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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Le sang allait couler.
Rues du District X, la nuit. Il faisait plutôt bon, peu après 22h, alors que plus grand monde ne circulait dans ce coin du District. Kenneth le savait, déjà avant les événements récents ce coin de pâtés de maisons était propice à des rencontres impromptues, malgré les patrouilles, car celles-ci étaient facilement repérables et anticipables une fois qu'on connais leurs habitudes. Abrutis du Gouvernement, qui pensent qu'on est encore plus cons qu'eux. Ils pouvaient toujours nous surveiller avec des caméras, on saurait quels angles seraient surveillés. Ils pouvaient envoyer des gardes, on sauraient ou et comment les éviter. Ils pouvaient nous envoyer des drones, on saurait comment se cacher. Mais là, ils avaient repoussés la connerie humaine encore plus loin. En plus d'être humiliés, conspués, ils nous avaient mis des puces, comme des animaux, pour nous suivre, nous surveiller, nous empêcher d'utiliser nos pouvoirs. Une fois encore, la peur avait crée un outil moralement dégradant, comme autrefois les bombes, les chambres à gaz, et les végans. Ils étaient maintenant tous enfermés, attendant quoi? probablement d'être exécutés dans la discrétion la plus totale, puis sûrement oubliés, les habitants de New-York se déclarant "plus en sécurité" sans mutants en ville. Conneries.... Aaaaah, mal à la tête....
Kenneth déambulait dans ces ruelles, sans savoir vraiment ce qu'il cherchait. Probablement rien, mais ce mal de crâne l'omnibulait et il faisait parfois des malaises perdant pendent quelques secondes connaissance. Mais il devait marcher, ne pas rester fixe, ne pas montrer qu'il faiblissait. Que feraient-ils d'un mutant peut-être mourant ? La question était épineuse. Il ne l'était peut-être pas, mais la douleur était violente, même agressive, lui faisant perdre toute notion de temps et de lieux. Il ne savait même plus quel chemin il avait pris pour en arriver là, lui qui connaissait pourtant parfaitement les lieux, mais il avançait, c'était sa raison de marcher, afin de ne pas perdre connaissance trop vite. Tout se bousculait dans sa tête, il avait envie de hurler, de taper contre un mur, mais il ne pouvait pas, il devait essayer de se ressaisir. Ces crises de douleurs aiguës s’amplifiait avec le temps, quand une crise se calmait, c'était pour en préparer une autre, plus violente. Il fallait rester debout, ne pas montrer ses faiblesses. Avance, ducon. Avance, et fait face. Il s'entendait lui-même, conneries de conscience qui voulait a tout prix garder le dessus. Mais cette douleur....
Il passait de rue en rue, tournait dans des petites ruelles, évitant les autres, se cachant quelques secondes afin de les laisser passer, en s'appuyant parfois contre un mur ou une poubelle pour reprendre son souffle. Il posa sa main sur sa nuque, et sentait qu'il avait vraiment chaud. Bordel, cette puce de merde surchauffait, et elle pouvait exploser à tout moment à cause d'un dysfonctionnement que personne ne lèverait le petit doigt. Pourquoi lui, et pas les autres ? Il décida de continuer le long de la ruelle ou il s'était caché, les deux personnes s'étant arrêtés en face n'ayant apparemment pas décidé de bouger de devant lui. Une fois arrivé au bout, il sursauta en croisant deux types qui vinrent l'accoster. « T'as pas du feu mec ? » Il leur donna sans broncher et tenta de continuer d'avancer mais eux insistèrent, lui bloquant la route. « T'as pas des clopes non plus ? » Putain, ils allaient le faire chier jusqu'au bout. Kenneth chercha quelques secondes dans son sweat avant de leur donner carrément son paquet dans lequel il restait trois ou quatre cigarettes, mais cela ne semblait pas non plus leur convenir. « C'est tout ce que t'a minable ? Sérieusement ? Tu va me filer c'qui te reste, et ton magnifique pull de pédé aussi. » Ils rièrent. Pas Kenneth. Ces enfoirés cherchaient à l'humilier, ils l'avaient entourés, et aucun possibilité de se barrer, de surplus sans ses pouvoirs. « J'ai rien, j'suis comme tout le monde ici, putain. » Il n'était pas vraiment d'humeur à être agréable, surtout face à ce genre de brutes. Le premier, visiblement agacé par l'attitude du jeune homme, le poussa contre un autre qui lui attrapa le bras pour l'empêcher de tomber et le maintenir afin qu'il ne bouge pas. « Tu cherches la merde connard ? Hein ? Enculé de merde, tu va voir à qui tu cherches les embrouilles ! » Premier coup. Dans le ventre. Kenneth eut le souffle coupé, il ne s'y attendait pas. Deuxième coup. Les côtes. Troisième coup, tout de suite après. Cette fois, il tomba les genoux à terre. Il s'était déjà pris des raclées. Ce n'était pas la première. Alors il encaissait, les trois s'y mettant, le frappant à terre. Sa bouche saignait, la lèvre ouverte, il avait même senti ses os craquer. Ils étaient haineux, pensant que lui allait crier, les supplier. Mais il ne disait rien. Juste le bruit des coups dans la nuit. Car ils avaient beau le frapper, Kenneth sentait la douleur à cause de sa puce qui était encore bien plus forte. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | Vivre avec soi-même. Plus compliqué qu'il ne le paraissait. Les règles changeaient. Le gouvernement en imposait de nouvelles encore. Les mutants étaient confinés au district X, des prisonniers comme ceux de la zone n-négative. Une prison que gérait désormais le SHIELD. Une prison où les hommes étaient enfermés bien que je doutais qu'ils y soient juste enfermés. Je n'avais pas été au-delà des portes de la prison, mais il n'en restait pas moins que je doutais que les conditions de vie là-bas y soient plaisantes. Au fond il en était de même pour le district X où seuls les mutants ayant acceptés de travailler pour le gouvernement pouvaient espérer mettre un pied dehors, bien que dans le fond, ils restaient des prisonniers alors qu'une puce était implantée dans leur corps. Des animaux qu'on pouvait traquer. Oui, le monde changeait et au-delà de cela pour certains HYDRA était toujours le méchant de l'histoire. A vrai dire chaque opinion changeait au fur à mesure et même au sein du SHIELD, la colère commençait à gronder. Des personnes en colère contre le régime, cela n'annonçait rien de bon. Mais à vrai dire, je m'en moquais. A cet instant, je me moquais totalement de la politique. J'avais d'autres sujets de préoccupation.
Je ne m'étais même pas réellement rendu compte jusqu'où j'avais marché avant de lever les yeux vers ciel et de constater où j'étais. Cela ne m'arrivait pas souvent d'être si déconcentré. A vrai dire cela ne m'était jamais arrivé alors que j'étais toujours aux aguets, conscient que le SHIELD n'attendait que d'une chose que j'apparaisse sur leurs écrans radars. Mais justement j'en étais à un point où je perdais le contrôle. Du moins c'était l'impression que j'avais alors que même là, je n'avais juste pas été conscient d'où j'allais. Une erreur que celle-ci qui pouvait me faire tuer. Et je savais tout autant que si John il aurait été là, le canon de son pistolet aurait été pointé dans ma direction en raison de cette erreur. Une erreur que je ne pouvais pas me permettre de commettre alors que c'était imprudence de ma part de jouer avec le destin. J'avais toujours suivi de certaines règles et maintenant j'en venais de plus en plus à les bafouer autant que le monde changeait. Secouant la tête avant de me remettre en marche. Mes doigts qui se posaient sur la crosse de mon arme. Une arme qui n'était plus l'extension de mon bras comme elle l'avait été. J'étais tout juste incapable de tirer. Incapable d'appuyer sur la gâchette pour tuer. Et ce simple fait absorbait toutes mes pensées. Même me confronter avec Lydia, même tenter de la forcer à faire sortir les morts de terre pour me confronter avec mes démons ne m'avait pas réellement aidé. J'étais désormais incapable de tuer désormais. Et c'était encore un fait plus dangereux que me retrouver dans le quartier du district X.
Tournant la tête en entendant des bruits de coups, me détournant pour entrevoir un homme ruait de coups par d'autres. Une autre vision qui s'imposait de mon esprit, celle d'un enfant qui pleurait au sein d'une ruelle obscure. Kim. J'avais voulu l'aider. Je l'avais aidé, ayant fait mon possible. Et tout autant les images d'horreur défilaient dans mon esprit alors que pendant l'espace de quelques minutes je me perdais dans mes pensées. Les silhouettes des personnes que j'avais tué, ou plutôt massacrés à cause de lui qui s'imposaient dans mon esprit, manquant de me submerger avant que je ne referme le verrou. Fermer des portes encore et encore. Reprenant ma respiration, tentant de calmer les battements de mon coeur qui s'étaient accélérés. Je l'avais aidé. C'était le plus important. Il avait survécut. Et pour autant je ne réussissais pas à me satisfaire de cette explication, ne réussissant pas à me satisfaire avec cette idée. Ne le pouvant tout simplement pas, pas alors que je me rappelais avoir dégoupillé une grenade pour le tuer, lui. Rouvrant mes paupières. Ce n'était pas Kim qui était devant moi, juste un homme, sans doute un mutant, battu pour un autre. Et cette même paranoïa qui s'emparait de moi alors que je m'approchais un peu plus. Il pouvait que ce soit lui. S'il pouvait résister aux balles alors peut-être pouvait-il se métamorphoser aussi. Rejetant cette idée. Céder à la paranoïa n'était pas une option, pas alors que je n'avais pas toutes les informations. Reprenant mes esprits, ne pouvant que me pousser à me ressaisir, que John m'en voudrait comme jamais de rester ainsi. Et ce fut arme en poing que je m'approchais un peu plus jusqu'à ce qu'un remarque mon arme. « Trois contre un, un peu facile vous ne pensez-pas ?! Autant qu'il serait facile d'appuyer sur cette gâchette. Non vous ferez mieux de partir. Maintenant. » |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Il y avait du bruit et du mouvement autour de lui. Mais il n'entendait que les sons qui résonnait dans sa tête, les voix se mélangeaient, dans un vacarme assourdissant. Les coups s'étaient arrêtés, Kenneth avait arrêté de se tordre dans tous les sens afin d'encaisser la violence des brutes qui s'étaient acharnées contre lui. Puis plus rien, la douleur commençait à se dissiper, et il entendit les bruits de pas s'éloigner avec des bribes d'insultes, probablement les voyous qui avaient dû en avoir marre de lui cogner dessus. Il leva la tête, se rendent compte que sa vue revenait, il avait sûrement perdu connaissance pendent quelques secondes, et aperçut quelqu'un. Ou plutôt, dans un premier temps, une arme. « Merde... » avait-il lâché. Son heure était-elle venue? Non, si quelqu'un avait voulu le buter, il serait déjà mort. Relevé, il leva la tête pour voir le visage de la personne se dessiner au fur et à mesure que sa vue revenait. Un type. Un brun, qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Qu'est ce qu'il voulait ? Kenneth le regarda pendent quelques secondes, sans rien dire, se remettant doucement de ce qu'il venait d'arriver. Et là, il crut comprendre.
Et merde. Il le regarda de nouveau de haut en bas, puis s'appuya lourdement sur le mur à coté de lui, poing serré. Il s'était fait avoir. « Donc maintenant, vous patrouillez pour mieux nous emmerder derrière, hein? » Putain, ce mec était forcément du Gouvernement. Il n'avait pas pu comprendre avant, encore étourdi, sa saloperie de puce l'ayant sacrément amoché. Qui d'autre était assez con pour se balader au District avec une arme au poing? Soit il se serait fait arrêter en quelques minutes, soit il y aurait eu un bain de sang, les mutants au premier plan. Si cet enfoiré ne l'avait pas tué, c'était probablement pour pire. « J'ai rien fait d'illégal, Gouvernement. Et j'vais pas porter plainte, hein, je suppose que c'est ce que vous alliez me demander. » Il ne pouvait pas s'empêcher d'être sarcastique. Après tout, l'homme pouvait faire ce qu'il voulait. Kenneth était à sa merci. Sa tête allait mieux, la crise était passée quand les trois abrutis s'étaient éloignés, il pouvait enfin réfléchir librement. Il n'y avait aucune échelle, et s'il se mettait à courir de l'autre coté, il serait difficile de lui échapper avec l’éclairage publique et en évitant les patrouilles en même temps. La planque la plus proche était à quatre minutes en tapant un sprint, trois s'il était rapide. Il connaissait parfaitement ces quartiers, en admettant que le type ne soit pas du coin, et surtout qu'il ne lui tire pas dans le dos. Non, sans pouvoirs, il ne pouvait toujours pas se sortir de cette merde. Putain, il ne pensait pas penser ça un jour, mais ça lui manquait d'être différent.
Il se retourna pour faire face à son "sauveur". Il le regardait, patient, mais prêt à bondir. Si il essayer d'attenter à sa vie, Kenneth devait s'apprêter à courir, même si ses chances étaient infimes. Il avait peur, c'était certain, se faire tuer, ici, était ce qu'ils voulaient. Un par un, sans faire de vagues. Mais il n'avait pas dit son dernier mot. Il avait peur de mourir, mais aussi de les décevoir, ceux qu'il avait pris comme modèle. Une crise était vite arrivée, et il pouvait s'écrouler facilement, et être à leur merci. Désolé papa, désolé Rudy, désolé... Non, il allait y arriver. Pas le temps pour ces conneries. Le mutant devait juste montrer, ou plutôt prétendre, qu'il n'avait pas peur. « Maintenant quoi, Gouvernement ? Tu va m'arrêter, pour les apparences, ou juste me tirer dessus maintenant ? » Il semblait également tendu. Un bon point. Si lui hésitait, Kenneth aurait peut-être une chance de s'en sortir vivant. Cela pouvait aussi le pousser à presser la gâchette plus facilement. Mais rien n'était moins sûr. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | Je n'avais pas eu besoin de tirer ou d'esquisser le moindre mouvement dangereux. Il leur avait suffit d'entrevoir mon arme pour partir aussitôt. Ils avaient filé sans demander leur reste, sans chercher plus de problèmes. Un quartier dangereux. Un quartier où une certaine tension régnait et autant que des personnes pouvaient se révolter, il n'en restait pas moins qu'en général la simple vue d'une arme suffisait à en dissuader plus d'un. Ce qui était parfois autant triste alors que je n'avais même pas le temps de ressentir l'adrénaline courir dans mes veines, n'ayant même plus le temps d'agir réellement. Non pas qu'à cet instant je ressentais la conviction de leur tirer dessus. Tirer c'était devenu difficile. C'était devenu difficile depuis que j'avais commis un massacre de masse. Il n'y avait pas réellement de mots pour décrire ce qui s'était passé. Mais le résultat était de même, il s'agissait d'une tuerie, d'un massacre. Les mots changeaient mais le nombre de morts restait le même. Je pouvais me rappeler encore et encore leurs visages. Et si on me décrivait comme une machine de guerre, incapable de ressentir la plus basique des émotions comparable à un robot, il n'en restait pas moins que c'était les mêmes visages que je me risquais à revoir. Des fantômes. Les visages de ceux que j'avais tué ou trahi. Des visages que j'effaçais aussitôt. Je n'avais pas pour habitude d'éprouver des regrets et penser au nombre de morts, à leurs visages était une mauvaise idée. Après tout ils avaient tous une famille, et javais déjà passé par la case d'être le grand méchant de l'histoire. Sauf que ce soir, je n'endossais pas ce rôle, non pas que j'endossais celui du gentil quoique je lui avais pour ainsi dire sauvé la peau. Alors il était certain que si je ne m'attendais pas à un merci, je ne m'attendais pas non plus à cela. « Merde... » Pourtant dans un sens, c'était autant logique alors que je venais pour ainsi dire de le prendre au dépourvu, une arme pointée dans sa direction. Levant juste les yeux au ciel. Comme si j'étais agacé. Ce qui était un peu le cas, autant que j'étais méfiant.
« Donc maintenant, vous patrouillez pour mieux nous emmerder derrière, hein? » Aucun remerciement, juste une dose de colère et certainement l'envie de sa part de se venger. Et je savais par expérience qu'autant que la colère était une arme utile, elle n'était pas forcément la meilleure des alliées, ce qu'il ne paraissait pas s'en rendre compte. Il s'appuya un peu plus sur le mur et je l'observais tandis qu'il envisageait le pire des scénarios. Dans un sens il ne se trompait pas alors que je travaillais avec le gouvernement, ou plutôt avec le SHIELD. Du moins seulement Chris Jackson y travaillait. Pour l'organisation, Grant Ward était un traître à pourchasser. Comme s'ils étaient restés bloqués dans le passé alors que d'autres avançaient ou surtout tentaient de survivre. Reportant mon attention sur le jeune homme qui se trouvait en face de moi. « J'ai rien fait d'illégal, Gouvernement. Et j'vais pas porter plainte, hein, je suppose que c'est ce que vous alliez me demander. » Non vraiment, il avait de l'imagination, on ne pouvait pas dire le contraire. Au delà de cela, et de lui tirer dessus pour mettre fin à ses bavardages incessants, ce que je doutais pouvoir faire, je baissais mon arme. « Maintenant quoi, Gouvernement ? Tu va m'arrêter, pour les apparences, ou juste me tirer dessus maintenant ? » « J'ai un nom tu sais. Et si je voulais te tirer dessus ou t'arrêter, je l'aurai déjà fait. » Le regardant avec une note de sarcasme avant de reprendre la parole. « Je pense qu'un merci aurait été plus approprié. Mais si tu cherches à savoir si je suis du gouvernement, la réponse est non... sinon je t'aurai déjà montré ma plaque. A croire qu'on ne peut plus se promener avec une arme sans être du gouvernement ou un assassin... »
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Il ne semblait pas comprendre, cela semblait être un jeu. Pour lui, comme pour les autres. Mais ce n'était pas un putain de jeu, New-York n'était pas LEUR putain de terrain de jeu. Tout ce monde, tout ces habitants, tout ces mutants, eux, ne jouaient pas, ils étaient prisonniers, asphyxiés entre ces personnes qui les détestaient, qui les emprisonnaient, ne souhaitant que leur mort, et les autres mutants, leurs propres "frères" qui les ignoraient, se battant entre eux et même collaborant avec l'ennemi, pas l'humain en soit, mais ceux qui leur faisait du mal. Alors oui, Kenneth se méfiait, parce que personne n'était là pour lui, ou plutôt pour eux; tout le monde venait dans le district X pour une raison précise, et souvent, par haine basique du mutant. Kenneth avait regardé partout, sans trouver de réel échappatoire, mais ce gars avait l'air à peu près... censé. « J'ai un nom tu sais. Et si je voulais te tirer dessus ou t'arrêter, je l'aurai déjà fait. » qu'il avait dit. Ouais. Pour le coup, ce n'était pas faux, si il avait été un fou de la gâchette, il aurait pas attendu pour le descendre. Mais qu'est ce qu'il pouvait bien foutre là ? Une arme au District X, c'était suicidaire. Sans parler du fait que il pouvait par accident blesser un mutant, ou toucher un membre du gouvernement, même si ce deuxième point était plus anecdotique. « Je pense qu'un merci aurait été plus approprié.» Un merci? sérieusement? Le jeune homme se reteint de rire. La prochaine fois qu'il dirait merci, ce serait sûrement quand on le sortirait de cet enfer. Ou qu'on lui retirerait cette puce. Cette puce.... Rââââh, ce que c'était désagréable.... Mais c'était sa dernière phrase qui le fit réagir. « Mais si tu cherches à savoir si je suis du gouvernement, la réponse est non... sinon je t'aurai déjà montré ma plaque. A croire qu'on ne peut plus se promener avec une arme sans être du gouvernement ou un assassin... » « Non, effectivement t'est en pleine zone touristique, ici. » avait-il répondu, nerveusement. « Écoutes, je sais pas d'ou tu débarques, mais c'est dangereux, dans le coin. » Même s'il se méfiait, Kenneth ne voulait pas que plus de sang coule sur ces rues. C'était dangereux, il le savait, de rester là, ces racailles n'étaient pas du genre à laisser tomber. Quand on à plus rien, on est prêt à tout pour récupérer un peu, c'était ça qu'était devenu le District X de nuit. Un ghetto sans foi ni loi, ou les mutants étaient prêts à s'entre tuer pour avoir n'importe quoi, même un paquet de cigarettes. « Je sais que t'est pas un mutant, et je sais pas ce que tu viens foutre ici, mais si tu veux pas crever, faut bouger, gouvernement. » Là, il l'avait fait exprès, mais il n'avait pas le temps pour les présentations. Il avait chaud, et sentait que ça allait recommencer. S'il n'avait plus possibilité d'utiliser ses pouvoirs, il compris que cette puce, aussi douloureuse soit-elle, avait du mal à lutter contre l'organisme de Kenneth qui voulait inconsciemment retrouver ses frères mutants. Et cela lui permettait d'avoir cet instinct, même si cette fois, il était un peu tard : des brutes avaient apparus des deux cotés de la ruelle, armées de battes et de couteaux.
Il ne savait pas vraiment comment ils allaient s'en sortir. Kenneth était faible, et le serait encore plus quand les abrutis s'approcheraient, ce qui laisserait l'autre homme seul. Il était probablement nerveux, lui aussi, le mutant ne savait pas comment l'inconnu allait gérer la situation, ce qu'il allait faire. Mais une chose était sûre, Kenneth posa alors sa main sur l'arme de l'homme pour s'adresser à lui le plus calmement possible : « Si tu tires, on va avoir tout le Gouvernement au cul et c'est pas du genre à nous laisser partir comme ça.» Il attendit qu'il range son arme pour continuer. « Je vais pas pouvoir t'aider sans... tu sais. Quoi qu'il arrive, faut que tu nous sorte de là, ramène-nous au coin de la 8ème et de Brook Street. » Le jeune homme savait ce qui allait se passer. Sa puce recommençait à surchauffer, il allait probablement s'écrouler de douleur dans les quelques minutes qui arrivaient. Mais ce n'était pas le pire pour lui : c'était qu'il allait devoir faire confiance au type qu'il avait rencontré quelques minutes avant. Il lui avait filé l'adresse d'une de ses planques au District, en lui glissant discrètement la clé dans la main. S'ils y arrivaient, ils seraient en sécurité, du moins, temporairement. Ce taudis n'était qu'un lieu ou se cacher, mais si quelqu'un u Gouvernement apprenait que les mutants cachaient des choses, ils seraient probablement trop curieux. Alors, il devait lui faire confiance, espérer, croire en l'humain. Même si cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait un tel saut de foi. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA • cut off one head... | | | « Non, effectivement t'est en pleine zone touristique, ici. » Esquissant un sourire sarcastique. Ce n'était pas ce qui me préoccupait le plus. N'était pas inquiet à l'idée de me retrouver dans le quartier du district X. Certes, la majorité de la population du quartier était constituée de mutants mais tous ceux qui se retrouvaient enfermés entre ces murs portaient une puce électronique. Des nouvelles lois. De nouveaux recensements. Une puce électronique qui les rendaient incapable d'user leurs pouvoirs ou de profiter de leur gène X. Des mutants qui ne pouvaient plus user de leurs pouvoirs mais qui pouvaient rester de potentielles menaces alors que la colère grondait leur coeur. Non pas que je m'inquiétais réellement pour cela, j'avais d'autres problèmes plus importants à me charger comme le fait que j'étais désormais incapable de tirer sans hésitation. Ce qui me préoccupait le plus. Sans pouvoir user une arme qui n'était qu'une extension de mon bras, je pouvais devenir une cible plus facile à atteindre. Autant conscient que les armes ne faisaient pas tout alors que j'étais parfaitement capable de survivre en étant à court de munition, bien que la partie était toujours plus aisée dès qu'on était armé. Toujours sur mes gardes toutefois alors qu'il paraissait plus que nerveux. « Écoutes, je sais pas d'ou tu débarques, mais c'est dangereux, dans le coin. » J'esquissai un sourire. Plus amusé qu'inquiet. « Oh je ne suis pas inquiet pour cela. » J'avais vécu au sein du SHIELD et d'HYDRA, j'avais connu l'enfer, j'en traversais toujours les limbes. Et j'étais conscient que je sortirai d'ici vivant. Mais lui, il continuait de s'inquiéter sans se douter que j'étais recherché par d'autres, que pour certains j'étais considéré comme un dangereux criminel à emprisonner comme les mutants. « Je sais que t'est pas un mutant, et je sais pas ce que tu viens foutre ici, mais si tu veux pas crever, faut bouger, gouvernement. » Le scrutant l'espace de quelques secondes voyant qu'il s'agitait un peu plus, non sans jeter des coups d'oeil frénétiques autour de lui. Ils allaient revenir. « Allons-y. » Des mots qui retombèrent à l'instant où j'entendis des bruits de pas. Réagissant au même instant que lui alors que je pivotais rapidement, mon arme pointée dans leur direction alors qu'ils revenaient, des battes dans leurs mains. Comme si un premier affirmation ne suffisait pas.
Me dégageant rapidement, ne lui laissant pas de me toucher alors que le jeune mutant s'apprêtait à poser sa main sur mon arme. « Si tu tires, on va avoir tout le Gouvernement au cul et c'est pas du genre à nous laisser partir comme ça. » Conscient de ce fait, ce que je préférai éviter. Rangeant mon arme pour attraper des poignards non sans lui jeter un coup d'oeil. « Je vais pas pouvoir t'aider sans... tu sais. Quoi qu'il arrive, faut que tu nous sorte de là, ramène-nous au coin de la 8ème et de Brook Street. » J'attrapai les clefs qu'il avait en main avant d'échanger un regard avec lui. « C'est comme si c'était fait. » Envoyant mon premier poignard qui se planta dans la chair du premier homme qui s'empressa de pousser un hurlement alors que je me mettais en mouvement, passant à l'attaque. S'ils étaient en colère, ils n'en restaient pas moins que leurs coups étaient trop brutaux, trop lourds. Et si je manquais certes d'éviter un coup de batte, ce fut rapidement que je prenais le dessus alors que certes ils savaient agiter leurs battes de baseball, étaient doués dès lors qu'ils possédaient leurs pouvoirs mais ils ne savaient procéder à aucun combat. Ils n'étaient pas entraînés comme je l'avais été. Ils n'avaient pas combattu pour survivre ou pour rendre coup pour coup. Un combat trop rapidement réglé, n'ayant pas besoin de porter la main à mon arme. Ce qui était peut être autant un avantage bien que ce problème n'était toujours pas réglé. Retournant rapidement vers l'homme. « Est-ce que tu peux marcher ? » L'aidant pas moins alors que je le conduisais jusqu'à sa voiture avant de prendre le volant, me dirigeant rapidement vers l'endroit qu'il m'avait désigné. Une maison qui était plus un taudis comme je ne tardais de le découvrir, qui ne ressemblait en rien à mon appartement. Le laissant retomber sur son matelas avant de m'écarter, jetant rapidement un coup d'oeil autour avant de prendre la parole, sarcastique. « Il n'y avait rien de mieux dans le secteur immobilier ou ? »
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