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 Aloysius ♦ Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi ♦

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Rubén Algren
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    Quand tu le regardes, à quoi tu penses ? Laisse-moi tranquille. Je trébuche, me rattrape sur une boîte aux lettres. Ma tête me lance, je suis retourné à la maison, tout a été retourné, fouillé, je n'ai pas compris. Ils ont tout regardé, tout retourné, tout dévasté. Je ne suis pas resté parce qu'en dépit du confort de cet appartement, la voisine m'a glissé d'une petite voix étranglée que je devrais repartir. Je noué mes longs cheveux roux dans une queue approximative. J'ai changé de vêtements, prenant mon temps, me rappelant chaque mouvement. L'argent est resté dans la boîte aux gros mots, une poignée de petits dollars que j'ai mis dans ma poche. À l'extérieur, le jour va commencer à décliner. Rapidement j'espère. Je ressors, habillé d'un pantalon noir, d'un t-shirt quelconque et d'une veste. Je n'ai pas pu emmener mes affaires de l'hôpital l'autre fois, alors pas de carte de recensement en tant que mutant. Papa me dit de la garder en permanence sur moi. Je ne l'ai pas ! Non, tu vois bien que je ne l'ai pas ! Je me précipite à la fenêtre de ma chambre. Personne sur le parking cette fois. Je brise la fenêtre, me rentre doucement un éclat de verre dans la paume de la main. Puis je le laisse tomber. Un filet de sang s'élève dans les airs, j'esquisse un sourire. Ah, il a disparu. Seulement quelques petites gouttes qui tombent par terre.

    Quand tu le regardes, à quoi tu penses ? Mais regarder qui ? Je sors, baisse le visage. Talons hauts. Talons hauts. Baskets. Malette. Courir. Marcher vite. Chaussures... jaunes qui brillent. Mon attention se porte sur les pieds de l'adolescent que je me mets à suivre, comme si ce petit clignotement avait raison d'être. Je cligne à nouveau des yeux. Je dois essayer de retrouver... qui ? Je passe une main distraite dans mes cheveux de ma main saine et joue avec l'entaille que j'ai sur l'autre. Puis un air me met la puce à l'oreille. C'est l'hiver. Pas autour de nous, même si je n'aime pas la chaleur. C'est l'hiver, de Vivaldi. Je ferme les yeux de plaisir un instant puis me laisse guider par les mouvements nerveux de l'archer sur les cordes. J'accorde mes pas sur les notes, accélérant le pas. Je tends la main et ferme les doigts dans le vide, pensant capturer l'air. Je fronce les sourcils. Tu ne peux pas le faire ? Essaie encore ? Je baisse le regard et m'approche.

    Quand tu le regardes, à quoi tu penses ? Je pousse une porte. Je m'accroupis pour écouter quelques instants supplémentaires. L'illusion de Victor s'assied près de moi. Je l'ai reconnu parce qu'il est arrivé subitement. Je lui fais signe de partir mais il reste là, à me fixer de ses yeux brillants. Des pas. Un jeu ? Je souris, avance sur quelques mètres à quatre pates. Ne fais pas ça, à quoi tu ressembles ? Peu importe. Près d'une vitrine, de nouveaux objets dont le tic tac m'attire immédiatement. J'ouvre de grands yeux, c'est magnifique. Je tends la main sans vraiment penser à la délicatesse de l'objet. Comment quelque chose d'aussi beau ne pourrait-il pas être touché, manipulé, capturé ? L'illusion de Victor pince les lèvres. Arrête un peu ! Je le chasse d'un mouvement brutal du bras. Positif. L'illusion s'en est allé dans une fumée noire qui se dissipe déjà. Négatif. Le tic tac s'est arrêté sur la destruction de l'objet. Je me mets à genoux et fixe l'objet en morceaux. Je n'ose plus y toucher... de peur de lui faire encore plus de mal. Je pince les lèvres à mon tour, sans faire attention aux bruits alentours. Seule compte cette vision à la fois superbe et apocalyptique. En comparaison à l'invasion d'aliens dans le ciel, ça se place juste en-dessous. J'écarquille les yeux, prends finalement une aiguille orpheline dans ma main. « Pa... a... rdon. » lui chuchote-je doucement.
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Aloysius O'Sullivan
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Aloysius se réveilla en sursaut. Il se releva et sortit les jambes de son lit pour se retrouver assis au bord de celui-ci. Il posa ses coudes sur ses jambes et se prit la tête dans les mains avant de la frotter vigoureusement pour effacer les dernières bribes du cauchemar qu’il venait de faire. Même si cela ne se produisait plus autant qu’avant, son père le hantait encore certaines nuits. Il remonta ses mains et les passa dans ses cheveux en soupirant. Il jeta un œil au réveil posé sur sa table de chevet et vit qu’il n’était que 5h40. Génial… En gros, il ne pouvait pas se recoucher. S’il faisait ça, il ne ferait que se retourner dans son lit sans parvenir à se rendormir. Il décida donc de se lever, même si ça allait signifier tourner en rond dans son petit appartement. Il se dirigea vers sa salle de bain pour prendre une douche. Peut-être que ça l’aiderait à éliminer les restes de sommeil. Il en sortit dix minutes plus tard, frottant ses cheveux avec une serviette qu’il jeta négligemment sur le dossier d’une chaise puis alla se préparer son petit-déjeuner dans la cuisine. À commencer par un café très fort. Une fois prêt, il s’installa à table et prit sa tasse entre ses mains. Il ne bougea pas pendant un moment, réfléchissant à sa journée. Elle allait être tranquille par rapport à ces derniers temps. Pas de mutants. Pas de Watchers. Pas de super-héros. Il sourit en repensant au Captain et à son petit copain. Il se demandait comment ce dernier s’en était sorti, parce que du peu qu’il avait vu, sa blessure avait l’air de bien saigner. Il sourit encore plus en repensant au coup de feu et à l’air surpris de l’homme. Il prit une gorgée de café et entama son petit-déjeuner. Oui. Aujourd’hui, ça ne serait que lui, ses horloges et de la musique classique.

Il était ensuite allé s’installé sur le canapé, et avait allumé la télé en attendant l’heure d’ouvrir sa boutique, puis vers 8h50 l’éteignit, se demandant comment une telle quantité de crétineries pouvaient être diffusées. Il descendait dans sa boutique, déverrouilla la porte et tourna la petite pancarte Open/Closed. Il prit le temps de regarder les passants qui marchaient dans la rue avant de se retourner et d’aller dans son atelier qui se trouvait au fond de la boutique. Il commença par sélectionner les musiques qu’il souhaitait écouter aujourd’hui, lança le premier morceau et commença à installer précautionneusement ses outils sur son établi. Il allait commencer par réparer les horloges que des clients lui avaient amenées. Ce genre de client se faisait de plus en plus rare. Les clients tout court, se faisaient de plus en plus rares. Maintenant l’électronique avait remplacé la mécanique. Presque plus personne ne semblait admirer la beauté complexe de rouages, du mécanisme d’une horloge, grande ou petite. Non, ce que voulaient les gens maintenant, c’était la facilité. Le dernier petit joujou électronique à la mode. Aloysius eut un reniflement méprisant et se mit au travail.

La réparation des horloges lui prit toute une matinée d’un travail minutieux. Il prit une pause  d’une heure pour déjeuner et passa son après-midi à monter le mécanisme pour une horloge de sa fabrication. Le soir venu, alors que le soleil commençait à décliner dans le ciel, la clochette de la porte d’entrée le dérangea dans son écoute du thème de l’Hiver des Quatre Saisons de Vivaldi. Il l’ignora et continua de profiter pleinement de ce chef d’œuvre ainsi que de travailler sur son mécanisme. Si le client avait besoin, il pourrait utiliser la cloche sur le comptoir. Quelques instants passèrent sans qu’il ne soit à nouveau dérangé par un bruit de casse qui le fit sursauter. La main qui tenait le tournevis dérapa et délogea des pièces qu’il venait de passer des heures à monter. Il se releva vivement et posa brusquement son outil avant de se précipiter dans la boutique. Il fut surpris par ce qu’il y trouva. Un jeune garçon aux longs cheveux roux, à quatre pattes et penché au-dessus d’une de ses horloge en morceaux. L’étonnement se mêla à la colère en voyant avec quelle douceur et révérence il se saisit de la grande aiguille de l’horloge cassée. Puis la colère disparait pour laisser entièrement la place à la surprise en entendant ce qu’il dit doucement après. « Pa… a… rdon. ».

Aloysius se ressaisit et remonta ses lunettes sur lesquelles se trouvait encore sa petite loupe qu’il utilisait pour travailler sur les parties les plus petites de ses mécanismes. Il attira l’attention du jeune homme devant lui en se raclant la gorge. Celui-ci releva vivement la tête et Aloysius sourit à l’air de biches prit dans les phares d’une voiture qu’il arborait. « J’ose espérer que tu as de quoi payer pour ce que tu as cassé, jeune homme » Le garçon baissa les yeux vers l’aiguille qu’il tenait encore en main. Aloysius fronça les yeux en remarquant que du sang commençait à goutter de ladite aiguille. Génial, si ça se trouve le jeune homme s’était blessé dans sa boutique et ça risquait de lui retomber dessus. Il attrapa vivement l’adolescent par le bras et le traina dans son atelier, le fit asseoir sur son tabouret et regarda la blessure qu’il avait à la main. Il le laissa là le temps d’aller chercher de quoi le soigner dans sa salle de bain en lui marmonnant un vague « Reste là… ». En revenant, il désinfecta la plaie et lui fit un bandage. « Maintenant, que j’ai soigné ça, tu peux me dire ce qu’un gamin de ton âge fais dans une boutique comme la mienne ? » dit-il en croisant les bras sur a poitrine alors que les dernières notes de L’Hiver résonnaient dans la pièce.
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    Ci-gît la beauté du monde, dans les rouages, dans les aiguilles, dans les ressorts. Dans toutes ces pièces dont je ne connais pas le temps mais qui font que le temps peut continuer de courir sans se soucier du reste. Le temps s'est arrêté, je peux le sentir. Le sol s'est dérobé sous mes pieds, l'illusion a disparu et je suis resté seul avec l'aiguille des minutes. J'ai levé le nez vers le plafond, rien n'a changé. Si, bien entendu, l'Hiver offre toujours ses notes enchanteresses. J'esquisse un sourire puis comme venant briser la sérénité, la grâce des notes enneigées, un bruit. Bruit, quel bruit ? Je me retourne, retourne sur la fausse note et découvre un homme que je connais pas. À la réflexion, il est peut-être dans ma tête. Je pourrais inventer ces yeux, peut-être, ces joues, mais son visage a une expression que je ne comprends pas. J'imagine papa avec ses maudites photos, à vouloir me faire apprendre des visages comme des leçons. « Si elle fronce les sourcils, elle est contrariée ou en colère » Il fronce les sourcils mais rien de négatif ne se dégage de lui. Je ne regarde pas ses yeux mais l'inclinaison me laisse à penser que son attention est maintenant portée sur le cadavre qui se trouve en face de moi...

    Ci-gît la beauté du monde, je m'en excuse. Pardon le temps d'avoir abattu le symbole de ta magnificence. Mais Vivaldi est au-dessus du temps, d'un air qui n'en a que faire de la réalité. Vivaldi est mon préféré, les airs racontent la vie à chaque instant, à chaque mesure. À son écoute, un mystère émane et embaume tout sur son passage. Il crée des bulles qui ne connaissent ni temps ni espace. « Cessate omai cessate » est le bruit de la pluie qui tombe sur le sol, les pieds qui foulent les brins d'herbe épuisés d'avoir été ainsi inondés. C'est une main tendue vers les nuages gorgées qui pleurent tout ce qu'ils peuvent. Je me demande ce cet étrange personnage en face de moi entend quand il écoute, est-ce qu'il peut voir la pluie ou les flocons de neige qui couvrent ses mains expertes, ses doigts fins ?

    Je regarde ses mains avec beaucoup d'attention. Je pourrais en lire les lignes pendant des heures, ma concentration est non pas capricieuse, je ne suis pas distrait. C'est simplement que je ne peux pas me plonger les yeux des autres. Sincèrement, qui peut plonger à corps perdu à travers les fenêtres de l'âme et en sortir indemne ? Je ne peux pas. Un sourire vient habiller son visage fin, qu'il a les traits fins. Lagrima. Je vous prie de m'excuser, vos sourires ont tellement de signification. Franco souriait-il face aux corps fumants de Guernica, quand les pommes du marché n'avaient comme jus que le sang des innocents ? Est-ce du plaisir, de la joie, de la satisfaction ? Est-ce bonté, confiance, altruisme ? Les dates, les événements, ce qu'on m'a répété, je le sais. Mais l'étrange apparition en face de moi, qui me semble maintenant si grand, j'ignore ce qu'il veut me faire passer comme message. Je fronce les sourcils et il s'adresse à moi. Je crois que c'est à moi car je balaie la boutique du regard et n'y vois personne. Quelque part, ça me rassure. Pas d'hallucination visuelle, auditive, aucune ombre qui s'amuserait à balancer une montre à gousset devant moi en me chuchotant « Souviens-toi... »

    Ce que j'ai cassé ? Mon mouvement maladroit. Je trouve refuge dans l'observation de l'aiguille des minutes. Je la serre plus fort au creux de ma main déjà éprouvé par cet éclat de verre. Je ferme les yeux. Je la sens prisonnière de ma douleur. De l'argent ? Ses mots m'arrivent en saccade. Comme s'il était mon orthophoniste, je me prends au jeu de simplement répéter les parties importantes de sa phrase.
    ▬ J'ose... J'ose... es-espérer

    J'aime cette formule qu'il emploie. Comme s'il marchait également sur l'herbe mouillée de Cessate omai cessate, pieds nus, lentement. Comme s'il progressait avec mille précautions. N'est-ce pas ce qu'il fait, prendre des tas de précautions. De l'argent, j'ai les billets du pot à gros mots. Je pourrais les lui donner, s'il le souhaite. Ou s'il ose l'espérer du moins. Mais comme il ne m'a pas vraiment posé de question, je ne juge pas utile de lui apporter une répondre, une vraie réponse. Soudain ses doigts minutieux se serrent autour de son avant-bras, je laisse échapper un gémissement. Je pensais avoir mal de l'aiguille prisonnière de ma main, mais ses doigts viennent de marquer ma chair. Je serre les dents, traînent les pieds. Je me concentre sur les notes qui me parviennent. Toutes les images de ma tête se tiennent prêtes, avec leurs bras de poussières bleues.

    Je les imagine debout, nous suivre, vigilantes. Ça me rassure de les imaginer là, bien qu'elles ne soient pas visibles par l'étrange homme ou par moi. Quand mes fesses heurtent le tabouret, je regarde avec émerveillement autour de moi. Toutes ces pièces que je ne connais pas. Des milliers de bribes du temps ici et là. Des schémas, des flots du lumière au-dessus d'un bureau. Un tournevis. L'homme disparaît un moment, je reste stupéfait devant ce lieu insolite que je ne connaissais pas. Mais m'en lasse vite, préférant la beauté et délicatesse de la présentation dans la boutique en elle-même. Il revient et j'observe ses gestes en serrant les dents, pas parce que j'ai mal mais que... ça me rend nerveux.

    Je regarde ses mains à nouveau. Au moment où il me parle, je saisis que cette fois il s'agit vraiment d'une question. Comme il semble se montrer pour le moins patient, je me mets à prendre un bon bol d'oxygène. L'oxygène ici a une odeur de café, ceci dit au passage. J'ouvre les mains devant moi, pliant à demi mes doigts et je dessine de petits cercles.

    ▬ Je cher-cher me...

    Je soupire, l'imagine parfaitement. Assis derrière nous, le menton contre son poing. Je pose alors mes mains sur celle de l'étrange inconnu avec toute la délicatesse dont j'aurais dû faire preuve avec la beauté du temps. Je cale mes doigts sur les siens. Je cherche mon père. Il n'est plus là, et il n'a pas pu disparaître dans une colonne de fumée noire, parce que ma fumée a moi n'est pas noire. Les illusions n'ont pas une fumée noire, le noir c'est le point final de toute chose.

    ▬ m... père. Ma-ni-fique dis-je avec toute l'admiration que j'ai pour cette aiguille orpheline. L'ayant abandonnée quelques instants, je la reprends et la secoue doucement de gauche à droite, comme si elle aurait toujours dû se trouver aux pieds d'un balancier. Puis je la repose sur le côté. Peut-être a-t-il de la peine pour l'horloge brisée ? Et si son cœur s'était un peu brisé en même temps. Tic tac. Tic tac. Tic tic tic. Est-ce que comme ça que tu pompes le sang ? Je me rends soudain compte que ma main gauche est toujours sur la sienne, je la retire violemment, me lève du tabouret. Le renverse. Reprends l'aiguille en main.

    ▬ Où ? Où ? Où ?
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Aloysius O'Sullivan
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Le gosse ne répond pas à sa question. Au lieu de ça il se contente dans un premier temps de le fixer.  Les secondes s’écoulent et Aloysius commence à se demander ce qu’a le gamin, ou encore s’il y a quelque chose chez lui qui cloche. Il décroise les bras et baisse les yeux pour constater qu’il n’y a rien de bizarre chez lui. Au moment où il relève la tête, le gosse cligne des yeux et le regarde bien en face. D’un coup il ferme les yeux et prend une énorme inspiration. Aloysius ne sait plus comment réagir face à ce gosse bizarre. Et maintenant il fait un truc bizarre avec ses mains. Il les tend devant lui et c’est comme s’il dessinait sur une toile invisible devant lui. Mais qu’est-ce que c’est que ce gosse ? Celui-ci l’interrompt dans ses réflexions en parlant. « Je cher-cher me… » Aloysius soupire et se prend l’arête du nez entre les doigts. Il le sentait. Ça allait être très long. Il se demandait comment il allait pouvoir tirer une réponse un peu plus cohérente du gosse. Soudain, il sent une main se poser sur la sienne. Il baisse les yeux et voit la main du gamin sur la sienne. Il relève la tête et voit les yeux écarquillés et implorant du gosse. « M… père. » Quoi, son père ? Qu’est-ce qu’il avait ? Le gosse l’embrouillait plus qu’autre chose et il sentait le mal de crâne arriver à vitesse grand V. « Ma-gni-fique » Le gamin a continué de parler. Aloysius reporte son attention sur lui et le voit à nouveau avec l’aiguille de l’horloge qu’il avait cassée plus tôt entre les doigts. La tenant devant son visage comme si c’était la chose la plus précieuse et la faisant se balancer de gauche à droite. Il semblait complètement absorbé par cette aiguille. Vraiment génial. Déjà qu’il peinait à tirer du gosse une phrase un tant soit peu cohérente, voilà qu’il se mettait à digresser et changer complètement de sujet. D’un coup, il repose l’aiguille sur le plan de travail, revenant à Aloysius. Celui-ci sent quelque chose glisser sur sa main et s’aperçoit que c’est la main du gosse qui se retire. Il reste figé de surprise. Il n’avait même pas fait attention que la main du gosse était restée sur la sienne tout ce temps. Il avait été complètement absorbé par le comportement plus que bizarre du gosse, qui maintenant se lève précipitamment du tabouret sur lequel Aloysius l’avait installé en entrant dans l’atelier, le renversant dans son mouvement brusque. Il lève les mains en signe d’apaisement mais le gosse ne  semble pas le voir, son attention de nouveau sur l’aiguille qu’il tient, encore une fois, entre ses doigts. À part lui, il n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi fasciné par une pièce d’horloge. Bien sûr, lui ce qui l’intéresse, ce sont plus les rouages et la mécanique, mais chacun ses goûts. L’aiguille en main, donc, le gosse recommence à parler et ne cesse de répéter « Où ? Où ? Où ? » Où quoi ? Où qui ? L’énigme que représentait le gosse s’épaississait à chaque fois que celui-ci ouvrait la bouche. Aloysius était friand d’énigmes, mais il devait avouer que celle-ci lui donnait du fil à retordre et il détestait être impuissant devant une énigme. Il se rapprocha du gosse, qui ne le remarqua même pas, toujours absorbé dans sa contemplation de l’aiguille. Il posa ses mains sur ses épaules et le sentit se raidir sous son toucher. « Du calme, gamin, je ne vais pas te faire de mal. » dit-il en roulant des yeux. C’est vrai quoi, il ne l’a pas rafistolé pour ensuite le blesser à nouveau. « Tu as l’air de bien aimer cette aiguille. Je ne sais pas ce que tu trouves de si fascinant là-dedans, mais tu peux la garder si tu veux. » Il lui parlait doucement, comme à un animal effrayé. Et ça lui faisait bizarre de parler aussi doucement, car malgré le fait qu’il aimait son calme, sa musique, etc., lui était beaucoup plus exubérant et excité. « Bon, comment tu t’appelles déjà ? Moi c’est Aloysius. » Il allait reprendre depuis le début et y aller doucement. Alors, peut-être qu’il pourrait tirer quelque chose d’utile au gosse.
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    Au moment où ses mains entrent dans mes épaules, je sens comme un piège se refermer sur moi. Mon fantôme se poste en face, semblerait me regarder dans les yeux, s'il avait vraiment un visage. Il sonde l'étrange horloger, rôde autour de lui sans pouvoir le toucher.

    Arrête, laisse-le. Il y a quelque chose chez lui... de calme et de mesuré qui laisse à penser qu'il a de la suite dans les idées. J'aurais dit plus que moi mais je sais que mes idées fanent trop vite pour que j'aie véritablement le temps de les cueillir. Quand je regarde l'aiguille, j'imagine des tas de choses. Je la vois une, dizaine, centaine en train de se balancer dans le vide. Au moment où je retire ma main, le tabouret chute, le bruit ne m'interpelle pas, est-ce que vous regarderiez ce que vous avez déjà sorti de votre tête ? L'ombre s'approche, je frotte mes yeux. Arrête, laisse-le s'il te plaît.

    Il peut répondre à nos questions... « Du calme, gamin, je ne vais pas te faire de mal. » Je lui lance un regard de défi. Je ne vais pas te faire de mal. Je ne veux pas du mal, je ne veux pas du bien. Ce qui est bien pour moi, est-ce que ce sont les barbituriques dont je ressens les effets du manque ? J'entends les tic tac à mon oreille, les chimères me poursuivent, je dors à peine quelques heures en pointillé. Je sens que je suis fatigué, vidé, épuisé mais je ne veux pas être rassuré. Je voudrais être retrouvé. Cette aiguille, je pourrais en faire une épée...

    Je la garde contre mon cœur. Elle pourrait l'empaler d'un seul geste, elle pourrait l'empaler et ça me ferait aussi mal qu'imaginer papa perdu quelque part, sans personne qui puisse veiller sur moi. Sans personne pour veiller sur lui. J'appuie l'aiguille à l'endroit du bandage en fermant une seconde les yeux. Tous les sons me viennent enfin, comme à retardement. Aloysius. Mes doigts se serrent autour de l'aiguille. L'ombre derrière l'étrange horloger lève le bras. J'ouvre les yeux, j'aperçois l'ombre couvrir partiellement l'épaule de l'homme et comme pour décourager l'ombre de toute intervention – je sais pourtant qu'elle en est incapable – je pince les lèvres. Elle se stoppe dans son élan. Je pense à mon médaillon, je pense à ma carte, une identité ce ne sont que quelques mots, pas vrai ? Qui nous empêche de la reconstruire après l'avoir détruite ? Je suis un courant d'air, vois-tu ? Je suis un fantôme, je n'existe pas vraiment, je suis plaie béante, je suis une question, je suis un non-sens, je suis un pléonasme, je suis des mots qui ne se disent pas.

    « Je m'ap-». Je prends une longue inspiration. Mon regard se pose sur une pendule en cours de réparations, sans doute. Ils sont là, tu les entends ? Ils sont là, ils vont poser une bombe contre ton cœur. Je frotte mes yeux, je pense à n'importe quoi. « Ster. Hum.... Sterling ». Je souffle un bon coup, comme si j'avais utilisé tout ce qui me reste d'oxygène pour réussir à sortir mon prénom d'une fois. Dans cet environnement, je prends mon temps. Prendre le temps. Dans son dos, je regarde cette pendule qui ne tourne plus. La fixant, je fais apparaître une grosse aiguille semblable à celle que j'ai dans la main. La petite se vêtit d'une couleur zinzoline. Une plus fine que les précédentes se glissent sur le six, comme pendante, à bout de souffle elle aussi. J'esquisse un sourire et je la fais tourner, tourner à une vitesse folle. Elle pourrait s'envoler, tomber, se planter dans un mur.

    « Son... son.... nom, ce ce ce ce... » je ferme un œil, je plante à nouveau l'aiguille dans la paume de ma main sans appuyer. Ma tête vire à gauche, revient doucement à droite, vire rapidement à gauche, revient doucement, comme sur le rythme malade d'une chanson que personne n'entend. Sauf moi. C'est une chanson brutale, elle me fait mal au cou, elle me force à détourner le regard. Elle me donne chaud, elle me provoque des crampes. L'ombre m'imite, quelque peu moqueuse. J'essaie de ne pas y faire attention... « c'est A... ». Veux-tu me laisser finir ? Je serre le poing et répète pour me mettre verbalement à l'aise « Trois, trois, trois trois, trois » C'est bon, je suis prêt. Je lève les yeux dans sa direction, les aiguilles imaginaires s'accompagnent d'une hallucination auditive, un tic tac qui ne devrait pas avoir lieu. Je regarde la pendule cassée, surpris et fais alors disparaître l'illusion mais un tic tac continue d'émaner de l'appareil enchanté, brisé. Concentre-toi. Je secoue la tête, arrêtez un peu ! Taisez-vous !

    Plus de bruit du temps qui passe et s'efface. Trois, trois trois trois. Je repense à M. Drake. J'essaie de rester concentré, de ne pas m'énerver sur ces mots qui ne viennent jamais comme il le faudrait. Je sais que je peux le faire pourtant, je devrais parler plus lentement. Quand je bégaie ou perds les mots, je voudrais qu'ils disparaissent tous ! Trois trois trois, la pluie qui tombe sur l'herbe fraîche. Aloysius serait là, pieds nus, à marcher tout aussi délicatement que moi. J'ose espérer, dit-il, alors ? Je perds mon regard sur le plafond, où il ne peut rien arriver. « Adams... Séb... Sebastian » Appuyer sur les occlusives. Papa dit que ça leur donne plus de poigne. Dit-il. Ou disait-il ? Le tic tac fictif se poursuit derrière l'horloger au regard... que je ne saurais décrypter...

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« Je m’ap- » Ah ! On dirait qu’on arrive enfin à quelque chose. Aloysius croise ses mains devant lui et se penche légèrement vers le jeune homme, un sourcil inquisiteur levé. « Tu t’appelles…? » dit-il, encourageant le môme à continuer. Celui-ci prend une grande inspiration tout en détournant le regard pour le poser sur l’horloge qu’Aloysius était en train de réparer lorsque le gosse a débarqué dans sa boutique. Le sourire d’Aloysius se fane légèrement et le coin de ses lèvres se mets à s’agiter comme pris de tics. Ça allait recommencer. Il allait repartir dans un délire et Aloysius n’aurait pas de réponse à ses questions. Mais à peine a-t-il le temps de penser ça que le gosse reprend. « Ster. Hum… Sterling » Aloysius pousse un grognement de soulagement. Enfin ! Il allait enfin pouvoir arrêter de l’appeler « le môme » ou « le gosse ». Plongé dans ses réflexions, Aloysius ne remarque pas le silence qui s’étire. Lorsqu’il repose les yeux sur Sterling, celui-ci a les yeux dans le vague. Il semble regarder quelque chose par-dessus son épaule. Aloysius tourne la tête pour voir ce qu’il se trouve de si intéressant derrière lui et n’y trouve rien. Enfin, juste ses horloges. Il haussa les épaules et reporta son attention sur Sterling, dont la blessure semblait s’être rouverte, s’il devait en croire le sang qui coulait de sa main. Il leva les yeux au ciel, mais prit tout de même sa main pour pouvoir la soigner à nouveau et refaire le bandage.

« Son… son… nom, ce ce ce ce… » Aloysius lève les yeux vers Sterling quand celui-ci reprend la parole. Il vient à peine de finir de refaire le bandage. Il se relève, se recule et reprend sa position initiale face à Sterling, bras croisés. Il suit sa tête des yeux quand celle-ci commence à faire des allers-retours de droite à gauche. « C’est A… » Aloysius fait un petit geste de la main avec ses bras toujours croisés contre son torse, invitant le jeune homme à continuer. « Aaaaa…? » Sa patience commençait vraiment à s’effriter. Ok il avait fait un pas en avant en ayant obtenu son prénom, mais là il avait l’impression de faire deux pas en arrière. Ça le frustrait. Et la frustration n’était pas très bonne pour sa patience. Il le voit serrer le poing. Celui qui est bandé. Aloysius ne peut empêcher le mouvement rapide et instinctif de son bras et donne une petite tape sur la main de Sterling pour qu’il desserre le poing pour éviter qu’il ne rouvre sa plaie et qu’il n’ait à nouveau à le soigner. Il veut bien être gentil, il y a des limites. Sterling sursaute au contact rapide de leur mains, mais repart vite dans sa contemplation des horloges. « Trois, trois, » Oh bordel ! Aloysius lève es yeux et les bras au ciel avant de se retourner dos à Sterling. Il se prend le visage dans ses mains et grogne, énervé. Pendant ce temps, le jeune homme continue sa litanie, comme pris d’une crise de Tourette. « Trois, trois, trois »

Le silence se fait alors, Sterling s’est arrêté de parler. Seul le tic tac des horloges résonne dans l’air. Aloysius secoue vivement la tête qu’il tient encore dans ses mains pour reprendre ses esprits. « Adams… » Aloysius relève la tête en entendant la voix de Sterling. Maintenant quoi ? « Séb… Sebastian » Mais de quoi est-ce qu’il parle ? Qui c’est ça ? « Adams… Séb… Sebastian » dit-il d’une voix moqueuse avant qu’un rire nerveux ne lui échappe. C’est la goutte d’eau, il en a marre. D’un grand geste du bras rageux, il balaie tout ce qui se trouve sur l’étagère en face de lui. Les horloges vont se fracasser par terre dans un vacarme assourdissant. Le silence qui suit n’en est que plus pesant. Aloysius se rend alors compte de son geste. « Non… » dit-il dans un murmure, puis de plus en plus fort. « Non, non, non, non ! » Il tombe à genoux face à ses merveilles. Il repense à toutes ces heures passées à travailler minutieusement sur chacune. Il tente maladroitement de remettre les pièces d’une d’entre elles en place, sans rien pouvoir y faire. Il serre le poing sur l’aiguille qu’il vient de ramasser, laissant la colère monter encore plus en lui. Il se relève lentement et se tourne vers le jeune homme. Il pointe un doigt accusateur vers lui. « Tout ça c’est… » crache-t-il avant de s’interrompre. Il replie lentement son doigt avant d’ouvrir sa main tout aussi lentement, paume vers le haut. L’aiguille ramassé il y a quelques instants s’y trouve, flottant dans un liquide rouge. Du sang. Il penche la main sur le côté et l’aiguille tombe comme au ralenti. Il approche sa main de son visage et l’examine. Il s’est ouvert la main avec l’aiguille, tout comme le môme. Il lâche un petit rire nerveux en constatant l’ironie de la situation. Il rapproche doucement sa main de son visage qui penche légèrement sur le côté, puis lèche sa main. Il sent le goût ferreux du sang sur sa langue et un frisson le traverse. Le sang se remet lentement à couler de la plaie. Il tourne à nouveau le dos à Sterling se passant sa blessée sur son front et dans ses cheveux en soupirant, laissant une trace de sang sur son front et ses cheveux complètement en bataille. Il se retourne à nouveau vers Sterling avec un immense sourire, que celui-ci ne remarque pas, trop occupé à fixer les horloges en morceaux au sol.
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Rubén Algren
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Aloysius ♦ Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi ♦ Empty
Je crois que je vais me couper la main. Raper la peau avec une rape à gruyère. Je grimace quand il la reprend dans la sienne. Oui, ça me semble être une bonne idée, je serre les dents, attends de récupérer ma main, MA main et à peine l'a-t-il lâché que je la reprends contre moi. Je la regarde, la tourne dans un sens puis dans l'autre. Je pourrais défaire le bandage, j'y pense mais il est là, en face de moi, à l'avoir fait pour la seconde fois. Alors je frotte les parties de ma peau qui ne sont pas couvertes. Je frotte méticuleusement, avec un soin qui n'appartient qu'à moi.

Une fois mon opération terminée – je gagne du temps, avant de l'arracher et l'envoyer au loin – je m'évertue à essayer de lui expliquer comment s'appelle mon père. Parce que c'est uniquement de cela qu'il s'agit, pouvoir lui mettre la main dessus, le ramener chez nous, qu'il remette de l'ordre dans nos existences et ne prenne plus jamais sa voiture. Je me dis qu'un homme qui ose espérer ne pourra que m'être d'un grand secours dans cette opération. Il saura où je dois chercher mais je dois réussir à sortir une phrase complète avant. Je n'utilise pas souvent mon don pour parler par son intermédiaire alors je fais tous les efforts nécessaires pour que les mots ralentissent, et sortent dans le bon sens... en un minimum d'exemplaires possibles. Il répète « Aaaaa…? » Attendez, j'y arrive. Forcément s'il avait s'agi de Tom Johns, John Smith ou n'import quel nom, ça aurait pis un peu moins de temps.

Le temps, c'est un luxe dont je ne peux pas me passer. Je prends mon temps. Je prends celui des autres. Toujours du temps. Parfois, ça vient plus facilement parce que je sais justement que j'ai le temps, alors ça me calme et tout vient plus facilement. Mais quand je m'énerve, voudrais les pousser à sortir plus vite alors plus rien ne va... Attendez quelques instants, que j'arrive à simplement dire notre nom de famille. Je pourrais lui tendre ma chaîne, il saurait mes nom et prénom plus facilement mais elle ne quitte pas mon cou. Je dois... je dois... mon corps se raidit, parce que je n'y arrive pas et quand il frappe mon poing, je fais un maladroit pas en arrière. Je manque de trébucher. Patience ! L'heure. Les horloges. Du temps. Patience !

Toutes les portes se referment. Je dois simplement faire un point, mettre un point virgule sur cette phrase pour m'en sortir. Trois. C'est simplement comme ça que j'y arrive. Quand maman venait et qu'elle tapotait ma tempe et comptait jusqu'à trois, je refaisais surface. Et maintenant que le un est mort, maintenant que le deux est parti, je me contente souvent du trois, que je répète inlassablement jusqu'à ce que ça aille mieux. Une fois, cinq fois, dix fois. Peut-être un jour vingt fois, peut-être trente fois ! Et finalement, j'y arrive. C'est terminé. Enfin !

Et soudain, l'homme se met à.. ricaner et soudain, il met à terre son matériel, son hôpital d'horloges en convalescence. Je sursaute, recule à nouveau d'un pas. Je me fige soudain, les yeux grand ouverts sur ce spectacle totalement incompréhensible. Pourquoi ? Est-ce que c'est le nom qui a provoqué cet excès de rage soudain chez lui ? Qu'est-ce qui peut bien se passer dans sa tête à ce moment-là ? Alors certes les expressions faciales et l'ironie m'échappent mais si là ce n'est pas de la colère... je penche la tête sur le côté, le regarder soudain s'agenouiller à côté des cadavres torturés de ses défunts patients. Tel que je l'avais fait près de l'horloge que j'avais moi-même brisé. La beauté est morte, je comprends votre détresse. Je le contourne à pas de loup, regarde ses réactions. Il essaie maintenant de retourner le sablier, il essaie en quelques secondes de sauver ce qu'il a sans doute … construit ou réparé en sacrifiant des heures, plusieurs heures. Je me penche en avant pour le regarder de plus près. C'est assez impressionnant comme il change vite d'humeur, est-ce qu'il est en crise lui aussi ? Il se relève, je me redresse à la même vitesse que lui et quand il tend son index dans ma direction, je me décale à nouveau. Je m'écarte de sa portée. Je m'écarte de sa visée.

« Tout ça c’est… » J'attends la fin de sa phrase. Qui ne vient pas. Je reste à fixer sa main, ses mains. Je m'accroupis près de lui et ramasse l'aiguille blessée, la prends entre mes doigts, redresse le tabouret et la pose dessus. Je l'observe silencieusement alors qu'il ramène sa main près de son visage. Il y a quelque chose dans cette situation qui n'est pas normal, je ne saurais pas dire quoi... Il lèche le sang. Attends, ce n'est pas comme ça. Je mets mon index dans ma bouche, commence à mordiller nerveusement en le regardant perdre totalement pied. Quand il se retourne, je m'en vais m'occuper des horloges. Je regarde leur mécanique, me demande comment ça se passe là-dedans. Mais il n'y a que l'aspect extérieur qui est visible à l'oeil nu. Je prends les morceaux et vais les reposer sur un établi un peu plus loin.  Tournant moi-même le dos à l'étrange horloger, j'observe les différentes pièces. Masquant les multiples pièces, j'essaie de me représenter à quoi celle-ci ressemblerait. Horloge. Horloge. Je tends la main au-dessus, m'apprête à lui donner fictivement vie. J'entends la porte d'entrée du magasin qui s'ouvre. Le tintillement surpasse les semelles de l'horloger qui se tourne vers moi. Je fais volte-face. Il se trouve entre moi et le magasin et surtout, il ne m'apporte aucune réponse. Il n'y a plus de musique, tout est terminé. Le tintillement à nouveau. Une seconde personne ou simplement le départ de la première. Je me rapproche de l'horloger. Pourquoi ce sourire maintenant ? Je pince les lèvres. À côté de nous, le tic tac fictif d'une horloge reprend son jeu monotone. Un autre derrière l'horloger. Un troisième qui vient du magasin. Les trois tic tac font la musique ensemble. Je fais un pas dans sa direction. « ce... ce... nnn... n'est pas... pas... gr... pas gr... -ve. » Ce n'est pas grave si vous ne pouvez le retrouver. Je sens quelque chose d'étrange, comme s'il venait de basculer. Une sensation. Simplement une sensation. « Chhh ! » m'interpelle une voix que je suis le seul à entendre distinctement. Je tourne le visage sur le côté. Un homme mêlé d'hombres et de nombres, sur une partie de son corps, me montre la porte de l'autre côté de l'horloger. « Tu sens bien que ce n'est pas normal. Ton père t'a parlé du sang, n'est-ce pas ? Regarde, regarde-le un peu. » J'acquiesce à ses dires. C'est vrai, il m'a dit que les gens n'aiment pas le sang. En fait ils ne veulent pas de contact avec ce qui leur rappelle leur nature primaire. Excréments. Sang. Fluides corporels. Et pourtant, je l'ai déjà vu cracher sur quelqu'un. Je fais un pas vers eux : l'horloger et la porte. Le tic tac s'intensifie discrètement. « J... je... je je je... pars. »
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Aloysius O'Sullivan
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Aloysius est si obnubilé par sa main en sang, qu’il remarque à peine le gosse – Sterling, il faut vraiment qu’il commence à l’appeler par son prénom, après tout le mal qu’il a eu pour l’obtenir autant l’utiliser – se jeter presque sur l’aiguille qu’il vient de laisser tomber par terre avant de ramasser le tabouret qu’il avait renversé plus tôt. Il ne lui prête encore pas attention lorsqu’il se retourne. Il entend juste vaguement le bruit qu’il fait en ramassant les débris de ses bébés. Ses petites merveilles sur lesquelles il a passé des heures à travailler. Des dizaines d’heures sur chacune d’elles pour en faire de petites merveilles d’ingénierie et de technique. Des dizaines d’heures pour les rendre plus belles les unes que les autres. Et tout ce travail, tout cet art, réduit à néant par un malheureux geste colérique, provoqué la frustration que lui faisait ressentir ce gosse. Il ne fait pas non plus attention au sang qui se dépose sur son front et dans ses cheveux lorsqu’il passe sa main blessée dedans. Que faire maintenant. Il ne pouvait pas le laisser partir comme ça, il en était hors de question ! C’était sa faute, après tout, si ses merveilles étaient cassées. Et il ne pouvait pas non plus le forcer à rester ici. Ça serait sûrement considéré comme du kidnapping. Il se frappa le front de sa main blessée, ajoutant encore plus de sang sur son front et dans ses cheveux. Il devait réfléchir, réfléchir, bon sang. Et vite. Trouver quelque chose. Avec sa capacité d’attention, le gosse – Sterling, bon sang, c’est vrai qu’il s’appelait… Voilà ! C’est ça ! Il avait trouvé !

Il entendit le tintement de la cloche de la porte d’entrée, lui signalant l’arrivée d’une nouvelle personne dans sa boutique. Il se retourna vers Sterling, un sourire effrayant aux lèvres. Sterling se trouve devant l’établi, où il a déposé les morceaux d’horloges cassées. Il s’avance vers lui. Il n’a pas l’air effrayé, malgré l’expression qu’arbore Aloysius, qui en aurait fait fuir plus d’un. « ce... ce... nnn... n'est pas... pas... gr... pas gr... -ve. » Pas… Pas grave… Aloysius perd alors son sourire qui est immédiatement remplacé par une expression d’incréduité totale. Une dizaine de ses merveilles cassées, pas grave. Il explose soudain d’un rire nerveux. Pas grave, il dit…? Deux mois de a vie fichus en l’air, tout ça à cause d’un geste « maladroit », c’est vrai que ce n’était pas grave. C’est comme s’il se foutait de lui. Et il détestait ça. On ne se foutait pas d’Aloysius O’Sullivan. Certainement pas ! Soudain la cloche mise à disposition pour les clients pour l’appeler sonna. Il tenta tant bien que mal de calmer son rire nerveux afin de répondre au client qui se présentait à son comptoir et le faire patienter encore quelques instants. « Je suis à vous dans une minute ! » réussit-il finalement à dire, avant que son rire nerveux ne reprenne par saccades. Sterling profita alors de ce moment pour faire un pas vers lui. « J... je... je je je... pars. » Aloysius leva un sourcil étonné. Il rit encore un peu. « T… Tu tu tu… pars. » dit-il moqueur, avant que son visage ne se ferme d’un coup et qu’il reprenne d’une voix froide. « Je ne crois pas non ! » Il attrapa vivement le bras du jeune homme et le força à se rasseoir sur le tabouret. « Tu vas rester gentiment assis là, et tu vas m’écouter bien attentivement, c’est compris ? » susurra-t-il. Sterling se contenta de faiblement hocher la tête, les yeux écarquillés. « Bien… Tu ne croyais tout de même pas t’en tirer si facilement, n’est-ce pas ? D’abord tu commences par entrer dans ma boutique et tu casses une de mes précieuses petites merveilles. Bon, là, passe encore, je veux bien pardonner. Un accident ça arrive à tout le monde comme on dit. Et en plus tu te blesses. Et moi, dans ma grande générosité, je soigne ta main blessée. Et qu’est-ce que tu fais pour me remercier ? Est-ce que tu réponds ne serait-ce qu’à quelques simples questions ? À peine ! » Il faisait maintenant les cent pas devant Sterling qui le regardait les yeux grands ouverts. Ses bras s’agitaient en l’air pour appuyer ses paroles. « Et là ! Comble de l’ingratitude, tu me fais briser encore plus de mes précieuses merveilles !! » dit-il en s’arrêtant de marcher de long en large, brandissant un doigt accusateur et tremblant, le pointant entre les deux yeux de Sterling qui loucha pour le regarder. « Mais ! » dit-il en relevant vivement son doigt en l’air. « J’ai décidé d’être magnanime avec toi ! Tu peux te considérer chanceux ! Ce n’est pas tout le monde qui a droit à un tel traitement de faveur de ma part ! » Il laissa un moment de silence planer alors qu’il regardait Sterling bien droit dans les yeux, pour bien faire rentrer ça dans le crâne du gosse. « Je vais te laisser partir, si et seulement si, tu reviens plus tard, pour m’aider à réparer les dégâts que tu as causé. Parce qu’il est hors de questions que tu t’en sortes comme ça et que je me tape tout ce travail à refaire tout seul. Si jamais… Si jamais tu ne revenais pas… » Il serra le poing, ferma les yeux et secoua la tête en prenant une grande inspiration. Puis il rouvrit les yeux et lui offrit un nouveau sourire effrayant. « Maintenant que je connais ton nom… Sterling Adams » dit-il en insistant bien sur son nom. « Je pourrais te traquer. Je pourrais te retrouver… Et là… Là, je pense que je serais un peu moins magnanime et gentil avec toi ! Capisce ?! » Il tapota la joue de Sterling avant de se détourner de lui en souriant et de se diriger vers le petit lavabo qui se trouvait dans le coin de son atelier pour laver sa main de laquelle coulait encore un peu de sang. Il remarqua son reflet dans le miroir et vit le sang étalé sur son front. Il eut à nouveau un immense sourire en s’apercevant ainsi, mais se passa tout de même le visage sous l’eau. Une fois nettoyé, il laissa Sterling livré à lui-même et se dirigea vers la boutique où l’attendait son client, un grand sourire aux lèvres. « Alors ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »
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Oui je vais y aller, laisse-moi une seconde. Ce n'est pas normal, je sais. L'homme touche son visage partiel, s'impatiente autant que moi. Je dois réussir à m'en aller, à tracer une trajectoire discrète – ou pas – vers la sortie. Je me mords nerveusement la lèvre. Je me rapproche du magasin, une fois que j'y serai arrivé tout sera plus facile, tout sera plus simple. « Cours bordel » me dit-il. Je secoue la tête sur le côté, cligne des yeux pour ne pas me laisser influencer par lui. Attends, il n'y a pas encore danger, je n'ai pas besoin de courir. Attends, je ne vais pas courir. Tu vois la distance entre moi et le magasin ? Tu vois où il se trouve ? Il n'aura qu'à pivoter sur le côté, qu'à tendre le bras. Je ne sais pas me battre, que me débattre. Que ferai-je ? Alors que j'ai brisé l'une de ses horloges ? Attends, Attends, s'il te plaît. La sonnerie une fois. Deux fois. Il reste là en face de moi. Je rabats mes cheveux vers l'arrière. Je prends une inspiration, c'est maintenant.

« T… Tu tu tu… pars. » dit-il derrière moi. Mon visage se crispe dans une expression... contrariée. Arrêtez, s'il vous plaît. Il piétine mes efforts en deux secondes mais d'autres m'ont déjà imité précédemment. Ça ne m'aidera pas, ça ne fera pas empirer les choses, si j'arrive à respirer normalement. Je frotte mon visage, essaie de chasser ce ton moqueur de mes oreilles. « Pars. » Oui, une seconde ! Son sourire s'efface brutalement. Sa voix change aussi de... couleur. Il m'attrape le bras, je gémis, essaie de me défaire de ses doigts d'un mouvement maladroit du bras, de l'épaule. Il m'oriente vers le tabouret, je m'y laisse tomber. Je le fixe, je regarde son visage comme on regarderait une peinture. Je ne vois pas ses yeux, je ne vois pas son nez, je ne vois pas ses lunettes, je ne vois pas sa bouche. Que son visage plus près. J'avale ma salive, l'écouter attentivement. Je tourne la tête, la penche légèrement après avoir acquiescé.

« Bien… Tu ne croyais tout de même pas t’en tirer si facilement, n’est-ce pas ? D’abord tu commences par entrer dans ma boutique et tu casses une de mes précieuses petites merveilles. Bon, là, passe encore, je veux bien pardonner. Un accident ça arrive à tout le monde comme on dit. Et en plus tu te blesses. Et moi, dans ma grande générosité, je soigne ta main blessée. Et qu’est-ce que tu fais pour me remercier ? Est-ce que tu réponds ne serait-ce qu’à quelques simples questions ? À peine ! » J'essaie de le suivre du regard, alors qu'il avance, marche vers la droite, vers la gauche. J'aurais envie de me relever aussi, je passe les mains sur mes genoux. Plusieurs fois. Je le frustre, je crois. Attendez... Je peux... je vais... je veux... je frotte énergiquement mes genoux. « Prends n'importe quoi par terre et plante-le-lui dans la jambe. » « Non, ne fais pas ça. » « Demande-lui ce qu'il veut savoir ? » « Ne réponds pas. » « Attends. » « Fais-le. » J'essaie de me concentrer sur le son de sa voix. J'essaie de lui répondre, une boule bloque les mots dans ma gorge. Il remue les bras dans de grands gestes que je n'arrive pas à retenir. Je regarde les mouvements successifs de son visage. Les tic tac des horloges se sont arrêtées. Je mets les mains devant mon visage, à quelques vingt tente centimètres. Il est frustré, je ne peux pas lui en vouloir. Je devrais lui redire que ce n'est pas grave mais ça le contrarie. Je ne comprends pas bien pourquoi. Matériel, c'est matériel. Je devrais faire quelque chose, faire apparaître quelqu'un qui lui expliquerait. L'homme d'ombre l'observe, observe l'horloger et fait les mêmes allées et venues que lui. Je devrais les faire plus colorés. Je devrais les faire plus vivants.

« Mais ! J’ai décidé d’être magnanime avec toi ! Tu peux te considérer chanceux ! Ce n’est pas tout le monde qui a droit à un tel traitement de faveur de ma part ! » L'homme d'ombre lève l'index pour l'imiter. Ça me rassure, m'arrache un sourire en coin. Quand il s'arrête, semble me regarder bien en face, je me mets à fixer son front tâché de sang. Je me demande comment il est avec les gens qui ne sont pas chanceux... « Je vais te laisser partir, si et seulement si, tu reviens plus tard, pour m’aider à réparer les dégâts que tu as causé. Parce qu’il est hors de questions que tu t’en sortes comme ça et que je me tape tout ce travail à refaire tout seul. Si jamais… Si jamais tu ne revenais pas… » Oui d'accord. Je hoche de la tête sans plus oser parler, je sais que je n'y arriverai pas du toute façon. Je continue de hocher vivement, sans quitter son front du regard. Puis je m'arrête quand il s'apprête à apporter la... punition en cas de non-respect de notre accord ? C'est ce que disait l'un de mes médecins. Nous ne faisons que des accords, l'important est de respecter sa part de l'accord. Je ne comprends pas parfois que les autres ne le fassent pas. Il se remet à sourire, j'imagine qu'il doit être contente de notre accord. « Maintenant que je connais ton nom… Sterling Adams » Oui, nous nous connaissons maintenant ! Je joins les mains et les coince entre mes genoux. J'esquisse un sourire qui ne met pas bien longtemps à s'écraser sur mon visage. « Je pourrais te traquer. Je pourrais te retrouver… Et là… Là, je pense que je serais un peu moins magnanime et gentil avec toi ! Capisce ?! » Me traquer ? Mais est-ce qu'on peut vraiment dire à quelqu'un qu'on va le traquer ? Ça a un sens quelque peu... chasseur. Ce n'est pas grave, il a dû se tromper de mot. Ça peut arriver. Je frotte ma joue puis l'observe se débarbouiller. Je reste interdit sur le tabouret un petit moment, écoutant à demi l'échange entre l'horloger et son client. Quand je trouve le courage de me remettre sur mes jambes, je titube à moitié vers la boutique. Je sors discrètement. Le client explique quelque chose. J'ouvre la porte de la boutique soigneusement et me tourne vers l'horloger. Sans desserrer mes lèvres, sans tenter pour l'instant de parler par moi-même, suite à mes précédents échecs, je lui envoie simplement l'illusion de ma voix : « Merci Monsieur, je reviendrai. Je promets. » Je laisse la porte se fermer derrière moi. Je me remets à marcher d'un pas rapide en évitant les passants qui se sont faits plus nombreux à cette heure.

Fin du RP. Merciiiii ♥
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