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MessageSujet: X-MANSION | We need answers   X-MANSION | We need answers Icon_minitimeLun 28 Mar - 16:17
Sujet ouvert à tous ceux de la X-Mansion qui veulent participer  X-MANSION | We need answers 3172871409

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Les images se succèdent. Tournent en boucle. Elles ont fait le tour du monde. Elles ont traversé les frontières pour atteindre l’Amérique du sud, l’Europe, le Moyen-Orient, l’Asie, l’Afrique. L’information a circulé. Bien plus vite que tout. Bien plus facilement. Les sujets de mésentente sont nombreux entre les pays, mais ils s’entendent à merveille pour dire que les mutants sont dangereux. Devenus incontrôlables. Devenus menaçants. Depuis quelques jours, les messages haineux affluent. Les regards assassins. Les gestes agressifs. Les Watchers ont réussi. Ils doivent se frotter les mains quelque part, fiers et heureux. Ils doivent être satisfaits de voir la haine enfler. La sécurité des mutants ne peut plus être assurée dans les rues. Leur sécurité est remise en question dès qu’ils font usage de leurs pouvoirs ou que leur corps trahit leur supériorité. Ils ne peuvent plus rien faire pour lutter contre ce déferlement de manifestations, d’insultes, de méchancetés. Si ce n’est vivre reclus à la X-Mansion. Ce qui n’est pas une solution sur le long terme. En plus de gérer ce qu’il se passe à l’extérieur, ils doivent s’occuper de l’intérieur. Des jeunes venus chercher l’aide, la protection, le soutien. Des jeunes paumés qui le deviennent encore plus. Des jeunes qui ne savent pas comment réagir. Les attentats ont choqué tout le monde. Ils ont touché tout le monde, physiquement et mentalement. Mais pour s’en remettre, il faut encore comprendre. Pourquoi ? Pourquoi des mutants ont voulu semer la terreur dans tout New-York. Pourquoi des mutants ont voulu susciter la haine et la colère des homo sapiens ? Des questions qui restent sans réponses. Des réponses qui manquent cruellement à tous ces enfants, ces adolescents, ces jeunes adultes. Elles manquent même aux enseignants et aux X-Men. Ils sont dépassés. Ils sont perdus. Et ils doivent faire face à des gamins qui attendent des explications. Depuis les attentats, les réflexions ont eu le temps de se faire. La paranoïa a eu le temps de s’installer. L’inquiétude a eu le temps de s’implanter. Un vent d’inquiétude plane sur l’école. C’est que constate de plein fouet Bobby en entrant dans le salon. Ils ont tous été réunis. Ils ont tous été appelés. La situation doit être clarifiée. Il faut rassurer. Il faut expliquer. Il faut réconforter. Il faut donner un sens à tout cela. Leur montrer qu’ils ne sont pas des monstres. Leur prouver qu’ils sont des êtres parfaitement normaux. Leur démontrer qu’ils n’ont rien à voir avec ces attentats. Entrer dans ce salon est comme entrer dans une arène. Le combat va être long. Le combat va être difficile. Mais le silence a assez duré. Il est l’heure de parler.

Il remonte les manches de son pull. Il se prépare à mener la pire bataille de sa carrière de psychologue. Gérer une personne l’une après l’autre est bien plus facile que d’affronter cette foules de regards hagards, paniqués, colériques. Il n’a pas le droit de flancher. Malgré le souvenir de cette barre dans son abdomen. Malgré le souvenir de la douleur. Alors, il avance. Il se place devant la télévision. Elle délivre encore ses messages funestes. Le décompte des décès. Les vidéos amateurs des attentats. Les témoignages des victimes. il repère la télécommande pour arrêter le flot d’images. Ils en ont assez vu pour aujourd’hui. Pour toujours, d’ailleurs. Il n’a pas besoin de demande le silence pour que tous les yeux convergent dans sa direction. Il croise le regard de certains qui étaient là-bas, eux aussi. Qui ont vécu les attentats de tout près. Qui ont survécu. Il trouve les visages de certains professeurs et membres du personnels. “Ce qu’il s’est passé il y a quelques jours est monstrueux, tout comme les démonstrations de haine envers les mutants. Ces attentats sont l’oeuvre de quelques personnes qui ont voulu défendre leur point de vue d’une manière contestable. Mais ce que vous entendez dans les médias ne vous concernent pas. Vous devez être fiers de ce que vous êtes et de ce vous entreprenez. Nous savons que tous ces événements vous touchent personnellement. Pour certains, vous étiez présents lorsque ça s’est passé. Alors, si vous voulez nous en parler, si vous voulez nous poser des questions, c’est le moment.” Les discours positifs et naïfs ne sont plus d’actualité. Il faut de vraies paroles, une vraie écoute. Il faut passer au concret pour que tous ces jeunes puissent accepter la situation et se battre pour qu’elle change. Tant pis si pour cela, les professeurs doivent être francs quant à l’avenir. Tant pis si ils doivent révéler leurs propres inquiétudes. Tant pis si ils n’ont pas de réponses à apporter. Les professeurs doivent cesser d’être des adultes qui savent tout et qui sont confiants en l’avenir. Ils doivent redevenir des êtres humains proches et normaux. Des êtres humains avec leurs interrogations, leur anxiété, leur volonté de vivre. Même le professeur Xavier n’est plus capable de réconforter avec ses discours si inspirants. Il n’y a plus que les discussions et les débats qui peuvent aider. Écouter, échanger, comprendre, conclure. Le plus important est de ressortir grandi de cette épreuve. Grandi et uni. Ils en auront besoin pour affronter les prochains jours.

Il n’a pas fallu plus longtemps pour que des mains se lèvent, des voix haussent et qu’un brouhaha envahisse le salon. Il n’a jamais vu la pièce aussi vivante et remplie. Depuis près de quinze ans, il n’a pas assisté à une scène pareille. Tous ont quelque chose à dire. Tous ont des inquiétudes à traduire par des mots. Qu’est-ce que l’on va devenir ? Est-ce qu’on ne peut plus sortir ? Est-ce que la X-Mansion est sûre ? Est-ce que les mutants vont être chassés ? Est-ce que l’Institut va être fermé ? Les questions pleuvent. Il ne parvient pas à toutes les entendre. Par-ci par-là, il reconnaît une voix. Il reconnaît une intonation, sans pour autant parvenir à trouver d’où elle provient. Il dresse ses mains pour tarir les questions et les protestations. “S’il vous plaît, un à la fois !” Il hausse la voix pour se faire entendre. Le chaos qui règne dans le salon est unique. Symbole d’une période trouble et instable. Symbole d’un mal-être de plus en plus présent. Il le constate durant les séances. Il le remarque dans les couloirs. Quelques jours. Il n’en a pas fallu plus pour que les mutants soient démolis et inquiets. Il n’en a pas fallu plus pour que leur confiance soit mise à mal. Les Watchers ont vraiment de quoi être heureux.

©️ GASMASK
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Logan Doe
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Alors, si vous voulez nous en parler, si vous voulez nous poser des questions, c’est le moment. ” Super. Super. Bobby les bonnes idées. Des fois, j'ai juste envie de lui foutre deux-trois coups de griffes pour qu'il se taise à jamais et arrête de nous faire chier. Au moment-même où il dit ça et que les premiers étudiants commencent à gueuler plus fort les uns les autres pour se faire entendre, je croise le regard de Ororo qui me cloue sur place. Pas besoin d'être Chuck pour lire dans ses pensées. Ne bouge pas d'ici, me dit son regard noir. J'ai qu'une envie: me détourner, claquer la porte derrière moi et partir en courant mais je sais que si je fais ça, elle va me frire le cul avant même que j'ai le temps de dire fuck it. Alors je mâchonne le bout du cigare que je n'ai pas le droit d'allumer à l'intérieur, je croise les bras un peu plus fort et je prend l'air le plus patibulaire possible en attendant les premières questions.
Mais heureusement, Iceberg attire la plupart de l'attention et la plupart des gamins se détourne rapidement de moi pour se diriger vers des professeurs à l'air plus ouvert. Ils hurlent tous, les questions succèdent, je sens comme une nervosité rageuse monter. Je sais qu'ils sont énervés. Je sais qu'ils ont peur, presque autant que les autres ont peur de nous. Mais je sais aussi que je ne sais pas quoi faire contre cette peur insidieuse qui se glisse en nous, entre nous. Je me demande ce que peut bien faire Chuck en attendant. Comme si elle avait lu mes pensées, Ororo m'adresse un regard brûlant avant de se détourner et de quitter précipitamment la salle pour aller à l'étage chercher le direction de l'Institut. Je peux déjà deviner qu'il n'est pas là mais en train de régler quelque sordide affaire avec Magneto.

Je suis surpris quand je sens une petite main s'aggriper au rebord de ma veste. Je baisse les yeux pour voir une des plus jeunes mutantes de l'Institut, un petit bout de chou de sept ans qui a perdu ses parents dans des circonstances catastrophiques dont je me souviens plus. Abbi. Son nom est Abbi. Après une hésitation, je m'accroupis devant elle pour la regarder dans les yeux. Elle est suspendue à la main d'un mutant plus âgée mais elle me regarde avec grand sérieux quand elle me dit: “ est-ce qu'ils vont tous nous tuer? ” d'une voix si dure, si sérieuse, si mature que je ne peux pas m'empêcher d'être surpris. Lentement, je retire le cigare d'entre mes lèvres et le range dans ma veste. “ Non, Abbi. Personne ne va tuer personne, ” je dis doucement à son adresse avant de me redresser, après lui avoir ébouriffé les cheveux maladroitement.
Drake est en train de conduire sa petite séance de psycho et tout le monde discute en petits groupes dans le salon. Il y a toujours cette nervosité palpable. Cette colère. Cette rage que je ne connais que trop: c'est la rage de l'accusé innocent. La rage de celui qui n'a rien fait et la rage de celui qui est accusé de tout. Je comprends ce sentiment d'injustice mais eux n'ont pas le recul des années pour l'accueillir avec dépit plutôt qu'avec violence. Le mot Magneto est sur toutes les lèvres. Je siffle pour attirer l'attention d'un groupe d'étudiants qui pensent être discrets dans leurs discours d'incompréhension, d'injustice et de vengance. “ Tout le monde se calme. Comme papa Bobby vient d'le dire, si vous voulez parler, c'est un à la fois et pas en petits comités. Si vous avez un truc à dire, c'est à tout le monde, point barre. Des gens sont morts. Des gens vont mourir. Ce n'est pas de notre faute et nous devons pas donner de raisons à l'opinion publique de le croire. Alors pas question de se venger ou je sais pas quoi. Pigé? Tout le monde est une victime dans cette affaire. Maintenant, je désigne l'étudiant qui s'apprêtait à prendre la parole avant mon interruption, à toi les studios.
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Sasha Crichton
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On aurait pu penser que les récents évènements auraient poussés Axel à se sentir plus impliqué dans toutes ces histoires de super-héros et de sauveurs de la veuve et de l’orphelin, mais bien au contraire. Alors qu’il s’était épris d’un soudain moment de bravoure et de gloire héroïque dans sa participation aux sauvetages de victimes forcées sous des décombres, Axel n’en était pas ressorti grandi ou animé d’une volonté de continuer sur cette voie, pas plus qu’il n’avait visiblement eu l’air d’en avoir quoi que ce soit à faire des éventuels aversions naissantes et grandissantes suites à ces attentats monstrueux, bien au contraire même. Axel s’en fichait éperdument, violemment, avec une passion qui en devenait presque étonnante et terrifiante tant sa nonchalance semblait ne pas avoir la moindre limite. Comme si ça ne le concernait pas, comme s’il n’en avait rien à faire qu’une monumentale portion de l’humanité risquait de se faire persécuter un peu plus que les autres – comme s’il n’était pas déjà au courant de l’humanité et de ses tares, dont ses ancêtres en avaient suffisamment soufferts – comme s’il y avait quelque chose au plus profond de lui qui lui criait que c’était une bonne chose, que c’était même la meilleure des choses qui pouvait avoir eu lieu. Comme si, au plus profond de lui, il se réjouissait de ce chaos en devenir qui s’annonçait à l’horizon alors que tout le monde commençait déjà à paniquer et à craindre pour sa propre sûreté, que tout le monde remettait en question la sûreté même de l’établissement qui leur servait de foyer depuis si longtemps. Et lui, à l’écart, dans son coin ne se souciait de plus rien. Bien sûr, pour ne pas trop se faire ennuyer par d’autres gens un peu trop bruyants et nuisibles, il changeait d’avis lorsqu’il prenait la parole, répétant les mêmes choses que tout le monde, insistant qu’ils étaient autant des héros que les autres qui étaient venus prêter mains fortes à ce moment-là, aussi importants que les Quatre Fantastiques, que le SHIELD et que tous ces gens pleins de pouvoirs ou de gadgets extravagants et insensés ; qu’il n’y avait aucune raison qu’ils soient plus détestés que d’autres. Et que surtout, ils valaient mieux que ce que l’on pourrait dire d’eux, que même si les gens "normaux" voulaient malgré tout insister et s’emmurer dans leur haine, les mutants de l’institut valaient mieux qu’eux, ils valaient mieux que ça. Et que tout ce qu’on pourrait dire à propos d’eux n’allait être qu’imbibé de stupidité et de mensonges. Et d’une certaine façon, Axel y croyait un peu, à ces histoires-là. Il était persuadé qu’ils valaient mieux que ça. Sans doute, peut-être, aurait-on raison de craindre les mutants ou de se mettre à probablement les détester globalement, mais peu importe ce qu’il en était, ils avaient naturellement tort.

La peur avait toujours menée les gens sur des sentiers stupides et recouverts de préjugés difficiles à vaincre et oublier, et Axel le savait. Il l’avait vécu de plein fouet depuis un moment maintenant. Et peut-être aurait-il dû être plus raisonnable alors, lorsqu’il commença à se dire que c’était mérité, que tous les mutants, tous les autres et tous ces soi-disant héros méritaient qu’on les haïsse de la sorte. Peut-être était-ce là encore son refus d’admettre qu’il fallait qu’il accepte la mort de Lucas, peut-être était-ce le début d’une tourmente sans fin qui continuerait de le faire s’écrouler de plus en plus profondément dans cette compulsion, dans cette obsession, de vengeance et de justice mal intentionnée. Il y avait quelque chose profondément et lourdement enfoui dans son esprit qui lui criait de continuer, de s’acharner et de ne jamais perdre espoir qu’il soit encore en vie. Comme s’il savait qu’il était toujours endormi, que rien de tout cela n’était réel et que malgré les sensations qui n’avaient de cesse de le traverser, depuis qu’il avait rouvert les yeux, Axel ne pouvait pas l’admettre. Il ne pouvait ni y croire ni accepter que ce soit vrai. Et même s’il avait longtemps arrêté d’essayer de s’en convaincre, qu’il avait même essayé d’aller de l’avant et de se changer les idées ; d’oublier même sans doute, il y avait toujours cette petite voix dans le plus profond de son esprit qui lui criait de se réveiller. Qui lui criait que rien de tout cela n’était réel. Que rien de tout cela ne pouvait être réel. Comment pouvait-il croire à un monde sans Lucas, après tout ? Ils s’étaient connus depuis presque leur plus tendre enfance et voilà que d’un coup d’un seul on le lui avait retiré ? Il refusait de l’admettre. Qui que ce soit qui fut Au-Dessus et aux commandes de tout ce capharnaüm n’était pas aussi cruel, Axel le refusait.

Et soupirant presque d’une façon inaudible, plutôt visible dans son roulement des yeux alors que l’Iceberg prenait la parole, Axel détourna le regard de sa silhouette et des autres élèves qui le regardaient pour rester recroquevillé dans son coin, les jambes croisées sur son siège et la tête baissée, niché dans ses pensées. « ...Nous savons que tous ces événements vous touchent personnellement. Pour certains, vous étiez présents lorsque ça s’est passé. Alors, si vous voulez nous en parler, si vous voulez nous poser des questions, c’est le moment. » Avait entendu Axel, en redressant la tête pour le regarder un moment, la lourde impression de sentir des regards accusateurs et pleins de jugements se planter en lui à ce moment précis, se souvenant des rapides bruits de couloir qu’il entendait depuis qu’ils étaient revenus de tout ça et que la nouvelle s’était vite propagée qu’il avait manqué de tuer Malicia, et sans doute une bonne partie de New York, en lui faisant absorber une partie de ses pouvoirs, et s’il n’avait pas été tant dépité de nature, Axel aurait sans doute été vexé, peut-être même attristé qu’on le juge pour ça. Il savait qu’il avait fait ce qu’il fallait et c’était bien tout ce qui comptait à ses yeux. Plantant son regard dans celui d’un autre étudiant qui le fixait un peu trop, les poings serrés, comme s’il se sentait personnellement insulté ou offensé qu’Axel ait mis en danger les autres alors qu’il aurait dû aider au sauvetage, il ne détourna pas le regard et continua de le fixer jusqu’à ce que celui-ci soit finalement trop peureux pour continuer de lui lancer son propre regard furieux. Une grimace agacée et arrogante fendant son visage l’espace de quelques secondes, avant qu’il ne tourne la tête et regarde Wolverine, qui prenait la parole à son tour – à sa façon, toujours aussi violemment et brutalement, sifflant pour qu’on l’écoute – « …Si vous avez un truc à dire, c'est à tout le monde, point barre. Des gens sont morts. Des gens vont mourir… » À ces mots-là plus qu’au reste, Axel serra les dents et les poings, sentant la même colère du jour où il avait perdu Lucas l’envahir une nouvelle fois. Furieux mais silencieux, il posa son regard sur l’élève que Wolverine avait interrompu alors qu’il lui redonnait la parole et se contenta de se concentrer sur sa propre respiration pour garder son calme et ne pas laisser le souvenir de Lucas le posséder plus que de raison, il ne voulait certainement pas se mettre à pleurer devant tous ces gens, et certainement pas devant des gens qu’il méprisait.


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Comme à son habitude, Nathan n'avait pas prêté attention au rassemblement qui avait lieu dans le salon, il était encore plongé dans un de ses bouquins, bien installé dans sa chambre. Mais au bout de quelque minutes, un brouhaha commença à se faire entendre et l’empêchait de se concentrer. Arrivant à la fin d'un chapitre, il ferma son livre et décida de descendre voir ce qu'il se passait.

Évidemment...Il se demandait pourquoi il ne s'était pas douté que ça allait encore parlé de ça, du "problème mutant", et regrettait déjà d'être descendu. On entendait déjà parler en boucle de ce sujet à la télévision mais ça ne suffisait pas apparemment, de nombreux groupes d'élèves s'étaient formés pour débattre dessus, lui s'était fait un avis et n'étais pas intéressé par celui des autres. Les gens normaux avait beau penser ce qu'ils voulaient des mutants, de toute façon, d'ici peu, ceux-ci seront plus nombreux que le reste de la population, c'était évident. Il espérait juste qu'il pourrait rester un maximum de temps à l'institut sans se faire dégager par les autorités ou autre. Ce genre de réaction pouvait sembler absurde et égoïste considérant les nombreux morts et dégâts, Nathan avait juste pour habitude de tout positiver à l’extrême, il fallait s'y attendre, ce n'est pas nouveau qu'à chaque fois qu'un problème se passe quelque part, les hommes commencent à se retourner les uns contre les autres et ainsi de suite, les mutants ne sont pas une nouveauté en soi.

Désespéré à la vue de tous ces criards qui nuisaient au calme qu'il affectionnait tant, il commençait à balayer la salle du regard en cherchant un coin plus calme. Il vit alors Axel dans un coin de la pièce, Nathan ne le connaissait pas vraiment mais lui au moins n'avait pas l'air trop agité par rapport à ce qui se passait dans les médias et il n'allait donc pas l'assommer de question si allait s'asseoir à coté, ce qu'il décida donc de faire. Ses soupçons s’avérèrent correctes vu qu'Axel ne semblait même pas remarqué sa présence, il devait être absorbé dans ses pensées et Nathan décida de le laisser tranquille. Il ne restait donc plus qu'à attendre que quelqu'un mette fin aux débats qui donnaient une atmosphère tendue à l'institut.


Dernière édition par Nathan Paul le Dim 3 Avr - 19:25, édité 1 fois
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Malicia avait encore du mal à marcher. Cela faisait plusieurs jours que les attentats avaient eu lieu, et son bras ne gardait presque aucune séquelle des blessures subies. Cela, grâce aux pouvoirs combinés du petit brun aux souvenirs si étranges, et d'Axel. Pourtant, absorber leurs mutations à eux deux, des mutations bien trop puissantes, avait failli la tuer. Elle n'avait toujours pas récupéré entièrement. Malgré tout, elle tenait à être présente durant la réunion organisée par les enseignants de l'Institut. Elle ne pouvait pas prétendre à la même qualité professorale, n'étant pas instructrice parmi l'équipe de la X-Mansion. Malicia n'était pas non plus une pensionnaire effrayée et en manque de réponses : elle ne l'était plus. Ces inquiétudes appartenaient à un autre temps, une époque où elle n'assumait pas son statut de mutante, n'assumait pas d'être différente. Désormais, elle était prête à casser la gueule de tous ceux qui voudraient blesser les autres élèves, blesser l'idéal que Charles tentait, tant bien que mal, de défendre. Même s'il s'y prenait comme un pied.


Le séjour était rempli. Elle l'avait rarement vu si bondé. Malicia repéra Logan, un peu plus loin, et lui adressa un signe de tête sans trop oser l'approcher. Il s'était occupé d'elle durant sa convalescence. Elle n'était pas habituée à ce qu'il soit si prévenant. Et elle était assez mal à l'aise avec lui en ce moment, à cause de cette inhabituelle douceur dont il faisait preuve. Elle resta loin de Bobby aussi. Il essayait de tenir le débat et imposer une sorte de médiation et de temps de parole, mais les craintes des étudiants étaient trop fortes et il avait du mal à tenir les rennes de son discours. Des petits groupes discutaient ça et là de ce qu'il s'était passé, ce qu'il fallait faire, sans vraiment prendre la peine d'écouter Bobby ou de s'écouter les uns les autres. Logan siffla avec force, remit les choses au clair. C'était chacun son tour.  Un étudiant prit la parole. Il avait peur qu'on soit mis dans des camps. L'idée en fit ricaner deux ou trois. Pas Malicia. Elle savait que c'était une extrême, mais pas l'une de celles qui comptaient parmi l'impossible. Magneto les avait prévenus. Elle détestait penser ça, mais il les avait prévenus. Son regard tomba sur Axel. Il avait failli la tuer. Elle lui adressa un sourire mauvais. Il l'avait utilisée comme décharge, entreposant en Malicia le surplus de pouvoirs qu'il ne pouvait contrôler. La seule raison pour laquelle elle n'avait pas été lui botter le cul après les attentats – outre son état de santé lamentable – c'était qu'il avait réussi à sauver des gens. Il s'était montré utile. Pour une fois que cela arrivait, elle n'allait pas brider ses efforts.

Le jeu de questions-réponses commençait à marcher. Bobby n'avait pas réponse à tout. Parfois, Storm prenait la parole, parfois un autre étudiant rebondissait sur ce qui était dit. Personne ne savait à quoi l'avenir allait ressembler. Chacun y allait de son pessimisme, toujours retourné en lueur d'espoir par le personnel enseignant de l'Institut. Malicia leva les yeux au ciel. Ce sentimentalisme commençait à lui courir sur le haricot. La majorité des pensionnaires était encore jeune, et bien sûr, il fallait les rassurer – mais se voiler la face n'allait aider personne. Elle coupa Ororo en pleine phrase. « C'est bien beau, de chercher à peindre un joli tableau, mais les choses vont aller en s'aggravant. Tu le sais autant que moi, Storm. » Elle avait attiré quelques regards. Elle n'aimait pas la façon dont Bobby la regardait. Alors elle préféra tourner le visage vers Logan. Puis vers les élèves. « C'est important de garder espoir, bien sûr. Mais la réalité des choses est toute autre. Il serait temps de se réveiller. » Elle adopte un ton dur, peut-être un peu trop pour ces gamins, dont la plupart sont terrifiés. Elle veut qu'ils réalisent ce qu'il pourrait se produire. Qu'ils soient prêts. « Peut-être que tout ça va passer, que cette vague de haine et ces rumeurs de recensement seront bientôt de l'histoire ancienne. » Elle fixe Bobby désormais. « Mais peut-être pas. Cette loi pourrait être adoptée. Sans qu'on s'y attende, on pourrait finir par être parqués par le gouvernement, et contraints d'obéir à leurs lois idiotes. » Elle reporte son attention sur Logan, puis balaie le salon des yeux. « Je ne dis pas que ça arrivera à coup sûr. L'idéal que cet Institut, que Charles défend, tient toujours. Une cohabitation est possible. » Elle soupire tristement. « Mais pour ça, il faut que les humains, les réguliers, les gens sans pouvoir, le voient aussi. Il faut qu'ils arrêtent d'avoir peur. Et ça... Ça me paraît bien difficile. » Elle recroise les bras, s'adosse à nouveau au mur. Parler l'a fatiguée. Elle voudrait bien remonter se coucher, et récupérer encore un peu. Elle préfère rester et voir comment la discussion évolue.


electric bird.
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Morose. Le teint froid, les yeux un peu trop éclatés alors que j’avais même pas fumé la veille. J’avais même laissé de côté la marijuana depuis que j’avais été traduit en justice - comment aurais-je pu faire autrement ? La seule chose qui bridait encore suffisamment mes pouvoirs, c’était les cachets. J’en prenais trop. Mais j’avais besoin de ça, c’était évident, sinon j’allais sombrer de nouveau. Je me rinçai le visage, un flux d’information parcourant mon cerveau. La loi de recensement. Encore et toujours. La triste connerie qu’ils avaient pondu pour se protéger des types comme moi, qui savaient pas réellement contrôler leur pouvoir…ou du moins, c’est ce qu’on leur faisait croire. J’étais pas comme ça. J’avais pas perdu le contrôle. C’était lui et personne d’autre qui avait agi. Ultron. Devenant nerveux, je passai une main dans mes cheveux qui avaient poussé depuis tout ce temps à croupir en garde à vue ou à défaut en cellule provisoire. J’étais éteins. Peu me reconnaissaient, peu me reconnaitraient également s’ils me recroisaient aujourd’hui. C’est pourtant ce que j’avais décidé de faire. J’allais retourner à la X-Mansion. J’allais bouger mon cul et réparer mes erreurs…ou au moins les mettre au goût du jour. Faith m’avait encouragée à le faire. Ça allait être difficile. Très. Cette pensée qui m’effleure me rend d’autant plus crispé et je chope un anxiolytique que j’avale avec le reste de mon café froid. J’étais parti.

J’avais pris un taxi avant de finir en marchant. Le temps n’était pas trop dégueulasse et j’avais là aussi besoin de faire marcher mon cœur, que la pompe continue de tourner - ou du moins, que j’en ai un tant soit peu l’impression. Quand j’arrive à l’Institut, trempé qui plus est, j’ai l’impression que le silence des jardins est de mauvaise augure. On me laisse entrer quand même, bien que je trouve les lieux bien trop vides pour que ce soit vrai. Je regardais dans le vide, mon corps faisant son œuvre de lui-même car connaissant les lieux comme ma propre poche. Le hall lui aussi, est pratiquement vide. Le peu de personnes qui me croisent marmonnent dans leur barbe. Évidemment que j’avais été sur la Une des journaux y a un mois, bien que l’affaire se soit terminée officiellement à la mi-février. J’avais réussi à avoir un compromis mais je n’en étais pas ressorti indemne pour autant. Les Avengers tant appréciés m’avaient sorti de cette merde noire, à croire que Stark avait encore un soupçon de compassion. À mon égard en tous cas, il en avait eu. Parce que j’avais été une victime d’Ultron. Une victime…j’avais encore du mal à y croire.

Il y a des gens qui parlent du salon. Beaucoup de gens. Les élèves et les professeurs se sont regroupés là-bas ? Pour parler quoi ? Steak-frites ? Je ne voyais pas vraiment l’utilité de brasser la question pendant des heures, on nous prenait pour des clébards et fallait tous nous vacciner ou nous interner selon notre niveau de dangerosité. Juste pour voir, j’aurais été curieux de savoir dans quelle « caste » on m’aurait placé. Encore un truc à la mord-moi-le-nœud.
J’arrive à pas plutôt modérés, j’étais à l’ouest de toute façon. Et c’était pas faute d’avoir essayé de prendre l’air. Le cœur lourd, je n’avais même pas eu à me glisser pour passer : c’est limite si je n’avais pas droit à un laisser-passer. Parce qu’ils se bougeaient presque tous avant que je les frôle de ma carcasse. Ils me connaissaient pour la plupart, ils m’avaient eu en tant que professeur - j’avais disparu en 2015, ça laissait peu de temps, bien que ça m'avait paru être des années. Quelque chose avait cependant changé dans leur regard. Comme dans celui des autres. Mais je les regardais à peine - ou lorsque je tentais de le faire, c’était comme si un voile me brouillait la vue. Bobby. Taylor. Kitty. Johanna, peut-être aussi ? Le silence dans mon cerveau, c'est ce que je demandais. Je m’adossais dans un coin alors que je captais les derniers mots de Malicia. J’enregistrais sans réellement être attentif ou du moins faire l’effort de le paraître. Je ne voulais pas porter ces regards plus que je ne le faisais déjà. À noter que je m’étais mis dans un endroit où je n’étais guère exposé, faisant plutôt office de touriste qu’autre chose. Je n’étais pas du côté des enseignants. J’étais derrière le regroupement des élèves. Ça en disait long, pour sûr.

© TITANIA


Dernière édition par Alexis R. Kermarrec le Dim 3 Avr - 16:46, édité 1 fois
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Sacha traverse l’immense parc en courant pour se dépêcher de se mettre à l’abri de la pluie battante. Quand il arrive enfin sous le porche de la X-Mansion, il s’arrête et s’ébroue avec une grimace. Temps d’merde. Il ouvre la porte et la referme derrière lui avant de soupirer. Là, il passe une main dans ses cheveux trempés avec un grognement. Taylor a de la chance d’être aussi bien roulée et de l’avoir appâté avec de la bouffe, sinon, il n’aurait pas fait le déplacement. Il s’empresse de retirer sa veste qui ne l’a de toute évidence pas du tout protégé de la pluie et l’accroche à un portemanteau. Alors il se fige, les sourcils froncés. Le hall est bien vide. Il n’est jamais vide, y a toujours des mômes qui courent partout, c’est assez chiant d’ailleurs. Merde, où qu’ils sont passés, tous ? Il s’avance un peu et tend l’oreille, pour finalement percevoir des éclats de voix en provenance du salon. Merde, qui se fait engueuler ? Curieux, Sacha traverse le hall et se dirige vers le salon, dans lequel il pénètre pour entendre tout un tas d’élèves beugler. Attentats. Anti-mutants. Mourir.. Ah, ouais, grosse ambiance. L’agent passe une main sur son visage et soupire bruyamment. « Tout le monde se calme. Comme papa Bobby vient d'le dire, si vous voulez parler, c'est un à la fois et pas en petits comités. Si vous avez un truc à dire, c'est à tout le monde, point barre. Des gens sont morts. Des gens vont mourir. Ce n'est pas de notre faute et nous devons pas donner de raisons à l'opinion publique de le croire. Alors pas question de se venger ou je sais pas quoi. Pigé? Tout le monde est une victime dans cette affaire. Maintenant, à toi les studios. » Ah, la délicatesse légendaire de Logan. C’est pour ça que Sacha l’apprécie autant.
Il esquisse un sourire en coin et aperçoit finalement Taylor, dans un coin de la pièce. Alors il s’avance vers elle et se glisse à ses côtés. « On va devoir reporter, je suppose ? » murmure-t-il d’un air faussement ennuyé. Le débat s’enchaîne. Les élèves posent des questions, tour à tour, et les profs de la X-Mansion se bornent à y répondre le plus calmement possible. Ils sont mignons, à tenter de réconforter les gosses. Mais ça ne sert à rien de leur mentir. Sacha ouvre la bouche, prêt à prendre la parole, mais Malicia est plus rapide. « C'est bien beau, de chercher à peindre un joli tableau, mais les choses vont aller en s'aggravant. Tu le sais autant que moi, Storm. » Enfin quelqu’un de réaliste. Décidément, passer son temps avec Logan lui a fait le plus grand bien, elle l’ouvre de plus en plus et elle a pris de l’assurance. Ca la rend encore plus canon, mais Sacha ne s’attarde pas sur cette pensée, ça ne sert pas à grand-chose, malheureusement.

« C'est important de garder espoir, bien sûr. Mais la réalité des choses est toute autre. Il serait temps de se réveiller. » Les mômes affichent un air effrayé et ça fait un peu mal au cœur de Sacha, mais Malicia a raison. « Peut-être que tout ça va passer, que cette vague de haine et ces rumeurs de recensement seront bientôt de l'histoire ancienne.  Mais peut-être pas. Cette loi pourrait être adoptée. Sans qu'on s'y attende, on pourrait finir par être parqués par le gouvernement, et contraints d'obéir à leurs lois idiotes. » Les traits de Sacha s’assombrissent. Si elle savait. A vrai dire, elle ne va pas tarder à le savoir, puisqu’il va ouvrir sa grande gueule, comme toujours. « Je ne dis pas que ça arrivera à coup sûr. L'idéal que cet Institut, que Charles défend, tient toujours. Une cohabitation est possible.  Mais pour ça, il faut que les humains, les réguliers, les gens sans pouvoir, le voient aussi. Il faut qu'ils arrêtent d'avoir peur. Et ça... Ça me paraît bien difficile. » Difficile, le mot est faible. Après ces attentats ? Ça paraît impossible à l’agent. Les gens sont terrifiés, et quand la population a peur, elle devient dangereuse. Alors le gouvernement prend des mesures drastiques pour le rassurer.
Des mesures qui finissent toujours par faire souffrir une partie de la population. « Oh, elle passera, » dit-il alors en profita du moment de silence qui suit le discours de Malicia. Tous les regards se tournent vers lui et Sacha hausse les épaules. « Vous avez maté les infos ? Je sais bien que les débats au sénat, c’est pas la grosse enjaille, mais vous devriez jeter un coup d’œil. » Il soupire, passe une main dans ses cheveux encore trempés. « La fille d’Amberson est morte, il les tient dans le creux de sa main, avec son discours larmoyant. Je sais pas combien de temps ça prendra, mais on va tous finir par se faire tatouer un joli numéro. » Une gamine se met à chialer, d’autres échangent des regards horrifiés et Sacha grimace. « Désolé de pourrir l’ambiance et merci de ne pas me foudroyer sur place, Storm, mais Malicia a raison. Ça sert à rien de leur dire que tout va bien se passer alors qu’on sait tous très bien comment ça va finir, en réalité. J’vous dis pas de fuir le pays et de partir vous planquer au Mali, c’est pas l’idée. Seulement de vous préparer à devoir faire un choix qui va pas vous plaire. » Il se tait, enfin. Il échange un regard avec Storm, lui faisant ainsi comprendre qu’il en sait plus qu’il ne peut en dire devant tout ce joli petit monde. Ses traits s’assombrissent et elle hoche la tête. Yep, ils vont devoir causer de tout ça. Joie.


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« Judge a man by his questions rather than by his answers.  » - Voltaire.

L
e monde est devenu fou et la recluse est sortie de sa cachette. Après les attentats, Snow était devenu un fantôme dans l’institut, là sans l’être, toujours à cuisiner pour les plus jeunes, toujours étrangement prête à répondre à leurs questions du mieux qu’elle pouvait ou, du moins, toujours là pour consoler. Les informations répètent sans cesse les mêmes absurdités, s’inquiètent en boucle de la dangerosité des mutants mais jamais de celle des humains, tout aussi aptes aux atrocités avec leur technologie. Une bombe fait autant de mal qu’un mutant en perte de contrôle. Quand la blonde est arrivée au niveau du salon, un brouhaha s’en élevait déjà, face au psychologue visiblement débordé de questions. Pas de réaction, elle s’est simplement appuyée contre un mur, attendant que ça se passe. Elle n’était pas vraiment la plus ouverte du lot et tout ce qui avait plus de treize ans avait tendance à se méfier d’elle, sans doute parce qu’ils avaient passé l’âge d’écouter des histoires et que les chocolats chauds ne les consolaient plus. « C'est bien beau, de chercher à peindre un joli tableau, mais les choses vont aller en s'aggravant. Tu le sais autant que moi, Storm. » La voix trop familière avait pourtant en partie raison : c’était inutile de leur offrir des morales de contes de fées quand aucun ne savait si la vie était encore possible, s’ils n’étaient pas condamnés à une vague survie, parqués comme des animaux. Que les homo sapiens comprennent, réalisent que le danger vient surtout de la discorde et de la peur, n’était effectivement qu’en partie envisageable et seulement dans le meilleur des cas. « Oh, elle passera, » Un optimiste de plus. Ils ne tomberaient jamais tous d’accord, aucun d’eux, être mutant ne poussait pas pour autant à l’unité et à la véritable cohésion. Lorsque le danger menace, chacun est en proie à ses démons, Snow avait été des deux côtés de la barrière, elle comprenait la rébellion et le jugement comme la volonté de paix. En tant qu’X-Woman, elle devrait adhérer à l’idée de suivre le gouvernement, de laisser les choses se tasser en coopérant, pourtant.. « Je sais pas combien de temps ça prendra, mais on va tous finir par se faire tatouer un joli numéro. » Les pleurs attirent le regard trop bleu de la blonde. « J’vous dis pas de fuir le pays et de partir vous planquer au Mali, c’est pas l’idée. Seulement de vous préparer à devoir faire un choix qui va pas vous plaire. » Tanguant entre le désir de le claquer pour avoir terrorisé les plus jeunes et l’envie de l’approuver, elle se retient de rejoindre la gamine en larmes, les bras croisés sur sa poitrine, la robe noire pour un temps trop frais comme témoin de son refus de se fondre dans la masse. « On devrait s’assurer que tout le monde sait se défendre.. » Restée pratiquement muette depuis les attentats, elle ne se sent pas forcément à sa place mais puisque l’heure était au débat, autant débattre. « Si Bobby a raison, tant mieux, ça passera et personne ne sera concerné mais si tu as raison et qu’on est menacés de tous finir tatoués, alors il faudra peut-être songer à apprendre à tout le monde comment faire d’une mutation une force.. et pas forcément dans le sens le plus pacifiste.. » Magneto avait toujours affirmés que les mutants finiraient parqués, tous entassés et potentiellement éliminés, pucés comme des chiens avec les progrès de la science. Ca leur pendait au nez. « On peut pas virer hippies pour avoir l’air moins dangereux. » Non. Puis les fleurs, ça irait mal au psychologue trop inquiet. Il jouerait mal la comédie.
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Kitty a passé ces derniers jours collée à son ordinateur et à son smartphone. On pourrait le lui reprocher. Après tout, après des événements tels que ceux qui ont eu lieu il y a quelques jours, on a plutôt tendance à encourager les gens à rester près de leurs familles, à profiter de leurs proches après la tempête. Mais Kitty a toujours vu plus haut que tout cela. Elle a toujours essayé d'être utile au plus grand nombre. Ce n'est pas pour rien que depuis plusieurs années, elle tient un blog sur la cause mutante qu'elle agrémente d'articles quant elle peut pour aider les humains lambdas à comprendre les mutants mais aussi aider les mutants souhaitant rester anonymes à s'accepter et à vivre en harmonie avec leur environnement. Depuis qu'elle est toute jeune, être une mutante l'a façonnée. Kitty est une enfant de cette génération de la technologie et des réseaux sociaux, et elle a toujours fait en sorte, depuis que l'existence des mutants est devenue public, de donner une bonne image de ses pairs. Elle s'est toujours battue, même quand ce n'était pas une affaire d'état, pour que les choses se passent bien. Et ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va arrêter. Alors elle a passé autant d'heures que possible, faisant même des nuits blanches, à zoner sur le net pour défendre les mutants, se battre contre les amalgames, à répondre aux commentaires haineux qu'elle a trouvé son sur propre blogs ou sur des sites qu'elle a l'habitude de fréquenter. Elle a même rédigé un article engagé sur un site internet relativement connu, sous un pseudonyme, pour exposer son point de vue à tous ceux qui seraient intéressés par le lire. Kitty n'a fait que se battre, depuis les attentats, et elle sait déjà qu'elle se battra jusqu'au bout.

Quand elle rejoint les autres dans le salon, elle a les yeux rivés sur son smartphone, et est de nouveau en train de disserter en réponse à un commentaire sur instagram. Ses sourcils sont froncés. Tout le monde est presque déjà là, et elle prend place sur l'accoudoir d'un des canapés, sa place habituelle, ne lâchant pas son écran des yeux. C'est la voix de Bobby qui la sort de son obsession. Elle sourit en le voyant essayer de calmer les esprits. Il a les bons mots, et elle sait à quel point c'est compliqué, avec ces images qui passent à la télévision derrière lui. Oui, ces attentats sont l’œuvre de personnes extrémistes, et les autres membres de l'institut ne peuvent pas se laisser intimider. Ils doivent rester soudés. Bobby propose à ceux qui veulent de poser leurs questions, de s'exprimer, et la jeune femme reste en retrait, aussi étrange que cela puisse paraître. Elle est curieuse de savoir ce que les autres vont dire mais surtout, tout le monde connaît son point de vue sur la question. Tout le monde connaît le blog de Kitty, tout le monde connaît ses idéaux. « Tout le monde se calme. Comme papa Bobby vient d'le dire, si vous voulez parler, c'est un à la fois et pas en petits comités. Si vous avez un truc à dire, c'est à tout le monde, point barre. Des gens sont morts. Des gens vont mourir. Ce n'est pas de notre faute et nous devons pas donner de raisons à l'opinion publique de le croire. Alors pas question de se venger ou je sais pas quoi. Pigé? Tout le monde est une victime dans cette affaire. » Kitty n'a jamais été aussi d'accord avec Logan. Elle est plutôt contente qu'il réagisse, et qu'il réagisse ainsi. Wolverine est connu pour être un sanguin, quelqu'un qui n'hésite pas pour foncer dans le tas quand quelque chose le dérange. L'entendre dire lui qu'il ne faut pas se venger ou faire quoi que ce soit dans le même style, c'est un bon point. Elle se dit que les plus rebelles de leurs camarades vont peut-être être convaincus par cette prise de position. Les yeux de la jeune femme glissent sur Axel, un peu en retrait. Il n'a pas l'air bien, ses poings sont serrés. Elle pince les lèvres. Il ne dit rien mais elle comprend aisément qu'il pense beaucoup de choses, en ce moment précis.

La jeune femme observe de loin les discussions qui suivent. Elle fait de son mieux pour ne pas s'impliquer, bien consciente qu'à partir du moment où elle ouvrira la bouche, elle se mettra certains de ses camarades à dos. Jusqu'à aujourd'hui, elle l'a évité. Kitty est connue pour être aimée d'à peu près tout le monde. Elle redoute un peu de changer la donne, parce qu'elle sait que l'atmosphère de l'institut en sera définitivement changée. Et elle n'a pas envie que les choses changent, bien qu'elle soit consciente que c'est inévitable. Puis Malicia prend la parole, et Kitty ne peut s'empêcher d'être un peu déconcertée par son discours plutôt négatif. Elle reproche aux autres de peindre un tableau trop naïf. Mais ce n'est pas ce qu'ils font. Quand elle parle d'être parqués par le gouvernement, la petite brune ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. Tout de suite les grands mots. Elle a horreur de tous ces gens qui pensent que le gouvernement n'est là que pour les piéger ou leur faire du mal. Au moins, Malicia pense qu'une cohabitation est possible, et ça la remonte légèrement dans l'estime de l'intangible. Mais pas pour longtemps, puisqu'elle rajoute une couche en annonçant qu'elle pense qu'il sera difficile de calmer la population homo sapiens. Et puis Sacha prend la parole, et Kitty ne peut plus s'empêcher de s'impliquer. « Vous avez maté les infos ? Je sais bien que les débats au sénat, c’est pas la grosse enjaille, mais vous devriez jeter un coup d’œil. La fille d’Amberson est morte, il les tient dans le creux de sa main, avec son discours larmoyant. Je sais pas combien de temps ça prendra, mais on va tous finir par se faire tatouer un joli numéro. » Elle se lève, choquée. « Désolé de pourrir l’ambiance et merci de ne pas me foudroyer sur place, Storm, mais Malicia a raison. Ça sert à rien de leur dire que tout va bien se passer alors qu’on sait tous très bien comment ça va finir, en réalité. J’vous dis pas de fuir le pays et de partir vous planquer au Mali, c’est pas l’idée. Seulement de vous préparer à devoir faire un choix qui va pas vous plaire. » Prudence prend la parole avant elle. Elle écoute Snow et ne peut s'empêcher de lâcher un soupir exaspéré. Elle secoue la tête puis prend la parole, incapable de ne pas réagir à ce que Sacha et Snow viennent de dire. « Non mais vous vous entendez parler? » Elle pose une main sur son front. « Se faire tatouer des numéros, être parqués comme du bétail... » Elle lance un coup d'oeil à Malicia. « Vous parlez comme si tout cela était forcément une mauvaise chose, comme si ça allait être forcément terrible pour nous. Mais nous sommes au vingt-et-unième siècle. Dans une société qui a dépassé la ségrégation, qui a voté pour le mariage homosexuel. Nous vivons dans un monde en évolution, qui s'adapte. Je suis persuadée que nous pouvons dépasser tout ça, et montrer au monde que les mutants ne sont pas tous des menaces. » Elle secoue encore la tête, et s'adresse à toute l'assemblée. « Bien sûr, ça ne sera pas facile, et on essuiera peut-être des échecs ici et là, comme toutes les personnes qui se sont battues pour avoir des droits et pour être compris. Mais si le gouvernement nous donne un moyen de redorer l'image des mutants, si le gouvernement nous donne l'occasion de rentrer dans des rangs pour montrer que nous sommes des gens bien, je n'hésiterai pas une seconde. Nous devons nous battre pour éviter les amalgames, et il n'y a qu'en faisant des compromis qu'on arrivera à changer les mentalités de ces gens qui déversent leur haine. Ils ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas, alors montrons leur qu'il ne faut pas avoir peur. » Elle a le doigt pointé vers l'écran de télévision. « Nous pouvons changer les choses. »
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Je suis posté dans mon coin et j’écoute. J’ai fini par croiser mes bras contre mon torse en laissant ma tête - bien que mouillée, je ne m’étais aucunement protégé la tête en marchant jusqu’à l’Institut plus tôt - reposer contre le mur. J’arrive même pas à m’énerver vraiment quand j’entends certaines choses qui se disent, parce que concrètement là, ça se bouffe au lieu d’amener des solutions concrètes. Difficile d’en pondre j’en conviens, ce n’est pas pour autant qu’il faut se mettre à montrer les crocs pour prouver que l’un a plus raison que l’autre. Tout le monde pouvait avoir son avis, que ce soit les X-Men ou les élèves. J’avais l’impression que pour le moment, y avait que les aînés qui étaient en train de déblatérer sur l’avenir de ces gosses, bien que quelques questions fusaient de leur côté. Le droit d’exprimer leurs craintes sans qu’on ait à les juger ou à les réfuter systématiquement ? Ils sont tous pris dans l’urgence, ils ont peur, le salon tout entier est en train de vibrer - les coeurs, les pleurs, les bavardages incessants, tout ce que vous voulez. Je ne suis pas patient. Je ne le suis plus en ce moment. J’ai pas ma dose, l’anxiolytique fait à peine effet pour l’instant, je suis tendu plus que jamais. À l’ouest mais mon cerveau marche toujours. Ma fonction première ne disparaît pas. J’ai un chronomètre qui tourne, je le vois, je le sens, et je préfère me bouffer l’intérieur de la joue que de faire un truc utile. Ouais, enfin…entre nous, la dernière chose d’utile que j’ai faite, c’était pas comme si j’en étais fier non plus. J’étais la preuve vivante qu’un pouvoir pouvait se dérober, quant bien même on pensait le maîtriser.

Mais j’avais eu tord. J’étais ce dont ces gosses pourraient avoir peur. La perte de contrôle et les conséquences gravissime qui s’en suivraient.

Les pessimistes d’un côté et les optimistes de l’autre. Ils n’avaient rien de mieux à dire ? Kitty se lève d’un bond, sa voix m’interpelle et j’ai presque l’impression de m’éveiller à nouveau. Il y a des gens qui arrivent mais peu qui repartent. En la voyant se démener pour exprimer son point de vue, je soupire, lâchant dans un murmure à peine perceptible. « Kitty… » Il y a des amis qui sont dans cette pièce, mais avant et surtout une grande famille. Que j’avais quittée, abandonnée, sans crier gare. J’étais devenu un déserteur, un lâche, avant de devenir ce criminel que les médias s’arrachaient. Ou du moins s’étaient arrachés. Qui croyaient encore à mon innocence malgré l’affaire désormais classée ? Allez savoir.

À l’aide de mon pouvoir, je désactive complètement la télévision qui se trouvait dans la pièce, bien que le son ait été mute. Peu de temps après, c’est à tous les smartphones de la pièce de recevoir le même traitement - et certains visages se relèvent à ce moment-là. Impatient. J’avais simplement été impatient. Trop agacé pour laisser ces informations tourner en boucle parce que j’en étais déjà nourri non-stop dans ma propre cervelle - et oui, les images suffisaient. J’ai décollé ma tête du mur, mon dos suivi. J’étais de nouveau sur mes jambes et bien qu’à la ramasse, j’avais fait quelques pas. « 6 minutes 14 secondes. », avais-je lâché, captant l’attention de certains qui y reconnurent ma voix. C’était le temps passé ici avant que je bouge mon cul, mais pas que. Mon ton était las, l’éclat de mon regard définitivement morne. Je n’avais pas attendu une seule seconde avant de poursuivre, marchant un peu - je me démarquais de la masse, arrivant un peu plus vers les enseignants et X-Men confirmés. « Un truc concret sinon ? » Je regarde les derniers s’étant exprimés, brassant assez rapidement je l’avoue. « D’autant qu’on parle pas que de leur condition à eux. Leurs proches sont exposés aussi. » Mes parents avaient subi les frais de gangs organisés car j’avais atteint leur organisation. La faute à cette faille qu’avait exploitée Ultron, et pourtant ! Ma mutation, ils n’en savaient rien. Alors supposez un racisme viscéral suite aux événements (inévitable, selon moi) ?
La vengeance ? Je suis de ce bord quand cela concerne l’environnement proche. Je ne suis pas quelqu’un qu’il faut suivre pour ses bonnes pratiques de ce point de vue-là. « C’est pas avec deux prises de Krav Maga qu’ils vont s’en sortir face au gouvernement. Et même si la loi passe…ce sera à eux de choisir. » Merde. Moi qui était des plus positifs d’habitude, j’avais plombé l’ambiance. Pourtant, avec toutes mes estimations, tout ce que j’avais recueilli, je ne pouvais qu’en être quasiment sûr. À 95%. J’évitai soigneusement le regard des gens qui m’étaient connus, mais je savais que j’allais pas tarder à m’en prendre plein la gueule. Au moins j’étais pas resté inactif et c’était mieux ainsi. « Personne ne le fera à leur place. », dis-je un peu plus bas. Me concernant, le choix était déjà fait si c'était amené à arriver.

Mais au fond, de revoir ces visages connus, ça me rassurait. Ils étaient pas morts pendant les attentats, bien que certains, comme Malicia, ne s’en étaient pas sortis indemnes. Ils étaient encore là, vaillants. Et ils voudraient peut-être me trucider mais j’aurais au moins cette satisfaction-là, de les voir réunis. Mais pour combien de temps encore ?  

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“There are some questions that shouldn't be asked until a person is mature enough to appreciate the answers.”
J
ohanna sait pertinemment qu'une réunion est prévue dans le salon, pourtant elle traîne dans la bibliothèque. Elle prend son temps pour ranger les livres qui traînent et pour vérifier l'inventaire de ceux qui ont été empruntés, mais elle sait qu'elle devra sortir au bout d'un moment. Bobby risque de s'inquiéter de ne pas la voir, Taylor pourrait bien poser tout un tas de questions, et ce sont deux choses qu'elle préférerait éviter. Mais si elle reste ici, elle peut prétendre que rien n'est arrivé, que leur quotidien ne vient pas de régresser encore une fois. Elle finit par soupirer, cependant, et par sortir, bouclant la bibliothèque derrière elle. Elle n'est pas du genre à se mettre des oeillères. Ne l'a jamais été, et ne le sera sans doute jamais. Elle aimerait pouvoir se bercer d'illusions, mais elle est trop réaliste pour ça, trop pessimiste aussi. Alors elle se dirige en traînant des pieds vers le salon, les mains au fond des poches de son long gilet crocheté. Même sa petite robe à l'imprimé floral, sa favorite, lui paraît terne. Elle soupire, se faufile dans l'encadrement de la porte du salon et se laisse immédiatement aller contre le mur, les bras croisés, les sourcils froncés. Elle espère juste que personne ne viendra lui parler.

L
e salon est bondé, profs et élèves se mélangent, et la cacophonie est presque insupportable. La blonde arrive juste à temps pour entendre Sacha qui parle de numéros tatoués. C'est plus fort qu'elle, ça la fait rire, un gloussement aigu qu'elle a du mal à étouffer. C'est un rire nerveux, incontrôlable, et elle doit se détourner quand certains regard alarmés se tournent vers elle. Ce n'est pas drôle, elle en est bien consciente, mais elle n'arrive pas à se calmer. Il lui faut cinq bonnes minutes avant que son hilarité mal placée se calme, et elle essuie les quelques larmes qui ont pointé au coin de ses yeux. Ce n'est pas le moment. Ce ne sera sans doute jamais le moment d'en rire, avec tout ce qui se passe autour des mutants. Elle prend une profonde inspiration, se laisse aller contre sa portion de mur alors que Kitty fait un discours enflammé comme quoi les mutants devraient se plier à ce que les humains disent juste pour les rassurer, et ça lui fait froncer les sourcils. Elle a entendu parler du projet de loi pour le recensement des mutants, un projet qui semble prêt à être voté d'ailleurs, avec les attentats qui ont eu lieu. Et ça la terrorise. Elle s'apprête à répliquer, se redressant déjà, mais une voix qu'elle connaît bien s'élève et la fait se figer. « 6 minutes 14 secondes. » Ses yeux trouvent immédiatement la chevelure blonde et le visage d'Alexis, et elle a l'impression que son coeur se brise une seconde fois. Qu'est-ce qu'il fait ici ? La dernière fois qu'elle a entendu parler de lui, il était recherché par les autorités. Elle avale sa salive, difficilement, mais se contente de l'observer. Elle n'écoute pas vraiment ce qu'il dit, cependant, et une fois qu'il a fini, elle a du mal à détacher ses yeux de lui. Elle le fait, cependant, seulement pour parler à son tour. « Sinon, c'est bien beau de se recenser pour rassurer les humains, mais je suis la seule à penser qu'une telle liste pourrait être utilisée contre nous ? » Les yeux se braquent sur elle, et Johanna hausse les épaules. « Une fois que les noms des personnes mutantes seront connus du gouvernement, on aura tous une belle cible bien rouge et bien grosse sur le dos. C'est bien beau de vouloir montrer qu'on est inoffensifs, mais je tiens à rester en vie, personnellement. » Elle jette un seul coup d'oeil à Alexis. Il faudra qu'ils parlent, mais pas tout de suite. Ce n'est pas encore le moment.
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Il savait que la conversation serait difficile à mener. Il savait qu’il faudrait gérer les avis, les peurs, les question de chacun. Étape essentielle pour que tout le monde puisse s’exprimer et comprendre. Pourtant, cela semble compliqué. Un déluge de mots et de regards. Un déluge d'incompréhension, de colère, de crainte. Comment leur en vouloir ? On leur apprend à s’accepter, à contrôler et à développer leur mutation. D’un coup, ils sont pointés du doigt. Ils sont sifflés, critiqués, hués. Ils sont dépréciés par des inconnus qui ne supportent pas l’idée que des mutants puissent exister. Injustice totale. L’Histoire est faite d’injustices. Des peuples qui sont tués par milliers parce qu’ils sont différents. Des victimes collatérales qui sont touchées par les guerres. Des personnes jugées coupables alors qu’elles sont innocentes. L’Histoire en est pleine et elle semble répéter le même schéma. Aujourd’hui, le tour des mutants est arrivé. Il faut savoir le gérer avec diplomatie et calme. Il faut montrer le bon exemple et prouver que l’on est pacifiste. Être plus intelligent que ceux qui accusent. Cette injustice pourrait conduire à des comportements dangereux, à des envies de meurtre, à des besoins de vengeance et de montrer que l’on peut être encore plus cruel. Sauf que ce n’est pas la solution. Mais ces jeunes paumés et effrayés ne le comprennent pas tous. Il n’y a qu’à entendre les conversations. Certains accusent Magneto et veulent le punir. D’autres proposent de descendre dans les rues et de faire usage de leurs pouvoirs pour démontrer qu’ils ne sont pas si dangereux que ça quand ils sont respectés. Et puis, il y a ceux qui veulent seulement être rassurés. Qui souhaitent seulement vivre normalement. Logan a bien compris la situation, à entendre son petit discours. Il raisonne les esprits et Bobby ne peut que l’en remercier. Plus il aura de soutien du côté des enseignants, du personnel et des X-Men, plus le débat sera utile. Et il faut bien l’avouer, tout ce que dit Logan a toujours plus de poids chez les gamins. A croire qu’il est la voix de la sagesse. Bobby profite de ce nouveau calme pour répondre aux questions. Cette fois, ils prennent le temps de s’écouter, d’échanger, de se répondre. L’ordre semble régner. Temporairement. Jusqu’à ce que Malicia intervienne. Il n’avait pas remarqué sa présence. “C'est bien beau, de chercher à peindre un joli tableau, mais les choses vont aller en s'aggravant. Tu le sais autant que moi, Storm. ” Fidèle à elle-même, elle envisage le pire. Elle voit le pire. Elle pourrait garder ses prédictions malheureuses pour elle. Elle pourrait épargner les autres. Mais non, elle doit parler. Elle doit semer la panique. Elle doit éveiller l’inquiétude. Le regard qu’il pose sur elle est neutre, presque froid. Il aurait aimé qu’elle se taise, mais il est le seul responsable de cette conversation dans le salon. Il a invité chacun à s’exprimer, même Malicia.

L’intervention de la jeune femme plonge le salon dans le silence. Les yeux se croisent. Les expressions trahissent les interrogations. Bien joué, Malicia. Elle vient de faire naître la paranoïa chez les pensionnaires. Alors qu’ils ne sont encore sûrs de rien. Alors qu’aucune mesure n’a encore été mise en place. Il secoue la tête. Il ne faut pas faire miroiter un avenir rose et joyeux, mais il ne faut pas non plus leur peindre un avenir triste où ils seront persécutés et jugés pour leur gène. Il y a un juste milieu à avoir. Juste milieu que n’a pas Malicia. “Oh, elle passera.” Sacha. Il reconnaît son visage au milieu des dizaines d’autres. Il est rare qu’il vienne avec de bonnes nouvelles. Et pour ne pas changer, c’est la raison de sa venue et de son interruption. Ils s’insurgent tous après une loi qui n’existe pas encore et dont ils ne connaissent pas tous les tenants et les aboutissants. Si cette loi peut les protéger et rassurer les homo sapiens, pourquoi ne pas la suivre ? La société doit évoluer. Et si cela passe par une identification des mutants et de leurs pouvoirs afin de mieux protéger les populations, ils seraient idiots de ne pas l’accepter. Mais son avis personnel ne regarde que lui. Il essaye de se montrer neutre et impartial. Il essaye de comprendre toutes les opinions. Parce que c’est son métier. “Si Bobby a raison, tant mieux, ça passera et personne ne sera concerné mais si tu as raison et qu’on est menacés de tous finir tatoués, alors il faudra peut-être songer à apprendre à tout le monde comment faire d’une mutation une force.. et pas forcément dans le sens le plus pacifiste..” Il serre les poings. Elle n’a jamais vraiment compris les idées de Xavier. Elle n’a jamais cru en une cohabitation. Ils ne peuvent pas apprendre à ces jeunes à se défendre contre des êtres humains. La vie n’est pas une guerre. Ce serait dériver vers des idéaux différents, vers des valeurs opposées. Les humains ne sont pas l’ennemi. Ils sont seulement désorientés, inquiets. Aux mutants de montrer qu’ils sont bons et inoffensifs. Ce n’est certainement pas en les agressant que ce sera possible. Il n’a pas le temps de calmer le jeu que Kitty intervient déjà. Elle a l’air offusqué, choqué. Au moins une qui réagit posément et intelligemment. “Un truc concret sinon ?” Le visage qui s’approche est celui d’Alexis. Apparition surprise. Bobby le pensait perdu dans la nature, après sa libération. Il ne s’attendait pas à le voir ici. Pas sans prévenir. Pas sans donner de nouvelles. Pourtant, il est bel et bien là. Il n’est pas là pour regarder les gens s’étriper mutuellement. Dans d’autres circonstances, il aurait été heureux de revoir son ami. Pas maintenant. “C’est pas avec deux prises de Krav Maga qu’ils vont s’en sortir face au gouvernement. Et même si la loi passe…ce sera à eux de choisir.” Un choix qui risque de diviser l’Institut et tous les mutants. Déjà maintenant, alors que la loi n’est qu’à l’état de rumeur - ou de projet, si l’on en croit Sacha - les avis divergent et se confrontent. Bobby imagine déjà ce que ce sera lorsque la loi sera en place. La cohésion et la fraternité qui faisaient de l’Institut un endroit agréable à vivre risquent d’éclater.

Pour l’heure, ce qui le préoccupe est la tournure de la conversation. Johanna semble penser que la loi serait un moyen de recenser des cibles à abattre, sans que les gens ne s’en aperçoivent. Une théorie de complot que Bobby trouve absurde. Ils doivent faire confiance. Ils n’ont pas le choix. “[color:660f=”darkkhaki”]Une fois que les noms des personnes mutantes seront connus du gouvernement, on aura tous une belle cible bien rouge et bien grosse sur le dos. C'est bien beau de vouloir montrer qu'on est inoffensifs, mais je tiens à rester en vie, personnellement.” Ils ne se rendent pas compte de l’impact de leurs paroles. Ils ne réalisent pas l’effroi qu’ils provoquent. Ils ne comprennent pas l’influence qu’ils ont sur tous ces jeunes. Les seules personnes adultes que ces pensionnaires connaissent sont en train de se déchirer et de s’affronter sous leurs yeux. Certaines prônent le calme et rassurent, tandis que d’autres insufflent la panique et la peur. Ce n’est pas sain. “Il ne faut pas céder à la paranoïa et voir des complots gouvernementaux là où il n’y en a pas.” S’inquiéter est légitime, penser au pire est normal. Mais de là à supposer que tous les mutants recensés mourront, il y a une grande différence. A cette échelle, ce serait digne des pires génocides. Ces morts ne seront pas acceptés, pas même par les homo sapiens. Le gouvernement n’osera jamais prendre une décision pareille. Les mutants restent des êtres humains à part entière. Des personnes dotées d’une conscience. Ils ne franchiront jamais cette frontière. “Pour l’instant, il y a ce projet de loi dont on ne connaît pas tous les détails et il y a des personnes qui ont peur. Ce qui est légitime. Qui n’aurait pas peur de mourir dans une explosion ?” Même les mutants qui étaient présents lors de l’attentat du centre commercial le savent. Ils ont eu peur. Ils ne peuvent pas le nier. Alors, il est logique que des êtres humains sans mutation, désarmés et impuissants s’inquiètent d’autant plus. Le rôle des mutants est maintenant de prouver qu’ils ont le même raisonnement que des humains lambdas. Qu’ils ne sont pas plus dangereux que les autres. Qu’ils ne veulent pas éradiquer les homo sapiens de la surface de la Terre. Ils doivent seulement rassurer et combattre les amalgames, comme de nombreux peuples l’ont fait avant eux. Ces même peuples qui ont répondu par l’amour et non, par la haine. “Donc, personne ne va répondre agressivement à leurs inquiétudes. On ne va pas apprendre à se défendre contre des gens qui ont simplement peur. On va continuer de croire en une cohabitation et faire en sorte que ce soit possible.” Au fur et à mesure qu’il parle, il cherche les regards des étudiants. Axel qui semble en retrait et coincé entre différentes émotions. Nathan qui paraît dans son monde. Et tous les autres. Des visages qu’il a l’habitude de voir dans d’autres circonstances. Des visages qui sont souvent souriants, concentrés, déterminés. Il n’y a plus d’assurance sur ces visages. Il n’y a que le doute.

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Ce qu’il dit ne plaît pas à tout le monde, Sacha en a parfaitement conscience. Mais il n’a jamais été du genre à taire son avis. Il ne veut pas les effrayer, ce n’est pas son but. Il veut seulement le faire prendre conscience de la situation. « On devrait s’assurer que tout le monde sait se défendre.. » fait une voix et il se tourne vers celle qui vient de parler. Prudence. Il ne la connaît pas tellement, elle est arrivée bien après son départ pour le SHIELD et autant dire qu’elle se montre plutôt discrète, la plupart du temps. « Si Bobby a raison, tant mieux, ça passera et personne ne sera concerné mais si tu as raison et qu’on est menacés de tous finir tatoués, alors il faudra peut-être songer à apprendre à tout le monde comment faire d’une mutation une force.. et pas forcément dans le sens le plus pacifiste. » L’agent grimace un peu à cela. Ce n’est pas ce qu’il a voulu dire. Il n’est pas en train de leur conseiller de former une armée, il ne pense pas que ce soit la solution. A vrai dire, il n’en a aucune à proposer, il ne sait pas lui-même quoi faire. Mais il veut simplement qu’ils prennent conscience des risques. « On peut pas virer hippies pour avoir l’air moins dangereux. » Non, ça c’est sûr. Quoi qu’il arrive, ils sont dangereux. Sacha ne fait pas partie de ces mutants capables de détruire une ville sur un coup de colère, mais il n’en est pas moins une menace, pour n’importe quelle organisation gouvernementale. Après tout, il lui suffit de le désirer pour connaître tous les petits secrets de tout le monde, dès l’instant qu’ils sont informatisés.
Aux yeux du gouvernement, il reste une menace. Les mutants sont dangereux, c’est un fait. Et même s’ils font de leur mieux pour aider les autres, il y en aura toujours pour les considérer comme des monstres. « Non mais vous vous entendez parler? » intervient Kitty, visiblement en colère. « Se faire tatouer des numéros, être parqués comme du bétail... » Quoi ? C’est une possibilité, ils ne peuvent pas l’écarter, ce serait complètement stupide. « Vous parlez comme si tout cela était forcément une mauvaise chose, comme si ça allait être forcément terrible pour nous. Mais nous sommes au vingt-et-unième siècle. Dans une société qui a dépassé la ségrégation, qui a voté pour le mariage homosexuel. Nous vivons dans un monde en évolution, qui s'adapte. Je suis persuadée que nous pouvons dépasser tout ça, et montrer au monde que les mutants ne sont pas tous des menaces. » Sacha esquisse un petit sourire triste.

Il voudrait la croire, que ses mots l’inspirent tout autant qu’elle semble l’être par tout ça. Mais c’est peut-être l’âge, l’expérience, ou tout simplement qu’il est un sale con, Sacha ne peut pas voir les choses aussi positivement que la jeune femme. « Bien sûr, ça ne sera pas facile, et on essuiera peut-être des échecs ici et là, comme toutes les personnes qui se sont battues pour avoir des droits et pour être compris. Mais si le gouvernement nous donne un moyen de redorer l'image des mutants, si le gouvernement nous donne l'occasion de rentrer dans des rangs pour montrer que nous sommes des gens bien, je n'hésiterai pas une seconde. Nous devons nous battre pour éviter les amalgames, et il n'y a qu'en faisant des compromis qu'on arrivera à changer les mentalités de ces gens qui déversent leur haine. Ils ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas, alors montrons leur qu'il ne faut pas avoir peur. Nous pouvons changer les choses. » Et elle a raison, bien sûr, en partie. Il ne peut pas le nier. Et Sacha se déteste un peu de ressentir à ce point le désir de briser tous ses espoirs.
La télévision se coupe brusquement et Sacha tourne la tête vers Alexis, un peu reconnaissant, il doit l’admettre. « Un truc concret sinon ? D’autant qu’on parle pas que de leur condition à eux. Leurs proches sont exposés aussi. » Gravement, Sacha hoche la tête. Il a raison, entièrement. Ce n’est pas parce que lui n’a plus cette crainte, que c’est le cas de tous les mutants réunis ici. Beaucoup ne sont que des gosses, qui ont encore des parents, des frères et sœurs. Ils seront victimes du racisme que subissent les mutants, eux aussi. « C’est pas avec deux prises de Krav Maga qu’ils vont s’en sortir face au gouvernement. Et même si la loi passe…ce sera à eux de choisir. Personne ne le fera à leur place. » ajoute-t-il et l’agent hoche encore la tête, approuvant ses propos.

« Sinon, c'est bien beau de se recenser pour rassurer les humains, mais je suis la seule à penser qu'une telle liste pourrait être utilisée contre nous ? Une fois que les noms des personnes mutantes seront connus du gouvernement, on aura tous une belle cible bien rouge et bien grosse sur le dos. C'est bien beau de vouloir montrer qu'on est inoffensifs, mais je tiens à rester en vie, personnellement. » fait Johanna et Sacha soupire, car c’est justement à ça, qu’il pense. Il ouvre la bouche, mais Bobby est plus rapide que lui : « Il ne faut pas céder à la paranoïa et voir des complots gouvernementaux là où il n’y en a pas. » L’agent lève les yeux au ciel. Ce n’est pas de la paranoïa, c’est juste du bon sens. Il comprend que Drake veuille rassurer les gosses qui chouinent, mais encore une fois, les couver n’est pas leur rendre service. « Pour l’instant, il y a ce projet de loi dont on ne connaît pas tous les détails et il y a des personnes qui ont peur. Ce qui est légitime. Qui n’aurait pas peur de mourir dans une explosion ? Donc, personne ne va répondre agressivement à leurs inquiétudes. On ne va pas apprendre à se défendre contre des gens qui ont simplement peur. On va continuer de croire en une cohabitation et faire en sorte que ce soit possible. » Sacha se dit qu’il aurait mieux fait de se taire, mais maintenant qu’il est lancé, il ne peut plus s’arrêter.


« Kitty, je suis d’accord, on n’est plus au Moyen-Âge. Mais on vit aussi dans une société où des types comme Trump ont une cote de popularité affolante, où les noirs sont encore considérés comme de la racaille et où les gays se font tabasser, » dit-il d’un air désolé. « Je suis d’accord avec toi, on doit se faire bien voir et ce recensement pourrait être un bon moyen. » Il marque une pause, soupire. « Pourrait. C’est ça, le problème. Johanna a raison. Tu peux affirmer sans aucun doute que le gouvernement n’essayera jamais de se servir de nous ? Que nous révéler ainsi ne permettra pas aux anti-mutants de s’en prendre encore plus facilement à nous ? » Il grimace, passe une main dans ses cheveux. « Et Bobby, je ne dis pas que nous devons nous battre, rien de toutes ces conneries, d’accord ? Je dis tout simplement que chacun devrait réfléchir avec énormément de soin au choix qu’il fera. » Il secoue la tête. « Une fois recensé, plus de retour en arrière. Pensez bien à ça, avant de signer quoi que ce soit. »

Et lui, le fera-t-il ? Si le SHIELD exige de lui qu’il se recense, acceptera-t-il sagement de le faire ? Il n’en sait rien. Il n’en a pas la moindre idée.
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Sasha Crichton
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Plus il restait là, en silence à écouter les gens émettre des hypothèses toutes plus farfelues les unes des autres, plus il se sentait s’envahir d’une infinie colère, quelque chose de lourd, de persistent. Et qui refusait de s’étouffer et de s’en aller, ils étaient tous là, si simplement en train de se déchirer mutuellement, en train de se dire d’un côté que ça n’allait pas être si mal que ça et qu’il suffirait de remuer un peu du croupion et d’embrasser quelques pieds pour finir par être laissés tranquilles tandis que d’autres, avec lesquels Axel avait sans doute un peu plus de sentiments partagés, insistaient qu’il fallait apprendre à se défendre, qu’il fallait apprendre à riposter contre leurs idioties, contre les idioties des non-mutants, des humains et de tous ceux qui allaient défendre becs et ongles cette nouvelle loi, si elle devenait une réalité. Et la simple idée-même d’être recensé, de devoir se faire inscrire dans une liste ou quoi que ce soit qui dirait au monde entier qu’il était un mutant répugnait Axel, il fixait désormais ceux qui défendaient ce côté-là de l’arène qu’était devenu la pièce dans laquelle ils étaient tous déjà empaquetés, et il ne comprenait pas. Il y avait des gens qu’il respectait depuis qu’il était arrivé, depuis qu’on l’avait accueilli ci, et tout à coup c’était comme s’ils l’avaient abandonnés, comme s’ils l’avaient regardé et lui avait dit qu’il n’était plus le bienvenu parmi eux. Peut-être aurait-il dû ne pas voir cela comme une attaque personnelle, mais après avoir croisé le regard de Malicia il n’avait pas pu s’empêcher de prendre tout ce qui était dit en faveur de cette apparemment nouvelle loi comme quelque chose de personnel. Quand bien même Malicia elle-même semblait se ranger sur le même cheminement de pensée que lui. « C'est bien beau, de chercher à peindre un joli tableau, mais les choses vont aller en s'aggravant. Tu le sais autant que moi, Storm. » Avait-elle défendue, et il était d’accord avec elle, même s’il allait refuser de l’admettre maintenant qu’elle avait décidée d’être d’humeur mauvaise avec lui d’un simple regard, puis d’un sourire. Ça pour sûr, il allait être contradictoire avec ses propres propos simplement par pur esprit rancunier pour les regards qu’on n’avait cessé de lui adresser depuis qu’il s’était fait remarquer par sa simple présence aux yeux de certains. Il n’était pas d’humeur à débattre, il n’était pas d’humeur à vouloir convaincre des idiots qu’ils avaient tords de vouloir se jeter dans la gueule ouverte du monstre gouvernemental, alors qu’ils savaient pertinemment qu’ils ne pouvaient pas y faire confiance. Tant pis pour eux, ils seraient les premiers enfermés dans des camps.

Et lorsqu’il vit l’effet des mots de Malicia sur le reste des étudiants, Axel se disait qu’il avait bien fait de décider d’être de mauvais poils et fronça les sourcils en silence en en voyant quelques-uns se mettre à paniquer parfois en silence, parfois bruyamment. Elle n’avait pas le droit de faire ça, même si elle avait raison de s‘inquiéter, elle n’avait pas le droit d’infliger à tout le monde ses propres craintes, et aussi silencieusement qu’il était depuis le début Axel la regarda un moment pendant qu’elle parlait avant de détourner les yeux et de soupirer, il lui en voulait. Ne remarquant la présence de l’autre élève qui s’était assis à côté de lui qu’après un moment Axel ne se préoccupa pas plus de sa présence que ça, il ne le connaissait pas et dans les circonstances actuelles, il ne préférait ni lui adresser la parole ni essayer de savoir de quel côté il se penchait dans ce débat de sourds, mais sans doute – pensa-t-il – partageaient-ils une position commune, puisqu’il avait daigné s’asseoir à ses côtés et non pas le dévisager comme le faisaient beaucoup depuis les attentats et leur conclusion. Puis un autre intervient, disant « Oh, elle passera. » si nonchalamment que c’en est agaçant et insupportable, tant qu’Axel lui aurait bien collé son poing dans le centre de la gueule s’il n’avait pas été aussi lâche qu’il ne l’était, non pas parce qu’il n’était pas d’accord ou qu’il ne supportait pas son attitude. Mais bel et bien parce qu’il savait qu’il avait raison, quand bien même était-il jeune, Axel savait comment ces choses se passaient. Il faisait partie de trop de minorité à la fois pour espérer que le reste, les Autres, soient indulgents et conciliants. Non, ils n’étaient pas comme ça et il s’en doutait bien. Les mots de Prudence résonnent entre les oreilles d’Axel, « Si Bobby a raison, tant mieux, ça passera et personne ne sera concerné, mais si tu as raison et qu’on est menacés de tous finir tatoués… » Il serra les dents, se souvint de ses grands-parents, du tatouage sur le poignet de son grand-père, un numéro de série. « …alors il faudra peut-être songer à apprendre à tout le monde comment faire d’une mutation une force… et pas forcément dans le sens le plus pacifiste… » et aussi soudainement, Axel s’interrogea. Etait-ce pour cela que Xavier et Magneto n’avaient jamais pu partager les mêmes visions de l’avenir et de l’humanité ? Et tout aussi soudainement, il commençait à se dire que sa place n’était peut-être pas aux côtés des X-Men, mais peut-être plus du côté de la Confrérie de Lensherr.

Et puis, Kitty intervint et Axel baissa la tête, dépité, croyait-elle vraiment ce qu’elle venait de dire ? Il ne pouvait pas s’imaginer qu’elle puisse vraiment penser ça. Puis les discours s’enchaînèrent, Axel n’y prêtait même plus attention, il voulait juste se lever et partir. Foutre le camp de ce ramassis de personnalités avec lesquelles il se sentait incapable de partager le même espace. L’environnement autour de lui devenu toxique par son indigence d’esprit et sa naïveté. Et alors qu’il espérait quelque chose de rassurant s’échapper des lèvres de Bobby, Axel commençait à perdre espoir dans tous ces gens qu’il appréciait. Il parlait de complot, de paranoïa, mais c’était tout sauf ça… Secouant la tête rapidement, Axel lève les yeux vers le mutant, et le regarde longuement avant de finalement se permettre de parler, agacé par son propre silence. « C’est vrai que la dernière fois qu’un gouvernement a voulu recenser un certain type de personne, tout s’est bien passé dans le meilleur des mondes. avait-il lancé, en pointant son torse du doigt, là où une étoile aurait pu être mise s'il avait vécu à cette époque-là. La cohabitation, ça s’fait dans la confiance et pas dans la peur. Recenser les mutants n’a rien à voir avec le fait de vouloir que tout se passe bien. C’est juste pour pouvoir mieux nous cibler et mieux nous exterminer les uns après les autres. Ils ne font pas ça parce qu’ils veulent notre bien, ça paraît évident, bordel… Ils veulent des têtes à faire tomber. Alors forcément, si les mutants sont recensés c’est tout de suite plus simple. Oh, tiens, un petit crime pas résolu à Brooklyn ? Et bah on va accuser un mutant sur la liste ! Et personne ne dira rien, parce qu’ils ont peur, parce qu’ils nous détestent et nous en veulent pour le simple fait d’exister. C’est tout aussi simple que ça. Et aller se jeter dans leurs gueules en pensant qu’il ne nous arrivera rien, c’est d’une naïveté qui m'dépasse… » soupirait-il agacé, furieux, toujours assis et les poings serrés contre ses cuisses.

Et cet autre type, le même qu'il aurait bien voulu frapper s'il en avait eu le courage, tout aussi pessimiste que lui prenait la parole mais plus sagement, se laissant moins envahir par la colère sans doute. Et Axel retrouva un peu de son calme en voyant bien qu’il n’était pas le seul que ce projet de loi dégoûtait et énervait. Mais il avait moins d’espoir que les autres, il savait et était persuadé que ça ne pourrait pas être une bonne chose.

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Taylor déteste les conflits. C'est étrange, pour une professeur d'histoire, spécialiste des guerres et des relations houleuses entre les hommes depuis la nuit des temps. Mais elle déteste les conflits. Alors en entrant dans le salon de l'institut, elle sait déjà qu'elle ne va pas aimer ce qu'elle va voir aujourd'hui. Personne ne peut ignorer la tension qui règne partout, depuis les attentats. Pas même elle, l'enthousiaste, l'optimiste. Elle a fait de son mieux pour rendre les choses plus agréables ici, mais on ne peut pas dire que ça ait vraiment marché. Tout le monde est inquiet. Tout le monde a peur. Elle avait dit à Sacha de venir aujourd'hui, mais elle a comme l'impression que ses plans vont être un peu bouleversés. Elle se glisse dans le salon avec discrétion tandis que Bobby commence déjà à parler. La pièce est bondée, tout les élèves et le personnel sont là. Les choses sont sérieuses, et ça lui fait pincer les lèvres. Taylor cherche Aneesh des yeux, mais il n'a pas l'air d'être dans les parages. Elle croise les bras devant sa poitrine, et un mouvement à sa gauche l'interpelle quand Logan prend la parole. Sacha est arrivé. Elle lui offre un petit sourire contrit. Elle lui avait promis de la bonne bouffe et un moment tranquille… C'est raté. Il semble faire le même constat. Il s'approche d'elle et lance : « On va devoir reporter, je suppose ? » Nouveau sourire navré. Elle n'avait pas vraiment prévu que les choses tourneraient comme ça. Elle se reconcentre sur le débat, les sourcils froncés. Alors qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour rester en dehors du conflit, Sacha s'y lance à pieds joints, lui, par contre. Elle aurait du s'en douter.

La plupart des élèves et adultes qui participent semblent être contre la loi de recensement. Du moins ils s'en méfient. Elle les comprend, d'une certaine manière. Mais elle est aussi d'accord avec Kitty et Bobby qui semblent voir en cette loi une opportunité de redorer l'histoire des mutants. Pour l'instant, elle ne sait pas encore trop où elle se positionne, très franchement. Elle aimerait avoir plus d'éléments pour se décider, pour mieux comprendre les conséquences. Ses bras retombent le long de son corps quand Alexis débarque. Elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. Il a bien choisi son moment pour arriver, lui. Décidément. Elle lance un regard inquiet vers Johanna. Ce retour ne va certainement pas la ravir. La choc du retour d'Alexis passé, le débat reprend son cours. Tout le monde comprend qu'il faut d'abord qu'il règlent leur problème actuel avant de s'occuper d'un autre. Elle ira confronter Alexis une fois que la discussion ici sera terminée. D'autres points de vue sont exposés, et Taylor reste silencieuse. Elle a comme l'impression qu'ils n'arriveront jamais au bout de ce débat. Que chacun soulève des points importants, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Elle ne peut pas s'empêcher de se dire que si c'est déjà difficile de se mettre d'accord ici, ça le sera tout autant à une plus grande échelle. Le gouvernement, les mutants en général.. Bien sûr que le monde va changer, et elle ne sait pas trop où se positionner. Alors elle préfère ne rien dire, le temps de peser le pour et le contre, le temps de mieux comprendre ce que tout ça peut engendrer.

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