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 Cletus ◈ In the silence, there’s a nihilist ; who doesn’t care, and never did.

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Prisoners • trapped & forgotten
Finn Fawley
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Cletus Kasady
approaching original violence


Identité
Nom et Prénom : Cletus Kasady. Alias : Carnage Âge : 24 ans Lieu de naissance & nationalité : Brooklyn, New York, USA. Américain du côté de son père et mexicain de sa mère. Métier : Serial Killer & photographe pour The New York's Weirdest Crimes Magazine (abrégé WCM, parce que c'est long), un magazine de faits-divers, il publie les photos de ses propres meurtres pour se faire de l'argent, comme un véritable vicieux égocentrique. Statut civil : Célibataire. Orientation sexuelle : Techniquement parlant, il est pansexuel. Particularités : Cletus a été diagnostiqué Psychopathe très rapidement, il est obsédé par la destruction et le Chaos, qu'il voit comme les seules solutions à l'Univers.

Et comme si ce n'était pas tout, il est entré en contact avec une espèce d'entité extra-terrestre, un Symbiote. Elle et Cletus ont fusionnés, se liant l'un à l'autre pour aussi longtemps qu'il le pourrait. Devenant ainsi Carnage. Le Symbiote est mêlé à son sang, d'où sa terrible couleur d'un rouge sombre qui en dit déjà long sur ses intentions. Comme d'autres, Carnage possède des capacités surhumaines, dont une force accrue lui permettant de soulever jusqu'à 80 tonnes. Son endurance, son agilité, sa rapidité, ses réflexes et sa durabilité sont tout aussi accrus que sa force et le symbiote possède en plus une sorte de faculté régénératrice puisqu'il est directement relié au sang de Cletus, capable d'accélérer sa régénération cellulaire et donc de le soigner beaucoup plus rapidement que la normale, presque instantanément dans les moments les plus forts en adrénaline.

Comme Spider-Man et Venom, Carnage est capable de s'agripper, virtuellement, à toutes les surfaces et sous n'importe quel angle ; il peut ramper, marcher et même courir sur celles-ci. De même, il peut projeter une substance organique similaire à de la toile d'araignée, quoi-qu’extrêmement difficile à rompre, pour se balancer d'immeubles en immeubles ou bien pour immobiliser quelqu'un, Cletus la projette à travers l'extrémité de ses dix doigts, plutôt que de son poignet ou du sommet de son poing.

Le Symbiote possède des capacités de camouflage limitées, au sens où il peut prendre la forme et l'apparence de vêtements si Cletus en ressent le besoin. Il peut aussi créer de la matière organique à partir de lui-même, en l’occurrence des espèces de tentacules qui jaillissent d'un peu partout du symbiote, soit pour combattre soit pour immobiliser d'autres. En raison du lien que Carnage a avec Cletus, le symbiote peut modifier certaines parties de son corps pour en faire des armes acérées, lames, piques, pointes, haches, et ainsi de suite. Elles peuvent être détachées du corps du symbiote mais se désagrègeront et disparaîtront au bout de trente secondes si elles ne sont plus en contact avec eux.

De part sa nature extra-terrestre et du lien avec Cletus et sa folie, le Symbiote est imprévisible, même par un don de précognition, ce qui le rend encore plus redoutable. Enfin, capacité qui lui est propre et unique, Carnage peut voir à travers chaque partie de son 'costume', mais pas constamment. Seulement s'il cherche à le faire, il ne verra plus au travers de ses véritables yeux tant qu'il regardera depuis une autre partie de lui-même.
Affiliation : Cletus, ou Carnage, ne sont affiliés à rien d'autre qu'eux-mêmes. Accessoirement, cet 'eux-mêmes' est chaotique et ultra-violent. On peut facilement dire d'eux qu'ils sont mauvais, méchants.

Interview

Avez-vous peur des Mutants ?  
Les mutants sont tout aussi amusants que les non-mutants, autant que les supers-héros et les êtres humains ordinaires. Ils sont tous terriblement vides de sens. Morts, ils sont tous pareils. Et s'il y a bien une chose qui fait rire Cletus, c'est la façon dont ils se défendent, la façon dont ils persistent à vouloir survivre, le plus souvent avec beaucoup plus e hargne que les humains ordinaires. Et ça ne fait qu'exciter un peu plus le Symbiote, qui veut les voir crever avec encore plus de violence. Cletus adore ça.
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ?
Oh ils le sont, ça il en est certain. Carnage pense la même chose, parce qu'elle éprouve à malin plaisir à s'imaginer en train d'éventrer et de torturer la plupart de ces gens en costumes qui sauvent le monde tous les jours. Ils adorent le simple fait que ces gens existent, parce que ça rend leur vie encore plus amusante, tuer des civils devient lassant à la longue, alors s'en prendre à des gens qui peuvent se défendre ne fait que rendre les choses plus excitantes et palpitantes. Donnez-leur un super-héros, ils seront le monstre le plus heureux au monde.
Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ?
L'amusement. Rien de plus et rien de moins. Cletus ne le fait que parce que ça lui fait du bien et qu'il trouve que c'est drôle. Carnage, elle, n'en pense rien. Du moins, avant de fusionner avec le meurtrier elle n'en pensait rien. Maintenant qu'ils ne font qu'un elle ne se voit pas faire autre chose, elle vit de la même façon que lui, elle vit de la souffrance, du chaos, de la peine et du chagrin des autres. Ça l'amuse, ça les amuse tous les deux et c'est le défouloir le plus exaltant qui soit, et s'ils s'ennuient ? C'est pareil, un petit meurtre à toute vitesse et tout va mieux.
Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ?
Le symbiote Klyntar s'est retrouvé enfermé dans les profondeurs des égouts New-Yorkais après une tempête, on ignore encore comment elle est arrivée là - sans doute tombée du ciel -, mais Cletus est tombé dessus totalement par hasard, en s'engouffrant bien plus profondément. La créature alien a sentie le goût du sang et la folie qui se terrait dans les profondeurs de l'esprit du jeune homme et trouva que c'était une sensation extraordinaire, alors, elle a décidée de s'unir à lui, et Cletus n'a pu qu'être du même avis lorsqu'elle lui montra tout ce dont ils étaient maintenant capables en tant que Carnage.
Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ?
Cletus Kasady n'est qu'un jeune homme qui travaille pour un magazine un peu bizarre qui s'amuse de recenser les crimes les plus bizarres et les plus sales de la ville. C'est le jeune photographe talentueux qui est toujours capable de trouver un moyen de se faufiler dans les scènes de crime mises sous scellées et de repartir avec quelques clichés terrifiants sans jamais qu'on ne puisse prouver vraiment qu'il était là. Les patrons du WCM adorent sa détermination et, parce qu'il est suffisamment intelligent pour ne pas se faire remarquer, personne ne serait capable de soupçonner qu'il est l'auteur de la plupart des scènes qu'il prend en photo pour eux. Personne ne sait que Cletus et Carnage sont la même créature monstrueuse.
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ?
Il n'en est pas satisfait à proprement parlé, parce qu'il n'est pas sûr de bien savoir ce que c'est que d'être satisfait par quelque chose, mais en tout cas, il est bien heureux que ça lui soit suffisant pour pouvoir vivre et continuer à s'amuser encore plus en commettant d'autres horribles meurtres presque toujours mis en scènes de façons toutes plus glauques et terrifiantes que les précédents.


IRL
Pseudo/âge/sexe (f ou m) ; Mendax, Axel, toussa toussa. 20 ans ma gueule, bien ou bien ? P'is mâââle. Fréquence de connexion ; toujours pareil :hé: Que pensez-vous du forum? ; C'EST D'LA MARDE, CRISSE (nan j'vous love). Comment l'avez-vous découvert ? :cutie:    Célébrité choisie ; Tyler Posey Credits (avatar, icon etc.) ; gifs de plusieurs tumblr que j'ai pas les url parce que voilà  :prout:.  



Dernière édition par Cletus Kasady le Dim 24 Jan - 18:42, édité 20 fois
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Biographie
There are very few monsters
who warrant the fear we have of them.
Poison in the sunlight ◈
Cletus s'amusait, un large sourire aux lèvres alors qu'il courait dans le jardin de ses parents, le chiot de sa mère au bout d'une laisse. Mort. Le petit garçon qu'il était riait, il faisait tournoyer la laisse autour de lui, comme si c'était une espèce de jeu auquel le chiot jouait aussi. Malgré l'évident tournevis planté dans son crâne qui faisait encore jaillir quelques petites trainées de sang autour de lui, peignant presque une espèce de cercle maladroit autour de Cletus, qui continuait de rire. Plus tôt dans la journée, Cletus avait profité de l'absence de ses parents pour s'amuser un peu, et puisque sa grand-mère qui devait le garder en leur absence s'était endormie devant la télévision allumée qui passait une énième rediffusion d'une vieille série policière, il avait décidé de s'amuser avec le chiot plutôt que de rester là à attendre qu'elle se réveille. Emportant le petit animal dans sa chambre avec énormément de tendresse, il l'avait immobilisé par terre en lui cassant une patte avec un marteau. C'était tout sans méchanceté, juste pour s'amuser parce qu'il s'ennuyait un peu et que sa granny n'était pas spécialement quelqu'un de très amusant, puisqu'elle passait son temps à coudre, regarder la télé ou à raconter ses souvenirs de quand elle était encore jeune. Et tout ça, très clairement, le petit garçon de onze ans s'en foutait.

Après s'être amusé à briser en plusieurs morceaux les pattes du chiot et à en faire une licorne avec un tournevis, Cletus était donc parti le 'promener' dans le jardin. Et au bout d'une dizaine de minutes, il en avait eu marre. Quoi de mieux, alors, pensa Cletus, que de le laisser là par terre dans un coin ? Il reviendrait le chercher plus tard et tout irait bien. Il aurait pu le laisser en plein milieu, pour qu'il bronze un peu au soleil, mais la dernière fois qu'il avait fait ça avec l'un de ses hamsters, ses parents l'avait enterré, provoquant l'inarrêtable chagrin du petit garçon. Alors cette fois, pour ne pas risquer l'intervention agaçante de ses parents, Cletus le cacha derrière un buisson, dans le coin où il rangeait tout ses jouets qu'il ne fallait pas que ses parents voient. D'humeur à jouer avec sa grand-mère, Cletus alla la rejoindre devant la télévision et posa sa tête contre le bras de celle-ci, qui commençait à se réveiller pour changer de chaîne et 'regarder' son soap-opera favori.

« Graaaaan commença-t-il à longuement souffler.
Cletus ◈ In the silence, there’s a nihilist ; who doesn’t care, and never did. 303702carnagedream une émotion, devenue un écho, devenue un sifflement strident, bruyant, organique, carnassier et carnivore. Le bruit d'un milliard de gémissements et de hurlements, résonnant dans ses oreilles autant que dans son esprit. Le bruit de la création, le bruit de la destruction. Le Chaos incarné.
Réveille-toi, Cletus.
Non...
Ouvre-les yeux. Elle a faim.
Tu n'as pas le droit de l'ignorer.
Elle a toujours faim. Toujours faim. Toujours faim. Toujours faim. Toujours faim... »

Dans un sursaut, il s'était réveillé. Recroquevillé sur lui-même, bien loin de son enfance, du sang toujours sur les mains malgré tout, et un vieux souvenir du temps de sa jeunesse qui le fixait sur le meuble défoncé qu'il avait utilisé pour tuer les véritables propriétaires de son appartement. Les pauvres pourrissaient encore à côté de lui, à un mur d'écart, dans la baignoire de la salle de bain qu'il n'utiliserait pas de toute façon, Carnage l'aimait, elle s'occupait de le garder présentable. Recouvert de sueur, Cletus se redressa lentement, marchant pieds nus dans la mare de sang séché au sol, qui lui collait au pied, mais dont les tâches disparaissaient après quelques secondes, comme absorbées par sa peau. Et il s'approcha de la commode en miettes, sur laquelle était posé un vieil ours en peluche à qui il manquait un œil, qui avait été remplacé par un bouton de chemise et dont un bras avait été recousu maladroitement, quelques morceaux de coton jaunis dépassaient de quelques trous sur son corps. Il portait un petit nœud papillon rouge carmin, avec écrit par-dessus, en lettres d'or calligraphiées, Binky, son nom. L'index de Cletus caressa la joue gauche de l'ours et un sourire se dessina sur le visage du meurtrier, un sourire plein d'amour et de compassion, un sourire plus aimant que celui d'un amant l'aurait été.

Et à ses pieds, la mare de sang séché commença à s'agiter, comme si elle commençait à bouillir, comme si quelque chose cherchait à en sortir, l'ignorant avec habitude, Cletus quitta la chambre ravagée et alla rejoindre cette salle de bain dans laquelle les corps encore difformes, défigurés et démembrés, des deux jeunes parents et de leur nourrisson baignaient dans leurs propres sangs. Les mouvements de la mare de sang au sol se transformèrent rapidement en agitation un peu trop bruyante, gluante, vivante. La gigantesque flaque suivait Cletus, et à chacun de ses pas, de larges filaments aux airs tentaculaires et organiques jaillissaient pour s'enrouler autour de ses mollets, recouvrant des portions minuscules de son corps, comme des écailles, comme une seconde peau. Et finalement, la chose le recouvrit tout entier. Le dévorant presque, lorsque la gigantesque mâchoire de cette bête fut enfin visible. De larges demies-lunes blanches se formant lentement en guise d'yeux, vide, terrifiantes, froncées. Comme un insecte, autant qu'un homme, et qu'un monstre tout droit issu d'un cauchemar, la créature qui avait enseveli Cletus sous son être — la créature qu'était Cletus était voûtée, de larges et terribles dents trop longues jaillissaient presque de son visage monstrueux et squelettique. 

Son corps tout entier n'avait plus rien d'humain, de longs filaments vivants, comme les tentacules d'un monstre antédiluvien. Ses longues mains terrifiantes, aux allures de serres dont chaque griffe semblait plus coupante que l'autre. Et ses yeux vides de pupilles, les demies-lunes de sclère semblaient capable eux-mêmes de dévorer quiconque y regarderait trop longtemps. Carnage était une bête, un monstre. Un cauchemar. Il était le Chaos.

Monstre qu'ils étaient, lui et son Symbiote, unis et pourtant singulier dans leur nouvelle existence, Carnage était l'exaltation des pulsions du jeune Kasady. Profitant de cela, Cletus était loin d'être idiot après tout, et il avait décidé d'user de ses propres horreurs comme d'un moyen de survivre et de pouvoir, malgré tout, dissimuler qui il était.Il détestait devoir se cacher et ne pas hurler haut et fort qu'il était l'avatar du chaos et de la destruction, il haïssait devoir prétendre n'être qu'un simple être humain, alors qu'il savait éperdument qu'il était plus grand, plus haut, plus élevé dans le plan pathétique et simpliste de l'existence. De ce grand brouillon désordonné dont il était la seule force motrice. Il avait depuis longtemps fait la paix avec l'idée qu'on le tuerait. Il s'était longtemps imaginé assit sur une chaise électrique, comme la vieille télé de sa grand-mère lui avait si souvent montré. Mais il savait qu'il n'aurait même pas droit à ce traitement qu'il avait trouvé amusant à regarder lorsqu'il était tout petit, les yeux rivés sur La Ligne Verte. Incapables de s'en détacher. Il se disait que les injections létales n'avaient rien de drôle, ni d'intéressant ou même de simplement douloureux. Il savait qu'il se contorsionnerait comme un imbécile, qu'il baverait à s'en inonder la gorge et qu'il finirait juste par ne plus être là. Vide, loin, mort. L'idée d'être mort, elle, le fascinait. Il voulait savoir ce que ça faisait, comment c'était. Et s'il n'allait vraiment plus rien ressentir ni percevoir.

Mais il ne voulait pas qu'on le tue aussi platement qu'avec ces foutues injections, il en voulait aux gens qui avaient abolie la chaise électrique, il en voulait aux gens qui avaient abolies les peines de mort les plus violentes et les plus douloureuses. Cletus aimait cette sensation qu'on ressentait quand on souffrait, cette soudaine inondation de ressentis et d'émotions. Ce picotement dans le corps tout entier et cette impression d'être recouvert d'insectes grouillants sur l'endroit qui souffrait le plus. Il rêvait qu'on le tue d'une balle en plein cœur, ou en pleine tête. Qu'il sente son torse vibrer lorsque sa peau serait percée et que ses os craqueront sous la force du projectile, jusqu'à la terrible fin, quand la balle percerait son cœur et le ferait lentement s'éteindre, le noyant dans son sang, sa sueur et sa salive. Il rêvait de pouvoir sentir les dernières contractions de son cœur pour finalement s'éteindre au dernier battement, l'ultime battement. Qu'on lui tire une balle en pleine tête, qu'il sente son crâne se briser et l'aveugler dans le silence et la douleur, qu'il sente son cerveau se perforer et s'élargir à l'arrière de son crâne, et que la véritable source de son être disparaisse dans une volée d'éclats gluants et immondes. Mais tout cela n'arriverait pas avant bien longtemps, le symbiote refusait de mourir. Elle n'était pas d'accord avec lui.

Et ce désaccord entre eux sur l'étendue limitée de leur vie était la source de bien des conflits entre eux. Carnage était désagréable, parce qu'elle le forçait à fuir plutôt qu'à vivre les conséquences de ce qu'il faisait ; ce qu'il aurait tant adoré, découvrir la mort, découvrir la souffrance. Découvrir le poids de ses actions.

thunder at dawn ◈
Toutes les histoires, même les plus monstrueuses, ont des origines.
Le bruit de l'eau qui coule sur ses mains avait quelque chose d'apaisant. Cletus sanglotait silencieusement, sur la pointe des pieds pour atteindre le lavabo en face de lui, les mains couvertes de terre et d'écorchures. On l'avait encore fait tomber par terre. Depuis qu'il avait été jeté dans ce terrible orphelinat, le pauvre garçon était la victime d'absolument tout ceux qui l'entouraient, qu'il s'agisse d'autres gamins perdus ou même du personnel. Tout le monde le détestait, il était bizarre, il était différent. Et ç'aurait été bien pire s'ils avaient su ce qu'il avait fait à sa grand-mère et son chien, mais étrangement, personne n'en avait été mis au courant. Comme si quelque chose souhaitait que rien de tout cela ne s'ébruite. Il se souvenait du procès de son père, contre qui il avait dû témoigner, les avocats lui disaient ce qu'il devait dire pour que son père s'en sorte, pour que tout se passe bien, et personne ne semblait s'en préoccuper réellement. Au final, tous les mensonges qu'on lui avait dit de dire avaient été ignorés par Cletus, qui ne comprenait pas pourquoi il fallait mentir, son père lui avait toujours dit qu'il fallait dire la vérité, après tout. Alors, sous les cris des avocats et les hurlements du juge qui leur disait de se taire, Cletus leur avait tout dit. Il leur avait dit comment son père avait tuée sa mère, n'épargnant aucun détail parce qu'il avait tout vu. Le bruit de sa chair qui se déchirait sous ses coups de poings et de pieds, le bruit des hurlements quand il lui planta à plusieurs reprises un couteau dans l'estomac, le bruit de la lame qui glissait en elle et qui faisait jaillir des litres de sang tout autour d'elle. Et le regard terrifié qu'elle avait sur le visage, ce si doux regard couleur noisette qui l'avait toujours rassuré, qui l'avait toujours calmé, et lui avait toujours donné l'impression que tout irait bien, que personne n'allait jamais les séparer.
Jusqu'à ce que son père ne décide du contraire.

À St. Estes, personne ne savait tout ça. Pas même les personnes qui géraient l'orphelinat. Personne. Même Cletus avait fini par oublier tout ça, comme si on l'avait forcé à tout effacer de son jeune esprit, comme si on ne voulait pas qu'il repense à ses parents. Sans doute pour le protéger, pour lui garantir d'aller mieux. Mais il s'en souvenait malgré tout, c'était loin, c'étaient de vieux souvenirs qui ne revenaient plus que dans ses rêves. Ils étaient vagues, ils étaient distants ; le sourire de sa mère, les yeux de son père. Et le bruit, l'interminable bruit qui se répétait encore et encore dans chacun de ses songes, dans chacune de ses rêveries. Même éveillé, il lui arrivait d'entendre le bruit de la chair qu'on découpe ou des hurlements de sa mère. Et aussi étrange que cela devait sans doute paraître pour les autres, il aimait ça. Le bruit était rassurant, comme un carnage qui servait de couverture avec lequel on le recouvrait. C'était rassurant, c'était apaisant. Il avait passé deux ans à vivre en tant que souffre-douleur de chacun de ses nouveaux camarades. Et maintenant que tout lui était revenu plus clairement, c'était comme si quelque chose en lui venait de changer, comme s'il était redevenu lui-même. L'appel de l'adolescence qui se faisait de plus en plus présent jouait sur ses émotions et ses sentiments, qu'il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de ressentir auparavant. Quand il avait sept ans, on avait de lui qu'il était incapable de ressentir, et voilà qu'à treize il était inondé de sensations nouvelles, de picotements dans l'estomac et dans le crâne. Comme si son cœur voulait bondir hors de lui et comme si son esprit lui coulait dans le bas de la nuque. Il sentait ses joues brûler à chaque fois qu'il croisait le regard de la petite Calderon. Elle s'appelait Manuela, mais elle insistait pour qu'on l'appelle Manny.


Cletus, lui, n'avait jamais eu de problème avec son nom, malgré les interminables insultes qu'on lui lançait, malgré tout ce qu'on pouvait dire sur son prénom, il l'aimait. Il trouvait qu'il lui allait bien et ne l'aurait changé pour rien au monde. Et Manny disait qu'elle le trouvait mignon ce nom, elle aussi. Cletus avait pris ça pour une preuve d'amour et ne cessa jamais de passer le plus clair de son temps avec elle, St. Estes était loin d'être un établissement mixte, mais la mère de Manny travaillait là-bas, alors la plupart du temps, Manny passait son temps dans l'établissement avec elle. Cletus adorait ça, il la voyait si souvent et pouvait s'amuser avec elle, elle lui faisait oublier les railleries et les violences des autres garçons qui se moquaient de lui parce qu'il était timide et antisocial.

Comme chaque jour, on s'était moqué de lui. Et comme chaque jour, il se retrouvait tout seul dans son coin à essayer de faire partir les écorchures et la terre partout sur ses mains et ses vêtements. Il en avait marre, mais l'idée de revoir Manny dans quelques heures le faisait sourire et il se sentait mieux. Il ne pleurait pas, il n'avait jamais pleuré. Il ne savait pas ce que c'était que de pleurer, de toute façon. C'était presque devenu mécanique, automatique et hebdomadaire ces quelques minutes à nettoyer ses mains et son visage. Il en avait oublié que c'était anormal d'être traité de cette façon par les autres. Il avait même fini par se dire que c'était ce qu'il méritait après toutes les choses qu'il avait fait, et le sort qu'il avait réservé à son père en ne mentant pas comme ils voulaient qu'il le fasse. Alors peut-être, au final, que ce n'était pas si mal que ça. Peut-être que c'était même, ça, la justice ? C'était ce que Cletus commença à penser. Les choses avaient des répercussions, et à chaque mauvaise action, il y aurait une conséquence qu'il devrait endurer.

Mais cette fois, c'était différent, c'était même énervant. Parce que Cletus en avait eu assez d'attendre et avait réussi à capturer un peu de courage pour se donner la force et vaincre l'espèce d'étrange timidité qui lui rongeait les tripes chaque fois qu'il était avec Manny, il avait réussi à se convaincre qu'il ferait l'effort d'arrêter de rougir bêtement et qu'il lui demanderait enfin, pour de bon, d'être sa petite-amie. Il le voulait vraiment, il l'aimait vraiment. Elle était parfaite, elle était belle. Elle était fantastique. Elle était la seule fille qu'il connaissait, surtout. Et la seule qui devait le trouver agréable et même amusant. Alors forcément, cette fois-ci il faisait preuve de la plus grande de toutes les attentions et de toutes les précisions pour être sûr de ne manquer pas la moindre trace de terre ou de sang sur ses vêtements ou sur lui-même. Il voulait avoir l'air parfait pour elle, pour qu'elle ne puisse pas lui dire non. Parce qu'il avait bien compris comment ces choses-là fonctionnaient, grâce à tous les films que les plus vieux de St. Estes leur faisait regarder en secret le dimanche.  

Sauf que rien ne se passa comme il avait prévu.

Heir at dusk ◈
Il aurait dû savoir que ça ne marcherait pas comme ça, il aurait dû savoir qu'elle n'était qu'une immonde menteuse, une sale petite manipulatrice, il aurait dû savoir qu'elle était comme les autres. Et pour la première fois de sa vie, le pauvre Cletus découvrit les larmes. Il découvrit le chagrin et la terrible sensation que c'était que de se faire briser et piétiner le cœur. Mais au final, c'était loin d'être si grave que ça, non ? Il avait sourit longuement, avant de se laisser aller aux larmes en face d'elle. Ils étaient sortis pour s'amuser dehors, comme ils le faisaient toujours, et quand il lui avait enfin tout dit, elle s'était mise à rire avant de lui répéter plusieurs fois de suite qu'elle et lui ça n'allait jamais pouvoir arriver, il était trop... Trop quoi exactement ? Elle n'avait pas voulu le dire. Et elle n'eut pas le temps de toute façon, puisqu'il l'avait frappée. Plusieurs fois de suite, la faisant tituber en arrière jusqu'à ce qu'elle n'arrive au bord du trottoir en face de St. Estes. Et le cœur brisé, Cletus la poussa sur la route quand un bus approchait. Le bruit de ses os craquant sous les roues le fit sourire et le bruit tonitruant du corps qui rebondissait contre le sol suivi du terrible crissement des pneus du véhicule le fit rire. Il n'avait pas pris la peine de rester là lorsque le conducteur descendit de son bus pour hurler de terreur devant le corps solidement amoché de cette pauvre gamine et sautilla en sifflotant une fois rentré dans l'établissement, il en avait eu assez. Il allait s'en aller maintenant. Presque tout le monde était occupé dans la même pièce, à regarder la télé ou bien à jouer à tout un tas de choses, alors Cletus n'eut aucun problème à retrouver le dortoir qu'il partageait avec les autres pour mettre Binky en sécurité, en le jetant par la fenêtre pour qu'il puisse s'accrocher à un arbre à proximité, et redescendit rapidement pour aller dans la cuisine de St. Estes, récupérant un magnifique jouet qu'il avait aperçu du coin de l’œil pendant sa corvée de vaisselle. Une bouteille de gaz.

Alors, parce qu'il était décidé à s'en aller, il laissa l'endroit lentement se remplir de gaz et alla faire ses bagages, dans un vieux sac de sport, volant au passage un peu d'argent à ceux qui en cachaient. Il avait compris que rien n'avait de sens, alors il avait décidé de se venger, Manny n'avait été que la première goutte de pluie de la tempête qui allait s'abattre en lui et avec lui. La vie n'avait aucun sens, aucun but, tout n'était qu'un ramassis d'idioties sans aucun intérêt. Et tout devait disparaître, participer au grand moment que serait la destruction de toutes les choses autour de lui était la chose la plus logique à faire. Et il était bien convaincu qu'il en serait le seul acteur, de ce grand drame chaotique. Une fois ses affaires récupérées et l'argent volé à quelques uns de ces imbéciles, Cletus alla récupérer sous le matelas d'un de ses camarades de dortoir un briquet que tout le monde avait déjà vu, tout le monde savait qu'il était là, et son secret qu'il croyait si bien gardé n'était en fait qu'un mensonge qu'ils s'amusaient tous à lui faire croire.  

Et aussi vite que l'idée avait germée en lui, tout St. Estes disparu dans une explosion incroyable. Cletus, sauvé par la chance du débutant, n'eut même pas la moindre égratignure lorsque la gigantesque déflagration le projeta en avant alors qu'il s'enfuyait. Il était enfin libre, malgré tout.

moonlight ◈
Et voilà maintenant des années de liberté silencieuse, à errer dans le néant qu'était l'existence, à se cacher de temps à autres, à traverser la ville, à en sortir et à y retourner. Sans jamais être aperçu. Plus il grandissait, plus le vacarme de l'existence autour de lui l'agaçait. Alors que les adolescents défiaient l'autorité, Cletus défiait l'existence de la façon la plus brutale possible, en tuant des gens. Ces gens pour lesquels il n'avait pas le moindre ressenti, pas la moindre compassion, pas la moindre émotion. Pas même de la pitié qui aurait, d'une façon malsaine, justifiée ses actes. Il ne ressentait rien pour eux et n'éprouvait rien de particulier lorsqu'il leur tranchait la gorge, ou leur brisait quelques os avant de les éventrer. Pas plus que lorsqu'il en torturait d'autres. Il y avait quelque chose de désagréable, d'amer et de manquant dans tout cela. Ça ne sonnait pas juste, ça manquait de quelque chose, d'une chose impérative qu'il n'arrivait pas à déceler.

Jusqu'à ce qu'il la rencontre.

Perdu, fuyant, dans les profondeurs humides et silencieuses d'un tunnel assombri par le manque de lumière alentour, Cletus vagabondait. Il voyageait, il fuyait sans courir et semblait presque arpenter ces égouts avec une espèce d'étrange nonchalance, qu'on aurait presque pu prendre pour un plaisir non-dissimulé. Il avait dix-neuf ans, il avait grandi, il avait mûri. Et il s'était changé en un véritable expert de la disparition comme du massacre. Des dizaines et des dizaines de victimes. Il était devenu tueur en série si simplement qu'on aurait pu dire que c'était sa vocation. Errant le long des tunnels sombres, humides et étroits, Cletus se cachait. Il se terrait là, sous New York, pour la simple et bonne raison qu'il avait besoin de se faire discret quelques temps, à chaque fois. Il avait compris comment fonctionnaient les forces de l'ordre, comment la police traquait les tueurs en séries. Et chaque fois que les gens comprenaient qu'il était un seul et unique tueur, il disparaissait aussitôt qu'il était apparu. Et se cacher dans les égouts devenait toujours la seule et unique solution la plus efficace, comme s'ils n'osaient pas descendre là-dedans pour une raison que Cletus ignorait, jusqu'à ce qu'il aperçoive une silhouette massive traversant un autre tunnel et disparaître au loin. Mais plutôt que de l'effrayer et le pousser à refaire surface, l'étrange silhouette lui donna envie de s'enfoncer encore plus en profondeur, peut-être pour tenter le diable.

Pour voir s'il allait se faire tuer ou non. Pour voir si la mort c'était quelque chose de vraiment intéressant, et ça le tentait tellement. Il était très intéressé par cette idée d'être tué, pour voir ce que ça faisait de mourir. Et se faisant, il s'engouffra un peu plus dans les profondeurs de ces égouts, pour la simple et bonne raison qu'il était curieux, rien de plus. S'enfonçant si profondément, Cletus n'avait pas la moindre idée d'où il avait réellement fini par tomber, mais il s'était rapidement retrouvé dans un cul de sac simplement éclairé par une fine colonne de lumière qui perçait le plafond, suffisamment pour qu'il puisse voir dans le cul-de-sac et nulle part ailleurs. L'endroit avait l'air d'être perdu et de ne pas avoir été visité depuis des années, voire des décennies et sans doute bien plus que ça à en croire les toiles d'araignées qui recouvraient absolument tout, elles-mêmes recouvertes d'une espèce de moisissure noirâtre et rougeâtre aux airs aussi poisseux qu'étranges.

Mais sa curiosité plus forte que son bon sens le poussa à rester là, à observer les étrangetés gluantes et sombres qui semblaient prendre leur source dans une minuscule fissure au creux d'un mur. S'approchant, malgré tout avec prudence, il se retrouva finalement en face de la fissure, tendant l'oreille contre elle parce qu'il était certain d'avoir entendu quelque chose ; Cletus fut soudainement surpris par quelque chose qui lui attrapa la jambe et le fit s'écraser au sol avec violence, ne manquant pas de le faire se cogner contre le même mur et de par conséquent le faire se griffer une partie de la joue sur l'interstice formé par la fissure. Suffisamment violemment projeté au sol, son sang commença à se répandre sur le sol et s'il avait été conscient, il aurait pu apercevoir la plus terrible de toutes les choses. L'espèce de moisissure gluante qui recouvrait les murs, le sol et le plafond, comme les quelques épaisses toiles d'araignées, commença à s'agiter dans tous les sens. Comme si le sang de Cletus l'avait exaltée, comme s'il y avait quelque chose en lui capable de donner à cette créature vie. Et dans son inconscience, Cletus rencontra le Symbiote qui décida de se baptiser Carnage une fois leur union proclamé par une fusion totale de leurs êtres.

Carnage étaient nés.




Dernière édition par Cletus Kasady le Dim 24 Jan - 14:36, édité 94 fois
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GNNNNN.

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Rebienvenue padawan :haaaa:
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SALUT BEAU BRUN :waw:
oké bon, tu connais la maison, oublie pas de réserver ton avatar et de nous harceler si question tu as, parce que voilà, je veux que tu me harcèles :onfire: on va bien s'éclater p'tit Carnage, ça va tout péter :whaaat: amuse-toi bien, perds pas de temps, je veux lire ta fiiiiiiiiiiiche :hysteric: on va enfin avoir un lien de gros tarba, il est temps, jtm Cletus ◈ In the silence, there’s a nihilist ; who doesn’t care, and never did. 3662828281
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ce gif, jpp de toi. :mdr:

rebienvenue bôté, tu connais la maison, éclate-toi bien. :hé:
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MAIS CES GIFS :mdr: :mdr: :mdr:
REBIENVENUUUUUE AVEC CE PERSONNAGE EXTRA(ORDINAIRE) :pink:
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Oi sexyyy
*sort*
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CES GIFS :mdr: :mdr:

Re-bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche :hero:
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UN VRAI BON MÉCHANT OUI OUI OUI Cletus ◈ In the silence, there’s a nihilist ; who doesn’t care, and never did. 3988063991
je suis trop contente que tu aies fait ce choix, et je suis sûre qu'on va pouvoir exploiter plein de trucs avec ce nouveau personnage :hysteric: bon courage pour ta fiche et rebienvenue chez toi :cute:
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Re-bienvenue et bon courage pour ta fiche I love you
Très bon choix avec Tyler :keur: :keur:
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:hé: :hé: :hé:
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Bon, comme dit sur la CB, bienvenue à toi le psycho-mexicain! Dire que c'est un rouquin normalement Cletus...
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REBIENVENUUUUUUUUE :hysteric:
Mon dieu mais ces choix de gifs quoi xD J'ai bien hâte de voir ce que tu vas nous faire avec ce perso !
Bonne chance pour ta fiche :whaaat:
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POSEY! :inlove::waw:
re-bienvenue parmi nous apparemment et bon courage pour ton nouveau personnage! :cute::keur: (dommage que tu sois méchant. Arrow)
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