C'est vraiment sympa comme endroit ! Tout le bar t'appartient ? » demanda-t-elle, une main posée sur son avant-bras et ce contact tira un léger frisson à Lewis. Sa main était fraîche, à cause de son verre. Ou peut-être à cause du temps qu’il faisait dehors. Lui irradiait, comme toujours. Alors naturellement, sa main libre alla recouvrir celle de la jeune femme, pour la réchauffer un peu. « Oui, tout est à moi. J’ai acheté le local et tout retapé il y a quatre ans, » précisa-t-il avec un petit sourire fier. Après tout, c’était un peu son bébé, ce bar.

Estimant que sa main était suffisamment réchauffée et ne souhaitant pas lui imposer ce contact, il retira la sienne doucement, pour appuyer son avant-bras sur le comptoir. « Prends un verre avec moi. Une femme qui boit seule, c'est triste. » Il croisa son regard, comme s’il pouvait dire non à cela, hein ? Son sourire refléta celui de la jeune femme et il interpela Jasmine. « Tu me mets la même chose, s’il te plaît ? » fit-il en pointant la pinte d’Haiko du doigt. La barmaid hocha la tête et il se retrouva rapidement avec sa bière, dont il but une gorgée avant de reporter son attention sur sa voisine. « T’as passé une bonne journée ? Et ton taff de euh… » Il alla se frotter l’arrière du crâne avec un air embarrassé. « Ton truc à rallonge, là. Désolé, c’est pas un manque d’intérêt, seulement de matière grise. Bref, ça se passe bien ? » fit-il avec un petit sourire contrit avant de décider de noyer la tristesse de sa stupidité dans son verre. L’autre l’avait peut-être cogné un peu plus fort que prévu, finalement.
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Il portait un regard bienveillant sur le bar. Sur son œuvre, le fruit de son travail. Assis à côté de Haiko, il commanda un verre à la barmaid, la même pinte que la jeune asiatique. « Oui, tout est à moi. J'ai acheté le local et tout retapé il y a quatre ans. » Elle entendait la fierté dans sa voix. Elle ne put s'empêcher de sourire : Lewis n'était pas un homme difficile, il n'était pas compliqué. Il avait des passions simples, des envies simples, et si sa vie était plus complexe qu'elle n'y paraissait au premier abord, lui semblait à Haiko être régi par des instincts primaux. Elle admirait cela. Il était rare de réussir à se contenter de peu, à être heureux de peu sans toujours en vouloir plus. C'était le signe indéniable que Lewis était, au fond, un homme bien. Ce qui posait problème à la jeune femme. Comment un homme bien pouvait rejoindre une organisation comme HYDRA ? Oh, Haiko ne se considérait pas mauvaise – et tous les employés de l'HYDRA n'étaient pas forcément des gens atroces. Le monde était un endroit bien plus compliqué que cela, bon et mauvais se mêlaient sans cesse, et stigmatiser tout un chacun devenait bien trop courant. Haiko avait des convictions qu'elle soutenait, et tuer n'était pour elle pas un problème. C'était tout ce qu'il y avait à savoir. Et c'était comme ça qu'elle allait devoir le présenter à Lewis. Elle devait le convaincre, elle n'avait pas le choix. Les autres options n'étaient, à ses yeux, pas envisageables.

Elle but une gorgée à sa bière, un sourire délicat posé sur ses lèvres, mais le regard déjà trop froid. Il y avait tellement de variables, dans cette opération. Tellement de choses qui pourraient tourner à son désavantage. La voix de Lewis la sortit un moment de ses pensées. « T'as passé une bonne journée ? Et ton taff de euh... » Sa main vint frotter l'arrière de sa tête, le sourire d'Haiko gagna en largeur. « Ton truc à rallonge, là. Désolé, c'est pas un manque d'intérêt, seulement de matière grise. Bref, ça se passe bien ? » Il baissa les yeux vers sa pinte, à laquelle il but avec empressement, comme pour se faire taire. La jeune femme aimait ça chez lui aussi : cette maladresse. Il n'était pas bon en société, il était même terriblement mauvais. Leurs premiers rendes-vous avaient été laborieux. Haiko avait dû entretenir la conversation à elle-seule, Lewis ne répondait jamais avec plus de cinq mots d'affilée. Pour elle, c'était déjà une réussite en soi, d'avoir réussi à converser aussi longtemps avec un autre être humain – et c'était d'ailleurs peut-être pour ça qu'elle aimait les silences de Lewis, qu'elle aimait sa gêne en société. Elle avait la même. Son rôle, pour la mission, ne lui permettait pas de le montrer à son vis-à-vis, mais comme lui, elle ne parlait pas aux gens. Elle fuyait les discussions interminables sur les banalités du quotidien. Elle allait droit au but. Et jamais vous ne l'auriez entendu discuter de choses personnelles. Avec Lewis, c'était plus simple : ce qu'elle lui racontait était un tissu de mensonges, une identité inventée de toutes pièces par ses collègues de l'HYDRA. C'était l'histoire de quelqu'un d'autre. « Le travail s'est bien passé, oui. » Elle ponctua sa phrase d'un nouveau sourire. Ses mâchoires lui faisaient mal. « Un de mes collègues s'est montré assez entreprenant aujourd'hui, j'ai dû le remettre à sa place. » Elle grimaça en pensant à Helmut, et à la raclée qu'elle lui avait mis, la fois où il avait osé poser sa main sur sa bien belle croupe, comme il l'avait appelée. « Je lui ai dit que je sortais déjà avec quelqu'un. » ajouta-t-elle, testant les eaux qu'elle avait en face d'elle. Haiko ignorait si Lewis était prêt à mettre une étiquette sur leur relation, elle ignorait même s'il était du genre à étiqueter. A dire vrai, elle s'en fichait. Elle voulait pousser les choses plus avant, il fallait que la mission passe à l'étape supérieure. Cela faisait trop longtemps qu'elle jouait le rôle d'une autre, et elle s'en fatiguait. Elle avait peur, aussi, de s'attacher trop à Lewis. Après tout, elle était avant tout une agente de terrain, et pas de recrutement. Les autres opérations de ce genre, qu'elle avait menée les années précédentes, ne l'avaient jamais autant impliquée auprès d'une future recrue. Il était temps d'accélérer tout ça. « J'espère que je n'ai pas menti. » finit-elle par lancer, non sans ironie. Sa main serre un peu plus fort l'avant-bras de Lewis. Elle l'inviterait bien à danser, pour exulter l'alcool et oublier le froid hivernal, un ballet infernal qui finirait en un baiser, peut-être même pourrait-elle s'inviter chez lui, l'inviter chez elle, et finir la soirée à deux. Elle savait qu'il ne danserait pas, pourtant. Il l'embrasserait quand même, peut-être. Et si elle goûtait ses lèvres, si elle le clamait sien, il viendrait se battre à ses côtés.

D'une traite, elle termina sa pinte, et en commanda une autre.

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Lewis n’était pas un séducteur, il ne savait pas comment s’y prendre. Il était trop franc, trop brut de décoffrage, pour ça. Il ne savait pas se mettre en avant, ni même jouer un rôle en société. Il pouvait tout simplement être lui-même et malheureusement, ça ne plaisait pas toujours. Ca ne l’avait jamais empêché d’avoir des relations, il y avait des femmes qui appréciaient son honnêteté et son côté bourru, qui n’avaient pas besoin qu’on mette le paquet pour les séduire. Pas parce qu’elles étaient faciles, simplement parce qu’elles savaient ce qu’elles voulaient et n’hésitaient pas à le montrer. A le faire savoir. Lewis détestait tourner autour du pot, devoir déchiffrer le comportement de quelqu’un. C’était peut-être parce qu’il avait grandi dans un monde trop superficiel et s’en était lassé. Ou peut-être parce qu’il vivait à cent à l’heure et avait d’autres choses à foutres que de parcourir le manuel de décodage du comportement féminin. Et puis, la relation la plus longue que Lewis avait réussi à entretenir ne dépassait pas les treize mois. Alors autant dire qu’il ne se prenait pas la tête, quand l’objectif était simplement de tirer un coup. Si elle était open, tant mieux, si elle avait besoin qu’on la courtise autrement qu’avec un sourire et une bière, tant pis, il passait à autre chose.
Sa carrière de militaire ne lui avait pas tellement permis de songer à se caser, une chose sur laquelle Sarah n’hésitait pas à le taquiner et qui faisait pleurer sa mère à chaudes larmes, les froides nuits d’hiver. Et depuis qu’il était à New-York, qu’il avait quitté l’armée, il avait été plutôt occupé et surtout, trop préoccupé pour se prendre la tête avec des histoires de gonzesses. Tenir un bar avait ses avantages, ça lui avait permis de rencontrer quelques nanas sympas qui cherchaient seulement de quoi s’amuser un temps et ça lui allait parfaitement.

Alors ouais, Lewis ne savait pas séduire et il était plutôt nul en ce qui concernait les relations amoureuses. Mais Haiko, c’était différent. Pas dans le sens où il était tombé raide dingue d’elle, songeait déjà à changer ses habitudes et à devenir un grand romantique, eurgh, non. Mais c’était plutôt facile, avec elle. Il n’avait pas à se forcer à faire la conversation, il avait vite compris que ça ne la dérangeait pas, quand il ne savait tout simplement pas quoi dire. Il n’avait pas à prétendre être quelqu’un d’autre pour lui plaire, visiblement. Et elle savait ce qu’elle voulait. Il n’avait pas à chercher des signes et à tenter de les interpréter, avec elle. Quand elle flirtait, c’était peut-être maladroit, mais il n’avait pas de mal à le sentir. C’était certainement ce qui le poussait à la revoir, à chercher sa compagnie alors qu’il avait vraiment, vraiment suffisamment de choses à gérer dans sa vie, en ce moment.
Elle n’était pas compliquée, il n’y avait pas d’enjeux terribles à chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour lui parler. « Le travail s'est bien passé, oui. » Il aimait bien son sourire, aussi. Il ne lui venait peut-être pas naturellement, mais Lewis imaginait simplement qu’elle n’était pas habituée. « Un de mes collègues s'est montré assez entreprenant aujourd'hui, j'ai dû le remettre à sa place. » L’ancien militaire fronça les sourcils en entendant cela et s’il devait être tout à fait honnête, sentit un élan de possessivité s’emparer de lui. Etait-ce son but ? Certainement et il n’était pas certain d’apprécier qu’elle le teste ainsi, mais il se contenta de serrer un peu les dents. « Je lui ai dit que je sortais déjà avec quelqu'un. » Cette fois-ci, il glissa un regard vers la jeune femme, intrigué. Ce n’était peut-être pas sa réaction, qu’elle testait. « J'espère que je n'ai pas menti. » Oh, d’accord.

Lewis retint difficilement un sourire satisfait. Peut-être un peu fier, aussi. Enfin, il s’effaça vite, histoire de ne pas se ridiculiser complètement. Il n’était pas du genre démonstratif et même s’il en avait envie – depuis un moment, déjà – il ne se pencha pas pour capturer ses lèvres là, devant tout le monde. Alors il se contenta de poser sa main sur celle d’Haiko, pour lui confirmer qu’elle ne s’était pas trompée. Après tout, ils ne formaient pas un couple, mais ils avaient déjà eu quelques rendez-vous, se voyaient régulièrement. Il ignorait ce qu’elle éprouvait réellement pour lui, mais de son côté, Haiko lui plaisait. « Pas en ce qui me concerne, » dit-il tandis qu’elle finissait sa bière et en commandait une autre.
Il était tard, le Woods commençait à se vider, petit à petit. Lewis regarda la montre fixée à son poignet et constata que l’heure de la fermeture approchait. C’était un soir en semaine, rien d’exceptionnel n’était organisé. Son regard tomba sur Maxine qui était en pleine conversation avec les derniers clients présents dans le bar. Elle était étudiante, tout comme Sarah et Lewis avait tendance à la renvoyer chez elle dès que possible, les soirs. Il fronça les sourcils en entendant la jeune femme hausser le ton et laissa échapper un soupir. « Je reviens tout de suite, » murmura-t-il à Haiko avant de se redresser.

Il ignora ses côtes toujours douloureuses et s’avança vers la table, adressant un regard sombre à la joyeuse bande d’ivrognes. Maxine était parfaitement capable de se défendre toute seule, mais elle avait tendance à le faire un peu… violemment, alors que Lewis n’avait souvent qu’à pointer sa tronche des mauvais jours. En arrivant dans son dos, il posa une main sur son épaule et toisa les clients qu’il connaissait bien pour avoir été forcé plus d’une fois de les mettre dehors. « Besoin d’aide pour trouver le chemin de la sortie ? » fit-il en grognant plus qu’en parlant. Ils avaient déjà payé, avec les ivrognes, il valait mieux les forcer à régler dès que le verre avait touché la table.
Un concert de borborygmes qui lui répondit, mais les chaises raclèrent sur le sol, la table vacilla un peu, le mobilier sur leur chemin fut percuté à plusieurs reprises, mais ils quittèrent enfin le bar et le silence prit place. « Rentre chez toi Max, je m’occuperai de nettoyer, » dit-il avec un sourire avant de retourner auprès d’Haiko. « Toi aussi, » ajouta-t-il avec un regard pour Jasmine qui lui répondit par un sourire amusé qu’il ignora.

Alors il se pencha vers Haiko. « Désolé pour ça. On en était où ? Ah, oui, ton collègue. S’il recommence, vise la rotule, » fit-il avec un petit sourire en coin. Quoi ? Il n’allait pas lui proposer de voler à son secours, ce n’était pas tellement son genre. Et puis, il partait du principe que si elle avait besoin de son aide, elle saurait le dire clairement, comme elle le faisait pour tout le reste, depuis le début. Enfin, il vivait avec Sarah et il avait bien compris qu’en sous-estimant une femme, on risquait bien des souffrances. Il entendit vaguement Jasmine et Maxine leur souhaiter une bonne soirée avant de sortir, fermant le bar à clé. Il n’y avait plus qu’eux, à présent. Le bruit des rideaux de fer, rabattus par les deux jeunes femmes à l’extérieur, vint perturber le silence qui régnait mais cela lui tira un petit sourire.
Alors il se pencha vers Haiko, plongea son regard dans le sien, lui permettant de s’écarter si elle le souhaitait. Mais elle ne le fit pas, alors il pressa ses lèvres contre les siennes. Ce n’était pas particulièrement tendre, ni même timide, juste un baiser, pour tester les eaux.
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Elle sentit la chaleur de Lewis lorsqu'il couvrit sa main de la sienne. Elle ne put s'empêcher de sourire. Il ne paraissait pas tendre, avec cette barbe fournie, ce regard de chien en alerte et sa carrure d'ours. Il aurait pu faire facilement peur. Pas à Haiko, mais sans doute à la jeune femme pour laquelle elle se faisait passer. Finalement, il avait un cœur tendre et une maladresse agréable. C'était une découverte plaisante ; et Haiko n'aimait pas la façon dont Lewis continuait de la surprendre et de lui plaire. C'était un risque. « Pas en ce qui me concerne. » répliqua-t-il avant de terminer sa bière, d'en commander une autre. Le plan se mettait en marche. Mais c'était si lent, si long – elle n'était pas une coureuse de longue haleine. Elle n'était pas faite pour fréquenter le même homme, la même cible si longtemps. Ses patrons l'avaient cru capable, parce que Haiko ne s'attache pas. Jamais. Elle n'est pas capable d'aimer. Elle s'en est convaincue après des années à ne jamais rencontrer un homme, ni une femme, qui ne la fasse chavirer. Elle ne voulait pas chavirer, de toute manière. Ces histoires de contes et de films la faisaient vomir – littéralement, elle était nauséeuse devant une relation amoureuse aussi basique et plate. Haiko ne tombait pas amoureuse, point final. Mais comment expliquer qu'elle apprécie Lewis ? Qu'elle apprécie sa main sur la sienne, ses sourires, son détachement et ses gaffes répétées. Ce qu'il venait de lui dire, officialisant leur attirance mutuelle. Plus elle le réalisait, moins elle avait envie de rester dans ce bar. Mais c'était la mission – et la mission passe avant tout.

« Je reviens tout de suite. » lui glissa-t-il. Elle jeta un regard circulaire à la pièce – il ne restait plus grand-monde. La plupart des clients s'apprêtait à partir, conscients que l'heure de fermeture approchait. Alors que Lewis s'éloignait, elle sortit un petit miroir de son sac à main, et inspecta son visage. Elle recoiffa une mèche, rajouta un brin de rose à lèvres, et finit par jeter un œil à sa montre-bracelet. Il se faisait tard. Le bar fermait. C'était sa chance. Toujours accoudée au comptoir, elle sirotait tranquillement sa pinte, ne ressentant qu'à peine les effets de l'alcool, en observant le patron flanquer dehors les ivrognes du coin. Comme elle le pensait, Lewis pouvait en effet faire peur. Un court instant, une vague de fierté la submergea : il était imposant, il respirait la puissance et la force, et il était à elle. Elle avait maté le vilain matou.

La porte claqua une dernière fois. Les projecteurs paraissaient plus éclatants maintenant qu'ils ne faisaient plus danser les ombres des habitués. La musique s'était arrêtée. Une autre atmosphère se dégageait du Woods soudain, et Haiko sentit son cœur battre plus fort. « Désolé pour ça. On en était où ? Ah, oui, ton collègue. S'il recommence, vise la rotule. » Elle laissa un sourire éclater – c'était exactement ce qu'elle avait fait. Il fallait à tout prix qu'elle réussisse à recruter Lewis ; l'entraînement au combat serait une pure partie de plaisir. Elle se surprit à se demander s'il l'apprécierait autant, s'il la connaissait vraiment. Pas sûr. Il restait un homme, il restait un Reagan. Il aimait sa position de mâle dominant. Une femme comme Haiko, ça n'avait rien de rassurant. Rien de maternel, rien de doux. Elle n'avait rien du tout à offrir. Son sourire se fana lentement. Le rideau de fer qui frappait le sol dans un lourd fracas la sortit de ses pensées. Juste à temps pour qu'elle réagisse au baiser de Lewis. Il avait les lèvres lourdes et pleines, et il savait clairement comment les utiliser. Elle répondit avec franchise à son approche, passant ses bras autour de son cou. L'une de ses mains vint s'accrocher aux cheveux de Lewis. Elle retint sa respiration, aussi longtemps qu'elle le put, mais finit par se séparer de lui pour reprendre son souffle. Il embrassait bien, c'était la première pensée cohérente que son cerveau réussit à articuler. Elle devait saisir sa chance, fut la seconde.

Avec plus d'entrain qu'elle ne l'aurait souhaité, elle poussa Lewis contre le bar et reprit possession de ses lèvres. Ses mains encadraient le visage du jeune homme, et glissaient doucement sur son torse, posées à plat quelque part près de son cœur. Elle pouvait sentir les battements résonner dans sa cage thoracique, venir chatouiller ses propres paumes. Il laissa ses lèvres descendre au niveau de son cou, et elle pencha la tête en arrière, offrant sa peau si pâle aux baisers de Lewis. Ses mains continuaient de descendre, elles finirent par effleurer les côtes et Haiko sentit le tressaillement, quoique léger, de son partenaire. Incertaine, elle repassa les doigts au même endroit, avec plus de force, ce qui lui arracha un grognement – et pas de plaisir, c'était évident. La jeune femme le repoussa du plat de la main, les sourcils froncés, l'air plus grave qu'il ne l'aurait dû. « Lewis. Qu'est-ce que t'as ? » Elle tenta de soulever le tee-shirt de son vis-à-vis, mais il dégagea vivement sa main, tirant sur le tissu pour s'assurer qu'il ne remonte pas. « T'es blessé, dit-elle sans la moindre interrogation dans sa voix. Laisse-moi voir. Ne fais pas le macho avec moi. » ordonne-t-elle. Son ton est plus dur qu'elle ne l'aurait voulu. Elle est inquiète ; et ce n'est pas dans ses habitudes de s'inquiéter. A défaut de l'avoir dans le cœur, putain, elle l'a dans la peau.

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Lewis ne pensait pas se tromper en embrassant Haiko, mais il fut tout de même rassuré de sentir la jeune femme passer ses bras autour de son cou sans même hésiter. Il ne s’était pas attendu à ce que la soirée se finisse ainsi lorsqu’il était retourné au bar, mais il n’allait pas s’en plaindre. Sa mauvaise humeur s’était comme envolée au contact de la brune et il ne pensait plus du tout à ce mutant ni aux plans foireux de son frère. Le baiser s’approfondit et un frisson agréable parcourut son échine lorsque les doigts d’Haiko vinrent attraper ses cheveux, à la base de sa nuque. Ça faisait plusieurs semaines qu’ils se tournaient autour, qu’ils se donnaient rendez-vous, une chose que Lewis n’avait pas eu la patience de faire depuis bien longtemps et il ne pouvait pas dire qu’il n’était pas heureux de voir les choses avancer à l’étape suivante. Ce n’était pas la seule chose à laquelle il avait pensée en côtoyant la jeune femme, il appréciait réellement sa compagnie, mais il avait espéré en arriver là très rapidement. Haiko était belle, séduisante, il ne pouvait qu’être satisfait de la tenir enfin contre lui.
Ils se séparèrent pour reprendre leur souffle et Lewis esquissa un sourire en coin. Mais avant qu’il puisse formuler la moindre pensée, elle le poussa contre le bar avec un enthousiasme certain et l’embrassa à nouveau. Ses mains fines, délicates, vinrent encadrer son visage et l’ancien militaire alla poser les siennes sur sa taille, presque trop fine pour ses pattes énormes. Il n’allait définitivement pas s’en plaindre. Elle libéra son visage et ses paumes allèrent se poser sur son torse. Alors Lewis libéra ses lèvres, le souffle un peu court, surtout à cause des battements accélérés de son cœur. Une de ses mains libéra sa taille, alla se poser à l’arrière de son crâne. Il avisa le cou blanc d’Haiko et y apposa ses lèvres de manière possessive. Elle lui offrit un meilleur accès en penchant la tête et Lewis en profita, jusqu’à ce qu’un effleurement au niveau de ses côtes ne le fasse tressaillir.

Mince, il en avait oublié ses hématomes. Qu’importe, il n’allait pas les laisser ruiner sa soirée, il pouvait bien passer outre, s’il faisait un peu attention. Sûr de sa décision, il voulut retourner embrasser Haiko mais elle pressa un peu plus ses mains contre ses flancs et cette fois-ci, il ne put retenir un grognement rauque. Il se figea un peu, espérant qu’elle n’avait pas remarqué cela, mais elle le repoussa du plat de la main, un air inquiet plaqué sur ses traits. « Lewis. Qu'est-ce que t'as ? » Elle avait remarqué, donc. Et merde. Il détourna le regard, cherchant rapidement une excuse bidon à inventer, mais elle tenta de remonter son tee-shirt pour obtenir une réponse. Il s’empressa de tirer sur le tissu et d’écarter sa main, peut-être un peu trop vivement. « T'es blessé, fit-elle alors et ce n’était pas une question. Laisse-moi voir. Ne fais pas le macho avec moi. » Lewis leva les yeux au ciel à ses propos.
Ce n’était pas une question de jouer au dur – okay, peut-être un peu. C’était surtout qu’il n’avait vraiment pas envie de lui dire comment il avait obtenu ces hématomes. Parce que c’était une partie de sa vie qu’il lui avait minutieusement cachée, un mensonge qu’il n’était pas tellement prêt à voir éclater au grand jour. Comment aurait-il pu lui parler de cela ? Hey, au fait, dans ma famille, on est chasseurs de mutants de génération en génération. On s’en prend qu’aux plus dangereux mais mon frangin a un peu pété un câble, du coup, j’ai rejoint son organisation pour limiter les dégâts. Tu prendras un dessert ? Non, il ne voyait vraiment pas comment il aurait pu aborder cet aspect de sa vie.

Mais il lui avait menti et elle risquait de ne pas apprécier. Après tout, à sa place, Lewis n’apprécierait pas du tout. Pourtant, il était hors de question de lui dire la vérité. Merde, il avait tellement oublié ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt qu’il n’avait pas pensé une seule seconde qu’Haiko pourrait découvrir ses hématomes. Et encore moins qu’il allait devoir inventer une histoire pour couvrir cette affaire ridicule. Il poussa un profond soupir et souleva son tee-shirt, constatant en même temps qu’Haiko que ses bleus avaient encore plus une sale tronche qu’avant. « C’est rien, ne t’en fais pas, » répondit-il immédiatement avant de grimacer parce que ça n’avait vraiment pas l’air d’être rien. « Okay, c’est impressionnant comme ça, mais c’est juste quelques bleus, promis. » Il esquissa un sourire qu’il espérait rassurant. Le jeune homme fit retomber son tee-shirt devant son torse amoché, espérant qu’elle abandonne rapidement. Il se rapprocha d’elle et posa ses mains sur sa taille. « C’est une histoire vraiment ridicule, j’ai pas spécialement envie de la raconter, » admit-il avec une moue contrite. Après tout ce n’était pas vraiment un mensonge, ça. Et puis s’il jouait la carte de la fierté blessée, elle laisserait peut-être tomber. Avec un peu de chance.
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Haiko savait que Lewis allait mentir. Qu'il ne lui confierait pas sa véritable profession, sa véritable mission de chasseur de mutants. Elle en était convaincue, parce que c'est ce qu'elle ferait aussi : et les deux étaient similaires sur bien des points. Néanmoins, elle n'avait pu s'empêcher de lui demander d'où il tenait ces hématomes énormes qu'elle avait senti sur son torse. D'un côté, parce que c'est ce que n'importe quelle femme un peu normale aurait fait. Elle se serait inquiétée, il fallait donc qu'elle s'inquiète aussi. Elle cherchait aussi à tester la confiance que Lewis lui portait ; mais leur relation était trop récente pour compter. Il ne lui avouerait pas ses petits secrets. C'était plutôt équitable, étant donné tout ce qu'elle lui cachait. Elle n'avait encore aucune idée de comment elle allait pouvoir le démarcher à rejoindre HYDRA. Et il était sérieusement temps qu'elle y pense, sans quoi elle allait se retrouver prise au piège, attachée à une mission interminable avec une attirance toujours plus forte pour Lewis, comme épée au-dessus de la tête.

Il souleva son tee-shirt, elle évalua la blessure de manière professionnelle, tâtant avec délicatesse les pourtours des bleus violacés qui striaient ses côtes. Il était définitivement mal en point, mais quelque chose lui disait que c'était une habitude. Qu'il pouvait endurer la douleur. « C'est rien, ne t'en fais pas. » Il cherchait à la rassurer ? Il voulait peut-être retourner à la partie baisers et effeuillage. Haiko n'en avait cure, qu'elle l'embrasse ou non, ce qu'elle cherchait était bien plus profond : une connexion. Qu'elle fut physique, verbale, mentale, elle voulait qu'il se sente bien avec elle, qu'il ait le sentiment de pouvoir tout partager avec elle. Seulement ainsi, elle pourrait l'amener à discuter d'HYDRA. « Okay, c'est impressionnant comme ça, mais c'est juste quelques bleus, promis. » Il lâcha le tissu qui retomba jusqu'à sa ceinture. Elle avait déjà ôté ses mains. Il l'attrapa par la taille, son visage proche de celui la jeune femme. Lewis tenta un sourire rassurant, elle le vit cassé et douloureux mais elle tâcha de ne pas y prêter grande importance. « C'est une histoire vraiment ridicule, j'ai pas spécialement envie de la raconter. »

Elle s'y attendait, à ce qu'il se ferme comme une huître. On approchait d'une frontière, celle de sa vie cachée, celle de chasseur, de Reagan, et il mettait un putain de péage. Elle laissa glisser un sourire déçu sur ses lèvres. « C'est dommage. Tu parles tellement peu de toi, que je te vois encore comme un mystère ambulant. » Elle rit doucement à cette appellation, et ses mâchoires lui font mal. « Non pas que je ne trouve pas ça attirant, loin de là. » Elle pose un nouveau baiser sur ses lèvres, un baiser simple mais profond, elle y met toute la tendresse dont elle est capable. « Mais tu peux te confier à moi. Si un jour, t'as envie, si t'as besoin de parler. » Finalement, elle s'éloigne de lui, elle récupère son sac, son manteau, son écharpe. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'aller plus loin, vu ton état, sourit-elle. Mais j'aimerais bien que ça ne tarde pas trop. » Encore une fois, ce petit rire discret s'échappe de sa gorge. Elle déteste cette version d'Haiko, niaise et facile. Elle dépose un dernier baiser sur les lèvres de Lewis, elle lui caresse doucement la joue et elle se prend à espérer qu'il sera vite rétabli. Qu'elle le reverra au plus tôt. « Tu m'appelles. » murmure-t-elle lorsque leurs lèvres se séparent. Elle passe par la petite porte encore ouverte, elle part affronter le froid sans un regard en arrière. Bientôt, ils seront ensemble de nouveau. Elle le sait.

Bon, elle ne pouvait pas savoir que ce serait durant les attentats mutants de New-York, qu'elle exploserait sa couverture et se retrouverait à assister, impuissante, au naufrage de sa mission quand dans les yeux de Lewis, elle verrait sa déception, sa colère et l'arrière-goût de trahison. C'était le facteur inattendu de tout agent, de toute opération. La surprise du chef.

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