« Votre nom ? - Artémis. - Arrête de te foutre de sa gueule, brailla l'agent, lui assenant un coup derrière le crâne. - Cthulhu. - Bon, visiblement il parle pour dire que des conneries. - Monsieur, nous avons besoin de votre nom pour vous laisser sortir d'ici. »
Le grand mince leur sourit, le vert de son regard posé sur ses geôliers avec une pointe d'arrogance. Le gendarme le fit se lever par résignation, empoignant ses mains menottées derrière son dos pour l'emmener vers les lieux où étaient incarcérés les voyous attendant de recevoir aide de la part de leurs proches - ou bien même futur jugement. Victor se laissa faire, zieutant les lieux, ce même sourire déroutant aux lèvres. On le poussa dans une de ces geôles après avoir déverrouillé l'une des portes grillagées. En effet, il n'allait pas être seul dans sa cellule, ce soir. On lui retira ses menottes et il alla s'affaisser sur le banc incrusté dans le mur, sans même saluer son compagnon de nuitée. Il devait sans doute être dix heures du soir passées, il s'était fait prendre au volant d'une voiture volée, ce qui ne l'inquiétait pas plus que ça une fois au commissariat. En fait, la raison pour laquelle il avait fait ça était, en théorie, toute excusée.
Son sourire s'éteignit petit à petit. Il laissa l'arrière de son crâne toucher la paroi du mur - qui n'avait d'ailleurs rien à envier à la température de son propre corps. Les minutes filèrent, jusqu'à ce que la personne qui se trouvait avec lui, là, dans cette « pièce aérée de barreaux », vienne lui adresser la parole. Peu loquace sur lui-même, l'allemand avait néanmoins toujours quelques bêtises loufoques à déblatérer dès que la situation le nécessitait. Ou pas. À vrai dire, il semblait l'être naturellement. Seul un organe externe lui dictait de se comporter de telle ou de telle manière de façon à éviter le pire - ou à le contourner subtilement. La dernière voix d'un mort.
« Qu'est-ce que t'as branlé pour te retrouver ici ? - Quelque chose qui n'était pas à moi, souffla t-il dans l'une de ses expirations mimées. - Hein ? T'as branlé la verge du voisin ?, s'étonna l'illuminé. - Si tu veux. »
Lorsqu'il se pencha pour le voir, il eut un sursaut. Ce n'était pas tous les jours qu'il voyait des tatoués du visage. Il tâtonna son propre visage pour tenter de se rendre compte quel effet cela pouvait faire d'avoir ce genre de trucs gravé aussi profondément dans sa peau. Bien sûr, il n'en ressentit rien, ne faisant que grimacer. Remarquant que l'homme n'était pas très bavard, son compagnon de geôle se mit à parler.
« Moi j'ai frappé un gros con qui n'a pas voulu me filer son verre de whiskey. Il passa sa manche sous son nez dégoulinant de morve, et poursuivit. Je lui ai filé un coup dans le bide, je l'ai amené sur le bitume et je l'ai défoncé ! Haha ! »
Il puait l'alcool. Victor aurait dû s'en douter. Une silhouette derrière les barreaux captiva le « jeune » homme, qui prit la peine de se lever pour rejoindre ces poteaux métalliques alignés les uns à côté des autres. Il passa ses deux bras au travers des fentes et appuya ses coudes sur le rebord métallique, laissant alors ses avant-bras à l'air.
« Et puis a… - Shht, fit-il à son attention. - Tu es mon papa ? - Oui, trésor. Je suis ton papa. - Mais qu'est-ce qu'il… - Tu sais, papa est très triste d'être enfermé ici. - Monsieur Harry, hé bien son papa aussi il était enfermé en prison, c'est pour ça qu'il est policier. Il en parle tout le temps avec son copain Dave. - Pauvre monsieur… »
Le spectre de la gamine serra son ours en peluche décrépi contre elle et le fixa tristement de ses petits yeux marrons. Elle avait un serre tête rouge et un trou béant dans le ventre. Il ne valait mieux pas savoir ce qu'elle faisait ici, c'était un esprit errant et qui avait toutes les raisons du monde pour l'être. Le front contre l'un des barreaux, le regard émeraude du bicentenaire percuta celui du gardien qui venait de faire son entrée dans le couloir où se trouvait la plupart des prisons pour "chiens".
« Retourne au fond de ta cage le mioche. - Tu me fais trop d'effet, Harry. - C-Comment tu connais mon nom, petit merdeux ? »
Il lui tira la langue en le narguant du regard. Il allait bientôt recevoir son ticket pour la liberté…après tout, Narciso Hernandez - telle était son identité actuelle - avait beaucoup d'amis prêts à lui venir en aide…non ?
Vega en avait marre de faire babysitteur pour nouvelles recrues. La reine d'Hydra devait faire sortir de prison l’espion. Cet espion qui était venu regarder ce qui se passait chez elle. Mais revenons un peu plus loin dans le passé pour comprendre son énervement. La femme rousse avait débuté sa journée sous les meilleures hospices en effet elle avait pris un jour de congé pour s'occuper de sa pauvre enfant qui était malade. Sa petite Reinhilde a toujours été la prunelle de ses yeux alors la savoir malade rendait presque Vega aussi malade qu'elle. Vega tait une vrai mère poule pour ses deux enfants car même si elle n'était pas la mère d'August c'était tout comme. Sa fille de treize ne se sentant pas bien, elle avait fait en sorte d’être près d'elle et avait demandée à l'université et Hydra de ne pas l’appelée. Alors que Vega préparait de quoi soigner sa fille, elle le vit l'espion d'Hydra Narcisco Hernandez si visible avec ces tatouages et cet homme se permettait de venir jusqu’à chez elle pour l'espionner. Vega se promis de lui en parler un petit peu qu'il fallait espionner que les ennemis. Après s'etre occupée de sa fille chérie, Vega vit qu'il n'était plus là et bien elle le retrouverais. August rentrait de sa journée à l'Hydra et lui demanda de s’occuper de sa sœur car elle partait quelques temps pour allez débusquer le tatoué. Vega sortit de chez elle pour le trouver et lui dire ses quatre vérités bien sur elle était en civile.
Vega chercha l'homme dans Brooklyn, elle arriva alors dans un commissariat et demanda à l'inspecteur s'il n'avait pas vu un homme tatoué. L'inspecteur lui dit qu'il avait trouvé un homme comme cela qui avait été trouvé dans une voiture volée. Pourquoi vous le cherchez madame ? Oh c'est mon cousin Narcisco Hernandez et comme il partit en précipitation la dernière fois que je l'ai vue. Désolée pour le souci causé. Combien je vous doit pour le libérer. Vega dut montrer des papiers et payée une caution avant de pouvoir libérer le tatoué. Elle remercia gentiment l'argent et demanda à Narcisco de venir avec elle. Vega sortit rapidement du commissariat avec le tatoué. Elle décida de se mettre dans une rue alentour. Maintenant, le jeu pouvait comencer.
Monsieur Hernandez, on vous paye pour espionner les ennemis et pas moi-même.
Vega y allait franco car elle ne voulait que personne ne s’approche trop près de sa famille. Vega était une louve prête à tout pour protéger ses enfants quitte à changer de camps ou à tuer quelqu'un. Vega allait comprendre pourquoi cet homme osait venir la voir elle et sa famille.
Vous avez intérêt d’être sincère Hernandez sinon je vous tue.
Ce n'était pas des menaces en l'air, sa famille était en danger, il fallait qu'elle le punisse ou alors qu'il s'explique sans mensonge sur cet acte. Vega ferait tout pour savoir la raison que le tatoué avait put avoir de venir l'espionner elle la reine d'Hydra.
Harry n’avait visiblement pas été très content qu’un cabot de son genre l’appelle par son prénom. À quoi servait-il alors ? À décorer sa carte d’identité ? Le visage du flic se rapprocha du sien, se voulant être intimidant. Victor le toisa sans ôter son front d’un des barreaux, semblant le juger en silence. L’officier de police avait finalement pivoté, l’air passablement énervé - mais tout aussi inquiet du fait qu’il connaisse son prénom. Car s’il connaissait son identité complète il n’aurait pas grand mal à remonter jusqu’à sa famille et tout ce qui s’ensuit. Ici à New-York, les représailles du genre n’étaient pas toujours ébruitées mais étaient tenaces dans les habitudes. Narciso aurait très bien pu appartenir à un gang dangereux de latinos. Il avait même une apparence un peu trop « underground » pour qu’on puisse réfuter complètement cette éventualité. Le bicentenaire se mit à soupirer longuement, écoutant d’une oreille ce que Harry disait à Dave dans le couloir. « Papa ? », refit l’enfant. « Oui mon cœur ? » « Le trousseau où y a toutes les clés, bah il est sur la table là-bas. » Un sourire illumine son visage. En temps normal, il aurait utilisé un subterfuge pour aller la chercher…sauf qu’il préférait attendre que la roue tourne. Et pour cause, une demie-heure plus tard, des talons qui claquent et une voix familière. Oh, non…pas elle…, rabâcha t-il dans sa tête en levant les yeux au ciel. Il ne l’appréciait pas réellement, non - était-ce utile de le mentionner ?
Et puis, elle lui apparut. On ouvrit la cellule et son compagnon de soirée, à moitié endormi, sursauta en entendant le bruit métallique de la porte. « Uh ? Tu t’barres déjà ? » À cet instant, Victor hausse les épaules et croisa le regard de la petite fille, toujours présente, qui le regardait avec ses petits yeux marrons et son ventre ouvert. L’esprit le suivi alors qu’on lui ôtait les menottes et le conduisait jusqu’au hall principal. « Papa ? Papa, pourquoi tu t’en vas ? » Un petit pincement au coeur. La grande rousse dû même l’attendre quelques secondes à la porte avant qu’il ne la franchisse, semblant parler seul, alors qu’il s’adressait à l’esprit qui l’avait interpellé. « T’en fais pas. Je reviendrais pour toi. Papa te libèrera. » Sous les yeux perplexes des personnes qui avaient pu le voir faire ce monologue ou l’entendre. Après avoir envoyé un baiser dans le vent à l’officier qui répondait au nom d’Harry, il sortit du commissariat avec Vega. Il la suivit car visiblement, elle n’allait pas le laisser retourner dans l’hôtel miteux où il logeait. Pas tout de suite du moins.
Postés dans une rue adjacente, Victor attendait de voir ce qu’elle avait à dire. Selon lui, il n’avait rien à se reprocher. Il était libre et personne lui ôterait ça. Le tatoué fut étonné qu’elle tienne à dire « monsieur » alors que la colère semblait émaner d’elle. Une impression qui, quelque part, le comblait autant qu’il l’intriguait. Qu’est-ce qui lui prenait ? Espionner ? Ah mais oui, enfin…qui disait qu’il ne le faisait pas ? D’ailleurs il était plutôt doué pour ça, quand il n’était pas trop curieux et s’exposait davantage. Sa première réaction, assez instinctive, fut celle-ci. « Si j’étais payé j’aurais pas eu à emprunter cette voiture ! » Et puis en soi, c’est pas les billets qui l’intéressaient - il préférait de loin l’or et les pierres précieuses, bien qu’il puisse les échanger contre ces morceaux de papiers à valeur marchande. Elle cherchait à savoir pourquoi il l’avait espionné elle, surtout. C’était ça la question. « Un cousin n’a pas le droit de voir sa famille ? », dit-il en reprenant cette fausse couverture qu’elle avait énoncée au commissariat. « C’est méchant. Et injuste. » Sa personnalité semble se ressouder à ce moment-là, ses pensées se concrétiser.
« Oh, je suis toujours sincère…c’est toi qui n’aime pas ça. » Rien d’autre. Elle n’était pas la seule non plus. Peu de personnes appréciaient sa façon d’être et pour cause, elle avait perçu ça comme une intrusion. De quoi avait-elle peur au juste ? Qu’il aille manger ses gosses ? Ça ne lui serait même pas venu à l’idée pour le coup. Trop de rumeurs couraient sur Victor au QG mais une chose était sûre, il fallait souvent lui courir après pour le traîner à des réunions ou autres choses de cet acabit. Insaisissable, comme ses volontés profondes. Il était important pour l’organisation car étant un mystère encore non élucidé depuis plus de cent ans. Finalement, la véritable réponse à sa question finit par arriver, et c’était ce qui se rapprochait au mieux de la réalité. « Déformation professionnelle. »