Nom et Prénom : Jasmine Ahriman. Un pseudo qu'elle s'est elle-même choisie. Elle n'est pas née ainsi nommée. Le jasmin est une fleur qu'elle apprécie et que l'on retrouve beaucoup chez elle désormais. Et son premier film fut Aladdin. Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour laisser entendre autour d'elle que c'était son prénom. Ses origines persanes mises en avant par une telle identité. Son nom de famille est une ironie à lui seul. Cela désigne le dieu du chaos, de la destruction et de la mort. N'était-ce pas pour tout ceci à la fois qu'elle existe ? La mort la suivra, peu importe où elle ira. Autant s'y accoutumer. Alias : Four. Mais que personne ne se risque à la nommer ainsi. Passé néfaste contre lequel elle essaie vainement de lutter. Pendant de longues années, tel fut son identité. Un numéro, vulgaire, simple, elle n'était personne. Qu'une machine à tuer là pour faire la sale besogne. Âge : 28 ans Lieu de naissance & nationalité : De ses origines persannes, elle tire son identité. Pour autant, elle n'y a jamais vécu, ne s'y est jamais rendu. Son existence se fit en sa presque totalité en Alaska. Dans le centre. Aucune identité avant l'évasion. Aujourd'hui, ses faux papiers la proclament Américaine. Et elle ne contredit personne. Faire profil bas, avancer. Etre libre. Métier : Impossible de rêver de l'emploi parfait lorsque l'on n'a pas une réelle existence. Si elle a trouvé ce post de barmaid à the Woods Bar. Peu regardant de son passé, se fixant sur le présent et l'argent qu'elle rapporte, le propriétaire lui a laissé sa chance  Statut civil : célibataire. Orientation sexuelle : Non formée à l'attirance, aux émotions humaines et à l'amour, elle est assexuelle. Elle n'a été conçue que dans le but de faire la guerre. Les émotions n'ont jamais compté. Particularités : Certains jours, elle se perd dans cette réalité qu'elle ne comprend pas, ce monde n'est pas le sien, elle tente de s'y glisser sans réellement y parvenir. Apprendre à vivre avec des personnes qui ont toujours été libres, c'est bien plus difficile qu'on ne veut bien le croire... Force décuplée par une mutation, elle peut détruire un mur à mains nues. Peu discret pourtant, elle se sert de sa force le moins possible pour se fondre plus facilement dans le monde extérieur. Et parfois c'est dur. Contenir une force si puissante, c'est épuisant parfois. Ayant eu un entraînement militaire, il est facile d'imaginer qu'elle est la dernière personne qu'il faille ennuyer. Barmaid, elle n'a jamais peur de rentrer seule le soir. Aux autres de trembler. Affiliation : Neutre, elle ne se mêle à rien de tout ce qui l'entoure. Elle a déjà bien assez de mal à rester dans l'ombre, ce n'est pas pour bêtement attirer l'attention en prenant parti.  

Avez-vous peur des Mutants ?  Peut-on prétendre avoir peur des mutants lorsqu'on en est un soi-même ? Elle n'a pas eu une naissance naturelle. Elle a été créée dans un laboratoire et il serait égoïste de sa part de se permettre de craindre les autres. Puissante, de par sa force décuplée, elle a du mal à imaginer avoir besoin d'avoir peur. Un peu trop confiante à ce sujet, elle n'a pourtant pas encore rencontré suffisamment de mutants pour savoir s'il y en a dont on peut avoir peur. Disons qu'une chose à la fois est déjà bien assez. Actuellement, elle a déjà bien assez peur de la vie et de la liberté qui lui fait face pour ne pas s'inquiéter, en plus, des pouvoir de certains des « siens ». Certains mutations pourraient la terrifier, mais elle n'y a encore jamais fait face.  
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Comment prétendre que ce n'est pas une bonne chose ? Jasmine n'y connaît pas grand-chose, elle n'a entendu que quelques histoires depuis qu'elle est barmaid et qu'elle croise des gens qui aiment raconter leurs vies. Pour autant, et bien oui, n'est-ce pas bien, justement, de voir des gens prêt à enfiler un costume pour protéger les autres ? Serait-elle capable d'une telle chose ? Non, sans doute, se mettre en avant comme ça, ça la terrifie, elle se doit d'être discrète si elle veut vivre seule et libre. Mais elle ne trouve pas pour autant que ce soit une mauvaise chose, étant donné que les gens ont besoin de héros comme ça. Sinon, ils ne parleraient probablement pas autant d'eux. Elle se cache, se dissimule loin des conflits parce que ça paraît plus facile et qu'elle ne veut pas que Stryker tombe sur elle. Bien sûr qu'elle aurait fait parti de leurs rangs, si elle en avait eu la force ou les épaules. Si elle en avait été capable, mais ce n'est pas le cas. La peur de les voir lui retomber dessus l'empêche de prendre ce genre de décision. L'ombre lui paraît plus simple. Un jour peut être ? Mais s'ils ont réussi à tuer son clone… Un jour, ils la trouveront, elle…  
Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? Peut-on vraiment parler d'une découverte ? Elle en doute, c'est un fait. Pas de parents, pas de vie qui lui es propre mais la même pour tout le monde. Elle ne peut même pas dire que Stryker a foutu sa vie en l'air, elle n'en a juste pas eu. C'est la vie des autres, elle ne lui appartenait pas. Aujourd'hui, si elle tente de reprendre quelque peu les choses en mains, elle n'en reste pas moins ce qu'elle est. Elle n'a donc pas découvert qu'elle était un mutant, elle a découvert un monde qui n'en est pas totalement rempli. Quand on vit dans une bulle entourée de gens qui vous ressemblent et qui ont des capacités aussi, on en ignore ce qui est autour. Elle a plutôt découvert que des gens qui n'ont pas de capacités existent. Et pour ne pas se faire remarquer, elle tait ses pouvoirs, elle n'en parle pas. Ses proches, à moins qu'ils ne soient comme elle et qu'elle le sache, ne savent rien. Se taire est une forme de protection, une chose dont elle a besoin pour sa propre survie. Des accidents arrivent parfois, et on se fait démasquer parce qu'on n'arrive pas à se faire spécialement discret. Peu de personnes savent, et elle le vit très bien.
Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? Sa véritable identité n'en est pas réellement une. Un numéro sur un dossier, un « blase » qu'on lui a attribué et qu'elle a longtemps considéré comme étant son prénom, d'une certaine manière. Des machines de guerre, pas des êtres humains ou en tout cas, ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour qu'ils ne soient rien. Et aujourd'hui, alors qu'elle tente de se construire une personnalité nouvelle et une existence qui lui est propre. Libre mais discrète, elle n'a guère le choix. Elle fut « Four », un vulgaire numéro mais elle n'est plus ccette personne étrange. Rares sont ceux qui savent, seulement ceux qui sont concernés, Seven et Nine. Les autres n'ont rien à savoir, cela ne les concerne pas. Elle ne veut plus être un numéro, elle veut être une personne. Quelqu'un. Elle veut être Jasmine. De toute manière, quand on se présente quelque part, les gens ont tendance à vouloir connaître un prénom, une identité. Et non un vulgaire numéro. Disons que ça donne souvent des situations amusantes, surtout lorsqu'on la drague et qu'on lui demande… Son numéro.
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Satisfaite de son emploi, il n'y a aucun doute à avoir sur le sujet. La jeune femme n'a pas eu besoin de longtemps chercher. Arrivée en ville, elle a tout de suite su qu'il lui faudrait trouver un emploi pour se fondre dans la masse. Et si cela a demandé un peu de temps, il ne lui en a pas fallu autant qu'elle le pensait. L'emploi en lui même n'est pas contraignant et certains clients aiment lui parler et la draguer. Elle trouve ça drôle. Si son emploi lui plaît autant, c'est avant tout grâce à la confiance du patron qu'elle s'y sent bien. Et elle a un but, de l'argent avec lequel elle est libre de faire ce qu'elle veut. Alors elle aime son boulot, oui.

L'enfant grimace lourdement, alors qu'elle essaie une nouvelle fois de faire ce qu'on lui demande. Le mur se dresse devant elle. Haut, épais, grisâtre. Elle a beau le regarder, ça ne change rien à la peur qui irradie au fond d'elle. Peur qu'elle ne manifeste pas, bien sûr. Du haut de ses sept ans, elle sait que c'est la dernière chose qu'elle doit faire. Montrer une faiblesse, c'est laisser croire qu'on est cassé, qu'on n'est pas une bonne version. Qu'on est « jetable ». Ils se contenteraient de la détruire pour faire quelqu'un d'autre. Elle le sait. Elle serre les poings, lève le nez et observe le mur de brique. Encore. Ses mains sont douloureuses et ensanglantées. Si elle échoue encore, elle sera punie, elle le sait. Faire la forte, prétendre ne rien éprouver, c'est une chose, y parvenir aisément, c'est une toute autre histoire, justement. Mais elle est prête à tout pour faire le nécessaire, pour faire comprendre aux gens ce dont elle est capable. Elle y croit. Ses poings fermés, ses yeux clos, elle prend sa respiration.

 « Encore une fois, Four. C'est ton unique chance. ».

Le ton froid de la formatrice lui glace le sang alors qu'elle a envie de pleurer. Faible, elle l'est encore. Jeune enfant sans réelle existence et qui a du mal à gérer ses pouvoirs. C'est facile de briser un verre en serrant le poing. Briser un mur de béton, c'est un tout autre obstacle que voilà. Elle ne l'a jamais fait, elle craint de le faire mais ce n'est pas la peur de la douleur. Cela finit toujours pas passer. C'est la crainte de l'échec et des conséquences que cela peut entraîner. Echouer, c'est être faible. Etre faible, c'est être mort. Alors elle inspire et frappe. Une fois.

Le mur ne bouge pas, pas un pas, pas une fissure, rien. La monitrice grimace et soupire. Elle est foutue, finie. Elle va mourir. Mais elle s'y refuse et dans un cri de rage, elle frappe une nouvelle fois, et son poing s'enfonce dans le mur.

Tremblante, les yeux écarquillés, elle vient de se réveiller. Encore un rêve, encore un souvenir de cette vie qui n'est plus sienne. Four n'existe plus ou ne vit que dans ses souvenirs. Elle déteste cette identité qui n'en était pas une. Ce nom qu'on lui donnait alors que ce n'était qu'un numéro sur un dossier et qu'elle ne méritait pas d'avoir un nom. Parce que c'est ça la cruelle vérité. Elle n'était rien et aujourd'hui, elle se demande encore ce qu'elle. Bébé éprouvette. Une existence offerte par la science, et qui n'a absolument rien d'une humanité. Un sourire se glisse pourtant sur ses lèvres à ce souvenir. Ce mur, celui qu'elle matraquait chaque jour de ses poings, ce mur contre lequel elle égratignait et abîmait ses doigts pendant son enfance. C'est à travers ce mur qu'elle est passée. C'est cette force qu'on lui a donné qui les ont aidé à s'enfuir. Tous les trois… Nine et Seven, il lui est impossible de prétendre qu'ils n'ont jamais existé. Difficile de nier une vie qui n'en a pas été une quand elle est liée à d'autres. Pourtant, cette liberté a eu un prix qu'elle a encore du mal à surmonter. Son binôme y a perdu la vie. Soldat sans cœur, que l'on dit et pourtant, une fissure, légère, contre laquelle elle ne peut rien faire. Et cette douleur qui ne disparaîtra jamais, elle ne peut rien faire. Elle pense à elle, parfois, son statut de soldat formatée lui permet de ne pas toujours penser à elle, cela lui facilite certains jours. Mais après un rêve de ce genre, c'est impossible. Elle quitte son lit, peu vêtue, pour se poser devant sa fenêtre et observer le monde extérieur. Ce monde libre dans lequel elle vient seulement de mettre un pied. Il y a encore tant à voir et pourtant la limite est là, cachée dans l'ombre. Le gouvernement veut la récupérer, elle, et les autres Alphas qui ont pris la fuite. Son regard se baisse à cette idée et ses mains se mettent à trembler, comme à chaque fois. Elle ne sait pas, elle ignore parfaitement ce qui va se passer. Elle n'en a aucune idée mais pour le moment, si elle parvient à se cacher, c'est tout ce qui compte. Elle a un un boulot, un toit. Se tournant pour observant son petit chez elle, elle ne nie pas que ça manque de chaleur. Les murs blancs, le lit au centre qui n'est qu'un matelas sur le sol. Elle ne fait pas la cuisine, bien sûr, elle songe à apprendre, elle ne sait pas où. Ce n'est pas à la cantine pourrie avec les repas qui se ressemblaient qu'elle aurait pu apprendre.

Son passé fut chaotique, c'est vrai. Que pourrait-elle faire pour oublier tout ça hein ? Les punitions corporelles, les enfermements, les tentatives de lavage de cerveau pour faire en sorte qu'elle ne ressente plus rien. Oh, ça a fini par être le cas, vers 14 ans, la peur, la souffrance se sont envolés, c'est vrai. Conditionnée pour devenir le soldat parfait, ils y sont presque arrivés. Et aujourd'hui, elle en subit lourdement les conséquences. Apprendre à vivre et à être humaine, c'est bien plus difficile après un formatage. Elle se perd, s'y perd totalement et panique. Les blagues, elle ne les trouve jamais drôle, elle ne les comprend pas. Elle se perd, trop souvent. Elle est détruite, ou en tout cas elle a du mal à se construire. Cruelle réalité, Jasmine, celle qu'elle devient au fil des jours, a du mal à se faire une place dans toute la noirceur de l'enfance. La vie militaire a anéanti une enfance qui aurait pu être joyeuse. Sauf que, sans une existence propre, sans parents, on ne peut pas parler d'une existence ou d'une connerie de ce genre. Il est difficile de vivre, quand on a du mal à exister. Son regard se voile, au souvenir des pertes, de son bêta qui a perdu la vie pendant qu'ils ont fui. Elle s'en accuse, elle qui a hésité à prendre la fuite. Où en seraient-elles, si elle avait choisi de rester ? A poursuivre les autres ? Sans doute… Elle ne doit pas se reprocher d'avoir eu la force de partir. Elle en avait besoin et sa vie a changé du tout au tout maintenant.

Est-elle la seule à avoir survécu ? Cette question la traverse, de temps à autre. Elle se demande comment va Nine, ou Seven, comment ils vont tous. Elle ne sait pas, elle espère et se dit qu'il serait bien de les retrouver et de se rapprocher un minimum. Elle aimerait les voir pour protéger ses arrières, protéger les leurs. Mais encore une fois, elle ne sait pas trop, elle s'y perd avec tout ça. La panique, la peur… Sa vie ne sera jamais une vie normale..

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