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 Talking isn't always easy [Pv Bobby]

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Talking isn't always easy

This is therapy. A freaking therapy session. Don't say it ain't exactly that, 'cause I may be slightly crazy but I still know when someone tries to make me sit and talk. Well guess what? You're in for a walk. 'Cause I don't talk to shrinks, never have, never will. That's right, give it your best shot, bring it on, it'll be fun to watch.
Bobby & Rayan


Talking isn't always easy [Pv Bobby] 744582tumblrinlinen32thhXvCR1rbb08b L’institut Xavier, je ne m’y fais pas encore. L’habitude sans doute, je m’attends aux activités quotidiennes et répétitives. Au silence aussi. Ce qui n’existe presque pas entre les murs de l’école. Il semble régner une énergie particulière au sein de l’institut, les étudiants sont d’un enthousiasme contagieux. Du moins presque, je dois bien avouer que suivre des cours ne m’inspire pas plus que ça. Je me souviens avoir été à l’école jusqu’à l’âge de huit ans, avoir suivi des cours à domicile quand tout semblait changer autour de moi. À l’hôpital, je suppose qu’ils n’avaient pas trouvé important de donner des cours à un gamin de douze ans qui finirait sa vie entre leurs murs. Le fait que mes seuls professeurs aient alors été des patients aux diverses troubles mentaux ne semble pas forcément être une référence. Le changement n’est pas plus mal, professeur Xavier m’avait rassuré sur bien des points, dont le plus important étant mon pouvoir. Ça n’empêche en rien de craindre le pire, de ne pas oser fermer l’œil de la nuit par peur qu’un rêve prenne une forme trop réelle. Ce même si je pense être toujours réveillé quand ma mutation décide de créer des ennuis. Mais tout est tellement mieux ici que je ne souhaite pas être renvoyé à l’hôpital. Raison pour laquelle je m’inquiète donc actuellement, qu’est-ce que je fais en présence d’un psy’ ? La méfiance a toujours été mon maître mot en présence de médecins, quels qu’ils soient. Au fil des années, j’avais même pris pour habitude de faire subir de mauvais moments à la psychiatre de l’hôpital. Au point même où cette dernière n’avait plus souhaité s’entretenir avec moi, sauf pendant les thérapies de groupes.

Néanmoins, la situation est différente. Le psy’ semble avoir pris la décision de ne pas m’interroger dans son bureau –car je suis sûr qu’il va me poser mille et une questions- mais plutôt à l’extérieur. Je ne lui adresse pas la parole, le suivant aveuglement jusqu’à arriver au seuil de la porte et de m’arrêter pendant quelques secondes. L’extérieur, les jardins, le ciel bleu, c’était presque anodin de ne pas connaître ça. D’ignorer si on ose ne fusse que mettre un pied dehors alors que quelques années auparavant, c’était là le rêve de toute une vie. Un autre étudiant aurait du mal à me convaincre, quitte à trouver une excuse pour ne pas sortir. Mais je suis en présence du psy’, ce qui me pousse à agir normalement, à ignorer les battements de mon cœur qui s’affolent dès que je passe le seuil de la porte menant à l’extérieur. Cela fait presque sept ans que je n’ai pas mis un pied dehors, sans compter l’équipe bravo qui était venu me chercher et qui m’avait forcément fait sortir de l’hôpital. Outre cela, la seule et dernière fois où je m’étais échappé, je m’étais fait renverser par une voiture. Chose dont je ne risque plus de m’approcher, chose que je ne crois pas croiser dans les jardins, un souci en moins. Par reflex, je lance plusieurs fois quelques regards par-dessus mon épaules, avant de me rappeler qu’aucune blouse blanche ne risque de me courir après pour me ramener à l’intérieur. Nous arrivons près d’une étendue d’eau, je l’observe avec attention, mesurant les distances. Il y a une barque non loin de nous, amarré au bord du lac, sans doute utilisée pour la pêche. Je me souviens que Julien m’en parlait souvent, un sport comme un autre me disait-il. Les poissons ne sont sans doute pas du même avis. Mon cœur semble s’emballer d’avantage à l’idée d’être ici, on s’est arrêtés, je suppose donc qu’on va discuter ici ? La surface de l’eau semble prendre des teintes plus claires, puis plus foncées. C’est mon imagination, tout ce passe dans mes pensées, je le sais. Alors je me concentre sur ce que je peux, ce qui se réduit à peu de choses. Le psy’, seul présence sur laquelle je puisse me concentrer, pas sûr que ça fasse l’affaire et avant que je ne m’en rende compte, les mots m’échappent. « Vos séances ont toujours lieu à l’extérieur ? » lui dis-je avec plus d’hargne que nécessaire, je n’apprécie pas du tout. Sans doute plus que si on était enfermé dans un bureau, mais l’idée d’être à quelques mètres d’un lac ne me rassure pas du tout. Et puis, j’ai compris la mascarade, ça fait neuf ans que je subis un psy’ et au fil du temps, on arrive à les comprendre. Si c’est pour me dépayser, c’est réussi. Si c’est pour me faire parler, alors il va se heurter à un mur.
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Il est face à la réaction typique. Méfiance. Animosité. Inquiétude. Mais avec Rayan, cette méfiance est justifiée. Elle est amplifiée. Elle est naturelle. Bobby ne s’attend pas à ce que le nouveau lui fasse confiance immédiatement. Il ne s’attend pas à ce qu’ils se sautent dans les bras et s’embrassent sur la joue. Non, il s’attend à ce genre de réactions. Un autre comportement aurait été inquiétant. Un autre comportement aurait été étrange. Rayan a une expérience particulière avec les psychologues. Pour ne pas dire négative. Il n’a pas appris à leur faire confiance. Il n’est pas tombé sur les professionnels les plus intègres et les moins intéressés, malheureusement. Bobby espère bien changer la donne. En attendant, il est contraint de réparer les erreurs de ses confrères. Enfin, si on peut les appeler des confrères. Il aimerait bien renier ces médecins qui ont profité de l’argent pour laisser un gamin enfermé dans un établissement psychiatrique. Il aimerait rien se détacher de ces personnes. Pourtant, ce n’est pas possible. Tout le monde n’est pas sincère. Tout le monde n’est pas intègre. Il faut vivre avec cette réalité. Pour l’instant, le plus important est Rayan. Un nouvel arrivant qui n’a pas eu la vie facile. Un nouvel arrivant qui redécouvre le monde. Un nouvel arrivant qui doit s’acclimater à une vie normale. Enfin, aussi normale qu’elle puisse être, au milieu des mutants. Bobby a l’habitude d’accueillir les pensionnaires dans son bureau. C’est le lieu classique de ses séances. Il a son bureau dans lequel tous ses dossiers sont rangés. Il a ses bibliothèques remplies d’ouvrages sur la psychologie. Il a ce fauteuil où il s’assoit pour écouter les patients. Et le fameux canapé, quoiqu’il aurait préféré un deuxième fauteuil. Cela rend l’échange moins formel. Mais avec Rayan, il abandonne les habitudes. Il bouscule les codes. Il préfère l’emmener ailleurs. Dans un environnement neutre. Dans un contexte moins protocolaire. L’extérieur. La nature. Il n’y a rien de mieux pour se sentir en liberté. Il n’y a rien de mieux pour se sentir bien. Chaque nouveau patient demande de s’adapter. C’est ce qu’il fait. Renouveler ses méthodes est agréable. Tenter des nouveautés est stimulant. Rayan est un nouveau défi. Rayan est un nouveau cas à étudier et à conseiller. Rayan est un cas rare d’incompétences psychologiques. Avant qu’il ne débarque à l’Institut, Bobby a lu son dossier. Il l’a parcouru de long en large. Il a dévoré celui transmis par l’établissement psychiatrique. Il pensait tomber sur un jeune homme perturbé, peu fiable et presque dangereux. Il n’en est rien. Compte tenu des circonstances, il est même plutôt sain d’esprit.

Alors, il est allé trouver Rayan. Il lui a donné rendez-vous devant son bureau. Mais ce n’est pas là que la consultation aura lieu. Ce n’est pas là qu’il compte décortiquer son cerveau. Pour une des rares fois, il va travailler dehors. Il va travailler dans le froid. Il va travailler debout. Il va abandonner bloc-notes et stylo. Il n’y aura qu’eux. Il n’y aura qu’une conversation entre deux adultes. Il n’y aura pas de chaise. Il n’y aura pas de groupe de paroles. Il n’y aura pas de pièce pour les enfermer. Seulement le grand air. Seulement les animaux pour les entendre. Seulement l’écho pour répercuter leurs mots. Lorsqu’il embarque Rayan à l’extérieur, il se doute que leur relation ne va pas s’améliorer grâce à ce simple changement. Ce serait trop beau. Ce serait trop facile. Non, il ne se fait pas d’illusion. Au moment de passer la porte de l’Institut, il jette un coup d’oeil en direction de son patient du jour. Rayan n’est pas sûr. Il n’est pas serein. Les séquelles d’une vie enfermée ne s’efface pas facilement. Les réflexes de plusieurs années ne disparaissent pas en quelques heures. Bobby est bien placé pour le savoir. Parfois, il a mis du temps à s’accepter. Il a mis du temps à ne pas se soucier du regard des autres. Il a mis du temps à assumer sa mutation, plutôt que d’en faire un secret. Rayan s’en remettra, cela dit. Ce n’est qu’une question de temps. Un jour, l'idée de sortir ne sera plus effrayante. Le psychologue l’emmène jusqu’au lac. Il semblerait que l’endroit soit propice aux changements de comportements. Ici, Snow a laissé parler ses sentiments. Ici, il a vu éclore une nouvelle personnalité en elle. Peut-être que Rayan en fera autant. Cela dit, Bobby n’y croit pas. Deux miracles ne peuvent se produire au même endroit. Il ne faut pas trop en demander. Il s’arrête à plusieurs pas du lac. Lui aussi a un passif avec les lacs. Il y a découvert sa mutation. Il a failli y geler une personne. Et maintenant, il vit près d’un lac. A croire que sa vie est reliée à l’eau. Vu son don, ce n’est pas totalement faux. Il se tourne vers son patient. Ici, il n’y a que le silence. Un silence agréable pour ceux qui aiment la nature. Un silence pesant pour ceux qui aiment la ville. Mais eux ne sont pas là pour savourer ou supporter le silence. Ils sont là pour parler. Rayan semble l’avoir bien compris. “Vos séances ont toujours lieu à l’extérieur ?” Son ton arrache un sourire à Bobby. Il ne s’émeut pas de la hargne. Il a l’habitude. Tristement l’habitude. Il a conscience qu’avec Rayan, cette hargne sera là pendant longtemps. Il enfonce les mains dans les poches. Il fait encore trois pas, en direction du lac. Chaque cas est différent. Chaque patient a ses problèmes. Chaque personne a ses réticences. Le tout est de savoir les apaiser. Le tout est de savoir les maîtriser. Le tout est de trouver les bons mots. Avec Rayan, il a décidé de jouer le détachement. Il a décidé de ne pas se camper derrière les stéréotypes des psychologues. Il a décidé de modifier l’image du professionnel dans l’esprit de Rayan. Bobby ne peut pas compter sur les illusions, lui. Il ne peut compter que sur lui-même. Il ne peut compter que sur ses actes pour lui faire changer d'avis.

Non, en fait, c’est rare que je délocalise mon bureau. Qui n’aime pas le confort d’un bureau surchauffé et d’un canapé moelleux, hum ?” Il pivote vers Rayan. La question est rhétorique. Elle énonce simplement les faits. Pourtant, il connaît des personnes qui préfèrent éviter son bureau. Pas forcément à cause de la chaleur - il veille à maintenir une température tempérée - mais par commodité, par préférence. Snow n’aime pas la chaleur, quelle que soit la température. D’autres préfèrent un espace neutre. Certains ne sont pas à l’aise dans ce rapport trop formel. Quant à Rayan… il est face à une personne qui a bien trop d’expérience avec la psychologie. Il sait comment cela se passe. Il connaît les mécanismes. Bobby n’a pas d’autres choix que de trouver des idées ailleurs. Il fait un geste pour englober le lac, la verdure. “Mais je trouve ce paysage trop beau pour seulement le contempler depuis mon bureau, tu ne trouves pas ?” Cette fois, la question est sincère. Cette fois, il attend une réponse de sa part. Il s’intéresse réellement à sa personne. Commencer par lui monter son intérêt est un début. Ne pas entrer dans le vif du sujet. Même si Rayan comprend sûrement sa stratégie. C’est un homme intelligent, malgré ce qu’on a voulu lui faire croire ces dernières années. Un homme intelligent qui possède un pouvoir incroyable. Créer des illusions est une mutation fascinante. Bobby devrait en avoir peur. Il devrait s’en méfier. Mais si le psychologue se met à craindre les mutants qu'il soigne, il ne peut pas espérer que les autres soient plus ouverts. La tolérance est le maître mot à l’Institut. La tolérance et l’acceptation d’autrui. Au vu de son poste, il doit montrer l'exemple. “Alors, comment tu trouves l’Institut ? Ce n’est pas trop différent de l’hôpital ?” Rien ne sert de tourner autour du pot plus longuement. Ils savent tous les deux que l’objectif de cette séance n’est pas de parler de la nature. Mais plutôt de son intégration, de sa personnalité, de sa mutation. De parler de lui. Si Bobby a rapidement délié le vrai du faux dans son dossier, il doit encore apprendre à connaître le nouveau pensionnaire. Il doit encore l’aider. Alors, la nature attendra un autre jour. La nature sera pour plus tard. Ils ont plus important à traiter aujourd’hui.
© GASMASK
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