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 Zoremiah | All the sins in the world

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Zora L. von Strucker
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All the sins in the world
FT. Jeremiah Reagan

Malgré sa proximité avec des artéfacts d'autres mondes durant les longues années à aider son père, Zora n'en était pas moins une croyante envers le saint père. Quand on pouvait voir tout ce qui se passait dans le monde, c'était normal d'essayer de se raccrocher à quelques choses de bon, à un être qui pourra nous aider à survivre un jour de plus. Ses actions n'étaient pas toutes approuvées par Dieu, certaines bafouaient les 10 commandements même de cette religion mais parfois, il était nécessaire de faire le mal pour un bien commun. Tuer un ennemi de la paix, un destructeur de pays, afin de pouvoir reconstruire sur les ruines d'une ancienne vie, n'était-ce pas là une bonne chose au final ? Les questions lui parcouraient l'esprit alors qu'elle était dans le taxi l'amenant à sa destination, regardant les passants à travers la fenêtre qui cherchait à vivre une vie normale malgré les évènements qui se déroulaient ces dernières années. Avec les Avengers ou le Shield sur le sol de la grande pomme, il pouvait leur arriver n'importe quelle catastrophe. L'Hydra en revanche pouvait aider le peuple, comme son père avait aidé la Sokovie en son temps. A présent elle essayait de poursuivre son œuvre, à sa façon, en tant qu'ambassadrice de son pays natal ainsi que tête de l'Hydra. Le pays se reconstruisait petit à petit mais était à présent marqué à jamais de son passé, de cette fracture qui jamais ne se réparerait. La voiture s'arrêta non loin du lieu saint, pris dans un embouteillage. "C'est bon, laissez-moi ici." Lança la tête d'Hydra en lui tendant les quelques billets pour payer la course. Elle quitta le véhicule et ouvrit son parapluie pour se protéger des gouttes qui tombaient du ciel, comme si la nature versait des larmes sur les évènements à venir.

Elle poussa la porte de l'église, se glissant à l'intérieur et laissant la lourde porte se refermer pour annoncer sa venue. L'endroit semblait désert, ce qui était logique vu l'heure, les diverses messes étant terminée depuis longtemps. Seul à présent ses pas raisonnaient dans l'enceinte de l'établissement, sous le regard millénaire du fils de dieu, se tenant sur sa croix au fond du long couloir. Zora fit un signe de la croix après avoir plongé sa main dans le bénitier et s'avança vers le confessionnal après l'avoir repéré contre l'un des murs de l'église. Les gouttes de pluie frappaient encore les vitraux comme s'ils voulaient eux aussi rentrés dans ce lieu saint. Elle pénétra dans la partie du confessionnal prévue à cet effet et attendit que la petite trappe permettant de parler s'ouvre. Elle joignit ses mains au niveau de ses genoux et ferma les yeux avant d'entendre le bois glisser et la question solennelle sortir de l'autre côté de cet endroit où seul Dieu nous écoutait pour nous pardonner. "Mon père, j'ai péché." Les mots glissaient hors de sa bouche, tremblant presque. Le jugement divin auquel elle faisait face ne la rassurait pas, les voies du seigneur sont impénétrables et elle ignorait à chaque fois si le pardon allait lui être accordé.
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All the sins in the world
Zora - Jeremiah


C'est ici que je me sens le mieux malgré tout. C'est ici que je me suis toujours senti mieux. Nous allions souvent à l'Église en famille, tous les dimanche à vrai dire. Avec un enthousiasme plus ou moins intense en fonction des jours, mais à chaque fois j'adressais tout de même une prière au Tout-Puissant. Elles étaient parfois égoïstes, parfois altruistes, parfois simples, parfois fantaisistes mais elles n'impliquaient jamais de faire souffrir les autres. Enfant, je n'avais même jamais arraché les ailes d'une mouche, accordant trop d'importance à l'existence de toute chose. Mes prières ont changé en même temps que moi. Gamin, il m'est arrivé une fois ou deux de me réfugier à la Emmett Presbyterian Church pour prendre le temps de me retrouver seul avec moi-même. J'aimais le silence, la fraîcheur, la paix qui envahissaient ce lieu, en dépit de ma présence. Maintenant encore, j'aime me retrouver seul dans mon Église, au moment où j'ouvre la porte et qu'elle n'appartient qu'à moi et Dieu. Un jour les portes ne s'ouvriront plus, Dieu me barrera l'accès.

Je me mets à genoux devant l'autel, baisse la tête. Je l'ai dit à Lewis, c'est trop tard, bien trop tard. Je me sens épuisé, profondément fatigué. Ces dernières semaines ont été épuisantes : entre le mutant détraqué qui fait exploser un immeuble et une rue, la mise en place de mille précautions pour discuter avec un membre des Quatre Fantastiques ou l'élaboration d'un plan pour briser Lewis définitivement... Et la manifestation pro-mutante qui se prépare... Celui qui cache ses crimes ne réussira point ; mais celui qui les confesse et s'en retire, obtiendra miséricorde.

Miséricorde. Le pêché mortel ne saurait recevoir le pardon, surtout quand il est reproduit souvent, si souvent. Peut-être que lorsque tout sera fini, je devrais me confesser aussi. À l'un de mes pairs ou tout simplement aux autorités. Je prendrai une longue inspiration et je leur raconterai tout... de la génèse de cette folie salvatrice à l'apocalypse des mutants. Tout sera déjà terminé, il n'y aura plus de mutants. Et je pourrai espérer ne pas rencontrer Lucifer. Le seul.

Je reste ainsi un moment avant de me remettre debout. Je m'en vais allumer quelques cierges et m'assieds sur un banc qui se trouve sur le côté de l'Église, derrière un pilier de pierre contre lequel je pose ma main. J'ai peu de possessions, je pensais être indifférent au matériel, à tout ce qui est tangible mais cet endroit compte beaucoup pour moi, plus que je ne voudrais l'admettre. La porte s'ouvre, je reste dans la même position. Les mains posées sur les genoux et après quelques secondes, je me mets debout. « La vie n'est-elle qu'un jeu pour lui, un putain de jeu sanguinolent où la vie que Dieu a donnée est misérable, méprisante et méprisée ? Est-ce vraiment le Diable qui les a crées ? Pour ne pas perdre définitivement la raison... Bien sur que c'est le Diable. Le démon est partout, et le doute m'aidera à rester un humain parmi les Démons. » me disais-je plus jeune, alors que j'avais commis le premier pêché mortel. Le suis-je encore, humain parmi les Démons ? Vraiment ?

Je vois la silhouette féminine se glisser dans le Confessionnal. Je la suis, quelques secondes plus tard. Il arrive que les gens entrent puis fassent marche arrière, je ne veux pas la brusquer, pas qu'elle se sente prisonnière de ses derniers pas. Je m'assieds. Attends à mon tour quelques instants puis j'ouvre, laissant libre court à cette introduction à laquelle elle répond. Bénissez-moi, mon Père, parce que j'ai péché. Je confesse à Dieu Tout-Puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission; Oui, j'ai vraiment péché.

Je tourne mon regard vers elle, sans vraiment la voir. Juste les contours flous d'un visage que je ne reconnaîtrais pas, même si nous nous connaissions. « Que le Seigneur vous inspire les paroles justes et les sentiments vrais pour confesser avec contrition vos péchés. » Qu'Il puisse vous aider à faire pénitence de vos fautes...
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La porte coulissa pour laisser entrer dans cette petite pièce fermée par un simple rideau la voix du père de l'autre côté. Zora prit une profonde inspiration, annoncer ce qu'elle avait à dire n'était pas forcément simple, même pour elle. Les gens auraient pu penser que les membres de l'Hydra était tous des tueurs sans cœur qui passait leur temps à massacrer les gens sans avoir le moindre remord – et il serait de mauvaise foi de dire le contraire concernant certains – mais la sokovienne n'était pas de ceux-là. Elle regrettait chacune des vies qu'elle avait dû prendre, elle aurait préféré un autre chemin. Cependant, c'était bien là la voie qu'il fallait emprunter pour arriver à un monde meilleur. Elle approcha un de ses doigts pour le poser sur sa lèvre inférieure et ferma les yeux, expirant l'air qu'elle avait emmagasiné jusque-là avant de se lancer. "Mon père, j'ai bafoué le sixième commandement." C'était toujours avec un nœud dans la gorge qu'elle venait avouer ces choses qu'elle ne dirait jamais devant un tribunal. De l'autre côté de cette paroi si fine se trouvait un homme et il était terriblement difficile de savoir quel pourrait être sa réaction. Elle avait à chaque fois peur qu'une fois la confession terminée, ce dernier ne court au commissariat le plus vite pour la dénoncer. La main qui se tenait sur ses lèvres était redescendue, tenant à présent la croix qui pendait autour de son cou, jouant avec comme si elle allait l'user.

Elle marqua une courte pause, le temps pour le père de l'autre côté d'assimiler ce qu'elle venait de dire mais également pour être sûr qu'elle n'entendait pas les bruits de pas déjà s'éloigner, ce qui serait mauvais signe, et qui risque de demander une nouvelle séance de confession plus tard dans la journée. "J'ai ôté la vie à trois personnes hier." C'était des agents du Shield, qui s'estimait encore faire le bien en contrecarrant les plans de l'Hydra, sans comprendre que cette organisation ne cherchait pas à détruire le monde mais bien à le sauver, peut-être par la force mais Zora était persuadée qu'il fallait en passer par là pour créer un monde meilleur, juste le temps de montrer la voie à suivre pour que le peuple puisse vivre en pays. C'était là ce que son père avait apporté à son pays, durant les quelques années qu'il avait été au pouvoir, il avait donné de l'emploi, il avait fourni la paix avec le pays voisin qui pourtant convoitait ces terres depuis des décennies. Il était un bienfaiteur, quoi qu'en dise les médias américains voulant donner une belle image des véritables assassins de cette histoire. "Je regrette mon geste, mon père, mais il était nécessaire car ils étaient des ennemis de la paix." Elle ne cherchait pas à se justifier devant les oreilles de l'homme d'église, pas plus que devant les yeux du tout-puissant mais elle préférait le préciser. Ses mains étaient maintenant posées sur ses genoux, serrant un peu le tissu de son pantalon en attente de la réponse qui devait lui parvenir. Serait-elle pardonnée une nouvelle fois pour ses crimes ou alors la clémence de son Dieu, pourtant légendaire, était arrivée à sa limite ? Peu importe la réponse en réalité car elle était prête à recevoir n'importe quel jugement, ses actes, bien qu'empli de regrets, n'en restaient pas moins nécessaire dans la mission qu'avait commencé son père.
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Dernière édition par Zora L. von Strucker le Mer 22 Juin - 16:07, édité 1 fois
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Je devrais me confesser, je devrais infliger à un autre ce fardeau. Celui qui cache ses crimes ne réussira point ; mais celui qui les confesse et s'en retire, obtiendra miséricorde. Elle patiente, je comprends. Le plus difficile reste la première étape à mon sens... se dire que nous ne sommes pas irréprochables, se rappeler notre nature humaine. Après tout, n'avons-nous pas tous une conscience, même si nous cherchons à l'éteindre sous les bonnes excuses, sous les mauvaises excuses ? Le plus reste restant de se dire que c'est trop tard, que nous sommes perdus, que nous sommes des monstres. Nous nous confortons dans notre rôle, nous jouons ce rôle à la perfection, nous ne faisons que lire des lignes de texte. Oh non ce n'est pas nous qui avons fait cela, c'est le script qui le veut. Le réel effort, la véritable force, c'est prendre conscience de tout ce mal que nous avons laissé derrière nous.

Et en cela, je suis fort n'est-ce pas ? J'esquisse un sourire. Et toi, l'inconnue, qu'as-tu à me dire ? Quel genre de monstre crois-tu être ? Je voudrais passer la main sur ce paroi parsemé de vides qui nous sépare, et deviner les traits de ton visage, à chaque mot, je voudrais voir quel effet ils peuvent bien avoir sur toi. Est-ce que tu as mal ? Est-ce que tu vas pleurer ? Est-ce que tu ne les supportes plus ? Et pourtant... il y a tant de façon de se salir... "Mon père, j'ai bafoué le sixième commandement." Instinctivement, je me mets à sourire. Mon regard se porte vers elle, mon regard la cherche, il la fouille. Je voudrais planter mes doigts dans ses joues et déguster l'expression de son visage à cet instant. Je repense à l'immense satisfaction de retirer la vie des mutants, le plaisir que cela m'a offert plus d'une fois... alors que je ne devrais pas. Sa voix est étranglée par une sorte d'angoisse. Le meurtre, oh oui... La mort sur ton passage, ma charmante inconnue à la voix qui agonise à cet instant.

Elle s'arrête. Je cale mon dos contre le confessionnal, j'inspire à plein poumons, j'inspire une large bouffée d'oxygène et ses paroles. J'amène mes mains jointes à mon visage, cale mes pouces sous mon menton et mes indexs contre mes lèvres. Il y a tellement de façon d'apporter la mort, tellement de raisons pour lesquelles culpabiliser pour une mort qui n'est pas de notre fait. Les possibilités concernant cette jeune femme sont infinies. Mais je ne peux pas lui demander plus de détails, je ne peux pas lui faire sentir cette soif d'informations que je ressens. Je suspends mon souffle à ses prochaines paroles... "J'ai ôté la vie à trois personnes hier." Une c'est un accident au mieux, deux un terrible concours de circonstances, trois ça devient le début d'une tuerie. Je pense aux trois personnes en question, prie pour qu'elles ne furent pas humaines. Et sinon qu'elles aillent aux paradis rejoindre le flot de nos victimes collatérales. Je prie pour qu'elles furent mutantes. Et qu'elles aillent directement en enfer.

"Je regrette mon geste, mon père, mais il était nécessaire car ils étaient des ennemis de la paix." Voilà qui devient intéressant... Je me penche vers elle, elle doit apercevoir ma silhouette j'imagine. Je garde les mains contre mon menton et mes lèvres puis les baisse au moment de lui chuchoter : « Vous le referiez aujourd'hui ? » Cette question est ponctuée par une voix neutre. Je ne laisse pas transparaître la curiosité qui m'habite. Je reçois peu de criminels en général en confessions. Le plus courant étant les hommes et les femmes adultères, et quelques oies blanches qui viennent parce qu'elles ont osé demandé à Dieu que les géraniums de leurs voisins ne soient pas beaux cette année pour le concours des maisons fleuries du quartier huppé... Quelques agressions ponctuent mes semaines parfois, des mots qui sont lâchés sans être pensés... Mais les meurtres restent relativement rares. Ce qui m'intrigue, c'est sa justification. Ils étaient des ennemis de la paix, est-elle de la police ? S'est-elle sentie moralement obligée de le faire ? Cherche-t-elle à faire pénitence ou cherche-t-elle simplement que je la conforte dans son choix ? Ce que je ne pourrai pas faire en ces lieux... Pas en ces lieux mais... « … si les circonstances étaient les mêmes ? » ajoute-je en susurrant. Je voudrais la voir...
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Zora observa les ombres à travers le grillage qui séparait les deux compartiments du confessionnal. On venait de lui poser la question fatidique, savoir si elle allait recommencer ou pas. Elle prenait un moment pour réfléchir, non pas qu'elle ne savait pas quoi répondre mais elle ne savait pas si elle devait répondre. La réponse était évidente, elle devait faire ce qu'elle avait à faire, quel qu'en soit le prix. Mais l'homme d'église était-il prêt à l'entendre, Dieu lui-même serait-il prêt à pardonner encore plus de crime contre ses enfants ? Elle ne regrettait ce qu'elle devait faire, elle regrettait surtout de devoir le faire, de ne pouvoir ouvrir les yeux des autres plutôt que de leur fermer de manière définitive. "Oui, mon père, sans hésiter je le crains." Ça ne servait à rien de mentir dans ce lieu, il existait d'ailleurs pour qu'on y dise la vérité. Toute personne qui se mettrait en travers de la vision du monde de l'Hydra se devait d'en payer le prix. Pour Zora, bien entendu, ce principe ne portait surtout que sur ceux qui les combattaient ardemment, le peuple lui ne vivait que dans l'ignorance de ce qu'on voulait bien lui faire croire. C'était assez radical comme façon de voir les choses mais l'église elle-même n'en avait pas fait autant au temps de ses inquisitions.

Ses mains relâchèrent la pression qu'elles exerçaient sur le pantalon de la sokovienne pour se poser simplement sur ses genoux. Elle pouvait deviner, par ses mouvements faiblement dévoilé à travers la fine paroi qui les séparait que le père était intrigué par ses paroles, presque plus que les autres qu'elle avait rencontré, si on peut parler de rencontre dans ce genre de situation. Les autres se contentaient de rester immobiles, certains même se mettait à transpirer, à déglutir. Il n'y avait aucune raison d'être devin pour s'en rendre compte, le simple timbre de leur voix suffisait à les trahir, comme le sien sans doute. "Mais ne vous méprenez pas mon père, j'aurais aimé qu'il en soit autrement." Elle aurait aussi aimé ne venir que pour une histoire d'adultère ou un simple vol mais malheureusement, elle était célibataire et elle n'avait besoin de rien pour justifier le moindre larcin. Tant qu'à honorer son père, il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne dise une prière en sa mémoire. "Vous devez le savoir mon père, il est parfois des choix qui nous sont imposés par la voie que nous avons choisi." Elle partait du principe que la personne qui l'écoutait avait déjà dû en entendre d'autres, des personnes qui avaient commis des atrocités non pas par pulsions, non pas par envie mais juste par devoir. Comme les militaires qui devaient parfois donner la mort pour ne pas la recevoir en retour. C'était ce qui se passait avec Zora, elle était en guerre, elle était un soldat dans une armée qui affrontait secrètement une autre. Elle joignit les mains, paume contre paume et les leva tout en baissant la tête afin que les deux se rencontrent. Elle ne cherchait pas à ce qu'on la comprenne, à ce qu'on la réprimande, mais uniquement à se faire pardonné pour ce qu'elle avait et ce qu'elle allait faire.
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La folie... La folie ce n'est pas notre comportement incohérent, c'est répéter les mêmes actions en espérant qu'elles auront des conséquences différentes. Ce n'est jamais le cas. Jamais nous ne pourrons sortir grandis de cette ignominie, jamais nous ne pourrons affronter le pêché mortel avec sérénité, même si nous nous le répétons des centaines de fois. La cause a beau être juste... Le mal est fait. C'est trop tard. Alors oui, autant s'entêter. C'est le mieux à faire, pour que notre damnation ne soit pas vaine, pour que notre chute emporte tous les impies avec nous. Encore et encore. Et cette femme, elle a ôté la vie à trois personnes. Tout pasteur, tout prêtre, tout homme de religion se devrait de garder le silence sur cette confession. Je le ferai aussi. Et aussi parce que je ne cherche pas de lien privilégié ni avec la police, ni avec ma conscience. Le mal est fait, je comprends que ça peut être dur d'y résister... qu'on y soit contraints... Qui suis-je pour la juger ? "Oui, mon père, sans hésiter je le crains." répond-elle. Sans hésiter. Les doutes ne font pas reculer le danger, surtout quand on est le danger.

Il y a des décisions que nous devons prendre pour les autres, en attendant qu'ils ouvrent les yeux. Hier, nous combattions les plus dangereux. Aujourd'hui, les mutants. Demain, nous irons apprendre à ceux qui adorent ces créatures qu'ils ne sont pas les bienvenus dans nos rues, que leur acharnement à défendre leur place dans la société n'entraînera rien de bon. Jamais. Je ne réponds pas, je suis calme. Je l'écoute, tout simplement...

"Mais ne vous méprenez pas mon père, j'aurais aimé qu'il en soit autrement." Bien entendu, nous l'aurions tous souhaité. Mais alors, est-il possible de la sauver de sa spirale destructrice ? Pourrait-elle choisir une autre voie, qui l'empêcherait de se morfondre ? Parce qu'elle peut demander pénitence, la miséricorde est-elle un jour vraiment accordée aux assassins ? Parce qu'elle n'est pas une simple meurtrière, elle est un assassin, avec le visage peint du rouge de ses préméditations, de sa désinvolture, elle se prépare à recommencer. Une fois, deux fois. Nécessaire, c'est bien relatif comme concept...

Et puis j'imagine que venir se confesser pour me dire qu'elle a tué, et qu'elle voudrait que chaque jour se compose de son lot de morts... ce ne serait pas commun ! "Vous devez le savoir mon père, il est parfois des choix qui nous sont imposés par la voie que nous avons choisi." Je fronce les sourcils puis inspire profondément, je lui réponds finalement : « Mais alors... pourquoi ne pas choisir une autre voix ? Si c'est bien là que réside le choix ? » Parce qu'elle a pris une décision à un moment donné, et qu'elle ne peut pas se reposer là-dessus éternellement. Si elle veut poursuivre dans cette voie – cette voie parsemé de cadavres – c'est parce qu'elle le veut j'imagine. Il y a des destins, des desseins, des missions que nous acceptions et dont nous savons qu'ils ne nous laisseront pas vraiment en paix. Dès lors, il faut pouvoir accepter que tout est de notre faute. Si j'ai choisi de me battre contre les mutants, bien sur que je suis obligé d'en tuer. Et elle, que fait-elle ? Je me redresse, attendant de voir ce que ma question amènera...

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Changer de vie, du tout au tout. Ca pouvait sembler facile, dit comme ça mais malheureusement rien n'était jamais aussi simple. Depuis ses cinq ans, Zora avait été entraînée à être qui elle était, à se battre et à tuer mais aussi aux sciences d'un autre monde. Elle ne pourrait pas faire autrement, changer de métier et vivre une vie paisible à la campagne avec un mari et des enfants, loin des tracas de son travail, de cette guerre et des atrocités que son pays avait connus. Mais elle n'était pas qu'une tueuse, elle était aussi la personne qui aidait les autres à reconstruire ce qui avait été détruit, d'aider après le passage de ceux qui ne s'en préoccupait pas. Elle avait eu cette position au SHIELD déjà mais il était plus simple de se détacher des dégâts commis à New York après une invitation d'extraterrestres que de lire sur les visages de proches toute la misère que les avengers avait laisser derrière eux. Une vengeance ? Oui, c'était une façon de formuler ce qu'elle faisait et il y avait un peu de ça, mais elle n'oubliait pas l'objectif principal, celle de rendre ce monde meilleur, celle de proposer une fin heureuse pour tous ceux qui la mérite. Et si ça devait passer par la mort de quelques agents qui veulent juste offrir l'illusion d'un monde en paix, alors qu'il en soit ainsi.

"Parce que le travail que je fais doit être fait malheureusement. Et s'il ne le sera pas par moi, il le sera par quelqu'un d'autre, quelqu'un qui pourra être pire encore." Et il y en avait au sein de l'Hydra, tous n'était pas pour la cause d'un monde juste, pour le rêve du baron von Strucker que sa fille essayait tant bien que mal de perpétrer. Certains restaient encore là pour laisser à l'organisation le soin d'avoir sa mauvaise image de marque. Heureusement, par des moyens détournés, de fausses identités et des sociétés factices, elle arrivait à lentement laisser l'Hydra reprendre des rennes en politique et doucement faire comprendre aux gens qu'ils n'étaient pas les gentils. Bien entendu, il faudra faire un ménage et se débarrasser des ennemis d'un monde libre avant d'y arriver, mais ce n'était pas réellement un problème. Elle avait au moins la décence d'honorer les personnes qu'elle tuait, de malgré tout offrir une prière à leur attention lorsqu'elle le pouvait. Et, lorsque ça ne compromettait pas sa mission, elle s'arrêtait même pour leur fermer les yeux. On ne pouvait pas blâmer des hommes pour les choix de leur supérieur et tous avait le droit de commettre l'erreur d'être dans le mauvais camp. Ce n'est pas pour autant qu'ils ne pouvaient pas se repentir dans l'au-delà.  Zora baissa la tête, un peu pensive. Il lui arrivait, à de rares occasions de se demander où ces guerres allaient les mener, la sienne et toutes les autres qui se déroulait en même temps. "Mon père…" commença-t-elle les yeux clos, les mains de nouveau sur ses genoux. "…pensez-vous qu'un jour, Dieu nous permettra de vivre dans un monde en paix ?" Elle posait la question pour les altercations entre le SHIELD et l'HYDRA mais également entre les Vengeurs et n'importe quelle menace qu'ils avaient engendrée peu avant ou encore les mutants, simplement pointer du doigt ou crucifier en place publique pour être seulement différents, différents d'une norme, différents d'un statuts, différents de ce que nous voulons comme reflet de l'humanité.
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Le travail doit être fait, je peux bien comprendre. Mais passer d'une obligation morale à un travail, n'est-ce pas déshumaniser les victimes ? N'est-ce pas leur retirer tout ce qui fait d'elles, justement, des victimes ? La culpabilité, c'est un concept un peu compliqué, assez malléable. Le fait de parler soudain de travail qui doit être fait, n'est-ce pas se dédouaner, rejetter la faute sur ce travail ? Peut-on être un mieux au pire, vraiment ? Personnellement, je ne suis pas certain qu'un autre ferait forcément pire à ma place. C'est une mission commune, qui nous a simplement unis sous le nom de Watchers, mais notre petite organisation pourrait être totalement différente : nom, leader, mode d'action... le cœur serait forcément le même. N'est-ce pas terriblement défaitiste que de dire que la seule besogne sera toujours faite ? De se ranger forcément du côté des plus forts ? C'est cette impression que me donne la femme si près de moi. Elle semble résignée, elle paraît avoir accepté ce qu'elle a rendu inévitable... Elle ne s'oppose pas, elle ne se débat pas. Elle accepte, elle rend le supplice moins douloureux, mais elle est pourtant accusateur, jury et bourreau.

« Malheureusement ? » Le dernier rempart de la normalité, le dernier rempart de la conscience, le dernier jeu de masque dans le confessionnal... Elle se réfugie derrière la possibilité d'un « pire » qui n'existe pas... Je me rends alors compte ce à quoi peut ressembler ma question, ainsi présentée, nue. Je fronce les sourcils, passe la langue sur ma lèvre inférieure le temps de réfléchir à une meilleure formulation puis lui dis, sans animosité aucune dans la voix, sans jugement : « Ce travail doit être fait, vous dites ? Mais qu'adviendra-t-il le jour où les justes s'élèveront contre un travail qui apporte la mort, la désolation ? Qu'adviendra-t-il de vous ? » Pourrez-vous être sauvée parce que de tous les monstres, vous étiez « moins pire » ? Une fois souillée, vous n'êtes plus soumise à divers nuances de couleurs, vous êtes grise. Vous êtes cendres. Vous êtes carbonisée. Vous êtes déjà morte, et c'est le reconnaître qui vous permettra de faire pénitence.

Je la vois baisser la tête, mes yeux suivent ses traits, la scrutent silencieusement... Je ne pense pas que Dieu permette ou interdise. Il laisse leur libre arbitre aux hommes, et c'est à eux de mener à bien leur propre existence. Peut-être lui donne-t-il parfois la direction à suivre mais jamais, je le crains, il ne posera lui-même son doigt sur le monde. À mon tour, je baisse la tête. Jamais, il n'abattra son poing destructeur sur les démons. Heureusement, nous serons là pour ça. Et puis qu'est-ce donc qu'un monde de paix ? C'est bien la rencontre de ces définitions qui menaient souvent aux conflits, parce que les vrais hommes de paix ne sont pas ceux qui la cherchent pour l'imposer aux autres... mais ceux qui l'on trouvée et la vivent, sans chercher à vouloir qu'elle régisse la vie de leurs pairs... « Écoutez... » Je passe la main sur mon visage : « Permettrons-nous au monde de vivre en paix ? » lui demande-je plutôt...
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Zora releva les yeux en direction de grillage qui empêchait de voir qui était de l'autre côté de cette paroi de bois. Elle savait que ce qu'elle faisait était mal, elle savait que Dieu ne pourrait pas tout lui pardonner et que, si elle venait à être jugée, nul ne verrait les conséquences qu'elle avait pu éviter. Sa vie servira sans doute de sacrifice, comme celle de son père avant elle. Mais, n'est-ce pas là ce que Jésus lui-même avait fait, sacrifier sa vie sur la croix pour apporter un message de paix ? Elle n'en voulait pas aux agents du Shield qui l'attaquaient, ils ne faisaient que leur boulot et, si d'une manière ou l'autre, elle aurait pu les convertir, leur faire comprendre qu'ils étaient sur une mauvaise voie, elle ne serait pas là, dans ce confessionnal à expier ses péchés. Ceci ne fallait pas pour ceux qui avaient délibérément pris la vie d'autrui, ceux qui avaient détruit ce qu'un pays avait mis si longtemps à bâtir. Ceux-là qui ne répondait à aucun ordre et qui ne répondait d'aucun de leurs actes, ceux-là n'aurait pas eu droit à la même compassion. "Qu'en penserez-vous, mon père, si je vous disais que les vies prises en ont sauvé des milliers. Il n'est pas possible, j'en suis consciente, de mesurer l'importance d'une vie humaine, mais lorsque plusieurs d'entre elles sont menacées par une seule, et que nous avons le pouvoir de faire quelque chose pour l'en empêcher, n'est-ce pas là notre devoir ?" Bien qu'elle soit en train de parler avec beaucoup de calme, ce n'est pas pour autant qu'on ne pouvait pas sentir dans ses mots une certaine détermination. Pas tant dans les crimes qu'elle commettait mais dans le fait de sauver des vies plus que d'en tuer. Elle se refusait d'avoir un second Nova Grad, où que cela se déroule sur cette planète. La Sokovie avait souffert de l'arrivée d'Ultron, New York avait souffert de l'arrivée de Loki, et la prochaine fois, quelle ville sera détruite par les agissements des super-héros ?

"Et si la seule occasion pour laquelle les justes en venait à me juger, c'était que mes actions avaient permis de leur sauver la vie ?" C'était une question à prendre en compte. Le père, derrière sa protection, avait supposé que Zora faisait forcément partie du camp des méchants, du camp des tueurs sanguinaires, et pourtant, elle était là, elle. Combien d'agents du Shield, combien d'Avengers pouvaient se vanter de venir également se repentir de leurs crimes ? Elle n'en prenait aucun plaisir mais le faisait justement pour que ceux qui serait contant de le faire ne puisse s'en délecter. Ces véritables tueurs sanguinaires, jusqu'où serait-il capable d'aller une fois leurs basses besognes accomplies, combien d'innocents seraient à compter du côté des dommages collatéraux ? Elle prit une profonde respiration. "Je ne rêve que d'un monde en paix, je ne rêve que d'un peuple qui pourra vivre sans crainte de recevoir une balle. Je me bats pour ça, je m'efforce de reconstruire le monde que d'autres ont laissé en miettes. Mais la paix ne pourra venir de nous, tant que tous ne la voudront pas." Comme le disait l'adage, qui veut la paix, prépare la guerre. Tout ceux qu'elle avait tué auraient tué de leur côté et elle l'avait fait sans la mort d'innocents sur les bras. "Vous pouvez le croire, mon père, je mets deux fois plus d'effort à aider ceux dans le besoin qu'à prendre la vie d'autrui." Mais malheureusement; ces actions humanitaires n'avaient pas besoin d'être confessées.
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« Qu'en penserez-vous, mon père, si je vous disais que les vies prises en ont sauvé des milliers. Il n'est pas possible, j'en suis consciente, de mesurer l'importance d'une vie humaine, mais lorsque plusieurs d'entre elles sont menacées par une seule, et que nous avons le pouvoir de faire quelque chose pour l'en empêcher, n'est-ce pas là notre devoir ? »

Vous avez quatre heures ? Je considère cette question d'un point de vue totalement humain alors. Et surtout, je vais le faire de ma perspective de Pasteur, parce que sinon la réponse ne sera sans doute pas la même... Nous parlons de sacrifice, à cet instant. On parle de choisir jusqu'à combien de vies le massacre est permis avant que l'on passe d'un sauveur à un criminel. Forcément... Si Lewis était là, sa réponse serait sans appel. Le Pasteur que je suis est d'accord avec lui, forcément... Il ne comprend pas qu'il y a deux niveaux de pensées et qu'on ne peut plus simplement agir avec les mutants comme on le ferait avec les hommes, c'est la guerre. La croisade a commencé... Je baisse le visage, il me manque. Je vais lui répondre, à cette inconnue qui a le sang des hommes sur les mains. Je vais lui répondre et ce ne sera pas Anarchy qu'elle entendra, ce ne sera pas moi, ce sera la voix de la raison, la voix qui privilégie la vie. « Ce que j'en pense, réellement ? » laisse glisser en guise d'introduction. « Une vie, mille vies... Vous avez raison, on ne mesure pas l'importance d'une vie humaine et qui sommes-nous pour décider qui doit vivre ou mourir ? » Personne. Nous ne sommes personne. Ils me manquent. Je prends une longue inspiration. Maintenant je suis certain que si cette femme savait exactement ce que je suis, ce n'est plus les contours de son visage que j'apercevrais mais sans doute celles de l'arme froide qui m'enverrait rejoindre le Créateur plus tôt que prévu.

Les sacrifices sont difficiles à consentir. À l'aube des attentats du début d'année, j'ai souvent douté. Je savais qu'il y avait des humains innocents qui périraient. Je le savais et j'ai continué pour mener à bien ce projet. Les résultats sont là, évidemment mais à quel prix ? Mais je ne saurais me convaincre que ce que j'ai fait est bien. Juste... c'était la bonne décision. Des milliers pour des millions, est-ce le même dilemme qu'un seul pour des milliers ? Je ne saurais faire ce calcul cruel et dégradant...

« Et si la seule occasion pour laquelle les justes en venait à me juger, c'était que mes actions avaient permis de leur sauver la vie ? » « Je crains qu'une bonne action n'efface pas le mal qui a été fait. Certes, il permet de se racheter mais un jour... » J'allais dire qu'un jour, tout doit se payer. Mais ça serait peut-être un peu abrupte comme formulation... « un jour, le jugement arrive. »

Qu'il s'agisse de celui des hommes ou celui de Dieu. Je passe la main sur mon visage, essaie de rester concentré à la fois sur qui je suis ici, et surtout sur le discours que je dois tenir. « Je ne rêve que d'un monde en paix, je ne rêve que d'un peuple qui pourra vivre sans crainte de recevoir une balle. Je me bats pour ça, je m'efforce de reconstruire le monde que d'autres ont laissé en miettes. Mais la paix ne pourra venir de nous, tant que tous ne la voudront pas. » Mais quel peuple ? Quel peuple mérite de vivre sans crainte de se faire tuer ? Les hommes détruisent toujours, c'est dans leur nature. De quel monde parle-t-elle précisément ? Parce que désormais, ça semble plus personnel... « Je vais vous offrir une parole qui vient du Coran. Celui qui sauve un seul homme, c'est comme s'il avait sauvé l'humanité tout entière. Pas le meilleur des hommes. Pas le pire. Juste un homme, un seul homme. Quel est ce monde auquel vous étiez attachée et que ces autres vous ont retiré ? »

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Bien qu'elle soit croyante, Zora n'en était pas pour autant familière avec les autres textes sacrés, comme le coran par exemple. Aussi, lorsque le pasteur le cita, elle imprégna bien chacun des mots qui lui parvenaient depuis le petit grillage. Elle aurait donc sauvé l'humanité toute entière plusieurs fois si on en croyait ces textes. Mais cependant une question frappait aux parois de son esprit face à cette révélation. "Et que dit le coran si l'on tue une personne ?" Avait-elle également tué l'ensemble de l'humanité par ses actions ? "Et que se passe-t-il lorsque pour sauver une vie, on était obligé d'en prendre un autre ?" C'était bien là tout son paradoxe, si elle voulait sauver le monde, la sokovienne était obligé de le détruire dans un premier temps. Une chose était sûre, les victimes pouvaient en parler, les Avengers et le Shield avaient fait bien plus de dégâts qu'elle. Elle savait qu'elle serait jugée pour ses actes, si jamais on arrivait à remonter jusqu'à elle, mais elle était prête à en payer le prix, car la récompense de ses actes, c'était le sourire sur les visages de son peuple. Elle avait aidé la Sokovie à s'en sortir bien plus que n'importe qui d'autre, via son association naturellement mais aussi via des dons anonymes provenant des caisses de l'Hydra, après avoir aiguillé de joyeux donateur dans cette direction. Son père faisait déjà de même et il avait sans doute sauvé l'humanité plus d'une fois et ça ne l'avait pas empêché de mourir de la création de Stark et donc, indirectement de sa propre main.

Mais, le pasteur avait aiguillé sur une autre conversation, sur son monde, sur sa patrie. En dehors de son travail d'ambassadrice et lors des collectes de fond, Zora ne parlait pas souvent de son pays, du moins pas de manière aussi personnelle. La bataille de Novi Grad avait laissé des séquelles, tant dans la ville que dans le cœur de ses habitants, une cicatrice qui n'arrivait que difficilement à se refermer. "Mon pays, des gens simples, des gens qui ne demandent qu'à vivre en paix…" elle commença avec une douceur dans la voix, une certaine mélancolie. "Il n'a jamais rien demandé à personne, il se moquait d'agrandir ses frontières, se moquait de devenir plus riche, plus puissant et pourtant…" elle marqua une courte pause, cherchant ses paroles. "Pourtant maintenant, il n'en reste plus que des pleurs et des larmes. Mon pays a été la victime d'un affrontement, d'une guerre, dont elle n'avait même pas conscience et qui ne la regardait pas. Il a été détruit au nom d'une soi-disant paix alors que la guerre elle-même n'était pas à ses portes." Il était vrai que le Baron von Strucker avait placé un des sièges de l'Hydra sur le sol Sokovien, mais à aucun moment il n'avait essayé d'y apporter la guerre. Le château von Strucker n'était pas un camp militaire, une réserve de l'armée, ce n'était qu'un laboratoire scientifique et aux alentours, il n'y avait que des usines qui ne construisaient même pas des armes. Et pourtant, c'était là que c'était joué le sort de l'humanité, c'était là où les gens pensaient que l'humanité avait été sauvée et c'était pourtant là qu'elle avait été touchée dans son âme. Se remémorant les paroles du pasteur, ainsi que la mémoire de son défunt père, elle s'autorisa à lui poser une autre question. "Est-il juste, mon père, qu'une personne sauvant l'humanité reçoivent alors le dernier jugement par une personne dite juste ? Et, qu'est-ce qui fait de nos actes quelque chose de juste ?" Car parler des justes était une chose, mais qui était-il ? Le savait-on seulement.
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J'esquisse un sourire malgré moi quand elle me pose cette question et réponds assez franchement : « Je suis navré de devoir vous confier que mon apprentissage du Coran se limite pour l'instant à cette citation, parce que je la trouvais belle. Même si vous doutez, et d'autres doutent, de sa réalisation dans la vie de tous les jours. » Pourquoi chercher ce que dit le Coran au sujet de la mort ? Pourquoi ?

Je ne sais pas ce qui « se passe » quand on sacrifie une vie pour une autre vie ? Surtout quand cette première personne n'était pas consciente de donner sa vie pour aider autrui. Je ne le sais pas, l'un de nous – elle, et moi – le découvrira un jour ou l'autre... Voici où nous en sommes rendus... Mais l'un d'entre nous l'apprendra tôt ou tard. Même si la cause est juste, il reste le geste. Le geste sera toujours puni, ne sera jamais approuvé, ne sera jamais compris. Même si nous faisons ce que nous croyons juste, même si nous brisons des existences qui n'avaient pas lieu d'être, il reste le geste de retirer la vie. Une vie aussi précieuse que celles des innocents. Heureusement que certains sont prêts à passer à l'acte. Heureusement, nous sommes là même si les Justes ne s'en rendent pas encore forcément compte. Mais le jour viendra, le jour viendra...

« Vous me demandez ce qu'il advient lorsque, pour épargner une vie, vous vous êtes contrainte d'en prendre une autre ? C'est un pêché mortel. Le regard de Dieu s'est détourné de vous. » La première condamnation tombe. Je tourne mon buste vers la maigre séparation de bois, si je pouvais, je plongerais mon regard dans le sien, chercherais à savoir ce que mes mots ont comme effet sur elle. Cette révélation, qui n'en est pas vraiment une, m'a fait souffrir, tellement souffrir. Je ne suis pas absout, Il s'est détourné de moi comme je me suis détourné de Lui. « Le jour où vous rencontrerez une autre personne qui voudra protéger les Justes que vous assassinez, pour condamner à mort ceux que vous protégez, qu'adviendra-t-il ? »

Je cherche alors à en apprendre plus sur elle. Je détourne le regard, le fixe sur un point invisible en face de moi. Elle parle de son pays, donc de toute évidence, elle est étrangère. Parce que si elle n'avait évoqué que « son peuple », j'aurais déjà pu penser à une toute autre sorte de peuple... Après tout, Magnéto n'appelle-t-il pas ses compagnons et sbires ses « frères » et ses « sœurs » ? J'écoute son histoire et presque aussitôt, une question me brûle les lèvres. Une question douloureuse qui risquerait de la braquer ou de l'agacer, au moins... Je la conserve pour plus tard, préférant la laisser parler pendant qu'elle s'en sent l'envie... « Est-il juste, mon père, qu'une personne sauvant l'humanité reçoive alors le dernier jugement par une personne dite juste ? Et, qu'est-ce qui fait de nos actes quelque chose de juste ? » Ce jugement-là, le dernier jugement, ce ne sera pas les Justes qui le rendront. Et c'est justement ça qui lui fait peur. Quand on est en paix avec ses motivations humaines, craint-on le jugement des hommes ? Moi je ne le crains pas. Ils peuvent me traîner devant leurs tribunaux, je ne les reconnais pas tant qu'il restera des Mutants dans leurs rangs. J'écroulerai ces temples putrides sur leurs têtes, ce sera magique. Plus de juge mutant. Plus d'avocat. Plus de jurés. Plus rien que des Hommes, des Femmes, des êtres humains ! Alors qu'un tribunal me demande de plaider coupable ou non-coupable. Je n'aurai qu'à répondre de mes actes devant l'Éternel. « J'adopte votre point de vue... Disons maintenant que votre peuple a été sacrifié pour permettre l'accomplissement de plus grand, de plus beau ? » Je laisse passer quelques secondes, me tourne vers elle, pose ma main sur la fine séparation de bois : « Contre qui vous battez-vous ? »
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Zora écoutait les paroles du pasteur qui pour le coup commençait de plus en plus à agir en psy. En plus de l'écoute de la confession, il se faisait de plus en plus curieux avec ses questions et si la place dans le confessionnal avait été un peu plus grande, elle se serait sans doute mise en position couchée pour lui répondre. LA curiosité ne la gênait pas, mais il fallait qu'elle soit juste dans ses paroles pour garder son anonymat et surtout ne pas permettre le rapprochement entre l'ambassadrice qu'elle était au grand jour et la tête d'Hydra qu'elle était en secret. Nul, à l'exception d'Oliver, ne connaissait cette dualité chez elle, pas même les autres membres de cette organisation secrète. "Je pense…" elle réfléchit bien à sa réponse marquant une nouvelle pause pour trouver ses mots. "Je pense qu'une personne juste ne s'en prendrait pas à des innocents, une personne juste ne voudrait pas prendre la vie d'une autre. Si une telle personne voudrait me tuer pour sauver des personnes de ce genre, il ne vaudrait pas mieux que les Justes dont vous parler, si une telle personne voudrait faire mourir mon peuple, alors je ferais ce qui est juste pour moi, pour eux, et je l'empêcherait quel que soit le prix." La mort était un des prix possible, pas la sienne si elle pouvait l'éviter, mais celle des autres, celles des meurtriers qui le faisait sans raison et dont les crimes restaient impuni. "Je ne tue jamais par plaisir, si c'est ce qui vous inquiète mon père, je ne tue pas non plus pour purger le monde. Si je le fait c'est uniquement de la légitime défense, pour moi ou pour d'autres. Cela n'en rend peut-être pas ma cause plus juste et mes péchés plus doux, j'en suis consciente, mais des milliers de vie pourront continuer grâce à moi." Et sans même le savoir, tant ses actes étaient désintéressé et qu'elle ne les signait pas pour avoir une quelconque reconnaissance de la part des sokoviens.

Elle recula dans le confessionnal, sentant presque la main que le pasteur venait de poser sur la paroi, comme si elle voulait éviter le contact avec ce dernier. Les dernières paroles qu'il venait de prononcer lui avait perforé le cœur, il s'était peut-être voulu réconfortant mais c'était tout le contraire qui s'était produit et, s'il continuait dans cette voie, il n'allait pas en mourir mais avoir quelques cicatrices faîtes aux couteaux pour qu'il se souvienne de réfléchir à ses paroles. La main à la ceinture, elle avait déjà un de ses couteaux glissé entre ses doigts, prêt à être retirer de son emplacement et faire son devoir. "Nul dessein, aussi bon et aussi grand soit-il, ne devrait naitre des cendres d'un peuple." Elle avait été beaucoup plus sèche dans ses paroles tout d'un coup car elle ne croyait pas en l'accomplissement de quelque chose de positif puisse ressortir de la bataille de Novi Grad. Même la Latverie, le pays voisin qui voulait agrandir son territoire en annexant le pays natal de l'ambassadrice, Zora ne voulait pas sa destruction. Rien de bien ne pouvait ressortir du chaos et de la désolation. Elle chercha à se calmer malgré tout, espérant que le pasteur comprenne son erreur et face machine arrière. Elle répondit alors à sa dernière question. "Je me bats contre des personnes qui se disent Juste mais qui par leur action ont entraîné la mort de beaucoup d'innocents, et qui n'ont jamais eu à répondre de ces crimes. Je me bats pour qu'il y ait une justice, qu'elle soit divine ou humaine m'importe peu, mais que leurs actions ne restent pas impunies et que le jugement serve d'exemple à ceux qui voudrait faire de même." Bien entendu, les Avengers et le Shield étaient les premiers visés, ainsi que les autres super-héros, mais il y avait également quelques membres de l'Hydra qui pouvaient être mit dans le même panier. "Comme je vous l'ai déjà dit, je me bats pour une paix et contre ses ennemis. Et si Dieu ne m'accepte pas dans sa maison après mes agissements, alors je serais au moins heureuse qu'Il accepte ceux que j'ai sauvé."
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« Je pense qu'une personne juste ne s'en prendrait pas à des innocents, une personne juste ne voudrait pas prendre la vie d'une autre. Si une telle personne voudrait me tuer pour sauver des personnes de ce genre, il ne vaudrait pas mieux que les Justes dont vous parler, si une telle personne voudrait faire mourir mon peuple, alors je ferais ce qui est juste pour moi, pour eux, et je l'empêcherait quel que soit le prix. » Quel que soit le prix. Voilà, nous y voilà. Je soupire sans bruit, voilà ce qui nous perd. Nous sommes prêt à tout pour arriver à nos fins, s'en rend-elle vraiment compte ou pas du tout ? Quel que soit le prix. Je serre les poings, à un moment elle va ouvrir les yeux et elle réalisera qu'elle ne rampait pas dans la boue mais dans une marmelade infâme de cadavres, de destins brisés, d'illusions envolées, de personnes brisées. Quel que soit le prix. Êtes-vous prête à payer ce prix que vous ne connaissez pas ? Je lève les yeux sur le haut du confessionnal, je m'excuse d'avoir cru aussi que je saurais être fort, je regrette d'avoir cru que je saurais exécuter ma mission... quel qu'en soit le prix. Maintenant, je m'en rends compte. Saurais-je continuer, quel que soit le prix à payer ? Je n'y arriverai pas. Et demain, lors de cette manifestation, quel prix à payer, encore ? Quel prix à payer ?

Si j'avais une arme, je pourrais sans doute faire feu à travers la paroi de bois, je garderais l'arme assez basse pour qu'elle ne la reconnaisse pas en dépit de son expérience. Le temps qu'elle réalise, ce serait trop tard. Ce serait terminé. Tout serait terminé. « Je ne tue jamais par plaisir, si c'est ce qui vous inquiète mon père, je ne tue pas non plus pour purger le monde. » Tant mieux, la conversation aurait été nettement moins intéressante avec un vulgaire serial killer et je me serais interrogé sur mes chances de sortir vivant de l'Église ce soir... Ça me ferait franchement mal de mourir si bêtement, de la main d'une déséquilibrée qui pense que tuer est aussi amusant qu'une partie de cartes. Prendre du plaisir, n'est-ce pas l'ultime limite entre la mission et la déraison ? Si... sans doute... « Si je le fait c'est uniquement de la légitime défense, pour moi ou pour d'autres. Cela n'en rend peut-être pas ma cause plus juste et mes péchés plus doux, j'en suis consciente, mais des milliers de vie pourront continuer grâce à moi. » Légitime défense pour elle ou les autres... légitime défense... Vraiment ? Sans doute. À un moment donné, j'ai eu l'impression que c'est moi de l'autre côté. Moi avec ma culpabilité et mon sentiment de faire ce qui doit être faire, brûer les champs de mauvaises herbes pour pouvoir semer un jour prochain dans la perspective d'une belle récolte. Non... Elle, elle tue maintenant, pour sauver maintenant. Je tue maintenant pour essayer de nous sauver maintenant, dans dix ans, dans cinquante ans... Est-ce différent ? Pas vraiment... Je n'en sais rien...

« J'adopte votre point de vue... Disons maintenant que votre peuple a été sacrifié pour permettre l'accomplissement de plus grand, de plus beau ? » Je pose ma main, aurais presque l'impression de l'avoir touchée à son mouvement de recul. Et je cherche à savoir qui sont ses ennemis, j'en ai besoin. Pour savoir ce que je devrais faire. Et... juste pour savoir. Alors certes, je conçois bien que ma question est brutale mais je veux savoir ce qu'elle ferait face à quelqu'un qui réagit comme elle. Quelqu'un qui justifierait le massacre des siens. Et le peuple mutant ? Elle est moi, et elle est tout le contraire. Je sens ma mâchoire se contracter. Quel peuple ? En tant que Pasteur, ma pensée refuse tout sacrifice, et si je me place dans une perspective humaine, je voudrais qu'elle ne sacrifie pas la vie humaine au prix de la vie humaine. Quel que soit le coupable. Mais... Je suis comme elle. Mais pas ici... Pas ici, ce lieu est sacré. Il compte pour moi. Alors je lui parle, comme je parlerais à celui qui a ordonné les attentats. Je le jugerais. Et je la juge. « Et la justice doit-elle s'accomplir sur les cadavres des ennemis de la paix ? Regardez sous vos pieds, Madame, baissez les yeux et dites-moi ce que vous voyez. »

« Je me bats contre des personnes qui se disent Juste mais qui par leur action ont entraîné la mort de beaucoup d'innocents, et qui n'ont jamais eu à répondre de ces crimes. Je me bats pour qu'il y ait une justice, qu'elle soit divine ou humaine m'importe peu, mais que leurs actions ne restent pas impunies et que le jugement serve d'exemple à ceux qui voudrait faire de même. » Une dette de sang ? « Comme je vous l'ai déjà dit, je me bats pour une paix et contre ses ennemis. Et si Dieu ne m'accepte pas dans sa maison après mes agissements, alors je serais au moins heureuse qu'Il accepte ceux que j'ai sauvés. » Vous les jugez. On vous jugera ensuite. N'est-ce pas ainsi que cela fonctionne ? Si Dieu ne vous accepte pas dans sa maison... Vous y êtes déjà. Jamais cette porte ne sera close mais... Elle recommencera. Je le sais, elle le sait aussi. « C'est pourquoi je te dis: Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonne, aime peu. Je ne voulais pas vous blesser, veuillez m'excuser. Vous vous battez pour une paix, pensez à ceux qui combattent pour une autre paix... Pensez-y, s'il vous plaît... »
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Zora se calma, lâchant la lame qu'elle tenait entre ses doigts, il s'était excusé, un geste qui était tout à son honneur et tout à sa survie. Cependant, son discours ne lui convenait pas, il semblait ne pas comprendre les désirs de l'ambassadrice, sa volonté d'apporter sur terre ce que personne n'avait réussi depuis la nuit des temps. Elle prit son temps pour répondre, non pas que la réponse lui semblait difficile mais il fallait la rendre compréhensible une bonne fois pour toute. "La justice s'accomplit autant sur les ennemis de la paix qu'elle s'accomplit sur ses gardiens. Mais surtout, elle s'accomplit sur les victimes innocentes, des dizaines, des centaines de personnes mortes sans en connaître la raison. De la main de justes ou non." C'était sur ça qu'elle voulait bâtir sa justice, ou plutôt, c'était pour ne plus avoir à vivre parmi les cadavres d'innocents qu'elle voulait changer le monde. Les gens qualifiaient ces personnes de simples dommages collatéraux, les plus éloignés du conflit s'étaient contentés de le regarder à la télé comme une simple télé réalité morbide sans se soucier de ceux qui restent. Elle n'était pas présente lors de la bataille de Sokovie, mais elle avait bien vu dans le regard des gens encore en vie et qui avait perdu un parent, un être aimé, un enfant, un frère, une sœur. Elle-même avait perdu des proches, son père pour commencer et tous ces visages lui rappelaient sans cesse les évènements, lui rappelait sans cesse ce que la paix des autres avait engendré.

Elle devait y penser, c'était le conseil qui lui donnait le pasteur. La paix des autres. Elle soupira, réfléchissant à ce que la paix des autres pouvait bien être. Tuer les méchants ? Mais alors qui étaient les méchants ? Pour ses adversaires, pour ces victimes, l'organisation pour laquelle elle travaillait était les méchants de l'histoire mais demander à chaque survivant de la Sokovie et il vous dira le contraire. "Il ne devrait pas y avoir d'autres paix, il ne devrait y en avoir qu'une seule, une seule qui engloberait toutes les autres. Mon peuple a été victime de la paix des autres, pas qu'il était un obstacle, car il était en paix avec les autres. Mais ceux qui voulaient se battre pour cette soi-disant autre paix en ont fait des victimes. Pensez-vous que cela est juste ? Que cela est une autre paix valable ? Mes actes ne sont peut-être pas les meilleurs, mais ils empêchent d'autres actes de ce genre. Si tuer une personne permettra à un peuple, quel qu'il soit de connaître une pareille tragédie alors, j'estime que j'ai agi pour une paix. Car je pleure autant la mort de mes victimes que les êtres que j'ai perdus." Elle se recolla contre le fond de la paroi de bois, se redressant complétement. La sokovienne marqua une pause, un moment de réflexion. "Avant que vous ne réagissiez…" coupa-t-elle ainsi les potentielles paroles que le pasteur s'apprêtait à dire. "Il y a une chose que vous devez savoir. Cette autre paix, que vous cherchez tant à défendre et à me faire comprendre. Les gens qui se sont battu pour elle, ont tout autant été responsables des agissements qui ont conduit à ce combat. Ils ont eux-mêmes créé le conflit qui à engendrer les tragédies suivante. Et à présent, ils sont portés en héros, pour avoir apportés une paix qu'ils ont eux-mêmes brisée." Est-ce qu'une paix de cette sorte se devait d'être défendue ? Est-ce qu'elle se justifiait aux yeux de Dieu, mais également aux yeux du pasteur. "Quelle paix justifierait la mort de centaines d'innocents de la part de personne qui ne se retourne même pas sur leurs victimes ?"
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Dernière édition par Zora L. von Strucker le Sam 16 Juil - 10:10, édité 1 fois
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