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là, tout n'est qu'ordre et beauté
luxe, calme et volupté.
© tumblr ✰ baudelaire.

« Toi, flic … » Le rire de sa meilleure amie résonne dans l’oreille de la jeune-fille alors que celle-ci marche dans les rues de New-York, le téléphone collé à sa chevelure. « Arrête, je crois que c’est encore mieux que je ne le pensais. Et puis franchement, les flics sont pas si laids que ça … Si Harry n’était pas là, je te traînerais au commissariat. » « Tu m’étonnes. En parlant du loup, il arrive, je te laisse. » « File donc, il va être jaloux. » Le téléphone qui se coupe et la jeune femme relève la tête pour avancer dans la rue, le regard droit devant.
Une heure plus tard, elle se balade fièrement dans son uniforme, le regard rivé sur les voitures mal garées. Le petit boulot ennuyant d’une femme qui tente de gravir les échelons, malgré ses débuts. Son regard se fixe sur une voiture mal garée. Luxueuse, magnifique, le propriétaire a bon goût, mais Liz se focalise sur sa faute de conduite et commence à écrire sa contravention. « Excusez mademoiselle, je ne comptais pas rester longtemps. » Le regard de la jeune-femme se relève et elle fixe l’homme qui se tenait droit devant elle. La peau noire, les traits fins et pourtant ce regard perçant qui ne laisse pas l’enfant indifférente. « Longtemps ou non, vous ne respectez pas la circulation. » Un ton qui se devait sec, droit. Si Liz prenait une chose à cœur, c’était son avenir et son boulot. L’homme eut une moue insolente, mais si enivrante que Liz retint un petit sourire. « On peut s’arranger si vous voulez … » Liz mima un sourire complètement faux avant de reprendre l’écriture de son amende. « Je suis Johnny Storm. » « Contente pour vous. » L’homme ne se retint pas de rire au caractère bien trempé d’Allen. « Bien, mettez moi donc votre charmante contravention, vous pouvez d’ailleurs signer avec votre numéro … » Elle ne put se retenir de souffler intensément, ne pouvant contenir son énervement. « Monsieur Storm, je suis en service. » « Bien, bien. Passez une bonne journée mademoiselle ? » « Allen. » Le garçon attrapa la contravention une fois terminée avec un joli sourire avant de partir, laissant Liz sur sa fin. Elle n’en avait pas fini avec un garçon pareil …

« Allen, ton service est fini. D’ailleurs, quelqu’un t’attend. » Liz relève la tête de son bureau avant d’attraper son manteau, prête à retrouver MJ. Elle était sûrement venue la chercher devant le poste. Pourtant, c’est en checkant ses messages qu’elle vit que sa soirée était annulée, avec sa meilleure amie. Sûrement devait-elle être avec Osborn, comme à son habitude. C’est en souriant que Liz relève la tête pour voir l’inconnu. Storm, dans un élégant costume avec des roses. « Pour m’excuser de mon impolitesse. Vous n’êtes plus en service, n’est-ce pas ? » Un sourire perça la barrière des lèvres de la blonde, et c’est en saisissant les fleurs qu’elle observe Storm. Cet illustre inconnu en disait bien plus long qu’il n’en avait l’air.

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qu’on se répète encore une fois
que l’ennui est un crime.
© tumblr ✰ fauve.

« Liz, j’ai à te parler. » Le corps de la jeune femme allongée sur le lit fixe la silhouette du garçon. « Tu vas m’annoncer que comme tous les hommes riches, tu me trompes ? » La voix enfantine et ironique de la jeune femme contraste avec cette posture sensuelle qu’elle prend, au plus grand plaisir de son petit-ami. « Bien-sûr. Tu veux que je te présente mes assistantes. » L’ironie des deux adultes ressemblaient bien à ce couple. Aussi soudés qu’amoureux. Des petits démons, des émotifs. Sanguinaire, la peau marquée au rouge. « Tu n’oserais pas me tromper. » Un petit sourire démoniaque sur les lèvres d’Allen et voilà que le félin endiablé s’approche d’elle, prêt à bondir sur sa proie pour la dévorer. « Et pourquoi donc ? » Proche du lit, il rôde autour de ce petit mouton qui prêche les paroles démoniaques avec le rire de Satan. « Parce que tu ne peux passer à côté de moi sans être indifférent. » Il bondit, ses bras tendus caressent sa chevelure alors qu’il est au-dessus d’elle. « Dis-le. » « Quoi donc ? » « Que tu m’aimes. » Un silence palpite dans la pièce et l’homme se laisse tomber à côté de la jeune femme, alors que celle-ci attendait une réponse claire de Johnny. Mais rien n’est venu. Il ne reste qu’un blanc long et passagé qui ronge la jeune-femme. Elle se relève, mais la main du garçon la stoppe, touchant sa peau pâle. Le feu qui la brûle contre cette glace fracassante fait changer la pièce de température. Aussi explosive, elle veut rugir, mais la lionne se force à se taire. « Ce n’est pas ça Elizabeth. » Personne ne l’appelait comme ça, pas même MJ. « C’est Liz. » Elle repousse sa main d’un coup sec et va pour sortir du lit, mais la voix du garçon la paralyse de nouveau. « Liz, je dois te montrer quelque chose. » Elle ne bouge plus. Elle hésite. Elle veut s’enfuir, comme elle veut rester. « Promets-moi de ne le dire à personne, enfin pour l'instant. C’est très important. » Le visage de la jeune-femme se retourne légèrement, et elle fixe son interlocuteur avec un regard froid. « Je voulais te le dire depuis le début, mais tu m’as avoué au fur à et mesure tes craintes, tes sentiments à ce sujet … » Son cœur bat un peu plus fort. L’impatience, le questionnement. Ça la ronge dorénavant. Pas un mot, elle attend qu’il lui parle. « Regarde bien. » Le garçon sort de son tiroir un briquet qu’il allume. La flamme va toucher sa peau et elle veut l’arrêter, par peur. Mais elle se retient quand elle voit soudainement la flamme s’imprégner sur le corps de l’homme. Elle longe ses doigts, caresse sa peau qu’elle a tant caressée. Les flammes parcourent son corps dans une danse hypnotique alors que son cœur se décompose. « Je ne suis pas un monstre Liz. Je suis une personne aussi normale que toi. » La jeune-femme s’effondre et redevient une enfant. Cet oncle qui a le sang de son paternel. Qui lui aussi, dansait avec les flammes. Ces mensonges. Ces non-dits. Qui ont fait d’elle, une femme sans confiance, apeurée de l’étrangeté. « Tu me connais. » « Liz. » « Tu me connais. Tu sais comment je suis, et tu ne m’as rien dis. Tu connais mon histoire, tu sais ce qui m’effraie et les souvenirs qui me remontent à la tête. Tu sais tout de moi Johnny, et tu ne m’as rien dis. » La gifle part toute seule. Elle file dans l’air aussi rapidement que possible. Attrapant ses affaires, la jeune femme s’approche de la porte alors que le garçon brûle totalement, observant la scène d’un air absent. « Tu n’es pas qu’un monstre. Tu es un menteur. Et le pire dans tout ça, c’est que je t’aime. Tu as été incapable de me dire ce que tu ressentais, et ceci. J’aurais pu comprendre. J’aurais pu … » Elle attend une réaction, un mouvement, mais rien ne vient. Alors elle part, elle claque la porte. Elle part vers l’horizon, vers un lendemain meilleur.
Elle passe de nombreux jours chez MJ, dans ce canapé qu’elle connait par cœur. Les mouchoirs tout comme les insultes fusent à son égard. Et c’est quand elle attrape son téléphone, une semaine plus tard, pour apercevoir une photo de Johnny, déclarant à la presse qu'il possède des dons particuliers, que la jeune femme se décompose. Et le pire dans tout ça, c'est qu'une séduite femme l'attend, prête à passer des jours à ses côtés. Liz se promet alors, de ne plus aimer personne. Car l’amour, qui est si beau, n’a eu que le mérite de lui briser le cœur. Ce premier amour si pur et délicat, l’a brûlé à l’aide du sel. Et plus jamais, la flamme de la haine envers ce sentiment de faiblesse ne pourra s’éteindre, plus jamais. La rancune est bien trop forte, la fierté encore plus. Et les larmes de la Némésis brûle de vengeance.


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tu te demandes si tu es une bête féroce ou bien un saint.
mais tu es l’un, et l’autre. tt tellement de choses encore.
© tumblr ✰ fauve.

« Bonne soirée Allen. » La voix de l’inspecteur salue la gamine qui attrape son manteau. Le bonnet sur ses oreilles, son écharpe au vent et ses petits gants, la silhouette féminine se dirige hors du bureau de son quartier. Elle prend les avenues, ces mêmes chemins habituels pour aller dans son appartement du côté de Manathan. Un bon prix avec le financement familial pour une gamine de Brooklyn, bien plus proche de son lieu de travail. Les yeux rivés sur son téléphone, elle traverse au vert, tourne à gauche, puis à droite. Relève la tête pour observer son chemin, la foule. Elle admire les grands bâtiments, salue du regard Oscorp Industries. Harry doit passer dans les jours à venir pour lui rapporter un papier à propos d’une ancienne soirée étudiante ou elle ne sait quoi. Après tout, si Harry vient chez la gamine, il est le bienvenu avec une tasse de chocolat chaud.
Son regard dérive sur les bâtiments de la grande ville, alors qu’elle voit un homme à la peau hâlée. Cette posture, ce sourire. Le célèbre Johnny Storm. Qui plus est, son ex petit ami. Dans cette période hivernale avec Noël qui approche, la jeune-femme a rompu il y a de cela quelques années plus tôt avec le garçon, suite à la révélation de ses pouvoirs. Un mutant. Une personne qu’elle craint. Pourtant, elle se refuse de le craindre, lui. Oh que non. Dans son regard, on peut y lire des braises, le noir de la colère et le rouge de cette passion qui l’anime. L’envie de meurtre traverse ses doigts gantés, et le temps d’un instant, elle l’observe. Une jolie petite latine l’embrasse sensuellement, sous un baiser enneigé. Elle pourrait entendre le rire de Mj dans sa tête, les conseils de sa mère pour lui dire de foncer et la voix de son oncle pour la rassurer. Pourtant, c’est la colère qui l’habite. Cette haine irréversible envers cet homme. D’un pas rapide, elle trace son chemin, les poings serrés, elle fonce et quarante-cinq minutes plus tard, elle est enfin chez elle. Lançant son sac contre la table, son pied vient taper le pauvre petit sapin de noël qui décore son salon. « Connard. » Qu’elle souffle entre ses dents, d’un regard de braise. Il en faut peu pour éveiller la colère d’Allen.
L’horloge passe et elle en est à sa troisième bière, une habitude qui opère après une mauvaise journée. Calme, apaisée, elle n’entend plus son cœur rugir. Son téléphone vibre plusieurs fois pour la réveiller. Et ce qu’elle y lit lui faire guère plaisir. La télé tourne, diffusant les informations du moment. La neige tombe dans la petite rue de son quartier et les lanternes de son sapin scintillent. Tout est calme, tout est paisible.  Elle allume le gaz de sa gazinière pour y déposer une casserole pleine de lait, son bouillon du vendredi soir. Un nouveau vibrement. Ses yeux sont rivés sur son téléphone, l’article sur la nouvelle copine de Johnny Storm apparaît sous ses yeux.
Son téléphone touche violement le sol. Sa main se réchauffe délicatement. Le présentateur des informations parlent toujours avec son ton monotone. Tout est normal, tout est calme. Et la neige tombe encore, dans son délicat voile épais qu’est l’hiver. La chaleur se propage le long de toute sa paume. Son regard se dirige sur ce sentiment de chaleur et elle les voit. Ces flammes de l’enfer qui dansent dans le creux de ses mains. Un cri silencieux retenti alors que les flammes s’agitent. Elles dansent, crépitent dans un petit brasier décadent. Et elle en tremble. Ses doigts n’osent même pas bougés, figés dans cette position de pétrification. Elle cherche quelque chose du regard, un torchon, mais rien ne les arrête. Elle ne fait plus qu’un avec elles, ces petits démons qu’elle craint. La sonnette sonne. Harry. Il est là. Elle tremble, retenant quelques sanglots paniqués. Les secondes défilent et Harry sonne de nouveau. « Liz, j’sais que t’es là, j’entends ta télé. » Elle est incapable de répondre. Incapable de bouger. Son corps glisse le long du meuble, ses genoux contre sa poitrine, elle se cache de ses propres flammes qui ne veulent pas partir. « Liz, j’entre ! » La porte s’ouvre violement et le blond observe le salon avant de fixer la pièce. Son regard océan se dirige sur la silhouette recroquevillée, ses mains jouant avec des petites flammes. « Liz … » Il attrape un torchon qu’il mouille avant de l’enrouler contre ses poignets délicatement. « Je ne voulais pas… Elles sont venus et je … j’ai paniqué … » L’homme observa son ami, les mains toujours posés sur le torchon qui enroule les siennes. Si elle savait le fond de sa propre nature. Le véritable monstre qu’il est. Ils sont bien beaux, bien cons dans leurs mondes. À croire que tout est beau, tout est bien. Un terrible mensonge les accable et ils ne sont que les démons. « Ça va aller. » La chaleur s’estompe et disparait, petit à petit. Elle sent son corps devenir de plus en plus paisible, le calme l’entoure, la berce. Liz observe ses mains et Harry retirent aussitôt les siennes pour libérer celle de la demoiselle. Elles sont chaudes, mais la braise est éteinte. Liz ose à peine les effleurer et regarde le garçon qui est agenouillé devant elle. « Merci. » Un petit merci qui en dit bien plus. Harry la comprend directement, et son visage prend la forme d’un rictus avant de sourire. « Je ne savais pas que tu étais crachais des flammes Allen, préviens moi la prochaine fois. » La brune fusille aussitôt le garçon qui éclate de rire, se relevant et tendant sa main pour soulever son ami. Celle-ci hésite et le garçon insiste avec ce sourire malin digne des Osborn. « Je ne porterai pas plainte contre toi si tu me crames la main. » Liz attrape aussitôt celle du blond, comme avec une envie minutieuse de faire revenir les flammes pour faire taire l’imbécile. Ce n’est qu’une envie passagère. La peur qui l’habitait est bien trop présente dans son cœur. Fermant la porte de son appartement, elle va observer la neige tombée dehors pensive, laissant l’ex de sa meilleure amie agir comme s’il connaissait son appartement par cœur. « Ça va aller Liz. Je te le promets. » Le corps du garçon éffleure celui de la jeune femme, et il fixe à son tour la neige qui tombe derrière celle-ci. « Je comprends pourquoi MJ t’a quitté si tu mentais comme ça. » Le ton sarcastique de la jeune-femme laisse échapper une moue vexée, puis plutôt sarcastique du garçon. « Oui, sûrement. Mais au moins, moi je ne m’affiche pas en train d’embrasser n’importe quelle femme dans la rue. » Elle baisse sa tête sous les rires du garçon. Touché. « Crétin. » Qu’elle murmure, amèrement entre ses lèvres. Mais sans ce crétin, qu’est-ce que tu serais devenu Liz ? Aucun prince ne serait venu te sauver. Personne. Pas même Johnny. Pas même ton propre père. Tu es seule Liz. Seule contre tous. Seule contre toi-même.