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 From Stone to Fire | Kalderashs

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❝From Stone to Fire❞
Mircea — Mareck

Quelques jours plus tôt, la confrérie.

Je marchais dans les couloirs de la confrérie. Ca faisait plusieurs années que j'y résidais à présent, mais je me contentais toujours de n'être qu'une ombre qui rasait les murs, silencieuse, invisible. Je ne connaissais pas la moitié des résidents présents ici, ils ne m'intéressaient pas, ils étaient certes mes frères d'une certaines manières, ils étaient certes détesté des humains comme nous avions pu l'être, mais il n'avait pas besoin de compassion, pas plus que moi. Nous avions besoin de colère, nous devions nous en nourrir pour un jour soigner ce monde qui était malade, malade des Hommes, malade de son humanité. Qu'ils tremblent eux, les homos sapiens, d'avoir voulu nous exterminer, de chercher à tuer ce qu'il ne comprenne pas. Et peut-être après, nous serons à même de recommencer à vivre, pour ceux qui resteront... Je me dirige vers la chambre de la seule personne qui a mes yeux est importante, mon fils, celui que j'aime comme le mien bien qu'il ne soit pas de mon sang. Je l'ai baptisé de ce nom pourtant, pour me souvenir, pour que jamais je ne puisse oublier ce qui a été fait à ceux que j'aimais et pour me rappeler que ça ne doit plus recommencer. Il était mon miroir, lui fragile, moi incapable de mourir, Lui le feu, moi la roche. Et pourtant…. Je frappe à sa porte, trois petit coup tout en prononçant son nom. Un moment de silence… je compte les secondes… elles m'obsèdent… ce n'est pas normal… Une nouvelle fois, je recommence l'opération, frappe une nouvelle fois, plus fort et je l'appelle de nouveau, haussant un peu la fois… De nouvelle secondes qui passent, aucun bruit à travers cette porte. Tout ceci n'annonce rien de bon. Est-ce qui lui était arrivé quelques choses. Les chiffres se bousculent dans ma tête rencontrant les pensées qui s'entrechoquent de ce silence. Je ne peux plus attendre… je dois savoir… Je saisis la poignée de la porte et j'ouvre… une fois… deux fois… trois fois… La pièce est vide, elle l'es depuis un petit moment déjà. Où était-il ? Sur le bureau… une lettre… Je la parcoure rapidement analyse chaque ligne dans un coin de ma tête… partit, il était partit… Il sait bien qu'il ne peut pas sortir, qu'il ne doit pas sortir. Ce n'était pas une interdiction, mais une protection. Qu'allaient-ils lui faire si jamais il s'en rendait compte ? La tête me tourne, tout se mélange… des images… de la peur… de la haine… Je les sens poussé dans mon dos, je les sens poussé aux bouts de mes doigts. Je pousse un cri de colère, peu importe si d'autres l'entendent ou pas. Puis la raison s'efface et la colère prend sa place… Et c'est le trou noir.

Aujourd'hui, New York

Je m'étais enfermé dans un mutisme, j'en avais l'habitude depuis des années. Il était revenu mais je ne lui avais pas adressé la parole depuis, pas un seul contact. Je n'étais pas réellement en colère, je ne l'étais plus du moins. J'étais déçu principalement, déçu de son attitude, déçu de ses choix. Cette punition, je me l'infligeais autant à moi qu'à mon fils car de ne plus le voir, ne plus lui parler, m'était insupportable. J'avais fini par lui donner rendez-vous, une lettre comme il m'avait laissé avant sa fuite. A l'extérieur, devant l'humanité qu'il voulait tant rejoindre et qui serait un témoin insouciant de ce qui allait se passer. Le vent était froid, il passait par-delà mon manteau et me glaçait les os. Ou alors, c'était juste l'attende qui m'était insupportable sur le toit de ce lieu saint pour certain. Pour moi, ça ne signifiait rien mais pour lui, c'était bien plus important. Je regarde en bas, la foule qui se bouscule sans prêter attention à moi, sans se douter de ma présence… et s'ils savaient ? Que feraient-ils ? Les secondes s'écoulent, je les compte encore. A chacune, je change de cible, j'observe quelqu'un d'autre. J'entends un bruit, il arrive, enfin. Je perds mon compte, mais il n'est plus important à présent. Je laisse mes mains dans mes poches, je reste immobile, je ne détourne pas le regard quand il m'interpelle. Mon visage semble froid et dur mais intérieurement je retiens des larmes.


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Est-ce que j’avais regretté mon geste ?
En voyant le visage de mon père à mon retour, oui, je l’avais été. Plus que jamais.

Je ne voulais causer de peine ou de mal à personne, et encore moins à lui. Lui qui m’a  tendu les bras, lui qui m’a permis de vivre et de découvrir l’Europe ailleurs que derrière les barreaux d’une cage. Je lui devais beaucoup, comme je pouvais l’aimer profondément - d’un amour véritable d’un fils à un père. En réalité… cela faisait déjà longtemps que je ne me posais plus la question. C’était un fait.
Alors lorsque j’ai lu cette lettre, mon monde s’est quelque peu… ébranlé. J’avais toujours marché sur le sentier qu’il foulait, sans aller plus loin dans mes réflexions. Parce que s’il l’empruntait, c’était pour notre bien, notre protection. Si tel étais le cas, c’était forcément le bon. Pourtant… pourtant j’ai eu l’impression, ce soir-là, d’avoir accédé à quelque chose d’interdit, au-delà de sa simple conception. La volonté profonde de mon père n’était pas en adéquation avec celle que l’on pouvait dire mienne. Je souffrais beaucoup trop à rester enfermé, à vivre dans l’illégalité. (Il le sait, c’est évident. Je me suis métamorphosé depuis « tout ça ».) Ce n’était pas moi… et je ne pouvais pas continuer comme ça. Comment faire, comment rebondir ? Je n’avais, justement, aucun moyen de le faire. Aucune arme viable. À moins que je me sois paralysé de moi-même, tiraillé entre ces aspirations que je me découvrais et cette figure paternelle que je ne voulais froisser, ou même me mettre à dos.

Malgré ça, c’est sur un os que je suis tombé. Il n’aurait pas pu en être autrement, mais j’ai été - encore une fois - bien trop naïf. Naïf d’y avoir cru… ne serait-ce qu’un seul instant.

Je ne lui raconterais pas ce qui s’est passé ce soir-là. Mentir… je ravale un peu ma salive alors que je déambule à pas rapides dans la rue. Je ne suis pas à l’aise. Je me sens observé, comme pris au piège par ces blocs de ciments alignés les uns derrière les autres. Puis vient la retraite tant méritée, celle qui me laisse échapper un soupir de contentement : je m’arrête près d’un sanctuaire du Très-Haut — une église.
Il n’y a personne qui me suit. Le peu de passants, je dois dire, pressent le pas ou ont le nez rivé sur la pointe de leurs chaussures. Comme j’avais pu le faire un peu plus tôt, tentant de me faire petit. Une tâche bien difficile pour quelqu’un qui dépassait le mètre quatre-vingt dix… même en pleine nuit.

Les lieux, eux, me sont familiers… pour m’y être déjà rendu quelques fois. Du moins, lorsque l’on m’autorisait à venir en ville, chose qui n’était pas légion. Et qui ne l’était plus du tout ces derniers temps… je pense savoir pourquoi il m’a amené ici. Dire la vérité. Est-ce qu’il me soupçonnait d’avoir déjà prévu de lui servir des mensonges ? Dieu en serait témoin où que je me trouve. Ici ou ailleurs, il a la même importance à mes yeux, la même présence. Omniscient à mon cœur candide.

Je grimpe là où nous sommes sensés nous retrouver. Mon manteau dissimule mes ailes, mais elles ne demandent qu’à être libérées de ce poids. Celui-là et bien d’autres, d’ailleurs…
Puis je le vois, posté là, silencieux. Je sais qu’il est en train de compter. Je sais qu’il a mal. Rien qu’à le regarder, je le sens… et j’ai mal aussi. Mes mains se tordent l’une contre l’autre, formant un nœud de chair. (Il n’est pas question de la fraîcheur ambiante, malheureusement.) Il a mal et c’est ma faute. Je ravale difficilement ma salive et tient la distance. Je crois que j’ai peur… j’ai peur de ses mots, peut-être de gestes qui n’auraient pas lieu d’être, j’ai peur de son jugement… et du changement. Assurément. « Bonsoir P’pa… », soufflai-je en roumain alors que mon regard s’était coincé ailleurs que sur sa silhouette. J’étais tétanisé. (Combien de fois ai-je pleuré d’angoisse ? Combien de fois me suis-je donc jeté la pierre ? Et pour qui ?) Enfin, mon regard joint le sien. C’est très bref… une seule raison à cela : j’ai senti ces émotions qu’il s’évertuait à cacher. Je fuis ses yeux et ce sont les miens qui s’embuent de larmes. Je ravale discrètement ma salive, baisse le nez alors que je range un petit paquet de cheveux derrière mon oreille; dégageant mon profil droit. Le silence perdure et je sais qu’il ne brisera pas la glace… pas avant que je ne me décide à parler. Ma voix chevrote un peu. « Je suis désolé… » Le mot est faible. Mais si je semble être désolé, je pense que c’est aussi pour quelque chose en particulier… je m’éclaircis un peu la voix. « Je suis désolé de t’avoir causé du souci, p’pa. », avais-je dit un peu plus audiblement. Ça n’avait absolument rien changé à mon état actuel, anxieux qui plus est. Je n’ose même pas passer une main sur mes yeux pour chasser le voile humide qui s’y était accumulé. Des larmes chaudes… face à un homme que l’on disait de pierre.

Toutefois… c’était bien une tempête que j’attendais là. Rien d’autre…
Et j’étais prêt à l’accueillir, sans pour autant y avoir été psychologiquement préparé.
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❝From Stone to Fire❞
Mircea — Mareck
Le ciel, la lune, les étoiles… les compter… est-ce que quelqu'un l'avait seulement déjà fait. Je regarde de ce perchoir ces éclats lumineux, comme des fractures dans la voute céleste. Je tends ma main, pour relier les points de ces amas… Nous jugeant du ciel, Cassiopée, Orion, Persée… Majestueux, divins… et puis nous, et puis eux, en bas, convaincu de leurs importances. Derrière moi, toujours, mon fils. De toute les étoiles, il est sans doute la plus importante. Il me parle mais je ne réponds pas. Je sais que ce silence peut lui être insoutenable mais… n'aie crainte mon fils, il l'est également pour moi. Je me concentre… 1, 2, 3… Je sors les mains de mon manteau pour souffler dedans, l'air est toujours aussi froid, le vent toujours aussi mordant. "Approche, mon fils…" Je lui fais un signe simplement avec deux doigts pour qu'il me rejoigne, attendant patiemment qu'il s'exécute. Je l'imagine, derrière moi, comme il doit s'écraser le plus possible. Ca s'entend dans sa voix… j'ai appris à percevoir ce genre de chose. Je me montre toujours autoritaire avec lui, qu'il me pardonne, je n'ai jamais réellement eu d'expérience avec des enfants, avec l'éducation. Mes mais se replongent dans mes poches, mes yeux se ferment, je prends une nouvelle inspiration. "Fils… pourquoi est-ce que je t'ai fait venir ici ?" Une question, rhétorique, pas vraiment besoin de réponse. Le clocher de cette église, en proie aux températures négatives n'était qu'un observatoire pour moi… Je pose mon regard sur lui, j'y cherche l'inquiétude, la peur… pourquoi avoir peur de moi, son père ?

"Tu sais ce que je pense de ces endroits." Aucune forme interrogative, juste une évidence. Et non pas de l'église, pas des bâtiments, religieux ou non, mais au-delà, les quartiers, les villes, le monde. Je n'aime pas le voir sortir, l'explorer même s'il en a envie. Ce n'est peut-être pas la solution, ce n'est sans doute pas la solution, mais c'est la mienne. J'attends, mon regard se pose tantôt sur le ciel, tantôt sur les passants en contre bas qui ne remarque pas notre existence. Une réponse… quelques mots, peut-être une excuse. Ma main sort de son fourreau pour se dresser en direction de mon fils avant de prendre place sur mon épaule. "Tu le sais, toi aussi, ce qu'ils peuvent devenir…" Les humains, les véritables monstres de ce monde. "Tu as vu leur cruauté." Mon regard, le sien, un espoir de les voir se croiser. Ma main se crispe malgré moi, serrant les chairs de mon protégé, des souvenirs refont surface. "As-tu réellement envie de la revoir à l'œuvre." Notre vie n'est certainement pas parfaite mais elle pourrait être bien pire. Etre caché, éviter les conflits, c'est ce qu'il faisait depuis des années, c'est ce qu'il lui avait appris à faire. Evitez les conflits autant que possible pour ne pas être victime de leur méchanceté. Et l'avenir, qu'est-ce qu'il nous réservait ? Partout, ils cherchent à nous enfermer, nous détruire. Tous autant qu'ils sont. "Je ne t'en veux pas, fils." De la colère, non, ce n'est pas ce que je ressentais… car si quelqu'un avec peur, c'était moi… peur de le perdre… encore une fois. "Mais tu dois comprendre que c'est pour ton propre bien." Je lâche mon emprise sur lui, le libère de ma main avant de lui taper doucement sur l'épaule. J'inspire, j'expire. J'essaye toujours de me montrer aussi fort que je le peux, aussi fort qu'il doit me voir. Je dois être son exemple, je ne dois pas exposer mes faiblesses. Mon regard se perd de nouveau vers les étoiles et ma main se pose sur le bord de ce clocher qui accueille, le temps d'une nuit, deux âmes perdues.
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