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 Don't worry 'bout me | Thoron

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MessageSujet: Don't worry 'bout me | Thoron   Don't worry 'bout me | Thoron Icon_minitimeMer 13 Avr - 16:08
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La trahison. Elle laisse un goût amer sur la langue. Elle provoque des dégâts sur son passage. Elle fait mal. La trahison. Elle est insupportable. Elle est douloureuse. Parfois même, elle est touchante. Sharon ne pensait pas se sentir aussi mal de la trahison de Heather. Elles n’ont jamais été foncièrement proches. Elles n’ont jamais été deux inconnues pour autant. Elle a construit cette équipe, en se basant sur des personnes qu’elle connaissait et dont elle pouvait avoir confiance. Elle aurait confié sa vie entre les mains de chacun d’eux. Et voilà qu’un de ses agents se retournait contre elle. La pointait de son arme. La droguait. Oui, la trahison a un goût amer. Elle dépose l’amertume sur la langue, elle envahit le palais et elle provoque la colère. Sharon s’en veut. D’avoir été aveugle. De ne pas avoir surveillé les membres de son équipe. Elle s’en veut et elle compte bien ne pas recommencer. Il y a à peine une heure, on lui a dit qu’elle pouvait rentrer. On lui a dit qu’elle devait se reposer, après avoir éliminé toute la drogue. Elle n’a pas écouté. Elle a montré un visage calme et contrôlé. Un masque de froideur. Elle est revenue à New-York dans un silence tendu. Elle s’est laissée manipulée avec douceur par les médecins. Mais tout ceci n’était que de la comédie. A l’intérieur, la colère dévastait tout. Alors, elle n’a pas pu rentrer. Elle n’a pas pu se reposer et faire comme si rien ne s’était passé. Impossible pour elle. Elle n’aurait pas pu s’asseoir dans son canapé et attendre que les autres passent. Elle n’aurait pas pu. Elle est passée par la salle d’entraînements. Son exutoire. Une salle déserte. Une salle rien que pour elle. La voilà en train de se défouler contre un sac de frappe qui n’a rien demandé. Un sac de frappe qui adopte la tête d’Heather, de Brock et tous les inconnus qui comptent la trahir dans les jours, les semaines, les mois ou les années à venir. A chaque coup, une nouvelle vague de haine la submerge. A chaque coup, un peu de fureur se dissipe. Tentative d’évacuer toute sa rancoeur et sa déception. Elle est énervée contre elle, aussi. Contre sa naïveté et sa connerie. Contre son aveuglement et son inutilité. Elle a mis en danger le S.H.I.E.L.D. Elle a fait entrer l’ennemi au sein même de l’organisation. Elle ne s’est pas méfiée. Pas assez. Elle n’a pas vu ce qui était juste sous ses yeux. Dès demain, elle compte réunir l’ensemble de l’équipe et les interroger. Les uns après les autres. Ils vont parler. Ils vont exprimer leur loyauté envers le S.H.I..E.L.D. ou l’HYDRA. Elle va s’assurer qu’aucune autre taupe ne se trouve parmi eux. Elle va se montrer encore plus méfiante. Encore plus dure. Parce qu’elle ne tolère pas la trahison. Elle ne tolère pas qu’on se moque d’elle. La haine, elle compte bien la déverser. Elle compte bien l’expulser. En attendant, le regard noir de fureur ne quitte pas le sac de frappe.

Encore plus fort. Encore plus puissant. Encore plus percutant. Frapper. Assommer. Asséner. Pas un moment de répit pour le sac qui se balance de droite à gauche. Parfois, les poings laissent la place à une jambe. La force des coups vibre dans ses bras. Elle pourrait lui arracher des grimaces de douleur si seulement Sharon écoutait les signes d’alerte de son corps. Elle s’en fiche. Elle ne peut plus faiblir. Elle ne peut pas refouler la colère. Alors, elle continue. Elle poursuit sa lutte contre le sac. Elle poursuit le déferlement de haine et d’agressivité. Elle ne s’arrêtera que lorsqu’elle s’écroulera à même le sol. Elle ne s’arrêtera que lorsqu’elle sera apaisée. Elle ne s’arrêtera que lorsqu’elle se sentira maîtresse d’elle-même. Pas avant longtemps. Elle ne compte pas les coups. Elle ne compte pas le temps écoulé. Elle se concentre uniquement sur sa rancoeur. Lorsque la porte s’ouvre, elle ne quitte pas les yeux du sac. Elle n’oublie pas son objectif. Elle ne perd pas sa concentration. Elle ne perd pas sa hargne. Son poing vient percuter le sac, l’envoyant danser. Il décrie un cercle avant de revenir en position devant Sharon. L’adversaire parfait. Il ne s’arrête pas. Il ne se plaint pas. Il revient à sa place. Elle peut le frapper, elle peut se déchaîner, il supportera toujours son courroux. Mais dans le balancement du sac, elle croise le regard bleu d’un dieu. Thor. Elle ne lui prête pas attention. Elle n’a pas le temps pour ça. Elle a autre chose à faire. Elle n’a pas envie d’être désagréable avec lui. Pas aujourd’hui. Le nouveau coup lui montre que le dieu est toujours là. Qu’est-ce qu’il fiche ici ? Il n’a pas de marteau à polir ? Il n’a pas de ville à sauver ? “Qu’est-ce que vous voulez ? C’est pas le moment.” Le ton n’est pas amical. Sa question est même aboyée. Pendant une seconde, elle pose son regard noir sur Thor. Un peu plus et elle serait capable de le foudroyer sur place. La foudre, retour à l’envoyeur. Mais il doit comprendre. Il doit savoir. Elle n’est pas d’humeur. Elle n’a pas envie de faire causette. Elle n’est pas en état de jouer la parfaite agente. Elle a juste envie d’exploser de rage. Elle voudrait éviter de le faire sur le dieu. Il n’a pas demandé à subir son emportement. Il veut probablement être gentil et passer dire bonjour. Il s’est trompé de jour. Elle se focalise de nouveau sur son exercice. Peut-être qu’ainsi, il comprendra qu’il doit partir. Il comprendra qu’il n’est pas la bienvenue. Elle avance les poings devant son visage et se remet à frapper méticuleusement. Toujours la même puissance. Toujours la même rage. Mais cette fois, elle grimace. “Et merde.” Elle a perdu sa concentration. Thor a vraiment le don de foutre le bordel sur son passage. La douleur repoussée afflue jusqu’à son cerveau. Une vague de sensations qui lui rappelle qu’elle ne porte pas de gants de boxe. Un coup d’oeil lui suffit pour remarquer l’état de ses poings. Rougis, craquelés. Des perles de sang se dessinent à la surface.

Quelle merde. Elle soupire bruyamment. Elle contourne le dieu pour récupérer une serviette et y essuyer ses poings. Elle marche rapidement. Tout en elle crie son agressivité, son animosité. Elle ne s’est jamais sentie aussi furieuse. Elle l’a été après l’affaire de l’HYDRA. Elle l’a été au cours de ses précédentes missions. Mais là, elle se surpasse. Elle se découvre un nouveau seuil d’énervement. Un stade où elle sent qu’elle pourrait commettre une erreur. Ce n’est même pas contre Heather. Mais contre elle-même. Elle n’a pas d’excuses. Elle aurait dû le voir, tout simplement. Personne n’était mieux placé qu’elle pour s’apercevoir des agissements de son agent. Elle a toujours voulu faire partie du S.H.I.E.L.D. Elle a toujours voulu marcher sur les pas de Peggy. Elle a failli détruire cette organisation que sa propre tante avait créé. Peut-être même que le S.H.I.E.L.D. va être détruit. Elle n’en sait rien. Elle a foutu la merde. Elle est incapable de la réparer. Elle passe sa main sur son front. Chasser quelques mèches de cheveux. Elle n’a même pas pris le temps de se changer, de repousser les cheveux en une queue de cheval. En arrivant dans la salle, elle s’est ruée sur le punching-ball pour ne plus en décoller. Elle doit faire peine à voir. Furie échevelée, mi-sauvage mi-hargneuse. “Ce n’est vraiment pas le bon moment. Prenez rendez-vous auprès de ma secrétaire.” Elle n’a pas de secrétaire. Elle n’a pas non plus d’agenda. Elle s’en fiche de ce que peut lui vouloir Thor. Elle s’en préoccupera plus tard. Si elle veut être opérationnelle les prochaines heures, elle doit vider toute sa bile. Elle doit s’attaquer à ce sac de frappe avec détermination, conviction et force. A moins que Thor veuille servir de défouloir et alors, là, elle est prête à accepter sa présence et se battre de toutes ses forces. Mais ça l’étonnerait qu’il soit ici pour éviter les coups.

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    Beaucoup de choses se passaient ces derniers temps et Thor n’avait pas la tête à s’amuser. C’était rare, mais entre les anges qui avaient décidés de venir frapper Asgard pour y tuer toute la population, sur Midgard les mutants prenaient de l’ampleur, ses amis commençaient à avoir des divergences d’opinions face à la nouvelle loi du recensement et bien d’autres choses, le blond ne savait plus où donner de la tête. Mais quelques jours plus tôt, il avait reçu un message de la part d’un sujet de Heven qui lui donnait rendez-vous sur un toit de la ville. Il ne savait pas pourquoi cette femme avait besoin de temps devant elle, mais le Dieu ne comptait pas la laisser détruire Midgard. Cependant, il ne tenait pas à ce que les autres Vengeurs soient au courant de ce qui allait se passer. Ils avaient déjà assez à faire et il avait décidé de préparer un message pour JARVIS. Si jamais Thor ne devait pas sortir vivant de l’affrontement à venir, il demanderait à JARVIS d’expliquer aux autres ce qui s’était passé. Mais, il avait également décida d’en parler à quelqu’un d’autre, en la personne de Maria Hill. Cette dernière étant à la tête du S.H.I.E.L.D. et une amie, il voulait lui en parler, sachant qu’elle ne dirait rien s’il le lui demandait. Il décida donc d’aller la voir et il passa plusieurs heures dans son bureau à lui parler de la situation actuel sur Asgard et tout ce qui pourrait en découler. Il comptait se rendre dans la cité pour vérifier que tout le monde allait bien et surtout son père. Il voyait bien l’inquiétude dans le regard de son amie, mais elle ne fit rien pour l’en dissuader, ce qu’il apprécia grandement.

    Après leur entretien, il ne pu s’empêcher de voir Hill sourire quand il demanda de façon peu subtil si elle savait où était l’agent Carter. Evidemment, plus il expliquait pourquoi il voulait la voir et plus il s’enfonçait. A la fin, il arrêta de parler et il prit le chemin de la salle de sport. Mais, Maria lui avait expliqué tout ce qui s’était passé depuis la dernière fois que le blond avait vu la chef d’équipe. Elle avait été une des victimes de l’incendie de l’église et elle avait récemment était mise en joue par une collègue. Pour l’église, il l’avait su par du bouche à oreille, mais il n’avait pas eu le temps d’aller la voir et il n’était pas certain qu’elle aurait souhaité que ça soit le cas. Mais de se faire trahir par un proche, ça il le comprenait parfaitement et une fois face à la salle de sport, il entra pour la voir frapper un pushing-ball. Restant la fixer un moment, il sortit finalement de la salle et alla à un des distributeurs dans le couloir, avant de revenir dans la salle. Venant se poster derrière le pushing-ball, il attendit qu’elle le voit, restant silencieux. Aujourd’hui, elle mettrait sans doute plus de temps à le voir. Etant habillé en civil avec un jean bleu marine, un t-shirt blanc et un pull à capuche gris, il passait un petit peu plus inaperçu qu’avec sa cape et son marteau. Les mains dans le dos, il écouta ce qu’elle avait à dire et haussa les épaules, mais ne répondit rien. A la place, il la regarda frapper à nouveau avant de l’entendre jurer. Il en fut surprit, lui qui ne l’avait vu que sûre d’elle. Restant toujours silencieux, il tourna sur lui-même pour continuer de la suivre du regard et l’écouter lui dire que ça n’était pas le moment de venir la voir et plutôt de prendre rendez-vous avec sa secrétaire. Au lieu de répondre, il se rapprocha d’elle et lui tendit une bouteille d’eau. Celle qu’il avait été prendre dans le distributeur du couloir. Il ne voulait pas l’amadouer, au contraire, il voulait juste être certain qu’elle allait bien.

    Vous en avez besoin.

    Attendant qu’elle prenne la bouteille, il finit par enlever son pull et le laissa tomber au sol avant d’aller chercher autre chose dans la salle. Finissant par mettre la main dessus après quelques minutes, il revint vers elle.

    Mettez-les-moi aux mains et enfilez vos gants.

    C’était clairement un ordre. Il pu mettre les coussins de frappe à ses mains, les tendant pour qu’elle les sert pour lui et il alla se mettre au centre des tapis déjà installés au centre.

    Vous aviez envie de m’en coller une l’autre jour pour vous parler de devoir conjugal, alors ne ratez pas votre chance.

    Droit sur ses pieds, il resta simplement la fixer, attendant de la voir venir. Elle avait visiblement besoin de se défouler et il pouvait être la bonne personne pour ça.
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Il aurait pu choisir n’importe quel jour, n’importe quelle heure. Il aurait pu venir n’importe quand. Sauf aujourd’hui. Elle ignore la raison de sa présence. Peut-être un problème avec d’autres super-héros ou des questions par rapport à l’étique du S.H.I.E.L.D. Elle n’en sait rien et honnêtement, elle s’en fiche. A ce moment précis, elle a seulement envie d’arracher les yeux de tous ceux qui se dressent sur son passage. Même les beaux yeux bleus de Thor. Le premier qui l’embête, elle lui saute à la gorge, sans aucune pitié et retenue. Dommage pour le dieu. Les yeux en moins et quelques ecchymoses en plus, il serait moins séduisant. Dommage aussi parce qu’il est d’un naturel gentil. Rester serait suicidaire. Elle serait capable de déverser toute sa colère sur lui. Elle serait capable de lui dire toutes ses vérités. Elle serait capable de prononcer des mots qu’elle regretterait par la suite. Elle n’est pas sûre de vouloir le faire. Et pourtant, la fureur coule toujours dans ses veines. Venin qui la consume et ne lui laisse pas un instant de repos. Elle refuse d’être gentille avec Thor. Elle refuse d’abandonner sa rage pour faire bonne figure. Elle l’a prévenu. Ce n’est pas le bon moment. A lui d’assumer maintenant. A lui de supporter les conséquences. Alors qu’elle insiste, il persiste à la regarder en silence. Lui non plus n’est pas dans son état naturel. Elle le voit au premier coup d’oeil. Mauvaise journée pour tous les deux. Pour autant, elle croise les bras sur sa poitrine et le fixe. Si il refuse de s’en aller, elle va faire comme si il n’était pas là. Comme si elle était seule. Cela vaudrait mieux pour leur relation professionnelle. Mais il lui tend une bouteille d’eau. Un geste anodin. Un geste attentionné. Elle lève les yeux au ciel. Elle est encore capable de prendre soin d’elle. Elle n’a pas soif. Elle a seulement besoin de frapper. Frapper. Frapper. Et encore frapper. “Vous en avez besoin.” Il est casse-pieds. Sa gentillesse. Ses attentions. Son regard doux. Il est énervant. Il devrait arrêter d’être si gentil. Il devrait arrêter de se soucier des autres. Il devrait être un peu plus dur et intraitable lorsqu’il se faire envoyer valdinguer. Il devrait apprendre à lever le ton. Il serait capable de se faire marcher sur les pieds par le premier venu. Dans un soupir, elle arrache la bouteille de d’eau de la poigne divine. Elle retire le bouton et boit une gorgée, avant de l’abandonner sur le banc. Elle a bu, monsieur est content ? Il peut partir maintenant. Mais non, il est occupé à fouiller dans les affaires de la salle. Elle s’en fiche. Elle a le champ libre sur le tapis. Elle peut reprendre là où elle s’était arrêtée. Les doigts se ferment. Les poings se forment. Le regard se fixe. C’est parti pour le deuxième round. En espérant qu’un certain dieu ne viendra pas l’embêter.

Raté. Le voilà de nouveau près d’elle. Toujours son visage sérieux, fermé. Elle l’a rarement vu dans cet état. Seulement en cas d’événements graves. Seulement lorsqu’un sujet le préoccupe. Elle fait mine de l’ignorer. Sa détermination descend en flèche. Elle voulait juste se défouler tranquillement, toute seule. Elle ne demandait rien de plus. Elle se tourne vers le dieu, redescendant ses bras le long du corps. “Mettez-les-moi aux mains et enfilez vos gants.” Ce mec est désespérant. Son regard passe de Thor aux coussins. Des coussins à Thor. Il compte vraiment lui servir de puching-ball ? Il n’est pas sérieux. C’est un dieu, couplé à un Avenger. Il a sûrement autre chose à faire que de servir de exutoire à Sharon. Dans ses yeux, elle lit la même détermination qu’elle voit parfois dans ses propres prunelles. Elle ne peut pas lutter contre. Même avec toute la colère de l’univers. Deuxième soupir. Il a le don de l’agacer. Il a le don de l’énerver. Toujours plus.  “Qu’est-ce que vous faites ? Je ne vais sûrement pas me servir de vous.” Sa voix reste chargée de rancoeur. Elle le sait. Elle le voit clairement. Il va encore faire son gentil garçon bien élevé. Il va encore faire attention à la petite Sharon. Comme lors de leur mission. Il la considère sûrement comme une frêle petite mortelle qu’il doit protéger. Alors que ce n’est pas le cas. Elle est bien plus forte et résistante qu’il ne le croit. Elle est bien plus tenace. Elle se fiche de son ordre. Elle se fiche de son autorité. Ici, il n’a pas de pouvoir. Il ne fait même pas partie du S.H.I.E.L.D. Il pourrait peut-être la foudroyer. Il pourrait peut-être lui briser quelques os. Mais elle s’en fiche. “Vous aviez envie de m’en coller une l’autre jour pour vous parler de devoir conjugal, alors ne ratez pas votre chance.Good point, Thor. Elle ne peut pas le nier. Même si elle aurait adoré lui infliger un coup ou deux précédemment, elle a digéré l’agacement. Aujourd’hui, elle en veut à des ennemis invisibles, sans visage. Elle en a après des gens qui ont trahi le S.H.I.E.L.D. et qui vont le faire dans les prochains jours. Et elle s’en veut. Terriblement. C’est probablement le plus difficile dans cette histoire. Le dieu, aussi gentil et bienveillant qu’il puisse être, n’a rien à voir là-dedans. Elle ne va sûrement pas l’impliquer. Elle ne va sûrement pas se servir de lui. Elle a déjà un sac de frappe pour cela. Par contre, si il pouvait retrouver Brock et le ramener ici, elle en serait heureuse. Là, il serait bien plus utile. Elle le toise de la tête aux pieds. Un grand dieu pour une générosité sans limites. Elle constate qu’il a troqué sa cape pour des vêtements de civil. Elle avait presque oublié qu’il pouvait s’habiller autrement. Elle plante finalement son regard assassin dans les prunelles bleutées. “Vous êtes insupportable, vous le savez, j’espère ?” Elle n’aime pas que l’on s’inquiète pour elle. Encore moins lorsqu’il s’agit de Thor. Elle refuse d’être trahie et d’être entourée de menteurs, mais elle est incapable de supporter la sincérité du dieu. Illogique, elle en a conscience. Mais elle ne peut pas lui assurer la même franchise, la même bienveillance. Elle n’est pas comme ça avec de simples connaissances. Surtout pas à cet instant précis.

Elle est probablement ingrate. Repousser l’aide de quelqu’un. L’envoyer balader. Lui parler sans grand respect. Elle fait défaut à l’éducation de ses parents. Elle s’en fiche. Elle n’a rien demandé. Juste d’être seule. Elle et ses démons. Une compagnie suffisante dans ce genre de situations. Elle n’a pas besoin de plus. Elle n’a pas besoin d’un dieu qui la regarde se défouler sur des coussins. “Je ne vous ai rien demandé et vous avez vous-même des problèmes, je le vois à votre visage. Donc, maintenant, vous me laissez gérer mes affaires et vous gérez les vôtres.” Elle se rapproche. Face à un dieu de trois mètres de haut, elle a peu de possibilités d’être impressionnante et effrayante. Il n’y a que son regard et la colère qu’elle dégage qui peuvent le faire fuir. Et elle compte bien l’intimider en utilisant ces deux chose. Cette fois, nulle trace de séduction. Nulle volonté de se jouer de lui. Seulement l’envie de le menacer et de le faire fuir. “Ce serait dommage qu’on se batte pour si peu.” Elle est douée. Elle a déjà survécu à de nombreuses situations périlleuses. Mais ses compétences en combat ont des limites. Même en s’entraînant avec Steve, elle n’arrive pas au niveau d’un dieu. Thor doit avoir une force et une résistance à la douleur supérieures. Elle se ferait rapidement mettre au tapis. Mais parfois, un combat est plus défoulant qu’un simple sac de frappe.

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    Evidement qu’il aurait pu passer son chemin, mais en voyant Sharon dans un tel état, il avait décidé de rester. D’accord, le sourire de Maria quand il avait demandé où était Carter était évident, mais il n’avait rien dit et il avait simplement tracé la route jusqu’ici. Il voyait bien qu’elle ne voulait pas parler, qu’elle préférait qu’il s’en aille, mais il en décida autrement. D’abord en lui offrant en bouteille d’eau et ne la lâchant pas du regard tant qu’elle n’aurait pas bu. Hochant la tête quand elle prit une gorgée, il partit alors dans la salle pour chercher ce à quoi il venait de penser. Plus d’une personne serait déjà partit depuis longtemps, mais pas lui. Il se souvenait de ce que Steve lui avait déjà dit. Parfois, il aimerait avoir quelqu’un avec qui s’entraîner. Il préfère être seul, mais de temps en temps, il préfère avoir un partenaire et même s’il voyait que Sharon préfèrerait la première option, lui décida qu’il lui fallait la seconde. Donc, il amena les gants vers elle et lui demanda de lui attacher les coussins qu’il aurait aux mains. Ca lui permettrait de l’aider pour son entraînement. C’était Natasha qui lui avait montré comment faire. Lui n’en voyait pas du tout l’intérêt quand tu peux juste mettre un coup de poing au visage d’un ennemi. Ce dernier fini au sol avec le dieu, mais apparemment ça se faisait sur Midgard. Il fallait se protéger quand on combattait à un entraînement. Haussant les sourcils quand elle expliqua qu’elle ne comptait pas se servir de lui, il ne pu s’empêcher de penser à une blague de Stark, mais il préféra ne pas le dire, sans quoi ça risquait de mal finir. A la place, il resta la fixer sans rien dire. Seulement, il ne pouvait pas rester muet. Donc, il songea à leur mission. Il vint expliquer que la dernière fois, avec ce qu’il lui avait dit, il avait bien vu le regard qu’elle lui avait jeté. Elle s’était amusé avec lui, mais avant ça, elle lui aurait bien envoyé son poing en pleine figure. Il pensait que c’était une bonne chose d’en reparler pour qu’elle se souvienne de la réaction qu’elle avait eu. L’écoutant lui poser une question, il haussa les épaules, avant de sourire fièrement.

    Je le sais, c’est ce qui fait mon charme.

    Evidemment qu’il rigolait, mais ça l’amusait de dire une telle chose. Peut-être qu’en plus, la blonde viendrait lui envoyer une pique sur son charme ou le fait qu’il n’en avait pas. Si ça pouvait la réveiller un peu et la faire bouger, ça serait une bonne chose. Malheureusement, elle vint viser dans le mille et son sourire s’effaça. Fronçant même les sourcils, elle avait raison, il avait ses problèmes. Ca n’était pas quelque chose dont il voulait parler, surtout pas en sachant qu’il pourrait ne pas revenir vivant. L’agent se rapprocha et il resta la fixer, tout en l’écoutant reprendre la parole.

    Je ne vais pas me battre, vous allez le faire.

    Pour accompagner ses paroles, il poussa l’épaule de la jeune femme. Geste totalement puéril, mais il espérait que ça la ferait réagir.

    Je suis bien plus solide que le sac dans lequel vous aimez frapper. Si je me suis ça aux mains, ça n’est pas pour être à la mode de Midgard, mais pour que vous frappiez.

    Mettant ses mains en avant, il prouvait qu’il avait de quoi se protéger, donc elle pouvait y aller.

    Si vous ne frappez pas, je le ferai avec vous et vous serez obligé de vous défendre.
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Il ne recule pas. Il ne fuit pas. Il ne cille même pas. A quoi s’attendait-elle au juste ? Effrayer un dieu avec un simple regard et une menace n’est pas suffisant quand l’homme en question a déjà vaincu bien pire. Elle finit par faire un pas en arrière. Elle croise les bras de nouveau. Elle refuse. Catégoriquement. Elle ne compte pas se défouler sur lui. Elle l’a déjà assez fait lorsqu’ils étaient en mission. Il n’est pas le responsable de sa colère. Il ne doit pas en subir les conséquences. Il ne le mérite pas. Elle déteste sa manière de la regarder. Elle déteste son obstination. Elle déteste sa prévenance. Paradoxalement, elle a le sentiment que quelque chose les relie. Elle a le sentiment qu’ils pourraient bien s’entendre, qu’ils pourraient avoir des points communs. Un sentiment qu’elle repousse. Elle s’attache très peu aux gens, à part aux personnes dont elle peut avoir confiance et dont elle connaît tout. Des personnes qui ont déjà fait leurs preuves. Elle connaît Thor. Elle connaît des détails de son histoire. Il n’y a que son caractère qu’elle ne maîtrise pas. Un caractère trop parfait pour être vrai. Elle se méfie de lui, de ses bonnes attentions, de ses sourires fiers, de ses gestes protecteurs. Trop souvent sur ses gardes, elle en oublie de se relâcher et de simplement remercier. Tout comportement protecteur devient une menace, une agression. Et pour cause, la trahison récente d’Heather est la preuve qu’elle ne se méfie pas assez. Elle devrait redoubler de vigilance. Elle devrait oublier le passé pour toujours remettre en doute les autres. Elle se sent seule. Seule face à des centaines d’agents entraînés, ayant accès aux secrets de l’organisation. Elle se sent démunie face à toutes ces possibilités de fuites. Elle se sent inutile à endiguer l’espionnage interne. Elle aimerait faire tellement plus. Tellement mieux. Elle s’est laissée aveugler par ses sentiments. Heather est - était - une amie de longue date. Une connaissance de l’Académie qui la mettait dans des situations rocambolesques quand elles n'étaient que deux jeunes recrues. Elle lui a donné une place dans son équipe, en pensant tout savoir d’elle, en croyant en sa loyauté envers le S.H.I.E.L.D. Elle s’est trompée. Royalement. Elle ne pouvait pas mieux faire pour créer une brèche dans la sécurité. “Je ne vais pas me battre, vous allez le faire.” Aussi tenace, collant et casse-pied l’un que l’autre. Sauf que lorsque la détermination ne vient pas d’elle, Sharon s’agace vite. Elle approuve le tempérament de Thor. Il ne veut pas la laisser seule avec ses démons. Il veut l’aider. Mais de l’aide, ce n’est pas ce dont elle a besoin aujourd’hui. Un autre jour, peut-être. Un autre moment, sûrement. Pas aujourd’hui. Alors, elle soupire. Agacée. Énervée. A bout. Elle sait déjà que la partie est terminée. Le dieu va continuer à insister. Elle va continuer à refuser et à s’énerver. Ils sont deux causes perdues. Ils n’arriveront pas à un accord. Elle n’a pas le choix. Elle doit l’étrangler...

… ou capituler. Et puis, il la pousse à l’épaule. Ses bras se décroisent. Une main vient frapper le poignet de Thor. Il se prend pour un gamin ou quoi ? Elle le fusille du regard. Monsieur a décidé de la provoquer. Monsieur veut la jouer ainsi. Très bien. “Je suis bien plus solide que le sac dans lequel vous aimez frapper. Si je me suis mis ça aux mains, ça n’est pas pour être à la mode de Midgard, mais pour que vous frappiez.” Elle n’en doute pas. Un seul coup de poing du dieu la propulserait à travers la pièce. Peut-être même à travers les murs. Il est bien plus solide que n’importe quel sac, c’est certain. Pour autant, il reste un être vivant. Avec des pensées. Avec des émotions. Pas une chose que l’on frappe quand on souffre d’un débordement de colère. Par contre, si il trouve une nouvelle recrue qui passe dans le coin, elle aurait moins de scrupules. Elle n’aurait pas d’attaches affectives et trouverait sûrement à redire à sa technique. Elle aurait une vraie raison de s’agacer. Alors que Thor… à part être parfait, qu’est-ce qu’elle pourrait lui reprocher ? “Si vous ne frappez pas, je le ferai avec vous et vous serez obligé de vous défendre.” Elle lève les yeux au ciel. Il n’oserait pas. Il est bien trop respectueux et bien élevé pour lever la main sur elle. A moins que… elle lui lance un respect suspicieux. Il serait capable. Juste pour la provoquer et la forcer à le frapper. Elle prend quelques secondes pour réfléchir. Elle sait d’avance qu’il va finir par gagner. Il est fait de la même volonté qu’elle. Ils savent tous les deux ce qu’ils veulent. Ils sont tous les deux déterminés. Il y en a qu’un seul qui doit capituler. Et comme il se propose… Elle fait de nouveau un pas en arrière. Il est vraiment colossal. Il la dépasse de plusieurs centimètres. Ce n’est que maintenant qu’elle s’en rend compte. Maintenant qu’elle doit le frapper. Maintenant qu’elle doit s’en servir comme d’un puching-ball. Il serait temps qu’elle le réalise. Aucun doute que face à lui, elle aurait eu quelques difficultés à gagner un combat. Enfin, si se faire projeter dans les airs peut s’appeler un combat. Plutôt un K.O. direct. “Okay, mais vous ne vous plaignez pas si je frappe trop fort.” Elle lève un doigt autoritaire. Hors de question de l’entendre chouiner. Hors de question de l’entendre se plaindre. Non pas qu’elle pense le frapper assez violemment pour qu’il ressente plus que des chatouilles dans les bras. Il est plus costaud et résistant. Il ne devrait même pas être gêné. Elle se met en position et elle reprend là où elle s’en est arrêtée. Mais dès les premiers coups, elle réalise que la colère s’est déjà un peu dissipée. Thor a été une assez bonne distraction pour lui retirer toute rancoeur.

Mais chaque coup vient lui rappeler qu’elle aurait pu mourir. Elle aurait pu finir sa vie, écrasée par des serveurs ou tuée par une balle. Elle aurait pu mourir de la main d’un de ses agents. Une équipe ressemble à une famille. On peut compter les uns sur les autres. On peut se reposer sur eux. Heather est entrée dans cette famille avec une idée derrière la tête. Elle y est entrée et elle a gardé des secrets. Elle y est entrée et elle a espionné, écouté, regardé. Elle y est entrée et elle a violé toutes les règles tacites. Elle n’a pas eu de pitié. Elle n’a pas eu de remords. Elle n’a pensé qu’à sa mission. Une merveilleuse mission d’infiltration, Sharon ne peut que le saluer. Elle doit se rendre à l’évidence, Heather est plus douée qu’elle ne le pensait. Tout simplement. L’Agent 13 enchaîne les coups. Elle ne laisse que quelques secondes à son bras pour se replier, puis pour revenir à la charge. Si au début, elle a mesuré ses coups, ce n’est plus le cas maintenant. Elle se défoule. Elle n’a pas un regard pour Thor. Elle l’oublie. Jusqu’à ce qu’elle déplace son regard et qu’elle tombe de nouveau sur son visage. Elle ramène ses bras le long de son corps. C’est fini. Elle n’a plus de haine, plus de tension. Du moins, pas assez pour justifier de frapper encore et encore. Frapper sans relâche. Le reste de cette trahison s’évacuera au fil des heures. Elle prend une inspiration, soudain consciente qu’elle est essoufflée. L’air vient brûler ses poumons. La mollesse s’empare de ses muscles. Comme après une bonne séance de sport. Ou après une dose de drogue administrée par une agente. Sharon va récupérer la bouteille d’eau pour en boire une autre gorgée. “Merci… d’avoir insisté. Vous faites un excellent puching-ball.” Le début de sa phrase était sincère. Avouer qu’il a eu raison. Montrer qu’il la connaît peut-être. Juste un peu. Pas assez pour les dire amis. Pas assez pour les penser proches. Juste un peu pour dire qu’ils sont des connaissances. Elle repose la bouteille d’eau sur le banc. Maintenant qu’ils ont réglé ses problèmes à elle, il y a quelqu’un d’autre qui a besoin d’aide. Quelqu’un qui a besoin de parler ou de frapper. “Bon, vous allez me dire ce que vous avez ou je dois vous faire parler sous la contrainte ? Vous savez, je maîtrise plutôt bien les techniques de torture.” Elle pose un regard plus calme sur lui. Presque doux. Loin de la plaisanterie et de la méchanceté. Elle veut savoir ce qui l’embête, ce qui l’obsède. Elle veut lui rendre le service qu’il vient de lui offrir. Après tout, elle est là pour ça, non ? Pour s’assurer que les super-héros vont bien et qu’ils travaillent pour sauver le monde. Si pour cela, elle doit jouer les psychologues occasionnels, elle est prête.

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    Même s’il ne la connaît pas bien, il a compris une chose, il l’énerve. Il ne sait pas exactement pourquoi, mais se mit à en jouer. Expliquant qu’il voulait qu’elle se batte contre lui, il la poussa à l’épaule. Oui, c’était la meilleure solution pour l’énerver et il vit à sa posture qu’elle n’avait pas aimée le geste. Tant mieux, peut-être que ça la ferait se bouger. Continuant en expliquant qu’il avait mis les gants pour qu’elle frappe, il attendant de voir comment elle allait réagir. Seulement, ça ne semblait pas suffire, alors il ajouta qu’il serait prêt à frapper pour qu’elle se déride et qu’elle accepte de se battre. Il vit le changement chez elle, comme si elle se demandait s’il disait vrai. Il espérait avoir réussi à la faire douter et quand il l’entendit parler, il fut particulièrement content. Prêt à répondre, il la vit lever un doigt et il se tut. Ok, il allait devoir parler avec Barton et Stark pour qu’ils l’aident à devenir sarcastique pour ce genre de moments. Ca pourrait être un plus, en tout cas il l’espérait. Restant donc silencieux, il attend alors et elle finit par donner des coups. Parfait, il est parvenu à ses fins. Cependant, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle enchaîne les coups ainsi. Steve lui avait appris que quand il mettait ce genre de gants à ses mains, la personne en face prenait le temps de frapper. Là, Sharon semblait vouloir tout enchaîner, alors il resta concentré, faisant en sorte de ne pas être touché et en avançant parfois ses mains pour qu’elle ait moins de distance pour envoyer ses coups. Tout s’enchaîne, avant qu’elle ne s’arrête net. Gardant malgré tout les mains levées au cas ou elle se joue de lui, mais l’agent repart pour aller boire de l’eau. Baissant les bras, il attendit, pensant qu’elle reviendrait pour recommencer ou faire autre chose comme sport, mais ce ne fut pas le cas. Cependant, il ne pu s’empêcher de sourire à ses paroles.

    De rien et merci du compliment.

    L’écoutant reprendre la parole, il perdit rapidement son sourire. Ce fut à son tour de refuser de l’aide. Il n’était pas là pour parler de ses problèmes. Amenant sa main vers sa bouche, il parvint à enlever le scratch du premier gant.

    J’ai déjà été torturé, vous ne parviendrez pas à me faire parler.

    Pas sur ce sujet-là en tout cas. Enlevant le second gant, il alla les remettre à sa place, mais en se retournant, il vit le regard de la jeune femme et il soupira.

    Ce regard fait partie de la torture n’est-ce pas ?

    Peut-être que non, mais ça fonctionnait bien en tout cas. Restant debout, il resta fixer l’agent avant de se décider à parler.

    Il s’agit d’Asgard. La cité est attaquée depuis plusieurs semaines par le Royaume de Heven. Les Anges ont décidés de tuer les asgardiens et d’en prendre le contrôle. J’ai donc été expliqué la situation à Maria Hill et je dois aller aider mon père et la cité. Seulement, avant de pouvoir le faire, je dois aller à un rendez-vous que l’on m’a donné pour un combat au sein de la ville qui pourrait faire un grand nombre de victimes et dont je pourrai ne pas revenir.


    C’était un risque qu’il prenait tous les jours, mais cette fois-ci, il n’était vraiment pas sûr de revenir.
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De rien et merci du compliment.” Il sourit. Fier comme un gamin que l’on félicite pour ses bons résultats. Il a tout le temps l’air d’un gamin, quand elle y pense. Quand il sourit. Quand il est touché. Quand il est blessé. Quand il plaisante. Quand il ne comprend pas. Malgré les années passées, les siècles écoulés, il a conservé son visage d’enfant, ses expressions, ses mimiques. Il n’y a que le corps et ses traits pour trahir ses siècles de vie. Plutôt que de s’attendrir devant un pareil visage, Sharon reste intraitable. Elle a dans l’idée de lui faire cracher le morceau. De le forcer à se confier. Elle n’en démordra pas. Elle ne changera pas d’avis. Elle ne peut pas proposer à Thor d’inverser les rôles. De prendre les gants de frappe pour qu’il se défoule. Elle serait sûrement projetée à travers la pièce. Elle ne peut que l’aider verbalement. En étant là. En étant à l’écoute. En étant de bon conseil. Mais pour cela, il faut que Thor décide de parler. Il y a bien la torture. La douleur est une bonne motivation. La douleur a souvent la capacité d’inciter les confidences. Étrangement. Même si avec un dieu, la séance risque d’être compliquée et longue, elle est prête à tenter l’expérience. Elle pourrait jouer sur la manipulation, la psychologie. Elle pourrait jouer sur plusieurs facteurs. Toute personne a ses faiblesses. Même une divinité venue d’un autre monde. “J’ai déjà été torturé, vous ne parviendrez pas à me faire parler.” Ah oui ? Elle est curieuse de connaître les circonstances d’un pareil traitement. Elle est curieuse de connaître tous les détails. Le moment ne s’y prête pas, cependant. Elle se contente d’afficher son air le plus autoritaire. Bras croisés. Tête inclinée. Regard noir. Elle ne le lâche pas. Il ne quittera pas cette salle sans avoir dit ce qu’il a sur le coeur. Il devra lui passer sur le corps, sinon. Ce qui ne serait pas très compliqué. On est d’accord. Elle ne lui répond pas. Elle attend simplement qu’il se décide. Il a été là pour elle. A son tour d’être présente. Elle n’aime pas avoir des services à rendre. Elle n’aime pas être redevable. Cela marche aussi pour un dieu. “Ce regard fait partie de la torture n’est-ce pas ?” Elle hausse les sourcils. Il est en train de comprendre qu’il ne pourra pas se défaire de Sharon. Elle le voit à son regard. Elle l’entend à son soupir. Il n’a pas le choix. Elle n’a plus qu’à patienter qu’il se lance dans ses explications. Il peut se cacher derrière ses grands airs de dieu de la foudre. Il peut se camoufler derrière les problèmes des autres. Thor a aussi les siens. Il a aussi besoin d’être aidé et entouré. Peut-être même plus que n’importe qui. Il a de grandes responsabilités qui pèsent sur ses épaules. Un grand avenir. Un grand rôle. Il ne peut pas tout emmagasiner. Il ne peut pas tout enfermer. Un jour viendra où il explosera. Les conséquences seront pires.

Il s’agit d’Asgard. La cité est attaquée depuis plusieurs semaines par le Royaume de Heven. Les Anges ont décidés de tuer les asgardiens et d’en prendre le contrôle. J’ai donc été expliqué la situation à Maria Hill et je dois aller aider mon père et la cité. Seulement, avant de pouvoir le faire, je dois aller à un rendez-vous que l’on m’a donné pour un combat au sein de la ville qui pourrait faire un grand nombre de victimes et dont je pourrai ne pas revenir.” Son cerveau d’agent essaye de compartimenter les informations. Son cerveau essaye, sans y parvenir. Ça se bouscule dans sa tête. Il y a trop d’éléments. Il y a trop de sentiments. Un afflux d’émotions qui lui fait lâcher sa position. Les bras retombent le long de son corps. Elle a besoin de quelques secondes. Elle a besoin de bouger. Il y a d’abord la colère. La colère de ne pas être au courant que l’un des super-héros qu’elle doit surveiller a un rendez-vous mystérieux qui risque de le conduire à sa mort. La colère de ne pas avoir été informée d’une pareille menace. Elle était peut-être trop occupée à se rétablir ou à perdre son temps dans le Vermont. “Vous comptiez me le dire quand ?! Je suis votre agent de coordination. Si on doit perdre l’un de nos meilleurs super-héros, j’aimerais être informée.” Le ton est colérique. Le ton est énervé. Le ton est réprimandant. Elle lui en veut de ne pas avoir partagé l’information plus tôt, au lieu de la forcer à le frapper. Elle ne s’aperçoit même pas du compliment. Elle ne s’aperçoit même pas de la vraie teneur de sa colère. Et puis, il y a le sang-froid de l’agent. Elle réfléchit déjà aux enjeux de ce combat. Elle anticipe déjà les chances de survie de Thor. Elle s’interroge sur l’adversaire. Tout combat possède ses dangers. Tout combat est une possible mise à mort. Ils le savent tous. Super-héros, agents, policiers, miliaires… ils font des métiers dangereux. Ils font des métiers où ils risquent tous de mourir. Elle sent que pour Thor, les risques sont tout autre. Il compte y aller seul. Il compte affronter la menace en solitaire. Sans les Avengers à ses côtés. Sans quelques guerriers asgardiens. Seulement lui. “Vous connaissez votre adversaire ? Quelles sont ses faiblesses, ses techniques de combat ? A combien vous évaluez vos chances ?” Elle commence à faire les cents pas. A élaborer une stratégie. A imaginer l’aide que pourrait apporter le S.H.I.E.L.D. Elle ignore tout de la menace, mais l’organisation pourrait venir en second recours. Si jamais Thor en a besoin. Si jamais la situation tourne mal. Ils pourraient le couvrir pendant qu’il prendrait la fuite, blessé, à l’agonie. Ils pourraient tendre un piège lors de ce rendez-vous. Elle s’arrête quelques secondes. Elle plante son regard dans celui de l’Asgardien.

Le S.H.I.E.L.D. lui est redevable à bien des égards. Il est temps de lui renvoyer l’ascenseur. “Tout le monde a ses faiblesses. Vous avez les vôtres, mais votre ennemi aussi. Vous avez toutes vos chances.” Elle ne l’imagine pas vaincu. Elle ne l’imagine pas blessé. Bien sûr qu’il peut saigner. Bien sûr qu’il n’est pas totalement immortel. Bien sûr. Mais il est le dieu de la foudre. Si même le gars qui a ce pouvoir ne peut pas survivre, qu’est-ce qui les attend ? Et c’est Thor. Il a déjà montré sa force, son courage, sa valeur. Il ne sort jamais perdant d’un combat. Jamais. A moins que… Montagnes russes émotionnelles. La voilà qui a un pincement au coeur. La voilà qui s’inquiète. Elle se rapproche du dieu. Déchirée entre les émotions. Déchirée entre le professionnalisme et les sentiments. Elle se prend en pleine face son inquiétude, sa peur. Un seul constat : elle ne voudrait pas qu’il meurt. Elle ne voudrait pas qu’il se fasse tuer. Pas tout de suite. Pas maintenant. Surtout pas de la main de quelqu’un d’autre. Elle a toutes les priorités sur cet individu. Elle repousse les sentiments. La crainte. L’inquiétude. Sentiments qui la frappent en plein coeur. Elle ne s’attend pas à ressentir des émotions pareilles pour le dieu. Ils ne se connaissent pas. Ils se sont parlés quelques fois. Ils se sont souvent rentrés dedans. Ils se sont souvent énervés, agacés, provoqués. Elle s’est finalement attachée. Au point d’être touchée par la nouvelle. Au point de ne plus être certaine de vouloir le détester. Les gamineries sont soudain futiles face à une menace de mort. Les gamineries sont mal placées. Même ses histoires avec Heather ne sont rien. Juste de petites emmerdes. Juste un sujet qu’elle va devoir régler. Elle n’est pas morte. Elle aurait pu, mais elle a survécu à une colonne de serveurs. Exploit moins probant et héroïque qu’un Thor qui fend les cieux pour mettre sa vie en danger. “Tâchez de revenir vivant, Thor, il se pourrait que je commence à vous apprécier.” On entrevoit la faiblesse. On entrevoit une partie de la vraie Sharon. Celle qui ne se cache pas derrière son sang-froid. Celle qui n’est pas enterrée sous son autorité. Une Sharon plus humaine, plus sensible. Elle lui dévoile enfin cette part qu’il a semblé chercher, qu’il a semblé entrevoir depuis le début. Elle ignore comment elle réagirait si il s’agissait de Steve. Ils sont amis depuis longtemps. Elle l’a vu risquer sa vie de nombreuses fois sous ses yeux. Elle a retenu sa respiration à plusieurs reprises. Elle a cru plusieurs fois qu’il allait mourir. Mais là, c’est autre chose. Ils ont conscience que ça pourrait être leur dernière conversation, leur dernier échange.

Elle refuse de faire des adieux. Elle refuse de devenir sentimentale. Elle refuse de croire qu’il puisse mourir. Hors de question. Pourtant, il est juste là. Encore un pas. Il est toujours aussi grand. Toujours aussi imposant. Elle est obligée de se hisser sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur. Elle passe une main dans sa nuque. Elle s’accroche à ses lèvres. L’espace de quelques battements de coeur. L’espace de quelques secondes. Avant de reculer. Le coeur affolé. Le cerveau vidé. Geste spontané. Geste non prémédité. “Juste pour vous rappeler ce qu’est un baiser, avant de mourir.” La carapace revient déjà. Un aperçu rapide. Un aperçu limité. Un aperçu bref. Mais elle a réussi. Elle a réussi à  montrer ce qu'il se cache vraiment sous la froideur. Juste avant de retourner dans la peau de l’Agent 13. C’est fini. Plus sensibilité. Plus de faiblesses. Plus de fêlures. La carapace est totalement refermée.

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    Etre un dieu et faire partie d’Asgard lui avaient amené des moments où il avait été torturé. Ca n’avait jamais été une partie de plaisir, mais il ne voyait pas en quoi ce que la jeune femme pourrait lui faire serait plus douloureux que ce qu’il avait déjà vécu par le passé. Malheureusement, il n’avait pas prévu quelque chose d’aussi simple que son regard. Elle est douée et il le prouva en soupirant. Elle savait quoi faire et il accepta alors de parler. Pourtant, il s’était dit que seule Maria pourrait être au courant. Il ne voulait pas que les autres soient au courant. Cela concernait uniquement Asgard. Même si on lui avait donné rendez-vous en ville, il ne voulait pas que ses amis ou les agents du S.H.I.E.L.D. se retrouvent au milieu de la bataille. Il ne voulait pas de dommages collatéraux. De plus, Midgard avait déjà bien assez à gérer, pas besoin d’en rajouter une couche. Seulement, la blonde semblait vouloir savoir ce qui se tramait et il finit par lui dire la vérité. Les problèmes avec le royaume de Heven, le rendez-vous où il pourrait mourir, mais il ne s’était clairement pas attendu à l’entendre hausser le ton de la sorte.

    L’un de vos meilleurs super-héros ?

    Oui, c’était ce qu’il avait retenu de la colère de la jeune femme. Alors qu’il aurait pu s’amuser de l’avoir entendu dire cela, il reste plutôt perplexe face à son énervement. Il n’avait pas pensé qu’elle pourrait réagir de la sorte et il ne comprend vraiment pas pourquoi elle se met dans un tel état. Ecoutant les questions de l’agent, il répondit tout en la regardant marcher dans la pièce.

    Je ne sais pas de qui il s’agit exactement, donc non je ne connais pas ses faiblesses, ni ses techniques de combat. Je crois que le fait que je risque de mourir, amène mes chances proches de zéro.

    C’est vrai qu’il ne pensait pas s’en sortir. Avec ce que lui avait dit Odin sur les Anges, il se doutait qu’il allait devoir mettre toute sa force dans le combat, mais il ne savait pas encore qui il allait affronter. Cependant, il haussa les sourcils, surprit d’entendre un peu d’optimisme chez l’agent. Il a toutes ses chances ? Il n’en est pas certain sur ce coup là. La regardant s’approcher, il soupira doucement, avant d’esquisser un sourire à ce qu’elle vint lui dire.

    C’est une agréable surprise, mais je ne peux rien promettre.

    Autant être franc, parce que même s’il appréciait la jeune femme, il avait des doutes sur l’issu de ce combat qui se préparait. Seulement, le comportement de Sharon le perturbait. Ce qu’il pensait au départ être juste de l’inquiétude pour un collègue semblait s’amplifier vers quelque chose d’autre. Vers quelque chose qu’il ne saurait pas comment qualifier. Quelque chose … ce fut à ce moment-là qu’il l’a vit se mettre sur la pointe des pieds pour passer sa main dans sa nuque et l’attirer à elle. Il se retrouva embrassé par la jeune femme et comme un imbécile, il resta trop surprit pour en profiter. A la place, il la regarda reprendre contenance et il hocha la tête.

    Je garderai ça en mémoire.

    Oh que oui ! C’était étonnant de la part de la jeune femme et il finit par grimacer en la fixant.

    Ca serait possible de le refaire ? Vous m’avez eu par surprise, je n’ai pas eu le temps d’en profiter et de pouvoir vraiment me rappeler ce que c’est d’être embrassé avant de mourir.

    Il ne plaisantait pas sur ce coup-là. Au contraire, il voulait pouvoir participer cette fois-ci et ne pas rester planté là comme un imbécile.
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L’un de vos meilleurs super-héros ?” Il est désespérant. Terriblement désespérant. Il ne retient que cela. Il ne se focalise que sur ce point. Alors qu’il y avait des informations plus importantes. Comme le fait qu’elle aurait dû être informée. Mais cela ne semble pas perturber Thor. Non. Absolument pas. Il est trop heureux d’être considéré comme l’un des meilleurs super-héros par elle. Il est trop content de relever le compliment. Elle lui adresse noir. Il vient de lui annoncer qu’il risque de mourir, il ne peut pas rester sérieux plus longtemps ? Mais elle ne peut pas s’attendre à autre chose. Il s’agit de Thor. Le dieu aime s’amuser, plaisanter. Si ce compliment peut lui faire plaisir, très bien. Parfait. Il ne l’entendra pas une nouvelle fois. Pas avant longtemps. Pas avant une éternité. Elle compte bien ne plus répéter ces mots devant lui. Pourtant, elle utilise ces termes lorsqu’elle doit défendre les super-héros devant un parterre de représentants du gouvernement. Lorsqu’ils mettent en doute l’intérêt d’un groupe d’optimisés. Lorsqu’elle doit plaider leur cause et mettre en avant leurs résultats positifs. Il est vrai qu’elle ne le fait jamais devant les concernés. Pour ne pas leur donner de raison de fanfaronner, tel que le fait Thor à ce moment précis. Elle se maudit de l’avoir laissé échapper. Elle est certaine de l’entendre dans les prochains jours. Il va le lui rappeler à la moindre occasion. Il va le sortir à chaque fois qu’elle haussera le ton. Elle a perdu toute autorité en quelques mots. “Je ne sais pas de qui il s’agit exactement, donc non je ne connais pas ses faiblesses, ni ses techniques de combat. Je crois que le fait que je risque de mourir, amène mes chances proches de zéro.” Elle lève les yeux au ciel. Il n’a pas zéro chance de remporter le combat. Il en a plusieurs. Il a l’expérience de tous les combats menés ici et à Asgard. Il a acquis de nouvelles connaissances en stratégie et en techniques de combats. Des informations que son adversaire n’aura sûrement pas. Il pourra les appliquer contre lui. Il pourra mettre en application toutes ces connaissances. Il a également Mjolnir. Un marteau est toujours utile pour frapper un bon coup dans la tronche d’une personne. Elle doit discuter avec Maria, mais il se pourrait que les Alpha soient sur place en renfort. Ils pourraient lui prêter main forte. Ils pourraient le seconder, au cas où la situation dégénérerait. Il n’a pas besoin d’être seul. Il n’a pas besoin de le faire seul. Il pourrait demander de l’aide à Steve et au reste des Avengers. Puisqu’y aller seul est suicidaire, autant qu’il y aille accompagné. Autant qu’il mette toutes les chances de son côté. Elle refuse de croire qu’il a de vrais risques de mourir. Thor Odinson ne faiblit pas devant un ennemi. Il ne périt pas sous les coups. Ça se serait déjà vu. L’adversaire qu’il va affronter ne peut pas être pire que toutes les menaces qu’il a affronter jusque là.

C’est une agréable surprise, mais je ne peux rien promettre.” Il ne peut rien promettre. Évidemment qu’il ne peut rien promettre. Mais il va le faire. Il va rester en vie comme tous les agents ici qui se battent pour leur survie, en mission. Il va faire comme toutes ces fois où il a risqué sa vie pour protéger la planète de dangers extraterrestres. Il va le faire. Elle lui fait confiance sur ce point. Il n’est pas suicidaire. Il est trop attaché à la vie pour se laisser mourir sous les coups de quelqu’un. A moins que ce ne soit la seule solution pour sauver Asgard. Il a toujours su faire ce qu’il fallait. Il a été élevé ainsi. Il a été élevé comme un roi. Il a été élevé comme un guerrier. Elle est certaine qu’il fera le nécessaire pour revenir l’embêter avec les dernières révélations. Il reviendra la hanter, avec son sourire satisfait et son air de gamin. Et puis, tout change. Un déclic. Une prise de conscience. Un inconscient qui se réveille. L’agacement se dissipe. Il y a des choses que l’on fait spontanément. Des choses qui ne sont pas totalement contrôlées. Des choses qui nous surprennent nous-même. C’est le cas de ce baiser. Elle ignore ce qui lui a pris. Elle ignore pourquoi elle l’a fait. Elle en avait envie. Tout simplement. Elle n’a pas cherché. Comportement instinctif. Comportement désespéré. Il risque de mourir, après tout. Elle n’aurait peut-être pas eu cette chance, un autre jour. Alors, elle a simplement sauté le pas. Elle a simplement ouvert son coeur. Elle s’est simplement rapprochée. Pour mieux s’éloigner. Pour mieux rentrer dans son rôle de chef d’équipe, d’agente. C’est tellement plus confortable. Plus agréable. Il est plus aisé d’encaisser le rejet lorsque l’on est censé être insensible et froide. Elle se protège. Elle se barricade. Elle ne s’ouvre pas souvent. Si elle est parvenue à le faire avec sa soeur, elle ne pensait pas y arriver si rapidement avec Thor. Elle ne pensait pas non plus risquer de mourir. Elle n’imaginait pas voir sa soeur tomber dans un brasier. Une chose surprenante qui se rajoute à toutes les autres accumulées ces derniers temps. Un événement qui la forge, la modèle, la change. “Je garderai ça en mémoire.” Il se met à grimacer, le bougre. Elle n’a pas embrassé quelqu’un depuis plusieurs semaines. Certes. Mais elle n’a pas pu perdre la main au point de lui arracher une grimace pareille. Elle aurait dû garder ses sentiments bien enfermés dans une boîte, plutôt que de se laisser aller à la sensibilité. “Ca serait possible de le refaire ? Vous m’avez eu par surprise, je n’ai pas eu le temps d’en profiter et de pouvoir vraiment me rappeler ce que c’est d’être embrassé avant de mourir.” Vraiment ? Il ose en redemander sous prétexte qu’il n’a pas eu le temps de profiter d’un baiser ? Il s’attendait peut-être à ce qu’elle prenne rendez-vous pour l’embrasser. Il se moque d’elle. Il plaisante, évidemment. Elle ne cache pas son incrédulité. Il demande seulement pour mieux pouvoir en rire. Pour mieux la tourner en dérision. Forcément. “Vous n’êtes pas sérieux, j’espère ?” Sauf qu’il l’est. Elle le connaît assez pour reconnaître cette expression. Les traits fermés. Le sourire effacé. Il est complètement sérieux. C’est une plaisanterie. Elle ne va sûrement pas l’embrasser de nouveau. Elle ne va sûrement pas lui faire ce plaisir.

Mais il risque de mourir. Il pourrait ne jamais la recroiser de son vivant. Il pourrait ne jamais revenir ici. Elle finit par décroiser les bras. Lâcher un soupir. Revenir près de Thor. Le pire, c’est qu’elle commence à prendre goût à cette proximité. Elle commence à apprécier de se tenir à seulement quelques centimètres de lui. Comme une présence confortable, agréable, sécurisante. Comme une proximité rassurante. Elle est définitivement à fleur de peau. Elle va avoir besoin d’une nuit de sommeil pour retrouver sa carapace bien solide. Elle va avoir besoin d’une longue thérapie pour savoir comment elle a pu faiblir devant un dieu pareil. Parce qu’elle va être traumatisée par cette journée forte en émotions. Elle va être marquée à vie. Elle se hisse de nouveau sur la pointe des pieds. Ses doigts prennent possession de sa joue. Ses lèvres cueillent celles de Thor. Un nouveau baiser. Plus long, cette fois. Pour s’assurer qu’il a bien le temps d’en ‘profiter’, puis elle écarte le visage. Elle croise son regard. “Vous avez compris, cette fois ?” Il n’a pas intérêt à lui demander un troisième essai. Il est hors de question qu’elle recommence. Il est hors de question qu’elle se laisse tenter de nouveau. Elle finit par poser ses talons à terre. Mais elle ne bouge pas. Elle apprécie trop cette proximité. Elle ne se souvient pas de la dernière fois où elle s’est sentie aussi bien près d’un homme. Plusieurs mois. Plusieurs semaines. Plus que jamais, elle a besoin d’une épaule sur laquelle se reposer. Elle a besoin d’une oreille attentive. Elle a besoin d’une autre personne dans sa vie, en dehors de sa petite soeur. Riley est compréhensive et agréable à vivre, mais elle n’est pas un homme. Alors, Sharon compte bien profiter de cette présence masculine. Durant le peu de temps qu’il leur reste. Elle se remet à réfléchir comme l’agente entraînée qu’elle est. Le cerveau en ébullition. Le cerveau à la recherche d’une diversion. La préparation au combat à venir est un très bon moyen de se divertir, de changer ses pensées. “On va s’assurer que vous ayez un peu plus que zéro chance de vous en sortir.” C’est la stratégie. Ils vont veiller à lui donner toutes les chances de s’en sortir. Ils vont établir un plan. Il faudrait qu’ils connaissent le lieu précis. Ils n’ont pas besoin de connaître l’adversaire, ils improviseront sur le moment et laisseront Thor gérer le plus gros. Mais par contre, il est nécessaire de connaître la configuration des lieux. Il est nécessaire d’anticiper les sorties et les entrées éventuelles. Il est nécessaire d’être un minimum organisé. “Je vais demander à la directrice Hill de préparer une équipe d’intervention. Vous pourriez en avoir besoin pour vous exfiltrer.” Elle a le regard déterminé. Celui qu’elle arbore lorsqu’elle n’accepte pas les refus, lorsqu’elle ne veut pas entendre de protestations. Ce regard fonctionne avec son équipe, sûrement pas avec Thor. Il lui a déjà prouvé qu’il n’était pas effrayé par elle. A part quand elle le menace de le torturer.

Elle lève justement les yeux vers le concerné. Peut-être qu’avec un peu d’espoir, il prendra peur et acceptera toute l’aide que le S.H.I.E.L.D. est prêt à lui donner. C’est peine perdue. Il a aussi son visage de grand héros, prêt à affronter la mort en solitaire. Qu’est-ce qu’elle déteste cette expression. Steve a parfois la même. Ils ont le sentiment de devoir porter tout un univers sur leurs épaules. Ils ont le sentiment de devoir prendre l’entière responsabilité. Ils n’ont rien compris. “Quoi ? Ne me dites pas que vous comptez y aller tout seul. Vous n’avez pas intérêt à refuser notre aide.” Elle persiste avec le vouvoiement. Une manière de rester professionnelle. Une manière de marquer la distance. Une manière de rappeler qu’ils ne sont pas un couple. Ils ne sont que deux personnes qui collaborent ensemble. En théorie.

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    Il aurait pu retenir autre chose, mais c’était tout ce que son cerveau avait apparemment eu envie de retenir. Le fait qu’elle venait de dire qu’il était un des meilleurs super-héros. Il reprit ses esprits au regard noir de la jeune femme, avant de répondre à ses questions. Thor n’avait pas la moindre idée de qui il allait affronter, il ne connaissait rien de cette personne. Il devrait donc improviser, provoquer son adversaire et analyser sa façon de se battre. Il devrait être plus prudent qu’en temps normal, mais il n’avait pas le choix. S’il voulait pouvoir défendre Midgard et Asgard, il devrait mener ce combat. Pour lui donc, il n’y avait aucune chance qu’il sorte de ce combat vivant. Les Valkyries viendraient le prendre et il irait rejoindre ses ancêtres et sa mère au Valhalla. C’était sans aucun doute être pessimiste, mais c’était la seule conclusion qui s’imposait à lui. Dans son esprit tout était joué d’avance, mais il fut surprit d’entendre Sharon lui dire qu’elle commençait à l’apprécier. C’était agréable d’entendre une telle chose, surtout de sa part, mais comme il l’indiquait, il ne pouvait rien promettre. Seulement le plus étonnant arriva ensuite. Alors qu’il réfléchissait, il vit la jeune femme se rapprocher et il sentit sa main sur lui, avant qu’elle ne l’embrasse. D’accord, il était idiot de ne pas avoir répondu, mais il était tellement choqué par la chose qu’il se retrouvait à dire qu’il garderait le baiser en mémoire. C’était certain qu’il ne l’oublierait jamais. Malheureusement, il grimaça, se rendant compte qu’il n’avait même pas pu en profiter et il lui demanda donc de le refaire. A son air, il comprit qu’elle n’était pas du tout contente qu’il demande une telle chose.

    A sa question, il resta simplement la fixer. Il était très sérieux, mais il pensait qu’elle ne le referait pas. Alors quand elle revint se mettre sur la pointe des pieds, il se pencha légèrement et répondit au baiser. Cette fois-ci il ne passait pas à côté et il devait avouer qu’il prenait beaucoup de plaisir à l’avoir contre lui. Sans s’en rendre compte il avait passé un bras autour d’elle et quand elle recula pour poser une question, il hocha simplement la tête. Oui, il avait compris, même s’il aurait bien prolongé encore un peu plus le baiser. Mais, il savait qu’il ne devait pas pousser. Malgré tout, il garda son bras autour d’elle. Il ne voulait pas la lâcher et puis, si ça ne lui convenait pas, elle le lui dirait clairement. Ca faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas été avec une femme, qu’il était un peu perdu. Mais, c’était également parce qu’il s’agissait de Sharon qu’il ne savait pas quoi dire ou quoi faire. Elle avait fait comprendre par le passé qu’elle n’était pas du tout intéressé, il ne savait donc pas comment il devait interpréter ce qu’il venait de se passer. L’agent avait dit que c’était parce qu’il risquait de mourir, mais il ne savait pas pourquoi, mais il avait l’impression qu’il y avait plus. Il n’eu pas le temps d’y songer plus, car elle vint reprendre la parole. Fronçant les sourcils, il ne savait pas à quoi elle pensait et il attendit d’en savoir plus. Mais à ce qu’elle vint ajouter, il soupira doucement. Il ne voulait pas de civils ou d’agents du S.H.I.E.L.D. pour aider. S’il n’en avait parlé qu’à Maria avant de lui en parler à elle, c’était justement pour que personne n’aient à mourir à cause des fautes des Anges. Sharon sembla alors comprendre qu’il ne voulait pas d’aide et il soupira à nouveau à ce qu’elle ajoutait.

    C’est le problème d’Asgard, c’est mon problème. Je suis là pour combattre cette personne qui m’a donné rendez-vous. Je ne peux pas accepter que des midgardiens soient touchés. Je ne veux pas que ça amène plus de problème sur Midgard. Vous ne devrez pas venir.

    Il était très sérieux, il ne voulait pas la voir là-bas. Il ne voulait pas à avoir à … ça le frappa de plein fouet. Il ne voulait pas à avoir à s’inquiéter pour elle. Il se faisait du souci pour la jeune femme et il ne voulait pas qu’elle fasse partie des victimes.

    Vous devez rester en sécurité, vous devez rester ici. Je sais que ça ne vous plaira pas, mais je l’ai aussi demandé à le directrice Hill. Elle m’a donné sa parole qu’elle n’interviendrait pas et je sais que vous obéissez aux ordres. Alors, faites-le. Ne venez pas. Ne vous mettez pas en danger.

    Les sourcils froncés, le regard dur, le ton catégorique étaient là pour lui faire passer le message. Elle devait rester en lieu sûr.

    S’il vous plaît Sharon.

    D’accord, peut-être que l’utilisation du prénom risquait de lui valoir une gifle, alors pour anticiper la chose, il utilisa le bras qu’il avait autour d’elle pour la serrer contre lui.

    Laissez-moi gérer ça à ma façon.
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Il y a quelque chose qui se passe. Un déclic. Un changement. Ils sont proches l’un de l’autre. Il a son bras autour d’elle. Cette proximité ne laisse aucun doute sur le tournant qui vient d’avoir lieu. Cette proximité est tout sauf anodine. Elle devrait s’éloigner. Elle ne devrait même pas l’avoir embrassé. Les relations professionnelles se portent toujours mieux lorsqu’il n’y a pas de sentiments en jeu. Les relations professionnelles sont plus simples quand il n’y a que de l’amitié. Ils sont en train de tout compliquer. Ils ne devraient même pas rester aussi proches. Ils pourraient être surpris. Ils pourraient être remarqués. Ils ne sont pas seuls au S.H.I.E.L.D., même si la journée est plutôt avancée. Ils profitent d’une pièce vide de monde, mais elle pourrait se remplir d’ici une minute. D’ici une seconde. Mais elle repense à sa conversation avec Riley. A cette phrase où elle lui dit de ne pas avoir peur, de ne pas se poser de question, de ne pas s’inquiéter pour le S.H.I.E.L.D. Les agents sont nombreux à avoir des relations entre collègues. Thor et Sharon ne sont même pas collègues. Ils sont partenaires, à la limite. Ils ne sont pas employés par la même organisation. Ils ne travaillent pas sous le même toit. Quand même. Le professionnalisme est où ? Elle peut vouvoyer Thor autant qu’elle le souhaite, le sérieux est mis à la poubelle. Pour l’instant, du moins. Une relation avec un dieu n’a aucun avenir. Il aura 2000 ans quand elle sera déjà un tas de poussières. Ils ne peuvent pas espérer fonder quoi que ce soit ensemble. Ce n’est qu’un baiser. Un baiser et un bras dans son dos. Un baiser, un bras dans son dos et un sentiment de bien-être. Elle profite de ce rapprochement. Elle savoure cette proximité. Parce qu’elle sait que ça ne durera pas. Elle sait qu’ils vont de nouveau reprendre leur distance. Elle sait qu’ils ne partagent aucun point commun. Il n’y a rien qui puisse les réunir. Absolument rien. “C’est le problème d’Asgard, c’est mon problème. Je suis là pour combattre cette personne qui m’a donné rendez-vous. Je ne peux pas accepter que des midgardiens soient touchés. Je ne veux pas que ça amène plus de problème sur Midgard. Vous ne devrez pas venir.” Elle a cru que son regard suffisait. Elle a cru que les baisers avaient pu brouiller ses pensées. Mais non. Thor compte bel et bien affronter cet adversaire tout seul. Comme un grand. Il l’énerve. Il l’énerve prodigieusement. Le regard qu’elle lui renvoie est agacé. Elle ne comprend pas pourquoi il est si difficile d’accepter l’aide des autres. La Terre est déjà dans la merde. Elle le sera seulement un peu plus. Et il n’est question que d’une équipe d’exfiltration en cas de nécessité. Si Thor se débrouille correctement, ils n’auront même pas besoin de sortir de leur cachette. L’équipe ne serait qu’une solution de secours. Une deuxième chance de vivre.

Mais il la repousse. Il rejette l’idée. “Vous devez rester en sécurité, vous devez rester ici. Je sais que ça ne vous plaira pas, mais je l’ai aussi demandé à le directrice Hill. Elle m’a donné sa parole qu’elle n’interviendrait pas et je sais que vous obéissez aux ordres. Alors, faites-le. Ne venez pas. Ne vous mettez pas en danger.Vous devez rester en sécurité ? Vraiment ? Ils sont passés à l’étape où ils s’inquiètent l’un pour l’autre. Elle plisse les yeux. Deux baisers et ça y est, il souhaite la protéger. Elle se libère de son bras pour s’éloigner. Un pas. Juste assez pour le regarder clairement dans les yeux. Juste assez pour redevenir l’Agent 13 qu’il respecte. Il commence à la connaître. Il ne sera pas donc pas surpris si elle lui hurle à la figure qu’elle n’est pas une greluche qu’on laisse de côté. Elle sait se défendre. Elle se met en danger depuis longtemps, bien avant qu’ils ne se rencontrent. Alors, sa volonté de la voir en sécurité, bien protégée dans une tour d’ivoire, il peut l’oublier. Est-ce qu’elle donne l’impression d’être si fragile que cela ? D’accord, ces derniers jours ont été éprouvants. Elle est rouillée en combat et elle a perdu en endurance. Elle vient d’être trahie par une de ses agents. Mais elle n’est pas une chose en porcelaine. Elle n’est pas une personne à la santé fragile. Elle a déjà fait ses preuves. Elle a déjà vécu des situations dangereuses. Elle s’en est toujours sortie. Elle a le sentiment - sûrement erroné - qu’il ne la pense pas assez solide, qu’il doute en ses capacités. Un sentiment qui ne pardonne pas. Elle retourne à l’époque où elle n’était pas prise au sérieux, à cause de son nom de famille. Où on la pensait incapable de surpasser sa tante. Où on doutait de ses compétences. Où chaque erreur prenait des proportions insoupçonnées. Elle a l’impression de retomber là-dedans. Elle n’apprécie pas. “S’il vous plaît Sharon.” Il peut lui faire son regard autoritaire autant qu’il le souhaite. Il peut user de son prénom autant de fois que nécessaire. Elle ne changera pas sa position. Elle ne changera pas son opinion. Une équipe de trois ou quatre personnes pourrait suffire. Ils seront discrets. Ils n’interviendront que lorsqu’il en sentira le besoin. Seulement à son signal. Pas avant. Voilà ce qu’elle souhaite lui proposer. Voilà ce qu’elle a en tête. Cette équipe pourrait lui être utile pour emprisonner et surveiller son adversaire. A moins qu’il ne pense à le tuer. Dans cette situation, l’équipe pourrait aider. Dans tous les cas de figure, des agents du S.H.I.E.L.D. sont utiles. Sont importants. Ils pourraient lui éviter la mort. Ils pourraient éviter des dommages collatéraux. Si cela peut le rassurer, Sharon restera en arrière, au S.H.I.E.L.D. Elle ne risquera rien, sauf mourir de frustration de ne pas être là-bas, avec eux. Il ne peut pas simplement repousser cette proposition.

Laissez-moi gérer ça à ma façon.” Elle rit. Elle rit jaune. Le laisser gérer à sa façon consiste à le regarder marcher tout droit vers la mort. Qui a vraiment envie de le laisser faire ? Elle est prête à parier que Hill a grimacé à cette idée. On ne laisse pas un super-héros affronter tout seul une menace dangereuse. On met en place toute une équipe. On met en place une opération. Comment Hill a-t-elle pu accepter, d’ailleurs ? Elle n’aurait quand même pas cédé devant son regard dur. La directrice est plus tenace et forte devant un dieu. Il y a sûrement une explication qui échappe à Sharon. Une explication qui justifierait qu’il refuse toute aide. “Et c’est quoi votre façon ? Vous y allez complètement à l’aveugle ? Vous priez votre bonne étoile pour que tout se passe bien ? Avouez quand même que c’est déplacé venant de la personne qui veut me savoir à l’abri.” Elle a envie de comprendre. Elle n’a pas toutes les informations pour y arriver. Elle sait seulement qu’il est prêt à risque sa vie pour son royaume, ce qui est remarquable et héroïque. Ce qui, dans un sens, est normal au vu de son statut. Elle sait aussi qu’il est du genre à refuser qu’on se mette en danger pour lui. Comme beaucoup de héros. Mais, elle est en colère. Contre Thor. Contre son imprudence. Contre son inconscience. Si il croit pouvoir jouer au super-héros qui survit à toutes les menaces seul, il a tort. Les super-héros survivent parce qu’ils ne sont jamais seuls. Ils sont toujours accompagnés. Ils sont toujours épaulés. “Vous êtes suicidaire…” Et fou. Suicidaire et fou. Complètement fou. Elle ne juge pas. Elle dit simplement ce qu’elle pense être la vérité. Elle respecte Thor. Elle respecte ses valeurs et ce qu’il pense être bon. Elle respecte sa volonté de faire les choses à sa manière. Mais pas cette fois. Pas quand sa manière consiste à y aller, en sachant qu’il n’a aucun atout caché. Elle ne peut pas faire semblant. Elle ne peut pas dire qu’elle approuve. Elle ne peut pas lui donner sa bénédiction. “Qu’est-ce que vous avez dit à la directrice pour qu’elle accepte ?” Parce qu’il a dû dire quelque chose à Hill qu’il ne lui avoue pas. Parce qu’il y a forcément une raison pour laquelle Thor veut les mettre sur la touche. A moins que ça ne soit une stratégie pour qu’elle ne fasse pas partie de l’équipe, pour la mettre de côté. A moins que Hill soit plus faible qu’elle n’y paraît. Elle aurait pu succomber au regard bleu du dieu. Elle ne serait pas la première.

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    Voilà un rapprochement inattendu. Il avait été loin d’imaginer qu’elle puisse avoir un tel comportement avec lui. Lors des entrevues qu’ils avaient eues, elle n’avait jamais montré un quelconque intérêt. D’accord, il s’amusait de le voir la remettre à sa place, mais rien de plus significatif que de l’amusement. En était-ce aussi ? Il n’avait pas l’impression, mais encore une fois, il ne la connaissait pas assez pour pouvoir être objectif. Cependant, il avait gardé son bras autour d’elle, parce que de son côté, il aimait cette proximité, il aimait l’avoir près de lui. Des sensations qu’il n’avait pas ressenties depuis trop longtemps. Malheureusement, en parlant du prochain combat qu’il avait à accomplir, il vit le regard de la jeune femme changer. Il ne voulait pas que les humains se mêlent de tout ça. Pas besoin d’envenimer les choses. Seulement, il venait de le faire sans le savoir, car elle le repoussa et il soupira. Mais, il ne compte pas accepter que le S.H.I.E.L.D intervienne et encore moins que Sharon soit blessée. Insistant en utilisant son prénom et en lui demandant de le laisser faire à sa façon, il eu comme réponse un rire qui n’en était pas vraiment un. Arriva finalement les questions, avec le ton sérieux et sévère. Il fut donc attentif pour pouvoir répondre et surtout lui faire comprendre qu’elle devait rester à l’écart.

    Mon père m’a expliqué qui sont les Anges et leur façon de se battre. En tout cas, il m’a montré les écrits les concernant et je ferai au mieux. Mais oui, ça veut dire aller à l’aveugle.

    Il y allait parfois contre d’autres peuples. C’était à lui de voir ce que cela amenait comme problèmes et il devait y faire face quoi qu’il arrive. En l’entendant dire qu’il était suicidaire, il devait avouer que ça n’était pas faux. En tout cas, par le passé ça avait été le cas.

    J’ai l’habitude, c’est mon quotidien depuis des siècles. Je me bats pour mon souverain et mon peuple, je dois y aller parfois sans connaître ce qui m’attend.

    C’était comme ça, il s’y était fait depuis le temps, mais il pouvait comprendre qu’elle n’appréciait pas la chose. Ecoutant la question qu’elle vint poser, il fronça les sourcils.

    Je lui ai dit la vérité, comme je l’ai fait avec vous. Elle m’a juste dit de faire attention et de revenir en vie. Je lui ai dit que je ne voulais personne à proximité, mais elle compte regarder l’affrontement avec les caméras qui se trouvent en ville et si elle pense que je peux perdre la vie, elle interviendra même si je refuse.

    Oui, Maria pouvait être têtue quand elle s’y mettait. Tout comme la femme lui faisant face.

    Avant de me connaître, vous ne vous êtes pas souciée de ma sécurité. J’ai déjà fait ce genre de choses Sharon. Si vous voulez, vous pouvez voir l’affrontement avec la directrice, mais vous ne pourrez rien faire contre cette créature qui va se battre contre moi. Les midgardiens sont déjà ma faiblesse, ne le soyez pas aussi.

    A demi-mot il lui avouait qu’il tenait à elle, mais il savait parfaitement qu’elle pouvait mal le prendre, d’où le fait qu’il ne soit pas plus franc.

    Je ne dis pas ça pour vous protégez, j’ai bien compris que vous pouvez vous défendre seule. Mais je dois faire comme je l’entend et ça veut dire seul.
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Mon père m’a expliqué qui sont les Anges et leur façon de se battre. En tout cas, il m’a montré les écrits les concernant et je ferai au mieux. Mais oui, ça veut dire aller à l’aveugle.” Les Anges. Ne sont-ils pas censés être gentils et bienveillants ? Dans quel monde vivons-nous ! Heureusement, elle n’a jamais été croyante. Elle n’a jamais eu la foi. Sinon, elle aurait eu quelques reconsidérations à faire. Au moins, Thor a pu collecter quelques informations. Il a pu se renseigner. Il ne sera pas totalement surpris par les méthodes de combat. Il pourra même anticiper certains coups. Il devra juste tester les limites de son adversaire. Il devra juste trouver sa faiblesse. Il y arrivera. Il y arrive toujours. Même si son comportement est totalement suicidaire. Elle hésite entre un ego sur-dimensionné ou un vrai désir suicidaire. Peut-être un peu des deux. Dans tous les cas, elle désapprouve totalement. Elle a l’habitude des missions en solo. Les infiltrations sont souvent seules. Il y a bien une équipe présente sur certaines missions plus courtes, mais sur les longues, les agents sont seuls. Elle connaît donc tous les risques, tous les dangers. Elle a eu l’habitude d’imaginer tous les scénarios possibles et inimaginables. Dans le cas de Thor, il ne s’agit pas d’une infiltration. Il s’agit d’une bataille à mort. Il a le droit de tricher. Il a le droit de cacher un avantage à son adversaire. Son avantage pourrait être une équipe d’intervention entraînée aux situations périlleuses. Ils ne sont pas à l’abri que son ennemi en fasse de même. “J’ai l’habitude, c’est mon quotidien depuis des siècles. Je me bats pour mon souverain et mon peuple, je dois y aller parfois sans connaître ce qui m’attend.” Il est agaçant. Terriblement agaçant. Aucun gouvernement n’accepterait de se mêler à un combat pareil. Aucun gouvernement ne prendrait le risque d’entrer en conflit avec une autre planète. La Terre ne doit pas s’en mêler. Thor a raison sur ce point. Alors, peut-être une équipe qui agit selon ses propres intérêts, sous couvert d’anonymat ? Une équipe qui ne serait pas reliée à un pays du monde ou qui ne travaillerait pour aucune organisation secrète. Cela pourrait être la solution. Il y a toujours une solution. Il suffit de la trouver. Il suffit de réfléchir. “Je lui ai dit la vérité, comme je l’ai fait avec vous. Elle m’a juste dit de faire attention et de revenir en vie. Je lui ai dit que je ne voulais personne à proximité, mais elle compte regarder l’affrontement avec les caméras qui se trouvent en ville et si elle pense que je peux perdre la vie, elle interviendra même si je refuse.” Elle reconnaît bien HIll. La directrice n’abandonne pas totalement l’idée d’intervenir. Elle va surveiller et prendre les décisions en conséquence. Une bonne nouvelle. Thor ne sera donc pas totalement seul. Totalement abandonné à lui-même.

Cette idée rassure Sharon. Elle est encore en train de lutter contre ses sentiments. Contre les émotions créées par ces échanges physiques. Contre les événements de ces dernières heures, ces dernières minutes. Elle subit des montagnes russes émotionnelles. Des montagnes russes incontrôlables. Impossibles à freiner. Impossible à contrôler. Vivement ce soir. Vivement qu’elle s’enferme dans sa chambre. Vivement qu’elle prenne un instant pour se poser et méditer. La méditation. Elle pourra alors analyser parfaitement ce qu’elle ressent pour Thor. Même si elle se doute (ou elle espère) que ce n’est qu’un trop plein d’émotivité. Rien d’autre. Elle est certaine de ne l’avoir embrassé que par besoin primaire. Ils ne sont pas faits pour s’entendre. Ils ne sont pas faits pour s’apprécier. Il n’y a qu’à voir toutes les disputes qu’ils ont. “Avant de me connaître, vous ne vous êtes pas souciée de ma sécurité. J’ai déjà fait ce genre de choses Sharon.” Qu’est-ce qu’il en sait ? Chaque mission réalisée en collaboration avec le S.H.I.E.L.D. a été organisée avec elle. Elle s’est assurée à chaque fois de trouver la meilleure stratégie. Elle a travaillé avec Steve pour que toutes les interventions des Avengers se déroulent correctement. Et même lorsqu’ils agissent sans l’organisation, elle est là, à surveiller. C’est son job. Surveiller et s’assurer qu’ils ne fassent pas de casse. Cela passe aussi par leur survie. Elle s’est inquiétée pour Thor, même si elle ne l’a jamais montré. Une inquiétude purement professionnelle. Alors, évidemment, elle ne l’attendait pas pour lui sauter au cou et le féliciter d’être en vie. Elle se contentait de sourire derrière ses écrans et de s’auto-féliciter pour une mission réussie. Thor n’a jamais été là quand elle s’inquiétait pour ses fesses divines et pour les autres. Il ne le voit que maintenant. Maintenant que son inquiétude dépasse le cadre strictement professionnel. “Si vous voulez, vous pouvez voir l’affrontement avec la directrice, mais vous ne pourrez rien faire contre cette créature qui va se battre contre moi. Les midgardiens sont déjà ma faiblesse, ne le soyez pas aussi.” Voir l’affrontement avec la directrice. Bien sûr. Une excellente idée. Sauf qu’elle ne va pas lui faire ce plaisir. Si il doit mourir, elle ne compte pas regarder la scène avec un pot de pop-corn, devant un écran géant. Ce serait lui donner trop d’importance. Puisqu’il ne veut pas de son aide, elle ne va pas s’inquiéter. Hors de question. Elle sera tranquillement dans son appartement, à mener sa vie de femme célibataire, indépendante. Loin de toute préoccupation. Loin de toute inquiétude. C’est décidé.

Pourtant, il y a quelque chose qui se passe. Un pincement au coeur. Une réaction insoupçonnée. Elle pourrait devenir sa faiblesse, oui. Comme il pourrait devenir la sienne. C’est ce qui arrive quand deux personnes s’apprécient. Elle perçoit le message sous-jacent. Et même à travers sa carapace, elle le ressent. Elle le conçoit. Il y a peut-être plus qu’un baiser motivé par des émotions en émoi. Il y a un peu plus. “Je ne dis pas ça pour vous protégez, j’ai bien compris que vous pouvez vous défendre seule. Mais je dois faire comme je l’entend et ça veut dire seul.” Elle secoue la tête. Il se méprend. Il se trompe. Il pourrait être encore plus efficace avec une équipe pour l’aider. Il profitera des connaissances et des observations de ses alliés pour abattre son ennemi. “Et si c’est la mauvaise stratégie ? Ce n’est pas une fois mort qu’il faudra venir pleurnicher.” Elle regrette aussitôt ses paroles. La colère, l’inquiétude, lui font dire n’importe quoi. Elle pousse un soupir. Il est résigné. Ce n’est pas une petite mortelle qui va lui faire changer d’avis. Elle n’a pas d’autre choix que de respecter sa décision. Peu importe ce qui lui en coûte. Elle écarte les bras, en signe de reddition. “Vous savez quoi ? Vous avez gagné ! Je vais attendre tranquillement que vous sauviez l’humanité, tel le grand prince que vous êtes. Promis, je ne viendrais pas vous embêter avec ma mortalité. Vous n’aurez pas qu’à vous assurer de détruire le moins de bâtiments possibles.” Il y a un peu d’amertume dans son ton. Elle déteste être mise de côté. Elle déteste ne pas maîtriser une situation. Son besoin de contrôle est fort. Même lorsque cela ne la concerne pas. Elle arrache une note de service accrochée au mur. Elle récupère un stylo abandonné. Elle prend appui sur le mur pour y écrire une adresse. Son adresse. “Et quand vous aurez terminé, vous m’enverrez un de vos chevaux volants pour me prévenir que vous êtes en vie. D’accord ?” Elle plie la feuille avant de la tendre à Thor. Peu importe la manière dont il lui fera parvenir le message. En cheval ailé (est-ce qu’ils existent ?), en pigeon voyageur ou par sms. Elle s’en fiche. Elle veut juste le savoir. Elle veut juste dormir tranquillement. Elle sait d’avance qu’elle n’arrivera pas à trouver le sommeil. Il est même probable qu’elle ait les yeux rivés sur les informations télévisées, à regarder le déroulement des combats.
Elle va le laisser faire. Elle va le regarder affronter une menace inconnue et inquiétante. Elle va observer l’affrontement de loin, comme il le lui a demandé. Elle aura sûrement peur. Elle pestera sûrement contre cet adversaire. Elle s’inquiètera sûrement. Mais elle doit savoir rester à sa place. Elle doit le laisser prendre ses décisions et les accepter. Il semblerait que ce ne soit que la première fois. Quoiqu’elle pense. Elle déteste cette situation. Elle déteste être reléguée au rôle de spectatrice. Elle est faite pour l’action. Elle déteste, mais elle doit faire avec. “Vous savez que si vous mourrez, je risque de m’énerver ?” Elle risque de se fâcher. Elle risque de lui en vouloir. Elle risque de le haïr. Elle risque de le maudire. Mais en disant cela, elle cherche surtout à être rassurée. Son adversaire ne peut pas être si puissant. Si ?

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    Il s’était renseigné un minimum, mais il n’avait pas encore pu combattre contre des anges, donc il irait en aveugle. Par le passé, il avait déjà fait ce genre de choses, mais cette fois-ci, Sharon ne semblait absolument pas d’accord avec cette option. Elle voulait savoir ce qu’il avait bien pu dire à Maria pour qu’elle accepte qu’il y aille seul. Oh, elle avait été dure en affaire, mais il irait seul et elle arderait un œil sur lui, via les caméras installées dans la ville. Connaissant le lieu du rendez-vous, elle pouvait ainsi voir ce dont elle aurait besoin. Mais, elle garderait une équipe en stand-by au besoin. Seulement, le Dieu lui avait dit de ne pas intervenir, de faire en sorte de ne pas à avoir le faire et de le laisser gérer la chose, sauf si elle pense qu’il y a un danger imminent pour lui. Il comptait donc bien faire en sorte que ça ne serait pas le cas. Essayant de lui faire comprendre qu’elle ne s’était jamais fait autant de souci avant, il ne comprenait donc pas pourquoi elle le ferait aujourd’hui. Ajoutant que les agents du S.H.I.E.L.D. ne pourraient rien faire, il parla d’elle comme d’une faiblesse, essayant de faire passer cela avec le fait que Midgard tout entier était une faiblesse. Seulement, il ne comptait pas le répéter. Oui, Carter pourrait devenir une faiblesse et il ne voulait pas qu’elle soit utilisée. Lui demandant une dernière fois de rester en arrière, il la vit secouer la tête. Soupirant, comprenant qu’elle n’acceptait pas cela, il fut malgré tout attentif à ce qu’elle allait dire. Elle a sans doute raison, mais il ne veut pas de dommages collatéraux et encore moins les agents de l’agence ou ses amis les Vengeurs.

    Merci.

    C’était tout ce qu’il pouvait dire. Elle acceptait sa décision et il appréciait cela. Fronçant les sourcils en la voyant prendre un papier et un stylo, il attendit, ne sachant pas à quoi s’attendre. A sa question, il ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire tout en prenant le bout de papier ou il découvrit une adresse.

    Ce sont les Valkyries qui ont des chevaux volants, pas moi. Mais, je vous préviendrai.

    Hochant la tête, il ferait en sorte de lui faire parvenir un message. Oui, il lui dirait que tout irait bien si cela était vrai. Repliant le papier, il le glissa dans la poche de son pantalon et regarda à nouveau l’agent. A sa remarque et question, il hocha la tête sérieusement.

    Je le vois et comme vous dites ici, vous serez capable de me ramener à la vie pour me tuer de vos propres mains.

    Esquissant un sourire, il voulait juste la faire sourire un peu, mais il imaginait qu’elle ne voudrait peut-être pas le faire. Restant la regarder quelques secondes, il soupira à nouveau, mais reprit un air sérieux.

    Je ne veux pas mourir, mais si c’est le cas, je suis heureux d’avoir pu faire votre connaissance et avoir travaillé avec vous agent Carter.

    Ca sonnait comme des adieux, parce que ça en était. Il se doutait qu’elle ne voudrait pas entendre de telles choses, mais maintenant qu’ils étaient là, autant qu’il le fasse.

    Ca n’a pas toujours été simple entre nous, mais vous êtes quelqu’un de bien Sharon Carter, même si vous ne le pensez pas.

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Elle se rend compte qu’elle a changé. Un peu. Face à lui. Elle a changé parce qu’elle s’inquiète pour lui. Elle s’inquiète bien plus que de raison. Elle s’inquiète comme elle serait terrifiée à l’idée de voir sa soeur affronter une menace. Elle ne veut pas le montrer. Elle préfère l’exprimer à travers sa colère, à travers son cynisme. Elle préfère se cacher derrière son professionnalisme. Thor n’a pas besoin d’une femme en détresse accrochée à ses basques. Il n’a pas besoin de savoir qu’elle se fait du souci. Il a besoin d’avoirl’esprit clair. Il a besoin de rester concentré sur son objectif : tuer son adversaire. Elle le sait. Et si la savoir en colère contre lui l’aide, elle veut bien continuer. Si la savoir distante lui permet d’y arriver, elle veut bien l’être. C’est tellement plus facile de jouer l’indifférence. De jour la colère. De jouer la froideur. C’est tellement plus facile de fermer les yeux devant les sentiments. Même pour elle. Elle préfère taire ses émotions pour ne pas voir, pour ne pas comprendre, pour ne pas réaliser. Elle préfère se cacher derrière une carapace plutôt que de penser qu’elle pourrait être attirée par un dieu. Une personne qui va se mettre en danger. Une personne qui va peut-être mourir. Mieux vaut qu’elle ne s’attache pas. Mieux vaut nier plutôt qu’assumer. Mieux vaut ne pas y croire. “Ce sont les Valkyries qui ont des chevaux volants, pas moi. Mais, je vous préviendrai.” Elle lève les yeux au ciel. Asgardiens, Valkyries, elle s’en fiche. Elle veut seulement être prévenue. Elle veut seulement savoir. Peu importe si il s’agit d’un cheval ailé, d’un aigle royal, d’un pigeon voyageur ou d’une licorne. Elle veut juste le savoir. Elle veut juste être rassurée. Elle veut juste avoir l’esprit libre. Elle détesterait de devoir annoncer la mort de Thor aux Avengers. Elle détesterait devoir ramasser son corps dans un coin de New-York. Elle détesterait. Il n’a pas intérêt à lui faire ça. Il n’a pas intérêt à mourir sous les coups ennemis. Il n’a pas intérêt à se succomber aux attaques. Il est grand, fort et il a un marteau. Il n’a qu’à se servir de tous ses atouts pour survivre et vaincre. “Je le vois et comme vous dites ici, vous serez capable de me ramener à la vie pour me tuer de vos propres mains.” Elle en est bien capable, effectivement. Elle le fera. Elle le tuera une deuxième fois. Juste pour lui faire payer sa mort. Juste pour lui apprendre à gagner. Juste pour lui montrer à quel point il est cruel de mourir maintenant. Elle ne manquera pas l’occasion de lui exprimer le fond de sa pensée. Elle ne manquera pas de lui rappeler qu’il devait revenir vivant.

Elle a un sourire en coin. Un sourire discret. Il a au moins une raison de plus de prendre le dessus sur son ennemi. Il ne voudrait pas être ramené à la vie pour ensuite, être tué par une folle hystérique. Il a une raison de plus. Une raison suffisante pour qu’il soit vivant pendant les dix prochaines années. Au minimum. “Je ne veux pas mourir, mais si c’est le cas, je suis heureux d’avoir pu faire votre connaissance et avoir travaillé avec vous agent Carter.” La façade se fissure. Légèrement. Quelques éclats. Quelques fragments. Quelques pans. Le sourire se fane. Elle secoue la tête. Qu’est-ce qu’il est en train de faire ? Des adieux ? Comme une enfant, elle refuse de les entendre. Elle refuse de le laisser faire. Elle refuse de le voir exprimer ses dernières pensées. Faire ses adieux est accepter la défaite. Faire ses adieux est une manière de se préparer à perdre. Si il est résigné à l’idée de perdre, il n’a plus aucune motivation pour se battre. Plus aucun raison de vivre. Et elle déteste les adieux. Elle les déteste tellement. C’est toujours triste. Émouvant. Larmoyant. C’est toujours une atroce manière de finir une relation. Elle déteste les adieux. Elle aurait préféré le voir partir sur des notes positives. Pas sur des dernières paroles. Pas sur un regard triste. Si il doit mourir, elle aurait voulu que sa dernière image de lui soit un guerrier prêt à partir au combat. Un guerrier qui part vaincre son adversaire. Pas un guerrier qui y va la mort dans l’âme. Pas un guerrier qui se résout à la possibilité de mourir. Le masque se fissure et laisse entrevoir une lueur de tristesse dans son regard. De douleur. Elle déteste tellement les adieux. Ce n’est pas pour rien qu’elle laisse les films romantiques à Riley. Parce que les scènes d’au revoir sont les plus tristes et les plus horribles. Parce que ce sont les seules qui parviennent à lui pincer le coeur. “Ca n’a pas toujours été simple entre nous, mais vous êtes quelqu’un de bien Sharon Carter, même si vous ne le pensez pas.” Il joue à un drôle de jeu. Un jeu auquel elle n’a pas vraiment envie de jouer. A un jeu dont elle ne connaît pas les règles. Elle n’a pas envie de l’entendre dire qu’elle est une bonne personne. Elle n’a pas envie de l’écouter lui faire des compliments, comme si c’était la dernière fois. Peut-être qu’elle est une personne bien. Peut-être. Quand elle n’embête pas tout le monde avec sa rigueur et sa froideur. Quand elle ne faillit pas et qu’elle ne se trompe pas. Peut-être. Mais il n’a pas besoin de le lui dire. Il n’a pas besoin de lui en parler. Il a arrêté de parler. Il attend sûrement une réaction. Il attend sûrement un retour. Il attend sûrement qu’elle ouvre son coeur. Sauf que tout ce qu’elle a à dire pour le moment n’est que de la colère, de l’amertume, de la méchanceté. Tout ce qu’elle veut lui dire est cruel. Même si elle ne le pense pas. Même si elle ne croit pas à un mot de ce qu’elle pourrait dire. Elle prend une inspiration. Elle lui doit au moins un peu de franchise. Un peu de gentillesse. Un peu d’affection. Elle ferme les paupières. Elle le déteste, parce qu’il l’incite à exprimer ce qu’elle ressent, ce qu’elle pense de lui. Elle le déteste pour tellement de raison. Pourtant, ce n’est pas la haine qui prend le dessus. Elle rouvre les paupières.

En temps normal, elle se serait contentée de garder ses compliments pour elle. Elle n’aurait été franche que pour le disputer ou lui faire des reproches. Elle sait encourager, féliciter, motiver. Elle le fait avec son équipe. Pas avec un dieu prétentieux. Pas avec un dieu imbu de lui-même. “Vous n’êtes pas mal vous aussi…” La raillerie en défense. Son regard se perd dans un coin de la pièce. Elle ne peut pas se défendre continuellement. Elle ne peut pas se protéger à chaque fois. Elle reporte son regard sur Thor. Elle peut y arriver. Elle peut surmonter… quoi ? Sa peur de parler ? Sa peur de parler sincèrement, personnellement ? Elle n’en sait rien. Elle ignore ce qui la retient de se livrer. Elle ignore ce qui l’empêche de parler avec son coeur. Thor y arrive tellement mieux. Cela semble naturel pour lui. Nouvelle tentative. Nouvel essai. “Vous êtes un héros, la Terre vous en sera éternellement reconnaissante.” Une hésitation. Des mots qui tournent en boucle. Une incapacité à mettre ses mots dans le bon ordre. Elle a l’habitude de prendre des décisions rapidement, de parler, de mener, de convaincre. La parole est un domaine qu’elle maîtrise. Pas en ce moment. “Vous êtes quelqu’un de profondément généreux et protecteur. Asgard a de la chance de vous avoir.” Un royaume ne peut pas rêver meilleur roi que Thor. Il a grandi depuis qu’il est apparu sur la planète bleue pour la première fois. Il a fait des progrès. Il a mûri. Il n’est plus le gamin prétentieux qui voulait tout, tout de suite. Il n’est plus celui qui avait des manières brutes et mal élevées. Il n’est plus seulement un prince, mais un homme normal. Enfin, aussi normal que possible lorsque l’on peut abattre la foudre sur une personne. Il a bien changé, c’est incontestable. Le jour où il devra monter sur le trône - parce qu’il va vivre assez longtemps pour que ce soit le cas - il saura protéger son royaume comme il le doit. “Je déteste les adieux.” Cela sonne comme un reproche. Comme une complainte. Comme un caprice d’adolescente. Pourtant, c’est la vérité. Elle espère que ces adieux seront vains. Elle espère que ces adieux seront inutiles. Elle espère pouvoir lui reprocher son caractère de cochon pendant encore des années. Avant qu’il ne retourne définitivement à Asgard.

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