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 SNOWRIAN ≤ « Frozen. »

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MessageSujet: SNOWRIAN ≤ « Frozen. »   SNOWRIAN ≤ « Frozen. » Icon_minitimeVen 6 Nov - 11:47
Frozen.
Dorian ✧ Snow
« Ice burns, and it is hard to the warm-skinned to distinguish one sensation, fire, from the other, frost. »
-  A.S. Byatt, Elementals: Stories of Fire and Ice

La robe noire, la veste et les escarpins bleus. Elle n’est plus l’image anormale dans le décor froid, elle n’a plus l’air sortie de nulle part, insensible aux températures. Elle se fond dans cette population en constant mouvement, comme un fantôme parmi tant d’autres. Elle pourrait passer pour une femme d’affaires ou une figure de magazine, rien de bien inquiétant, quoiqu’un peu trop … comment avait dit Bobby ? Classe. Sortir de l’Institut était la meilleure chose à faire. L’escapade au manoir lui avait fait découvrir certaines choses dont elle ne voulait pas parler. Après tout, n’avait-elle pas droit au silence ? Ses secrets étaient bien gardés. Elle avait envie de changer d’air, de changer de décor, encore. Et si elle voulait un jour s’extirper du pensionnat, elle devait bien tenter de trouver un emploi. Elle avait déjà travaillé, tantôt serveuse, tantôt réceptionniste, fausse journaliste aussi - même si elle ne se souvenait pas de cette dernière couverture. Rien n’avait jamais convenu, parce qu’une mutante lovée dans la rancoeur, dans la haine, ne peut vraiment s’intégrer dans ce monde d’égoïsme et de banalité. L’air frais qui joue dans ses cheveux l’aide à garder le contrôle, à ne pas s’en prendre aux passants dans les nuages, à ceux qui bousculent sans pitié.. jusqu’à ce qu’elle percute une grande silhouette vaguement familière. « Oh ! »

Oui, oh, d’abord un peu agressive, puis radoucie en un sourire embarrassé. Dorian Caine, brun aux yeux profondément expressifs, dont elle ne retiendrait qu’une chose : la froideur de sa peau. « Décidément, on arrête pas de se.. » trouver-le-mot, trouver-le-mot « percuter ! » Voilà, c’est bien comme mot. Mais quelle idiote ! Il n’y avait pas mieux comme entrée en matière. Il lui faut quelques secondes pour réaliser qu’il tenait un appareil photos entre les mains. Elle ne se rappelait plus réellement les circonstances de leur rencontre, une histoire de centre commercial, non ? Juste une histoire de froid. Lorsqu’il faisait chaud, il s’était révélé malgré lui une source de fraicheur, un stabilisateur incontrolé. Il n’avait pas muté comme Iceberg et Snow, il avait subit le changement d’une manière radicalement différente, de ce qu’elle avait compris. Assez pour être encore en phase de découverte.

« Vous.. faites de la photo ? » Question formidablement pertinente, bravo Prudence, il n’y avait pas mieux pour avoir l’air stupide. Non, il fait de la cuisine, ça ne se voit pas ? Elle se mordit la lèvre inférieure, pas de pirouette de rattrapage au programme. Elle subissait encore le décalage horaire, les conséquences de son voyage vers un passé troublé. Il y avait les spectres de ses actes d’autrefois, les murs chauds d’une bâtisses servant de cimetière et les terreurs nocturnes qui ne cessaient qu’à mi-temps de la perturber.

« Je peux vous offrir un café pour me faire pardonner ? J’imagine que ça n’est pas la saison pour un sorbet. » Vilaine moqueuse. Elle songe à Aneliese qui ne cesse de faire des allusions aux desserts glacés depuis qu’elle était partie en compagnie du psychologue à San Francisco. Sa camarade de chambre avait légèrement oublié que Snow avait frôlé la mort pour se focaliser sur la vie trop non-amoureuse de ceux qui vivaient à l’Institut. Gossip Girl de service. Au moins elles ne tentaient plus de s’entretuer et Prudence restait évasive. « A moins que vous ne soyez trop occupé.. » Certaines personnes vivaient une existence normale. Avec les agitations récentes, la paranoïa anti-mutants qui renaissait au monde et à la cruauté, mieux valait sans doute apprendre la discrétion. Et Snow n’avait prévenu personne de son départ, en dépit des risques - s’il y avait un problème, on ne la chercherait sans doute pas là.
 
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La grosse différence entre mon ancien job et celui que j’ai aujourd’hui était que j’étais sûr d’avoir deux jours de repos dans ma semaine de travail. Je pouvais toujours me porter volontaire pour faire des heures supplémentaires si mon patron en avait besoin un jour, mais autrement…Deux jours de liberté totale (ou presque, si on compte les courses et le ménage à faire dans mon appartement). Généralement, je passais ces deux jours à essayer de trouver des réponses à ce qu’il se passait avec moi et mes…Capacités. A m’entrainer aussi, ou du moins faire du mieux que je le pouvais, sur les conseils de Bobby. Mais il y a des fois où toute cette histoire me rend dingue, me dire que je passe autant d’heures de ma vie là-dessus, alors quand ce ras-le-bol se faisait sentir, je prenais mon appareil photo et je sortais vadrouiller dans New-York. Je passais des heures à marcher dans la ville afin de la découvrir et à la photographiée, elle ou certains de ses habitants. Que voulez-vous, on est du genre à aller vers les gens, en Louisiane.

Sauf qu’en général on le faisait de manière moins violente qu’en rentrant dans son prochain. Mais à cet instant, je sentis quelqu’un me rentrer dedans et par réflexe je me saisis du premier membre passant de la personne, un bras donc, pour la stabiliser et éviter qu’elle ne parte heurter quelqu’un d’autre dans cette foule de folie. Baissant les yeux à son exclamation, la surprise s’afficha sur mon visage. Prudence, tiens, pour une surprise…mais elle c’en était une bonne, de surprise. Si elle et moi on se ressemblait un peu de par nos capacités (un peu, j’ai dit), le plus amusant est que je semblais être devenu son…je ne sais pas trop comment le dire, sa bouilloire inversée ? Au lieu de la réchauffer je la refroidissais. Je sais ça peut paraître bizarre dit comme ça, mais c’était la vérité. Je relâchai son bras avant de répondre à sa question.

"Effectivement, il faudrait peut-être commencer à prévoir de se voir de manière moins…violente disons." Quoi ? Ce n’est pas parce que j’ai été militaire que j’en ai oublié mon côté taquin (qui m’a d’ailleurs valut de me faire reprendre plusieurs fois par mon instructeur dans mes jeunes années). Lançant un rapide regard vers l’appareil photo encore dans mes mains, je le mis de côté, avant de reporter mon attention sur la jeune femme. "De temps en temps quand l’envie m’en prend. Ca me fait visiter la ville en même temps, rencontrer des gens…Ou en retrouver." Finissais-je avec un petit sourire amusé.

Je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à ce qu’elle me propose d’aller prendre un café. On ne se connaissait pas tant que ça, après tout. Cependant, elle était une jeune femme intéressante, intrigante aussi, et je marchais depuis plusieurs heures. Une petite pause ne serait pas de refus. Je rangeais définitivement mon appareil dans sa sacoche prévue à cet effet.

"Avec plaisir. Mais que ce soit café ou sorbet m’est totalement égal. Et je ne vais pas croire que vous soyez le genre de femme conventionnée qui pense que passé octobre les glaces sont à laisser dans le congélateur…" je lui tendis mon bras "Je vous laisse le choix de l’endroit, je connais encore assez mal cette partie de la ville j’en ai bien peur."

Nous faisons alors chemin vers un endroit qui semblait sympathique et pas trop bondé de gens. Je ne sais pas si c’est le fait de travailler dans un centre commercial ou si c’était dans ma nature profonde, mais les endroits trop bondés de gens ne m’aide pas à me détendre à dire vrai. Probablement la raison pour laquelle je vais faire mon jogging tôt le matin, afin d’être tranquille pendant ce temps. On finit par s’installer à une table et j’observais la carte un instant. Je vais paraître très prévisible, mais je vais en rester au café. Enfin, au cappuccino pour être exacte, mais ce n’est qu’un détail.

"Et vous, qu’est-ce qui vous amène dans le cœur de New-York ?"

Je savais qu’elle résidait à l’institut, et la plupart du temps, je voyais les résidents sortir accompagnés de professeurs, comme Bobby, justement. Mais j’avais l’impression que ce n’était pas le cas ici.
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Dernière édition par Dorian Caine le Mar 17 Nov - 16:32, édité 1 fois
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« De temps en temps quand l’envie m’en prend. Ca me fait visiter la ville en même temps, rencontrer des gens…Ou en retrouver. » Son petit sourire est craquant. Quoi ? Objectivement, il a quelque chose de charmant. Un amusement simple dans ce monde chaotique. C’était peut-être toute la différence entre l’univers de Prudence et celui de Dorian : la simplicité, la vie normale. Au sein de l’Institut dont elle sortait finalement peu, la jeune femme était coupée du monde, ancrée dans un quotidien hors normes. L’incident qui avait manqué lui coûter la vie avait sans doute légèrement modifié son regard - quoiqu’à bien y réfléchir, ça n’était pas seulement cela. Mais elle chasse l’idée rapidement, dans un déni volontaire. « C’est positif, j’espère. » Les retrouvailles pouvaient parfois avoir un goût amer, si les personnes heurtées ne sont pas celles que l’on désire voir, si on cherche à les fuir. Snow s’était absentée assez longtemps pour ne pas être encombrante, cela dit. Un peu plus d’un mois, c’est conséquent. « Et je ne vais pas croire que vous soyez le genre de femme conventionnée qui pense que passé octobre les glaces sont à laisser dans le congélateur… » .. Elle n’en savait rien, en fin de compte. Elle l’avait été, forgée dans une bourgeoisie guindée pour qui un sorbet n’était rien d’autre qu’une gourmandise sucrée dont on autorisait la présence qu’en certaines occasions sophistiquées. Désormais, considérant qu’elle était une sorte de sorbet, qu’elle avait une certaine affection pour les congélateurs.. y avait-il encore une saison, mh ? « Allez savoir, je suis peut-être pleine de surprises. » Et l’auréole sur la tête, elle est où ?

Le bras est tendu, offert. Elle hésite. Elle ne sait pas réellement si elle peut se permettre ce genre de proximité sans éveiller le givre qu’elle s’efforce de contenir, pour se fondre dans la population, pour effacer cette mutation qui agace parfois, effraye souvent, complique tout la plupart du temps. Elle y cède par politesse, parce que c’était ainsi que s’était construite cette relation un peu étrange, mais elle craint de gâcher le seul instant de conversation sans complications. Et si elle exacerbait quelque chose chez lui ? Si le désordre né du dernier traumatisme créait un désagréable effet domino ? Stop. Il fallait cesser de s’inquiéter. On n’achète pas une vie normale avec des questionnements infinis et loin du quotidien humain. Elle arrivait à peine à croire que c’était elle qui raisonnait ainsi, elle, l’ancienne pseudo-criminelle aux idéaux de supériorité mutante. Serait-elle aussi agréable si Dorian n’avait été rien d’autre qu’un homo sapiens parmi tant d’autres ?

Le guider n’est pas très compliqué. Il se prête volontiers à l’errance afin de trouver un lieu qui ne soit pas bondé, noyé dans une foule qu’ils pourraient, chacun à leur façon, mettre en danger. Ils commandent finalement la même chose, une fois installés à une table. C’est assez inhabituel pour elle, de se retrouver avec une personne qui ne soit pas de l’Institut à faire une chose aussi banale que prendre un capuccino en ville. « Et vous, qu’est-ce qui vous amène dans le cœur de New-York ? » Les cafés arrivent, et une fois la serveuse retournée à ses occupations, Snow glisse l’index sur le récipient, changeant habilement sa boisson chaude en café glacé. Evidemment, elle ne pouvait pas être aussi classique, c’aurait été presque déboussolant. « J’étais venue chercher du travail mais je ne suis visiblement pas douée pour grand chose. » Elle le dit avec une certaine bonne humeur, inutile de nier l’évidence. « Personne n’aimerait récupérer son burger froid, n’est-ce pas ? » Surtout pas les puristes de la nourriture grasse.

« Je me demandais.. vous craignez les basses températures ou votre particularité vous en protège-t-elle en permanence ? » Elle s’était déjà interrogée sur le sujet sans oser prononcer la question, comme on tait un tabou. Il dégageait du froid, cela voulait-il dire qu’il en était parfaitement protégé, aussi imperméable à la brûlure de la glace que Bobby pouvait l’être ? Pouvait-elle le blesser, lui aussi ? C’était toujours le problème : blesser, faire des dégâts, tuer par accident. Oui, elle avait eu une période où la vie humaine n’avait pas plus d’importance qu’un flocon perdu dans la neige, mais elle n’était peut-être plus tout à fait cette personne. A la recherche du passé, elle avait perdu des plumes, laissé derrière elle bien des maux et des barrières. Est-ce qu’elle était prête à s’ouvrir au monde ? Pas encore tout à fait, il faut cependant un début à tout, n’est-ce pas ?
 
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Je hochai la tête. Bien sûr que c’était positif. Notre première rencontre avait peut-être été un peu maladroite et, je ne vais pas mentir, notre relation de manière générale n’était pas forcément la plus aisée du monde. Cependant, il y avait cet intérêt mutuel pour l’autre à cause de ce que nous savions faire l’un et l’autre, c’était toujours quelque chose. Pourtant elle comme moi, on se cachait, on essayait de se fondre dans la masse pour ne pas avoir d’ennui, elle pour des raisons que j’ignorais et que je n’allais pas demander. Cela nous faisait déjà deux points communs non négligeables, et comme je le disais auparavant, Prudence est loin d’être une jeune femme désagréable. Pas toujours facile à déchiffrer, certes, mais qui l’est vraiment ? Ceux qui vous donnent toutes les informations d’entrée de jeu ne sont pas dignes de confiance en général. On a tous des secrets, sans exception. Je laisse cependant ce genre de pensées de côtés et lui offre mon bras pour qu’on aille se poser quelque part, répondant à son affirmation.

"Ce n’est pas moi qui m’en plaindrais ; sans surprise tout est trop fade, n’est-ce pas ?"

On ne commente pas, s’il vous plaît. On ne va pas se faire des idées non plus, il n’y a pas de raison pour cela. En revanche, je me demandai pourquoi elle hésitait aussi longtemps à prendre mon bras. Si elle ne le voulait pas, elle aurait simplement commencé à marcher, en l’ignorant complètement (ce qui ne m’aurait en rien vexé, je le propose les gens font comme ils veulent après), non ? Puis je me souvins. Son pouvoir est aussi instable que le sont mes crises et je m’apprêtai à laisser retomber mon bras en avançant comme si de rien n’était, mais elle passa son bras dans le mien juste avant et un sourire me vint. Finalement, peut-être que je n’avais pas fait de bourde.

On arrive assez vite dans un petit café sympathique et cosy, il faut bien le dire et on commande la même chose, ce qui m’amuse intérieurement. Sauf qu’au lieu de le boire chaud comme je le ferais, elle le glace d’un geste tout à fait discret et je cache mon nouveau sourire derrière ma tasse. Sa réponse à ma question me laisse pensif. C’est vrai qu’avec son pouvoir, ce n’est pas simple de trouver un travail, mais le moins exigeant du monde selon ce que c’est…Une idée me vint soudain et je m’empressai de lui en faire part.

"Et pourquoi pas un camion de glace ? Au moins, pas de collègues avec vous, un patron, c’est certain, parce qu’à moins que vous n’ayez des fonds pour vous acheter votre propre camion, il vaut mieux travailler dans une compagnie. Pas de problème avec le froid non plus et croyez-moi, tous les enfants que vous croiserez viendront vous voir avec le sourire. Ou presque."

J’avais ce souvenir, quand j’étais ado, où j’amenais Crystal à un camion de glace après qu’elle soit tombée pour la première fois de son vélo. Elle pleurait la pauvre et pour la consoler, je lui avais acheté une glace. Un remède à beaucoup de maux chez les enfants. Petits et grands enfants d’ailleurs. Sa question me prit par surprise, surtout que…je ne savais pas exactement quoi lui répondre. Evidemment, j’avais remarqué que mon corps ne réagissait pas au froid de la même façon qu’avant l’accident, mais je n’avais pas vraiment cherché à en savoir plus. Bobby a raison, il faut que je me motive à m’entrainer, à connaitre mes limites.

"Je sais que je ressent le froid de manière moins flagrante qu’un humain normal." Sauf quand j’ai mes crises. Là le froid, c’est le pire froid que je n’ai jamais connu, comme si on m’avait laissé en caleçon sur la banquise polaire… "Le froid que j’utilise, le zéro absolu, ne peut pas me faire de mal, mais c’est peut-être parce que c’est moi qui l’émet. Si quelqu’un d’autre venait à me toucher à cette température, je ne sais pas si mon corps le supporterait. Je sais aussi que mon corps est plus froid au toucher que la normale, mais ça semble commun à tous ceux qui ont une capacité en lien avec le froid…" j’esquisse un petit sourire avant de reprendre "C’est tout ce que je peux vous dire. Je n’en suis pas encore arrivé à demander à Bobby de me geler pour voir si j’y résiste ou non. Chaque chose en son temps."

J’avais dit cela avec un ton léger, parce que je plaisantais plus qu’autre chose. Connaissant la bonne âme qu’était le psychologue, je doutais qu’il accepterait de le faire juste pour satisfaire ma curiosité. Si auparavant j’étais plus ou moins paralysé dans ma curiosité par la peur, maintenant que j’avais pris mon courage à deux mains (et un carnet pour noter de possibles remarques) pour aller m’entrainer avec cette capacité, je ne pouvais m’empêcher de vouloir tester de nouvelles possibilités, mon esprit naturellement curieux reprenant ses droits. Mais je ne sais pas pourquoi, je sentais que cette question avait un autre but qu’une simple curiosité innocente. Il y avait quelque chose dans l’attitude de Prudence qui me le disait. Je préférais ne pas poser de questions cependant, de peur de faire retomber l’ambiance. Ca ne veut pas dire que j’allais laisser tomber pour autant.

"Vous savez, avant que Bobby ne m’aide avec ma dernière crise, un pur hasard par ailleurs, je n’aurais probablement pas été capable de vous répondre. Sans vouloir vraiment me l’admettre, j’avais peur de ce que je pouvais faire, de ce que ça impliquait. Ce qui est assez ironique, quand on considère mon passé de militaire. Mais il y a un moment où il a bien fallu que je me sorte la tête du sable, sinon j’allais rester une bombe à retardement le reste de ma vie." Je ne sais plus trop où je voulais en arriver en fait. Faire de grands discours, réconforter quelqu’un…Hormis Crystal, ça n’a jamais vraiment été mon fort, je dois l’admettre. Pourtant je reprends, essayant de donner sens à ce que je veux dire, ou du moins à ne pas m’enfoncer plus "Enfin ce que je veux dire…" oui, bon, en fait, je crois que je ne peux pas tomber plus bas "Je ne sais même pas en fait…Voilà ce qui arrive quand je m’essaie aux grands discours, je finis par me perdre dedans." Je me passe une main sur le visage, un peu gêné "Enfin bref. Pour votre histoire de travail, je peux toujours me renseigner, voir si le glacier du centre commercial embaucherait…"

Ouais, je vais rester sur un terrain que je connais en fait…
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Un camion de glaces.. Aneliese voulait des sorbets et Dorian lui suggérait d’ouvrir un camion de glaces. Outre le fait que Prudence aurait aimé ne pas être résumée aux crèmes glacées pour le restant de ses jours, elle ne voyait pas comment allier l’institut, les entraînements, les cours et l’aspect un brin itinérant de la chose.. mais évidemment l’homme avec qui elle partageait un café ne pouvait pas le deviner. Elle ne lui avait pas beaucoup parlé de ce qu’elle faisait réellement, de ce qui occupait ses journées en dehors de maîtriser ses capacités. C’est de bon coeur qu’elle en rit, cependant. Vous l’imaginez vraiment habillée comme une marchande de glaces ? Le sujet des enfants est plus délicat, toutefois, et c’est avec un sourire un peu mitigé qu’elle finit par répondre : « Je préfère me tenir loin des âmes innocentes. Rien n’assure que je ne leur ferais jamais de mal. » Rien. Parce que, bien que Dorian n’en soit pas informé, Snow restait l’ombre de la mauvaise mutante d’un passé qui se faisait de plus en plus clair et qu’elle n’était pas certaine d’apprécier. « Et puis, je suis plutôt du genre .. traque aux méchants criminels ! » Le ton léger, parce que s’appesantir sur sa potentielle capacité à blesser des enfants n’était pas l’idéal pour le moral. L’agent de sécurité pouvait bien comprendre l’envie de protéger malgré tout, mh ? Quoi qu’on imaginait mal ce brin de femme, à l’allure si fragile, traquer des voleurs ou des tueurs en série. Il y avait toutes les chances du monde qu’il ne la prenne pas au sérieux. C’est certain que la plupart des gens ne pouvaient que l’imaginer perchée sur ses escarpins, dans un grand building, à faire secrétaire ou commerciale, pas.. allez savoir, flic ou agent du FBI. Même elle avait un sourire rien qu’à cette pensée.

L’autre sujet de conversation était beaucoup plus intéressant. Snow n’en savait finalement que très peu sur la mutation du charmant monsieur Caine, de sorte qu’elle en devenait curieuse. Le zéro absolu, n’était-ce pas une température théorique ? De celles qu’on ne pouvait pas atteindre ? Snow s’avouait bien volontiers fascinée. « Je sais aussi que mon corps est plus froid au toucher que la normale, mais ça semble commun à tous ceux qui ont une capacité en lien avec le froid… » Tous ceux. L’expression reste imprimée. Savait-il combien ils étaient peu, en fin de compte ? Il y avait les élémentalistes qui jouaient sur plusieurs tableaux, du chaud au froid, de l’air au sol, il y avait les dieux qui par définitions n’étaient pas limités qu’à cela. Il y a avait les thermokinésistes qui s’amusaient des variations. Et il y avait eux. Eux avec le froid ancré au corps. Eux, qui représentaient toujours un danger pour les autres, un danger pour leur vie future si par malheur le contrôle leur échappait, aussi sûrement qu’un pyrokinésiste était capable de faire un barbecue géant, il y avait de fortes chances qu’une chambre froide naisse de leurs crises. « C’est tout ce que je peux vous dire. Je n’en suis pas encore arrivé à demander à Bobby de me geler pour voir si j’y résiste ou non. Chaque chose en son temps. » Bobby. Le psychologue de l’Institut. C’est vrai qu’il n’y avait pas meilleur professeur, meilleur conseillé pour les âmes perdues. C’était une bonne chose qu’il vienne en aide à Dorian.

« J’avais peur de ce que je pouvais faire, de ce que ça impliquait. » La phrase l’a interpellée. Pourquoi serait-ce vraiment ironique ? Être militaire ne supprimait pas la peur, c’était même ce qui garantissait leur réactivité, leur faculté à savoir où arrêter, non ? Elle l’a cependant laissé poursuivre, à tel point qu’il s’est perdu dans son explication. Elle l’a laissé s’exprimer, attentive. Il ne devait pas être simple de se découvrir une mutation si tard dans la vie. Pas plus simple que de se découvrir une vie quand on l’avait oubliée. Snow a cherché ses mots, un instant, avant de reprendre la parole. « Bobby est un homme sage et généreux. Vous ne pourriez rêver meilleur conseiller. On a tous été, un jour ou l’autre, des bombes à retardement. C’est bien pour cette raison que la mutation fait trembler la population. » La mutation, cette clef de l’évolution qui recelait encore bien des mystères, qui rendait la société instable, agitait les haines. L’humanité et son racisme intrinsèque, de la couleur de peau jusqu’aux particularités génétiques. Un cercle vicieux dont personne ne sortirait indemne.

« Enfin bref. Pour votre histoire de travail, je peux toujours me renseigner, voir si le glacier du centre commercial embaucherait… » Une esquisse de sourire sur le coin des lèvres. « Je crois que je vais éviter ce genre de job. D’autant que je ne peux jamais assurer d’une présence exemplaire. » Vous imaginez le mot d’excuse ? Sorry, agent X-Men réclamé pour urgence. Très crédible. La tête de l’employeur pourrait être à mourir de rire. Elle prend tout de même soin de se justifier, il ne faudrait pas non plus rendre tout ceci trop nébuleux. « J’ai aussi des obligations à l’Institut. En revanche pour votre problème de froid, je peux tenter de vous aider, si vous en ressentez le besoin. Mes facultés sont différentes de celles de Bobby, c’est parfois utile. » Et le pauvre avait tant de choses à gérer. Son bon coeur le perdrait.
 
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Je sais que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas quand je vois le sourire de la jeune femme se faire plus pâle qu'auparavant. Je ne sais pas exactement ce qui, dans mon discours, a provoqué cette réaction, mais le fait est là et pendant un moment, je me sens mal. Mon but n'était pas du tout cela...mais comme quoi, les mots ne sont pas mon forté, ça serait plus le truc de ma soeur, Crystal, ce qui expliquerait peut-être pourquoi elle est une assistante sociale si douée. Finalement, l'explication du pourquoi du comment arrive avec sa prochaine phrase. Et je me sens vraiment comme un abruti insensible là. Evidemment, il fallait que je parle des enfants. Comme un idiot...alors qu'en réfléchissant dix secondes avant de parler, j'aurais pu éviter. Prudence a une mutation bien plus proche de celle de Bobby que de la mienne. J'ai la chance d'avoir une capacité qui a une détente, quelque chose qui l'empêche de se manifester en dehors de mon corps, alors que Prudence pouvait geler les choses d'un simple toucher, entre autre chose. Évidemment que travailler en permanence avec des clients, risquer de les toucher était quelque chose de stressant à imaginer. Pour la première fois depuis l'accident fatidique, je me dis que j'ai une certaine chance. Je voulais m'excuser pour mon manque de sensibilité, mais elle reprend la parole et son ton léger me tire un sourire. Je laisse le sujet nous échapper, parce qu'il serait peut-être pire que je continue sur ma lancée.

"Hey, ce n'est pas moi qui vais vous dire quoi que ce soit sur ce sujet."

Dis-je avec un sourire et en levant les mains en l'air, signe de rédition. C'est vrai sue je ne l'avait pas exactement imaginer comme ça, mais je devrais savoir mieux que quiconque que l'habit ne fait pas le moine, moi qui ai connu Holly Murphy. Une capitaine des Rangers ne mesurant pas plus d'un mètre cinquante et pouvant pourtant tenir ses hommes comme personne et efficace sur le terrain comme peu peuvent se vanter. J'ai beaucoup aimé travailler avec elle. Alors Prudence dans les forces de l'ordre, même non officielle? Tout à fait plausible. A dire vrai, je serais même curieux d'en savoir plus à ce sujet, mais je ne pose pas de questions. Pas ici en tout cas. Si un jour on se retrouve dans un cadre plus tranquille qu'un coffee shop, pourquoi pas; mais pas ici. Déjà que parler de nos mutations respectives dans un lieu aussi public n'est pas exactement une bonne idée, mais c'est aussi tout l'attrait des endroits comme celui-ci, on y est à la fois en nombre et seul. Anonymes. Ca a du bon, même si, il faut bien l'avouer, pas forcément prudent par les temps qui courent.

Notre discussion dérive rapidement sur ce que je peux faire et je tente de répondre à sa question comme je peux, même si je n'ai pas beaucoup de réponses moi-même. Partager ce genre d'informations avec d'autres mutants ne me fait pas peur. Je pourrais être méfiant, mais pour être honnête, avoir des gens comme Bobby ou Prudence connaître mes capacités, les comprendre et connaître mes faiblesses me rassure. Une assurance que je ne risque pas d'aller trop loin dans les dégâts si je tourne mal. Comme le dis Prudence, rien n'assure qu'on ne fera jamais de mal à personne. Je cite Bobby, le fait qu'il m'a aidé et qu'il m'aide toujours, quand on arrive à se croiser plus de cinq minutes au centre commercial et ce que dit mon interlocutrice est tout à fait vrai et, après une nouvelle gorgée de café, je hoche la tête.

"Je suis extrêmement chanceux, en effet." la mutation. Une chose dont on n'osait pas trop parler, de peur de recevoir une haine complètement bigote. Ou peut-être était-ce simplement l'instinct de survie de l'espèce humaine qui se réveillait dans cette haine et ce rejet total. Je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai travailler, pendant longtemps, pour des gens qui chassaient ces mutants si l'ordre en était donné. J'ai eu la chance de n'avoir jamais reçu ce genre d'ordre, il faut bien dire qu'à l'époque la peur des mutants et autres mutés comme moi faisait un peu moins peur qu'aujourd'hui. "Certes."

Je n'ai pas de quoi être locace à ce sujet, honnêtement. Finalement, on retourne sur des sujets qui appellent moins à nos inquiétudes intérieures et au futur, chose qui pourrait vite devenir déprimant, honnêtement. Maintenant que je sais un peu mieux le pourquoi, je comprend mieux qu'elle refuse mon aide pour sa recherche de travail. Ca ne l'empêche pas de rajouter un petit bout d'explication auquel je hoche simplement la tête. Je suis curieux, mais pas suffisamment pour lui demander quel genre d'obligations. Mais c'est vrai que ça explique la complexité de la chose. Puis elle me propose son aide, elle aussi. Mes yeux s'ouvre plus grand de surprise; je m'y attendais pas vraiment. Je penche un peu la tête sur le côté, comme si j'essayais de déchiffrer le mystère qu'était Prudence.

"Quelles sont vos capacités exactement? Je sais que Bobby peux manipuler la glace, créer des formes avec et...Je ne sais pas trop comment il appelle ça honnêtement, mais il a l'air fait de glace parfois? J'ai cru qu'une de mes décharges l'avait touché la première fois que je l'ai vu comme ça..." et j'avais eu peur de l'avoir blessé de manière irréversible "Et vous? Hormis refroidir votre café?" Je voulais garder ce ton léger, pour ne pas gâcher ces retrouvailles totalement inattendue. Accordé, peut-être que ma dernière question allait briser cette ambiance, une fois de plus, aussi m'empressais-je de rajouter, dans l'espoir de lui donner une voie de sortie si elle le souhaitait "En tout cas je veux bien de votre aide. Deux paires d'yeux de plus sur le sujet ne seront pas de mal. Je suis preneur de tout, idées de tests, questions, conseils."
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La conversation a définitivement dérivé vers leur mutation. Il restait à savoir si elle était prête à lui en ouvrir tous les secrets. Il acceptait son aide, mais savait-il à quel prix ? Prudence n’était pas professeur, elle n’avait aucun autre rôle que le sien, celui d’une étudiante qui ne restait finalement que pour les yeux d’un psychologue, d’une X-Woman en réadaptation. Elle chasse la pensée, s’obligeant à ne voir Bobby que comme un membre du personnel, c’était plus simple, à l’extérieur, pour se focaliser sur ses objectifs, pour essayer de rester sociable sans se perdre dans des rêveries d’adolescente désireuse de fuir. « Et vous? Hormis refroidir votre café? » Snow a esquissé un sourire en coin, jeté un oeil autour afin de vérifier que personne ne faisait attention à eux puis elle a refermé sa main. Ca n’a pris qu’une fraction de seconde avant qu’elle ne la rouvre, soufflant de délicats flocons de neige en direction de Dorian. C’était simple de faire croire à un tour de magie, ça émerveillait les enfants, et lui, dont la faculté était plus brutale, méritait bien un peu de douceur. « Bobby peut devenir de glace, ce que je suis incapable de faire, en revanche je n’ai pas besoin de mes mains pour plonger une pièce dans un froid hivernal. » En effet. Elle n’en ferait pas la démonstration parce que l’Institut ne le lui pardonnerait jamais, et elle n’était plus l’inconsciente apte à éliminer n’importe qui sans un regard en arrière ; il serait idiot de retomber dans ses travers pour un café, non ? Oui. Qu’y avait-il à ajouter ? Tellement de choses, et si peu qui ne deviennent pas rapidement effrayantes quand on songe à la palette de possibilités qui se cachaient derrière. Comme l’avait souligné le professeur Aneesh, elle n’avait pas trop à se plaindre, c’était une mutation efficace, gérable, aussi facilement défensive qu’offensive - pas handicapante, en somme. La nature était bien faite. Et terriblement injuste. La banalité de l’existence ne serait plus jamais à leur portée, à aucun de ces mutants qui tendaient à être traqués. Une guerre sans fin entre les évolutions de l’humanité. « En outre, tout ce qui est liquide peut être gelé. Il suffit de viser assez profondément dans la chair. » Le sang. Cela lui demande de la précision, de l’énergie et elle ne peut le faire qu’en un point précis, mais c’est utile, c’est une arme non négligeable - viser un organe dont on sait qu’il est à l’origine d’un flux sanguin, se représenter le cheminement. Des années d’entrainement pour apprendre cela. Pendant qu’elle lui parle, le regard fixé sur le sien, le reste de capuccino encore chaud se couvre de givre. Elle n’a pas bougé, elle n’a fait que visualiser l’objectif. C’était tellement simple quand elle laissait sa hantise derrière, ses peurs de côté. Simple, naturel. Et gentillet, des petits tours par-ci par-là, n’impliquant aucun autre danger que les personnes autour, toutes centrées sur leur propre personne. On pouvait disparaître, se faire oublier, avec une attitude naturelle, un air décontracté. La veste lui évitait d’être observée, d’être vue comme une anomalie du décor. Peut-être était-elle prête à voir de nouvelles choses, rencontrer des gens. Ou au moins faire un pas vers ceux qu’elle connaissait déjà.

Dorian n’avait visiblement pas grandi avec sa faculté, de fait, ça devait le désorienter, le paniquer autant qu’elle lorsque tout lui échappe, lorsque le froid s’empare d’elle, indomptable, agressif, mortel. Quant à ce qu’elle pouvait suggérer pour lui venir en aide, il lui fallait un peu de réflexion. Un temps de silence pendant lequel elle égare son attention, la portant sur la serveuse à l’air fatigué, sur le sourire d’un homme devant son smartphone ou sur le débat agité des deux autres, non loin de leur table. « Vous avez essayé les cibles ? » Oui, vu comme ça, ça peut porter à confusion. Il pourrait s’imaginer qu’elle entend lui faire choisir quelqu’un à viser au hasard, alors elle ajoute : « On apprend à viser avec des armes à feu, avez-vous essayé avec les décharges de froid ? » Ils avaient fait cela, à l’institut. Elle le faisait encore seule, le soir, s’extirpant des chambres, rejoignant l’obscurité, formant ses propres cibles translucides, pour entraîner la visée, rééduquer cette endurance nécessaire aux missions. On commence toujours par essayer d’ajuster les directions, après on affine, non ? Peut-être que Bobby ne serait pas d’accord. Il faudrait qu’elle lui en parle. Elle n’avait jamais évoqué Dorian dans une conversation avec lui, elle n’avait jamais dit qu’elle le connaissait, c’était encore quelque chose qu’elle voulait garder pour elle. Après tout, il n’était pas obligé de savoir avec qui elle passait du temps à l’extérieur. Ca n’était pas stipulé dans le contrat tacite, si ? Mais elle lui en parlerait, la prochaine fois. Restait à savoir comment.

« Il paraît que l’essentiel, c’est de se convaincre qu’on est capable d’y arriver. Malheureusement cette partie a été effacée de ma mémoire, j’ignore donc comment j’ai passé cette étape. » Un sourire doux. Pour passer la pommade. Pour ne pas le décourager d’avance. Elle voulait bien servir de cobaye pour toutes sortes d’expériences, elle lui devait bien ça, à son réfrigérateur portable. « Et rien ne vous empêche de me malmener un peu pour commencer, j’ai survécu à pire. » Oui. A un psychopathe fan de barbecue. Au moins le froid, c’était dans ses cordes.
 
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MessageSujet: Re: SNOWRIAN ≤ « Frozen. »   SNOWRIAN ≤ « Frozen. » Icon_minitimeDim 13 Déc - 15:01
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C’est avec attention que j’écoutai ses explications. Je ne pouvais pas m’empêcher de me montrer curieux face à sa mutation si semblable à la mienne dans sa nature mais pourtant si différente dans son expression. Elle maitrisait le froid, la glace…maîtriser, c’était le maître mot ici. Ce que je savais faire avait beau être impressionnant, comme le disais Bobby (et je devais bien admettre que j’avais encore du mal à le croire sur ce point, mais cela est une autre histoire), je ne le maitrisais pas vraiment. Certes, les choses avaient tournées de telle manière qu’à moins d’avoir une crise, je n’avais pas à me soucier d’un débordement de mes pouvoirs. Ce qui s’avérait bien pratique. Mais il n’empêchait qu’à part lancer du froid sur les gens, je ne savais pas faire grand-chose de plus…Mais ça viendra. Il faut simplement que je persévère et je savais que je pouvais comprendre cette mutation et la maitriser, au fond. J’avais simplement besoin d’un peu d’aide et j’avais deux personnes prêtes à m’aider si j’en avais vraiment besoin.

Ce qu’elle insinue en me parlant des liquides ne m’échappe pas, et je ne peux empêcher le frisson d’effroi en imaginant quel genre d’utilisation pourrait être fait d’une telle capacité. J’allais reprendre une gorgée de mon café quand, surprise, il est partiellement givré. Un sourire amusé sur le visage et un regard faussement réprobateur à Prudence et j’attrape ma petite cuillère pour casser la fine couche de givre sur le dessus. Mais conséquence : mon café est définitivement froid. Je fais signe à une serveuse et lui demande si elle peut simplement le faire réchauffer, prétextant avoir pris trop de temps avant de le finir et qu’il est froid maintenant. Elle repart avec ma tasse et je reporte mon attention sur la blonde en face de moi.

Blonde qui repart sur ce que je lui ai demandé : de l’aide. Elle me parle de cible et je hausse un sourcil un instant en voyant son regard se porter sur la salle et finalement, hoche la tête alors que je comprends à quoi elle fait allusion.

"Oui. Je me sers surtout des arbres qui se trouvent aux alentours à vrai dire, mais ça fait de bonnes cibles. Je maitrise relativement bien la visée à présent, il faudrait que je tente de travailler sur autre chose, comme la puissance, la portée maximale, ou même simplement s’il y a d’autre forme d’utilisation à mes capacités. Mais une chose à la fois."

La serveuse revient avec ma tasse réchauffée et je la remercie, me faisant une note mentale de lui laisser un bon pourboire, ce n’est pas dit qu’une autre ne m’aurait pas simplement fait repayer un second cappuccino. Puis en reprend une gorgée alors que Prudence reprend, et ce qu’elle dit attise ma curiosité, terriblement. Cependant, nous ne sommes pas amis. Pas vraiment. Je ne suis pas bien placé pour lui poser des questions aussi indiscrètes que celles sur son passif alors qu’elle tente elle-même de faire passer ça pour une occurrence normale, quelque chose qui pourrait arriver à n’importe qui, n’importe quand. Puis ce qu’elle propose me fait m’étouffer à moitié avec ma gorgée de café et je me reprends avant de répondre.

"Ahem. Je ne préfère pas. Mes décharges…Ce froid est sensé être une valeur hypothétique, que j’arrive à la créer relève du miracle scientifique." Ou d’une malédiction, à vous de voir "Je ne sais pas du tout quel effet une attaque frontale peut avoir sur un mutant comme vous ou Bobby. Rien que le fait que Bobby ait senti le froid alors qu’il était simplement dans la périphérie de mon champ d’action doit parler en soi, non ? Je ne préfère pas vous mettre en danger tant que je n’en sais pas un peu plus sur cette capacité." Cependant, il me vient une idée qui pourrait inclure son don "En revanche, je suis effectivement curieux de savoir comment mon propre organisme régirait au froid. Un vrai froid. On atteint rarement de très basses températures ici à New-York, et je dois vous avouer que m’exiler au pôle nord n’est pas quelque chose qui me tente spécialement, donc…Qu’en dites-vous ?"

Elle avait, bien évidemment le droit de refuser, tout comme j’ai refusé qu’elle serve de cobaye humain à mes capacités.
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MessageSujet: Re: SNOWRIAN ≤ « Frozen. »   SNOWRIAN ≤ « Frozen. » Icon_minitimeMar 15 Déc - 14:33
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Il se sert des arbres comme cibles, ce qui est déjà une bonne chose, ça ne semble pas aléatoire au point de provoquer des déflagrations glacées sur n’importe quoi ou n’importe qui. Surtout n’importe qui. Travailler sur la puissance peut être un point de départ, il doit y avoir des degrés, peut-être même un jour pourra-t-il déclencher sa faculté selon sa volonté et non en sentant arriver une crise. Dorian Caine, un bien étrange phénomène. « Ahem. Je ne préfère pas. Mes décharges…Ce froid est sensé être une valeur hypothétique, que j’arrive à la créer relève du miracle scientifique. » Elle sourit. C’est donc un homme prudent qui se soucis des conséquences. Elle sait déjà qu’il va refuser, comme si elle était fragile, comme si un dommage collatéral était un problème - c’en serait un pour Bobby, relation tuée dans l’oeuf par un accident au zéro absolu. Un instant, Snow se demande si on a le temps de souffrir en étant dans le rayon d’une de ses décharges. Elle ne tient pas vraiment à constater que c’est douloureux. « Je ne sais pas du tout quel effet une attaque frontale peut avoir sur un mutant comme vous ou Bobby. Rien que le fait que Bobby ait senti le froid alors qu’il était simplement dans la périphérie de mon champ d’action doit parler en soi, non ? » Mh. Le psychologue n’est pas en soi un homme réceptif au froid, il est aussi thermokinésiste, ça implique que tout son corps s’adapte naturellement aux environnements hostiles, ça n’est pas le cas de Snow, simple Cryokinésiste de base dont l’enveloppe charnelle était aussi friable que celle d’un homo sapiens primaire. Servir de cobaye n’est pas recommandé ; quoique parfois, elle songe que ça ferait un peu d’aventure en attendant d’être suffisamment rétablie pour repartir en missions. Une agent X-Men en convalescence, ça fait un peu l’effet d’un chômage forcé, elle n’apprécie guère. « Je ne préfère pas vous mettre en danger tant que je n’en sais pas un peu plus sur cette capacité » Elle hoche la tête, esquisse une moue malicieuse et lui glisse : « Le danger fait partie de ma vie, c’est .. stimulant. » Est-ce qu’elle le charme ? Non, c’est de l’humour, c’est un défaut qu’elle avait avant, avant de subir l’amnésie, les changements, c’était une charmeuse malgré elle, froide et distante ou de sucre et de miel ; faite de paradoxes, elle se changeait en funambule sur le fil d’une existence décousue.

« En revanche, je suis effectivement curieux de savoir comment mon propre organisme régirait au froid. Un vrai froid. » Un vrai froid ? Il n’imagine pas une seconde dans quoi il s’embarque, elle en est certaine. Il ne doit pas songer qu’elle puisse geler les liquides en profondeur, attaque vicieuse et déstabilisante qui pouvait conduire à la mort du sujet si elle poussait le vice, à savourer l’agonie, à briser un coeur aux battements affolés. Elle chasse le souvenir, celui-ci elle n’en veut pas. « (…) et je dois vous avouer que m’exiler au pôle nord n’est pas quelque chose qui me tente spécialement, donc…Qu’en dites-vous ? » Donc il ne veut pas qu’elle soit l’objet de l’expérience, il veut l’être lui, il veut qu’elle teste sur son corps les effets de la glace. Soit. Elle n’a pas la déontologie de Bobby, elle n’a jamais eu sa prudence extrême - un comble au vu de son prénom -, elle sait s’accommoder d’une situation pareille, elle avait tué, très tôt, trop tôt. Non pas qu’elle envisage d’éliminer Dorian, au contraire, il était un ami, il était sympathique, il ne méritait pas d’être malmené mais c’était peut-être moins culpabilisant pour elle. « Vous voulez que je tente de vous piéger dans la glace ? » Autant éclaircir les choses, il y a des règles dans les expériences, les entrainements, un fait qu’elle avait appris à l’Institut. « On peut jouer sur les températures, voir comment vous réagissez à différentes doses de glace, si vous êtes prêt à me faire confiance. Après tout, vous me connaissez à peine et j’ignore combien vous êtes réceptif au danger. » Un choc psychologique avec décharges au Zéro Absolu ne serait pas recommandé, et à la manière dont Dorian parlait de Bobby, il valait mieux prendre des précautions, elle ne tenait pas à une dispute de couple - la pensée lui paraît tellement nouvelle et étrange- pour avoir tenté d’aider un homme, et échoué surtout. « Vous n’êtes pas un psychopathe kidnappeur de femmes au moins ? » L’humour noir, le naturel revenait au galop.
 
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