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Pietro faisait de son mieux pour ne pas courir. Il n'aimait pas l'idée d'être aussi content pour si peu, mais l'excitation montait malgré lui. Ses chaussures battaient le pavé tandis qu'un sourire presque bête venait trouver place sur ses lèvres. Il avait laissé Wanda à l'appartement après leur discussion, sans aucune hésitation avait-il décidé de braver la nuit. Elle l'avait rassuré, comme seule une sœur peut le faire. Elle lui avait donné un tel courage, qu'il était gonflé à bloc. Il sentait son cœur battre dans sa poitrine, et même s'il était tard, s'il faisait déjà nuit et qu'un crachin glacial tombait sur New-York, rien n'aurait pu arrêter Pietro. Il avait trop attendu, trop tergiversé, trop éludé les doutes et attirances qui l'avaient tiraillé. Il était temps de goûter au fruit défendu, et voir s'il en aimait la saveur. Pourtant, il ne voulait pas courir : il n'était pas question d'arriver trop vite. Il voulait apprécier chaque attente, chaque pas et chaque seconde, chaque goutte de pluie et chaque sourire qu'Amadeus lui lancerait.

Il arriva finalement en bas de l'immeuble de l'inspecteur. L'adresse, il la connaissait depuis un moment. Il avait fouillé le portefeuille du flic en super-vitesse, juste pour l'avoir. Des fois qu'il en aurait eu besoin, vous comprenez ? Il se félicita mentalement d'avoir fait sa fouine alors qu'il cherchait le nom de Jaëger dans le hall. Le quartier craignait – c'était le Bronx, après tout – mais Pietro avait vécu dans des endroits bien pires. Il ne se formalisait pas du désordre de l'immeuble, ni des sirènes de police qu'on pouvait entendre deux rues plus bas. Il grimpa les escaliers promptement, le cœur battant toujours plus fort, et il s'arrêta devant la porte d'Amadeus. Il fallait qu'il toque, qu'il frappe, qu'il sonne. Il avait besoin de sauter à pieds joints dans le grand bassin, tester les eaux et voir si tout ça lui convenait. Si une histoire avec un homme pouvait lui convenir. C'est seulement à cet instant, le poignet bloqué à quelques centimètres de la porte, qu'il songea à l'éventualité où Amadeus n'était pas seul. Peut-être avait-il de la compagnie ? Des amis, de la famille ? Peut-être n'était-il pas chez lui ? L'idée qu'il pourrait s'être emballé pour rien fit grimacer Pietro. Il était prêt, merde ! Il avait discuté avec sa jumelle, il avait fait le tri dans sa tête, trouvé des réponses à la majorité des questions qu'il se posait. Il était arrivé à la conclusion que s'il voulait vraiment savoir de quoi il retournait, il lui suffisait de tenter. Foncer, tête la première, et voir après-coup si ça lui avait plu. Le sexe. Avec un homme.

Le jeune Maximoff était inquiet, mais il avait appris à ne pas se laisser tétaniser par la peur. Son poing rencontra le battant. Il tritura sa manche en attendant que la porte s'ouvre, pas certain d'entendre du bruit à l'intérieur de l'appartement. Qu'est-ce qu'il allait dire ? Qu'est-ce qu'il allait faire ? Pietro avait l'impression d'être un gamin durant ses premiers émois. Merde, il avait déjà eu des relations ! Jamais bien sérieuses, certes, mais il avait toujours su quoi dire et quoi faire. Il était bon pour ça, il était bon en société. Il avait la conversation facile et il n'avait que rarement peur de l'embarras. Pourtant, avec Amadeus, tout semblait nouveau. Tout était effrayant, à commencer par la perspective même de l'apprécier. Il avait du mal à concevoir comment coucher avec un autre homme, aussi. Cependant, il voulait apprendre. Pietro se redressa lorsqu'il entendit une clé tourner dans la serrure. Il était hors de question de se démonter maintenant.

Croiser le regard d'Amadeus, c'était toujours une grande épreuve pour le coursier. Il se perdait dans les iris bleu-monde du détective. Il s'y perdait vraiment, comme s'il contemplait, de l'espace, deux petites planètes parfaites. Il afficha un sourire décontracté, essaya de calmer le tango effréné que dansait son palpitant. « Salut, bel inconnu. » Il se gifla mentalement pour cette réplique à deux balles. Il aurait pu trouver mieux, beaucoup mieux, mais le stress semblait avoir raison de ses capacités mentales. « Je peux entrer ? » Sans attendre de réponse, il s'invita à l'intérieur, poussant Amadeus du plat de la main avec délicatesse pour découvrir un peu son territoire. Après tout, ce n'était que justice : leur première rencontre s'était faite chez lui et sa sœur. Jaëger avait pu voir l'univers de Pietro, son environnement – pour un flic, c'était sans aucun doute une belle source d'indices pour déchiffrer la personnalité d'un tiers. C'était son tour maintenant. Mais avant d'aller plus loin, il se retourna pour faire face à l'inspecteur, qui venait de refermer la porte. Il l'embrassa sans plus de préavis, tout droit sur les lèvres, un baiser lent et court, comme une habitude qu'ils auraient depuis des années. C'était probablement maladroit. Pietro n'avait pas encore le sentiment de savoir s'y prendre : embrasser un autre homme lui semblait encore étrange. Il s'éloigna vite d'Amadeus. « J'ai fait le point, finalement. » Il y eut un léger bruit de froissement quand sa veste rencontra le sol. Il tira les bords de son tee-shirt, le fit passer au-dessus de sa tête. Ses cheveux étaient trempés.
« Je veux essayer. »


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Amadeus referma la porte du frigo du bout de son pied et décapsula sa bière d’un geste assuré avant de la descendre de moitié tout en se dirigeant vers son canapé. Il se laissa tomber avec un profond soupir et attrapa la télécommande pour allumer sa télévision. Pas tellement intéressé par ce qu’il voyait, il se mit à zapper sans grande conviction. Il avait faim, mais il n’avait pas le courage de se préparer quoi que ce soit. Sa journée avait été éprouvante et il voulait juste rester là et surtout, ne rien faire. Ils avaient enfin mis la main sur les personnes responsables de meurtres particulièrement atroces, une histoire de règlement de comptes entre anciens membres de gangs. Ils avaient réussi à y mettre un terme, mais Amadeus s’en tirait avec un genou douloureux et des points de suture à l’arcade sourcilière. Rien de bien méchant, très franchement, il avait connu pire que ça, mais ça ne l’aidait pas à se sentir particulièrement en forme ce soir. Il n’y avait définitivement rien d’intéressant à la télévision. Alors il cessa de zapper, laissant un vieux film quelconque passer en fond et termina sa bière.
C’était gratifiant, de terminer une affaire. De fermer un dossier parce qu’il était résolu et non par manque de preuves. Ça arrivait peu souvent, à la Franklin Station. Beaucoup d’inspecteurs finissaient par laisser tomber en voyant qu’ils ne parviendraient pas à récolter suffisamment de preuves légalement. Et la plupart des flics avaient peur des gangs ou se faisaient allègrement graisser la patte pour ne pas se mêler de leurs affaires. Le Bronx était un quartier de merde, mais Amadeus avait appris à faire avec. Après tout, il était né ici, il savait comment ça fonctionnait. Avec un nouveau soupir, l’inspecteur passa une main sur son visage et s’extirpa du canapé.

Il n’allait pas se laisser mourir de faim par fainéantise, tout de même. Déposant le cadavre de sa bouteille sur le comptoir, il entreprit de chercher de quoi manger rapidement dans ses placards et son frigo. Il ne tarda pas à trouver son bonheur, soit un plat préparé absolument infâme mais qui ferait l’affaire pour ce soir. Il n’hésita pas à rendre son repas un peu plus gai avec une autre bière puis envisagea sérieusement l’idée de s’écrouler sur son canapé pour s’endormir devant un film bien naze. Okay, c’était plutôt pathétique comme plan pour la soirée, mais Amadeus ne voyait vraiment pas quoi faire de mieux. Léna était au boulot et il n’avait absolument aucune envie de sortir. Il se dirigea donc vers son canapé, mais se figea en cours de route, lorsque des coups frappés à la porte résonnèrent dans son appartement. Le jeune homme fronça les sourcils. Ce n’était pas tellement son genre d’avoir de la visite imprévue. S’il y avait bien une chose qui était très claire pour son entourage, c’était qu’ils devaient au moins envoyer un texto avant de passer, Amadeus détestait qu’on se pointe chez lui sans prévenir.
Surtout que ça arrivait toujours les soirs où il n’avait vraiment pas envie de faire la conversation. Avec une mine renfrognée, il envisagea sérieusement de ne pas répondre, de faire le mort. Mais il finit par s’ébrouer, un peu curieux tout de même. Avec un soupir, il attrapa ses clés et se dirigea vers la porte pour la déverrouiller. Il tourna la poignée et ouvrit, pour retenir son souffle en reconnaissant la personne qui se tenait sur son palier. Plusieurs choses lui traversèrent l’esprit en même temps, lui donnant un air un peu stupide, sur le coup. D’abord, comment Pietro avait-il trouvé son adresse ? Mais il balaya bien vite cette question ridicule. Ensuite, il se demanda bien évidemment ce qu’il fichait ici et enfin, une vague d’inquiétude s’empara de lui lorsqu’il s’aperçut que le Maximoff était trempé, de la tête aux pieds.

Alors Pietro esquissa un sourire, celui qu’il affichait toujours lorsqu’il cachait quelque chose et ça ne le rassura pas vraiment. Avait-il des ennuis ? Ça expliquerait pourquoi il se trouvait ici, à cette heure, les vêtements imbibés de pluie. « Salut, bel inconnu. » fit-il alors et Amadeus arqua un sourcil intrigué à cela. « Je peux entrer ? » demanda-t-il ensuite et l’inspecteur ouvrit pour répliquer, mais Pietro n’attendit pas de réponse et s’invita en l’écartant doucement. Il secoua un peu la tête pour reprendre ses esprits et referma la porte avant de se tourner vers le jeune homme pour lui demander ce qu’il fichait là. Il le prit en train d’observer les lieux et se sentit brusquement gêné. Son appartement était petit et il n’avait rien de luxueux. Alors pour compenser, Amadeus avait l’habitude d’en prendre soin, histoire que l’endroit ne ressemble pas trop à un taudis. Mais depuis plus d’une semaine, il passait si peu de temps chez lui qu’il n’avait pas tellement eu le temps de faire quoi que ce soit. Alors autant dire que c’était un peu le bordel.
Les dents plantées dans sa lèvre inférieure, le blond nota les cadavres de bière sur le comptoir de sa cuisine, le film nul qui passait en fond à la télévision et sa propre tenue. Un vieux tee-shirt un peu trop large et un short, la tenue idéale pour traîner après le boulot, certainement pas pour accueillir qui que ce soit chez lui. Super image, se dit-il en se demandant s’il n’aurait pas mieux fait de faire le mort, cette fois-ci. Il ouvrit la bouche pour s’excuser du spectacle navrant qui s’offrait à Pietro, mais ce dernier fit volte-face et vint poser ses lèvres sur les siennes.

Oh. Okay. Il n’eut ni le temps d’y répondre ni l’occasion de comprendre ce qu’il se passait, mais cela ne l’empêcha pas d’apprécier le geste. Déjà, Pietro s’était écarté et Amadeus le dévisagea, les sourcils froncés. « J'ai fait le point, finalement. » Et c’était peut-être la fatigue – encore qu’il n’était pas certain d’encore éprouver la moindre fatigue depuis que le Maximoff avait fait irruption dans son appartement – mais il ne saisit pas vraiment de quoi il voulait parler. Alors l’inspecteur sembla encore plus confus, si possible. Surtout lorsque Pietro commença à se débarrasser de sa veste trempée pour la laisser tomber au sol. Mais il ne s’arrêta pas là et attrapa son tee-shirt pour le faire passer au-dessus de sa tête et lui offrir la même destination que sa veste. « Je veux essayer. » Hein ?
Ah. Oh. OH. Amadeus écarquilla les yeux et son cœur manqua un battement dans sa poitrine. Il avait sûrement mal entendu. C’était presque certain. Et en même temps… Pietro était bel et bien au beau milieu de son appartement, encore trempé par la pluie. Et il venait d’enlever son tee-shirt, comme ça, sans prévenir, et… Okay, c’était dur de ne pas regarder. Parce que damn, ce serait vraiment stupide, de ne pas regarder. L’inspecteur déglutit avec difficultés et se força à lever le regard, pour observer les traits étrangement déterminés de Pietro.

La dernière fois, le jeune homme lui avait dit avoir besoin de temps pour réfléchir, pour comprendre ce qu’il éprouvait. Et très franchement, Amadeus s’était dit que ça prendrait un moment. Il ne comprenait pas du tout ce qui semblait l’avoir motivé à ce point, si vite. Pietro ne lui donnait pas l’impression d’être complètement bourré ou dans l’obligation de faire quoi que ce soit sous peine de mourir dans d’atroces souffrances alors… ouais, il était un peu surpris de le trouver là. Il ne put s’empêcher d’avoir recourt à son don. S’il devait être utile au moins une fois dans sa vie, c’était le moment. S’ouvrir à Pietro, laisser ses émotions l’envahir était étrangement facile. Alors il ne tarda pas à percevoir sa nervosité, son angoisse, ses peurs. Mais aussi sa détermination, sa curiosité, son excitation.
Il doutait et souhaitait à la fois si ardemment que Amadeus ferma un instant les yeux pour reprendre son souffle. Lorsqu’il les rouvrit, il réalisa qu’il n’avait toujours rien dit, pas bougé et que Pietro attendait là, planté devant lui. Il le sentit soudain inquiet, puis gêné et fit un pas en avant lorsqu’il commença à percevoir une honte immense. L’inspecteur se maudit pour son manque de réaction et franchit la distance entre eux. Sans même hésiter, il passa un bras autour du jeune homme pour le presser contre lui et de son autre main, alla dégager des mèches trempées de devant son visage. « Désolé, tu m’as un peu surpris, » admit-il d’une voix rauque. Il esquissa un sourire rassurant et ne put s’empêcher de presser ses lèvres contre les siennes, comme pour lui prouver que son manque de réaction un peu plus tôt n’était pas sa manière de dire non. Il prit son temps cette fois-ci, parcourut ses lèvres tendrement, le cœur battant. Il se détacha à regret pour plonger son regard dans celui de Pietro, le souffle un peu court.

« T’es sûr de toi ? » murmura-t-il contre ses lèvres. D’accord, Pietro avait visiblement fait tout le chemin sous la pluie, avait à peine attendu son autorisation pour entrer et avait retiré son tee-shirt avec une lueur déterminée dans le regard, ça constituait une preuve suffisante, mais Amadeus ne pouvait pas s’empêcher de lui poser cette question. De s’assurer que le Maximoff ne risquait pas de regretter terriblement sa décision. Ce n’était pas parce qu’il avait terriblement envie de satisfaire la… curiosité de Pietro qu’il était incapable de réfléchir deux secondes.
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Amadeus ne faisait rien, et Pietro vit son courage s'émietter seconde par seconde. Est-ce qu'il s'était trompé sur le flic, sur ses intentions ? Peut-être que finalement, il n'était pas d'humeur ce soir. Pas d'humeur tout court. Pietro se sentait con, à moitié nu dans ce salon qui n'était pas à lui, le souffle court face à un autre, complètement passif. Il se mordit la lèvre, hésitant à lever les bras pour couvrir son torse. Oh bien sûr, il aurait pu partir. Courir loin de l'embarras, loin du regard surpris d'Amadeus qui ne bougeait pas d'un pouce. Puis, ce fut comme s'il sortait d'un rêve et il fit un pas vers Pietro. Un deuxième. En deux secondes, il était face au Maximoff – et celui-ci sentait la main de son inspecteur se poser au bas de son dos, l'attirer vers lui. Leur proximité affolait le cœur du brun, incapable de décrocher son regard des deux iris bleu-monde de Jaëger. « Désolé, tu m'as un peu surpris. » dit-il avec douceur, d'une voix grave venue des profondeurs. Il écarte du bout des doigts quelques mèches collées au front de Pietro. Ce dernier sent les gouttes de pluie descendre sur sa nuque, sur ses épaules. Un frisson agréable le parcourut dans les bras de son policier. Amadeus pressa ses lèvres contre les siennes à nouveau. Pietro sentit le sourire dans ce baiser, et sourit à son tour. Il était moins timide que celui qu'il avait donné au détective en arrivant. Moins maladroit également. C'était une exploration douce, maîtrisée, une tendre découverte de l'autre. Pietro posa une main sur la joue d'Amadeus, apprécia le contact un peu rugueux de sa barbe négligée sous ses doigts. Puis ils se séparèrent.

Pietro chercha son souffle. C'était un bon baiser ; l'un des meilleurs qu'il ait reçu. Parce qu'il signifiait quelque chose de plus, que tous les baisers partagés avec ces filles pour lesquelles il n'avait aucun sentiment ? Parce que c'était un homme – et pas n'importe lequel, pas un inconnu rencontré dans un bar mais Amadeus, son policier, dont il ne savait que peu mais sans lequel il n'imaginait déjà plus sa vie ? Il ne trouverait pas la réponse ce soir : il ne comptait pas y réfléchir outre-mesure. Il n'était pas venu chez Jaëger pour ça, et tandis que le désir grimpait dans sa gorge, se hissait à ses lèvres, philosopher sur les doutes existentiels de sa vie semblait être le cadet de ses soucis. « T'es sûr de toi ? » murmura Amadeus. Le jeune Maximoff ne prit même pas la peine de considérer sa question. Il n'y avait pas de retour possible désormais, il était trop impliqué pour tourner les talons. Il avait de bonnes raisons de partir, de bonnes raisons de rester, et il ne comptait pas confronter les deux aujourd'hui. Alors il offrit un sourire plein de malice à son aîné, et attrapa sa nuque à nouveau pour lui offrir un baiser des plus fougueux. Il n'y avait pas grande douceur dans cet échange là, sinon la rencontre pressée, urgente de leurs lèvres ; une danse rapide, rythmée, aux accents passionnés. Pietro laissa son autre main glisser dans le dos d'Amadeus, l'attirer un peu plus contre lui. Il voulait le garder tout près, sentir sa chaleur et sa peau et ses muscles et son cœur qui battait trop fort. Il le voulait. Avec force, il tira sur le tee-shirt de son inspecteur, lui demandant ainsi sans vraiment le dire, de retirer ce bout de tissu qui n'avait plus rien à faire là. Leur baiser se rompit quand Amadeus ôta le vêtement, dévoilant un torse puissant. Pendant quelques secondes, Pietro resta là, à le regarder. C'était un corps d'homme. Un beau corps, sans aucun doute : des bras musclés et des épaules carrées, un ventre plat et dur. Amadeus prenait soin de lui. Comme s'il s'agissait d'un nouveau territoire, d'un nouveau continent dont il était le seul explorateur, Pietro leva la main pour toucher avec tendresse la base de son cou. Il laissa ses doigts descendre doucement sur l'un des pectoraux du policier, puis glisser jusqu'à sa hanche. Sa peau était brûlante. Pietro était fasciné. Il quitta le torse des yeux, rencontra ceux d'Amadeus. Qu'aurait-il pu faire pour ces yeux-là ? Il plaqua sa paume, la fit remonter jusqu'au cœur, et écouta. Le tambour était rapide, irrégulier. Il le sentait battre jusque dans sa propre main – il approcha encore. Il voulait qu'il n'y ait aucune distance entre eux. Alors il se colla à son inspecteur, peau contre peau. Sa tête se perdit dans le cou d'Amadeus. Il y déposa de petits baisers, laissant ses mains caresser avec tendresse son dos, de haut en bas, de bas en haut. Cette chute de reins était à damner des dieux. Un court instant, alors qu'il respirait l'odeur du détective, Pietro s'inquiéta du fait qu'il n'y ait pas de retour en arrière. Amadeus allait être son élève, il s'était engagé auprès de lui pour l'aider à contrôler son don. Si les choses se passaient mal, il ne pourrait pas tenir cette promesse – et il ne voulait pas perdre Amadeus. C'était idiot, en soi. Il le connaissait à peine, il ne pouvait pas lui dire qu'il avait déjà peur de le perdre. Il chassa cette pensée en serrant Amadeus plus fort encore, en déposant des baisers plus marqués sur sa peau, en laissant glisser ses mains plus bas que sur son dos.


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Si Pietro changeait brusquement d’avis, autant dire qu’Amadeus le vivrait plutôt mal mais il comprendrait. Alors avant qu’ils n’aillent plus loin, avant qu’ils ne fassent quelque chose que le Maximoff pourrait réellement regretter, il préféra lui demander s’il était sûr de lui. La gorge nouée et le cœur battant, il attendit une réponse qui ne vint jamais. Ou plutôt, elle ne prit pas la forme de mots. Il pouvait toujours sentir son angoisse et ses doutes, il ne parviendrait certainement pas à s’en débarrasser de si tôt. Mais au premier plan, ce qu’il ressentait le plus en cet instant précis, c’était le désir brulant de Pietro. Il faisait parfaitement écho au sien et petit à petit, Amadeus sentait ses bonnes intentions s’effriter. Si le jeune homme ne lui répondait pas très vite et continuait à ressentir tout cela, l’inspecteur n’était pas certain de pouvoir rester aussi proche de lui plus longtemps. Ressentir la tristesse, la colère et la peur des autres était un fardeau. S’abreuver de leur joie et de leurs désirs en revanche… Il avait plus d’une fois utilisé son don juste pour éprouver ces sentiments puissants qui le plongeaient dans un état de bien être profond. Ce n’était pas une chose dont il était particulièrement fier, surtout qu’il l’avait fait à l’insu des personnes à l’origine de ces émotions.
Mais Pietro savait, lui. Il était au courant pour son don et il savait également qu’Amadeus était loin de le contrôler. S’il avait toujours fait en sorte de se maîtriser un minimum avec les autres, de peur d’être complètement submergé, c’était différent, cette fois-ci. Parce que Pietro savait et ne le jugerait pas pour ça. Le regard ancré dans le sien, le blond attendit une réponse qui prit la forme d’un sourire, puis d’un baiser. Un grondement surpris lui échappa et ses dernières défenses s’effondrèrent enfin. Il répondit avec autant d’entrain et de passion que le jeune homme, le laissa boire un autre grognement lorsqu’une main ferme vint se presser dans son dos pour le rapprocher de Pietro.

Il n’était plus capable de différencier ce qu’il éprouvait des sentiments du Maximoff. Il n’y avait plus que leur désir à tous les deux, ce besoin de sentir l’autre, ardemment. L’attraction qu’il éprouvait pour Pietro n’était pas nouvelle. Il y avait d’abord eu cette curiosité, ce besoin pressant de savoir qui était ce voleur trop rapide et trop joueur. Et puis il s’était finalement montré à lui et Amadeus avait bien tenté de rester concentré sur sa mission, sur son devoir de flic. Il n’avait pas tardé à comprendre qu’il ne pourrait jamais rester professionnel, avec Pietro. Ce n’était pas qu’une question d’attraction physique, il n’était pas désespéré au point de tout oublier pour un beau garçon. C’était ce désir brulant et dévastateur de se noyer dans tout ce que le Maximoff représentait. Tout ce que lui n’était pas.
Il le sentit tirer sur son tee-shirt avec impatience et il retint à peine un rire qui vint mourir sur les lèvres du brun. Il s’en détacha à regret et attrapa son haut pour le faire passer au-dessus de sa tête et le laisser rejoindre la pile de vêtements mouillés déjà au sol. Le regard de Pietro se posa sur son torse ainsi dévoilé et Amadeus le laissa faire, la gorge nouée. S’il souhaitait s’arrêter, s’il décidait qu’il n’était pas capable d’aller plus loin, c’était le moment. Mais les doigts du jeune homme vinrent frôler son cou, lui tirant un frisson avant d’explorer le reste de son torse, jusqu’à venir se poser fermement sur sa hanche. Enfin, Pietro leva les yeux pour plonger son regard dans le sien et Amadeus sentit son cœur manquer un battement.

Il n’avait pas l’intention de s’arrêter là. Réaliser cela rassura l’inspecteur qui esquissa un mince sourire tandis que la paume chaude du brun allait se poser sur sa poitrine, au niveau de son cœur qui battait trop vite. Il aurait pu en être gêné, il aurait peut-être même dû. Mais aucun embarras ne semblait vouloir se former. Pas avec Pietro. Le plus jeune vint à nouveau se presser contre lui et Amadeus retint un peu son souffle. Débarrassé de son tee-shirt, il n’y avait plus cette barrière gênante entre eux et il pouvait enfin sentir sa peau chaude contre la sienne. La présence du Maximoff envahissait tous ses sens. Chaque partie de son corps en contact avec celui du brun semblait en réclamer plus encore. Le rythme saccadé de sa respiration faisait écho au sien et son odeur, étrange mélange de gel douche masculin et de pluie, emplissait les narines d’Amadeus. Un soupir tremblant lui échappa lorsque Pietro plongea sa tête dans son cou, ses lèvres allant se perdre sur la peau sensible à leur portée. L’inspecteur glissa une main dans la tignasse trempée du jeune homme et s’y accrocha fermement.
Celles de Pietro s’aventuraient dans son dos, y parcourant chaque centimètre de peau avant d’aller se loger au creux de ses reins. Perdu dans ces sensations envahissantes, Amadeus aurait pu ne pas percevoir le doute qui ébranla le Maximoff, mais il avait tant abaissé les barrières de son esprit qu’il ne manqua rien du tout. Il le sentit chasser tout ça très loin tandis que ses mains quittaient ses reins pour descendre plus bas et Amadeus aurait pu ignorer tout ça, mais il n’en était pas capable.

De ses mains, il alla encadrer le visage de Pietro pour lui faire relever la tête et croiser son regard. Le souffle court, il envisagea pendant un instant d’oublier tout ça, de presser le corps brulant du Maximoff contre le mur le plus proche pour balayer ses doutes en faisant en sorte qu’il ne pense plus à rien. Mais le plus jeune n’avait jamais rien fait avec un mec, il n’avait même jamais pensé être un jour attiré par autre chose qu’une gonzesse. Et Amadeus avait changé la donne. Et c’était vers lui que Pietro était venu pour obtenir des réponses à ses questions. Pendant un instant, l’inspecteur se demanda s’il voulait vraiment être ce type-là. S’il serait à la hauteur. Puis il lui suffit d’imaginer le Maximoff embrasser un autre pour se rendre compte que ça ne pouvait être que lui.
Souhaitant plus que tout chasser cette image de sa tête, Amadeus attaqua les lèvres de Pietro des siennes, tandis que ses doigts fourrageaient dans ses cheveux mouillés. Cet étrange sentiment de possessivité lui noua les entrailles mais il n’y fit pas attention. Taquin, joueur, il alla emprisonner sa lèvre inférieure entre ses dents puis la libéra pour aller nicher son nez dans le creux de son cou. Là, il inspira profondément et parcourut sa jugulaire de ses lèvres, remontant jusqu’à ce point sensible derrière son oreille.

Il se détacha de lui et esquissa un sourire presque satisfait en voyant les cheveux en bataille de Pietro, ses lèvres rouges et humides, ses pupilles dilatées de trop en vouloir. Alors l’inspecteur reprit un peu ses esprits et constata qu’ils étaient toujours au beau milieu de son salon. Ce n’était pas le genre de détail qui le gênait d’ordinaire, mais ce soir, il se voyait mal aller beaucoup plus loin à même le sol ou sur le canapé du salon. Alors il s’écarta un peu et crocheta deux doigts à la ceinture de Pietro pour l’attirer en avant. Son sourire se fit presque mutin et il parcourut la distance qui les séparait de sa chambre à reculons en continuant d’entraîner le jeune homme à sa suite. Sans même se retourner, il passa une main dans son dos et ouvrit la porte avant d’attirer le Maximoff dans la semi-pénombre de la pièce, faiblement éclairée par les lampadaires et autres enseignes lumineuses de la rue.
Là, il prit le temps de l’observer, de s’assurer qu’il ne percevait pas de sentiments contraires dans le flot d’émotions qui parvenait jusqu’à lui. Mais le désir qui émanait de Pietro lui tira un grognement rauque et Amadeus l’entraîna jusqu’au lit qui ne se trouvait plus qu’à quelques pas. Il pivota habilement, faisant ainsi en sorte que le Maximoff soit le premier à toucher le matelas et ne tarda pas à le rejoindre. L’inspecteur glissa un genou entre ses jambes et prit appuis sur ses mains avant d’aller réclamer les lèvres du plus jeune. Il ne s’y attarda pas, préférant retracer la ligne de sa mâchoire avant d’aller se perdre à nouveau dans son cou où il maltraita la peau pâle de ses lèvres et de ses dents. Puisant dans le peu de raison qu’il lui restait encore, Amadeus s’empêcha d’aller plus loin pour plonger son regard dans celui de Pietro. Il ne dit rien, il n’avait pas suffisamment confiance en ses facultés pour s’exprimer correctement et espéra qu’il comprenne sans paroles qu’il lui laissait la possibilité de décider de la suite. Comme un dernier avertissement, une dernière chance de tout arrêter avant que le blond ne soit définitivement plus capable de réfléchir.
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Les bruits qui s'échappaient des lèvres d'Amadeus étaient indécents. Ses grognements et ses gémissements étaient un crime, un véritable crime dont Pietro se montrait complice. La main de son détective passa dans ses cheveux trempés, s'y accrocha tandis qu'il goûtait sa peau, et il n'y avait aucune musique, aucun son sinon ceux de leurs vocalises, de leurs corps qui dansaient lascivement, debout dans le vestibule. Alors que Pietro laissa quelque doute le gagner, les mains d'Amadeus vinrent prendre son visage en coupe, relever ses yeux vers ceux, intenses, ombragés de désir, du détective. Il y eut un moment de flottement. Leurs regards, féroces, territoriaux et envieux, se battaient en duel à celui qui aura le contrôle, à celui qui le perdra complètement. Leurs lèvres se rencontrèrent avec une brutalité propre aux hommes qui n'ont rien à perdre, à ceux qui s'abandonnent purement et simplement. Entre morsure et caresse, leur baiser laissa Pietro à bout de souffle, tandis que son inspecteur s'attaquait à son cou, remontait jusqu'à son oreille. Ce fut au tour du jeune coursier, de devenir indécent. Râle après râle.

A nouveau, ils se séparèrent, les quelques centimètres entre eux paraissant un immense fossé pour le Maximoff. Il avait chaud et peinait à reprendre son souffle. La vision d'Amadeus, torse nu et la peau marquée par ses baisers, ne l'aidait pas à garder la tête froide. Lorsque les doigts du flic vinrent agripper sa ceinture, il déglutit d'anticipation. Ce n'était pas pour le déshabiller complètement, cependant. Il fut traîné avec une lenteur criminelle, jusqu'à la chambre de Jaëger. Pas de lumière, sinon les quelques rais artificiels qui traversaient la vitre. Deux simples silhouettes, avides l'une de l'autre. Pietro tomba sur le matelas le premier. Amadeus grimpa à son tour, et il sentit le poids de l'autre homme sur lui. Il sentit son odeur, et glissa ses doigts dans le dos de l'inspecteur, serrant la peau, serrant le corps, comme effrayé qu'il ne parte soudain. Il lâcha un gémissement lorsque la jambe de Jaëger se glissa entre les siennes. Il accentua le contact, une de ses mains remonta pour appuyer la nuque d'Amadeus, pour qu'il embrasse son cou plus fort. Cet étrange désir de ne faire qu'un pendant l'acte, ce besoin irrépressible d'être toujours plus proche de l'autre, c'était nouveau pour Pietro. Est-ce que c'était ça, qu'on appelait l'amour ? Peut-être que c'était pour ça qu'on disait faire l'amour, peut-être que ça ne s'appliquait qu'à ces moments-là ? Que ses précédents rapports, avec des femmes, ça n'avait été que du cul, sans portée, sans sérieux ; et que là, là, ça voulait dire quelque chose. Ça comptait.

Amadeus quitta sa peau et lui offrit un regard assombri par la passion. Pietro y voyait le monde quand même, et il se voyait lui, ses propres sentiments, ses propres envies, tout ça dans les iris de son policier. Ce dernier fit à nouveau pression avec sa jambe, déclenchant un autre gémissement de la part du Maximoff. « On s'arrête pas en si bon chemin. » murmure Pietro, la voix rauque et un sourire au coin des lèvres. Il pose un baiser plus doux sur les lèvres d'Amadeus, avant d'utiliser sa super-vitesse pour inverser les rôles. Il était au-dessus, désormais. Il comptait bien en profiter. Pietro laissa ses baisers couler le long du menton d'Amadeus, jusqu'à ce cou qu'il recouvrit d'un collier d'embrassades. Mais ce cou avait assez subi, et il était temps de marquer les territoires du Sud. Alors il glissa ses lèvres sur le haut de son torse, et sa langue sans prévenir fit de petites excursions pour goûter le sel de cette sueur, de cette peau imberbe qu'il avait tant fantasmée. Il mordit et lécha et baisa ce chemin des épaules au nombril et des tétons aux reins. Malgré l'obscurité, il devina la déformation du short d'Amadeus. Il devina son désir et à travers le tissu, y déposa baiser sur baiser jusqu'au creux de ses cuisses. Ses mains agrippèrent l'élastique usé du vêtement, tirèrent dessus avec une lenteur délibérée, jusqu'à ce que son homme ne soit nu comme un ver. Alors seulement, il prit quelques secondes ; pas pour reconsidérer ce qu'ils étaient en train de faire. Ce train là était parti depuis bien longtemps. Il voulait juste apprécier le moment. Bien sûr, il était sur le point de sucer un gars, et ça n'avait rien d'un instant à marquer d'une pierre. C'était plus le gars en question dont il voulait se souvenir. Il voulait imprimer l'image d'Amadeus, offert et vulnérable. Garder en mémoire ce corps, ce sourire, ces yeux – se rappeler combien son cœur battait, et à quel point, à ce moment plus qu'à n'importe quel autre, il aurait pu lui dire qu'il l'aimait. Puis il reprit ses baisers, d'abord au creux de sa cuisse, avant de remonter jusqu'à l'objet de ses désirs. Ce ne devait pas être bien compliqué. Il avait reçu des fellations, il savait comment ça fonctionnait. En tant que mec, il savait ce qu'il aimait – et il devait partir du principe que Jaëger avait les mêmes goûts que lui. Ce n'était pas désagréable. C'était même plutôt excitant, d'avoir un tel contrôle sur le plaisir d'un autre, simplement en jouant de ses lèvres et sa langue. Les gémissements de son inspecteur étaient une came dont il ne pourrait plus jamais se passer. Il sentit la main d'Ama dans ses cheveux. Enhardi par le contact, il passa ses doigts à la base de son sexe, serrant le membre tout en accentuant la pression de ses lèvres. Il voulait lui donner plus – hell, il voulait ressentir plus. Il comptait amener Amadeus plus haut que les rideaux, ou que ce foutu septième ciel. Ils allaient crever le plafond de l'univers.


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Si Pietro avait douté, s’il avait hésité, ce n’était plus le cas à présent. Amadeus s’était arrêté une dernière fois pour s’assurer que le jeune homme était bien avec lui, qu’il n’allait pas brusquement flipper et quitter la pièce en courant. Mais en croisant son regard, en voyant le reflet de son propre désir dans les yeux du Maximoff, il avait bien compris qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Pas maintenant, en tout cas. « On s'arrête pas en si bon chemin. » fit-il dans un murmure rauque et son sourire tira un grognement à Amadeus, qui alla mourir contre les lèvres du brun lorsqu’il l’embrassa. Puis le monde s’inversa et l’inspecteur cligna des yeux plusieurs fois avant de comprendre que c’était à son tour d’être allongé, au tour de Pietro de le surplomber. Un rire rauque lui échappa à ce constat, mais il mourut bien vite, lorsque les lèvres du plus jeune glissèrent jusqu’à son cou. Il glissa ses doigts dans la tignasse emmêlée du brun, tandis que ce dernier abandonnait la peau de son cou pour s’aventurer plus bas. Pour être honnête, Amadeus ne s’était pas attendu à ce que Pietro soit aussi entreprenant mais il ne risquait pas de s’en plaindre.
S’il avait fait de son mieux pour conserver un minimum de raison, un tant soit peu de contrôle, l’inspecteur se sentait perdre tout cela à mesure que les lèvres du jeune homme parcouraient son corps. Il n’y avait plus aucun moyen de masquer son désir à présent et il ne put s’empêcher de se demander un instant si ça n’allait pas arrêter Pietro. Comme pour le contredire, comme pour toujours faire l’inverse de ce qu’Amadeus attendait de lui, il le surprit en traçant une ligne de baisers qui le fit tressaillir.

Le souffle haché, erratique, le blond baissa les yeux vers Pietro en le sentant agripper l’élastique de son short. Il déglutit avec difficultés et retint difficilement un soupir rauque lorsqu’il le fit glisser le long de ses hanches, lentement, trop lentement. Finalement, il se retrouva entièrement nu face au Maximoff qui portait encore beaucoup trop de vêtements et si ce n’était pas très juste, Amadeus décida de faire avec pour le moment. Surtout qu’il ne perçut aucun regret, aucune réticence. Il n’y avait que le désir de Pietro, sa détermination, son affection. Et s’il n’était pas du genre à être embarrassé ou gêné dans ce genre de situation, être l’objet de toutes ces émotions venant du Maximoff était presque suffisant pour lui faire perdre pied.
Puis le jeune homme déposa de nouveaux baisers dans le creux de ses cuisses et Amadeus retint son souffle. Il n’allait pas… Un grognement franchit la barrière des lèvres de l’inspecteur sous la forme d’un juron. Surpris, il se retint difficilement de pousser ses hanches vers Pietro et préféra refermer ses doigts sur les draps en-dessous de lui. Okay, il ne s’était définitivement pas attendu à cela. Certainement pas venant d’un mec qui n’avait jamais rien fait avec un autre homme avant ce soir. Très franchement, pour cette fois-ci, Amadeus avait pensé donner plus que recevoir et cette idée ne l’avait absolument pas dérangé, bien au contraire. Mais Pietro ne faisait pas les choses à moitié, n’est-ce pas ?

La main tremblante, il glissa ses doigts dans sa nuque, dans une caresse légère, puis dans ses cheveux humides. Il n’imposait rien, il avait simplement besoin de le toucher, de se raccrocher à quelque chose. Mais ce simple geste sembla enhardir le jeune homme qui vint enrouler ses doigts autour de son sexe et Amadeus émit un gémissement étranglé. La chaleur au creux de ses reins était une douce torture. L’inspecteur ouvrit les yeux qu’il avait fermés un peu plus tôt et baissa son regard jusqu’à Pietro. Cet air si appliqué, si dévoué, ces lèvres autour de lui. Un gémissement rauque lui échappa et le blond détourna le regard.
Il ne savait pas si c’était à cause de la fatigue, à cause de toutes ces émotions qui émanaient du jeune homme ou tout simplement parce que c’était Pietro, mais il se savait incapable de résister bien longtemps, ce soir. Lutter contre l’envie d’accompagner ses mouvements de ses hanches était déjà une torture et il lui restait encore suffisamment de conscience pour savoir qu’il ne devait pas pousser sa chance trop loin. Alors il se redressa et d’une voix rauque, tremblante, appela le Maximoff par son prénom. Le plus jeune releva les yeux vers lui et Amadeus grogna avant de lui intimer de se redresser à son tour. Une main dans sa nuque, il se jeta sur ses lèvres, les embrassa, les mordit, les marqua jusqu’à ce qu’elles soient rouges, jusqu’à ce que la respiration de Pietro soit aussi haletante que la sienne.

Son érection était douloureuse, le feu dans ses veines ne demandait qu’à être soulagé, mais qu’importe. Il avait besoin de toucher le brun, de parcourir son corps de ses mains, ses lèvres, sa langue. De marquer sa chair, de le faire sien. Cette possessivité était nouvelle, étrange, mais Amadeus l’accueillit sans hésiter. Sans cesser de meurtrir ses lèvres, il défit la boucle de sa ceinture, puis le bouton de son pantalon. Il s’arrêta un instant pour plonger son regard dans le sien et saisit sa nuque avant d’inverser leur position. Il n’avait peut-être pas de super vitesse, mais il se retrouva de nouveau au-dessus de Pietro en un instant et prit un moment pour le parcourir du regard. Ses mains frôlèrent son torse, glissèrent le long de ses flancs, sur ses hanches. Il ne s’arrêta pas là et s’éloigna du jeune homme, jusqu’au bord du lit, pour aller saisir le talon de sa chaussure qu’il retira habilement avant de faire de même avec l’autre. Il était temps d’égaliser le score.
Amadeus acheva d’ouvrir son pantalon et le fit glisser le long de ses hanches, puis de ses cuisses, jusqu’à ses chevilles. Avec un sourire en coin, il crocheta ses chaussettes au passage et acheva de le déshabiller entièrement. Le cœur battant la chamade, il chercha son regard et se pencha vers lui pour effleurer ses lèvres tendrement. « Tourne-toi, » murmura-t-il d’une voix brulante contre sa bouche qu’il embrassa à nouveau une fois, deux fois, comme pour dire fais-moi confiance. Son cœur battait trop vite, trop fort, martelait sa cage thoracique et un grondement rauque, possessif, lui échappa lorsque Pietro répondit à sa demande.

Il le remercia silencieusement en nichant son nez dans sa nuque, inspira son odeur et pressa ses lèvres contre sa peau. Puis il se redressa et ne se gêna pas pour laisser son regard parcourir les épaules de Pietro, son dos musclé, sa chute de reins, ses fesses. Du bout des doigts, il frôla l’arrière de sa cheville, puis remonta le long de son mollet, derrière son genou. Il continua sa caresse légère sur sa cuisse et s’arrêta à quelques centimètres de ses fesses musclées. Alors Amadeus se pencha à nouveau et pressa ses lèvres entre ses omoplates. Un baiser, puis deux. Il laissa son souffle chaud balayer la peau du jeune homme et descendit le long de sa colonne vertébrale, la parsemant de baisers légers, à peine des effleurements. Il s’arrêta au creux de ses reins, à la naissance de ses fesses et sa langue vint remplacer ses lèvres.
D’une lenteur toute calculée, il fit le chemin inverse, traçant un sillon humide de sa langue le long de sa colonne vertébrale, jusqu’à sa nuque. Là, il planta soudainement ses dents dans la chair tendre à la base de son cou. Il lécha, mordilla, jusqu’à faire rougir la peau et remonta jusqu’à ce point derrière son oreille. Amadeus prenait son temps. Il voulait découvrir chaque parcelle de peau, apprendre par cœur ce qui faisait soupirer et gémir Pietro. Ce qui lui faisait perdre la tête. Ce qui lui faisait tout oublier en dehors de ses lèvres et de ses mains sur son corps.

Il ne faisait que frôler, taquiner, du bout de la langue et des doigts, passant sur ces points qui faisaient frissonner et soupirer le plus jeune. Lorsqu’il estima que le Maximoff n’en pouvait plus d’être touché sans l’être, lorsqu’il le vit chercher plus de contact là où Amadeus ne pouvait pas l’atteindre dans cette position, un léger rire lui échappa. Ça n’avait rien de moqueur, plutôt attendri et peut-être un peu fier. Alors il glissa ses doigts dans les cheveux du jeune homme et lui fit doucement tourner la tête pour l’embrasser, comme pour s’excuser de le torturer ainsi. Sans un mot, il lui intima de lui faire face et abandonna bien vite ses lèvres pour prendre à nouveau le temps d’observer Pietro.

Et god, what a sight. Mais il n’y avait pas que ça. L’envie et la frustration du jeune homme pouvaient se voir aisément, mais pour Amadeus, c’était encore plus fort, encore plus dévastateur. Il ressentait tout, comme si ces émotions, ces sensations lui appartenaient. Il voulait prendre son temps, mais il doutait de plus en plus d’en être capable à ce rythme. D’une main, il caressa la cuisse de Pietro et pressa ses lèvres au niveau de son plexus. Il descendit jusqu’à son nombril, puis le long de son bas ventre avant de s’arrêter à quelques centimètres à peine de l’érection du jeune homme. Levant un regard vers lui, il esquissa un sourire et vint l’entourer de ses doigts avant d’en frôler l’extrémité du bout des lèvres. Pietro gémit et cela acheva de couper toute envie à Amadeus de le torturer plus longtemps. Alors il cessa de jouer et referma enfin sa bouche autour de son membre, sans quitter le jeune homme du regard.
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Amadeus prononça son nom. Pietro leva les yeux, les lèvres toujours closes sur l'érection de son inspecteur. Avait-il fait quelque chose de mal ? Le flic se redressa, intima à son amant de faire de même. Peut-être avait-il eu un mouvement de mâchoire malencontreux, une dent baladeuse. Peut-être que Jaëger s'était simplement rendu compte que ça ne marchait pas, que ça ne lui plaisait pas tant que ça. C'était idiot, de commencer à se faire des idées de la sorte. Pietro avait entendu les gémissements, il avait senti la pression douce sur ses cheveux alors qu'il était perdu entre ses cuisses. Il remonta doucement vers le visage d'Amadeus, une lueur inquiète dans les yeux. Lueur qui s'effaça aussitôt que l'autre assaillit ses lèvres, dans un baiser violent lui arrachant un murmure de plaisir. Il voulait plus. Il voulait redescendre et s'occuper de l'érection d'Amadeus. Il voulait se perdre sur lui, se perdre en lui – et que jamais ils ne retrouvent leur chemin. Ce lit sera leur île, ces draps leur vêtement. Il n'avait, à cet instant, besoin de rien d'autre que du corps de son détective.

S'il s'était arrêté pour y réfléchir, pour considérer l'énorme changement que cela annonçait dans sa vie, dans sa perception de soi, il aurait pu faire demi-tour et, une fois encore, fuir ce dont il avait envie par crainte de s'attacher. Seulement il avait pris un risque. Maintenant, il était hors de question de s'arrêter – Pietro ne survivrait pas à la frustration. La main d'Amadeus glissa jusqu'à sa ceinture, et commença à déboutonner son pantalon. Le Maximoff glissa sa tête dans le cou de son amant, y souffla avec force quand les doigts de l'inspecteur effleurèrent son bas-ventre. Il voulait encore plus. Amadeus le fixa avec intensité, avant d'intervertir leurs positions. Le dos de Pietro frappa le matelas brusquement, et déjà sa tête basculait en arrière tandis que les mains habiles descendaient sur son corps, caressant sa peau toute en retenue. Il ne voulait pas lui en donner trop, trop vite. Pietro rugit de frustration quand Amadeus se retrouva au pied du lit. Trop loin de lui. Il vira ses chaussures sans cérémonie. Ses doigts jouèrent le long de ses cuisses, avant d'attraper son pantalon, et de le tirer lentement jusqu'à ses chevilles. Il finit par disparaître sur le parquet avec le reste de ses sous-vêtements. Ils étaient nus comme des vers, respirant avec force sans échanger le moindre mot. C'était étrangement familier. Rassurant. Quand Amadeus remonta vers lui et lui murmura « Tourne-toi » sur les lèvres, avant de l'embrasser encore, Pietro se sentit de suite beaucoup moins rassuré. Il sait comment ça fonctionne, le sexe entre mecs. Il espérait juste commencer seulement par les choses simples, pour sa première fois. En rester aux préliminaires. Il hésite, mais les multiples baisers de son détective finissent par avoir raison de ses réticences. Il a confiance en Amadeus. Il est venu jusqu'ici, autant aller jusqu'au bout. Si quelque chose ne lui plaît pas, il lui suffira de le dire, après tout.

Alors Pietro se tourne. Amadeus vient embrasser son cou, là où pulse plus fort sa jugulaire contre le derme déjà rougi. Le jeune homme sentait la chaleur de son aîné, il sentait son torse sur son dos, son sexe sur le haut de sa cuisse. Il gémit encore, gémit plus fort quand le flic se redresse et qu'il perd sa chaleur. Allongé de la sorte, exposé au regard de son amant, Pietro se sent plus nu, plus vulnérable que jamais. Il ne dit rien pourtant, ne bouge pas. Il anticipe et son souffle est court et quand Amadeus vient poser ses doigts sur son mollet il frémit. Son toucher est délicat. Il remonte jusqu'à ses fesses, mais ne les caresse pas. A la place, il embrasse sa nuque, laisse ses lèvres descendre sa colonne vertébrale jusqu'à la chute de ses reins. Puis il fait le chemin inverse, à l'humidité de sa langue. Pietro sourit dans l'oreiller. Il ne pensait pas pouvoir être plus heureux encore, plus satisfait qu'il ne l'était déjà. Mais il remue ses hanches et son érection lui fait mal, écrasée contre ce foutu matelas. Il se cambre un peu plus, quand Amadeus s'allonge sur lui et que ses dents viennent attraper son lobe. Il retrouve sa chaleur, retrouve le contact de sa peau. Il se trémousse encore, vient taquiner le sexe de son inspecteur d'un coup de rein désespéré. L'une de ses mains quitte les draps pour accrocher la nuque de Jaëger. Il plante ses ongles sans le vouloir, dans un gémissement plus rauque que les autres. Amadeus tire doucement sa tignasse, appelle à un baiser. Alors que leurs lèvres se scellent, Pietro se retourne, libère son érection de son emprise. Sa tête bouillonne et son cœur bat si vite. Ses mains encadrent le visage de son homme, et descendent sur ses épaules. Putain il veut plus. Les baisers d'Amadeus descendent trop lentement à son goût, il s'attarde autour de son nombril alors qu'il le voudrait sur lui, qu'il voudrait que ses lèvres l'enserrent. Il a le corps en feu, les mains baladeuses et les râles exaspérés. Pietro regarde Amadeus, la lenteur de ses lèvres, la tendresse de ses mains, et il voit son sourire taquin, il sent ses doigts entourer sa verge, sa langue l'embrasser. Il le veut et il l'implore, sans un mot, les lèvres closes, à coup de grognements puissants. Quand finalement, les lèvres du blond se resserrent sur son sexe, il pousse un cri de satisfaction qu'il ne se connaissait pas.

C'est sans aucun doute la meilleure fellation qu'il a reçu de sa vie. Non pas qu'il soit en train de faire la comparaison, à cet instant précis – mais il sait instinctivement qu'il n'a jamais reçu autant de plaisir, qu'entre les lèvres de son détective. Et s'il se veut délicat, s'il se veut passif, ses mains viennent pourtant trouver la tignasse blonde d'Amadeus. Ses hanches remuent d'elles-mêmes. Il impose un rythme plus lent à son amant, sans quoi il ne tiendra pas deux minutes, excité comme il est. Pietro baisse les yeux et accroche ceux du flic. Il le regarde, la bouche pleine et les joues creusées par la fellation – il est le symbole même de la luxure, à cet instant. Amadeus, le tentateur. Pietro brise le contact, lance sa tête en arrière. Il ne retient même plus sa voix, laisse les gémissements devenir sonores et frapper les murs, frapper New-York comme si plus rien d'autre ne comptait qu'eux deux, en cet instant. « A-A-Ama... » Il a le souffle trop court, il est incapable d'exprimer ce qu'il ressent. Tant mieux. Si son cerveau pouvait formuler des pensées cohérentes, il lui aurait dit qu'il l'aimait ; parce que cette nuit, son détective entre les cuisses, c'était tout ce qu'il ressentait. Un abandon total, une délivrance suprême. Il pouvait littéralement sentir l'amour dans ses veines, entrer et sortir de son cœur pour se diffuser un peu partout, artères et organes, pour infecter chaque cellule, chaque muscle, chaque nerf. Le corps entier de Pietro criait son amour. Ses lèvres étaient seules et son sexe douloureux, tant il était gorgé. Il appela Amadeus avec difficulté, un sourire extatique dans la voix. « Embrasse-moi. » arrive-t-il à souffler. Le blond quitte son sexe dans un dernier baiser, et leurs langues viennent danser à l'intime. Pietro le serre fort, il sent les muscles de son amant se contracter, se nouer aux siens. Leurs érections se frôlent, leur baiser se fait éternité. Il en veut tellement plus, tellement plus.

« Si tu continues comme ça, je tiendrai pas longtemps. » lâche-t-il contre les lèvres d'Amadeus. Il lui offre un sourire, lui embrasse le coin des lèvres. Il a besoin de jouir. Ce n'est même plus une envie, même plus quelque chose de sympa à faire un samedi soir quand on n'a pas voulu faire la tournée des bars. Il en a besoin. Alors il retourne la situation à son avantage, et se retrouve à califourchon sur Amadeus. Ses cuisses puissantes serrent les hanches de son aîné avec force. Il le surplombe et il se sent bien ainsi, en position de dominant, le regard attendri devant le corps nu et superbe de l'inspecteur. Il se demande ce qu'Amadeus ressent ; est-ce que pour lui, les choses sont décuplées ? Est-ce qu'il arrive à capter son désir, à capter la soif de Pietro ? Le cadet espère que oui. Il se penche vers le cou de Jaëger, se cambre et laisse leurs sexes se frôler, se caresser, avant de glisser l'une de ses mains jusqu'à leurs membres. Il s'en saisit, et entame un va-et-vient lancinant tout en marquant de ses canines la peau de son amant. Amadeus est à lui, cette nuit est à eux, et quand son policier franchira le point de non-retour, il veut voir l'orgasme dans ses yeux.


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Trop, tout était trop. Il était incapable de conserver le moindre contrôle dans de pareils circonstances, encore moins lorsque chaque parcelle de son esprit semblait rechercher Pietro à chaque fois qu’il se trouvait près de lui. Ses barrières avaient été complètement détruites par le jeune homme et il n’avait aucun moyen de maîtriser l’afflux d’émotions et de sensations qui s’échappaient de lui pour venir le frapper de plein fouet. Le bonheur du plus jeune faisait battre son cœur plus vite, le désir qui parcourait son corps embrasait celui d’Amadeus, son excitation dévorante lui donnait envie de se presser contre lui, de se perdre avec lui, en lui. A cela s’ajoutait la chaleur de son érection dans sa bouche, son poids sur sa langue, le cri qu’il laissa échapper et qui tira un grondement sourd à l’inspecteur. Pietro plongea ses doigts dans les cheveux de Jaëger, ses hanches bougèrent, lui imposant un rythme qu’Amadeus suivit volontiers. Et même si sa propre érection était douloureuse, même si tout était trop, il aurait souhaité poursuivre cela des heures, si ça lui permettait d’entendre les sons que le Maximoff produisait à chaque caresse. « A-A-Ama... » Ce n’était que son prénom, son stupide prénom. Mais ainsi raccourci, prononcé par cette voix rauque, comme une plainte délicieuse, c’était presque suffisant pour qu’il perde complètement la tête.
Amadeus tentait de s’appliquer, de donner à Pietro tout ce qu’il pouvait lui offrir en cet instant, espérant imprimer cette nuit dans sa mémoire, le marquer au fer blanc, pour qu’il n’oublie jamais ce qu’ils étaient, ce qu’ils pouvaient être, ensemble. Mais à mesure que le jeune homme s’abandonnait et perdait pied, l’inspecteur se sentait faire de même. Et ce qu’il percevait dans le tourbillon d’émotions qui appartenait au Maximoff, god, ce qu’il ressentait en cet instant, c’était dévastateur, étouffant. C’était trop, juste trop. Son désir en devenait presque insoutenable et pendant un instant, il songea s’en charger lui-même, tant il désespérait qu’on le touche à nouveau. Perdu dans un brouillard épais, il perçut tout de même la voix de Pietro qui l’appelait et détacha ses lèvres de son sexe pour croiser son regard. « Embrasse-moi. » L’ordre lui tira un frisson et un gémissement rauque, alors il le rejoignit et scella leurs lèvres, avide, affamé.

Son érection frôla celle du jeune homme et il grogna contre ses lèvres, incapable de contrôler les sons qui lui échappaient. « Si tu continues comme ça, je tiendrai pas longtemps. » fit alors le Maximoff et Amadeus n’avait pas assez confiance en sa voix pour lui répondre alors il se contenta de sourire, lui aussi. Une nouvelle fois, le monde s’inversa et son cœur manqua un battement lorsqu’il trouva Pietro assis sur lui, à califourchon. Le regard voilé de désir, le souffle court, l’inspecteur se perdit quelques secondes, captivé par la vue qui s’offrait à lui. Mais alors le jeune homme se pencha, enfouit son visage dans son cou et sa manœuvre les amena à nouveau à se toucher, tirant un soupir tremblant à Amadeus. Il avait besoin de plus, il avait suffisamment pris son temps, là, tout de suite, il avait besoin qu’il le touche. Et il le fit, refermant ses doigts autour de leur sexe ainsi délicieusement pressés l’un contre l’autre.
Le blond hoqueta un nouveau juron et son dos s’arqua, ses hanches poussèrent vers cet étau chaud et serré formé par la main de Pietro. Au même moment, le plus jeune se mit à bouger tout en allant enfoncer ses dents dans la peau de son cou et Amadeus abandonna l’idée de contenir sa voix plus longtemps. Tremblantes, ses mains passèrent sur les cuisses du Maximoff et remontèrent fébrilement avant de glisser jusqu’à ses fesses qu’il agrippa sans même se poser plus de questions.

C’était pathétique, mais il aurait pu en pleurer. A cause de toutes ces sensations, toutes ces émotions, cette vague destructrice était en train de le submerger complètement, le laissant haletant et tremblant, complètement offert au bon vouloir de Pietro. Il était comme une plaie béante, mais il ne savait plus si c’était douloureux ou plaisant, il ne savait plus rien. Sinon qu’il avait besoin de jouir au moins autant que le jeune homme, qu’il le voulait tellement que ça faisait un mal de chien. Il profita du fait que le Maximoff avait délaissé son cou pour capturer ses lèvres, maladroitement, fébrilement. Il ne savait plus quoi faire, il en voulait simplement plus. Il mordilla, lécha, gémissant contre ses lèvres. A bout de souffle, il appuya son front contre le sien et appela le prénom de son amant, une fois, deux fois. Une litanie. Il ne savait pas s’il l’encourageait ou le suppliait, il ne savait plus rien.
L’orgasme, pourtant si attendu, le prit presque par surprise. Une de ses mains abandonna les fesses de Pietro pour venir se perdre dans sa tignasse, s’y accrocher désespérément. Il rejeta la tête en arrière et laissa un gémissement rauque, semblable au prénom de son amant, résonner dans la pièce. Le peu de lucidité qu’il lui restait encore lui permit d’entrouvrir les yeux à temps pour voir les traits du Maximoff se figer dans une expression parfaite tandis qu’à son tour, il se libérait enfin entre eux.

Le son de leur souffle rauque et erratique envahit la pièce. Amadeus avait l’impression qu’il ne pourrait plus jamais redescendre, que tous les muscles de son corps avaient disparu en même temps que le peu de cervelle qu’il lui restait encore. Parce qu’il n’en avait jamais assez, parce qu’il avait l’impression qu’il pourrait passer chaque minute de chaque jour à le faire, il prit le visage de Pietro entre ses paumes et embrassa ses lèvres. C’était tendre, doux, lent. Juste un baiser, simple, pour exprimer tout ce qu’il ne parviendrait pas à dire. Ses doigts allèrent se perdre dans les cheveux du jeune homme et il s’écarta un peu pour l’observer. C’était… Indescriptible. Amadeus n’en était pas à son premier rodéo, loin de là. Sans avoir une vie sexuelle complètement débridée, il avait son lot d’expériences. Mais ce qu’il venait de faire avec Pietro, c’était juste au-dessus de tout le reste.
Peut-être parce qu’il avait été entièrement sincère, avec lui. Peut-être parce qu’il avait complètement lâché prise, parce qu’il n’avait pas menti. Parce qu’il avait été lui-même, le mutant au don insupportable et incontrôlable. Il s’écarta du jeune homme et le laissa descendre de ses cuisses. Avec un sourire en coin, il tendit le bras vers la table de chevet et attrapa la boîte de mouchoirs qui s’y trouvait. Il entreprit alors d’essuyer consciencieusement les traces de leurs ébats, si ce n’était pas l’instant le plus charmant qui soit, il n’en était pas moins nécessaire. Une fois à peu près satisfait, il jeta habilement les mouchoirs usés dans la corbeille qui se trouvait un peu plus loin.

Alors Amadeus releva les yeux vers Pietro, l’observa avec attention, minutie. C’était peut-être le moment de dire quelque chose. De lui demander comment il se sentait. Mais à mesure que les secondes passaient, l’inspecteur parvenait de moins en moins à trouver les mots, le courage de s’exprimer. Parce qu’une fois le tout terminé, une fois le désir envolé, c’était le moment des regrets et le Jaëger était de moins en moins d’accord avec ça.
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Il sent l'excitation d'Amadeus, il entend sa respiration entrecoupée de gémissements, son corps se raidir, s'arquer, il le voit s'abandonner et cette vision, plus que tout ce qu'il a vu cette nuit, lui explose le cœur. Les mains tremblantes de son inspecteur remontent ses cuisses, caressent sa croupe, et il accélère le mouvement, ils les masturbent plus vite, plus fort. Les lèvres d'Ama recherchent les siennes et ils s'embrassent, sans poésie, un besoin plus qu'un plaisir, ils s'abîment dans ce baiser et Pietro en gardera un souvenir ravagé. Expirant avec force, l'un contre l'autre, front contre front, il entend son prénom dans la bouche de son détective, il l'entend et il n'y a rien d'autre alors, sinon ses doigts qui enserrent leurs pénis, le mouvement sec et régulier, la litanie d'Amadeus. Alors monte le plaisir le plus intense, l'orgasme le plus violent qui ne l'ait jamais traversé. Ses mains serrent plus forts et il se perd dans le cou du flic, lâchant un grognement de contentement puissant tandis qu'Ama s'accroche à ses cheveux. Ils sont venus ensemble. Pietro est poisseux mais il a vu le visage du blond, lorsqu'il atteignait son paroxysme, il a vu l'extase sur son visage et il n'y avait rien de plus beau – il l'embrasse. Ses mains en coupe, leur baiser est lent, une petite promesse après la sauvagerie dont ils avaient fait preuve, après la luxure dont ils avaient été coupables.

Puis une nouvelle distance s'installe entre eux, et c'est bizarre pour Pietro, qui s'était tout juste habitué à la proximité. Comme si après ce qu'ils venaient de partager, ils retrouvaient leurs esprits, leur pudeur. Il descend du torse d'Amadeus, le laisse les essuyer avec un soin particulier jusqu'à ce qu'ils ne soient que sueur et fatigue. Pietro se tenait là, assis sur ses talons sur le lit de son amant, et il ne savait pas quoi faire. En une seconde, il aurait pu se rhabiller, retourner chez lui pour dormir, ou traîner dans les rues de New-York afin de boire un verre, d'accuser ce qu'il venait de se passer. Seulement, il n'en avait pas envie. Il n'y avait qu'un seul endroit où il désirait être. Ici. Alors il s'allongea à côté d'Amadeus, et laissa ses doigts courir sur le torse de son inspecteur. « Je devrais partir, non ? » fait-il dans un souffle. S'il part, ça voudra dire qu'il ne tient pas à lui ? Ce serait tellement faux, pourtant. Mais s'il reste, ça voudra dire qu'ils sont ensemble ? Qu'ils sont un couple ? Pietro n'est pas prêt pour ça. Présenter Amadeus à Wanda. Lui tenir la main en public. Aller à un rendez-vous avec lui. Merde, comment pourrait-il survivre à du sexe aussi intense tous les jours ? Sa main quitte le torse d'Ama. « Mais il est tard et j'ai envie de t'entendre ronfler. » lâche-t-il, taquin. Alors il remue encore un peu, prend plus de place sur le lit, et il va pour fermer les yeux et sombrer dans le sommeil. Juste avant, il se redresse et embrasse Amadeus, droit sur les lèvres. « Bonne nuit, officer. »


electric bird.
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Pietro allait-il s’enfuir en courant comme il l’avait fait la dernière fois ? Amadeus n’était pas certain d’être capable de lui faire face à nouveau s’il décidait de filer sans un mot. Le jeune homme avait semblé plutôt sûr de lui, mais l’inspecteur ne pouvait pas s’empêcher de se demander s’il regrettait ce qu’ils venaient de faire. Et il n’était pas du genre à vite s’attacher, bien au contraire, même. Mais l’idée que Pietro ne veuille peut-être plus le voir après ça était étrangement douloureuse. Plus que prévu. Alors il ne dit rien, comme s’il craignait que des mots pouvaient briser ce moment et achever de donner envie au plus jeune de partir loin d’ici. Mais il ne s’enfuit pas. Bien au contraire, Amadeus le regarda s’allonger à ses côtés et une chaleur agréable s’empara de lui lorsque Pietro fit courir ses doigts sur son torse. Il ne put retenir un sourire tandis qu’à son tour, il se laissait glisser jusqu’à s’allonger. « Je devrais partir, non ? » fit-il et l’inspecteur sentit son cœur se serrer. Non, surtout pas. Jamais. Cette pensée lui fit froncer les sourcils et lui noua la gorge. Confus, il ne répondit rien, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. C’était stupide d’éprouver ça. Complètement stupide.
Pietro retira sa main de son torse et un semblant de panique s’empara d’Amadeus qui leva le bras comme pour le rattraper. « Mais il est tard et j'ai envie de t'entendre ronfler. » dit Pietro d’un ton taquin et l’inspecteur le regarda s’agiter à côté de lui, prendre ses aises, avec des yeux ronds. Le jeune homme se redressa une dernière fois pour déposer un baiser sur ses lèvres avant de s’affaler comme s’il était chez lui, à sa place, comme s’il faisait ça tous les soirs. « Bonne nuit, officer. » Un rire rauque lui échappa et Amadeus sentit sa peur s’envoler, petit à petit. Il observa les traits paisibles de Pietro qui avait fermé les yeux. Et d’accord, peut-être que le voir ici lui plaisait plus que prévu. Peut-être que ce qu’ils venaient de faire lui tenait beaucoup plus à cœur que ce qu’il aurait espéré.

Peut-être qu’il venait de s’embarquer dans un truc dangereux, risqué. Screw it, songea-t-il avec un mince sourire. De l’index, il alla chasser les mèches de cheveux qui collaient au front de Pietro, puis attrapa la couverture qui s’était fait la malle au bout du lit pour la rabattre sur eux. Il se pencha vers le jeune homme et déposa un baiser sur sa tempe, murmurant un « Bonne nuit, » avant de s’allonger contre Pietro. Il nicha son nez dans ses cheveux et ferma les yeux, la fatigue de la journée reprenant le dessus sur lui.
Peut-être qu’il faisait une erreur, peut-être que Pietro ne serait plus là quand il ouvrirait les yeux. Ou peut-être qu’il n’oserait plus le regarder en face. Mais il ne voulait pas penser à cela, pas maintenant. Pour l’instant, le jeune homme était resté et pour une fois depuis bien longtemps, Amadeus ne s’endormait pas seul. C’était une sensation étrange, mais loin d’être désagréable. Une sensation à laquelle il pourrait bien s’habituer. Un soupir de contentement franchit la barrière de ses lèvres et Amadeus sombra lentement, paisiblement.
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