Nom et Prénom : Son nom complet est Gwendolyne Maxine Stacy. Cependant, difficile de l'utiliser quand dans cette réalité, Gwen Stacy est morte. Alias : En général, on la surnomme Gwen ou Gwendy. Mais pour les criminels, elle est Spider-Woman ou encore Spidey. Les rares à savoir qui elle est vraiment lui ont trouvés le surnom de Spider-Gwen. Âge : Elle est fière de pouvoir dire qu'elle a réussi, avec beaucoup de difficultés, à atteindre l'âge de vingt ans Lieu de naissance & nationalité : Gwen est née et à toujours vécu à Forest Hills, et est américaine. Enfin, c'est ce qu'elle dirait si elle était dans sa réalité d'origine. Métier : Dans son monde, elle était étudiante et batteuse dans un groupe de musique. Ici, quand elle ne sort pas la nuit pour combattre le crime, elle travaille comme professeure de musique à domicile et passe son temps libre sur les bancs de la fac. Statut civil : Elle est célibataire, et elle compte bien le rester. Le seul qu'elle ait jamais réellement aimé est mort, et à ses yeux, personne ne pourra le remplacer. Orientation sexuelle : Pour ce qu'elle en sait, elle est hétérosexuelle. Elle n'a jamais prit le temps de se poser la question, mais elle est relativement ouverte d'esprit. Particularités : Indépendamment de ses facultés surhumaines, Gwen est une personne très brillante, qui est très douée en matière de biologie. C'est aussi une gymnaste accomplie, qui maitrise plusieurs arts martiaux. Depuis le jour ou elle a été mordue par une araignée radioactive, Gwen est dotée des mêmes pouvoirs que les autres Spider-Men. Elle dispose d'une super-force, de réflexes poussés à l'extrême, et d'un sens d'araignée qui l'avertit du danger. De plus, elle utilise une paire de lance-toiles, qui lui permettent aussi bien de se déplacer que de combattre. Affiliation : Gwen est fidèle à elle-même et à ses idéaux.

Avez-vous peur des Mutants ?  Les mutants? Non, Gwen n'a pas peur des mutants. Ou plutôt, elle n'a plus peur des mutants. Il est vrai qu'au départ, ces êtres pouvaient l'effrayer, mais à présent, elle sait ce que ça fait d'être... spécial. Elle comprends parfaitement ce que ça fait que d'être rejeté par tous parce qu'on est différent.
Pensez-vous que les Super-héros soient une bonne chose ? Si elle pensait que les super-héros étaient une mauvaise choses, elle n'aurait pas fabriqué un costume pour leur filer un coup de main dans leur lutte. Être une héroïne, ça a quelque-chose de particulièrement grisant, et voir la gratitude dans le regard des gens vaut bien tous les salaires du monde. Et puis, si ils n'étaient pas là, le monde serait dans un chaos indescriptible. Gwen est fière de faire partie de ce groupe d'êtres hors du commun.
Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime ? Elle a vécu avec un père policier toute sa vie. C'est ce qui l'a poussée à endosser une carrière de justicière après avoir été mordue par une araignée radioactive. Mais si elle combat le crime avec tant d'ardeur, c'est à cause de Peter. Son plus grand échec. C'est sa faute à elle si il a mal tourné, et si il a fini par perdre la vie. Gwen a une dette envers lui, et cette dette ne sera payée que lorsqu'elle poussera son dernier soupir.
Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ? Comme le Peter Parker de ce monde, Gwen a été mordue par une araignée radioactive, lors d'une banale sortie éducative. Ce qui était un événement sans histoire a finit par devenir un tournant radical dans la vie de la jeune femme.
Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? Dans ce nouveau monde ou elle tente de trouver ses marques, personne ne sait qui se cache sous le masque qu'elle porte. Dans son monde d'origine, les personnes au courant se comptent sur les doigts d'une main. Après tout, ça n'est pas pour rien qu'elle porte un masque, et une capuche en plus de ça! Et pour ce qui est de cacher son identité... c'est relativement simple, puisqu'elle n'a pas la moindre existence administrative. Même si c'est assez gênant quand elle croise des gens qui connaissaient la Gwen Stacy de ce monde.
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Dans l'hypothèse ou on considère que botter les fesses des méchants est un job... alors oui, Gwen est très contente du job qu'elle fait. C'est à croire qu'elle est née pour combattre le crime. Et puis, c'est le meilleur moyen qu'elle ait trouvé pour honorer la mémoire de son Peter. Après, son boulot de prof de musique lui sert principalement à payer les factures. Mais au moins, elle fait quelque-chose qu'elle aime vraiment, et ça lui rappelle cette époque pas si lointaine ou elle était batteuse dans le groupe qu'elle avait formé avec ses amies.

Grognant et jurant, elle poussa la porte qui donnait sur le jardin d'un coup de pied, avant de descendre les quelques marches, soulevant tant bien que mal le sac poubelle qu'elle avait dans les mains. Evidemment, son père avait été obligé de partir en urgence, non sans lui laisser la moitié des corvées à faire. Et elle détestait les corvées. Résistant à l'envie de traîner le sac derrière-elle, elle continua de le porter à bout de bras, avant de soulever le couvercle d'une des poubelles. Elle réussit à le mettre dans une des poubelles, avant de remettre le couvercle en place avec fracas. Au même moment, la porte des voisins s'ouvrit, laissant passer un jeune garçon à peine plus vieux qu'elle. Affichant un grand sourire, il lui faisait de grands signes de la main, même si elle savait très bien qu'il était-là « Gwen! Gwen! Je l'ai! » S'exclama-t-il en courant vers elle, non sans tendre devant lui la pochette du dernier album de leur groupe préféré « T'as trop de la chance Peter! C'est ta tante qui te l'a acheté? »
Peter Parker était son voisin depuis la mort de ses parents, des années plus tôt. Depuis le tragique accident qui leur avait coûté la vie, il vivait chez sa tante. Ils avaient le même âge, et allaient à la même école. Mais ce qui les avait rapprochés, c'était avant tout leur passion commune pour la musique. Ils avaient des goûts musicaux semblables, et ils passaient beaucoup de temps enfermés dans la chambre de l'un ou de l'autre à écouter les derniers albums de leurs groupes favoris. Et puis, outre cette passion, il fallait avouer qu'ils étaient tout les deux très intelligents, bien plus que les autres enfants du même âge « Ça te dit de venir l'écouter? En plus, tante May a fait des cookies. » « J'arrive, faut juste que je prévienne papa que je vais chez toi. » Rentrant en quatrième vitesse chez elle, Gwen attrapa un stylo, et écrivit un mot sur le bloc-note posé à côté du réfrigérateur. Puis, non sans prendre soin au passage de fermer la porte, elle partit rejoindre Peter chez lui.


Perchée en haut d'un immeuble, Gwen regardait la circulation défiler sous ses pieds, alors qu'elle avait son téléphone dans les mains, branché illégalement sur le canal de la police. Étrange à quel point ce qui semblait être une simple morsure d'araignée pouvait changer une vie. D'un seul coup, elle s'était retrouvée dotée de dons hors du commun. Et après la panique qui suivait ce genre d'événements extraordinaires, une voie s'était ouverte à elle. À quoi bon avoir des pouvoirs hors du commun, si on ne s'en servait pas pour aider son prochain? Ainsi était née Spider-Woman. De la volonté d'une jeune femme de faire bouger les choses, et de combattre les criminels qui infestaient les rues de New-York. Depuis, elle était devenue une véritable héroïne. Beaucoup de monde la voyait comme telle, et bien évidemment, les criminels ne voyaient pas sa venue d'un très bon œil. Mais elle n'était pas devenue une justicière pour leur faire plaisir. Si elle aidait son père à mettre en prison des criminels, alors tout allait pour le mieux.
« À toutes les unités, on a un braquage à mains armées sur la 54ème. Je répété, braquage à mains armées sur la 54ème. » Retirant ses écouteurs, Gwen rangea son téléphone dans une poche prévue à cet effet, avant de remettre son masque en place. Puis une fois sa capuche relevée, elle bondit dans le vide, savourant les mètres qu'elle avalait, alors que l'adolescente se rapprochait du sol. Elle avait un boulot à accomplir, et des braqueurs à mettre hors d'état de nuire. Au dernier moment, Gwen lança une toile sur le mât d'un drapeau, et quand le fil se tendit, sa chute libre se transforma en un balancement qui lui fit frôler le toit des voitures. Elle espérait que les braqueurs avaient une bonne couverture santé, parce qu'ils risquaient de devoir faire un tour chez le dentiste sur le chemin de la prison.


Il faisait facilement vingt centimètres et dix kilos de plus qu'elle. Et pourtant, le coup de poing de Gwen l'avait envoyé à terre sans le moindre efforts. Alors qu'il se relevait, Gwen brandit un index accusateur, alors que la colère durcissait le moindre trait de son visage « Le premier qui s'en prends à Peter, je lui en colle une. » Trois contre une, et pourtant, ils étaient à deux doigts de fuir la queue entre les jambes. Elle jeta un rapide coup d’œil en arrière, pour voir si Peter se relevait. Mais comme à son habitude il était par terre, le visage aussi pâle que celui d'un mort, trop terrifié pour faire le moindre acte courageux. N'importe qui aurait trouvé ça pitoyable, minable ou aurait utilisé un adjectif du même genre. Mais pas Gwen. Jamais elle ne pourrait penser ça de son meilleur ami, son plus proche confident, la seule personne pour qui elle se dévoilait entièrement. Excepté Janet Van Dyne, à qui elle devait une partie de son équipement de justicière, Peter était le seul à savoir qu'elle était celle qui se cachait sous le masque de Spider-Woman. Jamais elle n'avait eu de secrets pour lui. Et jamais elle ne se serait permise de le juger.
Finalement, les trois brutes optèrent pour la solution la moins douloureuse, et prirent leurs jambes à leur cou, non sans se moquer de Peter une fois de plus. Gwen n'aurait pas hésité une seule seconde à leur courir après pour leur faire ravaler leurs paroles, mais elle préféra aller au chevet de Peter. S'agenouillant à côté de lui, elle posa une main sur sa joue, mais il se déroba, et regarda le sol en soupirant « Tu devrais avoir honte de moi. Je... je suis même pas capable de me défendre seul. » « Honte? Pourquoi j'aurais honte de venir en aide à mon meilleur ami? » Peter était un véritable génie, mais ce qu'il pouvait être bête des fois. Comme tous les garçons, il digérait très mal d'être protégé par une fille, mais c'était ça ou finir enfermé dans son casier à tous les repas « J'aimerais tellement être aussi spécial que toi. » Dit-il en baissant le ton « Oh crois-moi Pete, se faire mordre par une araignée radioactive, ça n'a rien de très commode. » Elle l'aida à se relever, lui tendit son sac, et dans un irrésistible élan d'affection, elle l'enlaça. Au bout de ce qui semblait être une éternité, elle se recula, passa une mèche rebelle derrière son oreille, avant de lancer avec entrain « Ça te dit d'aller aux répétitions du groupe? On vient de composer une nouvelle chanson. »


Gwen était enfermée dans sa chambre, assise sur son lit, la tête sur les genoux. Une boite de mouchoirs vide était posée à côté d'elle, alors qu'elle en serrait un à tel point que ses articulations étaient presque totalement blanches. Elle avait les yeux rouges et gonflés, à force de pleurer. Elle passait presque toutes ses journées à pleurer, depuis que Peter était mort. Et c'était en très grande partie sa faute. Elle n'avait pas su voir à quel point il souffrait d'être si... lâche. Jamais elle ne serait douté qu'il irait jusqu'à se transformer en un monstre reptilien pour être aussi spécial que Gwen. Deux semaines étaient passées depuis sa mort. Elle se torturait à coup de « Et si... », cherchant à comprendre pourquoi il avait fait ça. Et ce malgré le fait qu'elle avait déjà la réponse sous les yeux depuis longtemps. Et pour couronner le tout, elle était devenue une criminelle aux yeux de tous. Elle avait été accusée de la mort de Peter, autant à tort qu'à raison. Et maintenant, même son propre père traquait Spider-Woman. Lui qui avait pourtant déclaré qu'elle était une bonne chose pour cette ville. Si seulement il savait la vérité. Mais mieux valait qu'il ignore aussi longtemps que possible que sa fille était la personne qu'il recherchait avec tant d'ardeur.
Se levant de son lit, elle se dirigea en trainant des pieds vers son bureau, dans l'intention de geter sa boite vide. Et dans son geste maladroit, elle fit tomber une photo au sol, qu'elle ramassa avec lenteur. Elle représentait Peter, affublé d'une partie du costume de Gwen, un immense sourire sur le visage. La tante de Peter lui avait donné cette photo, peu de temps après l'enterrement. Tante May connaissait le secret de Gwen, et savait à quel point elle se sentait mal. Et la vieille dame savait que Gwen n'était en rien la criminelle qu'on décrivait à la télévision. D'après elle, Peter aimait profondément ce que représentait l'alter-égo de Gwen. Au moins tout autant qu'il aimait Gwen. Peter n'aurait jamais voulu qu'elle se laisse abattre à ce point. Il l'aurait poussée à se battre jusqu'au bout, parce que c'était ce qu'elle faisait le mieux. Elle donnait de l'espoir aux gens. L'opinion des autres importait peu. Instinctivement, son regard se porta sous son lit, là ou se trouvait la malle ou elle rangeait son costume. À partir d'aujourd'hui, elle se battrait pour lui. Elle ferait tout pour qu'il soit fier de son idole. Et elle souhaitait bien du courage à ceux qui essayeraient de la mettre en prison.


Gwen était accroupie, insensible à la pluie qui la trempait jusqu'aux os. Elle regardait sans ciller la dalle de pierre, à la fois semblable et différente des autres tombes. Gwen avait justement l'impression qu'elle venait de marcher sur sa tombe. Et dans un sens, c'était ce qu'elle faisait. Elle ne savait pas pourquoi elle était venue ici. L'irrépressible envie de savoir que Peter était sauf dans cette réalité sans doute. Mais elle ne s'attendait pas à se retrouver nez à nez face à sa tombe. La sienne, et celle de son père. Ainsi donc, dans ce monde, c'était elle qui était morte, et Peter qui était vivant.
Peter devait être fou de chagrin. Elle le savait parce qu'après la mort de son Peter, elle avait été totalement abattue. Mais l'un comme l'autre, ils avaient trouvés la force de se relever, et de remettre le masque. Gwen était loin d'être idiote, et elle savait que sous le masque de Spider-Man se cachait Peter. L'ironie de la situation était aussi saisissante que cruelle. Dans son monde, Peter était mort parce qu'il voulait être spécial, et le Peter Parker de ce monde était justement l'être extraordinaire que son meilleur ami avait voulu devenir. La Gwen Stacy de cette réalité était-elle morte parce qu'elle voulait ressembler à Spider-Man? Était-il responsable de sa mort, comme elle était responsable de la mort de celui qui était bien plus qu'un ami à ses yeux? Gwen n'avait pas la moindre envie de connaitre la réponse. Pour le moment en tout cas. Une rencontre entre eux ne ferait que ramener de douloureux fantômes à la surface, et pour le moment, Gwen n'était pas prête à endurer ça. Même si tôt ou tard, il lui faudrait provoquer cette confrontation.
Se relevant enfin, elle détourna le regard, essayant de distinguer les gratte-ciels de Manhattan à travers le rideau de pluie. La ville grouillait de héros. Le monde grouillait de héros. Ils étaient tellement plus nombreux ici que dans son monde. Cela faisait trois mois qu'elle était ici, depuis qu'une des machines d'Octopus l'avait envoyée... ailleurs. Le Doc Oc tentait de percer les secrets du voyage entre les mondes. Visiblement, il avait réussi, et Gwen en avait accidentellement fait les frais. Il lui avait fallu du temps pour se remettre de ça, et pour s'établir. Elle avait réussi à se bidouiller un CV, qui lui avait permit de décrocher un boulot de serveuse-chanteuse dans un bar de Manhattan. Et avec son salaire, elle avait réussi à louer un petit studio, à peine plus grand que sa chambre d'étudiante. Et les rares périodes ou elle n'était ni occupée à travailler, ni à combattre le crime, elle les passait sur les bancs de la fac. Elle n'y était pas inscrite, vu qu'elle n'avait pas d'existence officielle dans ce monde, mais rien ne l'empêchait de suivre les cours.
Pour le moment, ce monde était le sien. Mais elle était comme une étrangère ici. Dire qu'elle avait le mal du pays était un doux euphémisme. Sauf qu'elle ignorait comment rentrer chez elle. Peut-être que des gens ici étaient au courant, mais elle ne savait pas où chercher. Mais étrangement, Gwen se sentait bien ici. Pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, elle n'était pas affichée clairement comme une criminelle. Et c'était un sentiment particulièrement grisant « J'espère que tu es fier de moi Peter. J'aimerais tellement que tu sois là pour voir ça... »

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