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 WICKLING → cause he's the one, the only one.

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Prisoners + trapped & forgotten
Billy Kaplan
Billy Kaplan
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cause he's the one,
the only one
I know that's what people say-- you'll get over it. I'd say it, too. But I know it's not true. Oh, youll be happy again, never fear. But you won't forget. Every time you fall in love it will be because something in the man reminds you of him.


Si elle n’était pas capable de se battre pour ses sourires, ses baisers, sa douceur, si elle n’était pas capable de tout donner pour conserver Teddy, elle ne le méritait pas. Cette constatation le bouffait. Parce que lui non plus, ne le méritait pas. Parce que Kate s’en allait et Teddy allait en avoir le cœur brisé. Il avait accepté de le voir avec Kate, il avait subi parce que Teddy était heureux mais à présent, elle refusait de se battre pour son bonheur et il voyait déjà la moue triste du blond, les larmes dans ses yeux. Il sentait déjà sa tristesse et c’était pire que tout. Parce que Kate laissait tomber et Billy n’avait pas le droit d’intervenir. Le poing de la jeune femme s’abattit contre la porte, un craquement sonore retentit. « JE SAIS ! » s’écria-t-elle brusquement. « Je sais, Billy, » poursuivit-elle avec un regard noir, un regard plein de larmes. « Je ne mérite pas le Teddy qui me prend dans ses bras quand je suis triste, je ne mérite pas le Teddy qui embrasse mes larmes, je ne mérite pas le Teddy qui est le petit ami parfait, je ne mérite pas le Teddy qui me prend la main quand j'ai peur et qui me console quand je doute. » Elle criait chaque mot, lui crachait sa haine au visage et ça faisait mal d’imaginer tout ça. Se douter d’une chose n’était pas aussi douloureux que d’avoir la confirmation. « Je ne mérite pas le Teddy qui m'aime, » lâcha-t-elle et une partie de lui voulut toujours lui crier que non. Qu’il ne l’aimait pas. Mais ce n’était pas son Teddy. Celui de ce monde aimait Kate, il ne pouvait pas le nier. « Et ça me tue, mais je travaille dessus, je fais de mon mieux. Mon Billy, celui à qui j'ai fait confiance, celui que j'ai admiré et détesté et jalousé, celui dont j'ai surpris les regards, celui dont j'ai compris le coeur, mon Billy aurait compris. » Il plissa les yeux. Oh oui, il aurait pu comprendre. Parce qu’il la connaissait, après tout. Il savait que chaque jour était une lutte contre elle-même, que chaque marque d’affection, chaque abandon lui coûtait énormément, parce qu’elle ne cessait de lutter contre cette envie, ce besoin de fuir.
Mais justement, elle n’avait jamais fui. Malgré ses peurs, malgré ses angoisses, Kate n’avait jamais choisi la solution de facilité. Elle avait continué de lutter, chaque jour, chaque seconde. Billy avait admiré cette Kate. Cette Kate avait mérité qu’il comprenne, qu’il pardonne tout. Mais celle qu’il avait en face de lui ? Il ne pouvait pas la comprendre. « Et toi, tu le mérites n'est-ce pas? Oh, bien sûr, je le vois sur ton visage: tu penses que tu le mérites. Peut-être que tu l'as mérité dans ton univers, peut-être que vous étiez heureux, peut-être qu'il t'aimait. Je ne vais pas me battre pour Teddy, William, parce que écoute moi bien, ouvre les oreilles: il m'aime et je l'aime. Je ne doute pas de lui, je ne douterai jamais de lui, c'est mon copain, je l'aime. » Des mots qu’elle n’avait jamais prononcés. Des mots qui faisaient mal, un mal de chien. Elle croyait quoi ? Qu’il était venu ici pour lui voler Teddy ? Qu’il lui avait dit qu’elle ne le méritait pas parce que lui méritait quoi que ce soit ?

La chaîne autour de son cou sembla peser plus lourd encore. Son Teddy était mort. Celui qu’il avait aimé, celui qu’il aimait toujours était mort et il n’avait jamais souhaité le remplacer. Il était incapable d’envisager une chose pareille, le simple fait de laisser son regard courir sur la silhouette d’Hulkling le dégoûtait de lui-même. Comment peux-tu lui faire une chose pareille ? « Tu n'es pas ici chez toi, Billy, » lui rappela-t-elle et il leva un regard sombre vers elle. Il n’avait plus de chez lui. il n’avait plus rien. Elle avait tout, absolument tout et elle leur tournait le dos.
Alors elle ouvrit la porte et le monde cessa de tourner. Billy cessa de respirer. Parce que Teddy était là, juste derrière la porte, immobile, les sourcils froncés, l’air de ne pas comprendre. Depuis combien de temps ? Qu’avait-il entendu ? Qu’est-ce que… Wiccan pâlit brusquement et n’entendit pas l’échange entre le blond et Kate. Il ne la vit même pas partir, il ne voyait plus rien.

Il avait entendu. Il savait. Ce que Billy n’avait jamais voulu lui dire, ce qu’il avait toujours espéré lui cacher, il savait, à présent. Avait-il tout entendu ? Toutes les horreurs qu’il avait balancées à Kate, sous le coup de la colère ? Sa rage s’était envolée au moment où il avait posé son regard sur Teddy et il n’y avait plus que l’horreur et le dégoût. Et Kate était partie, il l’avait fait fuir, il lui avait dit des choses qu’il ne pensait même pas vraiment, tout ça parce qu’il avait mal.
Il avait envie de la supplier de revenir, de s’excuser, de supplier Teddy de ne pas le haïr. Il n’était pas un monstre, il n’était pas comme ça, il ne savait pas pourquoi il avait agi ainsi, il voulait juste…

Il avait tout perdu. Une fois de plus, il avait tout perdu. Parce qu’il était stupide. Parce que c’était lui, le poison. Parce qu’il aurait mieux fait de ne jamais venir ici, parce que Kate méritait Teddy et lui ne méritait rien. Rien. Billy ne respirait plus. Plus pâle que jamais, il chancela, recula, ses jambes butèrent contre le lit et il se laissa tomber à terre, braquant des yeux terrifiés vers Teddy qui n’avait toujours pas bougé. La bouche ouverte, il tentait d’inspirer, mais il n’y parvenait pas. Son poing alla se refermer sur son tee-shirt, au-niveau de sa poitrine et il tira dessus, parce que son col l’étouffait, parce qu’il avait trop de vêtements et pas assez. Parce qu’il n’arrivait pas à respirer.

Désolé, désolé, je suis désolé, je suis désolé, désolé, désolé, désolé.

Il voulait disparaître. N’avoir jamais existé. Ne plus être ce monstre qui avait empoisonné Kate, qui était responsable du coma d’Eli, qui n’avait pas su arrêter sa mère, qui n’avait pas réussi à sauver ses amis et qui les détruisait dans ce monde aussi. La lueur l’entoura à nouveau, elle était plus menaçante que jamais, crépitait autour de lui tandis que ses yeux fous parcouraient la pièce d’un air paniqué. Il n’arrivait pas à respirer. Il ne méritait pas de respirer.
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Teddy Altman
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Teddy avait vu Kate disparaître dans la chambre, fuyant cette conversation, cette situation. Billy l'avait suivi rapidement, sans aucune hésitation. Le blond savait qu'ils avaient besoin de parler. Il le savait. Et parfois il pouvait sentir la morsure de la jalousie le prendre à la gorge quand il les voyait se disputer. Le lien entre la jeune femme et le sorcier était tellement évident que ça l'étouffait de les voir comme ça. Mais, il pensait à leur relation, à sa jalousie et ne savait toujours pas de qui il était jaloux et ça le bouffait, chaque jour. Il aimait Kate. Il aime Kate, il le sait. Mais... Mais la venue de Billy a tout remis en question. Il a bouleversé son univers, sa vie. Il ressent cette attirance pour ce garçon fragile qu'il a envie de protéger. Mais, il ne peut pas. Il n'a pas le droit. Il le sait. Quand il était plus jeune, il avait cette sensation d'être un monstre à cause de sa première transformation, à cause de ce pouvoir mais tout ça n'avait rien à voir avec le sentiment qu'il ressent aujourd'hui. Avant, ça ne concernait que lui : là, c'est beaucoup plus important, beaucoup plus grave. Sa trahison envers Kate. Il n'a rien fait, pas encore. Mais chaque pensée qu'il a pour Billy est un coup de couteau en plus dans la relation qu'il entretient avec la jeune femme, dans cette confiance qu'il a réussi à installer avec elle. Il avait mis si longtemps avant qu'elle ne lui accord sa confiance, avant qu'elle se confie et s'ouvre à lui. Tout ça pour tout gâcher. Et pour quoi ? Pour Billy ? Pour un mec qu'il connait à peine mais qui l'attire inexorablement ? Bordel... Il se fait l'effet d'un monstre.

Il soupire et relève le regard. Il voit les yeux des autres, accusateurs, qui hurlent : Va la voir, bordel. Il n'hésite pas un seul instant et se lève, faisant racler la chaise sur le sol. Il se dirige vers la porte et entend la voix de Billy de derrière la porte mais ne comprend pas. Et là, Kate qui hurle, Kate qui a l'air de souffrir. « JE SAIS ! » Teddy se rapproche prêt à ouvrir la porte mais il n'y arrive pas. Il frappe, demandant ce qu'il se passe. Mais Kate ne l'écoute pas et continue son discours. « Je sais, Billy, » poursuivit-elle. « Je ne mérite pas le Teddy qui me prend dans ses bras quand je suis triste, je ne mérite pas le Teddy qui embrasse mes larmes, je ne mérite pas le Teddy qui est le petit ami parfait, je ne mérite pas le Teddy qui me prend la main quand j'ai peur et qui me console quand je doute. » Chaque mot est crié et le blond peut sentir son cœur se serrer face à son discours. Bien sûr qu'elle mérite tout ça. Elle mérite tout ça et bien plus encore. Il a toujours trouvé qu'elle se dénigrait, mais il ne pensait pas que c'était à ce point. Teddy se sent triste : triste de ne pas voir vu cela plus tôt, triste de ne pas avoir réussi à l'aider quand elle en avait besoin, triste de ne pas être à la hauteur, triste de ne pas avoir réussi à la convaincre qu'elle méritait tout ce qu'elle avait.

Il frappe à nouveau contre la porte, demandant à Kate de lui ouvrir la porte. Il sait qu'il pourrait facilement briser cette porte et entrer, mais il sait aussi que la jeune femme est derrière la porte. Il pourrait facilement la blesser. Alors, il attend et continue de l'écouter dire ces mots qui la font souffrir autant qu'ils le font souffrir.« Je ne mérite pas le Teddy qui m'aime, » lâche-t-elle. Bordel de merde... Bien sur que si. Il veut entrer, défoncer cette foutue porte et embrasser Kate à perdre haleine et lui faire comprendre que c'est des conneries tout ça. Mais il reste, impuissant, à écouter la jeune femme se dénigrer. « Et ça me tue, mais je travaille dessus, je fais de mon mieux. Mon Billy, celui à qui j'ai fait confiance, celui que j'ai admiré et détesté et jalousé, celui dont j'ai surpris les regards, celui dont j'ai compris le cœur, mon Billy aurait compris. » Teddy ne comprend pas de quoi elle parle. Bordel, mais quel est le rapport avec Billy avec tout ce qu'elle dit? « Et toi, tu le mérites n'est-ce pas? Oh, bien sûr, je le vois sur ton visage: tu penses que tu le mérites. Peut-être que tu l'as mérité dans ton univers, peut-être que vous étiez heureux, peut-être qu'il t'aimait. Je ne vais pas me battre pour Teddy, William, parce que écoute moi bien, ouvre les oreilles: il m'aime et je l'aime. Je ne doute pas de lui, je ne douterai jamais de lui, c'est mon copain, je l'aime. » Les yeux du blond s'écarquille et son souffle se coupe. De quoi Kate parle ? Il comprend, au fond, il sait de quoi elle parle mais il ne veut pas que ce soit ça. Il ne veut pas comprendre. Ça doit encore être un délire de la jeune femme. Toute cette histoire ne peut pas être vraie. Non ? Il aurait été avec Billy dans cet autre univers ? Alors toute cette conversation avec Kate, toutes ces disputes sur le fait que le brun le regardait trop : c'était vrai ? Non. Teddy ne veut pas y penser. Car elle vient enfin de dire qu'elle l'aime. Enfin. Mais cela ne soulage pas le jeune homme. Bien au contraire. Ça lui fait mal de l'entendre dire ça dans une situation pareille. Elle aurait pu lui dire dans les yeux, face à face. Mais non. Elle utilise cet argument dans une dispute, contre Billy, et le blond en souffre plus qu'il ne l'aurait pensé. Il ne sait plus si ce qu'elle dit est vrai ou non : le pense-t-elle vraiment ? Ou le dit-elle seulement contre Billy ? Elle ne lui avait jamais dit, jusqu'à maintenant. Il frappe à nouveau contre la porte, les dents serrés, mais, cette fois, ce n'est pas pour qu'ils ouvrent. Il veut simplement se débarrasser de cette douleur qu'il a dans le cœur. Il veut parler Kate et il veut la regarder dans les yeux, qu'elle lui redise ces mots en face. « Tu n'es pas ici chez toi, Billy, » lui rappelle-t-elle. Teddy écarquille les yeux : elle n'a pas à être si cruelle. Pourquoi lui renvoie-t-elle cette vérité en face ? Billy en a conscience, tous les jours, et elle, lui renvoie dans les dents. Il sait que quand elle est triste et en colère, elle peut être cruelle mais là, c'est trop. Même lui s'en rend compte.

D'un coup, la porte s'ouvre sur Kate, les larmes coulant largement le long de ses joues. Teddy sent son coeur se serrer à cette vision. Il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle s'excuse, mais de quoi ? Il ne le sait pas. Sûrement de s'être emportée. Mais quand le blond voit son visage, il lui pardonne tout. Mais elle reprend la parole. « Je- je crois que vous devriez parler. » Elle est prêt à partir mais Teddy la retient, lui attrape le bras, prêt à lui dire de rester, qu'ils doivent parler, qu'elle n'a pas besoin de fuir une fois de plus. Peu importe tout ce qu'il s'est passé, peu importe ce qu'elle a dit : elle fait partie de la famille des Young Avengers. Sans elle, ils ne sont plus les Young Avengers. C'est elle qui a provoqué tout cela. « S'il te plaît, Teddy. J'ai juste besoin- » Il peut sentir le désespoir dans sa voix. Il veut la retenir mais il sent qu'il ne peut pas, qu'il n'a pas le droit de faire cela. Alors il relâche doucement son étreinte sur son bras et il a l'impression de la laisser tomber. Il a l'impression que quelque chose de brise entre eux, en même temps qu'il la libère. Elle répète encore des excuses alors qu'elle s'en va, les larmes coulant toujours sur ses joues. Il vient de casser quelque chose et il sait qu'il s'en voudra pendant longtemps.

Il tourne son regard vers Billy qui est toujours dans la chambre, les yeux exorbités qui l'observent, le fixent. Kate a raison : ils doivent parler. Même si le cœur de Teddy saigne à l'idée qu'il a fait un choix laissant partir la jeune femme et en restant avec le brun. Bordel. La vie était tellement plus simple avant. Il voit le jeune homme devenir pâle et reculer d'un coup, comme pour s'éloigner de lui. Mais le blond ne le laisse pas faire et se rapproche, fermant la porte derrière lui. Il n'a pas besoin que les autres entendent leur conversation. C'est déjà assez dur, assez compliqué comme cela, sans que personne ne vienne les déranger. Billy chancelle, recule à nouveau, essayant de s'éloigner le plus possible du blond qui se rapproche à nouveau. Un pas. Deux pas. Ses jambes butent contre lit et il se laisse tomber à terre, braquant des yeux terrifiés vers Teddy. Celui-ci le voit ouvrir la bouche, tentant - en vain - de respirer. La main du brun se dirige vers son t-shirt, au niveau du cœur, et tire dessus. Et puis, d'un coup, une lueur commença à entourer Billy. Ses yeux s'illuminent d'un bleu électrique et Huckling reconnaît les signes. Le pouvoir se déclenche. Il connaît les conséquences que peuvent avoir sa mutation, il l'a vu à l'oeuvre. Il sait de quoi il est capable et n'est même pas sûr d'en avoir vu toute l'étendue. S'approchant rapidement de lui, il entour son visage de sa main, plongeant son regard dans le sien. « Billy... Billy ! Regarde-moi ! » Il appuie chaque mot, afin qu'il se concentre sur lui, uniquement lui et non pas les pensées parasites qui étaient entrain de lui faire avoir une crise panique. « Billy, concentre toi sur ma voix. » Il caresse doucement sa pommette avec son pouce. Il sait qu'ils doivent le parler, il en est conscient. Mais que le brun perde les pédales n'aidera pas vraiment. « Calme-toi. On va en discuter, d'accord ? Mais si tu meurs, on va pas trop pouvoir. » Un sourire doux lui échappe avant de lâcher un rire, espérant que ça l'aiderait à se détendre. Ce n'était pas qu'exploser à cause du pouvoir de Billy ne le tentait pas, mais un peu quand même.

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Billy Kaplan
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Teddy le regardait avec ses grands yeux bleus, ses magnifiques yeux bleus. Et il n’y avait aucune colère, aucune haine dans son regard. Seulement de la confusion, de l’inquiétude. Il n’avait pas peur. Teddy si fort, Teddy si courageux, il aurait dû être terrifié face à sa perte de contrôle, comme Kate l’avait été. Mais il n’avait pas peur. Billy le regarda s’avancer et il eut un mouvement de recul, prêt à s’écarter de lui parce qu’il ne voulait pas le blesser, il ne voulait pas lui faire du mal, à lui aussi. Mais Teddy était trop rapide. Déjà, ses paumes larges et chaudes entouraient son visage et Wiccan hoqueta. Son regard accrocha le sien, ses prunelles bleues, si bleues. Il voulut échapper à ce contact, lui dire de ne pas le toucher, qu’il ne fallait surtout pas qu’il le touche. Mais ses mains étaient chaudes, douces, parfaites. « Billy... Billy ! Regarde-moi ! » Il ne pouvait pas s’inquiéter pour lui, pas après ce que Billy venait de faire, pas après ce qu’il venait de dire à Kate, il ne méritait pas l’inquiétude de Teddy, il ne méritait pas sa bienveillance et sa tendresse. « Billy, concentre toi sur ma voix. » La caresse sur sa joue lui tira un frisson et ses yeux se remplirent de larmes parce qu’il crevait d’envie de se laisser aller entre ses paumes, de cesser de lutter contre ces pulsions qui le poussaient toujours vers le blond. S’il avait été Teddy, son Teddy, il se serait jeté contre lui, aurait niché son visage dans son cou, se serait enivré de son odeur, aurait profité de son étreinte ferme, puissante. S’il avait été son Teddy, il aurait repris son souffle, aurait pleuré au creux de ses bras. Il se serait fondu contre lui, l’aurait laissé apaiser ses maux. Il aurait pleuré jusqu’à ne plus en avoir la force, puis il aurait laissé Teddy sécher ses larmes, embrasser ses lèvres, apaiser sa peine.
Mais il n’en avait pas le droit. Il ne pouvait pas. « Calme-toi. On va en discuter, d'accord ? Mais si tu meurs, on va pas trop pouvoir. » Et Teddy sourit. De ce sourire qu’il n’avait eu que pour lui, chez eux. De ce sourire parfait qui faisait s’envoler toutes ses inquiétudes, toute sa douleur. Un rire rauque échappa à Hulkling et Billy hoqueta à nouveau. L’air passa la barrière de sa gorge nouée et remplit ses poumons si vite, si fort que la douleur comprima sa poitrine. Alors il prit de grande goulées d’air, c’était pathétique, entrecoupé de sanglots qu’il ne parvenait pas à maîtriser. Mais le crépitement cessa, la lueur bleue disparut petit à petit et Billy resta là, noyé dans les grands yeux bleus de Teddy.

Teddy qui n’était pas le sien, mais qui était aussi parfait. Teddy qu’il n’avait pas le droit d’aimer, parce qu’il n’était pas le même, parce qu’il ne le méritait pas. Mais qu’il aimait quand même. Qu’il aimait tellement qu’il avait envie d’en pleurer, que ça faisait mal, dans chaque parcelle de son corps. Ses doigts libérèrent son tee-shirt et vinrent agripper le poignet de Teddy. Sa poigne aurait pu faire mal à n’importe qui, mais pas à lui. Il serra, encore et encore, s’accrocha à lui dans ce seul et unique contact auquel il avait encore le droit. Les paumes du blond entouraient encore fermement son visage et il avait envie de s’abandonner à ce contact brulant, mais il n’avait pas le droit de faire ça.
Il ne pouvait pas remplacer Teddy avec celui-ci. Celui-ci était à Kate, celui-ci ne l’aimait pas. S’il s’occupait de lui ainsi, c’était uniquement parce que c’était dans sa nature, parce qu’il était incapable de laisser quelqu’un souffrir. Parce que Teddy, peu importe l’univers, peu importe les épreuves, était la bonté et la tendresse incarnées. « Arrête, » hoqueta-t-il d’une voix rauque en tirant sur son poignet pour qu’il retire ses mains. Il ne méritait pas que Teddy le touche. Il n’avait pas le droit d’aimer ce contact, de le chérir, d’en vouloir plus. « Tee… » Il se tut et grimaça, il n’avait pas le droit à ça, non plus. « Teddy, se corrigea-t-il immédiatement, arrête. » Il voulait lui demander de le prendre dans ses bras, de l’embrasser, de chasser la douleur. Il voulait le supplier de l’aimer, de l’aimer lui et pas Kate.

Mais il n’en avait pas le droit. Alors il dégagea son visage des paumes brulantes de Teddy et se recula, il se hissa sur le lit pour échapper au blond, échapper à son regard. Le lit de Kate. Billy eut la nausée et s’en écarta comme si le meuble était en feu. Il chancela, trébucha, manqua probablement de s’écraser face contre terre, mais la main ferme de Teddy autour de son bras l’en empêcha. Il se figea, parce qu’il était juste là, dans son dos. Il pouvait même sentir la chaleur du blond irradier de son corps. Alors il baissa la tête, ses épaules se mirent à trembler et un sanglot lui échappa. Les larmes coulèrent le long de ses joues et il résista de toutes ses forces pour ne pas se laisser aller contre Teddy. Il hoqueta, encore et encore, incapable de se maîtriser alors qu’il était si proche, si proche alors qu’il ne pourrait jamais l’avoir.

Je t’aime, je t’aime, Teddy, Ted, Tee, je t’aime, je t’aime, je t’aime.

Il ouvrit la bouche, mais seule une plainte pathétique lui échappa. Sa main tremblante vint à nouveau agripper son tee-shirt, saisissant la chaine qu’il cachait toujours précieusement en-dessous. Elle était lourde, si lourde, alors que seul un anneau, ce stupide anneau pendait au bout. « Je peux pas— » Sa voix se brisa, ses genoux manquèrent de se dérober sous son poids, mais Teddy le tenait toujours, Teddy était toujours là. « J’ai pas le droit, je— » Il secoua la tête. « Tu— tu devrais partir, tu devrais… avant que… » -- avant que je ne t’empoisonne, toi aussi. Avant que je ne te détruise, toi aussi. Mais surtout, avant qu’il ne perde ses dernières résolutions. Avant qu’il n’envoie tout balader et se jette contre lui, pour profiter de son étreinte, de sa chaleur. Avant qu’il ne commette l’irréparable.
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Teddy Altman
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Un nouveau hoquet échappe à Billy et Teddy resserra sa prise autour de son visage, essayant de ne pas perdre son attention. Et il commence à respirer - à mieux respirer. Le blond sent le soulagement le prendre. Il respire. Enfin. Il a du mal, on le sent. Ses respirations sont entre-coupés de sanglots qui brisent le coeur de Teddy un peu plus. Billy était dans un tel état. Hulkling se sentait si inutile, incapable de l'aider. Comme Kate. Il ferme doucement les yeux à cette idée. Il se sent si imbécile. Il est entrain de s'apitoyer sur son sort alors que le brun essaye désespérément de prendre de grandes goulées d'air. Sa main droite se pose sur la nuque de son vis-à-vis, appuyant chaque regard par une pression sur son cou. Faîtes qu'il reste avec lui. Il avait déjà perdu Kate - une partie d'elle, de leur relation - il ne veut pas que ce soit le cas avec Billy.

Doucement, l'éclat bleu électrique présent dans les yeux du brun s'éteint comme quand on éteint une machine. Le crépitement cesse et la tension présente dans la chambre baisse un peu, rassurant Teddy un peu plus. Bon, Billy a toujours l'air autant traumatisé qu'avant mais, au moins, ils ne risquent plus d'exploser à tout moment. Mais, maintenant que le danger immédiat a disparu, le blond retombe dans la réalité. Il sent la sensation de la peau du jeune homme sous ses doigts, son souffle proche du sien, son visage si près - trop près. Il prend conscience de leur situation. Il sait ce que quelqu'un d'extérieur penserait. Ils penseraient qu'ils sont sur le poids de s'embrasser, ou que Teddy vient de l'embrasser de force. Celui-ci rougit à cette idée. Bon Dieu. La gêne le prend. Il se tâte à se reculer mais il a peur que Billy prenne ça pour un rejet. Il se sent tiraillé entre sa relation avec Kate et le fait d'aider Billy - son attirance pour lui. Les mains qui se retrouvent autour de ses poignets le ramènent sur terre. Il pose son regard sur le jeune homme qui agrippe fortement ses avant-bras, comme pour s'y raccrocher. Se raccrocher à la réalité peut-être ? « Arrête, » hoquette-t-il d’une voix rauque en tirant sur son poignet pour qu’il retire ses mains. Mais, Teddy les laisse là où elles sont. Non. Il ne veut pas perdre ce contact. Il sent que sa décision est importante. Il a peur de perdre Billy s'il le relâche. Et cela l'effraie encore plus de se rendre compte que c'est ce qui est le plus important pour lui : ne pas le perdre. Pas un autre. Déjà Kate. Pas lui, non pas le brun. « Tee… » Il se tait d'un coup. Comme s'il avait honte d'utiliser ce surnom. C'est la première fois qu'il l'utilise et ça fait accélérer le cœur de Teddy. Il avale difficilement sa salive. Non. Il n'a pas le droit de penser ça, de ressentir ça. « Teddy, se corrige-t-il immédiatement, arrête. » Il voudrait s'arrêter. Il veut s'arrêter. Alors pourquoi ne le fait-il pas ? Son pouce caresse à nouveau sa joue, puis ensuite, le pouce de son autre main caresse sa carotide, délicatement. Le blond se rend compte de son geste et rougit à nouveau. Bordel. Mais qu'est-ce qui lui prend ? Il n'a pas à faire ça. Ce n'est pas correct. Billy finit par prendre la décision pour lui et dégage son visage de ses mains et, malgré tout, Teddy ne peut pas s'empêcher de se sentir déçu - et est choqué de ce constat. Sa tête est sans dessus dessous. Il ne sait pas quoi penser de tout cela, de cette situation, de leur relation, mais surtout - surtout - il ne sait pas quoi penser de ses putains de réactions face à Billy. Il se fait l'effet de tromper Kate, alors qu'il ne se passe rien, alors qu'il ne s'est rien passé. Et pourtant, le blond se ment à lui-même. Il sait très bien qu'il se passe quelque chose, quelque chose qu'il ne contrôle pas. A-t-il seulement envie de le contrôler ? N'a-t-il pas plutôt l'envie de s'abandonner à tout cela ?

Billy se recule, avant de se hisser sur le lit - celui de Kate. Et Teddy prend conscience d'où ils sont. Il observe la chambre, voit la photo de Kate et lui enlacés sur la table de chevet et une point de culpabilité transperce son cœur - ce vieil organe n'aurait jamais autant été maltraité que ces dernières semaines. Le brun s'écarte d'un coup du lit. A-t-il lui aussi pris conscience de l'endroit où ils étaient ? Sûrement. Ou peut-être que le blond transpose ses propres sentiments sur son vis-à-vis, pour se sentir moins coupable. Billy chancelle, trébuche, mais Teddy est plus rapide et encercle le bras du jeune homme, l'empêchant de s'écraser face contre terre. Le sorcier se fige à ce contact. Ils sont à peine à quelques centimètres l'un de l'autre. Trop près selon les personnes normales. Trop intimes pour une personne qui regarderait la situation de l'extérieur. Mais trop éloigné selon Teddy et ce constat le fait souffrir.

Non, non, stop Teddy. Tu n'as pas le droit. PAS. LE. DROIT.

Les épaules du brun commence à trembler avant qu'un sanglot lui échappe. Il commence à hoqueter et la douleur remue les entrailles du blond. Était-ce lui qui le faisait pleurer ainsi ? Ses sourcils se froncent avant que ses mains se resserrent sur ses épaules. Une autre plainte sort de la bouche de Billy. « Je peux pas— » Sa voix se brise, ses genoux manquent de se dérober sous son poids, mais Teddy le tient toujours, l'empêchant de s'écrouler. « J’ai pas le droit, je— » Il secoue la tête. « Tu— tu devrais partir, tu devrais… avant que… » Avant que quoi ? Teddy ne comprend pas. Ils ont besoin de discuter. Il ne peut partir comme ça alors que Billy est dans cet état. Il ne peut pas l'abandonner, il ne sent pas capable de l'abandonner. Sa prise autour du corps fragile de Billy se resserre à nouveau et il a peur de lui faire mal alors la relâche, un peu - mais ne peut pas ne pas le toucher.

Prenant son courage à deux mains, il retourne Billy, observant son regard en larmes le faisant souffrir un peu plus. Il essuie rapidement les larmes et a l'envie folle de l'embrasser. Et ce constat lui fait peur, l'effraye. Il se savait attirer par le jeune homme mais... Pas à ce point-là. Pas au point d'oublier Kate, pas au point de se dire "c'est pas grave. C'est pas grave, on verra plus tard. Oublions Kate, oublions cette putain de situation. Oublions ces autres dimensions. C'est seulement Billy et lui. Seulement Billy et lui...".  Mais il ne peut pas. Car Kate est toujours dans son esprit, son sourire, ses baisers, sa tendresse caché derrière des mots durs... Il retire ses mains sous la culpabilité et ses sourcils se froncent. Il n'a pas le droit de faire ça. Kate vient à peine de partir et lui, se voit déjà embrasser quelqu'un d'autre. Bordel, qu'est-ce qui lui prend ? Il n'avait jamais réagi ainsi, en face de personne. Il n'avait jamais pensé à quelqu'un d'autre que Kate et le jeune homme se pointe et change la donne. Putain et ça lui fait mal, mal de penser qu'il suffit qu'il soit seul avec lui pour avoir envie d'oublier Kate. Il ne veut pas l'oublier. Il ne veut pas foutre à la poubelle des années de relation pour une personne qui venait à peine de débarquer dans sa vie pour tout chambouler. Il ne veut pas détester le jeune homme mais ne peut pas s'empêcher de le faire. Une douleur commence à naître dans son cœur. Ce n'est pas Billy qu'il déteste, au fond, mais lui. Lui, d'être aussi faible. Lui, de sentir son corps et ses sentiments réagir en face du jeune homme. Mais il a besoin d'avoir un coupable. Il a besoin de blâmer quelqu'un et si ce n'est pas lui, ce sera le sorcier. Et ça lui fait mal rien que d'y penser...

Il se recule de quelques pas avant d'amener ses mains à son visage. Il ne veut pas voir Billy, il ne veut pas voir son visage dévaster car il sait qu'il va craquer s'il le voit. Il sait qu'il va vouloir le prendre dans ses bras et le rassurer et il n'en a pas envie. Il a si mal. Il ne veut pas céder à ces désirs qui le tiraillent. Alors, il regarde le mur à côté de son lit, observant les différents posters présent dessus. « Je ne peux pas... » murmure-t-il. Il ne parle pas pour Billy, il ne sait même pas s'il l'a entendu. Mais pour lui, pour se convaincre qu'il est plus fort que tout ça. Il finit par fixer le brun dans les yeux. « Explique moi tout. Dis moi la vérité sur ce qu'il s'est passé dans ton monde » Il sait qu'il lui demande sûrement trop, qu'il est sûrement un monstre de lui demander de ressasser ces souvenirs qui le font souffrir. Mais il doit savoir. Il doit savoir. « Billy... » Son ton est fragile, presque suppliant. Il se sent fatigué de ne pas contrôler ses sentiments et se fait l'impression d'être le pire monstre qui existe. « Je suis désolé pour Kate, pour ce qu'elle t'a dit. » Il n'y arrive pas. Il ne peut pas le détester, car ce n'est pas sa faute au fond s'il ressent tout ça. Ce n'est pas dans la nature de Teddy d'haïr les gens. « Je sais... », il prend une profonde respiration avant de mettre ses mains dans ses poches, pour les empêcher de se poser à nouveau sur Billy. Ça le démange mais il résiste. « Je sais que je t'en demande beaucoup, que ça doit te faire mal de te rappeler. Mais... Il soupire avant de plonger à nouveau ses yeux dans ceux du brun. « J'ai besoin de savoir. » Il a pris un air sérieux, en tout cas l'espère-t-il. Mais il peut sentir son visage se décomposer face à celui du sorcier. Il doit avoir un air triste, presque pathétique et il se déteste pour ça... Il est faible face à Billy et putain ça le fait chier.


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Billy Kaplan
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Les mains de Teddy sur ses épaules. Les mains de Teddy sur lui, à leur juste place, où elles devaient être et ne plus jamais repartir -- Non. Il fallait qu’il s’en aille. S’il ne voulait pas l’écouter, il fallait que Billy s’en aille. Mais ses jambes refusaient de lui obéir. Il ne parvenait pas à bouger. Puis il fallut que le blond le force à se retourner. Qu’il essuie ses larmes de ses pouces, dans un geste tendre, trop tendre. Et Billy ne parvenait pas à arrêter de pleurer, il en était tout bonnement incapable. Il ne voulait pas le regarder. Il ne voulait pas le regarder, parce que s’il posait son regard sur Teddy, ce serait pire encore. S’il se plongeait dans ces yeux trop bleus, il serait capable de faire quelque chose qu’il regretterait plus tard. Enfin, Hulkling le lâcha et Wiccan chancela un peu mais il tint bon, s’autorisa à souffler, un soupir tremblant. Mais Teddy s’écarta aussi alors il s’autorisa à lever les yeux vers lui, tandis que le blond prenait son visage entre ses mains. « Je ne peux pas... » fit-il à son tour et Billy fronça les sourcils. Il ne pouvait pas quoi ? Partir, lui tourner le dos ? Il le devait. Il devrait le faire. Comme Kate, le laisser là, tout seul, misérable, parce qu’il ne méritait pas que l’on s’occupe de lui après ce qu’il venait de faire.
Teddy releva la tête et son regard accrocha le sien. Trop tard. Il ne pouvait plus faire machine arrière. « Explique-moi tout. Dis-moi la vérité sur ce qu'il s'est passé dans ton monde » Oh non. Oh non, non, non, hors de question. Il avait déjà dit ce qu’il avait à dire, quelques minutes plus tôt, dans le salon. Il avait déjà dit tout ce qu’il était capable de dire, Teddy n’avait pas à savoir le reste, il ne pouvait pas lui raconter le reste. C’était au-dessus de ses forces. « Billy… » le supplia-t-il et le brun écarquilla les yeux. Il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit de le supplier, de lui demander cela sur ce ton. Il n’avait pas le droit de se servir de ça, du fait que Billy était incapable de lui refuser quoi que ce soit quand il employait ce ton, quand il le regardait ainsi. « Je suis désolé pour Kate, pour ce qu'elle t'a dit. » Quoi ? Alors il n’avait entendu que les propos de Kate ? Bon sang, il ne pouvait pas s’excuser pour elle, pas lui, pas alors qu’il n’avait rien fait de mal, pas quand Kate et Billy étaient les seuls fautifs, les seuls idiots qui s’étaient déchirés, blessés. « Je sais... Je sais que je t'en demande beaucoup, que ça doit te faire mal de te rappeler. Mais... J'ai besoin de savoir. » Non, il n’avait pas besoin de savoir. Il avait tout sauf besoin de savoir.

Mais Billy n’avait jamais su dire non à Teddy. Quand le jeune homme lui avait suggéré qu’ils s’entraînent ensemble, il avait dit oui. Quand il lui avait demandé s’il voulait qu’ils aillent manger dans un fast food pas très loin, une fois épuisés d’avoir tant travaillé, il avait dit oui. Quand il lui avait demandé s’il voulait venir au comic store avec lui, il avait accepté. A chaque fois que Teddy lui avait proposé de l’accompagner quelque part, il avait dit oui. La première fois qu’il l’avait invité, officiellement, rougissant et gêné, à un vrai rendez-vous, Billy avait bégayé mais il avait dit oui. Quand Teddy avait timidement pris sa main, il l’avait laissé faire. Quand il lui avait demandé s’il pouvait l’embrasser, il avait dit oui, oui, cent fois oui.
La première fois qu’ils s’étaient retrouvés dans la chambre de Teddy, rien que tous les deux, adolescents tremblants, excités et timides, son petit ami lui avait demandé d’une voix minuscule s’il voulait qu’ils aillent plus loin. Billy s’était jeté sur ses lèvres et ça voulait dire oui Qu’importe ce que Teddy lui avait demandé par la suite, Billy avait toujours dit oui. Quand enfin, Teddy si beau, Teddy si tendre, Teddy si intelligent, Teddy si parfait lui avait demandé s’il voulait l’épouser, à lui le mage un peu nul, un peu torturé et un peu chiant, Billy avait dit oui, mille fois oui.

Il n’avait jamais su dire non à Teddy. Même quand il aurait dû refuser qu’il l’accompagne. Même quand il aurait dû affronter sa mère seul, il avait dit oui. La main toujours crispée autour de sa chaîne, bien cachée sous son tee-shirt, Billy lâcha un soupir et détourna le regard. « Vous êtes morts, » lâcha-t-il d’une voix misérable. « Vous êtes tous morts. J’aurais dû y aller tout seul, j’aurais dû—. » Il secoua la tête, les larmes coulant toujours sur ses joues. « J’aurais dû l’affronter seul, mais vous—ils sont venus, ils sont venus et ils sont tous morts. » Il leva les yeux vers Teddy, lui lança un regard pathétique. « Teddy, il… » Une plainte rauque lui échappa. « Il est mort. Il est mort et c’est ça le pire, c’est… c’est lui, c’est toi. »
Il se tut et alla mâchouiller sa lèvre inférieure, si fort qu’il l’entama probablement de ses dents. « Je l’aime, » lâcha-t-il enfin dans un souffle pathétique. « Je l’aime et il… il n’est plus là, il me manque, il me manque tellement. Et toi tu… tu es Teddy. » Ses traits étaient marqués par la fatigue et la peine, ses grands yeux étaient braqués sur le blond. « Tu es Teddy, en tout points, trop gentil, trop beau, trop naïf, trop intelligent, trop… si parfait, si… Mais tu aimes Kate, » balbutia-t-il. « Tu es Teddy mais tu n’es pas Teddy et… Et— » Sa voix se brisa et ses sanglots redoublèrent, il se remit à pleurer, comme un enfant. « Et je te vois tous les jours, je le vois tous les jours, mais il est mort. Il est MORT ! » s’écria-t-il d’une voix éraillée. « Il est mort et je ne le verrai plus jamais, je ne l’aurai plus jamais, mais tu es toujours là et— » Ses genoux se dérobèrent et il se lassa tomber, incapable de rester debout plus longtemps. « Il est mort, » sanglota-t-il en tremblant.

Il leva un regard suppliant vers Teddy. « Je peux pas… j’ai pas le droit, j’ai pas le droit de—de ressentir ça alors que… » Il secoua à nouveau la tête. « Mais— mais tu me manques. Je suis désolé, je— » Il meurtrit à nouveau sa lèvre inférieure. « Tu me manques, tu me manques tellement, Tee, ça fait mal, » gémit-il misérablement.
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Teddy Altman
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Il voit les yeux de Billy s'exorbité face à sa demande. Il n'a pas l'air ravi à l'idée de tout lui dire, presque effrayé. Et, putain, Teddy ne veut pas faire ça. Il ne veut pas faire du mal au jeune homme, bien au contraire, et c'est ce qui lui fait peur. Il a juste envie de protéger le jeune homme. Il a envie de se rapprocher de lui, de le prendre dans ses bras et lui dire que ce n'est pas grave, qu'il n'a pas besoin de tout lui dire, qu'il comprend. Mais ce serait mentir. Car il ne comprend rien, car il est perdu face à tout ça et que pour une fois - juste une toute petite fois - il a envie d'être égoïste. Il a envie de penser à lui, a envie de se protéger. Il a trop longtemps ignoré les non-dits de Kate et là, il n'a pas la force de faire des efforts. Oui, il a vraiment besoin de savoir. Le sorcier finit par lâcher un soupir avant de détourner le regard. « Vous êtes morts, » lâche-t-il d’une voix misérable et cette envie de protection se réveille un peu plus en voyant son visage dévasté. Il a envie de toute arrêter. Il a envie de hurler  à Billy que ce n'est pas grave, qu'il n' pas besoin de toute lui avouer finalement, tant que la tristesse disparaît de ses yeux, de son visage. « Vous êtes tous morts. J’aurais dû y aller tout seul, j’aurais dû—. » Il secoue la tête, les larmes coulant toujours sur ses joues. Teddy serre les poings, enfonçant ses longues dans sa peau afin de se retenir de foncer vers lui et de le prendre dans ses bras pour le rassurer. Ce n'est pas son rôle. Ça ne l'a jamais été et... ça ne le sera sûrement jamais... Et penser ça lui fait mal et, putain, il se demande depuis combien de temps Billy s'infiltre en lui, dans ses pensées, dans ses sentiments pour qu'une telle envie de protection soit si forte envers lui. Les a-t-il ignoré ? S'est-il voilé la face à ce point ? « J’aurais dû l’affronter seul, mais vous—ils sont venus, ils sont venus et ils sont tous morts. » Il lève les yeux vers  le blond, lui lance un regard triste, presque incertain. « Teddy, il… » Une plainte rauque lui échappe. Hulkling veut lui dire de s'arrêter. Peu importe ce qu'il s'est passé dans l'autre monde. Il s'en fout. Sa curiosité maladive le punit bien sévèrement. « Il est mort. Il est mort et c’est ça le pire, c’est… c’est lui, c’est toi. » Il se tait et va mâchouiller sa lèvre inférieure, si fort qu’il l’entame un peu, de ses dents ce qui attire le regard de Teddy sur ses lèvres. Il n'avait jamais remarqué ses lèvres : il n'avait en fait aucune raison de les regarder. Il n'en a toujours pas aujourd'hui mais il est hypnotisé. Il a envie de tendre la main afin de libérer sa lèvre. Son bras commence à se lever, mais il le retient durement. Non. Ça suffit les conneries. Il doit savoir tout ça, même s'il souffre autant que Billy quand il raconte cette histoire.  « Je l’aime, » lâche-t-il enfin dans un souffle et le cœur de Teddy s'accélère face à cette révélation. Il avait pensé - espéré - que toute cette histoire ne soit qu'un délire de plus de Kate mais ce n'est pas le cas. Il vient d'en avoir la preuve. Même si... Même s'il ne dit pas qu'il l'aime, non. Il l'aime lui, l'autre lui, l'autre Teddy. Et le blond ne sait pas s'il est soulagé ou énervé face à ce constat. Il ne sait plus ce qu'il ressent. Il est perdu. Et tout ça à cause d'une mission, une simple mission que devait être simple : allez chercher Tommy, le convaincre de les rejoindre et basta, rien de plus, rien de moins. Mais non, il avait fallu que tout tourne mal. « Je l’aime et il… il n’est plus là, il me manque, il me manque tellement. Et toi tu… tu es Teddy. » Ses traits sont marqués par la fatigue et la peine, ses grands yeux sont braqués sur le blond qui est sent le malaise le prendre. Il  a l'impression que Billy lui fait une déclaration d'amour, sans en être réellement une. Il a l'impression de recevoir des attentions, des sentiments, qu'il ne mérite pas. Il se sent tellement mal à l'aise. Et son cœur se serre face au constant que le brun ne l'aime pas. Il ne l'a sûrement jamais aimé. Il aime qu'un physique, qu'une vision. Il n'est que l'ersatz de l'homme que le sorcier aimait - aime. Et ça fait mal de le constater. Et ça mal de constater que ça le touche autant. Il aimerait être insensible à tout cela mais il ne l'est pas. Putain, il ne l'est pas... « Tu es Teddy, en tout points, trop gentil, trop beau, trop naïf, trop intelligent, trop… si parfait, si… Mais tu aimes Kate, » balbutie-t-il. Et, c'est vrai. Il aime Kate, plus que tout. Mais, depuis peu, même s'il n'a pas envie. Elle n'est plus seule dans son cœur. Plus seule depuis quelque temps, même s'il s'en rend compte que maintenant. Le si fragile, si sensible Billy, si fort aussi, si puissant... qui s'est doucement infiltré dans sa vie et dans plus. « Tu es Teddy mais tu n’es pas Teddy et… Et— » Sa voix se brise et ses sanglots redoublent, il se remet à pleurer, comme un enfant, brisant un peu plus le cœur d'Hulkling qui se rapproche d'un pas de lui, puis de deux, sans s'en rendre compte. « Et je te vois tous les jours, je le vois tous les jours, mais il est mort. Il est MORT ! » s’écrie-t-il d’une voix éraillée, amenant un autre coup de couteau plein de culpabilité chez Teddy. « Il est mort et je ne le verrai plus jamais, je ne l’aurai plus jamais, mais tu es toujours là et— » Ses genoux se dérobent et il se laisse tomber, incapable de rester debout plus longtemps. Le blond faire un autre pas, se retrouvant face à face avec Billy. Il s'accroupie doucement face à lui. Il ne peut rester insensible, même s'il ne pleure pas pour lui mais pour un autre, tout ça le touche. « Il est mort, » sanglote-t-il en tremblant. Il ressemble à une petite créature fragile et Teddy se rapproche doucement de lui, n'osant pas le prendre dans ses bras. Il ne sait pas s'il a le droit. Il ne sait pas s'il peut. Ne serait-ce pas cruel pour le sorcier mais aussi pour lui ? Ne serait-ce pas pousser leur relation trop loin alors qu'ils sont tous les deux conscients que ça ne pourra peut-être jamais être réel ? Billy obsédé par un fantôme de son passé, Teddy partagé en deux entre lui et Kate... Même s'il y avait une chance pour qu'ils soient ensemble, comment arriveraient-ils à faire marcher une telle relation ? C'est impossible. Le blond ne se voit pas vivre sans Kate, jamais.

Le jeune sorcier lève un regard suppliant vers Teddy. « Je peux pas… j’ai pas le droit, j’ai pas le droit de—de ressentir ça alors que… » Il secoue à nouveau la tête. « Mais— mais tu me manques. Je suis désolé, je— » Il meurtrit à nouveau sa lèvre inférieure. « Tu me manques, tu me manques tellement, Tee, ça fait mal, » gémit-il. Et Teddy oublie tout ses doutes face à ce spectacle, car Billy est seul, terriblement seul et le jeune homme comprend ce sentiment de solitude. Alors il se rapproche doucement et le prend dans ses bras, caressant son dos d'un geste doux. Il ne sait pas ce qu'il peut lui offrir, sûrement rien. Billy a été honnête avec lui et voila le résultat. Il l'a poussé dans ses derniers retranchements et le blond se sent tellement coupable. Les larmes lui viennent aux yeux et il renifle pitoyablement. Mais il retient ses larmes : ce n'est pas à lui de pleurer. Ce n'est pas lui qui a tout perdu. Mais une petite voix ne peut s'empêcher de lui murmurer : Pas encore. Mais il ne veut pas y penser alors il resserre un peu plus son étreinte autour de Billy, espérant le rassurer, espérant que ses bras qui sont si semblables à son Teddy l'aideront à aller mieux. Même si ça lui fait mal de penser ça. Il ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour Kate qui l'accepte tel qu'il est. Il n'est pas un remplaçant auprès d'elle. Leur relation est compliqué, dur, mais réel. Est-il prêt à remettre en doute toute sa vie, tout ce qu'il a connu pour quelqu'un qu'il ne connaît que depuis quelques mois ? Mais pour quelqu'un qui le bouleverse, comme personne ne l'a fait ?

Il pousse un soupir, fermant les yeux, avant de plonger sa tête dans le cou de Billy, y cachant son visage et espérant y trouver le courage de parler avec autant de franchise que Billy. Alors doucement, il prend la parole voulant que les paroles sortent, mais n'est pas encore sûr de savoir s'il veut que le jeune sorcier l'entende. « Billy… » Son prénom roule naturellement sur sa langue et ça fait mal de voir que c'est aussi naturel pour lui. « Je suis désolé. Désolé de t'avoir forcé à revivre tout ça. Ce n'est pas ce que j'ai voulu. Enfin... » Un profond soupire lui échappe. Bien sûr que si, c'est ce qu'il avait souhaité, mais il ne pensait pas que ça aurait de telles conséquences, un tel impact sur le jeune homme. « Je n'ai pas le droit non plus. Tout ça, toi, moi, ces sentiments... Nous n'avons pas le droit... Mais je n'y arrive pas. » Il sait que ses paroles n'ont peut-être aucun sens pour Billy mais il a besoin que ça sorte. Il doit être égoïste et sortir tout ce qu'il a en lui, sinon il va exploser. Il va finir par faire une connerie, il le sait, il le sent au fond de lui. « Je n'arrive pas à rester loin de toi, je n'arrive pas à ne pas ressentir de choses pour toi. » Ça le libère tellement de dire tout ça, de le dire à voix haute, même s'il ne devrait pas, même si ce n'est pas normal pas juste envers Kate. La douce et fragile Kate, si fière, si hautaine mais si joyeuse aussi. « Mais... » Il garde le silence pendant un moment et ça doit sûrement être une torture pour le jeune sorcier mais il a besoin de ce temps, cette petite pause avant de dire ce qu'il va dire. « Mais, tu n'es pas le seul. Kate... » Sa gorge se serre. Il n'a sûrement rien besoin de dire de plus. Billy doit comprendre rien qu'avec ses mots. Il aime aussi Kate.

Il s'éloigne d'un coup, plongeant son regard dans celui du jeune homme. « J'aimerais être capable de sauver ton Teddy, j'aimerais pouvoir te rendre le sourire. Tu as dû être quelqu'un de complètement différent quand il était encore là, quelqu'un d'encore plus exceptionnel.  » Un sourire vient sur les lèvres du blond alors que des larmes commencent à couler le long de ses joues. « J'ai des sentiments pour toi, je le sais Billy. Mais, toi tu ne m'aimes pas. » Il secoue la tête doucement avant d'enlever une de ses mains du visage du jeune sorcier pour essuyer ses larmes. Il replonge ses yeux dans les siens.  « Non. Tu ne m'aimes pas. Tu aimes ton Teddy, et je ne suis pas lui. Je n'ai pas le même passé que lui. Je ne suis pas lui... » Il martèle les derniers mots pour que le jeune brun comprenne. Un petit rire dépité, rauque à cause des larmes lui échappe. « Tout ça n'a aucun sens... » Il veut se relever et partir, loin, loin de tout ça, car il ne veut pas affronter ses sentiments. Il n'en a jamais eu envie mais les choses ont changé. Kate a tout changé en provoquant cette conversation...


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Les bras de Teddy se refermèrent autour de lui et Billy retint son souffle, les yeux écarquillés. Une paume large lui caressa le dos dans un geste tendre et il laissa échapper un gémissement plaintif avant de passer ses bras autour du blond pour s’accrocher à son tee-shirt, dans son dos. Il enfouit son visage baigné de larmes dans le cou d’Hulkling, tremblant contre lui, cherchant presque à se fondre dans son étreinte. Les bras de Teddy, la chaleur de Teddy, l’odeur de Teddy. Il voulait rester là pour toujours. Il était là, enfin, à sa place. Oh comme ses étreintes lui avaient manqué. Comme il avait rêvé que ce moment arrive enfin, pouvoir sentir les bras de Teddy autour de lui, partager sa chaleur infinie. Il n’avait besoin de rien de plus, s’il pouvait avoir ça, rien que ça alors le reste importait peu. Le reste n’importait plus. Hulkling bougea légèrement et vint nicher son visage dans son cou avec un soupir. Son souffle balaya la peau sensible de Billy qui frissonna et se pressa un peu plus contre lui, désespéré de ne sentir que lui. « Billy… » murmura-t-il dans son cou et pendant un instant, il crut que tout ceci n’avait été qu’un cauchemar. Il n’avait jamais perdu son père et Tommy, sa mère n’avait pas perdu la raison, ses amis n’avaient jamais été tués. Teddy n’était pas mort et il n’avait pas été forcé de quitter son monde pour un autre où tout était différent, où le blond était amoureux de Kate. Ça n’avait été qu’un cauchemar, un affreux cauchemar. Teddy était là, il ne l’avait jamais quitté, il ne le quitterait jamais.
« Je suis désolé. Désolé de t'avoir forcé à revivre tout ça. Ce n'est pas ce que j'ai voulu. Enfin... » Ca ne dura qu’un instant, une poignée de secondes. Il avait tout perdu. Il ne pouvait pas croire le contraire. Il ne pouvait pas espérer le contraire. « Je n'ai pas le droit non plus. Tout ça, toi, moi, ces sentiments... Nous n'avons pas le droit... Mais je n'y arrive pas. » Quoi ? Billy ne comprenait pas. Ce qu’il disait n’avait aucun sens. Quels sentiments ? « Je n'arrive pas à rester loin de toi, je n'arrive pas à ne pas ressentir de choses pour toi. » Wiccan écarquilla les yeux, le cœur battant la chamade. Teddy ressentait quelque chose pour lui. Teddy, ce Teddy, avait des sentiments pour lui. C’était comme être un adolescent à nouveau et entendre les premiers mots tendres d’un Hulkling rougissant. Les années ne comptaient pas, les épreuves non plus, ça lui faisait le même effet. Être aimé de Teddy lui donnait envie de sourire, de le crier sur tous les toits, de chanter et de danser. Etre aimé de Teddy lui donnait envie de le montrer à tout le monde, de rayonner de fierté parce qu’on ne pouvait qu’être honoré d’être la cible de l’affection du blond. « Mais... » Et le silence, long, interminable. Mais. Billy se sentit stupide.

« Mais, tu n'es pas le seul. Kate... » Le prénom de la jeune femme lui fit l’effet d’une gifle et ce fut pire encore quand Teddy s’écarta vivement de lui pour plonger son regard dans le sien. Teddy avait des sentiments pour lui, mais il aimait Kate. Il était stupide d’avoir cru une seule seconde à tout ceci. C’était ridicule. Ce Teddy était amoureux de Kate et Billy n’avait pas le droit d’interférer. « J'aimerais être capable de sauver ton Teddy, j'aimerais pouvoir te rendre le sourire. Tu as dû être quelqu'un de complètement différent quand il était encore là, quelqu'un d'encore plus exceptionnel.  » Le cœur de Wiccan se serra. Se rendait-il seulement compte de ce qu’il disait ? Que chacun de ses mots rendait Billy complètement dingue parce qu’ils étaient Teddy. C’était tellement lui de dire des choses pareilles. Et son sourire, son maudit sourire qui faisait toujours battre le cœur du brun plus vite, plus fort. « J'ai des sentiments pour toi, je le sais Billy. Mais, toi tu ne m'aimes pas. » Il leva une main et essuya les larmes de Billy tandis que le mage fronçait les sourcils. « Non. Tu ne m'aimes pas. Tu aimes ton Teddy, et je ne suis pas lui. Je n'ai pas le même passé que lui. Je ne suis pas lui... » Son cœur se brisa à cela, le petit rire dépité et rauque de Teddy lui fit mal, les larmes dans ses yeux lui donnèrent envie de se gifler pour les avoir mises là. Pour être la cause de leur apparition. « Tout ça n’a aucun sens… » Et Billy se détestait, de toutes ses forces.
Si seulement c’était aussi simple. Si seulement il n’était pas le même que lui, si seulement il ne ressentait pas toutes ces choses pour lui aussi. Il devrait partir. Cet échange ne faisait que les blesser tous les deux et la seule solution pour ne pas empirer plus les choses était de partir. Mais Billy était incapable de laisser les choses ainsi. Il leva des mains tremblantes vers le visage de Teddy et le prit entre ses paumes. De ses pouces, il essuya les larmes du blond, ces larmes détestables. Ils étaient si proches qu’il pouvait sentir le souffle d’Hulkling balayer son visage. Si proches qu’il n’aurait qu’à se pencher un tout petit peu pour presser ses lèvres sur les siennes. Et Billy en avait envie, il en avait tellement envie. Mais il ne pouvait pas faire une chose pareille.

« Tu adores les milkshakes au chocolat. » Le parfum préféré de son Teddy était la fraise. « Tu as toutes les versions de Pokémon et tu as beau avoir 25 ans, tu continues de les acheter pour tous les faire. » Le Teddy de son univers avait finalement abandonné, estimant qu’ils étaient de moins en moins bons. « Tu adores A Song of Ice and Fire, ton personnage préféré est Tyrion Lannister, celui des romans, pas de la série, tu le trouves trop lisse. » Son Teddy avait aimé les deux. « Tu connais tous les dialogues du Seigneur des Anneaux et de Star Wars par cœur. Ton préféré est L’Empire Contre-Attaque. » Ca n’avait pas changé. « Tu aimes les jeux sur console, mais tu préfères jouer sur un ordinateur. » Son Teddy n’avait juré que par les consoles. « Tu as rejoint l’armée pendant un temps. » Chose que le sien n’avait jamais faite.
« Ta chambre ressemble à celle d’un adolescent bordélique. » Celle de son Teddy avait toujours été impeccable, sa mère n’avait jamais laissé passer ce genre d’écarts et c’était resté implanté dans l’esprit de son fils. « Tu fronces les sourcils quand tu joues et je me dis toujours que tu vas rester coincé comme ça, » plaisanta-t-il avec un rire rauque. Son Teddy tirait la langue. « Tu aimes le café. » Et bon sang, son Hulkling avait toujours détesté ça. Ce qu’il avait pu se moquer de ses chocolats chauds… Il secoua la tête. « Je pourrais continuer, des heures et des heures. Et il y a toutes ces choses que je ne sais pas encore. Toutes ces différences que je ne connais pas. » Il caressa sa joue de son pouce et esquissa un sourire minuscule. « Je sais que tu n’es pas lui. Je ne le sais que trop bien. Je pense toujours savoir ce que tu vas faire, comment tu vas réagir, comment tu vas faire certaines choses, mais non, parce que tu lui ressembles énormément mais tu n’es pas exactement comme lui. » Il le regarda de ses yeux rougis, son sourire pathétique toujours aux lèvres.

« Et ça aurait été beaucoup plus simple, si toutes ces différences me poussaient à te détester. Mais— » Il libéra son visage, posa ses mains sur ses genoux. « Je n’aime pas Teddy pour sa collection de jeux ou son parfum de milkshake préféré, » murmura-t-il d’une voix rauque. « J’aime Teddy car qu’importe son passé et qui il aime réellement, il est l’être le plus merveilleux qui soit, tout univers confondus. » Son sourire disparut, cette fois-ci. « Mais tu as raison, je ne peux pas faire ça. Je n’ai pas le droit de le trahir comme ça. Je suis désolé. » Il secoua la tête d’un air navré. « Je suis désolé d’avoir dit tout ça, je—Je vais partir. Je vais partir et toi, tu devrais ramener Kate. Tu devrais lui dire que je suis parti et qu’elle n’a plus à me voir. C’est chez elle, ici. Ce n’est pas chez moi. » Il leva une main, la posa sur la joue de Teddy, appréciant le contact doux et chaud sous sa paume. Il plongea son regard dans le sien et resta ainsi immobile, quelques secondes, comme s’il cherchait le courage d’y aller enfin.

Billy se pencha vers lui et pressa ses lèvres sur son front. Les yeux clos, le cœur douloureux, il profita de cette sensation, de ce seul geste qu’il pouvait faire sans trahir Teddy, sans trahir Kate. Puis il s’écarta et retira sa main, les yeux humides de larmes qui ne coulaient plus. « Désolé, » murmura-t-il une dernière fois avant de se lever sur des jambes tremblantes, prêt à partir.
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Teddy aimerait tellement que les choses soient plus simples. Il aimerait pouvoir se dédoubler et être avec Kate et Billy. Mais il ne pouvait pas. Car ces pensées n'étaient que des rêves idylliques où tout le monde serait heureux, des rêves où Kate ne serait pas partie, des rêves où Billy ne serait pas entrain de pleurer dans ses bras... Mais toutes ces chimères n'arriveront jamais. Il en a conscience. Et ça lui fait mal. Ça lui donne envie de hurler, de détruire tout ce qui se trouve sur son chemin et pouvoir se libérer de cette frustration qui lui noue les entrailles. Mais il ne peut pas. Peut-être plus tard, peut-être quand il se retrouvera seul et que Kate ne sera pas là pour le réconforter, que Billy sera partie rejoindre les autres. Oui, peut-être qu'à ce moment-là il se laissera aller à ces sentiments qui le faisaient souffrir. Mais, pas maintenant. Pas tout de suite. Juste encore un peu. Juste un peu de temps pour se retenir.

Les mains de Billy entourant son visage le ramène au présent, plongeant ses yeux dans les siens. Il ne faudrait juste un pas, juste quelques centimètres pour que leurs lèvres se touchent et il est durement conscient de ce fait. Ça l'obsède, l'hypnotise, lui donne envie de se pencher un peu, juste un peu plus. Mais il ne fait rien et reste planter là devant le brun, attendant qu'il réagisse et doucement il essuie les larmes présentes sur ses joues, faisant fermer les yeux du blond sous la douceur de son geste. Il serait si simple de se laisser aller à tout cela et juste profiter de l'instant en oubliant tout. Mais ce n'est pas Teddy, ce n'est pas lui de faire ce genre de choses en ignorant les conséquences. Il est quelqu'un d'entier. Il ne peut pas faire ça. La voix du jeune sorcier lui fait ouvrir les yeux. « Tu adores les milkshakes au chocolat. » Et il s'attend à tout, sauf à cette révélation, cette déclaration. Et Teddy ne peut s'empêcher de se demander si c'est pareil avec l'autre lui, dans l'autre univers. « Tu as toutes les versions de Pokémon et tu as beau avoir 25 ans, tu continues de les acheter pour tous les faire. » Un doux sourire vient sur les lèvres du blond. Il n'a jamais réussi à abandonner ce jeu qui a fait toute son enfance, même s'il pense qu'ils sont de moins en moins bons. C'est une partie de son enfance qu'il refuse de laisser s'en aller, sûrement dû à son éternel optimisme qui lui murmure que a peut changer, ça peut redevenir bien. « Tu adores A Song of Ice and Fire, ton personnage préféré est Tyrion Lannister, celui des romans, pas de la série, tu le trouves trop lisse. » Vrai, tellement vrai. Et ça fait accélérer le rythme cardiaque de Teddy de se rendre compte qu'il le connaît si bien. Cette foutue série aura sûrement sa peau, mais c'est ce qu'il aime. Étrange comme cette phrase peut s'assimiler à cette situation, à Billy, à sa "relation" avec Billy. « Tu connais tous les dialogues du Seigneur des Anneaux et de Star Wars par cœur. Ton préféré est L’Empire Contre-Attaque. » Qui n'aurait pas le même avis que lui ? Teddy ne peut s'empêcher de se dire que c'est normal : tout le monde devrait connaître ces films sur le bout des doigts. Ce sont des classiques. « Tu aimes les jeux sur console, mais tu préfères jouer sur un ordinateur. » Plus de facilité, plus de maniabilité. C'est pour lui une évidence de vouloir jouer sur cette plateforme. Mais une pensée s'insère, se faufile dans son cerveau : depuis combien de temps le jeune homme l'observe-t-il pour savoir tout cela ? Ils ont parlé, souvent, mais il ne souvient pas lui avoir confié tout cela. Ou peut-être que ça a été le cas mais n'y a pas fait attention. Alors que le brun, oui. Il a fait attention à chaque petit détail qu'il lui a confié. Il n'est même pas sûr que Kate ait remarqué tout cela. Mais peut-être est-ce parce que la jeune femme ne s'arrête pas sur les détails ? Peu importe tout cela pour elle, l'important c'est Teddy en entier. « Tu as rejoint l’armée pendant un temps. » Oui, pendant quelques années. Il avait besoin de ça, de se libérer. Il avait besoin de s'évader et l'armée avait été quelque chose d'évident afin d'apprendre la discipline, le respect d'autrui mais surtout aider les autres et faire une différence, même minime. « Ta chambre ressemble à celle d’un adolescent bordélique. » Un petit rire échappe à Teddy : ironique quand on sait qu'à l'armée, son espace était le mieux rangé de la garnison. C'est sûrement pour cela qu'il ne fait plus sa chambre : trop de restriction à l'armée. Il a maintenant besoin de se libérer et s mère ne l'a jamais empêché de faire cela. Elle lui jetait un regard réprobateur avant de lui sourire tendrement et de secouer la tête. Sa mère si douce, si parfaite, qui avait accepté ses défauts malgré tout ce qu'il lui avait fait endurer avec sa mutation. « Tu fronces les sourcils quand tu joues et je me dis toujours que tu vas rester coincé comme ça, » plaisante-t-il avec un rire rauque. Et le blond le rejoint dans son rire avant de porter une main inconsciente à l'espace entre ses deux sourcils, mais ne sent rien et est rassuré. « Tu aimes le café. » Rien de mieux pour le réveiller, sûrement ne pourrait-il pas survivre sans sa dose de caféine. Il n'aimait pas ça avant, mais a fini par prendre l'habitude avec Kate. Ça ne le gêne plus désormais. Ça lui plaît même assez. « Je pourrais continuer, des heures et des heures. Et il y a toutes ces choses que je ne sais pas encore. Toutes ces différences que je ne connais pas. » Il caresse sa joue de son pouce et esquissa un sourire minuscule qui réchauffe le coeur du blond. Il se laisse aller à cette caresse, en profite allègrement alors qu'il ne devrait pas. « Je sais que tu n’es pas lui. Je ne le sais que trop bien. Je pense toujours savoir ce que tu vas faire, comment tu vas réagir, comment tu vas faire certaines choses, mais non, parce que tu lui ressembles énormément mais tu n’es pas exactement comme lui. » Il le regarde de ses yeux rougis, son sourire toujours aux lèvres. Et cette dernière phrase rassure le blond qui se dit qu'il n'est pas qu'une copie, un vulgaire ersatz  pour Billy. Peut-être ? Il l'espère. Il ne sait pas encore si le fait de ne pas lui ressembler est une bonne chose. Mais il ne veut pas le savoir. Il ne veut pas le savoir car peu importe ce que dira Billy, ça changera tout. Ça obligera Teddy soit à faire les quelques centimètres qui les séparent, soit à partir ou à laisser partir Billy mais il ne veut pas. Il veut égoïstement le garder auprès de lui, quitte à ce que le jeune brun souffre. Il se sent tellement monstrueux. Comment ose-t-il penser ça ? Est-ce qu'il a fait la même chose à Kate en la forçant parfois à se confier à lui ? Il se plaint, parfois, du comportement de la jeune femme, mais est-il mieux finalement ? Ses sourcils se froncent alors que son cerveau tourne à plein régime. Peut-être a-t-il été trop égigeant ? Il dit à Billy qu'il ne l'aime pas lui, mais l'autre Teddy, mais n'a-t-il pas fait exactement la même chose à Kate en essayant de la forcer à se confier ? Bordel... Foutu cerveau, foutus sentiments...

Mais il n'a pas le temps de réfléchir plus que Billy attire à nouveau son attention. « Et ça aurait été beaucoup plus simple, si toutes ces différences me poussaient à te détester. Mais— » Il libère son visage, pose ses mains sur ses genoux comme si le contact de la peau du blond le brûlait, le dérangeait mais surtout le gênait. « Je n’aime pas Teddy pour sa collection de jeux ou son parfum de milkshake préféré, » murmure-t-il d’une voix rauque. « J’aime Teddy car qu’importe son passé et qui il aime réellement, il est l’être le plus merveilleux qui soit, tout univers confondus. » Son sourire a disparu, cette fois-ci, serrant le coeur de Teddy et faisant accélérer son rythme cardiaque en même temps. Car tout ce qu'il dit, toute cette déclaration n'a qu'une seule finalité : ce n'est pas l'image de l'autre lui qu'il aime, mais lui. Lui, tout entier, lui et ses défauts que le sorcier ne voit pas, lui et ses qualités qu'il ne voit que trop. Lui, lui, lui et seulement lui Et ça soulage Hulkling comme ça le bouleverse, rendant sa décision plus compliquée, rendant ses sentiments encore plus chamboulés, si c'est possible. Des images de Billy et Kate naviguent devant ses yeux. Eux, souriant, eux triste, eux en colère... Toutes leurs petites manies, toutes ces choses qui font que Teddy les aiment tous les deux, irrémédiablement, violemment. C'est  un amour destructeur qu'il a pour eux. Mais ce n'est pas leur faute, c'est la sienne. Sa faute d'être tombé amoureux de Billy, sa faute de ne pas avoir su rester loin de lui, sa faute d'être tombé amoureux de Kate...

Sa faute, sa faute, sa faute...

« Mais tu as raison, je ne peux pas faire ça. Je n’ai pas le droit de le trahir comme ça. Je suis désolé. » Il secoue la tête d’un air navré, comme s'il était le seul responsable de cette sitation alors que non. « Je suis désolé d’avoir dit tout ça, je—Je vais partir. Je vais partir et toi, tu devrais ramener Kate. Tu devrais lui dire que je suis parti et qu’elle n’a plus à me voir. C’est chez elle, ici. Ce n’est pas chez moi. » Teddy écarquille les yeux. Non, non. Il ne veut pas. Il ne veut pas que le brun parte : pourquoi partirait-il ? Où irait-il ? Il ne peut pas partir. Allait-il aussi l'abandonner comme Kate l'avait fait ? Non. Le blond sait qu'il peut ramener la jeune femme Il peut le faire même si Billy reste. Faîtes qu'il reste. La main du jeune homme sur sa joue le fait se reconcentrer sur lui, plongeant à nouveau son regard dans le sien. Et ils restent là pendant quelques seconde, à se fixer. Mais Billy finit par se pencher vers et le souffle du blond se bloque. Va-t-il l'embrasser ? Va-t-il l'empêcher de faire ça ? Il ne sait pas s'il en a envie. Mais ses lèvres se détournent des siennes et viennent se poser sur son front et il ferme les yeux à cette sensation. Ils n'ont droit qu'à ça hein ? Rien qu'à ça... Puis il s'écarte et retire sa main, laissant un contact froid sur sa joue. Sa chaleur lui manque dès que sa peau quitte la sienne. Il rouvre les yeux et voit ceux de son vis-à-vis humides de larmes mais qui ne coulent plus. « Désolé, » murmure-t-il une dernière fois avant de se lever sur des jambes tremblantes, prêt à partir. Et Teddy sent que s'il le laisse partir maintenant, il ne reverra plus jamais. Alors il se redresse d'un coup et attrape le poignet du brun, sûrement un peu trop fort dû à sa peur de le voir partir. Pour toujour.  « Non. » Il assène le mot, fortement. Il veut que ce mot s'infiltre dans le cerveau de Billy, qui le comprenne. Non. Non, il ne peut pas partir. Non, il ne peut pas l'abandonner. Non, il ne peut pas dire tout ça et partit comme si tout son discours n'avait aucune importance. Car ça en avait pour lui. Tellement d'importance, trop d'importance. Il se relève et serre un peu plus la poigne autour de l'avant-bras du brun pour lui faire comprendre qu'il est sérieux. « Tu ne peux pas partir.  » Tu ne peux pas m'abandonner. Il ne le dit pas et ne veut pas le dire car ça rendrait leur relation trop réelle. Ça rendrait sa faiblesse face à Billy trop concrète. « Reste, je t'en prie. » Et il s'entend le supplier et, putain, il déteste ça mais ne retire pas ses paroles. Il passe sa main derrière sa propre nuque dans un signe de gêne. « Je ramènerais Kate, je te le promets. J'y arriverais. » Il insiste. Il ne sait pas s'il en est capable mais il veut convaincre au moins le jeune sorcier, même si lui ne l'est pas complètement. « Nous devons rester ensemble. » Il rougit face à sa phrase qui a l'air si ambiguë. « Nous, les Young Avengers. » Il plonge son regard dans celui du brun. « Tu es chez toi, ici. Peu importe ce que tu penses, ce que tu dis, je sais que tu as ta place ici. Tu n'as plus besoin de courir, tu es chez toi. Peu importe tout cela, je ferais des efforts. Je te le promets. » Il veut qu'il reste, même s'il risque sûrement sa relation avec Kate, même s'il sait qu'il risque sa vie jusqu'à maintenant. Teddy peut convaincre Kate de revenir, il doit convaincre Kate de revenir. Il ferait des efforts, il ferait tout pour ne pas rendre tout cela trop dur pour Billy. Il desserre sa prise sur le bras du brun et voit déjà des marques qui apparaissent. Il fronce les sourcils. « Désolé... Je ne voulait pas serrer si fort, j'avais jute... » Juste peur que tu partes. Il ne finit pas sa phrase. Il ne veut pas.
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Partir était la meilleure – non, la seule solution. Les Young Avengers seraient bien mieux sans lui. Teddy serait bien mieux sans lui. Après tout, que pouvait-il lui apporter ? J’ai des sentiments pour toi, avait dit le blond. Mais il ne pouvait pas l’accepter. Il ne pouvait pas le laisser éprouver cela. Billy n’avait pas le droit de remplacer Teddy. Il ne pouvait même pas penser faire une chose pareille. Le simple fait d’avoir voulu l’embrasser, de l’avoir laissé l’enlacer et le toucher ainsi le dégoûtait de lui-même. Qu’en penserait Teddy, son Teddy, de le voir ainsi le remplacer avec une autre version de lui ? Billy était un être abject. Il avait honte de lui. Il ne pouvait pas rester ici après ce qu’il s’était passé, pas si cela signifiait que Kate quitte les Young Avengers, que Teddy se retrouve ainsi pris entre eux, à hésiter entre ce qu’il éprouvait pour la jeune femme et Billy. Il avait été heureux avec elle, avant que Wiccan ne se ramène et foute le bordel. Il pouvait retrouver cela, il pouvait l’oublier et vivre sa vie, tout simplement.
Il ne savait pas où il pourrait bien aller. Ce n’était pas comme s’il avait un autre endroit où vivre. Il ne pouvait même pas aller voir les Avengers ou les X-Men pour leur parler de tout cela et demander leur aide. Il voulait son père. C’était ridicule, il était un adulte, plus un enfant, mais Billy voulait partir d’ici et rejoindre son père. Il voulait entendre sa voix, ses conseils, ses paroles réconfortantes. Mais il ne pouvait pas se pointer chez les Maximoff comme ça. Il ne pouvait pas voir Tommy, non plus. Il n’était pas le frère qu’il avait toujours connu, il le détestait, parce que chez lui, dans son monde, Billy était un monstre. Ça lui paraissait de moins en moins improbable. Il avait refusé d’y croire au début, mais maintenant qu’il voyait comment il avait réagi avec Kate, Wiccan se demandait s’il était vraiment incapable de devenir le pire cauchemar de ceux qu’il aimait.

C’était pour cela qu’il devait partir. Pour éviter de faire toutes ces choses. Il avait une mission et il devait se concentrer sur ça. Il n’avait nulle part où aller, il avait perdu son monde et tous ceux qu’il aimait, il ne pouvait rien faire contre ça. Mais il pouvait faire en sorte que sa mère ne perde jamais son frère, ni Vision. Il pouvait faire en sorte que Kate ne perde pas Teddy, Eli et David. Il pouvait faire en sorte que ce monde survive. Il ne pouvait pas se laisser distraire, il ne pouvait pas laisser tomber tout ça pour la possibilité de se sentir mieux. Il ne pouvait pas faire ça à Teddy. Que ce soit celui qui se tenait dans cette pièce ou celui qu’il avait perdu. Alors Billy se détourna, prêt à sortir de la pièce, de la chambre de Kate, mais une main se referma autour de son poignet. Une poigne ferme qui le stoppa net dans son élan. « Non, » lâcha Teddy fermement et Wiccan pâlit un peu. « Tu ne peux pas partir.  » Le brun mâchouilla sa lèvre inférieure et refusa de bouger pour lui faire face. Il devait partir. Teddy ne comprenait pas, il fallait qu’il parte d’ici, c’était trop, juste trop.
« Reste, je t’en prie. » Oh non, pitié, non. Billy ferma les yeux tandis que son cœur se serrait douloureusement dans sa poitrine. « Je ramènerais Kate, je te le promets. J'y arriverais. » Il n’y avait pas que ça, il n’y avait pas que pour Kate qu’il voulait partir. Il voulait partir pour lui, pour Teddy. Il voulait partir pour éviter de faire d’autres erreurs. « Nous devons rester ensemble. » Un grondement rauque lui échappa, parce que c’était exactement ce que Teddy avait dit, ce jour-là. C’était ce qui avait causé leur perte à tous, parce que Billy n’avait pas su dire non. Il se retourna pour faire face au jeune homme, lui dire qu’il ne pouvait pas rester, vraiment pas. Mais Teddy en profita pour plonger son regard dans le sien et c’était dur, si dur de dire non à ces yeux-là.

« Nous, les Young Avengers. Tu es chez toi, ici. Peu importe ce que tu penses, ce que tu dis, je sais que tu as ta place ici. Tu n'as plus besoin de courir, tu es chez toi. Peu importe tout cela, je ferais des efforts. Je te le promets. » Billy secoua la tête vivement, ignorant son envie d’accepter les paroles du jeune homme, ignorant ce besoin de penser qu’il était à sa place ici. Teddy libéra sa main, dévoilant des marques rouges, l’empreinte de ses doigts sur sa peau, tant il avait serré. « Désolé... Je ne voulais pas serrer si fort, j'avais jute... »« Tu ne comprends pas, » le coupa-t-il vivement. « Teddy, tu n’as pas à faire d’efforts, tu-- » Il se tut, hésita à s’avancer, s’approcher de lui pour le toucher, mais il n’en fit rien. « C’est moi, c’est moi. » Il passa une main sur son visage, cherchant ses mots, cherchant comment lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas rester ici. Qu’ils se feraient du mal, rien de plus. « J’ai envie de t’embrasser, » s’exclama-t-il brusquement. « On est dans la chambre de Kate – ta petite amie, Kate, ma meilleure amie, tu sais ? Là-bas, elle était—On est dans la chambre de Kate, Kate qui vient de partir par ma faute, et j’ai envie de t’embrasser. » Il secoua la tête, marqua une pause et inspira profondément. « J’ai envie de te toucher, tout le temps. Dès que tu entres dans une pièce, j’ai envie d’aller vers toi et de te toucher. Quand—quand je fais un cauchemar, quand je n’arrive pas à dormir, j’ai envie de venir te voir, pour que tu me prennes dans tes bras et que tout aille mieux. J’ai— j’ai envie de te voler tes tee-shirts, pour dormir dedans, parce qu’ils ont ton odeur, ton parfum. » Il parlait de plus en plus vite, sa voix grimpait sans même qu’il s’en rende compte.

« J’ai envie de m’asseoir contre toi pendant que tu joues à la console, j’ai envie de regarder des films nuls et de t’entendre rire, j’ai envie de sortir avec toi au cinéma, dans un fast food et de te regarder t’empiffrer. J’ai envie de t’emmener à cette expo Star Wars et te voir sourire comme un gosse. J’ai envie—. » Sa voix se fit plus rauque, il se mit à murmurer. « J’ai envie de toi. Quand tu souris, quand je t’entends rire, quand tu sors de l’entraînement, quand tu arrêtes un méchant avec une punchline à la con, quand tu t’endors devant un film, la bouche ouverte, quand tu te lèves le matin avec les cheveux en bataille et l’air encore endormi, quand tu es concentré sur ce que tu fais, quand tu te perds dans tes pensées. Tout le temps. » Il serra les poings et lui lança un regard dépité. « Mais je ne peux pas lui faire ça. Je ne peux pas faire une chose pareille à Kate. Je ne peux pas t’infliger ça, parce que tu mérites tellement mieux, tu mérites tout, Teddy. » Il meurtrit sa lèvre inférieure, encore, et cette fois-ci, il sentit le goût cuivré du sang sur sa langue. « Tu comprends ? Tu comprends pourquoi je ne peux pas rester ? Tu comprends pourquoi ce serait… pourquoi je serais un monstre, si je restais ? » murmura-t-il d’une toute petite voix.
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Mais il n'a pas le temps de finir sa phrase car Billy le coupe et c'est peut-être mieux. Peut-être mieux car Teddy ne veut pas qu'il sache qu'il est si accroché à lui, accroché au point que l'idée que Billy parte lui fait mal, au point d'imaginer se réveiller sans le voir dans la cuisine entrain de boire un stupide café lui fait peur. Cet endroit va être triste, effrayamment vide sans lui, sans Kate. Il a besoin des deux. Il n'a fallu que quelques mois pour que le brun devienne essentiel.  « Tu ne comprends pas, » le coupe-t-il vivement. Si, il comprend. Et c'est ça le pire : il comprend mais ne veut pas le laisser faire. Teddy est égoïste, tout simplement. « Teddy, tu n’as pas à faire d’efforts, tu-- » Il se tait, hésitant. Le blond voit son corps se tendre vers lui mais il ne fait aucun geste.  Il a à faire des efforts car maintenant qu'il a pleinement pris conscience de ses sentiments, il doit faire des efforts pour ne pas s'approcher de Billy.  « C’est moi, c’est moi. » Il passe une main sur son visage, perturbé. Il peut voir la frustration sur son visage. Ses sourcils qui se froncent et il a envie de tendre la main afin d'enlever cette ride au milieu de son front. Mais il ne le fait pas. « J’ai envie de t’embrasser, » s’exclame-t-il brusquement. « On est dans la chambre de Kate – ta petite amie, Kate, ma meilleure amie, tu sais ? Là-bas, elle était—On est dans la chambre de Kate, Kate qui vient de partir par ma faute, et j’ai envie de t’embrasser. » Il secoue la tête, marque une pause et inspire profondément. Elle n'est partie à cause de lui. Elle est aussi partie à cause de lui, Teddy. Car il n'a pas su la retenir, car il n'a pas trouvé les mots qu'il fallait. Mais surtout car Kate a compris, compris bien avant lui des sentiments qu'il avait pour le jeune sorcier. Depuis combien de temps souffre-t-elle  en silence en attendant le coup de grâce ? Sûrement trop longtemps.  Le blond ne s'est rendu compte de rien. Tu parles qu'il est parfait, tu parles d'un petit ami exemplaire. Juste un putain d'aveugle... « J’ai envie de te toucher, tout le temps. Dès que tu entres dans une pièce, j’ai envie d’aller vers toi et de te toucher. Quand—quand je fais un cauchemar, quand je n’arrive pas à dormir, j’ai envie de venir te voir, pour que tu me prennes dans tes bras et que tout aille mieux. J’ai— j’ai envie de te voler tes tee-shirts, pour dormir dedans, parce qu’ils ont ton odeur, ton parfum. » Il parle de plus en plus vite, sa voix grimpe au fur et à mesure de ses paroles. Le brun a envie de faire tout ce que Kate fait. Il la voit, tous les jours, se promener avec ses tee-shirts, le prendre dans ses bras, l'embrasser, avoir son attention. Teddy se sent gêner de toute cette attention, il n'a pas l'impression de la mériter. Mais il peut être là pour Billy, même sans passer la ligne. Il peut le prendre dans ses bras, il peut le rassurer quand il en a besoin. Il peut être là pour lui. Mais il comprend bien vite que ce ne sera jamais assez. Jamais.

« J’ai envie de m’asseoir contre toi pendant que tu joues à la console, j’ai envie de regarder des films nuls et de t’entendre rire, j’ai envie de sortir avec toi au cinéma, dans un fast food et de te regarder t’empiffrer. J’ai envie de t’emmener à cette expo Star Wars et te voir sourire comme un gosse. J’ai envie—. » Sa voix se fait plus rauque, il se met à murmurer mais Teddy a l'impression qu'il hurle, qu'il lui assène chaque mot, qu'il le frappe car il lui rappelle son égoïsme.  Il lui rappelle qu'il en demande trop. « J’ai envie de toi. Quand tu souris, quand je t’entends rire, quand tu sors de l’entraînement, quand tu arrêtes un méchant avec une punchline à la con, quand tu t’endors devant un film, la bouche ouverte, quand tu te lèves le matin avec les cheveux en bataille et l’air encore endormi, quand tu es concentré sur ce que tu fais, quand tu te perds dans tes pensées. Tout le temps. » Il serre les poings et lui lance un regard dépité qui brise le cœur du jeune homme. « Mais je ne peux pas lui faire ça. Je ne peux pas faire une chose pareille à Kate. Je ne peux pas t’infliger ça, parce que tu mérites tellement mieux, tu mérites tout, Teddy. » Ses dents reviennent meurtrir sa lèvre inférieure, encore, et cette fois-ci, il l'entaille, faisant couler le sang. « Tu comprends ? Tu comprends pourquoi je ne peux pas rester ? Tu comprends pourquoi ce serait… pourquoi je serais un monstre, si je restais ? » murmure-t-il d’une toute petite voix. Oui, Teddy devrait comprendre. Il devrait le libérer, le laisser partir afin qu'il puisse aller mieux. Il devrait penser à Billy d'abord et laisser passer cette foutue porte qui condamnerait cette relation qui n'a pas encore commencé. Oui, Teddy devrait.

Il est prêt à prendre la parole, à lui dire "va-t-en, pars. C'est pas grave, tu peux partir." Mais il ne fait rien. Il ne dit rien. Il continue juste de le fixer avant de secouer la tête. Il porte une main sur son visage, la passe dans ses cheveux et un rire lui échappe, rauque et désabusé. Il se rend compte que ce n'est pas le brun le monstre. C'est lui. Lui, pour ce qu'il va dire mais il ne retient pas les mots qui sortent de sa bouche. Il a besoin de les dire. « Je mérites tout ? Moi ? Je mérite tout ? » Il se rend compte qu'il hausse la voix sur la dernière phrase mais il ne fait aucun effort pour la retenir. « Qu'est-ce qui te dit que je mérite tout ça ? Si vraiment tu pensais ça, tu resterais. Tu ne partirais pas, tu ne m'abandonnerais pas. » Son regard se fait dur et sa bouche parle et parle. Mais son cœur hurle stop, stop, stop. Il n'a pas le droit de dire tout ça mais il ne peut pas s'en empêcher. C'est comme s'il venait d'ouvrir les vannes et toutes les choses qu'il a retenu dernièrement se déverse sur le pauvre Billy qui est là au mauvais moment, au mauvais endroit. Il ne sait même plus s'il parle de Billy ou Kate. Peut-être les deux. Sûrement les deux.

Il soupire et plonge son regard dans celui du brun. Il s'approche de lui d'un pas rapide, attrapant son visage du main afin qu'il ne détourne pas le regard. « Peut-être que ton Teddy méritait tout. Peut-être que c'était le cas. Mais moi, non. Je ne pense pas mériter tout ça » Il sait avoir eu une chance insolente d'avoir rencontré les Young Avengers, d'avoir eu une mère aimante, d'avoir eu une enfance heureuse mais est-ce qu'il mérite tout ça ? Plus que quelqu'un d'autre ? Non. Il ne mérite pas tout ça. Billy dit ça comme s'il avait fait quelque chose de bien mais ce n'est pas le cas. Il n'a rien fait pour mériter tout ce bonheur. Rien. « Ce n'est pas toi le monstre, Billy. C'est moi. » Il inspire et se détourne du brun avant d'envoyer son point contre le mur, y faisant un trou. Merde... Il espère que Kate ne lui en voudrait pas trop. Sa voix s'élève à nouveau, plus forte. « C'est moi car j'ai envie de te forcer à rester ici. J'en oublie ce que tu ressens, je ne pense qu'à moi. Si j'étais vraiment le jeune homme si parfait que tu penses que je suis, je te laisserais partir sans penser à mes sentiments. Car, au fond, dans cette situation, c'est toi et Kate qui souffrez le plus. Pas moi. » Il sent la colère dans ses veines et il a envie de descendre à la salle d'entraînement, et frapper les punching-ball jusqu'à se faire mal aux mains. Mais il reste là, impuissant, le mur pour seul aide pour rester debout. Ses mains se serrent contre le mur, tremblantes. Bordel...

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Il lui avait dit toute la vérité. A présent, Teddy savait ce qu’il en était réellement. Il savait ce que Billy pensait, ce qu’il voulait, à chaque fois qu’il le voyait. Il avait honte de lui avoir révélé tout cela. Une partie de lui voulait disparaître, ne plus avoir à sentir le regard du blond sur lui parce que c’était affreusement gênant. Il avait compris maintenant, n’est-ce pas ? Il comprenait pourquoi Wiccan ne pouvait pas rester ici, avec lui. Il comprenait que c’était trop malsain, trop monstrueux, il devait comprendre. Mais Teddy laissa échapper un rire rauque en passant une main dans ses cheveux, l’air de ne pas croire à ce que Billy venait de dire. « Je mérites tout ? Moi ? Je mérite tout ? » Parce qu’il ne le savait pas ? Bien évidemment, il l’ignorait. Hulkling ne se rendait pas compte de ses qualités incroyables, il ne se rendait pas compte qu’il était tout pour ceux qui avaient appris à le connaître. Ce n’était pas de la fausse modestie, une pêche aux compliments, Teddy ne se rendait pas compte à quel point il était parfait. Parfait parce qu’il pensait toujours aux autres avant de penser à lui. Parce qu’il faisait toujours de son mieux, qu’importe dans quoi il se lançait. Que ce soit devenir un superhéros ou jouer à la console. Parce qu’il était courageux et fort, parce qu’il ne s’arrêtait jamais, parce qu’il était affreusement têtu au point d’en devenir agaçant. Parce qu’il l’avait toujours accepté tel qu’il était, lui, Billy, le mec un peu sombre et trop fragile.
Teddy était un soleil. Il ne se rendait même pas compte qu’il attirait les gens et qu’ils se sentaient tous honorés d’avoir le droit de graviter autour de lui. Wiccan se sentait honoré d’avoir sa place—d’avoir eu sa place aux côtés de quelqu’un comme lui. Il ouvrit la bouche pour lui répliquer exactement cela, mais Teddy fut plus rapide. « Qu'est-ce qui te dit que je mérite tout ça ? Si vraiment tu pensais ça, tu resterais. Tu ne partirais pas, tu ne m'abandonnerais pas. » Que—quoi ? Billy écarquilla les yeux. Il—il ne l’abandonnait pas, il partait pour ne pas lui faire plus de mal, parce qu’il savait que c’était ce qui allait se produire. Le regard dur de Teddy le cloua sur place et lui coupa le souffle.

Il n’était pas sérieux. Il ne pouvait pas être sérieux. Il ne pouvait pas lui dire une chose pareille. Se doutait-il de ce que ça lui faisait ? Sûrement, oui. Comme si ce n’était pas assez, il s’avança et saisit son visage d’une main pour le forcer à soutenir son regard.  « Peut-être que ton Teddy méritait tout. Peut-être que c'était le cas. Mais moi, non. Je ne pense pas mériter tout ça » Billy fronça les sourcils, ce qu’il disait n’avait aucun sens. « Ce n'est pas toi le monstre, Billy. C'est moi. » Et il s’écarta de lui pour s’approcher du mur. Il y envoya son poing, de toutes ses forces avant que Wiccan ne puisse l’en empêcher. L’impact laissa un trou dans la paroi et Teddy poursuivit, criant presque cette fois : « C'est moi car j'ai envie de te forcer à rester ici. J'en oublie ce que tu ressens, je ne pense qu'à moi. Si j'étais vraiment le jeune homme si parfait que tu penses que je suis, je te laisserais partir sans penser à mes sentiments. Car, au fond, dans cette situation, c'est toi et Kate qui souffrez le plus. Pas moi. » Billy ferma les yeux et expira bruyamment.
Teddy n’était pas quelqu’un d’égoïste. C’était Billy, ça. Même s’il voulait parfois ne penser qu’à lui, il savait que le blond finissait toujours par choisir ce qu’il y avait de mieux pour les autres et il le prouvait encore, aujourd’hui. Sans même s’en rendre compte, il appuyait les propos de Wiccan qui se détesta un peu plus de le mettre dans un tel état. Il ouvrit les yeux et posa son regard sur la silhouette de Teddy qui lui tournait le dos, à présent. Ses poings étaient pressés contre le mur et il vit ses phalanges entamées, le sang qui s’en échappait. Les plaies se refermaient déjà, grâce au métabolisme incroyable d’Hulkling. Billy s’avança et d’un geste de la main, combla le trou dans le mur, comme s’il n’avait jamais été là. D’un autre, il fit disparaître le sang.

Puis il posa une main dans le dos de Teddy tandis que l’autre venait saisir un de ses poings. Il ne pouvait pas vraiment forcer le jeune homme à bouger, mais il tira tout de même, pour lui intimer de se tourner vers lui. « Si je reste, je ne cesserai jamais de te regarder. Je ne pourrai pas m’arrêter d’espérer, même si je n’en ai pas le droit. » Il se tut et esquissa un faible sourire, il se voulait rassurant, conciliant. Il aurait voulu lui dire que tout irait bien, de ne pas s’en faire. « Si je reste, tu seras toujours perdu alors que tu ne peux rien attendre de moi. Tu ne dois rien attendre de moi. Teddy, si je reste, Kate ne reviendra pas et tu le sais. » Son sourire disparut, mais il continua de le fixer d’un air encourageant. « Tu l’aimes-- » et je ne partage pas, se retint-il de dire à voix haute. « --et si je reste, ça ne fera que semer la discorde entre vous. »
« Tu dois la convaincre de revenir et moi je dois-- » vous empêcher de tous mourir. « --je ne pars pas pour toujours, juste… Juste le temps que tout ça se calme, d’accord ? » Il ne devait pas se voiler la face, après tout. Il ne pouvait pas leur dire adieu. Il en était incapable. Les Young Avengers étaient sa raison de vivre. « Teddy, je ne peux pas te laisser foutre en l’air ce que tu as avec Kate pour moi. » Ça lui écorchait la bouche, de dire ça. Mais il fallait vraiment que Teddy le laisse partir. Il n’était pas bon menteur et il avait envie de pleurer rien que d’y penser, mais il parvint à se retenir. « Toi et moi, c’est— » Il secoua la tête, la chaîne autour de son cou lourde, si lourde. « Ça ne peut pas arriver, » murmura-t-il faiblement avant de relever la tête pour lui adresser un sourire minuscule.

« Tu dois me laisser partir. S’il te plaît. » Pitié, ne me demande pas encore une fois de rester. Parce que je le ferai. Ça te détruira, ça détruira Kate, ça me détruira, mais je resterai.
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Teddy Altman
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Teddy ne le vit pas mais il l'entendit soupirer bruyamment. Il ne se retourne pas. Il n'a pas envie, il n'a pas envie de voir son visage, la déception de se rendre compte qu'il n'est pas celui qu'il croit, peut être même la haine de voir que Teddy joue avec lui alors ce n'est pas le cas - ça n'a jamais été le cas. Ses poings se serrent un peu plus. C'est la première fois qu'il se sent mal, première fois qu'il remet réellement en question la personne qu'il est et les choix qu'il va faire ou peut faire. Il se rend compte - il sait - que Billy n'ira pas contre sa volonté, qu'il lui "obéira" et qu'il ne prendra en compte que sa décision et non celle que le sorcier a envie de prendre. Il n'a jamais eu un tel pouvoir sur une personne et il n'en a pas envie. Ce pouvoir lui fait peur. L'influence qu'il a sur le jeune homme l'effraie autant qu'elle l'attire car il se dit que, s'il le voulait, il pourrait l'avoir là, maintenant. Il se rend compte que le brun oublierait Kate et ses remords. Il oublierait tout pour lui. Ce genre de pouvoir sur l'autre, presque cette dépendance ne devraient pas exister entre deux personnes : c'est malsain. Mais ce n'est pas tant le fait que ce soit malsain qui choque Teddy. Non, ce n'est pas ça. Ce qui le choque le plus c'est que malgré la peur, malgré l'appréhension, tout cela lui plaît et réchauffe son cœur. Billy avait-il ce genre de relation avec son Hulkling ? Avaient-ils tous les deux ce sentiment d'appartenance l'un pour l'autre ? Le blond sait que ce qu'il ressent n'est à peine qu'une bribe de ce que Billy et son autre lui doivent - devaient - ressentir. C'est effrayant, malsain mais surtout tentant. Il secoue la tête de fauche à droite : il perd complètement la boule. Kate... Ce prénom s'imprime sur sa rétine. Il doit arrêter les conneries.

Le trou provoqué par ses poings se rebouche comme par magie et le sang présent sur ses mains qui seraient encore blessées s'il n'avait pas son gêne incroyablement utile. Merci le kit du parfait petit sorcier ! Une main se pose sur son dos le faisant tressaillir, mais il n'essaye pas d'y échapper. Une autre vient saisir un de ses poings avec douceur avant de tirer dessus afin de lui intimer de se tourner vers lui et Teddy ne résiste pas. Il tourne son regard vers lui avant que son corps ne suive le mouvement, une moue contrarié sur le visage. « Si je reste, je ne cesserai jamais de te regarder. Je ne pourrai pas m’arrêter d’espérer, même si je n’en ai pas le droit. » Le blond ne peut s'empêcher de penser que c'est ce qu'il veut. Il se fait l'effet d'une star de lycée de football américain voulant absolument que la chef des pompomgirls le regarde avec des yeux pétillants d'admiration. Ridicule... Le brun se tait avant d'esquisser un faible sourire. « Si je reste, tu seras toujours perdu alors que tu ne peux rien attendre de moi. Tu ne dois rien attendre de moi. Teddy, si je reste, Kate ne reviendra pas et tu le sais. » Non, il a tord. Il peut la ramener. Il peut le faire, il le sait. Mais à qui va-t-il faire croire ça ? Bien sûr que la jeune femme ne reviendra pas. Pas tant que Billy sera là. Hulkling n'avait jamais vu la jeune femme autant affecté par quelqu'un. La relation qu'elle entretenait avec le sorcier ne pourrait pas s'améliorer tant qu'elle ne se serait pas retrouver dans un lieu familier, tant que tout ne serait pas revenu à la normal. Tant que Billy ne serait pas parti et elle, revenue chez elle, à l'appartement des Young Avengers. Teddy en était conscient mais ne voulait pas le dire au jeune homme, car ce serait comme faire un choix. Ce serait comme le pousser plus rapidement vers la sortie. Et il ne veut pas.

Le sourire du brun disparut mais il continue de le fixer, voulant sûrement lui faire passer un message que le blond ne comprend pas par ce regard. « Tu l’aimes-- » Oui, il l'aime. Plus que tout. Kate est la première personne qu'il ait aimée, la première personne qui lui ait fait comprendre, sans aucun mot, qu'il pouvait être exceptionnel, qu'il n'était pas qu'un vulgaire mutant - monstre - avec une force herculéenne. Alors, oui, elle serait toujours là. Elle ferait toujours partie de sa vie, peu importe qu'ils soient ensemble ou non. Teddy en est durement conscient. Mais il ne répond pas à Billy. Il n'en a pas besoin : il sait déjà. « --et si je reste, ça ne fera que semer la discorde entre vous. » Teddy fronce les sourcils, baissant les yeux, n'osant pas affronter ces mots, ce regard qui lui envoie la vérité en pleine face. Il voulait... il a voulu, essayé, de faire en sorte que Billy reste. Il a essayé de le convaincre que tout irait bien mais, au fond, le blond est conscient qu'il a surtout essayé de se convaincre lui-même. « Tu dois la convaincre de revenir et moi je dois-- » Il a comme une hésitation et le regard de Teddy revient sur lui. Mais il n'a pas le temps de llui demander ce qu'il se passe qu'il reprend la parole. « --je ne pars pas pour toujours, juste… Juste le temps que tout ça se calme, d’accord ? » Hulkling sait qu'il dit la vérité. De toute façon, il ne le laisserait pas partir - en tout cas pas pour toujours -, pas sortir de sa vie comme s'il n'avait été qu'un vulgaire mirage, un vulgaire rêve qui se dissipe quand vous vous réveillez et dont vous avez du mal à vous souvenir. Non, Billy était ancré, profondément, intimement, dans la vie du blond, dans ses souvenirs - dans son coeur. « Teddy, je ne peux pas te laisser foutre en l’air ce que tu as avec Kate pour moi. » Un petit rire rauque, ironique, échappe au blond. Bordel... C'est celui qui ne fait pas "réellement" partie de la relation qui était le plus raisonnable des deux. Foutue ironie... Mais il a raison, au fond, et Hulkling le sait. « Toi et moi, c’est— » Il secoue la tête et il a l'air accablé. L'alien se retient de tendre la main et de la passer doucement, tendrement, sur la joue de Billy. « Ça ne peut pas arriver, » murmure-t-il faiblement avant de relever la tête pour lui adresser un sourire minuscule. Mais Teddy voit. Il voit ce que le sorcier ne voudrait pas qu'il voit. Il voit ce sourire triste, ce regard sur le point de lâcher des larmes, mais le brun souhaite rester digne, il le sent, alors il ne dit rien. Il garde pour lui les détails qu'il remarque et le laisse finir.

« Tu dois me laisser partir. S’il te plaît. » Son ton se fait presque suppliant, comme une supplique qui sert le coeur du blond. Qui est-il pour le retenir ? Qui est-il pour le faire souffrir ainsi pour son propre bonheur personnel alors qu'il a Kate ? Il est l'incarnation de son amour, le rappel constant que l'homme qu'il aime est mort. Billy doit le voir tous les jours, vivant - heureux avec Kate - alors que lui pleure l'amour de sa vie. Et Hulkling prend alors encore plus conscience du pouvoir qu'il a sur le jeune homme. Il lui suffirait d'une phrase, d'un simple mot pour qu'il reste : Non. Mais il ne le fait pas, laissant un silence s'installer.  Alors, doucement, il pose sa main sur celle du jeune homme, la tenant fermement avant de la porter à ses lèvres afin de l'embrasser. C'est un baiser simple, fort, appuyé sur l'intérieur de sa paume avant de se diriger sur l'intérieur de son poignet pour y déposer à nouveau ses lèvres et ses yeux se plongent dans les siens. La tension est présente : il peut le sentir. Il laisse retomber sa main avec celle du jeune homme mais ne la lâche pas. « Tu as raison. » Bien sur qu'il a raison, mais lui dire fait mal. « Je n'ai pas le droit de te demander ça. Je n'ai aucun droit de te demander de rester. » Il insiste. Il ne sait pas s'il veut lui donner raison ou s'il veut se convaincre lui-même. Il passe la main qui n'est pas occupée dans ses cheveux, les désordonnant un peu plus. « Je ne veux pas que tu souffres. » Au fur et à mesure de ses paroles, sa main se sépare de celle de Billy, comme une métaphore ironique.

Mais il a envie d'une dernière chose, une dernière petite chose afin que tout soit terminé. Alors, doucement il lève les mains encadrant le visage du jeune homme et dépose un tendre baiser sur ses lèvres, fermant les yeux. Cela ne dure pas plus de quelques secondes mais il a l'impression que cela dure plus longtemps. Son cœur s'emballe au contact de ses lèvres, ses tripes se serrent sous la sensation et son souffle se bloque. Ce n'est rien. Juste un au revoir, peut-être même un adieu. Car c'est l'impression que cela lui donne. Il a l'impression qu'il ne le reverra jamais, que Billy va partir et ne plus revenir. Alors il en profite, lâchement. Il vole un baiser au brun afin de ne pas avoir de regret. Il gardera ce souvenir pour lui. Il sait que c'est malhonnête, il se sent malhonnête envers Kate. S'il avait été quelqu'un de bien, il ne l'aurait pas embrassé. S'il avait été quelqu'un de bien, il n'y aurait même pas pensé. S'il avait été quelqu'un de bien, il l'aurait dit à Kate. Mais il ne le dirait pas. Il garderait ce souvenir pour lui, précieusement. Mais s'il était honnête avec lui-même, il s'avouerait qu'il ne dirait rien à Kate car il ne veut pas la perdre car s'il la perd, il n'est plus rien, car il ne peut pas vivre sans elle. Kate est essentielle à sa vie, essentielle à son bonheur. Et puis, s'il lui disait, il se sentirait soulagé de lui dire la vérité, sur le coup, mais ce serait surtout la jeune femme qui souffrirait. Et il ne veut pas cela malgré tout. Son visage à quelques centimètres de celui de Billy, il ouvre les yeux les plongeant dans les siens et a un sourire triste, caressant doucement sa joue du pouce. « Au revoir, Billy. » Son "au revoir" signifie "adieu" pour lui car il n'est pas sûr de le revoir. Leur futur rencontre est hypothétique et n'est basé que sur trop d'éléments instables pour qu'ils soient sûr de se revoir. Alors, il recule de quelque pas avant de faire volte face et de se diriger vers la sortie. Adieu, Billy.
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Teddy saisit sa main et le cœur de Billy manqua un battement. Ca y est, il va me demander de rester et je ne vais pas être capable de dire non, songea-t-il avec désespoir. Le baiser au creux de sa paume lui tira un frisson, celui sur l’intérieur de son poignet manqua de l’achever. Il voulut le supplier à nouveau de comprendre à quel point tout ceci lui faisait du mal. Il ne voulait pas être ce type qui semait la discorde au sein des Young Avengers, ce parasite qui avait détruit le couple de Teddy et Kate, il ne voulait pas de cette étiquette, à jamais accrochée à lui. Il savait qu’Eli le regarderait avec dégoût, Kate et lui avaient leurs désaccords, mais il ne tolèrerait pas qu’elle soit blessée. David serait probablement plus discret, plus sage, mais il désapprouverait lui aussi. Noh-Varr ne dirait peut-être rien, ce n’était pas son genre de se mêler de ce genre d’histoires, mais Billy savait ce qu’il penserait. America s’en ficherait sûrement, mais rien ne semblait vraiment atteindre Chavez. Teddy s’en voudrait éternellement de blesser Kate et quant à elle…
Elle le détesterait. Le mépriserait. Teddy ne pouvait pas lui demander de faire ça, n’est-ce pas ? Il savait ce que ça lui coûterait et il n’était pas cruel, il ne l’avait jamais été, il était incapable de l’être. Ou bien était-ce maintenant que Billy allait découvrir la plus grande différence entre ce Teddy et celui de son univers ? Celle qui pourrait le rendre plus misérable encore que d’avoir découvert qu’il sortait avec Kate ? « Tu as raison. » lâcha-t-il enfin et le soulagement se lut probablement sur le visage de brun. « Je n'ai pas le droit de te demander ça. Je n'ai aucun droit de te demander de rester. » Oh, Teddy. Wiccan sentit ses entrailles se tordre douloureusement. Il avait l’air si triste, si misérable et Billy détestait être la raison de tout ceci. Tommy avait eu raison de rester loin d’eux, de ne pas vouloir les rencontrer. Il aurait dû faire la même chose. « Je ne veux pas que tu souffres. » dit-il en libérant sa main et Billy se sentit brusquement bien seul. Abandonné.

Mais c’était ce qu’il voulait. Le jeune homme serra les dents et inspira profondément. Oui, c’était ce qu’il voulait. Que Teddy comprenne, qu’il laisse tomber et qu’il reprenne une vie normale. C’était à Billy de partir, pas à Kate. C’était ce qu’il voulait. Il n’avait pas à être déçu que Teddy se résigne. C’était bien, c’était parfait, c’était tout ce qu’il voulait. Maintenant, il devait trouver le courage de partir. Il ne savait toujours pas où aller mais ce n’était pas bien grave. Oui, chaque chose en son temps. D’abord partir, ensuite… ensuite il aviserait. Billy s’ébroua, prêt à quitter la pièce, mais les mains de Teddy vinrent brusquement entourer son visage. Il se figea, le souffle court, les yeux ronds. Alors le blond se pencha vers lui et Billy cessa de respirer. Non. Non, non, n—
Les lèvres d’Hulkling se posèrent sur les siennes. Un baiser, un minuscule baiser, si court qu’il aurait aussi bien pu l’imaginer. Mais le frisson qui parcourut son corps, la chaleur qui s’empara de chaque fibre de son être, tout ça était bien réel. Trop réel. Ça ne dura qu’un instant et lorsque Teddy s’écarta, lorsqu’il plongea son regard dans le sien, esquissant ce sourire triste que Billy détestait, une terrible sensation de ne pas en avoir eu assez s’insinua en lui. « Au revoir, Billy. » murmura-t-il à quelques centimètres à peine de ses lèvres avant de sortir de la pièce.

Billy s’imagina faire volte-face et l’empêcher de partir. Il s’imagina rattraper Teddy et saisir sa nuque pour l’embrasser. Il se vit réclamer ses lèvres, encore et encore, jusqu’à les laisser rougies et meurtries. Glisser ses doigts dans ses cheveux blonds et s’accrocher, désespérément. Il s’imagina passer ses mains sur son corps et découvrir chaque parcelle de peau, chaque muscle. Il sentit presque les bras puissants de Teddy autour de lui, l’étouffant dans cette étreinte qu’il aimait tant, qu’il désirait tant. Il se vit s’excuser, lui demander de le pardonner, lui dire qu’il était incapable de partir, de l’abandonner. Qu’il était égoïste mais qu’il se fichait de Kate et qu’il ne voulait que lui. Que le reste n’importait pas, tant qu’il avait Teddy.  Lui dire qu’il l’aimait. Qu’il l’aimait tant que ça faisait mal. Qu’il l’aimait et n’aimerait jamais personne d’autre.
Mais Billy ne bougea pas. Il resta planté là, ses ongles plantés dans la paume de ses mains pour s’empêcher de faire quoi que ce soit, jusqu’à entendre la porte de la chambre de Teddy s’ouvrir et se refermer. Là, il autorisa les larmes à couler de nouveau. Là, il autorisa le souffle à lui manquer. Là, il laissa la douleur l’envahir complètement. Wiccan ferma les yeux et amena des mains tremblantes à son visage.

Ce n’était pas ce qu’il voulait. Ce n’était pas du tout ce qu’il voulait. Il détestait cette situation, ça faisait trop mal. Il détestait Kate, Eli, David et Noh-Varr, il détestait même Teddy pour l’avoir rendu ainsi. Pour l’avoir abandonné après. Il se détestait de penser tout ça et pour la première fois de sa vie, il détestait même sa mère. Il avait toujours refusé de la blâmer, de lui en vouloir pour tout ceci, mais pour la première fois, il ne pouvait pas s’empêcher de la détester un peu, pour l’avoir privé de tout ça.
Teddy l’avait embrassé. A peine quelques secondes, mais il l’avait embrassé et il l’avait laissé faire. Il avait aimé, il en avait voulu plus, il espérait toujours en avoir plus. Alors qu’importe tout ce qu’il pouvait éprouver, la personne qu’il haïssait le plus au monde était Billy. Billy qui aimait trop Teddy mais qui ne l’aimait pas assez pour respecter sa mémoire. Billy qui était trop faible pour se concentrer sur ce qu’il devait faire. Billy qui ne pouvait pas vivre sans Teddy alors que le sien était mort et que celui-là avait déjà Kate. Billy l’égoïste, Billy le monstre, Billy le faible.

Billy retira ses mains de son visage et leva les yeux. Il regarda les murs de la chambre de Kate, les photos d’elle et Eli, David et Teddy. Il y en avait même quelques-unes avec Billy, Noh-Varr et America. Plus récentes, moins nombreuses, mais présentes tout de même. Il regarda ses placards ouverts, ses affaires en vrac dedans, d’avoir attrapé des vêtements à la va-vite pour s’en aller au plus tôt.
Il lui avait dit qu’elle ne méritait pas Teddy, ni les Young Avengers. En réalité, c’était lui qui n’avait jamais rien mérité de tout cela. Il les avait déjà perdus et il n’avait pas le droit de les remplacer comme il avait tenté de le faire. C’était lui le lâche. Billy secoua la tête et sortit de la chambre pour se rendre dans la sienne et préparer ses affaires. C’était à lui de partir.
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