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 Fire in the hole. || Ft. Aaron

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Alec T. Jameson
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Fire in the hole.
Ft. Aaron Reagan


« Hmm... Je sens une grande perturbation dans la force... » - Arrête tes conneries, Jimmy. Enlève ce masque et retourne en classe. - Je posais mon regard sur l'adolescent donc le visage se déformait pour perdre cette apparence de seigneur Sith et revenir à des traits plus humains. Je devais montrer l'exemple, enfin à peu prêt. Après tout ce gamin n'avait que quatorze ans. Je me savais loin d'être un exemple à suivre mais je pouvais au moins faire semble. Depuis que Warren n'était plus là j'avais l'impression de devoir donner le change... Enfin de toute façon, impossible pour moi de le remplacer, j'étais pas assez sérieux pour ça. - Attend. Tu vas en quoi là? - « Combat. » - Mon regard le fixait d'une étincelle d’intérêt ravivé. - Avec Logan? - Jimmy remettait ses cheveux en place, à savoir en les ébouriffant. - « Ouais. » - Vas-y en Yoda, fait moi plaisir. Et surtout fait lui le coup de la force. - Mon sourire malicieux revenait trôner sur son royaume et je transmettais ma stupidité au petit Jimmy qui partait avec le même sourire, de longues oreilles vertes se manifestant déjà sur les côtés de son visage. Je le suivais du regard à travers les murs, voyant son corps entier se transformer, un sourire sur mon visage jusqu'à ce qu'il ne passe sur le chemin principal devant le manoir et que mon attention ne soit attiré au second plan. Sur le chemin.

Je fronçais les sourcils, discernant la silhouette qui s'avançait, voyant la voiture disparaitre au loin. Je m'adossais à ma chaise. - Oh la jolie paire de... - « Hein? » - Je posais mon regard sur la fille posée sur le fauteuil du salon avant de me lever, son visage mimant une forme de défi entre dégoût et exaspération. C'était quoi ce cul pincé? - Je disais: Oh la jolie paire de couilles. - Ne jamais me défier. Je traversais le couloir, mon téléphone à la main, balayant la zone du regard pour ne voir personne se formaliser de cette arrivée. Je ne connaissais pas ce type et je connaissais les visages de tous les résidents, même ceux qui ne sortaient jamais de leur chambre. Je m'épaulais à la colonne qui tenait la double porte d'entrée, pointant mon nez dehors. Temps gris, très légère pluie même si crachin serait plus adéquate. J'imaginais mal la tronche du Yoda humide mais je voyais très bien les cheveux du brun mouillés qui venait vers le bâtiment et je croisais les bras. Sexy. Boudeur? Je fronçais à nouveau les sourcils, mon bloc de dessin entre mes bras croisés et mon torse. Bloc autant secret que mon téléphone, fenêtre ouverte sur mon esprit pervers... à leurs risques et périls vu ce que j'y mettais.

Au fur et à mesure qu'il avançait je pouvais le détailler plus précisément et mon regard doré ne le lâchait pas. J'étais curieux, je l'avais toujours été et j'attendais encore qu'un professeur ne débarque pour l’accueillir mais il arrivait bien vite jusqu'au bout du chemin et personne n'était encore venu. Une arrivée imprévue? Pas comme si c'était rare en soit. Je préférais encore ça à l'arrivée de Jane, c'était moins... inquiétant. Au final et lorsqu'il atteignait les marches je captais son regard et son tressaillement que je prenais pour un frisson dû à l'humidité et au froid presque hivernal. Mon pouce indiquait l'intérieur. - Un café pour te réchauffer?
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« Un institut pour Mutants ». Lorsque Lewis m’en avait parlé en m’assurant que c’était le lieu le plus sûr pour moi, j’avais cru à une très mauvaise blague. Savoir que j’étais « différent » ne m’aidait pas, mais alors m’isoler de la société « humaine » ne rendait la chose que plus insupportable. Evidemment, j’avais gardé ces pensées pour moi, sachant qu’on me dira instinctivement « c’est Jeremiah qui t’a mis cette idée dans la tête, il n’y a rien d’anormal. Rien d’excluant. Tout est parfaitement normal ». Normal, mais uniquement pour un « mutant ». Et j’ai passé dix-huit ans de mon existence à vivre comme un « humain lambda » ; un « homo sapien » comme dirait certains.

- Cool, me contentais-je de dire en lançant un regard assassin à mon grand-frère.

J’aurais voulu dire qu’il agissait excessivement suite à mon échange SMS avec Jeremiah, mais au plus profond de moi, je savais que ce n’était nullement exagéré. Le Pasteur de la Famille était prêt à tout pour éliminer tout intrus sur cette Terre, des « paroles » qu’il prêchait presque chaque sainte Dimanche. Notez qu’à partir d’aujourd’hui, je hais profondément les Dimanches. Et les Prêches. Et les Pasteurs. Et les Mutants. Et les Humains. Et surtout cette « X-Mansion ».

« How to be a good mutant by le Chauve… Hahaha ». Sarcasme, mon nouveau compagnon de route. La solitude n’arrangeait nullement mes affaires mais comment se faire des amis quand la moindre émotion, ou source de feu, était synonyme d’un futur potentiel dangereux et mortel brasier ? Rien qu’à cette idée, je sentais quelques picotements dans mon cœur, signe que je paniquais. Oui, le Feu ne faisait naître que ce sentiment dorénavant.

J’avance, à grand pas, dans l’optique de m’éloigner au plus vite de l’ancien militaire et me retrouver « encore » seul pour réfléchir à cette situation qui prenait des dimensions inattendues, échappant à tout contrôle. A « mon » contrôle. Il y a quelques mois de cela, j’avais enfin pris mes « premières véritables » décisions, j’avais frôlé du bout des doigts le concept d’indépendance. Malheureusement, tout cela m’a été pris par une seule nuit. Et depuis « Aaron, fais ci. Aaron, fais ça. Aaron, ne fais pas ça. Aaron, ne fais pas ci ».

« Je suis son frère. Il comprendra, une fois le choc passé ! » Me persuadais-je encore stupidement. J’avais craint trop longtemps que Jeremiah découvre ma nature. Maintenant qu’il « savait », j’avais un nouvel espoir : que les choses s’arrangeront. Qu’il comprendra. Qu’il ne me fera pas du mal. Qu’il changera même ! Car on ne pouvait pas tuer son frère, surtout le petit-frère qu’on avait promis de protéger, en jurant droit dans les yeux. On ne pouvait pas être les réincarnations d’Abel et Caïn, tout de même. C’était ridicule. C’était impensable, tout bonnement.

J’avais à m’arrêter subitement. Un type me faisait face, un bloc collé à son torse, m’invitant à prendre un café à l’intérieur. J’étais tenté de dire « non », mais j’aurais l’air d’un gros bêta. Dire « non », pour aller où ensuite ? Je ne connaissais rien de ce lieu, et hormis tourner en rond pour retomber « sûrement » sur ce gars, je n’avais guère le choix.

Par contre, je ne peux dire si j’étais déçu ou rassuré, je ne voyais aucun garçon voler, aucune fille avec un teint bizarre ou quelques membres en trop. Tout paraissait normal. Ce détail-ci, par contre, me mettait vraiment mal à l’aise. En fait, tout le lieu me mettait mal à l’aise. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, à quoi je faisais face et surtout, où je mettais mes pieds. A croire qu'un Dieu tout puissant écoutait quelque part, enlevant le voile invisible qui m'aveuglait pour me révéler les prunelles dorées de mon interlocuteur. Jusqu'à maintenant, j'ai vu une telle fantaisie que dans des peintures ou lors de soirées festives avec les lentilles de couleur.

Et je doute que cette couleur soit un effet de lentille. Je baisse bien vite la tête, feignant de m'intéresser à l'architecture du lieu. J'avais entendu assez d'histoires de Watchers disant que plus d'un mutant avait des yeux de couleurs étranges, et que bien trop souvent, c'était par ce vecteur-ci qu'ils usaient leur don, et qu'il fallait donc ne pas les regarder dans les yeux pour ne pas subir leur pouvoir.

- Ouais, me contentais-je de dire dans ma barbe. Simple, clair et concis.

Je le suivais en étudiant attentivement chaque détail autour de moi. Je devais admettre que le lieu avait un certain « charme ». Pour l’artiste en herbe que j’étais, ces détails sautaient très vite aux yeux, et savaient – ou  non – plaire, me mettant – ou non – à mon aise.

- Je m’appelle Aaron, finis-je par dire, omettant volontairement mon nom de famille de peur que cela me lie trop vite à Jeremiah dans l’immédiat. Ah non, je n’étais pas fier de mon affiliation passée aux Watchers à l’heure actuelle … Je préférais garder ce secret-ci pour les jours, voire années, à venir en révélation choc. Laissons le premier jour être cette découverte ennuyante des lieux. Tu dessines ? Je fais des études d’art, du coup, j’avoue que je suis curieux.

Faut bien débuter par quelque chose, autre que « t’es un mutant ? » ou « quel est ton pouvoir bizarre ? » ou « combien de temps tu es là ? » ou « les profs sont comment ? » ou « on reste longtemps ici ou on peut partir assez vite ? ». Et puis, finalement. J'enchaine sur le "vrai" sujet.

-    Est-ce qu'il faut se présenter comme "nom, prénom et pouvoir" ici ou ... ?


En gros, ça se saluait comment les mutants ? Qu'est-ce qui se disait, et ne se disait pas ? Y avait des codes particuliers, ou c'était comme partout ailleurs ?



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« Ouais. » - De la joie! De la bonne humeur dans sa voix! Non? Ah, tant pis. Je souriais en me retournant, feignant de ne pas avoir vu son regard vers mes yeux. J'attirais les regards, c'était pas nouveau et heureusement pour lui qu'on était pas quelques mois plus tôt... Ça aurait rendu cette rencontre légèrement problématique. Ou plus conviviale. Le jury délibère. Je le guidais à l'intérieur, me dirigeant tranquillement vers la cuisine. Content de servir de guide slash hôtesse d’accueil? Petite fierté oui, c'était la première fois à peu de choses prêts et j'étais presque certain que c'était juste parce que cette fois personne n'était là pour le faire. Qui voudrait laisser le pervers de service accueillir les petits nouveaux? Hey Xavier! A moi le p'tit nouveau! - Par ici. - Avais-je dis en tournant dans la cuisine. Le hall, le couloir de droit, une porte sur la droite, cuisine. Je l'invitais à s'installer sur un tabouret autour de l’îlot central et j'allumais d'un doigt sur le bouton la machine à café qui se mettait à chauffer l'eau du réservoir. - « Je m’appelle Aaron. » - Je me retournais, venant m'installer en face de lui, posant le bloc juste devant moi. - Moi c'est Alec, enchanté. - Le clic de la machine à café retentissait et j'allais lancer deux cafés.

Lorsqu'il mentionnait le dessin je m'appuyais sur le plan de travail. - Ouais, ça m'aide à me sortir des trucs de la tête. Mais des études d'arts? Ça c'est cool! - Forcément il avait vu mon bloc et je posais un regard embête dessus avant de le reposer sur lui. - Juste heuu... Regarde pas ce bloc là. - Je souriais néanmoins, tournant ça à l'humour. - Tu seras jamais assez majeur pour que ce soit légal. - Je choquerais même un acteur porno japonnais zoophile spécialisé dans l'accouplement avec des tentacules de pieuvres avec ces dessins. - « Est-ce qu'il faut se présenter comme "nom, prénom et pouvoir" ici ou ... ? » - Un sourire étirait mes lèvres et je ramenais les tasses fumantes avec du sucre avant de me réinstaller face à lui. Je balançais une dose de sucre dans le mien et commençais à le remuer avec une petite cuillère. - Tu dis bien ce que tu veux, on tient pas un registre. Enfin... je suppose que tu devras dire tout ça à la direction des lieux mais en soit t'es obligé de rien.

Je haussais les épaules. - Si on suivait cette règle, je te dirais "Salut, Alec Jameson, je vois à travers des trucs"! - Avais-je dis en surjouant le personnage. - Sauf que ce serait incomplet, et puis ce serait un peu... protocolaire. Non? - Je portais la tasse à mes lèvres sans boire le liquide encore trop chaud, soufflant seulement à la surface pour tenter de le refroidir un peu. - Ici tu n'as rien à cacher, pas de raison d'avoir honte de ce que tu es. On comprendra tous si tu n'es pas à l'aise de parler de ça, mais c'est justement tout l’intérêt de cet endroit. Ne plus avoir à se planquer. - Techniquement j'étais un peu hypocrite en disant ça, parce que moi je me cachais pas, jamais. D'un autre côté je n'avais qu'un demi avis à donner et l'avis de ma mutation était plus douloureux que le miens. Les affres de la frustration. Je tapotais ma tempe pour en réalité désigner mes yeux et décrivais l'or de mes pupilles comme une incitation à être en confiance. - Moi je vois à travers la matière, d'où la couleur de mes yeux. - Puis je tapotais du plat de la main le bloc de dessin. - Et ça mes effets secondaires les moins handicapants. - Était-ce une bonne idée de dire ça maintenant? Pas sûr? - Alors Aaron? Qu'est-ce qui t'amène? Qu'est-ce que tu sais faire? - Curiosité maladive quand tu nous tiens. - Enfin si tu veux en parler. On peut aussi juste se contenter de dessin et de café.
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Plus il parlait, et plus j’étais mal à l’aise. Je ne savais pas exactement où me placer dans cette grande école. Il disait que l’intérêt des lieux était qu’aucun « mutant » n’avait rien à cacher. Dans mon cas, l’effet serait inverse : j’avais tout intérêt à cacher bien des choses, et notamment mon passé comme ma famille.

« Hey, je m’appelle Aaron Reagan, je viens d’une famille chasseur de mauvais mutants ! ». Effectivement, le but premier des Reagan était de chasser ces « criminels », ceux qui avaient commis un « acte répréhensible » par les lois, ou les mœurs. Par contre, et même si j’étais « potentiellement » entouré de « bons » et « innocents » mutants, je doutais qu’une telle annonce passe « crème ». J’avais la terrible sensation que cela me placerait naturellement dans la case « future flic, tueur de vieux potes qui ont trop tourné leur veste à la force ».

« Au fait, je n'aime pas ce coin. Parce qu'il y a trop de mutants. Et parce qu'au sein des Watcher, on m'a toujours dit de m'en méfier ? ». D'une, indiquer une « orientation » politique passée risquait de me poursuivre par la suite et je serais toujours classé parmi ces hommes et femmes. De deux, que j’ai participé ou non aux actions Watcher, j’étais certain qu’à un moment ou un autre, on m’y associerait encore et toujours. Les amalgames, les préjugés, et la stupidité humaine étaient des choses irrémédiables, et dangereuses. De trois, et le plus important, j'indiquais que l'éducation made in Watcher perdurait encore par bribe, consciemment ou inconsciemment.

Quant à la direction des lieux, Lewis m’avait dit qu’il s’en chargerait. J’étais « presque » curieux de savoir quel baratin il allait servir à la dite direction vis-à-vis de la famille Reagan et ses dernières problématiques. J’aurais pu être présent, mais j’ai refusé. Je ne voulais pas avoir à entendre davantage de bêtises ou subir de trop les regards interrogateurs, gênants voire accusateurs de quiconque. Je laissais l’ainé se taper le sale boulot  - l’un des rares privilèges d’être le plus jeune.

- Je contrôle le feu. .. Enfin, en théorie. La pratique, c'est pas encore ça, me contentais-je dire, considérant que c’était la seule chose acceptable et « non » dangereuse à dire. J’ai découvert ce pouvoir … à la fin du lycée, lors du bal de fin d’année. J’ai pas démarré un feu, je l’ai éteint, plutôt, me rattrapais-je aussitôt, ne voulant pas avoir le titre de « pyromane » un brin trop vite. Je sais dessiner. Et … un peu de sport. J’ai un grand-frère ancien militaire, donc il m’a pas forcé à faire du sport. Et quand on commence, on en décroche difficilement.

Le « sport » selon Lewis n’était pas un « sport » relaxant et « lambda ». Cependant, depuis la découverte de mes dits pouvoirs, et le début de l’université – avorté un brin trop vite, du coup – m’avaient rendu un tantinet feignant et moins régulier vis-à-vis des entraînements.

- Quel genre d’effets secondaires, m’enhardis-je, en prenant finalement le bloc en question pour en étudier les dits dessins pour lesquels je ne serais pas « majeur ». J’avais suffisamment vu « en théorie », tant d’un point de vue artistique que vulgaire, pour me dire qu’il serait difficile de me choquer. Tu ne les contrôles pas ?

Et j’avais grand tort.

Si le premier m’avait laissé perplexe par son contenu et son style. Le second m’avait totalement perdu. J’ai eu à retourner à plusieurs reprises le bloc de sens pour actuellement comprendre « le sens de la position ». Et quelle position. Je referme assez vite le bloc, en me redressant un tantinet mal à l’aise sur ma chaise, le rouge aux joues.

- Tu as … ça en tête ?
demandais-je perplexe, me demandant sincèrement si j’avais en face de moi un fou – allié à un pervers – ou si c’était tout simplement moi qui étais un brin trop inexpérimenté. Peut-être était-ce un mélange des deux.

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« Je contrôle le feu. .. Enfin, en théorie. La pratique, c'est pas encore ça » - Il m'expliquait assez rapidement les circonstances de la découverte de son pouvoir et j'esquissais un sourire. Pas la peine de justifier quoi que ce soit, Malicia avait bien tué son petit ami à la découverte de ses pouvoirs, alors un feu... - C'est cool ça! Bon ok, un poil dangereux... mais ça reste cool. - Innocence quand tu nous tiens. - Et pour le sport je peux comprendre, j'en fais tous les jours, c'est comme de la drogue... la douleur en plus. - Je buvais une toute petite gorgée de café dont l'amertume gagnait ma langue. - « Quel genre d’effets secondaires » - J'avais un mouvement de réflexe, mon bras s'allongeant sur la table pour poser ma main sur le bloc déjà saisi par Aaron. Je ne laissais voir ça à personne. Non pas par honte, ces dessins étaient très bon... mais leur contenu avait tendance à changer les réactions à mon égard et j'étais suffisamment repoussant à l'oral pour ne pas avoir ça en prime. Parce que bizarrement, mes commentaires avaient souvent moins d'effets que les choses que l'on peut vraiment voir. Il faut dire que ce que je dessinais était dans ma tête et... les mots que je prononçais pouvaient être blessants, ils ne montraient rien de tout ça.

Je le fixais un instant et soupirais finalement en retirant ma main. Soit, qu'il regarde. Peut être qu'un esprit artistique verrait l'art avant le reste et lorsque je le voyais ouvrir le bloc, que je regardais son visage alors qu'il observait les dessins, je m'enfonçais sur mon tabouret. Incompréhension, gêne, tout y passait et j'avoue que je ne savais pas vraiment ce qui se passait dans sa tête. Je baissais les yeux sur mon café, le touillant distraitement.. ou plutôt avec une fasse distraction avant qu'il ne referme le bloc et me le fasse glisser. - « Tu as … ça en tête ? » - Je soupirais. Pas par ennui, pas par agacement, mais plutôt parce que tout beau parleur que je pouvais être, malgré toute la vraisemblance de mon assurance... Tout ça n'était que faux-semblants. A travers la tasse, à travers l’îlot central mon regard remontait le long de ses jambes pour longer l'intérieur de ses cuisses et je ne pouvais absolument rien y faire. Un sourire usé venait étirer mes lèvres alors que je relevais mon regard doré sur ses yeux bleus. - Je contrôle ma mutation, mais je subi tout le reste. Après tout c'est pas drôle s'il n'y a pas de retour de médaille, si? - Je buvais une gorgée, sentant que ma voix était devenu légèrement acerbe. Vraiment légèrement, aussi je venais reprendre ce discours.

Excuse moi. Oui, tout ça c'est dans ma tête. Les gens pensent que c'est fun de voir à travers les choses... Crois moi, en ce qui me concerne, ils se trompent. - Je me redressais, tentant de garder une certaine contenance sur mon tabouret. - La version courte c'est que je subi une perversité accrue, c'est un effet secondaire sur lequel je ne peux rien... et par dessus le marcher je suis forcé de commenter. - Je posais ma main sur mon ventre, les doigts refermés. - Si je me retiens, la frustration me fait souffrir. Alors je dis des choses, je dessine et en dernier recours j'écris mais c'est pas toujours suffisant pour m’apaiser. - Comme toujours, j'étais peu à l'aise à raconter tout ça mais je préférais le dire que le cacher. Je préférais que ce soit clair pour tout le monde. C'était plus simple, pour eux comme pour moi. - Du coup je m'excuse par avance pour... tout ce que je dirais ou ferais. Et si jamais tu veux parler à quelqu'un d'autre, je comprendrais aussi. Tu serais pas le premier. - Pas le premier, loin de là, et probablement pas le dernier non plus. Je m'étais habitué à ça. - Mais sinon heeu... Pour le sport, il y a tout ce qu'il faut ici. On te redonnera les bonnes habitudes.
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- En gros, t’es un pervers, résumais-je d’un ton indifférent, nullement moqueur ou amusé ou complice, à peine surpris suite à ma découverte des dessins du bloc-note. Je lançais encore un regard mêlant curiosité et incompréhension. Très sérieusement, je ne savais pas vraiment qui était le pire entre nous à cet instant « T » ; au vu des défauts de nos pouvoirs respectifs.

Une perversité accrue, en voilà un revers de médaille des plus originaux. Par contre, qu’est-ce que cela impliquait concrètement sur le long-terme ? Allait-il être ces fou-furieux d’American Pie à créer tout un mythe autour de la tarte aux pommes ? Ou au contraire, ferait-il partie de ces sociopathes sexuels qui appréciaient tourmenter de façon pervers leurs victimes avant de tuer ? Je préférais opter pour la première version qui était beaucoup plus rassurante. Par contre, est-ce que cela signifiait que j’allais en subir les commentaires, à terme ? Dommage pour lui, j’avais trop peu d’histoires à lui mettre sous la dent, et je risquais de ne pas en avoir avant une dizaine d’années, le temps de contrôler mes pouvoirs. A cette idée, je soupirais et affichais un air désespéré. « Lui, il ne risque pas de transformer en barbecue son entourage à la moindre émotion forte incontrôlée » soupirais-je une énième fois, désespérant pour ma situation.

- Nan, c’est cool. Y a pire, me contentais-je de dire, me disant qu’au moins, j’aurais quelques commentaires sur une vie sexuelle que je n’aurais jamais. Ouais, en me disant ça, je me dis que je suis un tantinet tordu à mon tour. Damn. Quant à « y a pire », ma situation était telle que je ne pouvais que relativiser. Lui, au moins, avait le mérite de dire les choses franchement alors que pour ma part, je n’osais rien révéler tellement mon passé n’était guère reluisant pour un mutant. Je ne contrôle pas mes pouvoirs, alors je peux brûler n’importe qui à tout moment. C’est plutôt à toi de me dire si je ne suis pas un tantinet à éviter.

Je posais ma tête sur la paume de ma main soutenue par un coude planté comme un i sur la table. J’observais encore les environs, puis Alec, puis encore les environs, réfléchissant à toutes les informations que je venais d’ingurgiter. Soudainement, j’avais un éclair de génie inquiétant. Je lançais un regard mêlant incrédulité et méfiance à cette nouvelle connaissance.

- Quand tu dis matière, t’inclus les vêtements ?

Qui disait vêtement disait veste, T-Shirt, pantalon, chaussette…et caleçon. Il faut savoir que dans le vestiaire des garçons, après une séance de sport, il pouvait « arriver » qu’on voit un tantinet l’intimité de l’autre mais, il y avait une notion de « savoir ». Or là, me savoir « potentiellement » relooker sans le savoir frôlait un tantinet le « viol » dans mon esprit. Je me retenais difficilement de mettre une main protective sur mon entrejambe immaculé et inexpérimenté.

- Je veux dire … tu nous vois nu ? demandais-je avec ma plus grande franchise. Ou tu vois nu quand tu veux ?

Dites-moi qu’il contrôle son pouvoir, alors ! Si non, je comprendrais un tantinet pourquoi les gens pouvaient le fuir. « Ne le critiques pas trop, tu es le prochain que les gens vont fuir quand tu vas leur griller leur fesse accidentellement » disait une voix intérieure. Une voix qui me rappelait à la raison un tantinet, étouffant « presque » un excès de pudeur soudain.


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« En gros, t’es un pervers. » - Je haussais les épaules, un sourire ravageur sur mes lèvres. - Voilà. - Bon résumé. Simpliste, pas vraiment en ma faveur, mais véridique. Au moins je n'étais pas de ceux qui harcelaient et étaient violents. J'étais moins dangereux. Enfin je l'espérais. Depuis longtemps je me posais la question de savoir si ma perversité en resterait là ou si... Est-ce qu'un jour je ne pourrais plus la supporter et deviendrait l'un de ces types, ces dégueulasses sans contrôle, qui épient, qui violent, qui attaquent et prennent sans demander. En comparaison, ce que je ressentais aussi désagréable puisse-t-il être n'était qu'un jeu. Mais si je devenais comme ça... Oui ça me faisait peur, oui ça m'inquiétait mais... - « Nan, c’est cool. Y a pire. » - Je posais mon regard sur lui, un sourcil relevé, avant qu'il ne poursuive son raisonnement. Oui effectivement, moi je ne cramais personne. - Une des premières choses qu'on m'ait dite ici: ça sert à rien de s'isoler. Fuir le problème ne le résout pas, s'y confronter t'apprend à le régler. - Avec le recul je voyais à quel point c'était légèrement bancal, surtout lorsqu'on peut cramer les gens, mais en soit... - Moi je contrôle parce que justement, j'utilise mon pouvoir en permanence. C'est comme ça que ça marche.

Il s'installait plus confortablement, nonchalamment, et je sirotais mon café tranquillement, face à lui. Il n'avait pas fuis. Il n'avait pas pris peur. Nombre d'autres aurait décampé en apprenant tout ça mais il restait là. Pensif. - « Quand tu dis matière, t’inclus les vêtements ? » - Je m'étouffais dans mon café, quelques gouttes venant tâcher l’îlot devant moi. En fait c'était pas dit qu'il reste sagement là. Nu? La nudité était ma normalité. Enfin celle des autres. Quoi que la mienne aussi. Après tout j'effaçais autant mes vêtements que les leurs, c'était un simple automatisme. La différence étant que je ne me voyais pas, pas toujours. - Ah mais... T'es habillé là en fait? - Je pouffais littéralement de rire tout en ajoutant. - Désolé, j'avais pas remarqué. - Je me moquais, clairement, mais c'était pas pour être méchant. C'était son visage, l'expression sur son visage lorsqu'il avait additionné un et un. Lorsqu'il avait réalisé. - Tu es nu. Je suis nu... - Je regardais dans son dos. - Johane dans le salon est nue. - Je tournais la tête pour observer la salle des professeurs. - Logan est très... très nu... - Je me perdais une seconde dans cette douce vision de sauvagerie érotique et revenais à Aaron.

Pour moi, tout le monde est nu. Tout le temps C'est le... strict minimum pour pouvoir supporter ces effets secondaires dont je te parlais. - Ce sourire ne me quittait pas mais je résistais à l'envie de baisser mon regard vers son entre jambe. C'était déjà assez compliqué de gérer ça sans avoir à lui imposer une intrusion de plus. - Si tu veux un conseil: accepte le comme la réalité. Tu n'y peux rien, je n'y peux rien, c'est juste comme ça. Tu verras, tu t'y feras. T'y penseras même plus. - Tout le monde s'y faisait, avec le temps. Rien ne pouvait les cacher à mon regard. Pas une main, pas un vêtement, pas un carton ni un paravent. Pas même les murs. Lorsque j'étais arrivé ça avait été naturel pour moi de dormir seul dans ma chambre et j'avais appris le soulagement de la plupart des gens, de ne pas avoir à vivre avec moi dans la même pièce. Mais ils ne réalisaient pas que ça ne changeait rien. Je les voyais, c'était un fait, chambres différentes ou non. Pas comme si j'étais physiquement intrusif non plus... - Du coup, tu veux faire un tour? Visiter le propriétaire? Enfin, l'école quoi? Non parce que ce serait un peu douteux de "visiter le propriétaire"... - Je me perdais une seconde dans son regard, constatant ma connerie. - Enfin bref, je te montre les lieux?
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C’était une blague, n’est-ce pas ? Ce type ne me voyait pas « nu » tout de même, car sincèrement, c’était gênant au possible. Je devais paraître un tantinet stupide avec mes sourcils arquaient, mes yeux plongés dans les siens dorés à la recherche d’une trace de mensonge évidente ou tout simplement avec ma tête d’ahurie. « Il ne ment pas » compris-je bien assez vite. Instinctivement, mu par un automatisme dont je ne saurais expliquer l’origine, je resserrais mes cuisses … pour me dire que ça ne servait à rien. « C’est pas la première qu’un mec voit un pénis … hein » pensais-je. Pensée qui ne me rassurait nullement lorsqu’Alec commença à parler d’un certain Johane, puis d’un Logan. D’une, je ne connaissais pas ces prénoms. De deux, si le second prénom était clairement masculin, j’hésitais pour le premier. Cherchait-il à dire que d’autres mecs étaient vus nus pour que je me sente moins mal, ou il était attiré par les mecs ? Car, si j’avais son pouvoir, c’est vers les nanas que j’orienterai principalement mon regard.

Il parlait, encore et toujours, expliquant son pouvoir. Personnellement, j’étais un tantinet sur le cul. Les mutants n’étaient pas censés avoir des pouvoirs destructeurs et « malades », comme geler la terre, déclencher des magmas ou encore lire dans les pensées ? Quant aux effets secondaires, ce n’était pas des morts innocents, des problématiques psychologiques et quelques petits dramas familiaux ? Je classais Alec dans un autre genre, officiellement. Et je commençais sincèrement à me demander si j’étais à la « bonne » place. Ne serais-je pas à l’abri auprès de gens « normaux » qui n’avaient pas une « maladie » de voir tout le monde nu ? « Sauf que toi, tu brûles » me susurrais toujours cette voix. Enfin, Alec proposait de faire la visite de la propriété, en plaçant une blague salace … que je saisis trop tardivement, réfléchissant encore au « pouvoir » de ce mutant. La réponse immédiate qui fusa dans mon esprit était « non ». « Non », je ne veux pas traîner plus longtemps avec un tel pervers. « Non » je n’ai rien à voir avec ce lieu maudit. « Non », car je vais rentrer fissa chez « moi ».

- Tant que tu fais aucun commentaire sur moi, finis-je par dire en bougonnant ; acceptant difficilement la défaite.

Je pouvais dire non à lui. Je dirais aussi non à celui ou celle qui lit dans les pensées. Non à celui ou celle qui enterre les gens. Non à celui ou celle qui vole. Enfin, je pouvais fuir autant que je pouvais, je ne pourrais pas le faire éternellement. Un jour ou l’autre, j’aurais à dire « ok, let’s go ». Non, je n’étais pas à l’aise à l’idée qu’on me mater. Mais j’avais à vivre avec « ça », alors il avait un tantinet raison : il fallait s’y faire, ou partir. Or partir n’était pas une solution pour moi. Pourtant le malaise restait, je vous le jure. Je réfléchissais à ces théories folles des Drag Queens, que certains nommaient la méthode « Tucking », une affaire de scotch, de fessiers et d'élasticité. Un pote avait eu la mauvaise idée de me le montrer, il faut avouer. Sauf qu’aujourd’hui, je me dis que ce n’était peut-être pas un plan si foireux.

« Tu déconnes, man. Tu déconnes franchement. T’es comme ça dès le premier jour ici … ». Je ne veux pas imaginer les jours qui suivront. Il valait mieux pas.

- Dude, sérieusement, tout le temps ? C'est pas chiant ? demandais-je en pensant à tous les physiques ingrats, ou tout simplement à tous les défauts d'un corps. Pourquoi ne pas mettre en "off". Ce n'est pas possible ? dis-je, m'assurant définitivement sur l'impossibilité d'avoir un semblant d'intimité dans cet institut maudit.


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« Tant que tu fais aucun commentaire sur moi » - Je l'observais avant de hausser les épaules et de me laisser glisser pour me mettre debout. - Bah contre tout ce que beaucoup pensent à tort: c'est pas moi qui fixe les règles. Je peux seulement promettre d'éviter de les dire. - Et ainsi promettre de m'assurer quelques douleurs. On laissait les tasses sur place, je reviendrais les laver... si personne l'avait fais avant. Je peux pas vraiment dire que j'espérais pas les retrouver propre et prêtes à être rangées. Ou même déjà rangée et prête à être remplies. Ou même déjà prêtes à être bues. Trop d'espoir? Bon ok. Je l'invitais à me suivre et on passait la porte pour se retrouver à nouveau dans le couloir. - Ok, bon, le rez-de-chausser c'est le niveau commun de base. Y'a la cuisine qu'on vient de quitter et là... - Nos pas nous avaient déjà conduis jusqu'à une arche ouverte. - ... T'as le salon. Et y'a même un billard au fond. Et là c'est Johane d'ailleurs. - J'étais pas très bon au billard, mais c'était quand même sympa en soit. Pas comme si ça m'arrivait souvent de passer du temps avec quelqu'un juste pour être avec. Damn que Warren pouvait me manquer.

Après y'a surtout des salles de classes et le premier niveau de la bibliothèque, par là. - Je désignais un bout du couloir. - Viens. - Et je le guidais vers le hall que l'on atteignait pas, s'arrêtant à mi-chemin pour emprunter l'un des ascenseurs. Tout du long je sentais l'attitude pensive d'Aaron et on sortait de la boite d'acier au second, juste à temps pour que son cerveau soit pris d'un nouvel élan. - « Dude, sérieusement, tout le temps ? C'est pas chiant ? » - Je pouffais de rire. - « Pourquoi ne pas mettre en "off". Ce n'est pas possible ? » - Je pouvais comprendre cette question, mais je pouvais aussi avouer sans mal l'originalité de la première. - C'est plus chiant pour les autres que pour moi. Pour moi c'est juste... normal, c'est comme ça depuis mes 14 ans. - On partait sur la gauche et je continuais. - En théorie c'est possible de l'éteindre. En pratique... Bah en pratique c'est pas possible. - Je fourrais mes mains dans mes poches. - C'est le rempart minimum pour compenser tout ce qui passe dans ma tête, si je l'enlève... Je pense que je deviendrais fou. - Je l'avais fais une fois, une seule fois, assez longtemps, juste pour voir... Non seulement je n'avais plus rien vu mais surtout l’afflux et la frustration avait été si forte que la douleur cuisante m'aurait forcé à me frapper la tête contre les murs si je n'avais pas de suite réactivé mes pouvoirs.

Et donc du coup, ça c'est le niveau des dortoirs pour hommes. Le second pour nous, le troisième pour les filles. Le premier étage c'est encore des salles de classes, je pense que t'as pas besoin de toutes les voir pour te faire une idée. - Je me tournais légèrement sur la droite, poussant une porte que je n'avais même pas fermé à clé. Qui voudrait s'introduire dans la chambre du pervers? Personne. Ça m'arrange. - Ma chambre. Il y en a qui vont jusqu'à quatre lits, généralement pour les plus jeunes. De notre âge, c'est plus de la chambre à deux. - Je n'entrais pas. Je ne voulais pas le pousser à entrer non plus. Le bordel tout de même correct ne me dérangeait pas en soit, c'était juste... Avec ce que je venais de lui racontait, je ne voulais pas le piéger où que ce soit. - Moi je suis seul du coup... Je suppose que c'est pas plus mal en soit. - Se convaincre d'une chose pour la rendre moins génante? Ouais, possible. Je n'étais pas mécontent d'avoir une chambre pour moi tout seul, bien au contraire. En grandissant en fils unique, habitué à mon espace, je ne pouvais pas me plaindre. C'était juste les raisons de cette solitude qui parfois me travaillaient mais ça passait très vite. L'habitude, au fil des ans, rendait ça plus facile à gérer. Je m'appuyais au mur, la porte toujours ouverte. - Des questions? Je sais, je suis un guide hors pair. Je te montre l'extérieur?
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Il ne manquait que la Famille Adams pour compléter ce joli tableau qu’Alec me dressait. Concrètement, d’un point de vue purement littéraire et fantaisiste, je vous décrirai cet établissement comme une bâtisse de vieilles pierres avec quelques armoiries et armures en décoration ayant pris de la poussière où plus d’un être avec des pouvoirs hors-normes y foulait le sol. Cependant, personnellement, je préférais abandonner le fantastique pour la science-fiction. Etre mutant était une affaire d’anomalies génétiques – ou une évolution génétique pour d’autre – et la dite bâtisse s’était vue dotée de quelques petites touches technologiques basiques comme la Wi-fi et compagnie et sûrement de bien d’autres objets extrêmement sophistiqués dont j’ignorais l’existence. A vrai dire, mon imagination se montrait trop fertile sur ce second point, dressant un inventaire de folie digne d’un futur James Bond.

On arrive finalement aux dortoirs. Etrangement, je me sens soudainement mal à l’aise. D’une, je ne me fais toujours pas à l’idée qu’un ou plusieurs pairs de yeux peut lorgner sur ma paire de fesses en tout impunité. De deux, je ne savais pas s’il était sage de me retrouver à quelques mètres de tant de compagnie quand un rien pouvait enflammer mon environnement – au sens littéral. Serait-il possible de demander une chambre à part, très éloignée de toutes ces personnes, et un tantinet frais – à fuir le feu, j’avais réduit drastiquement toute source potentielle de feu, dont chauffage ou gaz - ?

- Ouais, l’extérieur me branche bien.

Je commençais à étouffer entre ces quatre murs qui allaient être mon quotidien dans les semaines, voire mois et années à venir. Je préférais voir l’extérieur, là où je pourrais « en théorie » décompresser à coup de footing, de basket ou tout autre activité proposée … tant que je pouvais me dépenser à en exploser mes poumons. Certes, c’était exagéré mais c’était ce que je désirais pour le moment. Par ailleurs, j’étais vraiment curieux du dit extérieur. J’avais pu avoir un aperçu de quelques terrains, et je n’avais qu’une hâte : découvrir davantage les environs, et voir si je n’avais pas loupé une autre infrastructure. Pour finir, je voulais également voir s’il n’y avait pas un endroit où je pourrais me poser, en solitaire afin de dessiner paisiblement. Je sais, sportif et artiste, ce n’est pas le mélange le plus populaire mais cela existe malgré tout.

- Il y a des choses à faire, comme à ne pas faire ici ? Par exemple ne pas énerver certaines personnes ? Il y a des couvre-feux ou ce genre de choses, ou des « checks » sur qui sort, qui ne sort pas ?

Est-ce que la X-Mansion était un répliqua d’un quelconque lycée ou université américaine, avec ses caïds, ses joueurs de football et tous ces stéréotypes qui existent bien – heureusement, ou malheureusement ? Est-ce qu’il y avait des « groupes » ? Si oui, dans le cas de mutants, c’était un groupe type « Feu », type « Eau » … Ouais, je sais, ça fait Pokémon mais c’est ma meilleure référence en stock.

Ensuite, à quel régime aurais-je droit ? En ayant un frère militaire, un frère religieux et des parents extrêmement stricts, j'avais connu bien des règles. Entre les couvres-feux et les heures de repas des parents, l'hygiène de vie et les entraînements de Lewis et les principes et les valeurs austères et chrétiennes de Jeremiah, il était difficile de tomber sur "pire", j'en étais persuadé - mais cela ne faisait pas de mal de s'en assurer dès l'entrée dans un nouvel environnement. Est-ce que j'appréciais les rythmes de vie imposés par les Reagan ? Absolument pas. Par contre, cela me permet de savourer tout autre forme d'autorité moins stricte, et surtout une facilité à trouver quelques trucs et astuces pour tricher sur certaines règles , et ainsi souffler totalement.

- Et niveau profs et cours, ça marche comment ici ? Des cours classiques, ou des cours … un peu particulier par dons ou par personnes … ou par groupe ?

Je cherchais à comprendre le fonctionnement de cet endroit, que ce soit au sein des « jeunes », comme des « vieux ». D’ailleurs, sincèrement, il m’intimidait ces derniers sans même les connaître. J’aurais droit à quel genre de professeurs ? Si je ne faisais pas impeccablement chaque devoir ou chaque activité ? Ou alors, hallelujah, on respectait l’indépendance des étudiants, à faire ou à ne pas faire.

- T’es là depuis longtemps, en fait ? demandais-je, soudainement curieux de son propre parcours. Après, je n’allais pas lui demander les raisons de sa venue ici, ou encore son passé. On n’était pas si « pote » que ça en moins d’une heure. Je ne désirais qu’avoir un aperçu de ce que je risquais de subir, ou vivre, dans les prochains jours.



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Alors va pour l'extérieur. - Je refermais la porte et nous ramenais jusqu'à l'ascenseur. On retournait en bas. - « Il y a des choses à faire, comme à ne pas faire ici ? Par exemple ne pas énerver certaines personnes ? Il y a des couvre-feux ou ce genre de choses, ou des « checks » sur qui sort, qui ne sort pas ? » - J'appuyais sur le bouton pour descendre. - Pas que je sache non. Faut juste éviter de faire trop de bruit pour ceux qui dorment à partir d'une certaine heure. Simple question de savoir vivre. - Enfin... Moi et les règles n'avions jamais été très amis. Je devais certainement en ignorer un paquet sans même m'en rendre compte. Peut être qu'il y avait un couvre-feux. - Mais si tu peux éviter de cramer le bâtiment, c'est cool aussi. - Ça c'était pas un règle non plus. Juste une... requête intéressée. Je faisais un pas en avant dans le hall et nous dirigeais vers l'extérieur et les quelques marches qu'Aaron avait déjà empruntée pour entrer. Il ne nous fallait que quelques pas pour atteindre le stade de basket-ball, inutilisé à ce moment précis. Les fissures du sol étaient invisibles, mais mes yeux voyaient le jet en contre-bas.

« Et niveau profs et cours, ça marche comment ici ? Des cours classiques, ou des cours … un peu particulier par dons ou par personnes … ou par groupe ? » - Je fourrais mes mains dans mes poches. - Classiques. L'idée c'est d’accueillir les jeunes et de leur donner un niveau d'instruction suffisant pour qu'ils puissent accéder à n'importe quel cursus supérieur. En gros, c'est une école et un lycée. - On longeait un petit étang et je continuais. - Mais les dons non. Le soucis est souvent psychologique avec les pouvoirs, la peur de s'en servir, ou de les subir. Soit Bobby, enfin, notre psy ici, soit n'importe qui. Ils sont toujours disponible pour discuter ou rendre service. C'est quelque chose... qui vient vite naturellement en fait. Mais si tu as besoin d'un entrainement particulier, il n'y a qu'à demander, ça arrive souvent. - De là où nous nous trouvions, on pouvait voir le stade de basket mais aussi l'un des stades de courses. Cet endroit était vraiment immense mais après tout, il fallait bien pouvoir occuper tous ces étudiants. - Du coup tout le domaine fait parti de l'école. T'as des stades là et par là-bas aussi. Mais sinon c'est surtout de la nature, c'est reposant quand t'aime ça. Un grand parc en fait. - Je ne mentionnais pas l'étang juste devant nous, c'était assez évident.

Il y a un roulement pour les résidents et étudiants sur les tâches à faire. Du genre l'entretien du parc, ratisser les feuilles morts en automne, ce genre de chose. C'est une façon de responsabiliser les jeunes tout en gardant tout ça propre. - J'avais souvent trouvé un moyen pour pas être là ce jour-là, mais c'était pas la question. - « T’es là depuis longtemps, en fait ? » - Mon regard partait vers le ciel alors que je comptais les années. - Dans deux mois ça fera quatre ans. Mais je suis pas étudiant ici moi, simple résident seulement. Je suis en Droit à New York, à l'université. - Je haussais les épaules, un sourire bête sur le visage. - Moi je squatte une chambre et je pique la bouffe, mais je travaille ailleurs. - C'était long les trajets pour aller en cours mais d'un autre côté je n'avais pas à y aller tous les jours, du coup c'était supportable. - J'ai un appartement en ville, mais je suis mieux ici. Ça peut paraître grand mais bizarrement, ça l'est pas tant que ça. Tu connais vite tout le monde et c'est assez agréable de pas avoir l'impression de pas être à ta place. - Et pris d'une illumination, je tapais dans mes mains. - Ah! Et y'a aussi une salle de sport, au premier sous-sol. C'est là que je vais... presque tous les jours.
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Je ne savais pas quoi penser. C’était « normal » sans l’être. Par exemple, respecter des règles de vie basiques comme ne pas trop faire de bruits les matins ou les soirs, alors qu’en face, j’avais des gens avec des yeux dorés qui voyaient tout le monde nu sans cesse ? Définitivement, quoique je dise aujourd’hui, ou demain, j’allais avoir un sacré besoin de « temps » pour m’ajuster à cette nouvelle vie, et me faire à l’idée que je faisais partie de ces « freak » intégrés dans une vie normale. Objectivement, j’allais être un « métisse » : adopter une autre culture, en la mixant à celle que je connaissais. La culture du visible, et de l’invisible, dans mon cas.

Ah. Il fallait faire des tâches à caractère public. Encore un brin de normalité dans un monde anormal. Soit, peut-être serait-il temps que j’arrête de classifier les choses entre « normales » et « anormales » car définitivement, les frontières de ces définitions se brouillaient, et plus d’un principe ou certitude se bousculaient dans ma cervelle au fil des minutes.

- Attend, on peut « juste » habiter ici … et continuer à étudier en ville ? demandais-je, soudainement intriguer. Vu comme Lewis en parler, j’avais l’impression qu’on m’avait emprisonné à vie dans « Mutant Manoir », coupé du monde. Sauf que la perspective de retrouver mes études d’art, voire mon petit studio d’art avec un ou deux potes ne me déplaisaient pas. Au contraire, mes yeux brillaient d’intérêt.

Soudainement, mes « perspectives » d’avenir n’étaient pas si déprimantes. Au contraire ! J’avais une chance de me fondre « à nouveau » dans la masse. Certains pouvaient penser que c’était naïf mais j’étais certain de pouvoir le faire. Je sais les « trucs » et « astuces » des « chasseurs de mutants » pour passer inaperçu. Cependant, à peine pensé que j’affichais une mine sombre. Je n’avais aucune solution aux portails, ou encore face aux sentinelles … à moins de développer un goût prononcé pour l’informatique et être apte à cracker en un temps record chaque installation publique anti-mutante.

- J'ai un appartement en ville, mais je suis mieux ici. Ça peut paraître grand mais bizarrement, ça l'est pas tant que ça. Tu connais vite tout le monde et c'est assez agréable de pas avoir l'impression de pas être à ta place.

Oh, si seulement tu savais, avais-je envie de dire. Je faisais partie de ces gens qui disent que les mutants n’avaient pas leur place dans la société. En étant mutant aujourd’hui, je me le dis que davantage : tout était trop différent. Trop décalé. La seule chose qui changeait de ma vision « d’avant » était qu’un mutant n’était pas « dangereux par nature », que le mal ne s’enracinait pas en lui naturellement. Il faut dire, j’ai eu quelques mois pour procéder à cette idée, avec l’aide de Sarah et Lewis.

« Et si je ne me sens pas à ma place ici, ou ailleurs ? » avais-je envie de demander, mais je préférais taire cette question. Elle était inappropriée à la situation et surtout, je doutais qu’il avait une quelconque réponse. Nos parcours respectifs étaient trop différents pour que je puisse trouver une réponse à ses côtés.

- Cool pour le sport. Dis moi quand, et je serais là ! dis-je en communiquant mon numéro de téléphone. Téléphone que je me dis qu’il serait temps d’en changer le numéro … Je doute que les Watcher resteront dans le brouillard bien longtemps sur ma disparition et ma condition de mutant. Combien de temps avant que je ne devienne l’ennemi qu’ils vont insulter, ou qui sait, piéger ? J’pense que j’suis crevé, finis-je par dire, sincèrement. J’vais retourner dans ma chambre … attribuée.

J’étais sincèrement fatigué. La journée a été longue, les informations trop nombreuses … J’avais besoin d’être seul, et de réfléchir à tout cela à tête reposée. Et aussi laisser une bonne nuit de sommeil passer par-dessus.



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