Walter se balançait d’avant en arrière dans l’entrepôt où avait eu lieu le rendez-vous avec son dernier camarade de jeu en date qu’il regardait courir hors de l’entrepôt. Il avait été gentil cette fois, il avait décidé de laisser à son nouvel ami, cinq secondes de plus qu’aux autres pour « se cacher ». Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça. Peut-être qu’il avait bien aimé sa tête. Oui, ça devait être ça. Il se mit à compter alors que l’homme disparaissait à travers la porte. « One two, buckle my shoe. » Jusqu’à « Fifteen sixteen maids in the kitchen. » Il pencha la tête sur le côté. « Hm ? On dirait que tu es un petit veinard, tu auras eu droit à une seconde de plus que prévu… Ha ha ha !! ». Il disparut dans l’ombre au sol, son rire se répercutant dans l’entrepôt.

Il sortit du bâtiment en chantant. « Tick tock, goes the clock ». Il réapparut à l’extérieur cherchant l’homme qu’il pourchassait, tout en continuant de chanter. « It’s time for Wally » Il rentra à nouveau dans l’ombre et se déplaça vers la suivant, un peu plus loin. « Tick tock, to join the party ». Il se fondit à nouveau dans les ombres et réapparut plusieurs fois au cours de sa chasse avant de repérer sa proie. Il eut un petit sourire en coin lorsqu’il le repéra et se fondit lentement dans l’ombre pour réapparaitre quelques secondes plus tard juste derrière lui. « And end little baddy… ». L’homme poussa un cri si aigu à son apparition que Walter grimaça en l’entendant. « Ouoh ! T’as de sacrés bons poumons toi ! » dit-il en  agitant son auriculaire dans son oreille droite et en ouvrant la bouche comme un poisson pour déboucher ses oreilles.

« Vraiment… » Une sonnerie l’interrompit. « C’est très malpoli de couper les gens lorsqu’ils parlent, tu sais. » L’homme le regarda éberlué, puis son regard se baissa vers la poche de Walter. Celui-ci suivit son regard et s’aperçut que la sonnerie provenait de sa poche. Il se gratta l’arrière de la tête et eut un sourire désolé. « Oups ! Désolé mon pote, c’est le mien ! Haha ! » Il sortit son téléphone de sa poche, remarqua le nom de celui qui l’appelait et décrocha « Quoi de neuf, boss ? » Son sourire s’agrandit en entendant le soupir énervé de son boss à l’autre bout du fil. « Arrêtes ce petit ton avec moi, Grimes ! » « C’est toi le boss, boss ! » C’est un grognement qu’il entendit cette fois. « Bref, j’ai besoin de toi pour ce soir ! » Walter fronça les sourcils, ce n’était pas ce qui était prévu. « On a eu un pépin avec un des participants… » Comprendre « il a fait une connerie, et on a dû le buter ». « Il nous manque donc un participant et j’ai décidé que c’est toi qui le remplacerait. Donc t’as intérêt à te grouiller de rentrer et à être là à temps pour le show, sinon je donne pas cher de ta peau. » « C’est toi le boss, boss ! » dit-il en riant. Un léger coup de jus le traversa, le faisant rire de plus belle. « Ok, ok, du calme ! Laisse-moi finir de m’amuser avec mon nouvel ami et j’arrive ! Je sens qu’on va bien s’amuser ! » Sur ces paroles il raccrocha au nez de son boss sans lui laisser placer un mot de plus. Il se prit un nouveau coup de jus, un peu plus long cette fois. Il se tourna vers l’homme à ses côtés qui le regardait comme s’il était fou. « Ha ha ha !! On dirait bien que j’ai un peu énervé le boss ! » Il réussit à se calmer un peu et reprit. « Alors, on en était où, nous deux ? » Il s’avança, menaçant, vers l’homme, un grand sourire aux lèvres. « Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !! » Walter s’arrêta, grimaçant, au cri suraigu de l’homme. « Ho ! Sérieux, mec ! Je vais finir par croire que t’es pas un homme ! » Il captura l’ombre de l’homme dans la sienne et lui fit fermer la bouche alors qu’il reprenait son avance vers lui pour finir son travail dans le calme.

De retour à « la maison » comme l’appelait Walter, à peine eut-il ouvert la porte qu’il se prit un coup de poing en plein visage. « Raccroche-moi encore une fois au nez comme ça et tu subiras pire que mon poing dans ta gueule ! C’est compris ? » Walter se releva rapidement et lui sourit. « C’est toi le boss, boss ! » Ledit boss, se passa la main sur le visage. « Dégagez ce clown de ma vue ! » Aussitôt, les deux gorilles qui rêvassaient derrière le boss, s’avancèrent et prirent chacun un bras de Walter avant de le trainer vers la salle adjacente où se trouvaient les cages des combattants. « À plus, boss ! ».

Après avoir été jeté comme un malpropre dans a cage par les deux gorilles, Walter s’était installé confortablement dans la position du lotus, attendant l’arrivée de ce bon vieux Billy pour leur annoncer le programme de la soirée. Celui-ci arriva presque une heure plus tard, son bloc note sous le bras. Walter ouvrit un œil à l’entente de ses pas et se leva. Il se précipité sur les barreaux de sa cage. « Billy ! » cria-t-il joyeusement. L’homme ne lui jeta qu’un regard noir. « Alors ! Alors ! Alors ! Je passe contre qui ? Je passe quand ? Hein ? Hein ? Hein ? Dis ! » « Ferme ta grande gueule, gamin ! » « Oooh ! Billy ! Tu sais que je t’aime moi aussi ! Aller, nous fais pas attendre ! Dis-nous tout ! » Après un nouveau regard noir, auquel Walter répondit par deux grand yeux larmoyant et une lèvre tremblotante qui n’eurent aucun effet, Billy commença à donner les noms des participants dans l’ordre des matchs. Walter participerait au troisième et au dixième et dernier match de la soirée.

La soirée était déjà bien entamée, le premier match s’était fini il y a vingt minutes, et le deuxième commençait à peine quand le silence se fit de l’autre côté de la porte, suivi de cris inhabituels. Walter, releva la tête, son poing encore en l’air, stoppé en plein geste, alors qu’il « s’entrainait ». Il pencha la tête sur le côté, se demandant ce qu’il pouvait bien se passer de l’autre côté de la porte. Il espérait en tout cas que ça ne l’empêcherait pas de se battre et de s’amuser. Le silence continuait dans l’autre pièce. Le combat ne devait vraiment pas être très passionnant pour que les invités du boss réagissent si peu. Il haussa les épaules et se remit à son entrainement, donnant des coups de poings dans l’air.

Cinq minutes plus tard, Billy et ses sbires passèrent la porte. « Bon les gars, le boss vous veut tous dans l’arène. Pas pour combattre… » « Quoi ?! Non, vous pouvez pas me faire ça ! Billy ! Sérieux, c’était à moi de combattre après ! » On aurait dit un gosse en train de se plaindre. Billy appuya sur la télécommande reliée à sa puce et lui envoya un coup de jus. Il se rapprocha de sa cage et siffla entre ses dents « Tu la fermes, Grimes ! Et tu obéis ! » Oula ! Si Billy l’appelait par son nom de famille c’est que ça devait être sérieux. Le moral de Walter remonta en flèche. Ça voulait dire qu’il y avait moyen de bien se marrer. Il suivit  les autres tranquillement sous les yeux attentifs de Billy et ses hommes.

Il se fit petit quand il entra dans l’arène, au milieu de tous ces bourgeois qui prenaient plaisir à venir les voir se battre comme des animaux à chaque soirée. Il observa autour de lui, essayant de voir ce qui ou qui avait amené à ce changement de plan de la part du boss. Lui qui s’en tenait pourtant toujours au plan prévu. Et il repéra un homme, assit aux côtés du boss, qui n’avait pas vraiment l’air ravi de sa présence. Oh oui ! Ils allaient vraiment bien s’amuser !

Billy les fit s’aligner dans l’arène comme de bons petits soldats. L’homme assis à côté de son boss se leva avec un grand sourire et suivit ce dernier dans l’arène. Lorsqu’il arriva en bas, il se plaça face à eux. « Monsieur… » dit-il d’un ton méprisant en indiquant l’autre homme. « …Aimerait jeter un œil sur vous. Alors pas de bêtises, c’est compris ? Vous connaissez les conséquences ! » L’homme s’approcha du premier mutant en aligné et l’inspecta rapidement avant de passer au deuxième et ainsi de suite, avant d’arriver devant Walter qui se recroquevilla sur lui-même devant le regard de l’homme. Il déclencha son pouvoir quand l’homme fut pile devant lui et joua la comédie pendant que son ombre capturait celle de l’homme. Il fit semblant de trembler et leva une main devant son visage quand l’homme voulut attraper son visage dans sa main pour l’examiner. « Non ! s’il vous plait ! Me faites pas de mal ! » Il fit un petit pas en arrière avant de relever les yeux et de baisser son bras. « Non ! Je déconne ! Ha ha ha ha ! » Sans prévenir il reçut un coup de jus. « Aïeuh ! Sérieux boss ! Laissez-moi vivre un peu quoi ! On peut même plus s’amuser dans cette baraque ! » finit-il en s’adressant à l’homme en face de lui qui leva un sourcil tout en souriant. « Alors… » « Grimes ! » grogna le boss. Walter leva la main. « Chut ! » Il se tendit. « Aïe ! Alors, disais-je, monsieur le sombre inconnu ! Aïe ! Qu’est-ce que vous diriez… Aïe ! De jouer… Aïe ! Avec… Aïe ! Moi ! » Soudain, il se sentit léger, il essaya de bouger un bras mais celui-ci ne lui répondit pas. « Aaaaah ! Oui, je sens que je vais bien me marrer avec vous ! Ha ha ! » Il sentit son corps bouger tout seul et faire un pas dans la direction de l’homme sans qu’il n’ait rien fait. « Vous savez… » L’homme lui fit écarter les bras. « Il faut généralement être deux pour jouer à un jeu. Et je peux aussi être très fort à ce petit jeu-là. » dit-il son sourire s’agrandissant. L’homme lui fit donner un coup de poing au mutant à côté de lui, seulement Walter déclencha son pouvoir à ce moment-là et contrôla l’homme en même temps qu’il était contrôlé et lui fit faire les mêmes mouvements que l’homme lui faisait faire. Ainsi l’homme se retrouva lui aussi à donner un coup de poing à la personne qui se trouvait à ses côtés, personne qui se trouvait être le boss. L’air surpris sur son visage fit rire Walter. Il rit encore plus en voyant à qui il avait donné un coup de poing. Walter se mit à sautiller sur place et à applaudir, imité par l’autre homme qui était toujours prisonnier de son pouvoir. « Ha ha ha ha ! Je sens qu’on va vraiment bien s’amuser ce soir ! »

Walter continua de sautiller tout en tapant dans ses mains. C’était vraiment trop drôle. Surtout de voir le grand blond en face de lui, lui répondre en faisant de même. « Ouaip ! » Il pouvait continuer comme ça pendant des heures. Il gloussa en voyant l’homme face à lui se tourner vers le boss, toujours sous l’emprise de son pouvoir. « J’aurais peut-être pas à te buter finalement ! » Quelle déception… Il aurait adoré voir le boss se faire tuer par ce mec. Il avait l’air d’avoir un pouvoir plutôt intéressant. Il se demanda s’il accepterait de se faire un petit combat. Vu sa réaction à son pouvoir, il était sûr que ça l’intéressait lui aussi.

« Grimes ! » Le boss le tira vraiment grossièrement de sa profonde réflexion. Vraiment aucune éducation. Être le boss ne dispensait pas d’être poli. « Tu vas arrêter tes con… » Il releva la tête vers le boss. Un immense sourire étira ses lèvres et il se tourna vers le blond qui regardait toujours le boss d’un regard mauvais. « Tu vois pas qu’on discute ? C’est très malpoli de couper les gens comme ça ! » Walter ne put s’empêcher d’éclater de rire à sa répartie. Son rire fut de courte durée puisqu’à peine eut-il franchi ses lèvres qu’un courant électrique de faible intensité le parcourut et le paralysa pour quelques secondes. Il serra les dents le temps que le boss l’électrocuta. Il reprit son souffle alors que « l’invité » poussait un soupir et que le boss se brisait le poignet, lâchant ainsi la télécommande en poussant un cri de douleur.

Il lança un regard admiratif au blond. « Trop cool ! » Ce dernier se retourna vers lui, en lui souriant. D’un coup il sentit sa main se lever. Il tourna la tête vers elle et la pencha légèrement sur le côté, interrogateur. Son attention fut attirée par l’éclat de rire du blond. Il ricana à son tour en voyant que l’homme aussi avait sa main levé. On dirait bien qu’il avait oublié de le relâcher de l’emprise de son pouvoir. Il se mit à bouger en même temps que l’homme, enchaînant les poses ridicules. Il avait enfin trouvé un compagnon de jeu à sa taille.

Apparemment, l’homme était satisfait de ce qu’il avait vu, puisqu’il arrêta ce petit jeu au bout d’une ou deux minutes et croisa les bras sur sa poitrine. Walter le libéra de son pouvoir et l’écouta parler. « Ok… » Walter trépigna d’impatience. Ok quoi ? Cette petite pause dans sa phrase était horrible. Mais au moins ce mec avait le sens du spectacle. « Toi je t’aime bien. » Un grand sourire apparut sur le visage de Walter. L’homme prit une cigarette dans son paquet et l’alluma avant d’en tirer une latte. « Il faut qu’on parle affaire, mais avant j’aurais quelques petites questions. » « Oh oui ! J’adore me faire de nouveaux amis ! Vas-y, pose tes questions, mon gars ! » L’homme tira une nouelle taffe sur sa cigarette avant de reprendre la parole. « D’une c’est quoi ton nom ? De deux c’est quoi ton truc ? Non parce que moi, je suis ce qu’on appelle un marionnettiste mais j’ai l’impression que c’est différent chez toi. » Il ajouta, après lui avoir adressé un sourire carnassier. « Dis-moi tout »

Walter lui offrit un sourire identique. Il allait répondre quand il fut interrompu par un gémissement plus fort que les autres poussé par le boss. Son sourire s’effaça, il poussa un soupir et tourna un regard exaspéré vers le boss. « Sérieusement boss ! Le monsieur vient de te dire de ne pas nous interrompre parce qu’on a une discussion, et vous qu’est-ce que vous faites ? Vous venez nous ennuyer avec vos petits soucis de santé ! C’est pas très sympa ! » Soudain, il eut un éclair de génie. Ses yeux s’écarquillèrent et un sourire encore plus féroce que le précédent apparut sur ses lèvres. Le boss gémit à nouveau, mais cette fois de peur, en voyant le regard et le sourire que Walter lui adressait.

Celui-ci s’adressa cette fois au blond sans quitter le boss des yeux. « Je viens juste d’avoir une idée des plus merveilleuses ! On va faire d’une pierre deux coups : je vous offre une petite démonstration de mes pouvoirs… Et je nous débarrasse de cette petite nuisance gémissante ici présente ! » Cette fois il tourna les yeux vers l’homme, qui tremblait d’excitation, un grand sourire aux lèvres. « Oui oui oui ! Je veux voir ça ! » Walter se plaça devant le boss et fit craquer ses doigts. « Ok, regardez par terre, vous comprendrez tout ! » L’homme parut surpris, mais Walter n’y prêta pas plus attention que cela. Il fut encore plus quand l’ombre de Walter, lui fit un petit salut de la main. L’homme releva la tête vers lui, des étoiles plein les yeux. « Et c’est pas fini ! »

Il s’avança vers le boss et s’arrêta à quelques centimètres de lui. Il écarta les bras, paumes vers le ciel et déclara d’un ton dramatique. « Lève-toi et marche ! » Et le boss se leva mécaniquement comme un pantin privé de ses fils. « Faites bien attention, Monsieur le grand blond ! Je suppose que vous avez compris en quoi consistait mon pouvoir, maintenant faites bien attention à l’ombre du boss et au boss lui-même ! » Tel un chef d’orchestre, il se mit à agiter ses bras et l’ombre du boss commença à se contorsionner. D’abord le bras gauche, qui prit un angle bizarre. Le boss poussa un hurlement de douleur, son bras ayant le même angle que celui de l’ombre. Il continua avec une jambe. Le boss manqua de tomber après que sa jambe ait été cassée, mais Walter le maintint debout, son poids appuyant sur sa jambe cassée.

Au final, le boss n’était plus qu’un corps gémissant, suppliant qu’on l’achève. Ses deux bras étaient cassés, tout comme ses jambes. Un de ses pieds était presque complètement retourné. Et malgré tout ça, il tenait toujours debout, ses bras pendant lamentablement. « Et maintenant, le grand final ! » Une nouvelle fois, il bougea les bras et la tête au niveau de l’ombre du boss fit un mouvement brusque sur le côté. Un grand craquement se fit entendre dans le grand silence qui régnait dans la salle, suite à la démonstration du pouvoir de Walter.

Celui-ci se tourna vers le blond, les bras écartés. « Tadaaaa ! » Pendant ce temps, le corps du boss était relâché et s’effondrait au sol dans un bruit sourd. « Alors ? Qu’est-ce que t’en penses ? »

Un sourire fier se dessina sur les lèvres de Walter en voyant le blond l’applaudir d’un air impressionné. Il savait que son pouvoir était impressionnant. Après tout, pourquoi le boss le mettrait comme attraction principale de presque toutes les soirées qu’il organisait. Il se reconcentra et suivit le blond des yeux alors qu’il tirait une dernière taffe sur sa cigarette avant de l’écraser sous sa chaussure. « Ok. Je dois bien l’avouer. Impressionnant. » Walter eut un petit sourire en coin. « Je sais, je fais cet effet à beaucoup de monde ! dit-il alors que le blond prenait une grande inspiration tout en jetant un œil à tous les autres mutants puis reportait son attention sur lui. « Tu me plais. Beaucoup. » Walter baissa la tête et fit un petit geste de la main. « Arrêtes…! Tu vas me faire rougir ! »

L’autre ne fit semblant de ne pas faire attention à ce qu’il venait de dire, mais son sourire le trahissait. Il frappa dans ses mains et les frotta. « J’ai une… Disons petite organisation, qui fait surtout dans tout ce qui est illégal. Et je me dis que tu pourrais vraiment m’être utile. Donc voilà ce que je te propose. » « Je suis tout ouïe ! » dit-il mimant Braiden qui prit un air sérieux. « Viens bosser pour moi et je peux te garantir que tu t’amuseras encore plus qu’ici. Bon, t’auras des ordres à suivre, parce que bon, faut pas déconner hein, mais en dehors des missions qu’on a tu pourras faire ce que tu veux. » Après un haussement d’épaule il ajouta. « Qu’est-ce que t’en dis… Grimes ? C’est ça ? » Walter balaya d’un geste de la main les paroles de Braiden. Celui-ci continua après avoir à nouveau regardé les autres mutants participant aux combats clandestins. « Quant à vous ben euh… Honnêtement, vous m’intéressez pas. Donc faites ce que vous voulez. Barrez-vous, butez vos patrons, je m’en fous. »

Le blond reporta son attention sur lui et le regarda, attendant une réponse à sa proposition. « Tu peux m’appeler Walter… Ou Shade, c’est comme tu le sens ! Tu sais, les ordres j’y suis habitué. » dit-il en désignant l’endroit où ils se trouvaient d’un vague geste de la main tout en lançant un regard entendu à Braiden. « Tant que je peux m’éclater autant que je le souhaite, parce qu’ici, je te dis pas. De vrais esclavagistes ! » C’était vrai, les ordres il s’en fichait un peu, il avait l’habitude. Il sentait qu’il pourrait vraiment s’amuser avec ce mec, qu’il pourrait vraiment libre court à toutes ses envies. Un sourire vicieux apparut sur ses lèvres à l’idée de tout ce qu’il pourrait faire maintenant qu’il était libre de ses mouvements. Bien sûr il pourrait refuser l’offre du blond et se retrouver libre comme l’air, avec plus personne pour lui donner d’ordre, libre de faire absolument tout ce qu’il voulait sans aucune contrainte. Mais il était sûr que repartir avec ce mec lui serait bien plus profitable que de partir seul. Si ce mec disait vrai et qu’il était à la tête d’une organisation « qui fait surtout dans tout ce qui est illégal » il serait le plus à même de l’aider à trouver des petites missions pour bien s’amuser. Et puis il le faisait rire.

Il s’avança vers Braiden la main tendue. « Okaaaaaaaaaaay… aaaaaaay ! » Ses doigts se tordaient dans tous les sens alors qu’un courant électrique le parcourait. Il se tourna vers le cadavre du boss, qui détenait la commande pour déclencher la puce. « Oh Billy, Billy, Billy… » Il serra les dents alors que Billy appuyait à nouveau sur le bouton en lui lançant un regard furieux. Il tourna la tête vers Braiden. « Tu pourrais… » dit-il avec un petit mouvement de tête se voulant discret en direction de Billy. Braiden haussa les épaules et fit un vague geste de la main, figeant Billy. Walter se secoua pour se détendre « Merci, mec ! » Il avança lentement vers Billy qui le regardait toujours aussi furieusement, mais cette fois avec de la peur dans les yeux.

Il s’arrêta devant lui et pencha la tête sur le côté. « Donne la papatte ! » dit-il en tendant la main. Billy tendit la main qui tenait la commande, forcé par son pouvoir. Walter déplia les doigts autour de la commande et la prit. Il lui fit un grand sourire zt tapota sa joue. « C’est bien ! Bon garçon ! » Il se détourna ensuite de lui et retourna vers Braiden pendant que derrière lui, Billy se faisait briser la nuque et s’effondrait au sol. « Je disais donc… Quand est-ce qu’on commence ? »