Nom et Prénom : Isobel Gillingham. Alias : Un petite humaine sans importance. Âge : 40 ans. Lieu de naissance & nationalité : Écosse. Adoptée, elle ne connait pas sa réelle date de naissance. Mais lors de son arrivée à l'orphelinat, ils choisirent de lui donner celle du 21 Janvier. Métier : Écrivain. Statut civil : Célibataire un brin coincée. Orientation sexuelle :Hétérosexuelle. Particularités : Ne sait pas qu'elle a un frère jumeau. A un caractère de cochon. Affiliation : Celle de sa plume.

Avez-vous peur des Mutants ? Non au contraire, je dirais même que je suis assez ouverte d'esprit à ce niveau. Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à être mutant. C'est parfois même les principaux concernés qui ont des difficultés à accepter leur mutation. Il faut dire que ces dernières peuvent se révéler parfois très handicapantes.  Avoir peur des mutants, c'est comme avoir peur de l'évolution, du progrès... L'Homme n'a fait qu'évoluer, s'adapter à travers les siècles, alors je ne vois pas en quoi cela serait différent.
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Je pense que certains manquent définitivement de style, ou bien trop orgueilleux, mais je pense qu'ils sont serviables. Ils ont montré ces dernières années à quel point leur présence est importante. Les Super-héros sont comme des gardiens qui protègent les pauvres petits humains que nous sommes. C'est sûrement grâce à eux que New-York est encore sur pied... Même s'il faut avouer qu'il y a eu de sacrer dégâts. En tout cas, ils sont loin d'être une mauvaise chose. Je pense que leurs responsabilités doivent être très difficiles à porter et que certains ont fait de grands sacrifices durant leurs vies...
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Je ne peux qu'être heureuse. Mon rêve prend réalité, je vis de ma passion qu'est l'écriture, alors je ne vois pas comment je pourrais me plaindre. Même si je dois avouer qu'il est parfois difficile pour moi de faire face à ma célébrité. Je suis une femme discrète et sans histoire, un brin sauvage qui n'aime pas se mélanger... Alors les campagnes de promotions sont parfois une épreuve pour moi.

Il y a des événements dans nos vies qu'on ne pourra jamais effacer, ni oublier. Isobel avait l'impression de vivre l'un de ces moments. Les flashs des journalistes l'aveuglant presque. Tout le monde était présent pour accueillir mademoiselle Gillingham. L'auteur du moment. Celle qui au départ s'était cachée derrière un pseudo masculin. La jeune femme ne voulait pas attirer l'attention. Jamais elle ne s'était imaginée que tout cela prendrait cette envergure. C'était un rêve qu'Isobel pensait ne jamais aboutir. Comment cette petite orpheline pouvait s'imaginer qu'un jour, son imagination dont tout le monde se moquait allait devenir aussi connue ? Non, Isobel n'avait pas à se plaindre. Adoptée par une famille très aisée d'Angleterre, elle n'avait jamais manqué de rien. Des parents qui la chérissaient. Elle était l'enfant qu'ils avaient attendu durant des années. Cette petite retrouvée un soir d'hiver au pied d'un orphelinat. Aucune lettre, photo ou bijou… Personne ne savait rien sur elle. Alors la petite Isobel vivait dans le monde qu'elle s'était créée. La femme qu'elle était devenue se souvenait encore des moqueries des autres enfants, des tapes sur sa tête lorsqu'en classe, il lui arrivait de se laisser emporter par ses rêveries.

Mais un jour, une famille vint la chercher. Un homme et une femme qui rêvaient de ce moment depuis des années. Alors Isobel fut très vite clamée comme étant la petite princesse des Gillingham. Aisée, bourgeoise et aimante, voilà des mots les définissant à merveille. En grandissant, Isobel est devenue une femme d'une grande élégance, tintée d'un caractère qui ne laissait personne indifférant. Elle avait cette force, une détermination à rude épreuve, un répondant défiant toutes concurrences et surtout, une obstination sans faille. Isobel pouvait parfois paraître froide, prude et un brin orgueilleuse. C'était une femme complexe qui essayait de cacher sa fragilité grâce à sa forteresse. Mais comment être écrivain sans faire preuve d'une grande sensibilité ?

L'auteur du livre ''The ghost claw'' se souviendra à tout jamais de son voyage en Écosse. Isobel qui pensait se ressourcer, trouver l'inspiration dans ce pays dont elle était native. Mais à aucun moment cette femme aurait pensé que ce voyage allait changer sa vie à tout jamais. Personne ne savait que le monstre, ce loup était réel. Oui, Isobel l'avait vu de ses propres yeux. Elle n'avait jamais vu une telle chose. Un monstre détruisant tout sur son passage. Une scène de torture se déroulant devant ses yeux alors qu'elle se cachait derrière un buisson. Il faisait sombre, la pluie déferlait sur toute la ville. La terreur se lisait dans ses yeux. Ne comprenant pas que tout cela n'était pas qu'un simple cauchemar, mais bien réel. C'était connu, les mutants étaient parmi nous. Mais était-ce un homme ou une femme derrière ce loup ? Voilà une question qui tourmentait encore l'auteur. Isobel en avait parlé à personne. Ayant trop peur de passer pour une folle. Alors son livre fut une manière comme une autre d'extérioriser ce qu'elle avait vécu.

Isobel venait d'arriver à New-York. Ville qu'elle s'était promis un jour de visiter. Mais ses attentes étaient encore plus grandes. L'Anglaise cherchait une nouvelle inspiration pour son prochain livre. Elle voulait croquer la grosse pomme depuis longtemps. Toute sa famille tentait de lui faire changer d'avis. S'inquiétant de la savoir dans la ville la moins sûre de cette planète. Ils n'avaient pas tort. Magnéto, Loki, les chitauris… Un homme en armure se prenant pour un super héros, un ogre vert... Tout cela ne faisait pas rêver. Mais Isobel n'en avait que faire de tout ce qu'il pensait. Elle était décidée à partir et rien ne pouvait empêcher cette femme de faire ce que bon lui semble.

Cela faisait maintenant quelques semaines que l'écrivain était sur place. Elle était là, habillée de sa plus belle robe, au bras de personne. Indépendante jusqu'au bout. Un gala que sa maison d'édition avait prévu en son honneur. Il faut dire que c'est grâce à eux que son livre se vendait dans le monde entier. Isobel serrait des mains de personnes qu'elle ne connaissait pas, voire à peine. Cherchant à tout prix, dans cette immense foule, une tête qui lui était familière. Car il fallait avouer une chose, cette femme se sentait terriblement seule. Sauf quand monsieur McMarah la suivait comme un petit chien. Ce garde du corps que son père lui avait mis sur le dos. Elle le vit apparaître sans crier garde. Isobel roula des yeux en le sentant bien trop près de sa personne. « Si vous pouviez me laisser respirer ne serait-ce que dix minutes, ce serait avec le plus grand plaisir ! » Dit-elle, d'un ton satirique, tout en battant des cils. L'homme l'attrapa par le bras et plongea ses lèvres au creux de son oreille. « Nous avons un léger petit problème... » Son visage devint plus inquiet. Son garde du corps l'emporta loin des autres invités. « Mais vous allez me dire ce qu'il se passe à la fin ! Ce n'est pas une manière de tirer ainsi sur le bras d'une femme !! » Isobel s'arracha de son emprise, mais ils étaient bien loin déjà de la foule. L'Anglaise le regardait avec une telle rage qu'elle faillit ne pas remarquer les deux policiers qui étaient près d'eux. « Mademoiselle Gillingham, nous aurions des questions à vous poser. » Son regard hautain les toisa. « Et que me vaux l'honneur de votre visite en plein milieu d'un gala en mon honneur ? Quelque chose d'urgent, je suppose… » Les deux hommes se regardèrent avant de lui montrer une photo. « Disons que cela pourrait vous rappeler quelque chose… » Ses mains se portèrent aussitôt sur sa bouche. Elle n'en revenait pas. C'était lui, Isobel en était persuadée. « Je crois que votre monstre est en ville mademoiselle, il faut croire qu'il n'est jamais loin de vous... »

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