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MessageSujet: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeLun 25 Juil - 17:22

"CHEERS"

Don't ask me why I'm drunk, too much long story ...


Le soleil illumine le parc et je reste là, assise, la tête en arrière et les yeux clos, à profiter de sa chaleur et de la verdure qui m'entourait. Il fait bon, voir même un peu chaud, et cela me changeait tellement de cette dernière année que j'en appréciais chaque seconde. Nous avions visité de beaux pays, je ne pouvais pas le nier, mais rien n'est plus vivifiant que de retrouver sa Terre Natale après autant d'absence. Bien sûr, elle n'était natale que pour mon propre point de vue si on considérait que je n'étais plus Jean mais Lilandra. Serais-je un jour habituée à cette idée de ne plus être la même ?

Je baisse la tête et rouvre les yeux, contemplant l'immensité du parc avec ces passants, ces joggeurs et la vie en générale qui l'animait en pleine journée. Central Park, quand bien même il était dangereux de s'y aventurer seule la nuit, avec un tel soleil il resplendissait. Je ne sais plus à quand remonte la dernière fois que j'étais venue dans ce parc, sans doute bien avant ma "mort".  Phoenix lui même observait cette étendue de vie qui avait fleuri à travers mon regard épanoui. L'Entité ne comprenait pas forcément l'intérêt de rester immobile ici, mais semblait apprécier le spectacle que lui offrait cet instant de détente. Il y avait en effet pire à contempler.

Alors que je profite du paysage, mon regard est attiré par une forme titubante se dirigeant vers nous et il me faut peu de temps pour comprendre , vu l'odeur, pourquoi ce mystérieux personnage semblait avoir du mal à tenir droit.
"Heyyyyy Mad'moiseeelle" . Le regard qui se veut aguicheur ne me dit rien de bon alors je me tais, mais le jeune homme qui semblait avoir un peu plus de la vingtaine continua sa drague farfelue. "T'es du coin ? Fais beau 'jourd'hui hein ?" J'ai un sourire gêné tandis que Phoenix cherche le but de l'inconnu étrange en face de nous. "Hmmm oui, très beau, très beau..." Je ne savais pas trop quoi répondre en fait, et c'était pas l'Entité qui saurait me sauver la mise sur ce coup. *Je n'ai jamais vu un comportement humain aussi étrange. Cet homme est-il malade ?* J'ai envie de rire mais je me retiens, j'ai toujours un homme ivre en face de moi ... *Ivre ? Je t'expliquerai*

" C'est quoi ton p'tit nom, ma belle alors ? Un p'tit 5 à 7, ça t'dirait pas ?"

- Non merci .

J'adresse au jeune homme un sourire compatissant, sachant pertinemment ce qui l'attendrait demain matin : Beaucoup de honte et une bonne gueule de bois. L'Oiseau de nouveau me questionne sur la signification de cette expression. *C'est une façon de parler. Lorsque quelqu'un boit beaucoup d'alcool sans faire attention, il y a des conséquences le lendemain : difficulté à se réveiller, maux de tête, nausées ...* J'avais déjà bu, je n'étais pas sans connaître l'agréable sensation de l'ivresse légère. Mais l'Entité ne l'avait connu que bridée derrière les barrières de Charles Xavier et semblait vraiment curieuse que nous l'expérimentions ensemble. Était-ce une bonne idée ? Ne risquerai-je pas de perdre le contrôle et d'elle et de mon corps ? Même si nous avions ce compromis, je craignais le potentiel désastre que ça pouvait impliquer.  

Pourtant, j'ai déjà commencé à partir à la recherche d'un de ces lieux étranges nommés "bars" ou l'on servait ce fameux "alcool". Bon Phoenix veut apparemment vraiment y aller et a profité de ma réflexion pour prendre lui même la décision. Je ne lui en veux pas de passer au dessus de moi, malgré mes réticences je suis pourtant tentée. Un bon verre me ferait-il vraiment du mal ? Il faut dire que j'en avais des choses à oublier.

Nous nous retrouvons très vite devant un bar que je n'avais jamais fréquenté du fait de sa situation géographique au sein de Hell's Kitchen. Mais cela vaut mieux : plus j'évite les bars bien fréquentés et moins Elias saura me retrouver. Car je sais qu'il est là, dehors, à me chercher pour me ramener par ... par n'importe quel moyen. De plus, il fait jour et le quartier devenait dangereux la nuit tombée. Je n'avais donc pas de soucis à faire quand à de potentielles mauvaises rencontres.

Sans plus d'hésitation, je rentre dans ce Pub, découvrant la décoration tout comme l'Oiseau qui me pressait d'aller acheter de l'alcool. Il est mignon, lui, c'est moi qui paye et lui observe en savourant la scène ? Mais ne le fâchons pas, je lui ai promis de lui faire découvrir les joies de l'humanité, il voulait apprendre alors comment lui refuser ? Je m'installe donc au bar et commande une Tequila . Autant commencer le jeu directement plutôt que de prendre des pincettes, non ?
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Le soleil était haut dans le ciel, chaud, lumineux, et sous mes pas quelques feuilles craquaient. L'automne? Non, certainement pas, mais plutôt les vestiges du passage d'un enfant à l'ennui tenace. Mes bras étaient croisés dans mon dos et cette position étirait le t-shirt gris que je portais, son col déjà large s’élargissant encore plus au profit d'une vue plongeante sur ma musculature velue. A côté de moi un homme marchait, grand, solide, une tenue claire et sableuse sur le dos et sous le fin tissus marron clair on devinait chez lui aussi une musculature développée, conséquence d'un entrainement à toute épreuve. Il faut dire qu'escalader des falaises à mains nues et à la seule force de ses bras, ça demande un minimum de condition physique. Je l'avais bien observé agir, à l'arrière de cet écran, et lors de l'une de ses répliques j'avais décidé de profiter un peu de sa compagnie. En cette journée, j'avais envie d'un peu d’exotisme et sa présence m'amusait. - Tu sais Nathan, tu devrais écouter Elena un peu plus souvent. - « C'est Nate. Et vous avez raison, Elena a toujours raison... Lui dites pas que j'ai dis ça! » - Non bien sûr. Mais à force de te sauver elle mériterait un peu plus de considération, tu ne crois. - « C'est sur qu'elle a sauvé mes fesses un paquet de fois déjà. »

Déjà une heure que l'on discutait en marchant dans Central park. Drake avait conscience de ne pas être là où il devrait, c'était un homme intelligent, mais au détour de quelques explications j'avais réussi à tarir ses interrogations. Le bon sens lui était inconnu mais j'aimais son attitude. Je ressentais le fossé entre mon comportement et celui des humains. Je concevais nos différences et quand bien même je savais l'expliquer par mon ancienneté et mon niveau d'existence, je savais aussi que si je voulais vivre parmi eux, je devrais m'adapter au delà de la simple apparence. Adopter leur façon de parler. Je ne m'imaginais pas vraiment me mettre à converser comme l'un de ces gars du "ghetto"? Mais je pouvais bien parvenir à un compromis plus adéquat. Mon regard brun balayait le parc et ses usagers. Certains courraient, d'autres jouaient. Je voyais des animaux, mignons et amusants puis une silhouette bancale avancer. - « Hey attention mon pote, le chemin il est par là. » - Je tournais la tête vers Nate et le voyait transformer ce qui aurait dû être une collision frontale en une simple remise dans le droit chemin. Enfin pour cet homme au corps déjà bien enivré, le droit chemin n'était certainement plus si droit.

Dans son sillage, l'homme avait laissé une odeur nauséabonde et d'alcool et de saletés mais dans ces effluves il y en avait une qui m'intriguait. - « Qu'est-ce qu'il y a? » - J'inspirais par le nez, l'odeur brûlant mes narines. - Ca n'est pas très ragoutant... - « C'est dégueulasse. » - Oui, pardon, dégueulasse. - Prendre des cours de vocabulaire avec Nathan Drake, était-ce une si bonne idée? Dans mon esprit les odeurs faisaient leur chemin et l'une d'elle réveillait un souvenir, enfouie, lointain, si lointain qu'il en était assombri. Ma mémoire était vaste et immense et comme tout un chacun j'oubliais certaines choses mais mon statut m'offrait cette capacité à me souvenir. Le pont entre réel et irréel, le souvenir. Je revoyais ses yeux, je revoyais sa jeunesse et ses cheveux roux. Son insolence dans le regard mais sa bonté dans l'âme. Je ressentais l'entité dans son antre. La flamme vivante. La chaleur de son essence. - « Naer... » - Excuses-moi, Nathan. - « Nate. » - Nate. Il semblerait qu'une ancienne connaissance soit sur notre chemin. - « Et vous sentez ça... Dans l'odeur d'un ivrogne? » - Tu serais surpris de tout ce que le monde peut bien receler au delà de notre perception. - Il lançait au parc un regard perplexe et scrutateur, à la recherche d'un signe sans rien trouver. Ce n'était pas très étonnant.

Un sourire amusé étirait mes lèvres à l'observer faire et je passais un bras sur ses larges épaules pour l'obliger à reprendre notre marche. - « Et c'est qui alors cette connaissance? » - Oh... Une personnalité tout à fait fascinante que j'ai rencontré lors de son adolescence. - « C'était il y a longtemps? » - Hmm.. Peut être soixante ans? - Je levais le regard puis le posais sur lui, le sien était empli de satisfaction. - Bien essayé, mais je ne te révélerais pas mon âge. - Nous approchions d'un banc et dessus je ressentais encore cette odeur. Je revoyais encore cette petite rousse. Elle était là. Assise juste là, quelques minutes auparavant. Je m'étonnais parfois de ma capacité à me souvenir de chaque sensation, de chaque vibration, de chaque unique signature et de pouvoir me les remémorer comme si elles m'étaient apparues pour la première fois la veille. Je pouvais visualiser son tracé, voir l'image de son passage, l'odeur en une infime fumée rougeoyante. Je ne la sentais pas elle, je le sentais lui. L'oiseau, l'entité en elle. Sa flamme et sa vigueur. - Suivons-la. - « J'suis bon pour suivre les indices! » - Je suis désolé mais je doute que ceux-ci te sois accessible.

Mes pas suivaient le voile de feu et nous emmenait au dehors de l'immense parc. Il nous conduisait le long d'une rue, puis d'une autre, jusqu'à approcher de son centre, de son origine. Je la sentais présente, proche. Au devant. - « C'est là? » - Il semblerait. - « Cool, je dis pas non à un verre! » - Hmm... - « Quoi? » - Il serait plus sage que tu retournes d'où tu viens. - Je sortais de ma poche le petit carnet plastifié. - « Ah non, ça c'est pas sympa! » - C'était un fascicule promotionnel pour l'un des jeux, le troisième. - Je te promet un verre à notre prochaine rencontre. Et surtout pense bien à écouter Elena. - « Ouais, ouais... Et Sully? » - En guise de réponse je lui offrais un regard lourd de sens et de mystère, le temps pour lui de faire le bougon et de s'estomper dans une légère lueur dorée, retournant à l'image de laquelle je l'avais extirpé. Repliant le fascicule dans ma poche j'inspirais l'air et me dirigeais vers ce bar. Des bars, des pubs, des auberges. Sur B'almaar on appelait ça des contera mais le principe était similaire et j'entrais dans ce bar, cherchant du regard l'origine de l'incendie.

Elle était là, une belle jeune femme aux cheveux bruns et au regard plus sombre. Je peinais à la reconnaître mais l'aura de feu ne trompait pas. Jamais. J'approchais naturellement du comptoir et faisais signe à l'homme de l'autre côté. Un verre à base de rhum, c'est sur ça que se portait mon choix et je laissais au sourire sur mon visage le temps s'estomper un peu avant d'ouvrir la bouche. - Jean Grey. Entre toute les entités de ce monde, c'est bien toi que je n'aurais jamais imaginé dans un endroit pareil. - Je me tournais vers elle, pivotant sur le tabouret. - Ou peut être est-ce le visage de ton adolescence qui m'induit en erreur?
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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeMar 26 Juil - 14:24

"CHEERS"

Don't ask me why I'm drunk, too much long story ...


Mon verre en main, je m'amusai à observer sa transparence comme si le liquide à l'intérieur était inoffensif. Cette drôle de chose qui mine de rien pouvait réduire à néant une personne tout comme lui apporter un instant la paix. Ce breuvage qui savait aussi bien transformer une âme timide en conquérante chevronnée, que rendre un être joyeux en âme en peine. Drôle d'invention oui, à croire que les hommes ne se suffisent pas de leurs états d'esprit d'origine, qu'ils veulent en obtenir d'autres. Et je ne faisais pas exception. Ce n'était pas mon premier verre, et encore moins le dernier. Je revoyais ces sorties, ces moments de détente après une dure journée, un examen fastidieux ou encore un combat épique. Ororo me manquait, son sourire, sa force et sa combativité. Nous avions pu passer de bons moments ensemble, grandir ensemble et pleurer ensemble. Oui Ororo me manquait, elle m'aurait sûrement remis d'aplomb en d'autres circonstances. Mais les circonstances étaient là, bien réelles, bien ancrées dans ma vie. Ce temps était révolu, et bien trop inaccesible, ce n'était plus qu'un souvenir. Un souvenir hasardeux d'un passé que j'allais oublier dans les méandres de l'ivresse.

Je terminai mon verre à peine commencé en le vidant d'une traite, à la manière d'une habituée des boissons moyennement fortes et je me rendais compte qu'un peu de sel et de citron seraient les bienvenus pour accompagner ma dégustation. Mais alors que mon deuxième verre arrivait à peine dans ma bain, l'Oiseau s'agita et je doutais de comprendre son agitation. *Proche...*  je ne comprenais pas, qu'est-ce qui était proche ? La Tequila , ça pour sûre mais je me doutais que Phoenix ne parlait pas de la boisson. Que voulait-il dire alors ? Des flashs venaient alors s'inscrire dans mon esprit, plus que des images des sensations, des idées, de l'abstrait, de l'irréel. J'avais du mal à comprendre, Phoenix semblait savoir des choses que j'ignorais. Il m'envoya alors une dernière image, celle de mon reflet, ou plutôt du reflet que j'aurai pu avoir lors des évènements d'Alcatraz (Voir ici). Rouge. Sombre. Horreur. L'inverse exacte de ce que j'étais à cet instant. Cette vision dans ce gigantesque miroir m'effrayait, me hantait car au final elle aurait pu et pourrait être véridique si les choses tournaient mal et j'en étais plus que consciente.

L'Oiseau ne disait plus rien,. Était-ce mes appréhensions quand à ce que nous pourrions devenir ou était-il concentré sur la chose qui approchait ? Mon deuxième verre partit aussi vite que le premier, voir d'avantage. Et alors je le sentis, ce picotement sur ma peau, cette sensation dans l'âme, cette impression d'être observée. Mon sang se glaçait et je demandais un autre verre pour détourner mon attention de cette angoisse qui me reprenait le cœur. Qui était là ? Je n'osais pas me retourner, de peur d'être trahie, et j'essayais de rester le plus naturel possible, une main sur mon verre, l'autre nonchalamment posée sur mes jambes croisées et les yeux braqués sur le vide, comme songeuse. Mon verre tremblait, était-ce mon corps qui provoquait cette réaction ou mon pouvoir me jouait-il des tours ? Bonne et inquiétante question, vous me direz. Je le soulevais alors pour faire tournoyer le liquide dans son réceptacle tandis que j'essayais de repérer la direction que prenait l'étrange présence. J'entendais des pas qui se rapprochaient, sans aucun signe particulier me démontrant qu'il venait pour moi. Peut être était-ce une simple coïncidence qu'un être avec une aura  assez forte intriguant Phoenix entre dans ce même bar que j'avais choisi ? Après tout, je n'avais ni l'apparence ni le nom tristement connu, rien ne pouvait me trahir alors pourquoi s'inquiéter au final ?


"- Jean Grey. Entre toute les entités de ce monde, c'est bien toi que je n'aurais jamais imaginé dans un endroit pareil." Ma gorge s'est resserrée aussitôt ces quelques mots entendus. Ne rien dire, ne rien faire de stupide, de suspect. Avait-il bien prononcé ce nom ou étais-je simplement entrain d'halluciner après mes deux verres de tequila ? C'était peut être un peu juste pour être déjà enivrée... J'entendais correctement le tabouret près de moi être rediriger vers moi. Alors avais-je bien entendu ? "- Ou peut être est-ce le visage de ton adolescence qui m'induit en erreur?" Phoenix semblait intrigué de ma soudaine angoisse remontée comme un uppercut en plein visage mais se taisait pour observer. Il fallait que je réponde vite, maintenant, avant que mon silence ne puisse paraître étrange...

Je pris mon verre d'une main et me tourna vers la provenance de la voix et des vibrations intriguant l'Oiseau. J'avais le regard clair et déterminé, un léger sourire en coin lorsque je détaillais les traits de l'Inconnu.
"Tu n'es pas d'ici ..." Affirmation ou question, l'intonation de la voix était difficile à déterminer. Mais l'Oiseau m'appuyait dans mes dires. Il ne semblait pas surpris, étonné ou même intrigué alors qu'un être de cette Terre et surtout de ce pays saurait voir l'incohérence. "Jean Grey est morte sur cette île." Saurait-il de quelle île je parlais ? L'importance en était moindre mais ce serait intriguant de vérifier si mes doutes étaient fondés, il émanait quelque chose d'étrange de cet homme. J'adressais alors à cet inconnu un sourire espiègle, de nouveau dans le rôle que j'étais devenue. Une autre. "Je suis sa remplaçante."

Mon troisième verre ne dura pas plus longtemps que les deux premiers et les premiers frissons commençaient à me gagner, apaisant globalement mes précédentes inquiétudes. J'étais complètement dans le nouveau rôle de ma vie et je ne mentais pas au final. Oui j'étais Lilandra, oui je remplaçais Jean Grey comme hôte. La seule nuance est que l'une est devenue l'autre après la mort. "Mais Lui, il vous reconnaît..." Autre vérité, j'avais du mal à retrouver cet homme dans mes souvenirs, et ce malgré qu'il ai mentionné mon adolescence. Cependant, Phoenix lui semblait se remémorer. Nous l'avions donc déjà croisé, il y a très longtemps... Trois tequilas ne sont donc sans doute pas conseillé à une morte-vivante pour se rappeler ses vielles connaissances et c'était tant mieux. "Lilandra Snjor, enchantée" Je lui tendais ma main pour accompagner cette présentation. Espérons que cela l'inciterait à révéler sa propre identité. Il me tardait d'en savoir plus sur cet homme disant connaître Jean Grey, reconnaissant le Phoenix en elle. Il n'était pas d'ici non, c'était certain, et Phoenix brûlait de curiosité d'en savoir plus...


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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeMar 26 Juil - 17:19
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Non, j'étais d'ailleurs. D'un ailleurs lointain et oublié, mais là n'était pas la question. La question elle aussi était ailleurs. - « Jean Grey est morte sur cette île. » - A cette annonce mon sourire s’étiolait doucement, une profonde tristesse piégeant mes pensées. - Oh, pauvre âme. Comme c'est dommage. - Je baissais le regard un instant. Non effectivement je n'étais pas au courant. De quelle île parlait-elle? Quel lopin de terre avait vu la fin de cette force de la nature? C'est lorsqu'elle dit être sa remplaçante que je relevais la tête, intrigué, curieux. Comment pouvait-elle bien la remplacer? Était-ce devenu une coutume répandue? De remplacer les gens? J'arquais un sourcil. Et si Jean était morte, alors pour les je retrouvais ses flammes autour d'elle? Pourquoi la chaleur de l'oiseau la suivait-elle? - « Mais Lui, il vous reconnaît... » - Et je comprenais. Lui, était bien là. Il était toujours présent. Pourquoi en avais-je douté? - Je comprend. - Un sourire venait étirer mes lèvres, une expression de ma petite joie. - Je le reconnais aussi. - Après tout, ne l'avais-je pas suivi jusqu'ici? Il était ceux que je recherchais, il était l'origine des flammes et de la fumée, de l'odeur, des signes qui m'avaient mené à cet endroit, à cet instant.

« Lilandra Snjor, enchantée. » - Je serrais sa main en retour. - Jedediah, mais tu peux m’appeler Jed, tout le monde le fait. - J'avais pris l'habitude d'utiliser ce nom, cette identité. J'avais aussi dû prendre celle d'entendre ce diminutif. Je donnais toujours le nom entier lorsqu'on me le demandait, après tout c'était ce qui était écrit sur le bout de papier plastifié qui prouvait son existence. La sienne, pas la mienne. Toute une vie, résumée en deux ou trois bouts d'arbres compressés. C'était à se demander si je n'étais pas capable de conjurer le véritable Jedediah Mayers dans ce plan d'existence. Je relâchais sa main pour me saisir du verre frais et humide et le portais à mes lèvres, buvant une gorgée du liquide sucré. Rien ne serait jamais aussi bon que le nectar sacré, mais les humains produisaient bon nombre de breuvages tout à fait agréables. - Je suis désolé de m'être imposé. Je le suivais lui, je pensais la trouver elle aussi. - Mon regard passé du désolé à l'intrigué en une seconde. - Je ne savais pas qu'il était capable de passer d'un hôte à l'autre... D'un autre côté ça ne m'étonne pas vraiment. Cet oiseau n'est pas n'importe quel oiseau, n'est-ce pas? - D'un regard entendu je plongeais à nouveau dans mon verre et en revenait.

Je me souvenais de Jean et du jour où je l'avais rencontré. A l'époque je m'étais fait passer pour un mutant et m'étais introduis dans l'institut du Professeur Xavier, fascinant personnage. J'avais rencontré Jean dans le parc alors qu'elle étudiait et avais immédiatement senti en elle cette flamboyance qui m'avait intrigué. Une si puissante force dans un corps si jeune encore. Ce souvenir associé à l'annonce de son décès m'attristait. Elle serait devenu magnifique. Elle et lui. Mais Lui se trouvait là, devant moi, dans cette nouvelle enveloppe, avec cette nouvelle personne. - Se souvient-il de moi? Le temps a passé depuis je dois dire mais je n'ai pas tant vieilli. - Mon visage comme le reste de mon corps n'avait pas bougé d'un cil. Pas une ride, pas une marque, pas un poil de plus ou de moins. Je m'étais présenté à elle comme un humain, ni plus ni moins. Enfin, comme un mutant. Au cours de notre conversation je lui avais même fait une petite démonstration de mes pouvoirs, petite et amusante. Les arbres sont vivants, quel euphémisme, mais en ma présence cette simple évidence avait pris un sens bien plus personnifié. Qui a déjà pu converser avec un vieux chêne? Jean l'avait fait.
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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeMar 26 Juil - 23:34

"CHEERS"

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Il ne savait pas. Il avait simplement déduit dans la présence de Phoenix que son hôte était toujours Jean. C'était peut être le cas mais il n'avait pas à le savoir. Je ne voulais pas, je n'étais pas prête, non pas encore. Trop de mort, trop de sang, trop d'horreurs me hantent encore chaque jour pour me confronter de nouveau sous ce nom. Je suis Lilandra, pas Jean. Sans compter qu'il me prenait tous pour ce que je n'étais pas. Charles les avait trompés sur moi, sur ce que je renfermais. Peut être que s'il avait cherché plus loin sans mettre de barrières à mon potentiel, nous n'en serions pas là. Non je ne pouvais pas être Jean pour le moment. C'était mieux comme ça. Et un simple sondage mental rapide me suffit à me rassurer. Personne n'avait entendu.

"Jedediah, mais tu peux m’appeler Jed, tout le monde le fait." Il serra ma main en retour de sa présentation. "Très bien .... Jed..." lui disais-je en levant mon verre vers lui. Quel prénom peu commun. Du moins de mon point de vue, mais ça semblait lui aller. Je l'observais prendre sa gorgée de rhum et songeais que j'avais d'autres verres à boire moi même. C'est à cet instant que le barman revint me voir, demande télépathique involontaire ou expérience professionnelle aiguisée, allez savoir. J'avais besoin d'un autre verre mais j'hésitais à reprendre la même chose. Son verre à lui semblait tout aussi savoureux et sa couleur ambrée. "Je pense que je vais plutôt prendre la même chose que ce monsieur, s'il vous plaît" demandais-je au serveur. Je n'avais pas bu de rhum pur depuis ... mes 18 ans ? Mais j'en aimais la couleur plus sauvage que l'innocence de la Tequila.

" Je suis désolé de m'être imposé. Je le suivais lui, je pensais la trouver elle aussi... "Jolie déduction, je suppose. Même s'il semblait sincèrement désolé, ce n'était pas forcément pour me plaire... "Je ne savais pas qu'il était capable de passer d'un hôte à l'autre... D'un autre côté ça ne m'étonne pas vraiment. Cet oiseau n'est pas n'importe quel oiseau, n'est-ce pas?" Il avait maintenant l'air intrigué, il ne devait pas avoir connaissance énormément des capacités de Phoenix, moi même j'en étais encore très loin alors que j'en étais l'Hôte. Phoenix semblait s'amuser de mes réflexions mais j'avais encore à converser avec le fameux Jed avant tout. "Il n'a rien d'ordinaire, en effet. Sa puissance m'effraie parfois, comme si une Force me consummait de l'intérieur ..." Je jetais un coup d'oeil derrière moi, vérifiant qu'aucune oreille indiscrète n'épiait la conversation avant de poursuivre. "Mais il reste silencieux, il n'intervient qu'en de rares occasions me souffler quelques visions, guère plus... Et je ne souhaite pas que les gens apprennent son retour. Ils ne comprendraient pas..." Oh non ils ne comprendraient pas, je le comprenais à peine moi même.

Je me posais quand même beaucoup de questions au sujet de Jed. De vieux souvenirs remontaient à la surface, soufflé peut être par l'Oiseau, qui sait. Mais des images revenaient, comme des diapositives que l'on éclairait d'une lumière trop sombre pour être sûr de leur véracité, mais trop claire pour les ignorer. Je revois ce visage, si similaire... Et un arbre. Oui il y avait une histoire d'arbre, une conversation, trop floue pour que les mots me reviennent exactement en tête. L'adolescence était bien trop éloignée dans ce passé que je cherchais à ignorer pour que la situation me soit totalement claire.
"Se souvient-il de moi? Le temps a passé depuis je dois dire mais je n'ai pas tant vieilli." Phoenix observait et semblait s'agiter. Oui il semblait le reconnaître mais l'Homme le dérangeait. Quelque chose dans son être ne collait pas, n'était pas "naturel". Il le sentait, nous le sentions. "Je ne sais pas, je sais simplement qu'il t'a senti arriver bien avant moi."

Je regardais avec curiosité maintenant cet être devant moi, comme si le faux allait laisser place au réel. Je ne pouvais décemment pas lui parler de souvenirs avec Jean, mais je pouvais lui en demander plus, chercher qui il pouvait être pour avoir autant intriguer l'Oiseau. "Comment avez-vous su qu'il était là ?" Il avait dit le suivre, mais il n'avait pas dit comment. Qui était cet homme qui avait été capable de repérer l'Entité et de la suivre jusqu'ici ? Et qui avait connu Jean Grey version ado et n'avait pas pris une ride depuis ? A mon tour d'être intriguée...  


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Dernière édition par Jean Grey le Mer 27 Juil - 10:45, édité 1 fois
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« Je ne sais pas, je sais simplement qu'il t'a senti arriver bien avant moi. » - Oh ça ne m'étonne pas vraiment. - Je n'avais eu qu'un aperçu de sa puissance, une vision lointaine derrière des chaines invisibles. Sa flamme m'apparaissait bien plus grande maintenant qu'auparavant mais je comprenais que c'était l'absence des entraves qui le libérait. Je n'avais pas vraiment su à ce moment-là ce qu'était ces barreaux dans son esprit, pas plus maintenant, mais ses limites m'étaient apparues comme surnaturelles. Impensable. Pensées. Mais plus là, plus maintenant. Était-ce le fait de ce nouvel hôte? Les entraves provenaient-elles de Xavier? Ou Jean se les étaient-elles imposées? Lilandra semblait différente, plus en symbiose avec tout ça. Je comprenais sa volonté de conserver la survie du Phoenix cachée, dans l'ombre en attente d'un jour nouveau. Cette entité était puissante, effrayante même. Les humains avaient tendance à vite paniquer lorsque l'inconnu frappait à leur porte. Alors un inconnu cosmique au potentiel infini? Je ne pouvais pas être étonné que ma simple présence lui ai été connu à l'avance. Il faut dire que rares étaient les créatures pouvant me détecter sur cette planète, je n'étais pas un simple mortel, mais les quelques uns qui le pouvaient m'amusaient. Leur clairvoyance était intrigante.

J'avalais une nouvelle gorgée de mon verre, la passion brûlante parcourant ma gorge. L'ivresse m'était inaccessible avec ce breuvage mais j'appréciais chaque gorgé d'exotisme comme si c'était la première. - « Comment avez-vous su qu'il était là ? » - Je reposais mon regard sur elle. Elle semblait intriguée, comme moi juste avant. Sa curiosité valait la mienne et j'aimais ça. - Je dois dire qu'il n'est pas très discret notre oiseau. - J'approchais ma main de la sienne, lui demandant d'un regard si je pouvais la toucher. Je saisissais doucement sa main puis son poignet et autour de sa peau de fines flammes s'allumaient. Elles n'étaient pas chaudes, elles n'étaient même pas vraiment grandes. Elles oscillaient entre le jaune et le rouge, rapides, mouvantes, belles. - Ne t'inquiètes pas, personne ne les voit. Moi en revanche c'est ce que je peux voir quand je te regarde. - Je lâchais sa main et les flammes s'estompaient doucement. - C'est ce que j'ai suivi jusqu'ici, les échos des flammes. - Un fin sourire sur les lèvres, j'y portais à nouveau mon verre.

Je venais de lui montrer l'image de ce que je percevais. Moi je ressentais sa chaleur, je ressentais sa force et son aura. Je ressentais sa puissance. Mais je ne lui avais offert que la vision des flammes courant sur sa silhouette. Flammes que je ne voyais que si je le voulais bien cela dit. Mais l'idée même de laisser une traînée de flammes invisibles dans son sillage ne devait pas être rassurante, je pouvais comprendre. - C'est un peu comme une aura. Je l'ai perçue dans le parc, détaillée sur le chemin et une fois ici c'était comme une fournaise. - Un rire amusé s'échappa de ma gorge. Pas sonore, je n'aimais pas me donner en spectacle. Enfin pas ici, et pas dans cette situation. J'étais un peu plus voyant lorsque j'apparaissais en tant que dieu... La taille peut être. - Enfin c'est surtout parce que je l'avais déjà côtoyé auparavant, sinon je doute que j'y aurais vraiment prêté attention. - Entre les mutants et les humains améliorés, des auras extraordinaires il y en avait énormément. Heureusement que je faisais le tri sinon je ne saurais plus où donner de la tête. Il m'en faudrait plusieurs. Ah tiens c'était une idée ça...
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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeMer 27 Juil - 10:45

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Mon verre arriva devant moi pendant que j'écoutais mon interlocuteur me répondre. J'étais terriblement tentée d'approcher son esprit pour en découvrir d'avantage mais je me retenais. Je ne savais pas ce que la personne en face de moi était capable, et je préférais éviter qu'un télépathe me repère. Pourtant, la curiosité de l'Oiseau grandissait autant que la mienne. Nous n'avions pas eu l'occasion à l'époque de fusionner dans ce genre d'interrogation face à ce fameux Jedediah. Aujourd'hui, nous étions deux en pleine possession de leur capacité et ressentions mutuellement l'intérêt que  l'autre portait à notre interlocuteur. "Je dois dire qu'il n'est pas très discret notre oiseau." Mon regard se fit interrogateur, ne comprenant pas vraiment ce qu'il sous-entendait. "C'est à dire ?" Avant même que je ne continue mon interrogation, il approcha sa main de la mienne en me demandant d'un regard s'il pouvait me toucher, autorisation que je lui rendis d'un léger mouvement de tête. Mais lorsqu'il se fut saisit de mon poignet, j'observais avec stupeur ma peau se couvrir de minuscules flammes dansantes, sans en sentir la brûlure, comme si elles n'étaient pas vraiment "là". Il dut voir mon étonnement car il ne tarda pas à expliquer "Ne t'inquiètes pas, personne ne les voit. Moi en revanche c'est ce que je peux voir quand je te regarde." Était-ce l'aura de Phoenix qu'il décelait ainsi ? Je ne m'étais jamais posé la question de celle que nous pouvions avoir. Je devais admettre que malgré l'inquiétude qui me taraudait que d'autre puisse la percevoir, j'étais fasciné par ces notes de couleurs enflammés qui couraient sur ma peau. Mais elles s’éteignirent bien vite aussitôt qu'il eut lâché ma main, et je ne pu m'empêcher d'être légèrement déçu de voir s'arrêter leur danse. "C'est ce que j'ai suivi jusqu'ici, les échos des flammes." Pas étonnant effectivement qu'il ai pu me suivre à la trace avec un spectacle pareille. J'espérais simplement que les individus capables de ce genre de "vision" ne soient pas nombreux.

Je pris mon verre et observa un temps la couleur de son contenu avant d'en avaler une gorgée. Légèrement plus fort que la tequila, je sentais le liquide électriser chacune de cellules qu'il parcourait, anesthésiant doucement l'état d'angoisse de Jean Grey qui se terrait sous le visage de Lilandra. Qu'importe l'aura que je laissais derrière moi, j'étais capable de me protéger au fond. Que ce soit Charles ou Elias, aucun des deux n'avaient encore réussi à me remettre la main dessus. C'était bien que je savais me débrouiller seule, au fond.
"C'est un peu comme une aura. Je l'ai perçue dans le parc, détaillée sur le chemin et une fois ici c'était comme une fournaise" Le rire discret qu'il eut me fit sourire. Une fournaise, le mot était tout trouvé quand on parlait de l'Entité Enflammée. Ce n'est pas Elias qui nous contredirait lorsque l'on voit l'état des quelques  chambres de motels que nous avons laissé après de petites démonstrations de force de ma part. Ou plutôt de Notre part. "Enfin c'est surtout parce que je l'avais déjà côtoyé auparavant, sinon je doute que j'y aurais vraiment prêté attention" Effectivement, en y repensant, le professeur Xavier avait déjà du posé les barrières au moment où je l'avais rencontré. "Cela me rassure,je dois avouer que c'est assez inquiétant de me dire qu'on peut le repérer aussi facilement." Je ris légèrement à mon tour, soulagée de savoir que nous n'étions pas une torche ambulante. "Est-ce donc cela ton talent ? Percevoir et révéler l'invisible ou as-tu d'autres tours dans ton sac ?" Je lui adressais un sourire chaleureux, j'étais vraiment curieuse et les nouvelles gorgées de rhum que je venais de prendre étaient assez forte pour me détendre un peu. Peut être trop d'ailleurs...  


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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeMer 27 Juil - 17:31
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Je veux bien te croire. - Avais-je dis en réponse à son soulagement. Tous, nous pensons que nous sommes loin de tout, hors d'atteinte, intraçable et même invisible. Mais nous n'avons pas conscience de tout ce que l'univers peut être dans l'ombre. J'avais pu voir l'aura du Phoenix derrière le voile de la réalité. Mais son aura pouvait très bien avoir une aura. Et une autre encore. L'infini de l'invisible et même moi après des millénaires à fouler cet univers, je pouvais encore apprendre des choses. - « Est-ce donc cela ton talent ? Percevoir et révéler l'invisible ou as-tu d'autres tours dans ton sac ? » - J'esquissais un sourire. Mon objectif était de vivre parmi les humains, les découvrir, les aider et les apprendre. Comme certains j'étais curieux, mais contrairement à d'autres, je n'avais jamais décidé de rester caché. - Des tours dans mon sac hein? - Je pivotais sur moi-même et tendait le bras dans mon dos, un claquement de doigt faisant écho doucement dans un coin. J'attrapais un sac en cuir marron et le ramenait entre nous deux. Ce sac n'était pas là avant.

Amusante expression. - Je regardais le sac, la regardais elle, puis finalement le posais sur ses jambes et tirais sur la fermeture pour l'ouvrir. Trois grandes tours de verres et d'acier s'élevaient au dessus d'une île rocailleuse. L'île elle-même se tenait à la surface d'un vaste océan surplombé de fins nuages filandreux. Les vagues étaient douces, la brise légère, le verre des tours reflétait une lumière à l'origine invisible et au-delà quelques mouettes volaient tranquillement. Le son même des remous et l'odeur salée de l'écume remontait jusqu'à nos narines. - Des tours dans mon sac. - Je pivotais sur mon tabouret pour faire face au comptoir et portais le verre à mes lèvres. - Je dois avouer ne jamais avoir eu à faire à cette tournure de phrase. - Les humains avaient énormément d'expressions imagées comme celle-ci que sur B'almaar nous n'avions pas. Nous avions les nôtres bien sûr, mais c'était différent.

Je tournais la tête vers Lilandra. C'était bien réel. Enfin, autant que j'en décidais. Sous couvert de quelques mots j'avais généré tout un espace dans ce sac de cuir à bandoulière. Une île, des tours, un océan. Si elle décidait d'y mettre la main, elle constaterait la fraîcheur des embruns et l'humidité de l'eau. Elle constaterait aussi que sa main conserverait sa taille. J'aurais pu nous y envoyer, je le pouvais toujours d'ailleurs, mais je n'envoyais jamais personne nulle part sans leur aval... Enfin jamais, c'était vite dit. Disons simplement que tout dépendait de la personne qui me faisait face. J'avais une fois piégé un homme dans son propre reflet. Son corps physique immobile devant un miroir mais sa conscience coincée en face, à l'intérieur. Pour ma défense, et non la sienne, l'homme avait mérité ce qui lui était arrivé. - Il y a bien des choses que je perçois, bien des choses que je peux révéler mais mon "talent" ne se limite qu'à l'infini de l'imagination. Et la mienne est... débordante. - A l'apogée de mon pouvoir je pouvais extraire de ce genre d'expression toute une panoplie d'interprétations différentes mais actuellement, avec les pouvoirs que j'avais, je ne pouvais en appliquer qu'une seule, la première qui me venait à l'esprit. Je hochais la tête vers le sac dont les lumières se reflétaient doucement sur son visage. - Tu aimes?
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Encore une autre gorgée et le verre fût terminée. Le liquide ambrée satisfaisait mes sens et la sensation grisante qu'il provoquait appaisait mon âme. Ce n'était pas le même genre de ressenti que lorsque la puissance de l'Oiseau s'exprimait à travers moi. C'était plus comme un bien être sans contrôle, la douceur des nerfs qui s'anesthésie et de l'esprit qui se laisse aller. Etait-ce une bonne chose que d'être venue ici et boire, de plus en plus, perdant petit à petit un peu de contrôle sur moi ? Voilà une question que je me posais maintenant difficilement. L'alcool l'effaçait comme on efface de la craie rude sur une ardoise d'argile : on l'érode, on l’abîme, mais la question finit bien par disparaître à la fin. "Des tours dans mon sac hein?" Je l'observais se retourner et je crus entendre un claquement de loin, mais je ne pouvais le confirmer, et voilà qu'il ramenait un sac entre nous deux. S'il comptait faire le tour de magie avec un lapin, il aurait peut être du prendre un haut de forme non ?  Je dérivai, se concentrer, oui, avant de sortir n'importe quoi. "Amusante expression." Mon regard se balançait entre mon interlocuteur et son sac venu-de-nulle-part. Que cherchait-il à faire ? Peut-être avait-il une  fortune dans cet ensemble de cuir ? Qu'en savais-je ? Beaucoup trop de questions,  alors que la réponse s’apprêtait à se révéler devant moi.

Commandant un énième verre alors que je commençais déjà à perdre le compte, j'observais Jedediah ouvrir son sac à malice, curieuse de ce que j'allais bien y découvrir. Et je ne fus pas déçue. Un microcosme entier se dévoilà devant mes yeux, ses trois tours surplombant une sorte d'île de pierre, l'océan bleuté l'enserrant comme on serrerait une amie et des nuages entre mes yeux et l'eau, comme une simple voile que j'aurais pu traverser en tendant la main... C'était tout un paysage recrée de façon parfaite à l'intérieur d'un simple sac en cuir...
"Fascinant ..." Rien ne manquait à ce tableau vivant, dont les odeurs marins, le son des vagues, ...Un fragment de monde avec sa vie et sa richesse. "Des tours dans mon sac. " Mes yeux cessèrent un instant de contempler le microcosme pour observer  son créateur et j'en profitai pour remarquer que mon verre était de nouveau plein. "Je dois avouer ne jamais avoir eu à faire à cette tournure de phrase." J'essayais de comprendre et me souvint de la question exacte que je lui avais posé. Des tours dans son sac. Et voilà qu'un sac surgissant de nulle part était l'écrin d'une parcelle de monde avec ces trois grandes tours en son centre. Je pris une gorgée plus chargée de mon rhum, vidant à peu près la moitié du verre, et revint poser mon regard sur l'étrange "monde du sac". Si proche, si minuscule et pourtant si riche... Je n'osai pas approcher ma main, de peur de l'abîmer et le voir se briser.

"Il y a bien des choses que je perçois, bien des choses que je peux révéler mais mon 'talent' ne se limite qu'à l'infini de l'imagination. Et la mienne est... débordante." Mon visage esquissa un sourire à cette remarque. "C'est ce que je constate" répondis-je dans un léger rire. Mutant ou autre chose, ses pouvoirs étaient effectivement impressionnant, et je comprenais le malaise qui m'avait envahie lorsque je l'avais senti approcher. Un tel pouvoir ne pouvait pas échapper à l'Oiseau, et de surcroît à moi non plus. "Tu aimes ? " Je pris un air faussement mitigée avant de lui répondre dans un léger sourire. "C'est assez poétique, je dois bien l'admettre." Je ne quittai pas du regard le sac tandis que je pris la deuxième gorgée/moitié de mon verre de rhum. Un oiseau volait au ras de l'eau, et je me mis à me poser une question d'éthique. La vie qu'il créait était-elle assez réelle pour que sa disparition dans le néant pose un problème moral ? Comment définir le réel si celui-ci était né de l'irréel ? Et comment savoir si ce microcosme ne perturbait pas le fragile équilibre des lois de l'univers ? Trop de nouvelles questions. Je recommandais donc un nouveau verre. "C'est intriguant. La Vie que je vois au fond de ce sac... Est-ce éphémère ? Que devient cette énergie vitale si ta création s'éteint ? " Mes yeux s'étaient refixé sur mon interlocuteur. Je voulais en savoir plus. Nous voulions en savoir plus...


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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeJeu 28 Juil - 15:46
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J'esquissais un sourire satisfait à sa réponse. J'avais l'habitude de ce genre de petit miracle, de produire cet effet avec mes créations, mais c'était toujours agréable de l'entendre. La poésie. J'avais pris le temps de jeter un œil à quelques recueil et je dois dire que chaque ligne, chaque vers, était une mine d'or pour moi. Tout ces métaphores, ces comparaisons, ces tournures de phrases parfois alambiquées et pourtant si lourde de sens et de profondeur. Donnez moi un poème et je recréerais le monde. J'achevais mon verre, le liquide chaud descendant dans ma gorge. Lorsqu'elle vidait le sien à nouveau je la regardais faire. Avait-elle décidé de noyer son existence dans l'alcool ou ma démonstration l'avait-elle tant chamboulé? Pas vraiment inquiété de ses choix de vie, je faisais signe à l'homme derrière le bar pour qu'il vienne à nouveau. - Je pense que vous pouvez laisser la bouteille. - Et c'est ce qu'il fit. La bouteille était à moitié pleine et je nous resservais tous les deux. Elle semblait lancée pour une expérience avec l'ivresse et loin de moi l'idée de contrarier ses plans alors autant l'accompagner, au moins dans le semblant.

Elle levait son regard du sac jusqu'à moi et me posait quelques questions. Questions qui me tiraient un sourire. - C'est éternel. Enfin, tant que je le veux bien. Mais tu te trompes sur un détail. - Je me penchais et plongeais ma main pour la refermer sur la silhouette d'un goéland comme on attraperait un papillon. Je ressortais du sac et profitais de l'absence du barman pour ouvrir ma main sur le comptoir. Le petit goéland par plus grand qu'une pièce voletait en cercle, perdu, confus, inquiet de ce nouvel environnement dont il ne savait rien. - L'énergie retourne à l'univers, mais ce n'est pas de l'énergie vitale. - Je souriais à ma phrase, aimant l'effet mystérieux qu'elle pouvait bien produire. - Il existe bien des énergies dans cet univers, ce que tu vois devant toi n'en ai qu'une parmi d'autres. C'est de l'énergie conceptuelle. - Elle constituait ce goéland, animait mes créations et donnait vie à mon propre corps. Vu de l'extérieur, tout semblait parfaitement normal, organique, réel, et en un sens c'était vrai. Au delà de mes résistances, mon sang pouvait couleur, ce goéland pouvait vivre et mourir, l'eau de cet océan pouvait même être bue, enfin après avoir été désalinisée. C'était réel. Simplement c'était différent. Comme du sucre de canne ou du sucre de betterave. Même chose, différente origine. A un tout autre niveau, ce goéland suivait le même principe.

Je buvais une gorgée du liquide ambré et me penchais vers l'oiseau. Je ne pouvais pas le laisser dans cet état de perpétuelle terreur. - Vu de l'extérieur, ça fonctionne et réagit comme de l'énergie vitale, ce qui t'anime toi, lui, ce barman. Mais c'est différent. Et comme tout ce qui existe, si je décide de le révoquer... - Mes doigts claquaient et l'oiseau s'étiolait, ses ailes, ses plumes puis son corps tout entier se désagrégeant en une fine poussière dorée et lumineuse. - ... il retourne à l'univers. - Je manipulais cette énergie conceptuelle, je la respirais, je la vivais et j'aimais à dire que je l'avais créé autant qu'elle m'avait créé mais contrairement à mes frères et soeurs divins, je n'étais pas si naïf, ou égocentrique, pour penser qu'au dessus de nous il n'y avait rien de plus grand ni de plus puissant. Nous étions des dieux, de véritable dieux des hommes, ou des B'alméens en l'occurrence, mais j'avais conscience que par delà l'univers, dans un plan de conscience que je n'avais pas encore visité, existait une entité plus grand encore plus puissante et plus belle. Et à ses yeux je n'étais qu'un enfant. Et à mes yeux il était tout puissant.
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Une bouteille sur le comptoir, voilà qui devrait vite décider de l'expérience que je tentais de montrer à l'Oiseau au fond de moi. Mon verre de nouveau plein, je continuai d'écouter Jedediah tout en savourant la boisson que j'ingurgitais bien trop vite. Je risquai de coûter cher ce soir. Mais plus le taux d'alcool dans mon sang augmentait, plus je me sentais effacée de la situation délicate dans laquelle j'étais. Les questions, les peurs, les doutes, tout semblait consumé pour disparaître en fumée. Je ne me demandais plus si cette sensation était normale, je ne cherchais plus à savoir si j'avais bien fait. Je me contentais d'écouter, avec ce petit quelque chose qui remontait au fur et à mesure, brouillant pensées et réflexions. "C'est éternel. Enfin, tant que je le veux bien. Mais tu te trompes sur un détail." Me tromper ? Cette réflexion me contrarie. Pourquoi ? Je le regardais attraper quelque chose au fond de son sac, et finit par constater la présence d'un minuscule oiseau volant. "L'énergie retourne à l'univers, mais ce n'est pas de l'énergie vitale." Je l'observe, plus concentrée, je l'écoute, mais quelque chose au fond de moi s'agite. "Il existe bien des énergies dans cet univers, ce que tu vois devant toi n'en ai qu'une parmi d'autres. C'est de l'énergie conceptuelle." J'approchais ma main du petit volatile, cherchant à capter cette énergie dont il parlait et qui animait l'oiseau. Je sais la Conception, je sais la Vie, mais cette petite chose réelle pouvait-elle être le fruit des deux ? Si aucune énergie vitale traversait ce volatile, avait-on plus de droit de destruction sur lui ?

Je le regardais boire son verre et finit par porter le mien à mes lèvres également après un temps d'hésitation.
"Vu de l'extérieur, ça fonctionne et réagit comme de l'énergie vitale, ce qui t'anime toi, lui, ce barman. Mais c'est différent. Et comme tout ce qui existe, si je décide de le révoquer..." Il s'était penché sur le volatile ... Je compris l'utilisation du terme révoquer lorsque le goéland disparut, comme transformé en cette délicate poussière qui tombait doucement, et tout ça dans un simple claquement de doigt. "... il retourne à l'univers." Sans comprendre pourquoi, la disparition du volatile me contrariait. Je levais alors ma main, paume vers le haut, avant de fermer le poing. Je puisais quelque chose d'enfoui, yeux clos, et rouvrit mains et paupières, regard braqué sur ce qui apparaissait aux creux de ma paume. Un même volatile, fait de flammes dansantes, volait à nouveau en cercle lui aussi. Energie pure qui se mouvait comme celui qui avait disparu. Je relevais les yeux alors vers Nae.

Autour de nous, personne ne semblait remarquer le minuscule oiseau de feu, personne ne semblait même bouger, penser. Tous immobiles, comme des pantins dont les ficelles venaient d'être bridés. Je les contrôlais, leurs faits, leurs gestes, leurs esprits. Une scène figée  comme un arrêt dans le temps. Et moi j'observai Nae, une force remontant pour s'exprimer.
"Tu n'es pas d'ici..." Des mots répétés, mais plus insistant, à l'instar de mon regard dans lequel une lueur furtive et dorée se dessinait. A coté de nous, un des clients du bar se retourne et nous observe. Puis une deuxième derrière Jedediah  fait de même. Petit à petit, tous les regards sont tournés vers nous, mais vide, sans vie, sans conscience propre. "Tu es différent..." ces mots provenaient d'un homme chauve assis tout près de nous, mais celui ci semblait réduit à l'état de simple haut parleur. "Tu n'appartiens pas à ce monde" une femme, derrière moi, prononçait cette affirmation à ma place, les yeux vides braqués sur Jedediah. "Que cherches-tu ici ?" cette fois c'était le tour d'un jeune homme, sans doute à peine majeur et dont le look rappelait celui des Punk des années 90. Et moi je continuai d'observer Jedediah, impassible, calme, silencieuse et pourtant pleine de paroles que je n'avais pas à prononcer moi même. L'Oiseau enfin se manifestait, posant les questions qu'il n'avait pu poser à l'époque, enfermée à l'intérieur de sa cage...


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Je l'observais, je voyais sa main se refermer, je sentais la chaleur se propager et l'oiseau ensuite s'envoler. Tournoyer. Je souriais, scrutant le minuscule volatile de feu comme si c'était la huitième merveille de ce monde. - Il est magnifique. - Il tournait en rond, ses flammes dansant le long de son petit corps. Il tournait en rond au même endroit où le goéland se mouvait auparavant. Je levais mon regard vers Lilandra mais le sien me fixait déjà. Différent. C'est là que je l'avais entendu. Le silence. Que j'avais perçu l'immobilité. Seule la faible musique et le son de la ville à l'extérieur, lointain, parvenait à mes oreilles. Les voix s'étaient tut, les gestes s'étaient figés. - « Tu n'es pas d'ici... » - Je posais mon regard sur la jeune femme: ce n'était plus elle qui parlait. - Bonjour très cher. - Un à un ils se retournaient. Un à un, ils nous observaient. Leurs regards étaient vide, leur voix plate. Ils parlaient oui, mais ce n'étaient pas leurs mots. Ils venaient d'ailleurs. Ils venaient d'ici, juste devant moi. Il venait des tréfonds de cette flamme que je voyais dans son regard. Je posais mon regard sur chaque personne qui ouvrait la bouche et plus ils parlaient, plus mon sourire grandissait. J'étais fasciné, excité. Tous seraient tétanisés, je m'émerveillais. Le grand Phoenix parlait.

Je suis différent. Je n'appartiens pas à ce monde. Mais ici? Ici est vague, ici est vaste. - Il contrôlait toutes ces personnes mais je lui souhaitais bien du courage pour pénétrer mon esprit. Je me levais, faisais quelques pas. - Ici est ce bar où nous nous trouvons. Ici est cette ville dans laquelle nous vivons. Ici est cette planète que nous foulons. Ici est l'air que tu respires ou la vue que tu observes. Ici est l'univers qui t'entoure. - J'observais de plus prêt l'un des possédés et au delà de mon regard je constatais l'aura qui s'étendait. Des filaments de feu qui flottaient doucement dans les airs, fins et invisibles, reliant la tête de Lilandra à celle de toutes les personnes ici présentes. Je ne pouvais pas l'influencer, seulement l'observer. - Ici est les personnes que tu aimes ou celles que tu détestes. Ici est l'humain, un, plusieurs, entier. L'humanité. Ici est le temps lui-même, inéluctable invariabilité de l'existence. - J'étendais mes bras de part en part comme une invitation. - Ici est infini. Mais voudrais-tu réellement observer l'infini ici? - Un sourire malicieux étirait alors mes lèvres. Bien sûr que je savais à quel "ici" il faisait allusion. Je n'étais pas stupide. Pourtant s'il voulait en savoir plus sur moi, il devrait aussi comprendre ce qui constituait mon existence. Le détail, le sens des choses. Le sens derrière les choses. L'univers derrière l'idée.

J'avais observé l'infini. Je l'avais contemplé. Je l'avais subi. J'étais capable de la déclencher ici mais je ne le voulais pas. L'infini ici était poésie, était beauté. Naïveté. L'infini était le néant car le néant était sans fin. Offrir à ce monde le cadeau de l'infini? Non. Le diable ce n'était pas moi. Je restais là où je me trouvais, observant Lilandra, observant l'oiseau de feu en elle. Les flammes que j'avais traqué, celles qui recouvraient son corps, s'étaient intensifiées lorsque le Phoenix avait déployé ses ailes. - Je ne recherche que l'expérience. L'expérience de l'existence terrestre. Je ne souhaite rien de mal. Sois-en certain.
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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeSam 13 Aoû - 11:26

"CHEERS"

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Tourne, tourne l'oiseau. La flamme dansante se déplace avec grâce dans un cercle dont elle brise bientôt les limites, voletant autours des cœurs et des corps, frôlant la peau de certains et éclairant le regard des autres. Pour ma part, j'observais toujours l'être devant moi, curieuse, intriguée. La salle n'est plus alimentée que par la lointaine chanson chaotique des passants bruyants et des automobilistes excédés. Et par sa voix. Il me répond, nous répond ? A qui répond-il au juste ? Suis-je toujours Jean ? Je ne sais plus, j'ai du mal à coordonner mes mouvements, comme coincé dans un vêtement légèrement trop petit. J'ai besoin de plus d'espace, j'ai besoin de m'étirer. "Je suis différent. Je n'appartiens pas à ce monde. Mais ici? Ici est vague, ici est vaste." Je l'écoute tout en observant la bouteille de rhum sur le bar. Était-ce cette boisson qui me donnait l'impression d'étouffer ou au contraire pouvait-elle me donner la clé, nous donner la clé. Encore cette question. Je, nous, qui ? Étais-je simplement influencé ou véritablement contrôlé ? Je saisis la bouteille et remplit mon verre que je m'empresse d'engloutir. Pourquoi ? Pour la sensation de libération que cela semble me procurer. "Ici est ce bar où nous nous trouvons. Ici est cette ville dans laquelle nous vivons. Ici est cette planète que nous foulons. Ici est l'air que tu respires ou la vue que tu observes. Ici est l'univers qui t'entoure." Il joue avec les mots tandis que je joue avec le verre. Cela semblait son domaine, mais je n'étais pas sûre de savoir si je devais mal le prendre ou non. Et je l'écoute encore jongler sur les tournures de phrases, sur les variantes d'un Ici qu'il semblait vouloir m'énumérer. Tenterait-il de m'instruire sur les nuances des mots ? Je n'aime pas cette idée. On ne m'instruit pas, je n'en ai pas besoin.

"Je ne recherche que l'expérience. L'expérience de l'existence terrestre. Je ne souhaite rien de mal. Sois-en certain." L'Expérience ... Oui je me souviens... Nous expérimentions actuellement. Et lui aussi ? Il l'a avoué, il n'est pas de ce monde. Il n'est pas humain alors qu'était-il ? Je dois lui répondre. "La foi des êtres de ce monde ne souhaite rien de mal non plus. Elle est pourtant à l'origine de massacres et de guerres... " Je ne l'accuse pas , je constate la fragilité de cette phrase aux interprétations variées. D'un certain point de vue, le feu est destructeur, un ennemi ravageur qu'il faut stopper. Pourtant, son passage n'anéantit pas toute vie. De nouvelles pousses  émergent du sol, plus solides que les précédentes, plus fortes, plus belles... "Tout est une question de point de vue" dit-une personne à ma gauche. "Avoir de bonnes intentions ne signifie pas qu'aucun mal ne sera fait" rajoute un homme derrière lui. Il ne souhaitait rien de mal, mais les intentions n'étaient que des intentions.  Seuls les faits et actes comptent. "Je ne puis être certaine simplement avec des mots..." J'ai besoin, Nous avons besoin de savoir à quoi nous faisions face.

Je me lève alors et m'approche, doucement, comme si je ne faisais que frôler le sol. Je l'observai de haut en bas, cherchant à comprendre à savoir, à voir. Le voir, tel que lui me voyait, me comprenait, m'identifiait. Je devais aller plus loin, non pas entrer dans son esprit, mais en dessiner les contours, les détails, les couleurs, les sons qui le composent. Son histoire, sa naissance, son essence...
"Il faut que je vois..." Je lève mes mains vers son visage, mais m'arrêtent en plein milieu, comme si quelque chose n'allait pas... "Puis-je ?" Je lui demande sa permission ? Je n'ai pas l'habitude. Ce que Phoenix veut, il le prend. Mais peut-être ne suis-je pas entièrement Phoenix. Je suis Jean Grey. Nous sommes Phoenix. Ça se mélange encore, mais j'ai autre chose à faire. J'aimerai voir... "Je ne souhaite aucun mal non plus, j'aimerai simplement te voir, te comprendre, échanger... " Il y a un peu de moi dans ces paroles, dans ce sourire que j'arbore. Il y a un peu de nous aussi. Je me voulais rassurante, mais de simples mots suffiront-ils ? Mes mains sont toujours près de son visage mais ne le touchent pas. J'attend son autorisation, mon regard planté dans le sien, priant pour qu'il accepte cet échange. La curiosité me tenait hors d’haleine, électrisant la moindre cellule de mon corps, déferlante, impatiente... Il fallait que je le vois...
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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeLun 15 Aoû - 23:30
Cheers
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La convaincre. "Le" convaincre. Je n'avais pas essayé... Je n'avais pas aidé à le faire pour plus tard. Ce n'était pas mon objectif, je ne cherchais pas à justifier quoi que ce soit. J'étais là, c'est tout. L'oiseau de feu était méfiant, curieux, prudent. Il utilisait à nouveau les clients pour propager sa voix comme s'il ne savait plus à quelle bouche son essence était liée. Je la laissais approcher. Je la laissais répondre. Son regard me fixait mais sa conscience semblait ailleurs, comme accaparée. Elle souhaitait me voir mais son regard n'était-il pas suffisant? Elle traversait la distance comme si le sol la laissait glisser jusqu'à moi. Comme si l'air roulait sous ses pas. Elle levait sa main mais s'arrêtait, mon regard ne la quittant pas une seule seconde mais mon corps ne bougeant pas d'un cil. J'avais conscience de son pouvoir sur l'esprit mais je n'avais pas peur. Je n'avais pas à m'en inquiéter. - « Je ne souhaite aucun mal non plus, j'aimerai simplement te voir, te comprendre, échanger... » - Le Phoenix était-elle une entité tellement au-delà que son mode de communication était supérieur à la simple vision? Qu'était-il au juste? D'où venait-il? Je ne pouvais cacher ma curiosité mais je n'en avais pas honte. - Tu souhaites me voir? - Je saisissais doucement sa main et la posais contre ma tête. - Alors vois.

Je fermais les yeux à son contact. Pas de sa main, de "lui". Je lui autorisais l'entrée. Je la laissais pénétrer mon esprit en contenant son amplitude pour ne pas l'écraser. Je lui ouvrais une porte, je lui donnais à voir mon histoire. La chaleur de sa flamme léchait ma peau mais elle ne me faisait pas mal. Je lui donnais des fenêtres sur mon passé. Je lui montrais le peuple de B'almaar. Je lui faisais découvrir les images du système stellaire d'Ivaldien. Je lui présentais la peau poinçonnée de rouge de mes créateurs et enfants. Par une des fenètres je lui donnais un aperçu des vastes étendues rougeoyantes des pâturages du panthéon des dieux et ses forêts d'argents. Je lui faisais voir la lueur apaisante du soir au couché du soleil lorsque la douceur cendrée laissait place à une clarté bleutée offerte par l'eau luisante des rivières cristallines. Je lui montrais les immenses bâtiments de cristal et de verre, identiques aux tours encore érigées dans le sac de cuir reposant sur le comptoir du bar. Je sentais la chaleur de sa main sur ma joue et le contact de ses doigts sur ma tempe. Je lui laissais un peu plus de latitude, la laissant voleter dans mon histoire, voir et revoir, observer, apprendre. Je le laisse parcourir l'histoire jusqu'aux grandes guerres et pose sur sa main la mienne, fermant la porte sur ces souvenirs. - Pas plus loin... - Ces souvenirs dataient peut être de milliers d'années mais ils étaient encore sensibles à mes songes.

La porte était fermée. Mon esprit verrouillé. Je saisissais doucement sa main et la décollais de ma peau tout en ouvrant les yeux. Une lueur dorée s'exprimait telle une aura autour de mes pupilles. Ma peau était recouverte de milliers de tâches rouges. Je ne rendais pas à mon corps sa taille normale de peur de me retrouver à observer le grenier alors que mes pieds seraient toujours bien en place sur le sol. Si j'avais conservé mes vêtements et donc ma taille, j'arborais en cet instant ma forme originelle, mon apparence divine. La lueur de mon regard avait quelque chose d'hypnotique, d'apaisant et non d'effrayant, et je le posais sur elle, un fin sourire étirant mes lèvres. - Maintenant, tu me vois. - J'observais un instant mes mains, ou plutôt les tâches sur elles. Depuis que j'étais sur Terre, j'avais rarement eu l'occasion de pouvoir les revêtir. Depuis que j'étais dans le monde à l'envers qui plus est, c'est ce rouge que j'avais du travestir. J'appréciais de les revoir orner ma peau. Un regard relevé vers Lilandra, lui, et j'écartais à nouveau les bras. - Ai-je satisfait tes interrogations? - Je ne l'espérais pas. Quel piètre dieu mystérieux de l'irréel ferais-je si en simplement lui montrait quelques images du passé, je réussissais à combler ces énigmes.
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MessageSujet: Re: "Cheers" |~| Ft. Naerendil   "Cheers" |~| Ft. Naerendil Icon_minitimeLun 22 Aoû - 17:39
[HORS JEU : Sorryyyyyyyy c'est un peu plus long cette fois ^^" ]


"CHEERS"

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Je l’observais, impatiente, attendant une réponse, un signe qui me donnerait un semblant d’accord, une chose qui me semblait si étrange et naturelle sur un même plan. Le libre arbitre, voilà une notion qui semblait susciter deux réactions paradoxales mais qui lui donnait cette idée d’équilibre que je semblais affectionner. Alors j’attendais la finalité de ses réflexions, pour ou contre, qu’allait-il décider ? Il semblait épris de curiosité, sans doute aussi fondée que pouvait être la mienne. Avait-on souvent de telles occasions d’apprentissage de l’autre ? Mon mode de communication pouvait être particulier, mais il n’en était pas moins efficace. Au contraire, il était simple, pur et impartial, à condition de ne pas être contrôlé. Voir les choses ne donnait-il pas plus de sens à une histoire ? Sans barrières de langages, sans tricherie, sans masque, voir et découvrir, comprendre l’individu dans son ensemble… "Tu souhaites me voir?" Bien au-delà, voir était un mot bien trop simple pour comprendre ce que je voulais réellement. Mais comment l’expliquer autrement qu’avec des mots justement ? Cependant, je n’avais pas besoin de réfléchir sur la manière de répondre car déjà, je sentais le contact de ma main saisie par une autre et bientôt celui de son visage et de quelques mèches de cheveux … "Alors vois " Je me surpris à sourire sans en comprendre la raison. Était-ce la satisfaction de bientôt découvrir une personne ou la satisfaction d’obtenir une réponse positive en ayant laissé le choix ? Je l’observe fermer les yeux tandis que je sentais les portes de son esprit s’ouvrir devant moi sans que je n’ai à les forcer. Et curieusement, je préférais ainsi.

Dès que j’eu passé les portes de ses pensées, je constatais la différence que son esprit pouvait avoir avec celui d’un autre être. Je craignais d’oblitérer chaque personne dont j’investissais les pensées , chose qui rendrait impossible toute forme de communication. Mais à cet instant, c’était lui qui semblait poser des barrières, qui semblait craindre de me submerger. Crainte futile mais dont l’intention semblait me toucher. Toujours est-il que j’avais cette impression de place, d’immense, où très peu d’individus peuvent se vanter que l’Oiseau puisse y déployer ses ailes. Pas complètement, mais suffisamment pour avoir une sensation de « liberté ». Alors je me laissai voler au travers d’un monde étrange, ancien et si loin d’ici. Je découvrais son peuple, entendant leurs rires, leurs pleurs et leurs histoires, comme réunie dans le cœur de mon interlocuteur. Ces êtres tachés de rouge, dont l’importance que leur portait le dit Jedediah me semblait une évidence, était un point central de ce qu’il était. Né de leurs croyance, père de leur essence, un cercle de vie dévoilé devant moi, sublime. J’observais également les paysages qu’il offrait à mon regard, leurs diversités, leurs singularités, semblable à ce qu’il m’avait déjà montré dans son sac à malice. Un monde entier, avec son peuple et son histoire, que je découvrais petit à petit au gré de mon voyage dans son esprit. Et plus j’avançais dans l’histoire de ce monde, plus j’en appréciais l’équilibre, la symbiose. Pourtant, bientôt, je m’avançais d’une zone sombre, emprunte de douleur et de déception. La déchéance de ce monde allait commencer devant mon regard mental quand les images s’assombrirent.
"Pas plus loin"

Je me sens stoppé, arrêté dans mon voyage, et malgré ma furieuse envie de forcer le passage, je laisse mon interlocuteur refermé sur moi son Histoire. Encore et toujours le libre arbitre, sa liberté de pensée. Je le laisse rompre le contact avant de rouvrir les paupières. Il avait changé, son apparence, sa peau, parsemée des mêmes tâches rougeâtres que j’avais pu observer plus tôt, ses yeux étincelant d’un halo d’or, fascinants. "Maintenant, tu me vois." Tout comme lui. Il semblait apprécié de voir ses milliers de petites tâches recouvrir sa peau. Sans doute n’avait-il pas souvent la possibilité de voir son teint originel. Tout comme je ne pouvais prendre ma forme la plus pure… "Ai-je satisfait tes interrogations? " Interrogations… ce n’est pas vraiment le mot encore une fois, c’est si … compliqué… Lui répondre n’était pas la solution, je devais lui montrer. "A mon tour…" Je reprends sa main, doucement, sans le brusquer et étendit mon esprit à l’intégralité de notre environnement. Je ne forçais pas ses pensées, je l’invitais à me rejoindre sur ce plan. Il n’y avait plus ni bar, ni clients, nous étions seuls et flottions dans l’espace, ou du moins l’illusion que mon esprit avait créé. Apparaît alors devant nos yeux un oiseau, les ailes flamboyantes déployées et dont la taille immense dépasse l’entendement. "Notre forme originel est astrale, mais ceci est la forme que nous prenons en nous manifestant sur ce plan physique." Nous observions l’oiseau voyager à travers l’espace, cherchant, vérifiant, observant les systèmes qu’il traversait. "Nous assurons l’équilibre au sein de l’Univers. Nous rectifions les erreurs, détruisons les problèmes à leur source. Nous brûlons ce qui ne marche pas. Et des cendres renaît quelque chose de plus beaux, de plus fort…" Je me tus et dirigeai la vision ailleurs, sur Terre. Je lui montrais les premiers mutants, le laissant ressentir les craintes de l’Oiseau quand à cette évolution et à son potentiel destructeur. Bientôt, ce fut la Jean adolescente que nous rencontrions, jeune, souriante, à l’apparence si fragile mais au cœur si fort et au pouvoir si puissant. Peut-être était-ce cela qui avait attiré l’Oiseau à en faire son hôte. Les images s’enchaînèrent alors, rapides, comme une succession de circonstances qui entraineraient une catastrophe. La première symbiose entre l’Oiseau et moi, sous mes traits véritables. Charles Xavier et ses entraves psychiques, mettant l’Oiseau en cage. Des années plus tard, la libération de l’Oiseau à Alcali Lake. Sa décision de brûler la Terre avant d’être stoppé à Alcatraz avec la mort de Jean. Par Logan.

Tout s’arrête alors brusquement, mon esprit éteignant la vision, repoussant Jedediah tandis que ma main rompt le contact. Je ne pouvais pas continuer, je ne voulais pas. Le souvenir m’avait empoigné le cœur et déchiré l’âme, brisant le faible équilibre, la légère symbiose de l’Oiseau et moi.
"Je … Je suis désolée, c’est …" Les mots me manquaient, encore choquée de l’impact que ce souvenir avait eu sur moi. Revoir Logan n’ayant d’autre choix que de me transpercer le ventre pour mettre fin à tout cette folie. Ses derniers mots. Son regard. Coup dur. Autour de moi les murs tremblaient, le bar vibrait, comme si tout était soumis à une pression. Ma faute, je devais me reprendre avant de perdre le contrôle. J’attrapais alors la bouteille de rhum et enchaina deux verres. L’alcool finit par m’engourdir rapidement et je profitais de cet instant de répit pour remettre mes pensées et émotions en ordre. "Pardonnez-moi, certains souvenirs que nous avons peuvent être très durs à revivre…" Je lui adressais un demi sourire géné. On aurait pu faire moins psychotique pour un premier échange…
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