Fixant les hommes lui faisant face, Steven ne pu s’empêcher de soupirer lourdement. Première étape écouter ce qu’ils avaient à dire. Apparemment ils avaient accompli le début de leur mission avec succès. Ils avaient réussi à approcher Magneto. Malheureusement ce dernier les avait torturés et ils avaient expliqués qu’ils travaillaient pour Steven. Seconde étape, se séparer des boulets et pour cela il les tua sans aucun regrets, avant d’amener leurs âmes en Enfer et s’en servir. Il avait passé les deux jours suivants là-bas pour se ressourcer. Il savait que son entrevue avec Erik pourrait être complexe, donc autant qu’il reprenne ses forces au maximum. De retour sur terre le jour de leur entrevue, il alla donner des instructions à certains agents d’HYDRA. Il irait seul au rendez-vous et il ne voulait voir personne de l’agence dans les parages. Si ça devait être le cas, il n’aurait qu’à claquer des doigts pour les tuer. Apparemment le message était passé, car Steven se retrouvait assit sur un banc à attendre le mutant. Il savait que ce qu’ils allaient se dire seraient décisif. Mais, il avait fait ses recherches avant de venir. Puis, qui ne connaît pas l’histoire de Magneto ? Il avait eu un parcours complexe, mais même si beaucoup le trouvait sans cœur, Steven se doutait que le mutant en avait un. Un cœur qui faisait qu’il tenait à certaines personnes. Il devait y avoir Mystique, cette créature qui pourrait poser problème aux yeux de Steven. Après tout, elle pourrait prendre son apparence et diriger HYDRA comme elle le souhaiterait. Il devait donc être extrêmement prudent s’il venait à croiser son chemin. Il était fort probable qu’il ne sache pas qu’elle était là, mais il garderait l’œil ouvert. Puis, il devait y avoir également Charles-Xavier, un ami de longue de date de Erik. Un lien fort grandissait entre eux même s’ils avaient pris des chemins différents.

Cependant, Steven ne comptait pas en parler s’il n’en avait pas besoin. Avoir des cartes dans sa manche serait la meilleure chose à faire pour le moment. Il se doutait que de son côté le mutant ait fait ses propres recherches. Il avait du trouver les problèmes que Steven avait posé en étant devenu Jack O’Lantern. Ce visage de citrouille en feu, ces pouvoirs plus qu’intéressants. Cette information comme quoi Steven était normalement mort aux yeux de tous. Mais, le Dieu des Enfers avait cachés ses traces. Personne pour le moment ne savait qu’il était réellement Lucifer. Une information qui ne devait pas fuiter. Pour le moment, il était Steven Levins et pas besoin de creuser plus. Il avait dit s’être fait passer pour mort. Une tactique que beaucoup emploi et c’était la meilleure réponse à donner à tout le monde. Magneto devait donc se contenter de cela également. Ca serait mieux pour tout le monde et encore plus pour Lucifer qui ne voulait pas redevenir un simple démon en enfer. Il avait de grands projets et cela voulait dire empêcher les gens de trouver sa véritable identité. Il savait que si le mutant venait à le découvrir, il aurait du souci à se faire, mais il comptait juger son adversaire d’ici quelques minutes. Ouvrant le journal qu’il avait amené avec lui, il commença à lire les nouvelles, avant de sentir un courant d’air et du coin de l’œil, il vit un homme s’asseoir sur le banc juste derrière le sien.

Monsieur Lehnsherr, enchanté de faire enfin votre connaissance.

Le moment était venu de parler et de faire en sorte de voir où Erik se plaçait face à tout ce qui se passait dans le monde. Le plus âgé se doutait que le mutant était contre le S.H.I.E.L.D. et les plans du gouvernement, mais il voulait en savoir plus. Que comptait faire le mutant pour empêcher cette loi d’être appliquée à la lettre.

Je savais que j’étais suivi. Il allait falloir la jouer fine si je voulais les prendre à leur propre piège. Trouver un endroit calme où il n’y aurait personne pour les avoir, et je connaissais les rues de ce quartier comme ma poche. Je m’engageais dans une rue passante pour tenter de les distancer un peu, puis tournais à droite dans rue plus petite et plus calme. Ces imbéciles me suivirent sans même se poser de questions et le moins discrètement du monde. Je me demandais pour qui ils travaillaient. Sûrement pas le SHIELD. Leurs agents n’étaient pas des plus fins, mais ils savaient se faire discrets, eux. Ou alors leurs exigences avaient bien baissées depuis leur reformation. Je tournais ensuite à gauche dans une ruelle pour bifurquer immédiatement à droite et faire le tour par une autre ruelle, pour ainsi les prendre à revers. Ces idiots ne m’avaient même pas vu tourner dans cette seconde ruelle et se demandaient où j’avais bien pu passer. Il était temps de les secouer un peu et obtenir les informations que je souhaitais.

« Il faut savoir se montrer discret lorsque l’on suit quelqu’un… » Les cinq hommes se retournèrent d’un bond, brandissant leurs armes dans ma direction. Je levais les yeux au ciel. À croire qu’ils n’apprendront jamais. D’un geste vif de la main je les désarmais et retournais leurs armes contre eux. « Bien, bien, bien… Maintenant nous allons pouvoir discuter. Commençons par toi, jeune homme… » dis-je à celui qui se trouvait juste devant moi. « J’aimerais d’abord avoir pour qui vous travaillez et ce que vous me voulez. » Pour seule réponse, l’homme me lança un regard noir et cracha à mes pieds. Je haussais un sourcil. S’il voulait jouer, alors nous jouerons. « Puisque c’est ainsi… » À ce moment-là, un des hommes tenta de s’échappe, croyant sûrement que, parce que mon attention était sur l’homme que j’interrogeais, je ne faisais plus attention à eux. Grossière erreur de sa part. Je fais un nouveau mouvement de la main et enlève la sécurité de son arme. Ils se figent tous à l’entente du bruit de la sécurité. « Je ne crois pas mon jeune ami. Nous allons tous rester bien sagement ici jusqu’à ce que j’aie obtenu les réponses à mes questions. » Je les vois déglutir et se jeter des regards du coin de l’œil et sourit en voyant qu’ils ont bien assimilé ma menace. « Bien, où en étions-nous ? Ah, oui ! Commençons par l'homme pour qui vous travaillez ! » Et l’interrogatoire continua ainsi pendant plusieurs heures au cours desquelles je dus me montrer un peu plus convainquant pour obtenir mes réponses. Mais je savais maintenant à qui j’avais à faire. Hydra. J’avais déjà entendu ce nom au cours de ma vie. Dans les camps, au cours de ma chasse aux nazis… Il y avait aussi eu ces révélations sur le SHIELD et l’Hydra il y a deux ans. Et puis les hommes m’avaient aussi fourni un nom. Stephen Levins. J’avais réussi à leur extorquer tout ce qu’ils savaient sur lui, c’est-à-dire peu de choses, et cela ne me suffisait pas. Je voulais savoir. Je n’aimais pas qu’un nouveau joueur sur l’échiquier s’intéresse à moi et ma Confrérie sans que je ne sache rien de lui. Je décidais donc de lui fixer rendez-vous. S’il tenait tant que ça à en savoir plus sur moi, j’étais certain qu’il viendrait.

Je me retrouvais donc, à marcher dans Central Park. Je repérais rapidement M. Levins assis sur un banc en train de lire le journal et me dirigeais vers lui. Je m’asseyais sur le banc, mon fedora sur la tête et sortant un petit sachet avec des morceaux de pain et me mis à nourrir les oiseaux, attendant qu’il prenne la parole. Ce qu’il ne tarda pas à faire. « Monsieur Lehnsherr, enchanté de faire enfin votre connaissance. » Continuant de jouer au vénérable grand-père qui nourrit les oiseaux, je lui répondis. « De même, M. Levins, de même. » Après un petit silence je continuais. «  J’avoue avoir été surpris de trouver vos hommes qui me suivaient. Il faudrait d’ailleurs penser à revoir vos méthodes d’entrainement, ils n’étaient pas des plus discrets. Enfin, » soupirais-je. « Je dois dire que j’ai été curieux quant à votre intérêt pour moi. Je dois aussi vous dire que j’avais déjà entendu parler de votre organisation… Hydra. Et je dois avouer que l’image que j’ai de vous n’est pas des plus reluisantes. » J’arrêtais de nourrir les oiseaux et m’adossais contre le banc, gardant mon regard fixé devant moi. « Car voyez-vous, le nom de votre organisation est revenu plusieurs reprises dans des…  « conversations » que j’ai pu avoir avec d’anciens membres du régime nazis, dans ma jeunesse. » Je tournais les yeux vers lui et lui demandais. « Alors, M. Levins, en quoi mon organisation peut-elle bien vous intéresser ? Qu’est-ce qu’une organisation avec des racines nazies peut-elle bien me vouloir à moi ? »

Il leur avait pourtant dit d’être discrets, mais visiblement ses hommes n’étaient pas doués. Une punition avait donc été de mise pour tous. Encore plus quand ils lui avaient avoués qu’ils avaient été contraints de tout révéler sur HYDRA et sur son identité. Bref, Steven se retrouvait à attendre dans Central Park, que le mutant face son apparition. Il savait de quoi il était capable. Il l’avait vu au fil du temps, mais il ne comptait pas le lui dire. Pas besoin qu’ils sachent qu’il était même plus vieux que lui. Lisant tranquillement son journal, il pu finalement découvrir le confrériste qui venait de s’installer sur le banc. Le voyant lancer à manger aux oiseaux, Lucifer ne dit rien. A la place, il indiqua qu’il était content de faire la connaissance d’Erik. L’entendant retourner la chose, il ne pu s’empêcher de sourire, avant de l’écouter prendre la parole. Attentif à ses propos, Levins savait que le mutant pourrait le percer à jour, mais pour le moment, il se contenterait de répondre à ses questions. Il en avait plusieurs et Steven tourna la tête vers lui quand Erik demanda à avoir des explications.

Veuillez pardonner mes hommes. Ils ne sont clairement pas les plus brillants et ils ont été punis en conséquences. Ils n’étaient pas censés vous importuner.

Ces imbéciles avaient fait du très mauvais travail et la prochaine fois qu’il aurait besoin de quelqu’un de confiance … à y réfléchir, il n’avait personne de confiance dans son entourage. Cela voudrait dire qu’il devrait faire le boulot par lui-même. Comme toujours.

Si je m’intéresse à vous, c’est pour vous faire une proposition. Je sais que l’Allemagne nazie vous a durement touchée. Les hommes que vous avez connu à l’époque ne sont plus les mêmes que ceux qui dirigent HYDRA aujourd’hui. Faire souffrir des familles, enlever les enfants à leurs parents, ça n’est pas notre politique.

Selon Steven, l’organisation pour laquelle il avait travaillé et dont il était aujourd’hui le leader, avait bien changé. Il fallait que Erik puisse le voir et peut-être qu’il pourrait lui faire comprendre sa proposition.

Le gouvernement actuel a décidé de mettre en place un recensement qui selon moi est absurde. Cela n’aidera en rien et ceux qui ne veulent pas se faire recenser ne le feront pas. Cette loi n’aidera en rien la population et les mutants. Les humains et en particulier le gouvernement, ne comprennent pas qu’ils ne peuvent rien contre les mutants.

Pour Steven, tout ce qui était mis en place ne serait qu’aucune aide. Ca amènerait plus de suspicion, plus de problèmes. Rien ne serait résolu avec une telle loi.

L’évolution est inévitable. Mais si je suis ici, ça n’est pas pour faire une cours d’histoire, mais bien pour vous proposer une alliance. Je ne vous demande pas de croire en HYDRA, ni de nous rejoindre. Je vous demande juste de penser au fait qu’une alliance nous serait favorable à tous. Le nombre fait la force. Vous dirigez la confrérie et je dirige HYDRA. Mais ensemble, nous pouvons avoir plus de pouvoir.

Un équilibre entre leurs deux camps. Une alliance où chacun pourrait y trouver son compte.

Vous avez des informations que nous n’avons pas et inversement. Vous ne me ferez pas confiance et je vous comprend. Mais avec nos esprits combinés, nous pourrions accomplir de grandes choses.

« Veuillez pardonner mes hommes. Ils ne sont clairement pas les plus brillants et ils ont été punis en conséquences. Ils n’étaient pas censés vous importuner. » J’eus un petit reniflement amusé en l’entendant dire ça. « Pas les plus brillants », un bel euphémisme. Si l’Hydra en est arrivé à recruter de tels amateurs, je ne vois pas pourquoi je devrais en avoir peur. Ils peuvent bien avoir les leaders les plus capables du monde, s’ils n’ont pas de subordonnées aussi capables pour mettre en œuvre leurs décisions, ils n’iront pas bien loin. Je parle en connaissance de cause… « Si je m’intéresse à vous, c’est pour vous faire une proposition. » Je me doute bien. Quel autre intérêt pour me contacter ? Peut-être comme moi, en savoir plus sur la Confrérie. Mais avec une organisation à rayonnement mondial telle que l’Hydra, comment se fait-il qu’ils n’aient pas réussi à obtenir d’information sur une « si petite » organisation comme la mienne. « Je sais que l’Allemagne nazie vous a durement touchée. Les hommes que vous avez connu à l’époque ne sont plus les mêmes que ceux qui dirigent HYDRA aujourd’hui. Faire souffrir des familles, enlever les enfants à leurs parents, ça n’est pas notre politique. » Encore un reniflement amusé. « Durement touché ». Un bel euphémisme. Vraiment, même si je n’obtiens aucune information à la suite de cet entretien, ce M. Levins aura au moins eu le mérite de m’amuser. Et encore heureux que les hommes qui dirigent cette organisation ne soient plus les mêmes qu’à l’époque. Si cela avait été le contraire, je m’inquiéterais de leur capacités d’adaptation, car le monde a bien évolué depuis l’Allemagne nazie « Le gouvernement actuel a décidé de mettre en place un recensement qui selon moi est absurde. Cela n’aidera en rien et ceux qui ne veulent pas se faire recenser ne le feront pas. Cette loi n’aidera en rien la population et les mutants. Les humains et en particulier le gouvernement, ne comprennent pas qu’ils ne peuvent rien contre les mutants. » Au moins nous sommes d’accord sur ce point. Ils ne peuvent rien contre les mutants. Mais dans ce cas cela voudrait dire qu’il avoue à demi-mots qu’Hydra non plus ne peut rien contre les mutants, à moins qu’ils n’en aient dans leurs rangs. « L’évolution est inévitable. Mais si je suis ici, ça n’est pas pour faire une cours d’histoire, mais bien pour vous proposer une alliance. Je ne vous demande pas de croire en HYDRA, ni de nous rejoindre. Je vous demande juste de penser au fait qu’une alliance nous serait favorable à tous. Le nombre fait la force. Vous dirigez la confrérie et je dirige HYDRA. Mais ensemble, nous pouvons avoir plus de pouvoir. » Effectivement, l’évolution est inévitable, c’est un fait. L’homo sapiens est voué à disparaitre. Ce que je fais avec ma Confrérie, c’est juste m’assurer que l’ordre naturel des choses s’accomplisse. Et si je peux précipiter un peu les choses, c’est encore mieux. Quant à avoir plus de pouvoirs à plusieurs, cela reste à voir. Je le laisse donc continuer comme il m’a laissé parler tout à l’heure. « Vous avez des informations que nous n’avons pas et inversement. Vous ne me ferez pas confiance et je vous comprends. Mais avec nos esprits combinés, nous pourrions accomplir de grandes choses. »

C’est bien là le problème, je n’ai presque aucune information. Sur lui et son organisation notamment. Et c’est là que le bât blesse, ce que je m’empresse de lui faire comprendre. « Tout cela est bel et bien beau, M. Levins. Je vous l’accorde, vous savez bien parler et comment captiver votre auditoire. Seulement… C’est bien joli de vouloir faire une alliance entre nos deux organisations et de s’échanger des informations. Mais comment pouvoir être sûr que les informations que nous nous échangerons seront fiables si nous ne nous faisons pas confiance ? » Je me tourne vers lui avant de continuer à lui expliquer mon point de vue sur sa proposition. « Comment savoir si les informations que vous nous fournirez seront vraies et fiables, M. Levins ? Je n’ai pas envie de risquer l’existence de mon organisation en pariant sur une alliance en laquelle je ne crois pas. Une alliance avec une autre organisation en laquelle je n’ai pas confiance. » Le silence s’étire entre nous deux et je reporte mon regard devant moi, sur les pigeons encore en train de picorer les restes de morceaux de pains que je leur ai lancé tout à l’heure. « J’espère que vous pouvez comprendre mon point de vue. Je doute que vous souhaitiez mettre en balance l’avenir de votre organisation sans rien savoir sur un quelconque partenaire, vous aussi, n’est-ce pas ? Après tout, ne dit-on pas « prudence est mère de sûreté » ? » Il est hors de question de balancer par la fenêtre, toute une vie de lutte, juste pour une alliance qui ne pourrait m’apporter que des ennuis. « Voyez-vous, j’ai légèrement l’impression d’être en désavantage face à vous actuellement. » Je sais qu’avouer ça, peut être dangereux, mais cela pourrait se retourner contre lui de me sous-estimer. Ce risque est un petit risque que je suis prêt à prendre s’il me permet d’en apprendre plus sur lui et son organisation. « Vous semblez en savoir beaucoup plus sur moi et mon organisation que moi sur vous et la vôtre. Et je ne trouve pas cela très équitable si notre possible alliance devait se baser sur un tel désavantage. » Je lui lance un regard en coin et voit qu’il m’écoute attentivement. « Alors, M. Levins, voilà ce que je vous propose à mon tour : vous m’en dites plus sur vous et votre organisation. Ensuite, lorsque j’estimerais être sur un pied d’égalité avec vous, nous pourrons parler d’alliance, et nous « pourrons accomplir de grandes choses »… Qu’est-ce que vous en dites ? »

Donnant son point de vue à Erik, Lucifer savait qu’il devrait faire en sorte de trouver une faiblesse. Non pas pour l’exploiter et faire mal, mais pour s’y frayer un chemin et prouver au mutant qu’il y avait de quoi faire pour s’entraider. Alors, après avoir eu son temps de parole, il écouta avec attention ce que l’homme avait à lui dire. Attentif, il nota mentalement tout ce qu’il répondre au fur et à mesure que certaines choses lui venaient à l’esprit. Il était doué, Steven ne pouvait pas dire le contraire. Il avait entendu parler des talents d’orateurs de l’homme. Il l’avait entendu par lui-même au fil du temps, mais il n’avait jamais eu la chance de l’avoir face à lui. Aujourd’hui était l’exception et il comptait bien répondre à toutes ses questions. Evidemment, il resterait malgré tout dans les limites du raisonnable, pour que HYDRA ne soit pas compromis. L’organisation avait déjà assez souffert comme ça, pas besoin d’en rajouter une couche. A la place, il se devait de trouver des alliés et même s’il n’en avait pas encore parlé avec les autres têtes de l’agence, il comptait bien faire en sorte que ces derniers voient peut-être un jour une alliance avec les mutants. Même si Lucifer n’en était pas un de naissance, il pouvait faire passer ses dons pour une mutation. Le tout étant que personne ne pose trop de questions ou que l’on ne teste pas son ADN pour voir qu’il est comme ça de nature et que Lucifer n’est pas qu’un personnage de contes et légendes. C’était aussi pour cela qu’il gardait précieusement enfermé Ghost Rider aux Enfers pour que ce dernier ne compromette pas sa couverture. Même si ce dernier ne savait à quoi il ressemblait une fois sur Terre, il ne voulait pas que ce dernier vienne le défier et le tuer ou donner sa véritable identité à qui que ce soit. Mais Steven se reconcentra sur son interlocuteur. Ca n’était pas le moment de s’égarer et il hocha la tête à la dernière question de l’homme.

Je répondrai à toutes vos questions du mieux que je pourrai M. Lehnsherr, mais avant cela, j’aimerai revenir sur ce que vous avez dit juste avant. Je comprend que vous ne vouliez pas prendre de risque et que vous vouliez que votre organisation continue à vivre. J’ai les mêmes projets pour la mienne. Je ne veux pas que vous soyez en désavantage et mes hommes, évidemment bien meilleurs que ceux que vous avez pû rencontrer, peuvent passer du temps avec vous et ceux que vous pensez digne de confiance chez vous en feront de même avec moi. Si vous voulez en savoir plus, ils peuvent passer du temps au sein d’HYDRA et voir comment nous fonctionnons.

Jetant un œil aux pigeons qui continuaient de manger, Steven soupira doucement et reporta son regard sur Erik.

Maintenant, pour en revenir à ce que je peux vous dire sur mon organisation ou moi-même, entrons donc dans le vif du sujet. Vous connaissez HYDRA, avec ce qu’ils ont voulu faire au fil du temps. Recruter des mutants et faire d’eux des armes. Vous le savez mieux que personne, mais aujourd’hui, certains mutants ne trouvent aucune force dans le S.H.I.E.L.D. ou chez votre ami Charles-Xavier ou n’importe où. Certains se cachent et décident de faire profil bas. Malheureusement d’autres n’ont pas le loisir d’être discret et ils se tournent, vers vous ou moi. Je suis sûr que nous avons des visions différentes des mutations que chacun peut recevoir. Je ne peux pas m’avancer pour vous, mais de mon côte, je vois en ces personnes des alliés de choix. Des personnes qui seront intégrées comme n’importe qui.

Il ne mentait pas. Les mutants étaient une race qui méritait d’être surveillés. Tout comme les Inhumains, mais ces derniers n’étaient pas encore assez nombreux pour être un problème aux yeux de Steven. Mais ça ne voulait pas dire qu’il ne gardait pas un œil sur eux aussi.

HYDRA veut simplement pouvoir faire en sorte de montrer au monde que la différence a du bon et qu’il ne faut pas en avoir peur. Me concernant, que voulez-vous savoir exactement ? Posez-moi vos questions et j’y répondrai.

Il préférait plutôt qu’il pose des questions, plutôt que d’y aller à l’aveugle. Ca valait mieux pour qu’il puisse savoir ce que Erik cherchait exactement.