it's a revolution, i suppose Invité  | | | Alors que l’aurore était en train de repeindre le ciel de Manhattan de rose et de rouge, Serguei lui montait lentement les escaliers du vieil immeuble new-yorkais dans lequel se trouvait son appartement. Une traque un peu plus compliquée que les autres l’avait tenu éloigné de ce petit havre de paix pendant presque deux jours et désormais il était heureux de pouvoir « enfin » rentrer chez lui. Même si, au fond, le Chasseur ne comprenait pas vraiment pourquoi il était si attaché à ce lieu qui n’avait pourtant rien de bien exceptionnel… Mais une fois devant sa porte d’entrée, Kravinoff entendit une mélodie qu’il connaissait bien et là, il comprit pourquoi cet endroit lui plaisait tant. Il esquissa même un sourire avant de poser ses affaires et d’aller se laver tranquillement les mains. Et ce n’est qu’une fois dans le salon qu’il se posa une question évidente, qu’il aurait sans doute dû se poser un peu plus tôt… Pourquoi diable sa voisine jouait-elle du piano alors que le soleil était encore en train de se lever ? Intrigué et quelque peu fasciné par la personne qui habitait l’appartement d’à côté, le soviet resta assis les yeux fermés pendant quelques secondes avant de se relever et de ressortir de son studio. Une fois dans le couloir, il resta debout devant la porte d’à côté pendant plusieurs secondes… Pourquoi diable voulait-il faire ça ? Il n’en avait aucune idée… Pendant des années on avait fait en sorte de le transformer en une véritable machine à tuer, mais paradoxalement il ne savait – presque – rien des relations humaines et passait quelque fois pour un véritable abruti.
Ce n’est qu’après deux, peut-être même cinq minutes, que le natif de Stalingrad décida de toquer à la porte de la belle et énigmatique Bambi. Serguei, frappa d’ailleurs d’une façon fébrile… Ce qui ne lui ressemblait pas vraiment ! Au fond, il était un peu comme un enfant, qui avait envie de connaître la fin d’une histoire. Il voulait savoir pourquoi sa voisine jouait du piano alors que New-York et les new-yorkais dormaient encore. Et plus encore, il voulait savoir pourquoi, cette demoiselle fragile et faible l’intriguait autant, alors que jusqu’ici on lui avait appris à détester les malchanceuses comme la jolie Maxwell. L’orphelin, n’aimait pas les questions sans réponses, il détestait se sentir idiot… hors… lorsqu’il se retrouvait en face de cette jeune musicienne qu’il avait sauvé d’une bande de petits malfrats, il était assaillit par un millier de questions, bref des petites choses qui l’agaçaient plus que tout.
Quoi qu’il en soit, plutôt fatigué – il n’avait dormit que quelques heures – l’assassin se gratta l’arrière du crâne avant de lever les yeux vers le ciel et de bailler d’une façon relativement bruyante et pas vraiment distinguée. Mais bon, les bonnes matières étaient loin d’être ses spécialités. C’était même le contraire. Au même moment, les aboiements – assez discrets – d’un chien se firent entendre, puis le piano s’arrêta. Signe que la gente demoiselle avait quitté son instrument, pour peut-être ouvrir la porte et répondre aux mille et une interrogations qui le hantaient depuis maintenant quelques temps ! Inquiet de passer pour un simple d’esprit ou pour un pervers un peu dérangé, le Chasseur serra ses poings et attendit une réponse… ou un bruit… Un bruit qui ne tarda pas à arriver puisqu’il entendit rapidement une clé tourner dans la serrure… Le jeune homme n’était pas anxieux, mais réellement extrêmement curieux d’entamer cette discussion matinale et plutôt originale. |
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Mar 27 Oct - 14:51