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 La plus grande ville de notre dernier point ... Trop long. Cut it. [Braiden]

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HYDRA • cut off one head...
Lydia Silverburgh
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Lydia Silverburgh était talentueuse selon les différents « entraîneurs » ou bourreaux des locaux où elle était retenue pour les diverses expériences. Elle visait comme personne à des distances étonnantes, apportant un soutien non négligeable pour les combattants au corps-à-corps – « close combat » pour les puristes anglais -, elle manquait rarement de « ressources » - les morts restaient ses meilleurs alliés, ce qui ne la rendait que plus dangereuse dans le cas d’un champ de bataille large – et surtout, sa folie la rendait totalement imprévisible. Même son partenaire HYDRA, Braiden Richardson, était inapte à vous dire exactement ce qu’elle pensait, et ce qu’elle pouvait faire. Cette incertitude pouvait être un sacré atout dans des situations dites désespérées mais, elle n’en restait pas une variable trop dangereuse pour quiconque. Dès lors, ce duo avait pris l’habitude de préparer toutes les possibilités imaginables au vu des troubles de la blonde. Cette « prévoyance » les avait sauvés à plus d’une reprise par le passé, forgeant durablement une réputation d’une équipe de « choc » au sein de l’HYDRA. Leurs compétences complémentaires ne faisaient que renforcer cette certitude qu’ils n’étaient meilleurs qu’ensemble : l’un maîtrisant les vivants, l’autre qui prenait la relève avec les morts, l’un qui était expert du combat, l’autre qui appréciait en finir à distance…

La folie de Lydia était un sujet qui ouvrait bien des débats. Etait-il plus avisé de la tuer, comme tuer un animal devenu trop malade pour réellement servir ? Ou était-ce un atout à maintenir sous la coupe de l’HYDRA encore un peu ? Si au départ, avec la présence de Braiden, la majorité optait pour la seconde option, les avis divergeaient dangereusement aujourd’hui. Sans son partenaire de crime, elle vagabondait dans les ruelles comme un chien sauvage, prêt à mordre le premier insolent ou innocent. La solitude dont elle souffrait n’arrangeait nullement son état. Certains matins, elle se levait pour se parler au miroir, se donnant le sentiment que « quelqu’un » ou « quelque chose » s’intéressait de près ou de loin à sa misérable existence. De temps en temps, elle restait dans cette chambre d’un motel miteux à fixer le mur. Elle « réfléchissait ». Son labyrinthe cérébral imaginait plus d’un chemin tortueux pour arriver à un seul et unique point : Braiden. L’HYDRA disait qu’il était mort, elle était certaine qu’il était vivant. Par contre, la question était de savoir comment déterrer un vivant que le monde entier croyait mort ?

- Deux agents du SHIELD ont survécu, alors qu’ils auraient dû mourir. Ils sont donc les derniers à l’avoir vu.

Elle se tut, en repensant aux deux « fameux » agents du SHIELD.

- Et puis, je demanderai si la rumeur de la trahison de Braiden est vraie. Il faut que j’obtienne l’information, avant qu’ils ne meurent. C’est ce qu’il me disait toujours.

Par contre, comment déterrer des agents SHIELD ? La difficulté principale restait surtout sur « comment les piéger » ? Ils ne se déplaçaient que par équipe, et elle était un tantinet « solo ». Il lui fallait des alliés. Beaucoup d’alliés. Petit à petit, une ingénieuse et morbide idée germa dans son esprit, le genre d’idée qui l’agaçait et qui la faisait grimacer, le genre d’idée qui l’obligeait à faire des « choses » qu’elle n’aimait pas.

***
Elle restait de glace en face d’un petit lac, fixant d’un air absent cette eau noire et profonde. Elle réfléchissait à ce qu’elle avait commis en moins d’une journée : elle avait tué quelques petits vauriens des rues, qu’elle avait ensuite réanimé par-ci et par-là. Si la « majorité » des témoins avait pensé à une hallucination, certains avaient compris la « réalité » et commençaient déjà à répandre des rumeurs par-ci et par-là. Si elle maintenait son quota de meurtre dans le même quartier, et continuait à se poster sur un même point de tire – loin de toute visibilité des ennemis -, elle n’aura plus qu’à cueillir les agents en question. Elle se chargerait de certains, les morts passés et nouveaux feront le reste. Un pari risqué mais un pari qui en valait la peine à son sens.

Quant à sa « présence » ici, c’est dû à un vieux plan établit par elle et Braiden il y a longtemps de cela : si jamais ils étaient amenés à se séparer subitement, par une force majeure, ils avaient à se retrouver dans la plus grande ville des environs, dans le plus grand parc de la dite-ville et au centre même de ce parc, après minuit. Ils auraient pu opter pour quelque chose de plus simple comme la plus petite ville avec le premier motel de l’annuaire mais, au vu du caractère de Lydia et de ses chances de réduire en bouilli le réceptionniste s’il posait « trop » de questions, il fut décidé qu’un lieu calme et « isolé » était plus approprié. Et les parcs ne grouillaient nullement de monde après minuit. Soudainement, elle entendit quelque pas et déjà elle pointa son arme à feu vers la source du bruit.

- Je suis pas d’humeur à être violée, connard. Et j’ai un flingue pour te péter les couilles donc dégages, dit-elle aux Ombres de la Nuit.

Mais les pas continuaient à approcher.

- T’es vraiment gonflé, soupira-t-elle. Trois putain de nuits que je suis ici et, tout le monde se pointe sauf la bonne personne. En fait, c’est une balle entre tes deux yeux. T’entendre crier comme une fille me soule déjà, allez, approches, que je vise correctement.

Et elle s’apprêta à enlever la sécurité de son flingue.
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La Plus Grande Ville...
Lydia & Braiden
Des coups répétés contre la porte réveillèrent Braiden en sursaut et il se dressa sur son lit, les sens aux aguets avant de pousser un gémissement plaintif et de se laisser retomber sur son matelas en réalisant que c'était juste un abruti qui tambourinait contre la porte de sa chambre.
Il se releva en grommelant une volée d'insulte et attrapa son flingue, posé sur la table de nuit, et se dirigea en traînant des pieds jusqu'à la porte, l'ouvrant violemment, faisant sursauter son homme de main qui se tenait derrière.

Il en avait assez. Vraiment assez. Non mais vraiment, qu'est ce que cette bande de débiles de comprenait pas quand il disait "ne me dérangez sous aucun prétexte" hein ?

Fermant les yeux, il inspira et expira lentement, activa son pouvoir sur son sbire, l'immobilisant et pointa le canon de son arme sur son front, l'y appuyant légèrement tout en étouffant un bâillement sonore contre son poing libre. « Ok... C'est quoi ton nom déjà ? » L'homme commença à balbutier des mots incompréhensibles et le Richardson l'interrompit en levant sa main avant de reprendre. « Billy. Je vais t'appeler Billy. Ce sera plus simple pour tout le monde. » Un nouveau bâillement lui échappa avant qu'il ne reprenne. « Bon, Billy. Tu as dix secondes pour me dire pourquoi tu m'as réveillé à... » Il jeta un regard à sa montre. « Quinze heures de l'aprem avant que je ne te mette une balle. Ça te va ? Top chrono. » Le type poussa un couinement plaintif mais se reprit assez rapidement pour prendre la parole d'une voix paniquée. « J-je... Un de nos co-contacts nous a rapporté des trucs b-bizarres Boss. » Braiden arqua un sourcil. « Développe ? » « D-des morts q-qui reviennent, un truc dans le genre. » Le blond ouvrit la bouche pour répondre mais la referma sans prononcer un mot. Il ferma un instant les yeux puis les leva au ciel les sourcils froncés, semblant chercher un sens à ce qu'il venait d'entendre.
Et après c'était lui qui était taré hein ?

Poussant un soupir dépité il retira son arme du front de son homme de main mais le força à se casser lui même l'index, lui faisant pousser un cri de douleur. « Tu viens me réveiller parce qu'un connard. Probablement défoncé à la colle. T'as raconté qu'il avait vu des morts, ou un truc dans le genre revenir ? » Il se massa les paupières de sa main libre, grognant des insultes incompréhensibles pour le débile et reporta son attention sur son vis à vis. « Tu veux vraiment que je te bute Billy ?! » Billy poussa un nouveau couinement avant de reprendre, l'air encore plus paniqué. « J'te jure Boss ! Crois moi il était pas défoncé t'as qu'à lui demander ! » Braiden expira bruyamment et hocha la tête, maugréant un. « J'te crois Billy. J'te crois. » Il força tout de même son acolyte à se casser deux doigts de plus, savourant le craquement sonore qui s'en suivit et libéra l'homme de son emprise avant de sortir de sa chambre, lui faisant un tape amicale en passant à sa hauteur. « Tu peux disposer et aller te faire soigner ça. » Il continua son chemin dans le couloir pour rejoindre sa salle de réunion, se grattant la tempe avec le canon de son flingue tout en baillait bruyamment.

Des morts qui revenaient à la vie...

Si ce "contact" était fiable et que ce qu'il disait s'avérait vrai ça ne pouvait signifier que deux choses :
Soit l'apocalypse démarrait enfin et ça, ce serait vraiment cool !
Soit Lydia était de retour et ça c'était encore plus cool !

____________________

Il allait enfin savoir si son contact était fiable.
Le type avait d'entrée assuré qu'il disait la vérité mais Braiden s'était tout de même... Assuré de sa bonne foi en le forçant à se péter quelques trucs. On était jamais trop prudent.

Il avait donc décidé de suivre le plan que Lydia et lui avaient mis en place il y avait quelques années. En cas de pépin, se retrouver au centre du plus grand parc de la grande ville la plus proche et après minuit. Il avait voulu le faire après sa défection d'HYDRA mais avait eu peur que leurs supérieurs aient appris leur technique auprès de Lydia et qu'ils l'attendent pour lui tendre un piège. Il savait très bien que la jeune femme ne le trahirait jamais, parce que lui non plus ne la trahirait jamais mais on n'était jamais trop prudent avec HYDRA.
Quand ils voulaient quelque chose, en général ils l'obtenaient...

Il arriva finalement à proximité du centre de Central Park et ralentit le rythme, observant calmement les environs à la recherche de Lydia et s'immobilisa en voyant une silhouette féminine face au lac à une dizaine de mètres devant lui.

Il réfléchit pendant un instant à la meilleure approche à effectuer mais haussa rapidement les épaules, un sourire étirant lentement ses lèvres. Il n'avait aucune raison de s'en faire. Elle n'aurait jamais laissé d'autres agents d'HYDRA l'accompagner. Dans le cas contraire elle les aurait déjà très certainement tués.

Il s'avança tranquillement vers la jeune femme, les mains enfoncés dans ses poches et se raidit en l'entendant prendre la parole d'une voix forte tout en pointant son flingue dans sa direction.
« Je suis pas d’humeur à être violée, connard. Et j’ai un flingue pour te péter les couilles donc dégages, » Il secoua la tête, son sourire s'étirant un peu plus, tout en continuant sa marche.

Elle n'avait pas changée.

« T’es vraiment gonflé. Trois putain de nuits que je suis ici et, tout le monde se pointe sauf la bonne personne. En fait, c’est une balle entre tes deux yeux. T’entendre crier comme une fille me soûle déjà, allez, approches, que je vise correctement. » Un petit rire franchit ses lèvres et il sortit lentement ses mains de ses poches tout en s'avançant dans la lumière, montrant bien qu'il n'était pas armé.

Ça faisait trois nuits qu'elle l'attendait ? Wow...
Il allait devoir trouver une bonne excuse, même s'il se doutait bien qu'elle ne lui en tiendrait pas trop rigueur. Et puis il avait quand même été pas mal occupé avec ses retrouvailles avec Zach et Ava. Sans parler de tout ce qu'il avait dû faire comme rendez-vous d'affaires.
Chimera était vraiment chronophage.

« T'as pas changée à ce que je vois. Toujours aussi délicate. » Son sourire se changea en une moue alors que ses sourcils se haussèrent, son visage prenant une expression désolée. Il écarta lentement les bras tout en s'immobilisant à un mètre de Lydia, préférant laisser l'initiative à la jeune femme qui avait toujours son arme pointée sur lui. « Tu m'as manquée ma belle. »


Dernière édition par Braiden Richardson le Jeu 14 Juil - 8:52, édité 1 fois
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Elle était tétanisée par la surprise, tant elle avait perdu tout espoir de revoir cette crinière blonde qu’elle aimait tant caresser ou sentir à même sa peau, ou encore ces yeux d’un bleu profond et rieur ou même ce sourire moqueur au coin qu’elle avait tant critiqué par le passé, sans réelle raison. Un court – très court, notons – instant, ses mains avaient tremblé par l’émotion. Soudainement, elle abaissa l’arme, ses yeux « presque » larmoyants – de joie, notons ! – elle se jeta tout droit dans les bras du partenaire.

- Tout le monde me disait que tu étais mort, mais je savais que tu étais vivant. J’avais raison. Tu m’as tant manqué, tant, dit-elle en apposant un furieux et passionné baiser sur les lèvres de son amant. Le genre de baiser à vous laisser sans le souffle, et à déclencher bien d'autres fièvres en vous, le genre à vous promettre une perdition totale dans un domaine où plaisir était le seul mot d'ordres. Cependant, cette fureur dévastatrice laissa bien vite place à un objet plus froid, et plus mortel, sous la pomme d’Adam de Braiden. Elle avait profité de cette soudaine proximité pour mettre le bout du canon à un emplacement peu rassurant pour la potentielle « victime ». Toujours collée à « Braiden », elle commença à parler. Je me suis toujours dite, depuis que je te recherche, qu’à notre rencontre, on fera l’amour furieusement contre n’importe quoi et on continuera nos missions, toi et moi. Car sans toi, tu vois, je n’arrive à rien. Sauf que …

Lydia avait la gâchette facile, trop facile même selon certains. Elle disait culpabiliser, mais c’était souvent après l’acte, une fois que ces « voix » ou « ordres » ou « forces » avaient martelé et inscrit l’ordre mortel et sanglant dans son esprit et obligé son corps à accomplir le dit ordre. Elle avait déjà massacré plus d’un homme qui se disait être son « ami » au sein de l’HYDRA, ou même un médecin ou deux qui ne voulaient que son bien – mais qu’elle avait mal interprété au vu de son passif avec les chemises blanches. Ainsi donc, même si Braiden était l’un des rares à compter pour la blonde, et le seul à faire entendre raison, il n’était pas plus à l’abri que les autres d’une balle « perdue ».

- Sauf que je ne veux pas le faire avec un imposteur. OU me trainer un imposteur. Qu’est-ce qui me prouve que t’es Braiden, et pas un foutu métamorphe ou que sais-je ? T’as 1 minute. Tic. Tac.

C’était un pari très risqué, le genre de pari qui – si elle avait à planter une balle dans le crâne de Braiden – pouvait l’entrainer tout droit vers un suicide en bonne et due forme, ou à une forme encore plus poussée de folie, le genre à user de quelques services de taxidermiste pour maintenir le corps de Braiden toujours « frais », et à le trainer à ses côtés, le genre « à la vie, et à la mort ». Littéralement. M’enfin, l’un comme l’autre, ce n’était pas la Lydia actuelle. Heureusement, me direz-vous. Aujourd-hui – ou ce soir- c’était avant tout la demoiselle méfiante qu’un membre du SHIELD ou un autre stupide mutant aux bottes du premier bisounours en collant d’une quelconque personne qui aurait pu la manipuler pour X et Y raisons. L’HYDRA l’avait bien formé sur ce point : ne jamais faire confiance, sans preuve ou sans acte et même ces derniers n’étaient pas totalement fiables. Tout pouvait être une illusion, une moqueuse et ridicule mascarade pour la tromper et la manipuler. Elle l’était déjà, dans les faits, mais elle était incapable de le comprendre. C’était « trop » de subtilités à saisir pour son esprit détraqué.

- Montres-moi ton pouvoir, Braiden, demanda-t-elle, pour accélérer le processus, impatiente de découvrir la vérité.

Il était l’un des rares – voire l’unique – à manipuler le corps des vivants. S’il était vraiment ce blondinet, alors tout le corps bouillant de vie de la demoiselle était tout simplement sien. Il pourrait enlever ce canon de sa gorge, repousser Lydia ou au contraire, la manipuler pour l’obliger à faire de ridicules mouvements d’excuses – quoique, cette option-là, il valait mieux éviter, voire même ne jamais y repenser -. C’était rare qu’elle accepte d’être une « poupée » de son partenaire pour la simple et unique raison qu’elle n’aimait pas être « parmi tant d’autre » - elle aimait être unique, « la seule » - mais ce soir, elle ferait une exception. C’était, à son sens, une situation suffisamment grave pour se soumettre à une ou deux volontés. ET puis, s’il était vraiment Braiden, il n’en abusera pas stupidement. Il saura en user, à sa façon, telle qu’elle aimera.

- Tic. Tac. L’heure tourne …

Et elle s’impatiente.
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C'était étrange pour Braiden de se retrouver à nouveau face à Lydia. Ça ne faisait que deux ans qu'il ne l'avait pas revue mais il avait l'impression que ça faisait une éternité. Ça semblait presque trop beau pour être vrai.

Il nota le très faible tremblement de l'arme dans les mains de la jeune femme, son sourire réapparaissant un très bref instant sur ses lèvres mais garda le silence. Elle semblait touchée par leurs retrouvailles, tout comme lui. Ça faisait plaisir de voir que rien n'avait rien changé entre eux malgré le temps passé sans qu'ils ne se voient.

Lydia se jeta subitement dans ses bras, lui coupant le souffle mais il se reprit rapidement et passa ses bras dans le dos de sa partenaire, la serrant un peu plus contre lui. « Tout le monde me disait que tu étais mort, mais je savais que tu étais vivant. J’avais raison. Tu m’as tant manqué, » Le blond voulu répondre mais Lydia fut plus rapide et l'embrassa sauvagement, lui coupant à nouveau le souffle et le laissa un instant immobile, sous le choc de ce baiser soudain.
Le choc passé, il répondit au geste de la jeune femme, l'embrassant en retour, se remémorant instantanément le tracé de ses lèvres, savourant de sentir son souffle mourir contre sa peau.

Braiden se raidit brusquement quand Lydia mis fin à leur échange et il fronça les sourcils, lui lançant un regard perplexe avant de fermer brièvement ses yeux et de retenir un grognement en sentant le canon de son arme sur sa gorge. « Je me suis toujours dite, depuis que je te recherche, qu’à notre rencontre, on fera l’amour furieusement contre n’importe quoi et on continuera nos missions, toi et moi. Car sans toi, tu vois, je n’arrive à rien. Sauf que … » Le blond déglutit avec difficulté, lui offrant un sourire crispé malgré le canon de l'arme toujours en place et lâcha un « Sauf que ? Non parce que ce programme me plaît bien à moi. » D'une petite voix.

« Sauf que je ne veux pas le faire avec un imposteur. OU me traîner un imposteur. Qu’est-ce qui me prouve que t’es Braiden, et pas un foutu métamorphe ou que sais-je ? T’as 1 minute. Tic. Tac. » Ok. Ça, il ne l'avait pas prévu... Il s'était attendu à ce que Lydia soit méfiante après tout ce temps, d'autant plus qu'ils étaient ennemis techniquement, mais de là à ce qu'elle le menace de le buter s'il ne prouvait pas qu'il était bel et bien lui... Non ça il ne l'avait pas vu venir.

Comment est ce qu'il était censé prouver son identité ? Il pouvait bien lui raconter des détails qu'il était le seul à connaître mais ça ne suffirait peut être pas.
Et Lydia semblait plus que méfiante là...

Le marionnettiste ouvrit la bouche pour répondre, prêt à essayer de se justifier mais la blonde fut plus rapide, le coupant dans son élan. « Montres-moi ton pouvoir, Braiden, » A ouais, effectivement, ça ce n'était pas con du tout. Il était le seul marionnettiste qu'il connaissait et se doutait qu'il devait également être le seul que Lydia devait connaître.
Seul point négatif, il ne supportait pas l'idée de devoir utiliser son pouvoir sur la jeune femme. C'était un principe qu'il s'était fixé après qu'ils aient terminé leur entraînement avec HYDRA. Il avait tellement de fois été obligé d'utiliser son pouvoir sur Lydia pour tester ses limites -et celles de sa partenaire- qu'il se refusait à lui refaire subir ça.

« Tic. Tac. L’heure tourne … » Braiden soupira bruyamment, montrant bien sa réticence et se passa une main dans les cheveux en lançant un regard gêné à sa partenaire. « Tu sais bien que je déteste faire ça... » Il poussa un autre soupir avant de reprendre. « Y a vraiment pas d'autre moyen de te convaincre hein ? » Il roula des yeux après avoir laissé passer quelques secondes et activa son pouvoir, forçant la jeune femme à retirer son arme de sa gorge et à la rengainer avant de désactiver sa capacité, libérant sa partenaire de son emprise.
Ça n'avait duré qu'un instant mais il se sentait déjà mal à l'aise à l'idée d'avoir du forcer son amante à faire ça.
Heureusement, il n'aurait plus à le faire.

Le Richardson haussa faiblement les épaules tout en reprenant. « Satisfaite ? » Il baissa les épaules et son sourire réapparu sur son visage avant qu'il ne continue. « Faudrait qu'on trouve un autre moyen quand même. Je sais pas, genre un mot de passe ou une question dont on serait les seuls à connaître la réponse ? Non parce que je refuse de refaire ça. J'aime pas faire de toi ma marionnette. » Au fond, Braiden était un grand sentimental. Ce n'était pas vraiment la première impression qu'il donnait au premier abord -voir pas du tout- mais il était sentimental ouais. C'était pour ça qu'il se refusait à faire du mal à Ava ou Zach et c'était pour ça qu'il refusait de contrôler Lydia.

Le blond se rapprocha de Lydia, la reprenant dans ses bras pour l'embrasser sur le front, savourant de pouvoir l'avoir à nouveau près de lui.
Il ne s'en était pas vraiment rendu compte sur ces deux dernières années, notamment parce qu'il avait énormément été occupé avec Chimera et ses petits problèmes avec le SHIELD ou HYDRA mais sa partenaire lui avait manquée.
Vraiment.
Il ne se voyait pas repartir sans elle à ses côtés à présent.

Il recula finalement son visage de celui de Lydia, la gardant toujours dans ses bras et lui offrit un grand sourire.« Pour ce qui est de ce que t'avais prévue pour nos retrouvailles, je suis entièrement pour, à cent pourcent mais... » Son sourire s'effaça, son visage prenant une expression gênée avant qu'il ne reprenne. « Pour ce qui est de continuer à remplir des missions ensemble ben... Je crois qu'on va avoir un tout petit problème. » Il ne voulait pas risquer d'énerver Lydia en parlant de ses projets vis à vis d'HYDRA et de Chimera mais c'était un sujet qu'ils allaient devoir aborder. Il fallait qu'ils discutent de la suite du programme parce que dans le cas contraire ils risquaient d'avoir quelques problèmes.


Dernière édition par Braiden Richardson le Jeu 14 Juil - 8:53, édité 1 fois
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Elle secoua la tête, accompagnée d’un « hunhun » qui signifiait donc « non », à la première question de Braiden. Il n’y avait nul autre moyen qu’il prouve qu’il était bien celui qu’elle recherchait désespérément durant deux ans qu’en montrant son « pouvoir » de Marionnettiste. Elle posa une main libre sur la joue de son amant, comme pour l’encourager à passer à ce fameux acte afin qu’il confirme cette dite identité. Soudainement, son autre main tenant le flingue s’abaissa contre son gré. Elle reconnait cette « force » et cet « effet » et malgré tout, elle avait « peur ». Elle n’avait guère de bons souvenirs de leurs entraînements en commun au sein de l’HYDRA lorsqu’ils étaient supervisés et dirigés par quelques personnes. Ainsi, malgré toute sa confiance en Braiden, elle ne pouvait réprimer ce léger tremblement ou même tiquer. Ce pouvoir s’estompa et elle put retrouver plein contrôle de son bras, poussant un petit soupir de bienheureux.

- Une télépathe pourrait connaître ces codes et nous tromper, Braiden. L’HYDRA ou nos ennemis ont plein, plein, plein d’atouts dans leurs manches pour tromper, tu le sais bien.

Elle était passée de multitude tests de vérité, par quelques hommes et femmes avec diverses habilités pour savoir si elle mentait ou pas, ce qu’elle savait ou non sur Braiden ou d’autres membres de l’HYDRA disparu qui était en lien directement ou indirectement avec elle. Elle était considérée comme la folle de l’organisation mais elle n’était pas stupide pour autant. Par contre, son esprit était un tel labyrinthe brisé et tortueux qu’il était difficile de s’y faire un chemin, et obtenir la réponse voulue.

Les lèvres chaudes de Braiden se posèrent sur son front et elle en profitait pour savourer l’odeur, ou la chaleur réconfortante. Soudainement, les deux années de solitude et d’errance pesèrent sur ses frêles épaules et une sacrée fatigue – mêlée au bonheur de le retrouver – la gagna. Elle restait debout mais par euphorie davantage. Malheureusement, la dite Euphorie nourrie par les premières paroles de cet homme – le fait qu’il ressentait encore de l’attirance à son égard – disparut au profit d’une très profonde inquiétude. Pourquoi y avait-il un problème à redevenir partenaires pour refaire des missions ? Ne lui pardonnait-il pas son erreur au sein du SHIELD qui avait grillé leurs couvertures ? Ou alors, pire, il avait trouvé une –ou un – autre partenaire ? A cette idée, comme au sein de l’unité SHIELD où elle était, elle voyait rouge et elle s’éloigna, le visage dur et le regard assassin.

- Pourquoi ? demanda-t-elle froidement, en le fixant. Tu me rejettes à cause de mon erreur d’il y a deux ans ? Tu as trouvé « meilleur », moins « fou » ou « folle » ?

Son cœur s’accéléra soudainement. Plus d’un scénario se dressa dans sa petite tête.

- Tu ne m’as jamais cherché, n’est-ce pas. Parce que je suis juste une plaie qui foire tout comparée à d’autres, c’est ça ? Tu m’as … abandonné ?

Et soudainement, elle « explosa ». Ses prochaines paroles n’étaient plus que des cris de rage, prononcées avec cette force incomparable et indéfinissable dont certaines femmes faisaient preuve dans certaines situations « extrêmes » dans leur « barre ». Des paroles qui allaient s’entrecouper avec quelques coups de poings, ou coups de pieds. Pour d’autres, elle n’hésitait pas à mettre une balle entre les deux yeux ou enfoncer son petit couteau glissé dans sa botte en plein cœur. Mais pour Braiden elle ne faisait que des coups physiques : elle savait qu’il était meilleur qu’elle dans ce domaine, et qu’elle ne pourrait lui faire grand mal par conséquent. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Jamais.

- JE T’AI CHERCHE PENDANT DEUX ANS ! DEUX ANS ! Tu ne voulais pas de moi, fallait m’envoyer une lettre ou passer un coup de fil ! AU LIEU DE ME LAISSER COMME UNE MERDE PENSER QUE J’AVAIS UNE PLACE ! Pourquoi t’es là hein, si tu veux plus de moi ? J’serais partie ailleurs, j’aurais continué et j’serais morte comme une merde dans un coin, par plus fort que moi !

Tuer à tour de bras, sans penser aux conséquences, amenait toujours des ennuis. Un agent de l’HYDRA restait une sacrée force de la nature, de base. Autant dire, il était difficile de tomber sur plus fort que soit au détour de chaque réel. Pourtant, le risque était là. Il sera toujours là.

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Lydia se recula de lui en lui lançant un regard assassin qui fit frémir Braiden.
Il n’avait jamais peur à proprement parler -certains diront qu’il était trop taré pour ça- mais s’il y avait bien une chose de laquelle Braiden avait peur, c’était de Lydia en colère. Il avait déjà assisté à plusieurs crises de la jeune femme, avait dû en calmer certaines et avait à chaque fois eu peur de sa partenaire. Oh, il savait qu’elle ne lui ferait jamais de mal, si elle avait dû elle l’aurait fait bien longtemps auparavant mais il avait toujours cette appréhension, cette crainte qu’elle ne puisse plus du tout se contrôler. Et pour accentuer le tout, il avait vu de quoi elle était capable en voyant l’état dans lequel elle avait mis son équipe au SHIELD et c’était loin, très loin de plaire au blond.

« Pourquoi ? Tu me rejettes à cause de mon erreur d’il y a deux ans ? Tu as trouvé « meilleur », moins « fou » ou « folle » ? » Braiden grimaça légèrement face à cette réplique. Il n’aimait pas quand elle lui parlait comme ça. Il n’aimait pas attribuer ce terme -folle- à Lydia. Elle n’était pas folle, il le savait. Ce n’était pas de sa faute si elle était comme ça. Lui était taré en revanche, mais c’était un autre débat...

« Tu ne m’as jamais cherché, n’est-ce pas. Parce que je suis juste une plaie qui foire tout comparée à d’autres, c’est ça ? Tu m’as … abandonné ? » Les yeux du marionnettiste s’écarquillèrent et il ouvrit la bouche pour répliquer mais la blonde le coupa en commençant à le frapper de manière désordonnée, sans pour autant essayer de lui faire vraiment du mal, mais il se laissa faire, restant impassible, lançant un regard désolé à sa partenaire.

C’était vrai. Il n’avait pas cherché à retrouver la jeune femme. Il aurait pu, aurait dû la chercher pour la ramener à ses côtés mais il ne l’avait pas fait. Il avait été persuadé jusqu’à peu qu’HYDRA était morte en même temps que le SHIELD ancien modèle et que tous leurs agents avaient eux aussi disparu dans la nature ou s’étaient fait capturer ou tuer.
Mais ça n’était pas une excuse. Il n’avait même pas cherché à vérifier si elle était toujours en vie. Et il ne s’expliquait même pas pourquoi, il ne savait pas pourquoi il ne l’avait pas fait.

« JE T’AI CHERCHE PENDANT DEUX ANS ! DEUX ANS ! Tu ne voulais pas de moi, fallait m’envoyer une lettre ou passer un coup de fil ! AU LIEU DE ME LAISSER COMME UNE MERDE PENSER QUE J’AVAIS UNE PLACE ! Pourquoi t’es là hein, si tu veux plus de moi ? J’serais partie ailleurs, j’aurais continué et j’serais morte comme une merde dans un coin, par plus fort que moi ! » Il la laissa le frapper pendant encore un instant, le regard triste, perdu dans le vide mais fini par attraper Lydia par ses poignets alors qu’elle retentait de l’atteindre, l’immobilisant avant de plonger son regard dans celui de la jeune femme.

Il inspira profondément et reprit finalement la parole d’une voix forte. « Je t’interdis de dire que je ne veux plus de toi ! » Il se calma rapidement et secoua doucement la tête avant de reprendre d’une voix plus douce, essayant d’apaiser sa partenaire. « Désolé... Je n’ai aucune excuse. Je pourrais essayer de me justifier pendant des heures mais ça ne servirait à rien. » Il baissa la tête pendant un instant, la mâchoire serrée. « J’aurais dû te chercher, c’est vrai mais tout le monde disait qu’HYDRA était partie en fumée en même temps que le SHIELD. Et quand j’ai appris qu’ils étaient toujours là, j’ai aussi appris qu’ils m’avaient classifié comme traître. C’est pour ça que je n’ai pas pu revenir. » Il esquissa un faible sourire. « Tu les connais aussi bien que moi, tu sais très bien qu’ils m’auraient accueilli avec une balle dans la tête. » Ouaip, HYDRA n’était pas vraiment réputée pour faire dans le sentimental. Et le blond tenait bien trop à sa -magnifique- tête pour tenter le coup  de rentrer tranquillement chez ses anciens employeurs.

« Quand je t’ai dit qu’on ne pourrait plus faire de missions ensemble, c’était pour ça. Ce n’est pas parce que je ne veux plus de toi Lydia. C’est parce que je ne veux plus rien avoir à faire avec HYDRA. C’est tout. » Il relâcha les poignets de la jeune femme et prit son visage dans ses mains tout en s’abaissant légèrement pour avoir son visage à hauteur du sien. « Il n’y a personne d’autre d’accord ? Tu n’es pas folle. Du moins pas dans le mauvais sens du terme... » Il ponctua sa phrase par un sourire amusé, sachant très bien qu’elle comprendrait ce qu’il voulait dire. Il fallait être un peu fou -ou complètement diraient certains- pour aimer Braiden à ce point et il savait que Lydia comprenait ça. « Et il n’y a pas meilleur que toi. » Là encore, il pensait vraiment tout ce qu’il disait. Lydia était unique, elle était son complément parfait. Ils l’avaient prouvé pendant toutes ces années et personne ne pourrait la remplacer aux yeux du Richardson.

Ses mains libérèrent le visage de Lydia et il se recula d’un pas, haussant légèrement les épaules tout en lui lançant un nouveau regard désolé. « Je retournerai pas à HYDRA. Ils ont voulu me buter et je refuse de recommencer à bosser pour eux. » Même avec toi. Il s’était retenu de dire cette phrase et se reprit rapidement. « Je sais pas quels sont les ordres qu’ils ont donné me concernant, si tu es censée me ramener vivant ou me buter. » Elle ne lui ferait rien, il le savait mais il se sentait tout de même obligé de demander à sa partenaire ce qu’elle comptait faire de lui. Après tout, ils étaient ennemis à présent, même si lui ne tenterait rien contre elle. Il préférerait mourir plutôt que de devoir s’en prendre à Lydia.
« Je n’y retournerai pas. »
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Vous pourrez croire que Braiden et elle ont une relation extrêmement mignonne et romantique au vu de la scène qui se déroulait sous vos yeux – ou sur vos écrans, pour être précis. Cependant, ne vous laissez pas bercer par cette illusion causée uniquement par deux ans d’absences, et d’éloignements. Dans quelques jours, ou quelques semaines, leur ancienne relation s’installera soit une franchise à toute épreuve, des compliments souvent accompagnés d’un sous-entendu – vulgaire ou non – ou deux, une certaine possessivité qui mettrait mal à l’aise plus d’un et surtout quelques coups « bas » ou « violents » dès qu’ils auront une ou deux querelles. Comment vous visualiser avec plus de précision ces propos ? Imaginez un court instant Bonny and Clyde : ils sont ensemble, qu’importe la mission, et leur synchronisation est presque parfaite tant ils se connaissent l’un et l’autre, tant leurs attentes sont similaires. Maintenant, ajoutez un zeste d’amours peu conventionnels, et vous obtenez ainsi un « couple » qui ne se considère pas comme un « couple », qui admire la folie et les compétences de l’autre, l’indiquant ainsi au travers de multiples commentaires plein d’esprit, ou absolument pas. Terminons cela avec une sacrée dose de « folie » dont la définition et la manifestation varie selon l’un et l’autre, qui mène à bien des situations inattendues, voire effrayantes. Pourquoi Braiden cherche peu querelle chez Lydia ? Parce qu’elle pique très vite une « méchante » crise. Pourquoi avoir peur si elle ne lui fait pas du mal ? Elle ne lui en fait pas, mais personne n’a dit qu’elle n’a été que tendresse et amours. Enervée, elle serait capable de tirer tout autour du Marionnettiste, à distance, pour le faire « danser » comme dans un balai s’il l’énervait. Oh, non, elle ne le blesserait jamais – elle ne faisait ce genre de choses que si elle avait l’assurance que tout était « sécurisé » - mais elle n’était pas non plus le genre à rester sage et docile dans son coin, à attendre que le « maître » Braiden vienne tapoter la tête de son « toutou ». Elle avait son caractère … qui pouvait faire mal quand on le titillait un brin.

Dès lors la situation actuelle perturbait Lydia. Depuis quand étaient-ils des acteurs des « Feux de l’Amour » ? Pourquoi donnait-elle quelques poings faibles alors qu’elle avait des flingues sur elle ? Pourquoi Braiden arborait cet air de martyre qui le rendait, malheureusement, atrocement sexy ? Pourquoi fuyait-il l’HYDRA Soudainement alors qu’en soit, l’organisation n’avait pas foncièrement changé ? Autant dire, à peine l’avait-il rassuré qu’il la voulait encore, qu’elle ne réfléchissait plus qu’à ça : à « eux », aux changements qui avaient eu lieu dans la vie de chacun. A bien réfléchir, ce n’était vraiment pas désagréable comme sensation – malgré tout, déstabilisante. Elle se fichait royalement de ce qu’HYDRA penserait. L’organisation avait toujours été sa priorité numéro deux, après Braiden. Elle réfléchissait à tout cela durant dix bonne minutes, indiquant du doigt au blond de se taire dans sa « profonde » réflexion. Elle était un tantinet les fesses entre deux chaises : sa peur de l’HYDRA, et sa confiance aveugle pour Braiden … et deux notions qui divergeaient.

- Ah. Les hommes. Ils ne regardent jamais derrière eux, c’est pour ça que les femmes existent. Nous sommes là pour ramener les choses sur les rails, dit-elle s’interrogeant un court instant sur ses propos, se demandant si cela pourrait faire réagir une ou deux féministes. Une pensée comme cela, qui se glissait comme tant d’autres, sans aucun réel lien avec la situation.

Elle ne rangea pas pour autant son flingue, et elle ne mit pas pour autant la sécurité. A tout instant, un « bang » pourrait résonner à Central Park. Pour qui ? Pour quoi ? Très bonne question.

- Voyons Braiden. L’HYDRA est l’HYDRA. Rien que le symbole dit tout : un monstre. On a été entrainé d’une façon « monstrueuse », et nous avons été sujet à des tests « monstrueux ». Sans parler des missions « suicides ». On avait 10% de chance de survivre, on la fait, parce qu’on l’a fait ensemble. On rattrapera quel que soit ta bourde. L’HYDRA ne refuse jamais les éléments utiles. Je peux peut-être encore influencer une ou deux personnes … même si Red Skull est de retour, marmonnait-elle. Ce type m’a littéralement foutu en chômage technique presque. Les éléments « instables » doivent plus avoir des missions trop importantes, ou une connerie du genre, soupira-t-elle.

Elle se tut à nouveau, réfléchissant à nouveau aux dernières missions qui tombaient : piéger une voiture, tirer sur un type lambda dans sa douche … Rien que de petites missions de « bleus ». Clairement, ils la mettaient petit à petit à part, au vu de sa personnalité versatile et imprévisible. Elle sera appelée un jour, elle le savait, mais pour une mission suicide « encore ». Son « talent » l’aidait concrètement là où il y aura des morts en masse … Et qui dit mort en masse, dit bordel en masse. Soudainement, elle posa une main sur l’épaule de son favori, et balader le tout doucement sur le torse, le fixant avec un sourire « joyeux ».

- Par contre, HYDRA ne m’a pas demandé à te retrouver. Tu étais mort pour eux. Pas pour moi. Par contre, pour te retrouver en deux ans, tu sais ce que j’ai vécu mon chéri ? Des motels pourris avec des rats ou cafards, des bandes de type qui se pensaient plus intelligents qu’une moule, des pistes inutiles qui me menaient dans de sacrées impasses merdiques et une dépense en argent … innommable pour une potentielle future chômeuse. Actuellement, tu vois, je m’en fous qu’HYDRA te veux, ou pas. Car tu vois, c’est moi qui te veut maintenant.

Elle fit aussitôt un petit bruit de sa langue comme un « tktkt ». En somme, ses paroles ne voulaient pas forcément dire ce qu’elles semblaient présager.

- D’abord on va récupérer mes affaires dans un de ces motels pourris, et tu vas tout porter. Puis, nous allons chez toi. Là, on … verra.

Elle déposa un petit baiser sur la joue même du garçon, claqua ses fesses pour lui indiquer de se mettre en marche, le regard indiquant clairement qu’elle refusait tout objection ou plainte … Pendant leur éventuel trajet, elle pourra faire de l’ordre dans ses idées. Il fallait avouer qu’elle imaginait la rencontre tout autre. Et Soudainement, elle était fatiguée, à croire que la tension et les égarements de ces deux années retombaient enfin sur elle.
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Lydia avait gardé le silence pendant plusieurs minutes, intimant à Braiden de se taire avec son doigt. Il restait immobile et silencieux, l’air légèrement perplexe, attendant patiemment de voir ce que sa partenaire allait lui dire.
A quoi est ce qu’elle pouvait bien réfléchir ? Il avait pourtant été clair non ? Il lui avait tout de suite dit qu’il refusait de retourner chez ses anciens supérieurs alors quoi ? Est ce qu’elle était en train de se demander si elle pouvait repartir avec lui ? Ce serait parfait. Ils seraient à nouveau ensemble, à leur compte et sans HYDRA pour leur donner des ordres.

« Ah. Les hommes. Ils ne regardent jamais derrière eux, c’est pour ça que les femmes existent. Nous sommes là pour ramener les choses sur les rails, » Le blond fronça les sourcils, son regard semblant se perdre pendant un instant. Euh... Ok. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle venait de dire ça mais soit. De toute façon, il ne comptait pas la contredire et surtout pas maintenant qu’elle semblait en pleine réflexion.

« Voyons Braiden. L’HYDRA est l’HYDRA. Rien que le symbole dit tout : un monstre. On a été entraîné d’une façon « monstrueuse », et nous avons été sujet à des tests « monstrueux ». Sans parler des missions « suicides ». On avait 10% de chance de survivre, on la fait, parce qu’on l’a fait ensemble. On rattrapera quel que soit ta bourde. L’HYDRA ne refuse jamais les éléments utiles. Je peux peut-être encore influencer une ou deux personnes … même si Red Skull est de retour, » De quoi ? Super-nazi en chef était de retour ? Alors ça c’était... Vraiment inattendu. Il n’était pas censé être mort depuis la fin de la seconde guerre ?
Enfin il disait ça mais bon. Les morts avaient souvent tendance à revenir à la vie visiblement. Entre Captain America et son grand copain le Winter Soldier, ça commençait presque à devenir une habitude. Il n’y avait plus aucune surprise, même si dans le cas de Red Skull c’était assez balaise, il le reconnaissait.
Mais Lydia ne comprenait pas. Il n’était pas question de rattraper sa bourde ou de faire amende honorable auprès d’HYDRA. Il ne voulait pas y retourner, n’y retournerait pas et c peut importe ce que Lydia pourrait dire. Point. Fin de la discussion. « Ce type m’a littéralement foutu en chômage technique presque. Les éléments « instables » doivent plus avoir des missions trop importantes, ou une connerie du genre, » Raison de plus pour qu’ils n’y retournent pas. Il avait lui aussi été qualifié d’élément instable, peut être pas au même niveau que la jeune femme mais suffisamment pour qu’ils ne lui confient que des missions sans grand intérêt.

Elle posa une main sur l’épaule de Braiden et la glissa sur son torse tout en lui souriant. Le blond répondit lui répondit en souriant à son tour, mais garda son expression légèrement perplexe, attendant de voir ce qu’elle allait dire.

« Par contre, HYDRA ne m’a pas demandé à te retrouver. Tu étais mort pour eux. Pas pour moi. Par contre, pour te retrouver en deux ans, tu sais ce que j’ai vécu mon chéri ? Des motels pourris avec des rats ou cafards, des bandes de type qui se pensaient plus intelligents qu’une moule, des pistes inutiles qui me menaient dans de sacrées impasses merdiques et une dépense en argent … innommable pour une potentielle future chômeuse. Actuellement, tu vois, je m’en fous qu’HYDRA te veux, ou pas. Car tu vois, c’est moi qui te veut maintenant. » Elle claqua sa langue, montrant sa... Désapprobation ? Non, il n’était pas trop sûr de ce qu’elle voulait montrer en faisant ça.
Et ouais, il se doutait bien que la vie de la blonde n’avait pas dû être des plus passionnantes pendant ces deux dernières années mais elle le voulait toujours et c’était ça qui importait.

« D’abord on va récupérer mes affaires dans un de ces motels pourris, et tu vas tout porter. Puis, nous allons chez toi. Là, on … verra. » Elle déposa un baiser sur sa joue avant de lui claquer ses fesses tout en lui lançant un regard qu’il ne connaissait que trop bien. Son fameux regard "ne discute pas et fait ce que je te dis" mais Braiden resta immobile pendant quelques secondes, le regard perdu et cligna plusieurs fois des yeux en essayant de comprendre ce qu’il venait de se passer.

Non, il ne comprenait pas tout. Alors elle voulait venir avec lui et qu’il la ramène à son QG mais d’un autre côté elle voulait le ramener à HYDRA mais en fait elle disait qu’ils allaient voir ?
Ok... Il était un peu paumé mais soit. De toute façon il ne pourrait pas discuter et ne comptait pas le faire. Ça avait beau faire deux ans qu’il n’avait pas revu Lydia, il savait très bien qu’on ne discutait pas quand elle lançait ce regard. C’était quelque chose qui l’avait marqué.
Profondément marqué.  

Le marionnettiste reposa son regard sur la jeune femme, affichant un sourire et lâcha un « Yes ma’am ! » D’une voix enjouée.
Il repartirent ensemble de Central Park, Braiden gardant le silence tout le long du trajet, se contentant de marcher en fredonnant un air qui lui trottait dans la tête, ses mains enfoncées dans ses poches. Lydia semblait toujours préoccupée par la situation et il préférait la laisser réfléchir silencieusement.

Ils prirent la voiture que Braiden avait utilisé pour venir au lieu du rendez-vous et arrivèrent rapidement au motel indiqué par Lydia, le blond stoppant son véhicule sur le parking.
Se penchant pour observer le bâtiment depuis l’intérieur de la voiture, il poussa un sifflement impressionné avant de lâcher d’une voix amusée. « Ah ouais... Je vois ce que tu voulais dire quand tu parlais de motel pourris. » Il se retourna vers la jeune femme, reprenant rapidement et toujours sur le même ton. « Vu que je suis censé faire le porteur, je suppose que tu veux que je t’accompagne hein ? »

Non, il avait encore du mal à se faire à l’idée qu’il était à nouveau avec Lydia. Il lui faudrait sûrement encore un peu de temps pour se réhabituer à l’avoir à ses côtés mais il ne doutait pas que ça reviendrait vite. Après tout, ils avaient toujours été ensemble. Ils étaient fait pour rester côte à côte, pour être ensemble.
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Tout le trajet, elle avait « sérieusement » réfléchi. Le genre de réflexion qui ne laissait place à aucune folie ni légèreté, et qui était déterminant pour la suite des événements. Dans un premier temps, elle tentait de comprendre la nouvelle vie de Braiden – une existence sans HYDRA, était-ce possible ? -. Dans un second, elle cherchait à savoir s’il n’y avait pas anguille sous roche – comme Braiden membre du nouveau SHIELD ? -. Puis finalement, elle revint à l’instant présente, soit à eux, à leur décision propre. Il semblerait que quoi qu’elle fasse – qu’elle en fasse une bouillie ou un eunuque – il n’allait pas revenir. Malgré les deux années qui se sont écoulées, elle savait encore interpréter ce ton de voix ferme et ce regard décidé – quoique empreint d’un je-ne-sais-quoi-comme-l’appréhension-ou-la-peur dans son regard, comme en attente que Lydia lâche sa bombe nucléaire.

- Un sac pour mon matériel de sniper, voilà ce j'ai.

C’était vraiment inhabituel pour la demoiselle pour ceux qui la connaissaient. Son point fort était les armes à feu moyenne distance ou longue distance. Elle se trimballait toujours avec plus d’un sac ! Tout d’abord, le sac pour les petits armes, puis le second sac avec les accessoires – silencieux et petits explosifs comme les grenades – et le matériel d’entretien et enfin ce grand sac avec le matériel de sniper. Pour finir, la demoiselle mettait rarement tout dans un même lieu : les deux premiers sacs dans l’hôtel, le troisième dans la voiture ….

- Hum. A vrai dire … Il n’y a pas grand-chose à transporter, finit-elle par confesser un tantinet agacé.

Elle venait de se souvenir qu’elle avait détruit une grande partie de son artillerie en explosant sa petite chambre de motel précédente avec une grenade, pour fuir à un type un tantinet « psychopathe » ! Car oui, tout homme qui pointait une arme à une demoiselle après s’être fait plaisir était un fou pour la blonde car même elle, aussi bipolaire soit-elle, n’aurait pas fait preuve d’une telle rudesse ! Cette situation aurait pu être une bonne anecdote à raconter à Braiden, et en rire profondément, malheureusement le paramètre « amant » rendait la chose impossible. Certes, les deux compères n’étaient pas en couple officiellement mais ils avaient déjà tant partagé que c’était comme « si ». De plus, si Braiden osait parler d’amants, Lydia montrait une jalousie sans borne. Inversement, si Lydia parlait d’amants, une sacrée malaise s’installait entre eux, comme si Braiden réfléchissait à comment étriper le dit homme, sauf que la blonde ne l’avait jamais vu à l’œuvre. Alors, elle l’admettait, elle ne savait pas trop si elle s’imaginait une telle chose …

Elle se dirige vers la réception, et ne tarde pas à régler sa facture. Aussitôt, elle indique la direction au blond et les voilà sans tarder dans une petite pièce miteuse, décrépie dont l’isolation était très à désirer – ils pourraient parler avec les voisins juste en s’adressant à voix haute au mur-. En règle générale, elle évitait des chambres aussi « pourries » - tel était le mot – mais elle n’avait guère eu le choix. Elle avait perdu toute son artillerie, et elle allait donc devoir tout renouveler en évitant au maximum de demander à l’HYDRA de la fournir. Elle était un tantinet fatiguée de donner des comptes, ou avoir à raconter sa vie privée explosive.

- Dis-moi, tu connais un bon vendeur ? J’ai perdu tout mon matériel de travail à cause d’une stupide altercation avec je-ne-sais-qui.

Parler de façon détendue d’une affaire qui peut être courante – un membre de l’HYDRA rencontré bien du monde à combattre, l’avantage comme désavantage du métier, était sa meilleure tactique à l’heure actuelle pour éviter le détail. Quant au « vendeur », c’était comme ça qu’elle nommait les vendeurs d’arme. Les autres vendeurs, dans les grandes surfaces ou ce genre de choses, elle les nommait les « chien-chien » à cause de leur manie à courir partout pour son bon vouloir de cliente.
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« Un sac pour mon matériel de sniper, voilà ce j'ai. » Le blond fronça légèrement les sourcils, l’air perplexe et reposa son regard sur sa partenaire. Elle n’avait qu’un seul sac ? Ça c’était plutôt inhabituel. Il la connaissait assez pour savoir que Lydia ne se déplaçait jamais sans plusieurs sac pour son matériel. Est ce qu’HYDRA était en pleine crise budgétaire pour qu’elle n’en ait qu’un ? Il n’avait suivi que de loin les infos sur les super nazis mais il ne lui semblait pas avoir remarqué quelque chose concernant leur budget.
Non, ça devait être autre chose.

« Hum. A vrai dire … Il n’y a pas grand-chose à transporter, » Il nota le ton agacé de la jeune femme mais préféra ne pas la relancer sur le sujet. Si elle en parlait avec ce ton là, c’était très certainement qu’il y avait autre chose derrière. Il lui demanderait plus tard, pour le moment ils avaient d’autres problèmes à régler.

Il sortit de la voiture avec elle, suivant la blonde jusqu’à la réception du motel, les mains croisées sur sa nuque. Il salua d’un signe de tête le type à l’accueil et attendit silencieusement que Lydia ait terminée de régler sa facture pour la suivre jusqu’à sa chambre. Il s’immobilisa après être entré et laissa ses bras retomber le long de son corps, une expression presque gênée sur le visage.
Ouais, il voyait encore mieux ce qu’elle avait entendu par motel pourri. Non mais sérieusement, à quoi est ce qu’ils jouaient chez HYDRA ? Alors ok, Lydia lui avait dit qu’elle avait été mise au chômage technique par ses supérieurs mais de là à se retrouver à dormir dans un endroit pareil ? Non, là on frisait vraiment le foutage de gueule ! Avec tout ce qu’elle avait fait pour eux, elle se retrouvait à crécher dans des endroits aussi merdique !
C’était lamentable. Mais au moins, si elle décidait de le suivre à Chimera elle n’aurait plus à dormir dans des conditions aussi mauvaises.  

« Dis-moi, tu connais un bon vendeur ? J’ai perdu tout mon matériel de travail à cause d’une stupide altercation avec je-ne-sais-qui. » Ok, donc il avait vu juste. C’était bien qu’elle avait eu des ennuis.
Un grand sourire étira les lèvres de Braiden avant qu’il ne prenne la parole. « Et bien figure toi que l’une des activités de ma nouvelle organisation, c’est justement la vente d’armes. On a un stock monstrueux grâce aux deals que j’ai réussi à négocier, donc tu vas pouvoir te refaire tout ton équipement sans problèmes ! C’est pas beau ça ? » Il ponctua sa phrase en écartant les bras, son sourire ne quittant pas son visage. La vie était bien faite quand même. S’il n’avait pas eu l’idée de retourner voir Osborn pour renégocier leur arrangement il n’aurait pas pu proposer ça à Lydia. C’était le destin, il ne voyait que ça. Ou alors une énorme coïncidence, mais se serait quand même vachement moins beau si c’était ça.

« Par contre pour ce qui est du paiement... » Le sourire du marionnettiste s’effaça alors qu’il levait les yeux au ciel, prenant une expression perplexe pendant un instant avant de rebaisser les yeux sur Lydia avec un nouveau sourire. « Bah, je pense qu’on trouvera bien un arrangement. » Il disait vraiment ça pour déconner. Il ne comptait pas faire payer Lydia pour quoi que ce soit. Il l’avait retrouvée et ça lui suffisait amplement mais il aimait bien blaguer sur ce genre de sujet. Bon, il ne doutait pas instant que Glenn lui ferait une réflexion là dessus en lui disant qu’ils ne pouvaient pas se permettre de donner des armes gratuitement comme ça, mais c’était de Lydia qu’il s’agissait ! Ce n’était pas n’importe qui quand même ! Et de toute façon c’était lui le chef. Il aurait le dernier mot.

Il attrapa le sac de matériel, en passa la sangle sur son épaule et reporta son attention sur sa partenaire. « Du coup je te ramène à la maison ? Je suis sûr que tu vas a-do-rer. C’est un ancien entrepôt qu’on a entièrement retapé. On a littéralement des tonnes d’armes, un champ de tir pour les tester et tout l’étage a été aménagé en appartement. On a même un bar ! » La joie qu’il ressentait à l’idée de montrer tout ça à Lydia le faisait s’emporter à tel point qu’il avait presque hurler sa dernière phrase.
Il parvint à se calmer, reprenant son sérieux -ou du moins ce qui y ressemblait- et haussa légèrement les épaules. « Enfin voilà quoi. Je pense que ça va te plaire. » Il aurait voulu lui demander dans quelles circonstances et avec qui elle avait perdu son matos mais ça pourrait bien attendre encore un peu. Et puis, il n’était pas très emballé à l’idée de discuter de ce genre de sujet dans la chambre d’un motel avec des murs aussi épais de carton. C’était quand même un sujet sensible mine de rien.

Il désigna la porte d’un mouvement tête, invitant sa partenaire à passer devant en tendant le bras avant d’ajouter un dernier. « Si madame veut bien se donner la peine. »
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Ses gestes se ralentissaient au fur et à mesure qu’il parlait. Tout d’abord, elle était heureuse qu’il n’avait pas ces existences rangées et si parfaites – car cela aurait voulu dire qu’elle n’avait plus aucune place à ses côtés, une idée qu’elle ne pouvait pas supporter –. Ensuite, elle était plutôt agréablement surprise par cette annonce d’une organisation d’achat et vente d’armes – activité qui aurait toujours de l’avenir, tant que l’homme arpenterait ces terres. Pourtant, un froid s’immisçait en elle. « On ». Qui était ces « on » ? Son organisation et ses hommes, sûrement, mais qui la composaient ? Avait-il un bras droit ? Ou une bras droit ? Soit un remplacement de sa personne ? Elle devait le voir de ses propres yeux … Cependant, cela nécessitait quelques jours d’observation et d’inactivité, chose que l’HYDRA n’offrirait pas si aisément. Elle recevra une mission d’un moment ou un autre sur ce cellulaire protégé.

- Intéressant, tout cela, finit-elle par dire en passant aux côtés de Braiden. Pour le paiement, je te promets que je saurais payer comme il faut. Je n’aime pas laisser les choses impayées, disait-elle d’une voix bien trop douce. Quant à tes installations, je te promets de tout tester.

***

L’entrepôt était dans une zone industrielle, parmi d’autres entrepôts de tailles variées mais de formes identiques. Par contre, celui où Braiden et son organisation avaient élu domicile était un tantinet plus à l’écart de ses confrères. Les environs n’étaient pas extrêmement surveillés. Par contre, l’entrée avait droit à deux gardes qu’elle analysait de la tête au pied. Elle fit une petite moue : ils n’étaient pas si « faibles » mais ils n’étaient pas très haut niveau comme son blond.

- Adorables, se contentait-elle de dire en glissant un doigt insolent sur le menton de l’un d’eux.

Etaient-ils vraiment adorables ? Absolument pas. Elle voulait seulement tester Braiden, et voir si une flamme ou une étincelle brillait encore au fond de ses prunelles. Triste ou mesquine à dire, peut-être, mais elle voulait tout simplement savoir à quel point elle avait encore de l’emprise sur lui. Savoir s’il avait tout autant besoin qu’elle, ou si elle était la seule « soumise » au sein d’une relation dont la passion inconditionnelle n’était qu’à sens unique.

Ondulant avec provocation ce corps divin, elle se lança à l’exploration du rez-de-chaussée. Sa main s’égarait de temps à autre sur quelques carcasses glissantes et luisantes de certains véhicules. Elle se voyait déjà à rouler certains à très vive allure, en ignorant toutes les règles de la route. Peut-être même pourrait-elle tenter une de ses courses illégales. Par contre, comme beaucoup d’activités compétitives, on lui déconseillait une telle chose. Elle n’était pas vraiment très … fair play, ou bonne perdante. C’était des activités solitaires et calmes qu’on lui préconisait bien souvent.

- Je ferais mes achats demain. Nous parlerons des conditions autour d’un verre dans ton bar, nous testerons les armes dans ces champs de tirs … Et puis, je verrais ce que je ferais. Maintenant, je suis fatiguée, finit-elle par annoncer.

N’était-elle pas curieuse de découvrir le lieu ? Absolument. Par contre, après deux ans de recherche active, elle ne voulait pas « suivre » bêtement. Elle voulait « être suivie », qu’on lui supplie. Mesquine à nouveau, mais sa petite vengeance personnelle pour son idiotie de ne pas l’avoir cherché … de ne pas avoir construit tout ceci « avec elle ». Il avait opté pour des « on », aux yeux de Lydia.

- Où est la chambre d’amis ? demanda-t-elle innocemment. Car je ne dormirai pas avec toi, vois-tu. Je n'en ai pas si envie.

Franchement ? Elle crevait d’envie. Par contre, ce serait trop simple de se donner bien trop vite à ce coéquipier. Elle comptait bien pousser autant qu’elle pouvait à bout cet être, jusqu’à ce que L’HYDRA fasse à nouveau appel à elle.
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Il avait conduit Lydia jusqu’à son QG, son sourire ne quittant pas son visage mais avait encore gardé le silence durant tout le trajet, préférant ne pas déranger sa partenaire et s’était contenté de fredonner des airs de musique.

Ils arrivèrent finalement à destination et le blond stoppa son véhicule face à bâtisse avant d’en descendre rapidement, désignant le bâtiment des deux mains, attendant une réaction de la june femme mais elle s’était contentée de passer à côtés des gardes en lâchant un. « Adorables, » Qui avait légèrement fait tiquer le marionnettiste.
Adorables ? Euh, non ils n’étaient pas vraiment adorables. Ce n’était pas pour ça qu’il les avait embauché en tout cas. Non mais à quoi est ce qu’elle jouait en disant ça comme ça ? Est ce qu’elle voulait le tester ? Voir comment il réagissait face à cette remarque ?
Non, il ne comprenait pas vraiment.  

Il la suivi tranquillement dans l’entrepôt, les bras croisés sur sa nuque à quelques mètres derrière elle, gardant le silence et attendant qu’elle ne fasse d’autres commentaires, mais elle se contenta d’observer rapidement les véhicules qui étaient garés.

« Je ferais mes achats demain. Nous parlerons des conditions autour d’un verre dans ton bar, nous testerons les armes dans ces champs de tirs … Et puis, je verrais ce que je ferais. Maintenant, je suis fatiguée, » Braiden haussa les sourcils, légèrement surpris par cette phrase. Elle ne semblait pas super emballée par son QG. C’était... Décevant ? Frustrant ? Ouais, un peu des deux. Mais il ne pouvait pas trop lui en vouloir non plus.

« Où est la chambre d’amis ? » Le blond ouvrit la bouche pour répliquer mais elle fut plus rapide que lui. « Car je ne dormirai pas avec toi, vois-tu. Je n'en ai pas si envie. » Gardant la bouche entrouverte sous l’effet de la surprise, les sourcils froncés, il resta un moment immobile, les bras ballants, essayant de voir si elle rigolait ou pas.
Non, elle était on ne peut plus sérieuse.

Ok, soit. Visiblement elle lui en voulait pour quelque chose mais là, Braiden ne voyait pas pourquoi elle lui en voudrait. Est ce que c’était parce qu’il avait plusieurs jours avant de la retrouver à leur lieu de rendez-vous ? Non, ça devait être autre chose.

Il soupira bruyamment, grommelant plus pour lui-même un « Je vois que le "on fera l’amour furieusement" n’est plus d’actualité. » Il haussa les épaules, affichant un sourire crispé à Lydia avant de reprendre. « Pas de soucis, je vais te montrer la chambre. »

Il invita la jeune femme à le suivre à l’étage, continuant de grommeler discrètement et s’arrêta devant la porte qu’il ouvrit -un peu trop violemment sans doute- avant de lâcher un « Passe une bonne nuit. » Sur un ton faussement enjoué. Il attendit que Lydia ne referme derrière elle et resta immobile un long moment face à la porte, les poings serrés et les muscles tendus, essayant de canaliser sa colère mais lâcha finalement un juron et redescendit rapidement les escaliers pour se diriger vers le champ de tir.

Il attrapa la première arme qui passait -un fusil d’assaut en l’occurrence- et vida le chargeur dans les cibles face à lui, espérant diminuer sa frustration.
Pourquoi est ce qu’elle lui faisait ça ? Elle n’avait aucune raison de faire ça ! Ça n’avait aucun sens ! Ils se retrouvaient après deux ans passés sans se voir et elle lui demandait de dormir dans la chambre d’amis ?

Il lâcha une nouvelle volée d’insultes tout en enclenchant un nouveau chargeur dans son arme et le vida aussi rapidement que le précédent avant de pousser un soupir bruyant et de jeter l’arme sur la table devant lui. Il baissa la tête et ferma les yeux, s’appuyant des deux poings sur la table et calma sa respiration, se concentrant pour ne pas laisser exploser sa frustration.

Il n’entendit que vaguement le « Ça va Boss ? » Mais sursauta en sentant la main de son sous-fifre se poser sur son épaule avant de se retourner vivement pour lui lancer un regard noir. Ah putain... Il tombait bien lui.

Sans prononcer un mot, le marionnettiste activa son pouvoir sur le type, le forçant à garder sa bouche fermée et le força à se tirer une balle dans le pied, fermant les yeux en savourant le bruit de la détonation qui résonna un moment, rapidement suivi par le gémissement de douleur du garde qui tomba lourdement au sol. Il libéra l’homme de son emprise, le laissant hurler à plein poumons et se baissa pour commencer à le frapper au visage.

____________________

Braiden poussa un bâillement sonore et se servit une tasse de café avant de s’installer à la table de son salon en s’étirant longuement. Ça faisait déjà une heure qu’il était réveillé et il attendait toujours que Lydia se lève pour lui faire découvrir le reste de son QG, espérant qu’elle apprécierait ce qu’il avait à lui montrer.

Il avait passé plus d’une heure à tabasser son homme de main la veille, se défoulant sur lui pour se calmer et avait fini par aller se coucher après l’avoir laissé agoniser sur le champ de tir, trouvant rapidement le sommeil après avoir retrouvé son état normal.
Non, vraiment, il faudrait qu’il le remercie quand il le reverrait. S’il était toujours vivant. Il n’avait pas vérifié dans quel état il se trouvait mais n’avait pas vu son corps en repassant sur le champ de tir à son réveil. S’il n’était plus là, c’était qu’il devait aller bien. Ou alors qu’un autre de ses homme l’avait déplacé. C’était une possibilité aussi...

Des bruits de pas dans son dos le tirèrent de ses pensées et il se retourna vivement pour tomber sur Lydia qu’il accueilli avec un grand sourire avant de lancer un « Good morning sunshine ! » D’une voix enjouée.
S’il se souvenait bien, Lydia n’était pas vraiment du matin et il préférait ne pas l’inonder de parole dès son réveil. Il tenait à son intégrité physique malgré tout et se contenta de désigner la cafetière du doigt avant de se renfoncer dans sa chaise et d’attendre qu’elle le rejoigne.
Toute sa frustration de la veille s’était envolée et il avait vraiment hâte de montrer à sa partenaire à quel point son organisation était mieux qu’HYDRA.
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HYDRA • cut off one head...
Lydia Silverburgh
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La jalousie pouvait rendre la femme mesquine, détestable et décevante. Elle pouvait tout autant la rendre dangereuse, séduisante et prédatrice. Pour certaines, c’était la voie royale pour mettre fin à la vie de leur compagnon – ou de la source de la jalousie. Pour d’autres, c’était une excuse pitoyable pour se morfondre mortellement au fin fond d’un lit et oublier ce que c’était qu’être une femme. Pour Lydia, comme toujours, ce n’était ni blanc, ni noir, ni gris. C’était un tout à la fois. Plusieurs idées l’avaient traversé en cette courte nuit. La première avait été de détruire ce QG construit « sans elle » et avec ces mystérieux « on » mais à l’idée de voir l’air triste de son chien enragé la rendait aussitôt triste – rayant donc cette drastique possibilité de sa liste de choses à faire en tant que femme jalouse. La seconde idée avait été de tenter de le rendre jaloux – une petite tentative avait déjà été entamé – mais soudainement, elle « craignait » : et s’il était tenté d’aller voir « ailleurs ».

« Pas moyen » se disait-elle catégoriquement. Cependant, elle n’eut guère le temps de réfléchir davantage sur l’épineuse question de la démonstration de sa jalousie. Elle entendit de « très » loin un cri d’agonie. Curieuse, elle décidait d’aller voir. Discrètement, elle se faufilait jusqu’à la dite source du bruit et observait, dans l’ombre, la scène – être une combattante de distance avait ses avantages, comme une furtivité un tantinet plus performante que d’autres -, et s’en délectait à vrai dire. Braiden était là, dans toute sa splendide colère. Elle n’avait plus besoin de voir la suite et c’est le pas léger qu’elle fit demi-tour, le sourire étiré jusqu’aux lèvres.

« Il n’a pas changé. Il reste mon Braiden » constata-t-elle. « Son » Braiden si timide à montrer ses émotions. « Son » Braiden si fort et si solide face aux autres. « Son » Braiden si intelligent pour se sortir de toutes les situations. Mais surtout, « Son » Braiden qu’elle devait tenir à l’œil « constamment » au risque de le voir disparaître à nouveau, dans un quelconque autre QG, ou dans d’autres potentiels bras. La jalousie vibrait encore dans son être, mais moins fort. Dorénavant, elle avait la certitude que les choses pouvaient « presque » redevenir ce qu’elles étaient. Ainsi donc, c’est d’une excellente qu’elle se leva au petit matin, traversa sa chambre d’amis et quelques couloirs en une nuisette « presque » admissible en public et qu’elle se posa aux côtés du blond.

- As-tu bien dormi, partenaire ? demanda-t-elle d’un ton taquin, en n’hésitant pas à mettre discrètement en avant ses atouts féminins qui rendaient « Son » Braiden si fou. Pour ma part, j’ai très bien dormi, mentit-elle à moitié. Certes, elle avait été heureuse hier soir mais elle avait malgré tout dormi seule, et loin de « lui ». Si bien que je pense rester ici encore un peu. L’endroit est génial ! dit-elle sincèrement. Et j’avoue que je suis curieuse de te voir en vendeur. Tu dois faire des ravages … termina-t-elle le ton léger.

Elle était trop bavarde pour un matin, une chose qui pouvait être interprétée en bien – elle était heureuse de quelque chose – comme en mal – de quoi était-elle heureuse ?.

- Et … quant au dit paiement dont tu me taquinais. Tu as quand même raison ! Je vais t’offrir mes services de temps en temps, en échange de mes achats, finit-elle par dire mystérieusement. Et c’est moi qui choisis les services en question. Et pour le moment, je te propose d'être à nouveau ta meilleure partenaire du crime.

Elle lança un regard plein de malice à Braiden, ce regard qui promettait une chose avec certitude : ils allaient tous les deux s’amuser, et que le cours normal des choses pouvait très prochainement reprendre.

- Alors, qu’as-tu de prévu prochainement ?
demanda-t-elle.

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