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 I was, You Were, We are | Evelistair

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Evelyn S. St John
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I was, You were, We are
Certaines choses étaient parfois difficiles à encaisser. Evelyn avait fini par retrouver la créature d'Edimbourg et à la confronter, pensant que ces nouvelles capacités pouvaient lui tenir tête. Et bien elle s'était trompée et elle y avait presque laissé la vie. Ce n'est pas tant cet échec qui la perturbait en ce moment, mais plus son sauvetage, sauvée par… cette même créature qu'elle voulait tuer. Et plus encore la nouvelle que le SHIELD lui avait annoncé après son réveil.  Ghost Claw… ou Alistair, elle ne savait plus réellement comment elle devait le nommer n'était autre que son frère. Elle connaissait son existence depuis des années lorsque l'orphelinat lui avait avoué la présence d'un autre bébé lorsqu'elle avait été abandonnée. Mais qui aurait pu penser à cet instant que cet enfant allait devenir ce monstre ? Elle ne savait plus vraiment où se placer. Aussi loin qu'elle se souvienne, elle voulait retrouver ce frère, fantasmant presque sur les retrouvailles parfaites que cela pourrait engendrer. Mais maintenant, elle ne savait pas si elle devait l'aimer à cause de ce lien de sang ou le détester à cause de ses méfaits.

Elle avait déambulé dans les rues de la ville, les séquelles de ses blessures étant encore douloureuses par moment. Elle était partie depuis sa maison du Queens et marchait sa réellement se soucier de l'endroit vers lequel elle se dirigeait. A chaque carrefour, ses pieds choisissaient tout seul pour elle, comme par automatisme. Elle releva la tête au bout d'un moment, alertée uniquement par le bruit d'une voiture qui klaxonnait. A son égard ? Peut-être, elle n'avait pas vraiment suivit le reste de l'action. Elle regarda aux alentours pour essayer de comprendre où elle se trouvait. Elle avait carrément changé de quartier, passant même un pont sans s'en rendre compte. Elle se sentait presque comme une somnambule qui venait juste de se réveiller – elle comprenait alors ce que sa fille avait ressenti il y a quelques mois. Devant elle se trouvait le parc le plus célèbre de la grande pomme. Elle haussa les épaules, pensant que c'était un endroit comme un autre pour réfléchir. Elle continua sa route dans les allées, ne prêtant pas attention aux autres promeneurs. Encore une fois, c'était à ses jambes de les éviter machinalement. Elle finit par trouver un banc non occupé, un peu à l'écart des sentiers et décida de s'y arrêter. Elle se posa dessus et enfui sa tête dans ses mains. Elle savait au fond d'elle qu'un jour, elle devrait se retrouver face à cet homme et elle ignorait encore quel serait sa réaction. Elle ignorait tout autant la réaction qu'elle aurait eu si un jour, son défunt petit ami venait frapper à sa porte pour ensuite repartir de la même manière. Elle releva la tête en sentant une présence à côté d'elle, un court instant. Tournant la tête, elle remarqua un homme fuir, quelque chose à la main qu'elle n'arrivait pas réellement à reconnaître. Du moins pas avant de poser les yeux sur la place libre à côté d'elle et où se trouvait, l'instant d'avant, son sac. Elle se releva en criant à l'intéresser de s'arrêter avant de vouloir partir à sa poursuite mais l'homme s'arrêta ou plus tôt fut arrêté. Elle ne savait pas comment réagir si elle recroisait ce nouveau membre de sa famille mais elle allait devoir assez vite trouver car c'était lui qui approchait à présent, son sac à la main.
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Alistair Blackwood
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I WAS, YOU WERE, WE ARE
Lorsque je fis barrage, la course du fuyard fut radicalement stoppée. Ce qui aurait pu être une torpille humaine fonçant sur l’un de ses semblables eut l’air beaucoup plus risible, vu de l’extérieur.  Un oiseau qui s’était prit une vitre, par exemple. Un espèce de poulet décérébré, ouais ! Regarde-moi ce déchet… on dirait Eddie Murphy sorti d'un mixeur ! J’me rappelle pas d’avoir vu un poulet avec une gueule pareille… De fait, je l’avais intercepté en plein sprint, sur une trajectoire - contraire - qui avait rejoins la sienne. C'était mon chemin de toute façon, disons que j'étais tombé à pic pour sauver la veuve. (Blague à part.) À quoi il s’attendait, sérieusement ? Qu’on lui fasse une haie d’honneur alors qu’il était en train de se barrer avec un sac qui ne lui appartenait pas ? En plus, il pue. Bien sûr qu’il pue, il sue déjà comme un porc sous son imperméable à capuche alors qu’il avait couru à peine dix mètres. Au moins, il pouvait se décharger du stress de se faire prendre, vu ce qu’il s’était farcit : ça lui avait complètement coupé le souffle, en plus de le faire tomber cul par terre. Sonné, j’avais tiré nonchalamment le bras pour attraper le sac dont l’anse lui avait échappé. Une chance qu’il soit fermé, d’ailleurs. À qui il appartient ? La question ne se pose même pas. Si je suis là, ce n’est pas pour ses beaux yeux ronds, et encore moins pour ceux d’une parfaite étrangère.

Du moins… nous parlions de quelqu’un qui n’en était plus une depuis que je lui avais refilé mon sang. (Iblis se marre, je crois qu’il a la mémoire courte… il avait tiré moyennement la tronche quand il s’était prit le champ de force dans la gueule, ceci dit.) J’te signale qu’elle t’a roulé une jolie pelle la dernière fois. Sans déconner, t’es obligé de balancer ça maintenant ? T’as l’air con maintenant qu’tu peux plus la tripoter ! C’est ça, parle pour toi… C’est à toi qu’ça pose des problèmes d’éthique. (Je lève les yeux au ciel.) Et c’est toi qui pense qu’avec ta queue. Où est-ce qu’elle était ? Elle remontait vers nous, là, comme une fleur, cherchant à récupérer son dû que j’avais désormais au bout du bras.

Je passe brièvement une main sur mon tee-shirt, comme si j’avais été souillé par je-ne-sais-quoi après avoir touché ce « voleur un demi ». Je soupire alors que je le vois tenter de se relever, sa main sur son torse. « Bouge pas, » lui crachai-je au nez alors que je le faisais basculer nettement vers l'arrière d'une semelle sur sa clavicule. Étrangement, ça semble le dissuader. Pour l’instant. Son cœur bat encore vite. Peur, stress, effort. Le combo habituel.
Chez d'autres aussi, cette petite piqûre semble les mettre sur le qui-vive.
Les gens sont parano et les regards qu’on nous lance ne m’étonnent pas. AHAH ! Ces rats auraient peur d’un spectacle de claquettes ! (Il glousse et sur mes traits, le soupçon d’un sourire — en fait, je pouffe comme un bel abruti. Je suis parfaitement d’accord avec lui et pour le coup, imaginer un troll pareil m’aurait bien diverti.) Pour peu qu’il y en ait qui me reconnaissent, ça ne me surprendrait pas non plus. À part elle, je veux dire.

En soi, j'en avais rien à branler.

Evelyn est à ma hauteur - façon de parler - et surplombe elle aussi de sa taille l’homme qui avait encore le cul vissé par terre. Je lui redonne son sac dans la foulée, j’allais pas garder ça indéfiniment. Je la prends de court. « Salut. Le monde est petit, pas vrai ? » (Elle sait que j’ai été libéré, c’est évident. Alors pourquoi ? Pourquoi ce silence, là où je demandais des aveux, des excuses, de la gratitude ?) Homme qui regarda autour de lui, avant de se lever d’un bond, prêt à détaler. Par instinct, je l’attrape et le force sans grand effort à se tourner vers la silhouette féminine. « Envie de porter plainte ? Oui ? Non ? », la demande file, alors qu’elle peut prendre tout le temps qu’elle veut à disséquer les traits du voyou. Je l'avais fait bouger un peu sur la droite, puis sur la gauche, théâtralisant le choix qui s'offrait à elle. « Contre lui, pas moi. », précisai-je en le désignant brièvement du menton, une pointe d’ironie dans la voix. Ça fait un moment que je n’ai plus ce sourire sur les lèvres. À vrai dire, il avait disparu lorsque j’avais posé mes yeux sur son visage devenu familier.

Après tout, c’est bien elle qui nous avait laissé entre les quatre murs du SHIELD sans revenir. C’était elle qui avait essayé d’en découdre, c’était elle qui avait essayé de te faire du mal, pourtant c’est elle que j’avais voulu sauver. Un franc succès puisque visiblement, cette… femme… sœur, semblait bien portante. Bien sûr que je l’ai su, vous pensez bien qu’on ne m’aurait pas caché une nouvelle aussi croustillante ! Surtout si c’était pour me donner de quoi ruminer dans mon coin dans leur espèce de cellule ultra-sophistiquée. Le type essaie de se défaire mais la prise, de quelques tonnes, l’empêchent de faire plus que des ondulations dignes d’un danseur contemporain, le balai dans le fion en plus. Bon, ok, un deuxième si vous voulez.

Cette sœur que j’étais en train de couvrir malgré moi, alors que j’avais (c'est mon avis) aucune raison valable de le faire, hormis les arguments qui pouvait couvrir le terrain affectif. Genre, l’affect. Genre. Cette foutue fierté. Le trio de fortune ainsi formé était plutôt représentatif d’une classe de criminels à différents degrés. J'attends son verdict : allait-elle jouer aux hypocrites ? (En était-elle seulement capable une fois face à face ?) Peu m'importait la réponse en soi. Je relâche l'homme avec dédain, le laissant prendre ses jambes à son cou. Je le suis des yeux brièvement, le temps que son odeur nauséabonde s'échappe. On aurait pu l'écraser, et là… Apparemment, il avait voulu donner une touche de réalisme à cette expression. La prochaine fois, peut-être. Un vrai comique. En reportant mon attention sur mademoiselle St John.

Je pourrais l’amener à la case prison, la dénoncer, détruire sa petite vie d'écrivaine paisible. “Oh, ma vie n'est pas aussi paisible que ça, tu sais”, va t-elle me dire ! Serait-ce donc de notre faute, à Iblis et moi ? (Je l'entends gronder, il acquiesce. Pendant tout ce temps, il n'a fait que me protéger : elle n'a pas le droit de me dire ça.) Entre nous, il valait mieux qu’elle aille chialer ailleurs aujourd’hui, parce que ce serait de mauvais goût de me présenter ça sous le nez.

Est-ce que j’allais le faire ? Là, c’était pas prévu, non… non, j’allais pas faire ça. Parce que j’avais besoin de réponses et elle était la seule - laissez moi rêver - à pouvoir m’en fournir.

Parce qu’elle était possiblement la seule personne à pouvoir être considérée comme faisant partie de la famille. Ma famille. Quelque chose qui m’avait manqué pendant ces quarante années de vie passée… alors non, je n’allais pas cracher dessus, même si j’avais une furieuse envie de lui en coller une et la couvrir de noms d'oiseau.
Au lieu de ça, je lui lance, « Alors ? Ça fait quoi de savoir que son frangin est un monstre ? » …ouais, je crois que je lui en veux.
code by bat'phanie


Dernière édition par Alistair Blackwood le Dim 3 Sep - 23:38, édité 1 fois
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I was, You were, We are
Elle restait là, silencieuse, immobile. La distance qui les séparait était d'à peine un mètre, mais elle semblait beaucoup plus longue suite à ce silence qui régnait autour d'eux. Certes, en tendant l'oreille on pouvait entendre de-ci de-là des enfants qui jouaient, des chiens qui aboyaient et les pas des joggeurs qui foulaient ces allées. Mais entre eux deux, rien, pas même le bruit de leur respiration ne semblait briser cette bulle. Elle finit par tendre le bras, un peu fébrile, pour récupérer son bien avant de porter l'anse à son épaule. Elle ne répondit pas à sa remarque, déjà parce que le destin semblait faire en sorte que leur monde soit minuscule, mais principalement parce qu'elle ne savait pas réellement quoi dire. Comment trouver des mots lorsqu'on ignore ce que l'on ressent. En face d'elle, elle avait la créature qu'elle a poursuivi toute sa vie, mais elle a également un être humain et pas n'importe lequel, un frère. Elle n'avait jamais songé à qui était cet homme caché sous la bête, à savoir ces sentiments, à connaître qui il était. Elle avait beau ne pas être une parfaite idiote, elle se sentait un peu comme ça en ce moment. Son jugement avait été altéré par les horreurs qu'Il avait commises et pas un seul instant, elle n'avait pris la peine de penser qu'il était le premier à en souffrir. Ce serait hypocrite à présent de donner son mea culpa. Parce que c'est son frère, il aurait droit à toutes les excuses pour ce qui s'était passé ? Pas vraiment, peut-être… elle n'en savait rien. La question plus importante encore, c'est de savoir si lui pourrait lui pardonner un jour.

"Non, tu peux le relâcher." Finit-elle par dire juste avant que la main ne se desserre autour du vêtement du voleur qui ne se laissa pas prier, comme si, peu importe sa réponse, Alistair l'aurait de toute façon libéré. Puis ce fut de nouveau le silence. Elle essayait de regarder ailleurs, n'importe où mais pas dans sa direction alors qu'il sentait son regard se poser sur elle. La petite voix dans sa tête lui demandait de dire quelque chose, de briser la glace avant qu'elle ne soit trop épaisse, si elle ne l'était pas déjà. Mais quoi ? Elle n'allait quand même pas lui dire qu'il fait assez beau pour la saison mais qu'ils annoncent des orages pour la fin d'après-midi. Pourtant, c'était le seul sujet où elle se sentait encore un peu sûre d'aborder. Le milliard d'autres questions qu'elle pouvait lui poser mourrait instantanément sur le chemin entre ses pensées et ses cordes vocales. Finalement, ce fut lui qui prit la parole en premier, ce qui aurait pu être un soulagement. Ça aurait pu mais à l'inverse, c'était un véritable coup de poignard qui lui était porté. Une pique qui pouvait sembler anodine mais qui ne faisait que ressortir sa bêtise. Elle passa sa main sur le bras opposé, nerveuse. Où était passé la femme fière qu'elle était en temps normal ? Ce devait sans doute le faire rire, un peu, de se voir ainsi en position de force face à celle qui n'a eu que du dédain à son égard. Mais après tout, ce n'était que justice.

Elle pivota pour ne plus être tentée de le regarder, faisant face à présent à l'un des lacs se trouvant dans le parc. "Pourquoi m'avoir sauvé ?" Oui, elle avait totalement éludé sa question. Encore une fois, ce n'était pas tant par impolitesse que par manque d'argument. Il l'avait sauvé, deux fois d'après ce qu'on lui avait raconté, la première en la protégeant des agents du SHIELD qui venaient de débarquer et la seconde en lui donnant du sang, même si la raison première de son état proche de la mort était dû à la même personne. Il ne lui devait rien et pour l'heure, le lien qui les unissait n'était même pas encore connu. Lors de leur précédente rencontre, le chauffeur de taxi ne s'était à aucun moment montré des plus serviables et là, subitement, il lui offrait une seconde chance… pourquoi ? Une fois qu'elle aura sa réponse, elle pourra alors lui répondre, elle pourra savoir si elle est en présence d'un monstre ou non. Pour la première fois depuis qu'ils sont si proches – autant géographiquement qu'au niveau de la famille – elle tourna la tête pour le regarder dans les yeux, cherchant à déceler quelque chose dans son regard.
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