it's a revolution, i suppose avengers + avenge the world | | | Le contact entre la paume chaude de Steve et son bras le fit frissonner plus qu’il ne devrait. Encore une information qu’il rangea dans un coin de sa tête pour plus tard. Il s’étonnerait de ses réactions quand il sera un peu plus tranquille et moins perturbé par ses heures en moins de sommeil et la présence de Steve Rogers dans la même pièce que lui. « Tony, si une telle chose venait à se produire, » Le blond s’assura de pouvoir le regarder droit dans les yeux avant de continuer, troublant encore et toujours plus le milliardaire. « Tu ferais tout pour l’en empêcher. Tu n’as pas hésité à envoyer un missile nucléaire dans l’espace, au péril de ta propre vie, pour en sauver des millions. Si je venais à mourir, je ne pourrais jamais t’en vouloir, parce que je sais que tu aurais tout tenté. » Le cœur de Tony vacilla une fois encore en voyant le sourire si déroutant de Steve sur ses lèvres. Son cœur vacilla également aux mots rassurants qu’il employa pour le réconforter. Il sentit une douce chaleur l’envahir et il ne put s’empêcher de répondre par un sourire à cette phrase. Si on lui demandait s’il était fier de cet acte, il répondrait probablement que oui, mais qu’il aurait espéré mourir pour ne pas voir tous les vaisseaux en rêve par la suite, pour ne pas voir les ennemis qu’il n’avait pas encore affronté et qu’il aurait espéré ne jamais avoir à affronter. Tony était un peu lâche là-dessus, autant fuir que d’affronter ses démons. Il prit sur lui pour s’empêcher d’avoir ses mains qui tremblent. « J’ai confiance en toi, Tony. On a tous confiance en toi. Il est temps que tu en fasses de même. » Il fit la grimace, parce que c’était la seule chose qu’il pouvait faire à l’instant. Il ne pouvait pas entrer dans un débat avec Steve. Pas ce soir. Il préférait rendre les armes pour une fois. Il redressa la tête et s’aperçut finalement qu’ils n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Quand est-ce que leur deux corps se sont rapprochés ? Tony fronça les sourcils et Steve le relâcha tout en s’éloignant un peu comme si lui aussi avait remarqué à quel point ils étaient proches et à quel point c’était déroutant. « Tu as l’air épuisé, tu en as fait assez, tu devrais te reposer. » Ses yeux bleus rompirent le contact contrariant le brun plus qu’il ne voulait le croire. « Je sais ce que c’est, que de ne pas avoir envie d’aller se coucher. On peut— je ne sais pas, regarder un film ? Prends une pause, ne serait-ce que pour quelques heures. » Tony soupira puis finit par lâcher dans un sourire. « Je veux bien. »
Il suivit Steve jusque dans le salon et l’invita à s’installer confortablement sur le canapé. « Je sais que les autres ne vont pas être d’accord avec moi et c’est pour ça que tu as le privilège de cette séance privée. Rien que toi et moi : regardons Star Trek. » Était-il obligé de rajouter ce rien que toi et moi ? Tony se serait giflé. Il était tellement fier d’enfin montrer Star Trek à Steve qu’il en perdait son vocabulaire. Et concernant les films de SF, les Avengers avaient des opinions divergentes. Tony aimait beaucoup Star Wars, c’était un fait, mais ça n’était rien comparé à Star Trek. Il adorait l’univers depuis toujours et il s’était promis un bon nombre de fois de faire regarder les films à Steve un jour pour qu’il voit autre chose que des films montés sur Windows Movie Maker. Après tout, la SF c’était aussi Star Trek bon sang ! Il alluma la télévision et inséra le DVD dans le lecteur avant de s’installer sur le canapé aux côtés de Steve. Il enclencha la lecture du film et ordonna à JARVIS de baisser un peu la lumière pour qu’ils soient tous les deux plongés dans l’ambiance.
En s’asseyant sur le canapé, Tony avait mis une certaine distance entre eux deux. Distance qui s’amenuisa au fur et à mesure que le film avançait et que la fatigue qui éreintait Tony finisse par l’achever totalement. Il battit plusieurs fois des paupières ne voulant pas s’avouer déjà vaincu et inconsciemment il voulait profiter de ce moment encore un peu avant de s’abandonner à Morphée. Il était rare que lui et Steve se retrouvent en tête à tête sans les autres membres de l’équipe. Et il était également rare que ce soit si reposant pour l’un comme pour l’autre. Puis Tony avait mis des mots sur ses angoisses, ils avaient partagé leurs terreurs nocturnes et il semblait, au milliardaire, que ça lui avait permis de mieux connaître le Captain. Ils étaient loin des débuts chaotiques de leur relation alors non, il ne pouvait pas déjà s’endormir. Seulement, à vingt minutes et trente-trois secondes de film, Morphée vint le cueillir. Tony ferma ses paupières et s’endormit en glissant lentement du côté de l’épaule de Steve.
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