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 Between two souls. || OS

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secret avengers • not. okay.
Kayden T. Jefferson
Kayden T. Jefferson
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it's a revolution, i suppose
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MessageSujet: Between two souls. || OS   Between two souls. || OS Icon_minitimeMer 28 Juin - 1:09
Between two souls.



Pour une raison qui m'était obscure, j'avais réussi à me faire à l'idée assez facilement. L'idée d'avoir rejoins les rangs de Steve. L'idée de ne plus être un électron libre mais de faire parti d'une équipe. L'idée de ne plus être seul mais surtout l'idée de ne plus être passif. J'avais voulu ça, j'avais essayé de mon côté sans jamais avoir plus d'ambition que réussir à redresser mes torts et même en sachant que c'était impossible, même en sachant qu'il me faudrait vivre des centaines de vies pour compenser les centaines que j'avais anéantis, j'avais voulu essayer. J'avais voulu persévérer dans cette fraction de bien que je pourrais peut être accomplir.
Je m'étais fais à l'idée parce que je n'avais de toute façon pas le choix et au milieu des ces noms si célèbres, je me sentais tout petit. Je n'avais pourtant rien à leur envier, mais je n'y pouvais simplement rien. Ils étaient Captain America. Ils étaient Winter Soldier. Ils étaient Falcon ou le Dr Strange. Et moi? Qui étais-je là-dedans? Moi j'étais un meurtrier de masse. La raison même de toutes ces lois et cette haine. La raison pour laquelle nous étions tous planqué sous terre. La raison pour laquelle des centaines de mutants étaient traqués et parqués comme des animaux sauvages. La raison pour laquelle le monde se divisait en une guerre qui me paraissait inévitable. J'en étais la cause. Moi. Eux. Nous tous. Nos horreurs et nos pertes.

Mes atrocités.

Installé dans l'un des fauteuils de cuir du niveau le plus bas de la base secrète, j'écoutais distraitement ce qui se disait. J'avais beau m'être fais à l'idée d'être parmi eux, je n'avais pas encore le réflexe de participer activement aux conversations. Leur expérience faisait pression sur mon silence et je préférais écouter attentivement, parler si nécessaire, m'abstenir autrement.
Des mois qu'on était là, des mois qu'on cherchait à se battre. Qu'on se battait même. Rykers avait été mon baptême du feu mais j'en portais encore les stigmates. Une cicatrice encore visible à l'angle de mon front mais qui disparaîtrait vite. On s'en était bien sorti au final. De justesse, mais ça avait été notre victoire.
On savait dans quoi on s'était tous engagés mais gagner faisait du bien au moral. On avait tous nos raisons de se battre contre ce nouveau système, on savait tous qu'on faisait ça pour protéger et que si on devait se sacrifier pour ça, on le ferait. Mais un peu d'optimisme était appréciable.

La conversation tournait autour des prochaines actions à lancer. On avait quelques noms d'optimisés qu'on pouvait contacter et recruter. On était aussi toujours en quête de super-héros tournés en criminels à sauver et rallier. Moi j'attendais toujours le jour où quelqu'un dirait enfin "il faut investir la prison et sortir ces gens de là!" mais je ne me faisais pas d'illusions. Je pouvais y aller et le faire moi-même, j'en avais le pouvoir. Je pouvais y retourner, éventrer les murs de la prison, extraire chaque prisonnier.. mais après? Après quoi? Ce n'était pas l'image que l'on voulait offrir. C'était une chose d'attaquer un convoi en route, c'en était une autre d'investir une prison fédérale pour en faire s'échapper des détenus jugés officiellement dangereux. Nous n'étions pas des terroristes même si certains politiques n'hésitaient pas à nous qualifier de ce nom là. Je voulais y aller. Je voulais ramener Pietro. Je voulais protéger Alan et voir Warren. Je voulais tous les mettre en sûreté mais à l'évidence je ne pouvais pas tout faire.

Adossé au fauteuil, le regard dans le vide, j'entendais les voix mais ne percevais que des mouvements diffus. Un geste de la main, Steve debout au bout de la table pour je ne sais quelle raison. Quelques papiers passaient, une photo d'une jeune femme que je regardais à peine. Mon esprit était ailleurs, mes pensées s'envolaient et quoi que je savais que ce que l'on faisait ici était important, je ne parvenais simplement pas à me concentrer. Je perdais le fil de la conversation que je n'avais de toute façon pas réellement suivi. Mon attention était comme flottante et je perdais vite conscience de ce qui m'entourait, comme propulsé dans une rêverie persistante. Je ne m'en rendais même pas compte mais au lieu du quatrième niveau, au lieu de la table au logo d'aigle, au lieu des personnes autour de moi je voyais désormais un profond néant. Une lueur violacée nocturne régnait et au fond cette lumière. Cette clarté isolée. Je marchais lentement sur le sillage de vide, mes pas raisonnant d'un silence pesant contre l'infini d'un vide sans début ni fin. Mon regard était rivé sur cette lumière. Sur ce repère impossible. J'entendais dans le fond de mon esprit les questions qui se chevauchaient et s'entassaient. Où étais-je? Comment étais-je arrivé là? Qu'était cette lumière? Pourquoi avais-je quitté la réunion? D'où me venait cette sensation de chaleur sur ma peau?

La lueur éclatante devenait moins intense mais plus chaude et bientôt sa lumière éclairait l'environnement autour de moi. Le néant se muait en autre chose. En quelque chose. Un sol carrelé se formait sous mes pieds, comme fondu dans l'infini. La noirceur se faisait bleutée et un ciel dégagée émergeait. Autour de moi plusieurs tables rondes se dessinaient. Je faisais quelques pas entre elles, observant ce décor vide. C'était comme un monde désert. La terrasse d'un café quelconque dans une ville floue et mystérieuse. Je ne voyais pas au delà, je ne discernais que ces quelques mètres. En un clignement des yeux, une tasse fumante faisait son apparition sur l'une des tables. A côté du café, un téléphone portable était posé ainsi qu'un journal replié. Une main saisissait ce journal, comme si elle avait toujours été là mais que je l'avais ignoré. Mon regard remontait lentement le long de cette main, puis de ce bras. Il arpentait cette mâchoire et croisait les pupilles bleus de ces yeux. D'abord floue, la silhouette installée sur cette chaise se détaillait doucement à mes yeux. Une jambe croisée, les mains tenant ce journal. Le regard plongé dans les lignes noires.

Je me rapprochais de deux pas, perdu et perturbé. Autour de lui planait une lueur étrange mais légère, comme une aura que je peinais à percevoir. Une sensation de confusion. Une sensation de détermination. Un opposé impossible qui me dérangeait. Je voyais son visage mais je ne parvenais pas à le reconnaître. C'était comme si mon cerveau refusait de le voir. J'observais son regard concentré dans sa lecture, ce regard que je connaissais pourtant si bien. J'observais le bleu enivrant de ses yeux. - Warren? - J'avais dis ça à haute voix, l'air hagard, mais il n'avait pas réagi. Pas un mouvement. Pas un regard. Je le voyais tendre le bras pour attraper la anse de la tasse blanche et la porter à ses lèvres pour aspirer une petite gorgée du liquide noir qui y fumait encore. Le claquement de la tasse sur la table raisonnait à mes oreilles et je serrais les dents. Les sons me parvenaient, étouffés et lointains. Le trafic de voitures, les voix incompréhensibles d'autres personnes que j'étais incapable de voir. La sonnerie du téléphone qui s'allumait sur la table et qu'il saisissait pour le porter à son oreille. J'entendais sa voix comme un son réconfortant mais j'étais incapable de comprendre ce qu'il disait. J'étains incapable de discerner les mots qu'il prononçait.

Je tirais la chaise en face de lui et m'y installais. Il ne réagissait pas. Je l'observais alors. J'écoutais sa voix comme une musique dont je ne voulais jamais entendre la fin. Je scrutais les mouvements de ses lèvres, observais son regard détaché. - Tu m'entends, mon grand? - Mais rien. Oh comme j'aurais voulu le voir. Comme j'aurais voulu qu'il me réponde. Comme j'aurais voulu lui parler, le prendre dans mes bras et lui dire à quel point il manquait à mon quotidien. Mais rien. J'avais pu m'asseoir sur cette chaise mais ma main traversait la sienne. Comme s'il n'était pas vraiment là. Comme si... je n'étais pas vraiment là. - Warren, s'il te plait... - Les sons faiblissaient. Je n'entendais que sa voix, sa seule voix dans le silence. - Non... - Bientôt les bâtiments flous s'estompaient. - Non. - Bientôt les tables autour de nous disparaissaient. - Warren. - Bientôt nous étions seuls dans le néant. - Warren!

« Kayden? » - L'aigle. La table. La lumière artificielle et les gens autour de moi. Les regards sur moi. - « Kayden, tu m'entends? » - Mes yeux perdaient le blancs laiteux qui les avait recouvert pour retrouver leur apparence naturelle et je posais un regard confus sur Steve qui paraissait inquiet. Ils avaient tous l'air inquiets. Inquiets ou perplexes. Même Wanda me regardait bizarrement et je me rendais compte que j'avais marmonné. Tout ce que j'avais dis sur cette terrasse, je l'avais marmonné. Je fixais mon regard sur Steve sans réagir immédiatement et finalement je prenais une inspiration rapide. - Excusez-moi. - Je m'étais levé sans rien dire de plus. Je m'étais dirigé vers les escaliers et en avait gravi les marches de métal pour me retrouver dans la salle des opérations. Il y avait peu de monde encore au travail, seulement une équipe de surveillance et je les ignorais en traversant la salle vers l'ascenseur. C'est seulement une fois enfermé dans mes appartements que j'avais réussi à mieux respirer. Que j'avais enfin retrouvé mon souffle. J'avais jeté sur mon visage une volée d'eau avant de fixer mon reflet dans le miroir de ma petite salle de bain.

Est-ce que je devenais fou?

J'avais vu Warren. J'avais pu sentir sa présence. Ça avait été comme si j'étais vraiment avec lui et pourtant je ne trouvais aucune raison logique à cette vision. Est-ce que ça pouvait être lié à ce... lien? A ce qui faisait que je pouvais ressentir sa douleur et ses émotions? A ce qui me permettait de savoir qu'il allait bien? Je n'y comprenais rien. Strictement rien. Plus ça allait et plus j'avais l'impression de perdre la tête. Et plus je me sentais dériver et plus j'étais persuadé que c'était réel. Mais si je ne faisais plus la différence, quel danger pouvais-je représenter? Ou alors était-ce vraiment réel? Et dans ce cas what the hell? Je quittais mon reflet pour le confort de mon lit et l'observation attentive du vieux plafonds de ciment. Comment pouvais-je me faire confiance? Si je perdais la tête j'étais un danger mortel. Si je développais une quelconque capacité... quel était le risque qu'une nouvelle "vision" ne me vienne au mauvais moment? Quel en était le sens? La cause? Le but? En quelques secondes, ces pensées s'éloignaient. En quelques secondes son image me revenait en mémoire. En quelques secondes mes oreilles se souvenaient du son de sa voix et de la chaleur de sa simple présence. En quelques secondes me revenait les mots que j'avais voulu prononcer face à lui mais que j'avais été incapable de dire. Ces mots qui raisonnaient désormais dans cette pièce, là où personne peut être ne pourrait les entendre. Murmurés dans un souffle. Perdu dans le silence. Dans cette larme qui roulait sur ma peau. - I miss you so much...
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