Steve serre les dents en voyant la foule s’agiter en-dessous d’eux. Il a envie d’intervenir et de s’assurer que les civils ne sont pas en danger, mais il ne peut pas tellement quitter… Namor du regard. Il ne devrait pas être étonné, vraiment. Après tout, il a combattu des aliens, alors pourquoi les… atlantes ? n’auraient-ils pas le droit d’être réels, eux aussi ? Il a beau affirmer être venu en paix, Cap ne peut pas s’empêcher de se sentir très légèrement attaqué par ce vaisseau imposant et il est certain de ne pas être le seul à éprouver cela. Toujours fermement accroché à Tony, il regarde le souverain s’approcher de John Kerry avec une certaine appréhension. Il échange un regard avec Iron Man et ce dernier hoche la tête, avant de les rapprocher de la terre ferme. Steve se détache de l’ingénieur et atterrit au sol, avant de se placer derrière le secrétaire d’état, prêt à intervenir en cas de besoin. « Ce sont les Avengers. Ils devront assister à cette réunion avec les dirigeants. J’espère que vous comprenez. » Et même s’il ne comprend pas, Steve n’a aucune intention de le laisser seul avec Namor.  « Il le comprend parfaitement, John. » Le blond serre les dents et lance un regard un peu exaspéré à Tony. « On devrait y aller non ? » Il ouvre la bouche pour appuyer les propos de son coéquipier, mais il se fige en voyant l’atlante pointer un doigt vers lui.
« Je refuse que cet homme nous accompagne. Cet homme a causé des préjudices à mon peuple par le passé, et ce serait une honte pour moi et le peuple atlante de parler de paix en compagnie de cet homme qui a failli tuer des milliers d'atlantes. J'espère que vous comprenez. » Steve fronce les sourcils. Il ne comprend pas de quoi il parle, au début. Il ne s’en est jamais pris à… Son souffle se bloque dans sa gorge et Cap pâlit brusquement.

Oh. Steve sent sa gorge se nouer et il ferme les yeux quelques secondes. Comment aurait-il pu imaginer une seule seconde que les atlantes existaient ? Qu’en choisissant de plonger cet avion dans l’océan pour sauver son peuple, il en mettait un autre en danger ? Il aurait cherché une autre solution, s’il l’avait su. Quitte à faire exploser l’appareil en plein vol pour cela. « Je n’avais pas la moindre idée de votre existence, » fait-il d’une voix un peu trop rauque. Alors il s’éclaircit la gorge et s’empresse d’afficher à nouveau le masque assuré de Captain America. « Mais je comprends votre colère, » poursuit-il avant de lancer un regard à Tony. « Si le souverain des atlantes ne désire pas ma présence, je vais aider à assurer la sécurité des civils. » Il se tourne vers John Kerry. « J’ai toute confiance en mon équipe pour assurer votre sécurité, Sir, » conclut-il avec un hochement de tête respectueux. De toute manière, il a toujours préféré être sur le terrain et si Tony ne dit rien de stupide, tout devrait très bien se passer.  

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