Nom et Prénom : Severide, Beatrice. Alias : Bea, Tris. Âge : 22 ans. Lieu de naissance & nationalité : Philadelphie, nationalité américaine. Métier : serveuse chez StarbucksStatut civil : célibataire. Orientation sexuelle : hétérosexuelle. Particularités : Précognition, un mal qui afflige l’esprit, car la personne possédant ce don se fait souvent surprendre par des pressentiments ou encore des visions d’un futur proche. Dans le cas de Tris, elle n’est aucunement capable de contrôler les maux de têtes qui s’ensuivent avec ce don, ni des saignements de nez. Ces symptômes sont parfois si forts qu’elle perd connaissance, mais cela n’arrive que lorsque les visions se font trop rapidement, que les images soient trop violentes ou qu’elle soit trop fatiguée. La seule solution pour vaincre tous ces problèmes? La peinture. C’est ce qui permet aux maux de têtes de partir plus rapidement. . Affiliation : neutre.

Avez-vous peur des Mutants ?  À vrai dire, je n’ai jamais tenu compte de ce qui m’entourait jusqu’à un certain âge. Donc, je n’ai jamais vraiment remarqué la présence de mutants. Toutefois, après avoir découvert mon pouvoir, je me suis mise à faire un peu plus de recherches. J’ai alors compris que chaque médaille à un revers et, dans le cas des mutants, malgré le fait qu’il y en a qui n’utilisent pas leurs pouvoirs pour la destruction, d’autres se réjouissent de la souffrance des gens. J’ai soudainement pris peur. Deviendrais-je comme ça? Ferais-je un jour face à quelqu’un d’aussi haineux? Non seulement je crains les mutants, mais maintenant, je me crains moi-même, car je ne sais pas si un jour ce pouvoir me montera jusqu’à la tête. Au nombre de tableaux que je cache au sous-sol, je reconnais facilement le danger que je suis pour ma mère. Donc oui, j’ai terriblement peur des mutants … et de ma mutation aussi.
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Posez cette question à l'enfant de cinq ans que j'étais, et j'aurais probablement dit, inconsciemment, que oui. Après tout, la définition-même de héros est quelqu'un qui se distingue par son courage. Mais on grandit tous un jour, et notre perspective sur le monde change. Je ne suis plus cette fillette. Quand je vois les superhéros maintenant, je n'y vois que du gris. On ne peut jamais être sûr quand cette personne perdra la raison d'être de son courage. L'humain, peu importe s'il se voit comme un héros ou non, est bien trop fragile pour porter un tel fardeau toute sa vie. À un certain moment, il fléchira. Est-ce qu'il continuera? Est-ce qu'il s'arrêtera? Est-ce qu'il deviendra si obnubilé par le mal qui laissera tomber le bien? Personne ne sait, mais j'ose croire que cela pourrait arriver. Donc, je préfèrene pas donner mon entière confiance à ces gens se promenant en costume. Eh puis quoi, des hommes et des femmes costumés qui sauvent le monde? Est-ce qu'on est en plein carnaval ou mardi gras? Franchement.
Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? --
Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? En fait, la première fois que mon pouvoir fit surface, j'attribuais le tout au hasard. Ce ne fut que lorsqu'il se répéta, et cette fois-ci avec un peu plus de force, que je compris; le hasard n'avait rien à voir. Bien sûr, comme toute personne qui se respecte, j'ai eu tout d'abord une certaine crainte quant à ce qui m'arrivait. Je n'avais aucun contrôle (et je n'en ai pas encore beaucoup aujourd'hui) sur l'apparition de ces … visions? Pressentiments? M'enfin, vous voyez, je n'arrive toujours pas à qualifier ce don. J'ai cependant, avec le temps, appris à l'accepter. Après tout, je ne pouvais pas réellement changer ma situation présente. J'entrepris donc d'apprivoiser ce pouvoir, en l'utilisant, entre autre, pour mes tableaux. Ma mère n'aime néanmoins pas en parler. Oui, elle a compris, avec le temps, que je n'étais pas tout à fait normale, surtout avec mes œuvres d'arts dans la maison, mais elle préfère ignorer cette partie de moi.  
Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ? --
Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? --
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? D’une part, non, je ne suis pas du tout satisfaite. Je vois cela comme un entre-deux. Je ne travaille chez Starbucks que pour accumuler assez d’argent pour reprendre les études. C’était mon plan et je le suis encore à la lettre. Par contre, avec le temps, j’ai appris à aimer mon travail de serveuse. L’ambiance chez Starbucks était unique, mais était surtout propice aux gens un tantinet éclectiques et artistiques. Je me sentais complètement à l’aise avec mes collègues de travail et ce, malgré le fait que certaines étaient bien plus vieilles que moi. Je me suis ouverte un peu plus aux autres et je fais un peu plus attention à mon langage. Cela ne m’empêche toutefois pas de faire part de mon opinion à mes supérieurs. Bref, j’ai grandi grâce à ce travail et même lorsque je reprendrais les études, je veux continuer à travailler ici.

Lorsqu'une famille se brise au moment-même qu'un enfant naît, cet être, si petit qu'il soit, à tout un poids sur ses épaules. Je parle par expérience, car dès l'âge de cinq ans, mes parents se querellaient déjà pour un rien. Un oubli, un dégât … même mes pleurs les laissaient à bout de nerfs.  Je vivais dans un environnement malsain, mais c'est le seul que je connaissais et c'était beaucoup mieux que de vivre sans père ni mère. J'appris donc à me taire et, comme un enfant apprend une langue et un état d'être, je m'accoutumais aux cris et aux mots grossiers. Ne soyez pas, par contre, surpris que d'apprendre que mon comportement à la garderie, ainsi qu'au primaire fut un reflet de l'agressivité de mon père. Je fus punie à l'école de nombreuses fois, et souvent réprimander lorsque j'arrivais à la maison. Toutefois, mes agissements ne changeaient pas, au grand malheur de ma mère qui croyait pouvoir réparer son mariage. À contrecœur, mais pour mon propre-bien, elle opta pour le divorce et quitta non seulement la maison, mais aussi sa ville natale, Philadelphie. Elle fit nos valises, et avec le peu d'argent qu'elle possédait, acheta des billets d'autobus pour Brooklyn. Une fois arrivées, on vécut dans une chambre de motel pendant un certain moment, question qu'elle se trouve un emploi et qu'elle soit capable de s'acheter un petit appartement. Cela lui prit plus de trois mois avant qu'elle ne puisse nous sortir de ce calvaire. Ce fut après un an que je revins sur les bancs d'école, et croyez-moi, j'étais toujours l'enfant enragée. Toutefois, voyant des enfants de mon âge étudier à un niveau scolaire plus élevé me laissa très peinée. Je me sentais seule … seule et incomprise, sous les rires et les blagues des autres enfants autour de moi. Apprenant, un peu à la dure, que d'être de nature combative résultait en punitions et remontrances, je m'enfermais dans une coquille (métaphoriquement parlant) et devins alors complètement invisible aux yeux de tous les élèves.

Ma décision ne fit pas l'unanimité chez ma mère. Toujours inquiète pour moi, elle voulait que je m'amuse, que je rencontre d'autres jeunes filles de mon âge. De mon côté, je l'ignorais complètement, préférant m'enfermer dans ma chambre dès mon retour de l'école secondaire. Cette routine s'installa jusqu'à ce que quelque chose de terrible ne m'arrive. Un jour, alors que j'étais assise en classe, je fus soudainement éprise d'une grande anxiété. Je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi fort, mais c'était comme si l'entièreté de mon être tenait à déguerpir de cette classe rapidement. Ma respiration se faisait plus forte et mes mains étaient moites. Qu'est-ce qu'il m'arrivait? C'est à ce moment que tous entendirent des coups de feu. Ce qui s'ensuivit me fit froid au dos. Des cris, beaucoup de cris. Que pouvait-il bien se passer dehors? Notre professeure s'approcha de la porte et regarda par la petite vitre, et d'un bond, recula tout de suite. Elle se baissa et nous fis signe de se lever doucement et de se rapprocher d'elle. Une fois qu'on lui obéit, elle retourna près de la porte. Malheureusement, elle ne fut pas assez rapide et, d'un gros coup de pied, la porte s'ouvrit, nous laissant apercevoir un homme armé. La suite est floue, mais je me souviens de quelques détails. Il y avait beaucoup de cris, du sang, et mon cœur qui battait beaucoup trop vite. L'homme continuait de tirer, ici et là, sur les enfants, et moi, mains sur les oreilles et criant jusqu'à n'en plus pouvoir, ne souhaitait qu'une chose : que son arme disparaisse. Mes yeux se braquèrent sur son arme et, peut-être inconsciemment, j'enlevais mes mains de mes oreilles et les plaçaient plutôt devant moi, près de mon visage. Voilà la peur, la vraie. Celle qui vous fait jurer de ne plus rien faire de mal, de changer, si on vous épargne. Malheureusement, ce jour-là, plus d'une dizaine de jeunes filles dans la classe moururent. Je fus également atteinte d'une balle, mais eus la chance de m'en sortir au final. Je ne me souviens toutefois pas de ce qui se produisit, car alors que l'homme tirait au hasard, je perdis connaissance. Je me réveillais à l'hôpital, entourée d'infirmières et de ma mère. Les mois d'horribles cauchemars qui s'ensuivirent furent terribles, pour moi et pour ma mère, mais ils nous rapprochèrent aussi. On se soutenait et c'est ce qui me permit de ne pas m'écrouler complètement. Je m'interdisais de repenser à ce qui c'était passé, avec l'homme et surtout, avec moi, mes émotions, juste avant les coups de feu.  

Cependant, cinq ans plus tard, ma vie, que j'avais appris à stabiliser, s'effondra complètement. En effet, alors que j'avais été insensible aux problèmes financiers de ma mère, je n'avais pas remarqué sa manie de revenir tard à la maison. J'estimais que c'était dû à son travail. J'avais, en partie, raison. Lors d'une longue soirée passée devant à la bibliothèque et entourée de travaux finaux à remettre pour la semaine suivante, je relisais quelques consignes lorsque j'eus une étrange sensation. Ma mère … je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'impression que ma mère aurait besoin de moi. Et ce n'était pas pour une simple raison anodine, vu la moiteur de mes mains et mon cœur qui battait un peu trop vite. Il y avait quelque chose qui se passait. Je me levais donc du bureau mais je ne rendis pas jusqu'à la sortie car, sans crier gare, je m'évanouis. C'est là que je vis des … on pourrait décrire cela comme des clips, des images rapides. Ma mère se trouvait sur le sol, blessée. Un homme juste devant elle, avait un couteau en main. J'entendis un cri perçant, un bruit sourd et, soudainement, j'ouvris les yeux pour me rendre compte que des étudiants s'étaient précipités vers moi. Je me soulevais difficilement du sol et après avoir refusé plusieurs fois l'aide de professeurs présents, je quittais la bibliothèque pour me rendre à l'appartement. Lorsque j'arrivais à l'étage, je perçus ce qui me semblait être comme une dispute. Ce n'était pas étrange, étant donné l'ambiance de l'immeuble en temps normal. Néanmoins, cette conversation échauffée se déplaça jusqu'à devant notre porte d'appartement. Je reconnus alors la voix de ma mère, ainsi qu'un homme. Qu'est-ce que … comment? Avais-je … non, impossible. Je secouais la tête avant de me précipiter vers la porte et de cogner comme une déchaînée. Une fois la porte déverrouillée, je débarquais dans l'appartement avec un certain empressement. L'homme, que je ne connaissais pas, était bien présent et, lançant des injures, lui agrippa le bras. « Hé, chérie, je t'ai payé pour la soirée, pas juste deux heures. » J'écarquillais les yeux. Ma mère, visiblement honteuse de la situation, se mit à lui crier des injures aussi, le frappant sur la poitrine. Voyant que l'homme allait lui asséner des coups à son tour, je me précipitais sur lui, mais ce fut peine perdue. Il me repoussa d'un seul trait, sans même sourciller, et me fit perdre pied. Me voilà donc par terre, impuissante, alors que ma mère commence à se faire battre. Je panique, je ne sais pas quoi faire. Je me lève, et en clopinant un peu, je pris le téléphone et appela le 911. Une fois que la femme à l'autre bout de la ligne m'assura que les secours arrivaient, elle me demanda de rester au téléphone. Je lui obéis, mais lorsque je vis l'homme sortir un couteau, je laissais tomber l'appareil. Je lâchais alors un cri perçant, et forma des poings avec mes mains. Je n'allais pas laisser cet homme ruiner le reste de ma vie. Je me jetais encore une fois sur lui, ma mère venant elle aussi m'aider. Pendant ce qui me sembla des heures, le couteau se rapprocha d'un peu trop près de moi et de ma mère. Mais, par un coup du destin, je réussis à empoigner le couteau. L'homme, enragé, me regarda droit dans les yeux. Sans même se retourner, il donna un coup de coude à ma mère se trouvant derrière lui. Moi, maintenant que j'avais le couteau en main et je me sentais un peu plus rassurée. Enfin, seulement un peu. Mais ce fut assez pour me donner le courage de lui enfoncer le couteau en pleine poitrine. L'inconnu, en état de choc et blessé, bégaya « saloperie », puis tomba par terre. C'était la deuxième fois. À l'école, puis maintenant ici. C'était quoi que ce truc? Le hasard? Non, impossible. Je tombais sur mes genoux, et ma mère, quoique blessée et avec probablement des côtes cassées, essaya de me réconforter. « Ma chérie! Je suis désolée de t'avoir caché ça. Mais … mais on avait tellement besoin d'argent. Le travail de réceptionniste était insuffisant. » Je la repoussais d'un coup. Comment avait-elle osé me mentir? Intérieurement, mon cœur s'affolait juste à l'idée qu'elle porte ce fardeau depuis longtemps. Mon regard perdu dans l'immensité du sol, je sentis ma mère me soulever le menton, avec un sourire presque brisé collé sur ses lèvres. « Peu importe ce que le futur nous réserve, et peu importe ce qu'il t'arrive, compte sur moi. Je serai toujours présente, toujours prête à faire les sacrifices qu'il faut pour que tu ne tombes jamais aussi bas que moi ». Presque en pleur, je tombais à genou et nous nous enlaçâmes, tous deux éprises de fortes émotions. On éprouva, à ce moment précis, prêtes à affronter le monde.

Ma mère tint parole. Non seulement m'obligea-t-elle à poursuivre mes études, mais elle se trouva un deuxième emploi moins dangereux. Nous n'étions pas épanouies, c'est vrai, mais la poisse qu'on portait nous quitta soudainement. Ce fut alors que je vis les changements autour de moi. Jusque-là, je ne me concentrais que sur ma propre vie, mais mes yeux s'ouvrirent bientôt aux héros, aux monstres, aux gens comme moi, avec des … des dons. Oui, j'ai bien dit don. Du moins, c'est comme ça que je le vois, même si parfois, cela me cause de terribles maux de tête et même, si les images sont trop horribles, de saigner du nez. Comment balancer ce pouvoir et mes études? Eh bien, je me suis mise tout d'abord aux cours de yoga, question de pouvoir apprendre à calmer mon esprit lorsque j'ai ces pressentiments afin qu'ils ne m'affectent pas aussi. Je me suis également mise à l'art. Ainsi, j'ai bien des tableaux accumulés dans mon bureau ainsi que dans le sous-sol. Je n'ose cependant pas les regarder, car, entre vous et moi, j'essaie toujours de vivre une vie normale. J'ai bien vu les groupes anti-mutants à la télé et juste de penser qu'ils pourraient m'attaquer me donne froid dans le dos. Je ne dois penser qu'à une chose; accumuler assez d'argent au Starbucks pour étudier à l'université en beaux-arts.

 

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