Abe a toujours été intelligent. Un gamin malin, un adolescent prometteur, un jeune adulte brillant. Abe n’a jamais été humble ou patient. Son truc à lui c’était la robotique, la cybernétique, il était bon, très bon,  il a trouvé un job. Un job qui payait mal, un job sans visibilité, sans reconnaissance. Un job de tâcheron interchangeable. C’était pas suffisant pour lui, il voulait des responsabilités, il voulait faire ses preuves. Ca a bien fait rire la direction. Tous ces types dans leurs costumes trop chers, qui pensaient bénéfices. Ils voulaient un yes-man, pas d’initiative. Abe en dehors de son excellent dossier n’était rien, n’était le fils de personne. Un type venu de trouville qui voulait jouer dans la cours des grands. C’était risible. Il prit rancœur et haine. Il avait ce projet d’armure volante, un projet auxquels ils ne jetèrent même pas un œil. Rancoeur, frustration, il se mura dans sa colère, fit le vide autour de lui. Il mit tout son argent, son temps à fabriquer son projet.
Il réussit parce qu’Abe était obstiné, brillant et persévérant. Quand il eut terminé, il n'en avait plus rien à faire de son boulot, de monter les echelons. Ils voulaient leur montrer qu'il avait raison, que son projet était viable. Son armure contenait un arsenal, et la première chose qu'il attaqua c'était cette boîte. Il se  heurta à des héros, s’enfonça plus profondément dans un rôle de vilain, devint un ennemi recherché. Il s’associa au Caïd. Il eut du sang sur les mains et personne jamais ne l'arrêta, personne jamais n'eut son identité.

Personne jusqu'à ce que Zemo le contact pour un projet fou. Infiltrer les héros pour les faire tomber. Changer d'air, changer d’identité, tout changer. Et puis comment dire non à un type comme le Baron Zemo ? Cet homme impose le respect, c'est un leader, le genre qu'on suit jusqu'en enfer. Et puis il y avait cette perspective d'autre chose, participer au changement, être plus qu'un vilain de seconde zone, plus qu'un mercenaire. Servir une cause. Il accepta, se dévoila à ses coéquipiers. Ça l''amuse bien à jouer les héros. Peut-être qu'il commence à se prendre un petit peu trop au jeu.