Elle était belle comme le jour. Rayonnante comme le soleil et aussi blanche que la neige. Seul hic, les docteurs venaient de condamner l'un de ses cinq sens … Elle avait beau avoir dix-huit mois, tout ne se passait pas comme prévu et ses prunelles allaient en pâtir. Les premiers examens avaient prouvés que sa vision était approximative. Les objets n'étaient pas clairs à ses yeux et elle peinait à les attraper la plupart du temps. Aussi flou que s'ils avaient été plongés dans l'eau et qu'elle y avait ouvert les yeux pour les détecter, les iris de Meika ne parvenaient pas à faire les réglages nécessaires pour lui permettre de prétendre au poste de pilote de chasse. Une anomalie oculaire avait été détectée et même si l'on estimait avoir repéré ce défaut assez tôt, il n'y avait malheureusement encore aucun traitement pour ce type de problème. Mais elle allait grandir ainsi et être suivie alors peut-être que ça ne serait pas si compliqué que ça pour elle puisqu'elle aura toujours connu le monde ainsi … à moins que …

Ce fut à l'âge de cinq ans que des médecins manifestèrent le souhait auprès des parents Weiss de tester une nouvelle révolution sur les yeux de leur fille. Une toute petite opération qui lui permettrait de mieux voir ; bien entendu, cette intervention ne ralentirait en rien le processus de perte de la vue mais au moins, elle pourrait avoir une certaine netteté et clarté sur son environnement. Ainsi, la jeune fille eut le droit de voir clairement pour la première fois … seulement, le prototype n'était pas encore au summum de la perfection et parfois, le monde redevenait flou … Ce fut par épisodes rapprochés que Meika put jouir de la vision d'un humain normal avant de replonger dans le flou artistique le plus complet. Cela ne l'empêchait cependant pas de dessiner, d'écrire et ce toujours avec une exactitude qui forçait l'admiration de ses proches, parents et médecins. Une perfectionniste, voilà ce qu'elle était et pour son âge, elle s'exprimait déjà parfois comme une adulte. Impressionnante, bonne élève, elle subit malgré tout les moqueries des autres jeunes de son âge pour son côté « intello » et « miss je sais tout ». Relativiser fut son mot favoris durant des années, et, avec les futurs changements qui allaient opérer, elle savait que le temps où on la laisserait tranquille était encore loin devant …



« Hé Mei, c'est la canne de ta grand-mère que tu traînes partout avec toi comme ça ? » Ricanements, solitude, indifférence. La tête baissée, la rousse sort à peine du lycée qu'elle écope d'une série de rires moqueurs. L'habitude fait qu'elle n'en a plus rien à faire. Alors, bien sûr, ça fait toujours un peu mal de se sentir fixée et jugée de la sorte mais elle était assez intelligente pour faire fit du mépris local. Les élèves du coin n'étaient pas célèbres pour être amicaux et ouverts d'esprit, bien au contraire et ça, Meika en avait l'habitude. Pauvre humanité qu'est la notre … La pitié qu'elle ressent pour ses camarades est bien vite atténuée par le bonheur de retrouver un son familier. Le ronronnement de la vieille Mustang de son père se fait entendre, le chai latte qu'il lui apporte éveille ses sens alors que la voiture à la fenêtre passager ouverte s'arrête au bord du trottoir où elle trône, la tête haute, la canne bien empoignée. « Tu as encore pris ta canne Mei ? » Incrédule, son père la dévisage. Les traits de son visage lui apparaissent comme des traits flous tracés à l'aquarelle mais elle le reconnaît bel et bien. Elle le voit et elle sourit de le voir. « Tant qu'à faire, autant s'habituer dès maintenant ! » Il n'a pas l'air convaincu mais il se tait. Pensif, il fait ronfler le moteur et ignore les quelques élèves qui imitent Meika titubant maladroitement aux abords du lycée. Elle les entend et observe son père en coin. La culpabilité qu'elle ressent est bien présente. Il a beau lui avoir dit qu'il était fière d'elle et qu'il la supporterait toujours, elle savait bien mieux que personne que les moqueries avaient toujours eu un effet particulier sur l'être humain. Destructrices, elles savaient viser au cœur de la cible et heurter leurs victimes en plein cœur. Il n'y avait rien de pire que la connerie humaine et cette dernière touchait son père qui se voulait pourtant intouchable. Meika baisse les yeux sur son chai et songe immédiatement à changer de sujet pour que sa voix recouvre celle des abrutis qui courent après la voiture. C'était son choix de vouloir s'adapter dès maintenant à la vie d'aveugle qui l'attendait alors, autant faire avec cette foutue canne et s'y habituer tant qu'il en était encore temps … « C'est ce soir qu'on part, n'est-ce pas ? Dix heures ? » Excitée depuis sa nomination et l'appel de son agent, la jeune lycéenne a encore du mal à croire que de mannequin débutant sans prétention, elle passe à l'étape supérieure et ose prétendre au titre de Miss Californie. Elle qui n'était pourtant pas superficielle ni passionnée de mode s'était laissée convaincre. « Tu verras, Meika, grâce à ce concours tu gagneras assez d'argent pour libérer tes parents d'une charge supplémentaire. Rappelle-moi combien t'a coûté cet ordinateur high-tech ? Les sponsors oseraient même payer pour toi si tu leur parlais des médicaments que tu prends, du traitement que tu suis et de toutes les démarches que tu devras faire lorsque tu rejoindras New York … C'est bien à New York que tu veux aller ? Je connais d'ailleurs quelqu'un qui serait ravi de te prendre en charge là-bas, j'ai des amis tu sais et ... » il n'avait pas arrêté de parler et, même si elle ne voulait dépendre de personne pour accéder à des outils lui permettant de continuer à travailler et se débrouiller sans l'aide de personne, elle devait bien avouer qu'elle aurait besoin d'aide. Son père prend son temps pour répondre. En même temps, sa chanson préférée passe à la radio « Hotel California » et il chantonne à l'unisson avec Don Henley. En attendant, l'étudiante ressasse le dernier cours de la journée dans sa tête et enroule ses cheveux autour de son index.

« Tu es sûre que tu es prête pour ça Mei ? Non pas que je doute de toi mais c'est assez impressionnant pour une jeune fille comme toi et … je ne suis pas sûre que la mentalité des concurrentes coïncide avec ton tempérament … J'ai peur que tu te fasses bouffer ma belle. » Finit-il par lui confier. Bourru, impartial et sérieux, son père ne montrait presque jamais ses émotions et encore moins son affection mais sa mère compensait le tir en lui apportant bien plus que ce qu'elle ne demandait. La franchise était une qualité importante dans la famille et même s'il pouvait parfois être direct, son père ne la blessait jamais. Au contraire. Elle savait que la vie ne lui ferait aucun cadeau de toute façon alors ça n'était pas son père qui allait la détruire en un aveu. Au contraire, elle sourit de plus belle et fixe le vide alors que la route défile trop rapidement pour elle pour qu'elle puisse se focaliser sur le moindre détail. « Je suis plus coriace que ça et puis, si elles m'embêtent, je leur donne un coup de canne ! La seule chose qui pourrait me déstabiliser serait les spots … tu sais à quel point la lumière m'aveugle, littéralement … J'aurai besoin de mes lentilles, tu sais, celles qui ont l'effet de lunettes de soleil plus que protectrice ? Je crois les avoir mis dans ma valise de toute façon ... » Et ils continuèrent à discuter jusqu'à ce que la voiture ne se gare devant la maison familiale, sans aucune prétention et que le husky de la famille ne vienne les accueillir en hurlant de joie. Meika laisse son chai dans la voiture, son sac aussi et se précipite vers le tintamarre que provoque son chien. Sa langue râpeuse ne tarde pas à lui décaper la peau mais elle reste là, avec lui, pendant de longues minutes. Miko a grandi avec elle et à l'aube de ses quinze ans, elle le trouve toujours aussi vigoureux et beau. Il boitille légèrement depuis quelques jours mais rien de grave selon la vétérinaire. Si elle peut, elle l'emmènera avec elle à New York quand elle pourra enfin prétendre à une vie de journaliste de talent pour les plus grands journaux du monde et Miko l'aidera à s'orienter au quotidien. Ses yeux d'un bleu électrique se posent dans les siens alors qu'elle lui caresse les oreilles et il s'allonge sur elle, décidant que l'heure était venue de faire une petite sieste. Meika est heureuse. Elle l'a toujours été et ne se départira jamais de son sourire. Il lui arrive parfois d'être triste lorsque les moqueries de ses intolérants de camarades se font oppressantes ou qu'ils décident de cacher son sac à dos mais un jour, elle leur fera payer leur affront en accédant à un poste important, en prouvant au monde entier que … ou pas …, les handicaps n'empêchaient en rien une personne de réussir. Il n'y a rien de mal à être optimiste et à se laisser guider par un espoir prometteur. Meika ne baissera pas les bras … il en est hors de question.

« Hé la belle au chien dormant, il est l'heure, j'ai fini ta valise, tout le monde t'attend ! » Tekoa lui caressait gentiment le dos le temps qu'elle émerge et ne se rende compte que son petit-frère de deux ans son aîné s'était assis à côté d'eux et essayait tant bien que mal de la réveiller sans lui faire peur. Elle le remercia d'un sourire endormi et bailla en levant les bras vers le ciel qui s'était assombri. Miko se redressa et alla embêter les parents qui tentaient de faire rentrer toutes les valises dans la voiture en épargnant les sièges sur lesquels toute la petite famille et le chien allaient s'asseoir pendant le voyage. « Merci Teko » … Murmura-t-elle en lui déposant un baiser sur la joue.



« Conquête de la Californie, check ! Permière année en journalisme, CHECK ! T'en es où pour le braille ? » Observant avec difficulté son reflet dans le miroir, Meika écoutait d'une oreille distraite sa cousine, Mary-Jane qui, assise sur son lit venait de saisir un de ses cahiers de cours de communication pour faire la liste de ses exploits et futurs projets. Serait-ce la robe rouge ou la robe prune qui gagnerait grâce à ses yeux ? Faisant passer le cintre et donc la robe une fois de plus devant elle, elle plissait des yeux pour essayer de mieux voir l'effet rendu et final. « Rouge, sans aucune hésitation, ça ira à merveille avec ton teint. » M-J avait toujours réponse à tout et cette fois encore, elle lui prouvait qu'elle pouvait faire trente six trucs à la fois. Amusée, Meika jeta négligemment la robe prune sur son bureau et s'apprêta à enfiler la robe rouge illico presto. « Et en parlant du braille, ça avance pas mal. Tu sais, Ethan, mon prof, il est patient, gentil et est super clair dans ses explications ! J'ai l'impression d'apprendre super vite avec lui ... Serait-ce de la moquerie que j'entrapercevrais dans tes prunelles M-J ? » Sa cousine se redressa et vint tenir ses longs cheveux en queue de cheval sans se départir de son sourire moqueur. « Tu oublies surtout de mentionner qu'il est beau gosse et qu'il a les mains aussi douces que du coton ... Il te plait, non ? » Mary-Jane venait de soulever une interrogation à laquelle elle ne pouvait pas répondre. Certes, elle aimait passer du temps avec Ethan et l'avoir comme professeur de braille était un plaisir mais, y avait-il quelque chose derrière ces sourires qu'elle lui adressait et ces rougissements qu'elle ne pouvait réprimer lorsqu'elle l'imaginait fixer ses prunelles des siennes ? Côté cœur, Meika n'avait jamais été réellement rodée et s'avérait être encore maladroite et surtout indécise quant aux possibles coups de cœur qu'elle pouvait avoir. Comment définir les sentiments ? Telle était la question ... Elle savait ce qu'était le plaisir, l'envie, l'attirance mais côté sentiment, c'était encore plus flou que son quotidien ! Peut-être que la réelle question était "ne serait-ce plutôt pas l'engagement, le rejet qui lui faisaient peur ?" parce que bien plus qu'être une petite-amie parfaite, Meika le savait, elle serait bientôt un fardeau ... et elle ne voulait infliger ça à personne ! Tant qu'elle n'aurait pas fait ses armes et ne serait pas capable de se débrouiller seule, elle ne se lierait pas au plus grand dam de sa mère qui insistait souvent en lui demandant si elle comptait bientôt ramener un petit-copain à la maison. A peine âgée de vingt ans, elle avait encore le temps que diable ! Et avant de songer au mariage, à la vie de famille et aux placements de tables, elle avait un bal auquel assister ! M-J du sentir la gêne ressentie par sa cousine puisqu'elle n'insista pas et changea de sujet. Décidément, sa cousine savait y faire avec elle ! « Au fait, t'as dit quoi à ton agent pour New York ? » Quoique ... Cette question était à double-tranchant puisqu'elle ne s'était pas encore décidé. Son succès aux divers concours de beauté à travers la Californie et son titre de Miss Californie avait eu son petit effet et elle était désormais sollicité pour des concours de plus grande envergure. Récemment, on aurait apparemment contacté son agent pour l'encourager à participer à celui de New York mais ça faisait loin et elle avait des concours à préparer, des articles et des reportages à réaliser ... « Je sais pas M-J ... J'ai peur de faire une bêtise si je commence à dire oui à toutes les sollicitations et de finir par laisser de côté mon rêve numéro un qui est, je le rappelle, de devenir journaliste papier et télévisé si je le peux ... »  Peu convaincue par sa réponse, M-J fronça les sourcils. « Tu devrais un peu plus croire en toi. Tu es intelligente, brillante et tes escapades à NY te permettront de rendre des devoirs qui parleront d'autre chose que de Miami et de ce qui s'y passe, tu n'es pas d'accord ? » Bien évidemment, elle avait raison et Mei le savait, elle y avait elle même déjà pensé mais il lui fallait souvent un bon coup de pied aux fesses pour qu'elle finisse par céder. « Tu crois que je peux y arriver ? » La réponse tomba instantanément. « Sans aucun doute. » Qu'il en soit ainsi ...



« Miss Weiss, que pensez-vous de la conjoncture actuelle ? Les mutants ont-ils leur place parmi nous ?» « Miss Weiss, pouvez-vous dire un petit mot à vos trois mille followers qui vous suivent sans aucune doute sur FOX ? »

La nouvelle n'avait pas perdu de temps pour se diffuser et à peine son avion venait de débarquer et sa silhouette de franchir les portes de sécurité de la salle où défilaient les valises des passagers qu'elle se retrouvait noyée par une mer d'individus qu'elle ne pouvait voir derrière les carreaux sombres de ses lunettes. Heureusement pour elle, Tekoa avait tenu à l'accompagner et à la protéger des paparazzis et autres déjantés qui lui sauteraient dessus avec quelques-uns de ses collègues qui, apparemment, travaillaient aussi au service du président des Etats-Unis. Agent de sécurité qu'il était devenu et il tenait à le rester à son service ... Elle ne savait quoi en penser mais aimerait bien l'aider ... En tout cas, elle avait trouvé cela absurde de se faire ainsi accompagner et suivre, soit disant qu'elle pourrait être en danger et qu'elle avait besoin d'être guidée, mais maintenant qu'elle constatait l'étendue de sa popularité, elle ne regrettait pas la décision de son petit-frère et s'accrochait de plus belle à son bras tandis que les micros étaient repoussés par les colosses qui les entouraient. « Je te l'avais dit sœurette, ta réputation te précède ... cria-t-il au milieu du charivari incessant ... Et dire que tu n'es même pas encore journaliste ou reporter ... qu'est-ce que ça sera lorsque tu seras engagée ? Tu crois que l'audimat peut exploser ? » Elle n'avait pas horreur d'être au centre de l'attention car sinon elle n'aurait pas fait ce métier mais elle trouvait l'attention qu'on lui portait et les espérances qu'on lui attribuait démesurées. Devenue trop terre-à-terre, Meika avait du mal à évaluer les conséquences de son ascension inarrêtable. Et dire que plusieurs mois auparavant, elle était venue ici et il y avait à peine vingt fans et paparazzis et qu'aujourd'hui ils étaient ... indénombrables ...

Dix mois auparavant, elle avait réussi à obtenir l'accord du ponte des avocats de NY qui défendait la cause qui l'intéressait le plus pour le moment et qu'il avait accepté de la prendre sous son aile pendant la durée de son stage de journalisme. Pour cela, elle devrait réaliser plusieurs articles de son choix et reportages de l'extrême comme elle aimait les appeler. Il n'y avait rien d’intéressant à suivre un reportage plat et dénué de toute action et étant donné ce qu'il se passait depuis 2009 et l'incrédulité des gens face au phénomène mutant, elle avait estimé avoir un rôle à jouer à New York où semblait se dérouler l'essentiel de l'action.

La communication, voilà ce qui l'intéressait. Se donner les moyens de se faire comprendre, écouter et diffuser un message et ce dans quelque langue que ce soit, Meika n'a jamais voulu qu'il y ait la moindre barrière entre les humains et pour elle, la barrière de la langue n'est qu'une ineptie sans nom. Aussi s'était-elle entourée de bon nombre de professeurs de langues pendant ses années d'étude en Californie et pouvait dorénavant prétendre parler plus de cinq langues. La dernière en date, le vietnamien. Le devoir d'informer ne devait connaître aucune limite et c'est ainsi motivée et engagée qu'elle rejoignait les bureaux de Matthew Murdock avec lequel elle s'était entre temps lié d'amitié lors de leurs échanges téléphoniques et informatiques. Si elle l'avait choisi lui et pas un autre, c'était avant tout pour la tempête médiatique qu'il avait créée malgré lui à l'ouverture de son cabinet et, bien évidemment, Meika n'était pas passée à côté. Elle s'était délectée des articles parus à son sujet et il lui semblait en savoir trop à son sujet ... Trop d'informations qu'elle imaginait exagérées, une histoire remodelée à la sauce des médias du coin mais un détail important avait fait bondir son coeur dans sa cage thoracique. Le récit de son enfance et de cet évènement qui lui avait coûté la vue l'avait touchée et, dès lors, elle avait décidé qu'il serait sa cible. L'aide qu'il lui fallait pour l'obtention de son diplôme. Aux côtés de cet homme prodigieux, elle obtiendrait son diplôme grâce à des articles touchants et réels qu'il lui inspirerait. Dès qu'elle avait vu son portrait, une inspiration venue des cieux, certainement, s'était emparée d'elle et elle s'imaginait déjà se faire l'avocat du diable en rédigeant en faveur des mutants qu'il défendait. Parce que oui, en plus d'être prodigieux, Matthew Burlock était également solidement impliqué dans la lutte humain-mutants et semblait ne pas faire de distinction entre les deux et ça, Meika appréciait énormément.

Alors, bien entendu, lorsqu'elle lui avait écrit pour la première fois, elle lui avait fait part de son admiration pour l'homme qu'il était et de sa compassion pour sa cécité puisqu'elle même était concernée par ce problème et ce bien qu'il n'arrive pas dans les mêmes conditions. Ainsi, elle s'était laissée portée par l'émotion et l'envie d'être sincère. Elle lui fit part de sa propre histoire. Jeune étudiante en journalisme, récemment élue "Miss Californie" puis "Miss New York" il y a à peine quelques mois et vouée à déménager à New York pour embrasser son destin souhaite contacter super héro de la justice défendant la veuve et l'orphelin ou alors, à ce moment précis, la cause mutante qui intéresse la future diplômée qui souhaite faire sa thèse sur ce sujet et s'appuyer sur des faits concrets et réels, des professionnels touchés par ce milieu et surtout, quelqu'un qui comme elle est voué à compter un handicap dans sa vie. Elle lui parle de sa maladie, ouvertement, sans omettre le moindre état d'âme ni la moindre peur. Elle évoque la popularité et la cécité qui pousse à la sympathie des gens et de sa méfiance pour le monde des médias pour lequel elle se destine mais auquel elle ne pourra tourner le dos. Comme chargée d'une mission divine, elle suit son bonhomme de chemin sans aucune hésitation. Les concours, le diplôme, le journalisme, l'aveuglement. Tout s'enchaîne et bientôt elle ne verra plus rien. Il ne lui reste que peu de temps pour contempler le monde et ses couleurs, s'imprégner des quelques derniers détails d'un visage expressif et d'un coucher de soleil ... Elle s'ouvre à lui, cet inconnu qui a interpellé sa curiosité et son intérêt et le prie de bien vouloir lui répondre, lui accorder un entretien, lui permettre de "voir" ce qu'il fait au quotidien et de l'appuyer pour sa thèse. Elle lui parle des couleurs du monde, de la forme des arbres et de sa peur du noir ...


Convaincre est un travail qu'elle exerce désormais au quotidien. Quelques mois après avoir contacté celui qui lui sauvera la vie au cour d'un enlèvement déchaînant la chronique et poussant même le super vilain qu'elle avait critiqué la veille au soir en rédigeant un article prenant et sans pitié pour ce dernier, à lancer des enchères sur la toile, cédant la vie de la jeune journaliste au plus offrant, Meika vit ses derniers moments de grâce en tant qu'humaine pouvant encore deviner les contours d'un métro, la beauté d'un parc et le faciès des gens qu'elle croise dans la rue. Elle a entre temps joué en faveur du procès pour lequel Matt joue en ce moment même et l'a appuyé en allant chercher les informations aux bonnes sources parvenant finalement à rédiger l'article qui la propulsera droit dans les bonnes grâces de la CNN et qui permettra à Mattie de remporter le procès. L'obtention de son diplôme suivra l'offre d'emploi de la chaîne américaine la plus au vent de l'actualité et elle écrira également pour le New York Times. Des opportunités qui se sont élevées au bon moment et qu'elle n'a pas voulu laisser de côté alors qu'elle pouvait encore admirer le monde de ses yeux mélancoliques. Egalement, son bienfaiteur a tenu à faire d'elle une guerrière et lui a tout dit sur son identité, son double-rôle de justicier le jour et super héro la nuit, son apprentissage auprès d'un certain Stick et ses moindres secrets. Il a d'ailleurs commencé à la former à l'auto-défense et ils passent énormément de temps ensemble. Lorsqu'ils ne travaillent pas, ils se voient et Miko, qu'elle a fini par aller chercher à la maison familiale, connait désormais par coeur le chemin menant au domicile du justicier lui ayant certainement sauvé la vie.



Redevable, engagée, populaire mais surtout humble, Meika a suivi son petit bonhomme de chemin et est heureuse aujourd'hui d'évoluer au centre même des événements cruciaux influençant l'avenir des mutants. Elle a beau n'être qu'humaine, elle estime tout de même avoir un pouvoir médiatique certains pouvant aider le monde à être plus tolérant, plus ouvert et compte bien éradiquer un jour toute moquerie ou haine de ce monde ... Idéaliste qu'elle est ... Elle dérange, elle fascine et elle suscite beaucoup d'intérêt tant et si bien que la CNN a vu sa popularité croître radicalement et le New York Times ses ventes s'envoler. Elle fait partie du top dix des femmes les plus influentes au monde mais continue à vivre une vie tranquille et modeste. Ses amis admirent d'ailleurs son cran et sa modestie. D'ailleurs, sa dernière amie en date est également une de ses amies d'enfance. qu'elle a retrouvé par le plus grand des hasards en commandant un café au Starbucks du coin. Dylan ... La hackeuse la plus redoutable de tout New York est également son amie d'enfance ... Elles s'étaient perdues de vue mais se sont promis de se retrouver et de rattraper le temps perdu. Meika est heureuse, Miko aussi et Tekoa semble développer de nouveaux talents ... surnaturels.

L'avenir est plein de promesses mais également de dangers. Cette histoire ne fait que commencer.

Bienvenue chez les HOMO SAPIENS.

Bon, je me faisais AUCUN souci avec toi bien sûr, et ta fiche est au-delà de mes espérances... Meika est un personnage merveilleux, plein de ressources et qui va te permettre d'avoir plein de liens super, super cools je suis vraiment trop heureuse que tu nous aies rejoints LONGUE VIE A TOI ICI.

time to have fun. Maintenant que tu es validé, tu peux commencer par aller recenser différentes choses, comme ton métier ou ton pouvoir si tu en as un. Tu peux aussi te chercher des copains sur le forum, c'est à dire poster ta fiche de liens. Si ton personnage est du genre à passer son temps sur son téléphone ou sur le net, tu peux aussi te rendre sur la webosphère.
Nous t'encourageons fortement à te rendre dans la chat box pour y faire la rencontre des autres membres, si tu le souhaites ! Sinon, tu peux aussi aller te créer un scénario. Quoi qu'il arrive, n'hésite pas à te faire ton trou par chez nous, on te souhaite bien des RPs et une belle et longue aventure sur TNA !

ENJOY !