it's a revolution, i suppose Invité | | | Halvard Noam Stinson They think I'm insane, they think my lover is strangeidentité Nom et Prénom : Stinson. Héritage d’un père non-connu, qui a laissé un vide incongru. Des scènes de son enfance qui viennent l’emplir d’un vide immense. Et pourtant, il lui assure l’accès à la fortune. L'un des rares avantages à faire partie de cette famille qui ne le reconnaît pas. De l'argent qui lui a été refusé, jusqu'à ce qu'il arrive à s'émanciper de l'emprise sordide de la maternelle avide. Halvard. D'une rareté inestimable, les hypothèse pullulent et l'acculent. Cadeau d'une génitrice qui le déteste. La petite tête blonde dont elle ne voulait pas est pourtant pourvu d'un prénom qu'elle adore. Belles intonations qui incitent aux interrogations. Assimilé au nom d’une école célèbre, il provoque la fièvre chez ceux qui le connaissent, qui ont expérimenté la détresse d'avoir eu affaire à son détenteur qui vient faire tanguer leurs cœurs. Noam. Dernier fragment, maigre participation, utilisation inexistante si ce n'est sur les papiers officiels. Alias : Kaa. Le caractère sournois de ce serpent, son machiavélisme incontesté pour arriver à ses fins. Le nom de code s'est imposé à lui, bien que personne ne l'ait jamais appelé comme ça à vrai dire. Ce n'est qu'un choix qu'il a fait à un moment donné, sans s'être décidé à le partager avec d'autres. Âge : 26 trains sont déjà passés par la gare dans le tintamarre des souffrances qu'il cause en toute insouciance. Lieu de naissance & nationalité : Né le 26 mars 1990, dans la haine et la peine, dans les cris de la personne qui l’a maudit car il était trop tard pour la péridurale. Tant mieux qu'il lui ait fait mal. C'est en République Tchèque, à Prague, qu'il a vu le jour. Vacances improvisées par le couple dysfonctionnel, et un bébé déterminé à quitter le ventre plus tôt que prévu. Amerloque, appartenance incontestée à cette contrée où des flingues sont dans toutes les mains, et les obèses parcourent tous les coins. Métier : L’héritage n’ayant toujours pas été dilapidé, il n’a pas pour ainsi dire besoin d’une profession. Dénué d’ambition professionnelle, déchet humain procrastinateur et flemmard. Il s’est quand même ce petit boulot plus par amusement qu’autre chose. Barman dans un club de débauche, à Leesha’s Strip Club pour être plus précis, il s’amuse à faire changer de bord à ces messieurs avide de chair fraîche. Ils viennent pour les minettes, mais finissent inévitablement dans ses draps lorsqu’il se met en tête le défi de les séduire. Statut civil : Le cœur dérouté, les sentiments pas assumés. Et la fuite inévitable, la peur d’être pris au piège. Le serpent ne peut être contenu dans une toile d’araignée. Son souvenir n’est pas aussi lointain qu’il le voudrait. Son odeur comble toujours ses narines. Peu importe les cuisses entre lesquelles il se perd, peu importe les spécimens qu’il invite dans son lit, rien ne vient remplacer la sensation de lui appartenir. Quelques mois représentent toute son existence, quelques ébats définissent son absolu. Il restera célibataire pour toujours, probablement. Ce n’est pas son genre de se caser, ça limite les plaisirs qui se doivent d’être diversifiés. Orientation sexuelle : Si au premier abord c'était clair à ses yeux, il s'est découvert une appellation d' homo-curieux. Il faut croire que si au début, les filles ne l'attiraient pas du tout, c'est une époque désormais révolue. Ce n'est pas pour autant que ces hommes l'ont lassé. Il aime leurs odeurs, leurs horreurs. Il aime leur dureté et leur fragilité. Il aime les écraser, les pulvériser. Et il offre son corps, tout en se sentant fort. Qu'il soit au-dessus ou en-dessous, c’est lui qui dicte les règles, c’est lui qui bat des ailes. Il n’a qu’à murmurer sensuellement dans leurs oreilles pour qu’ils perdent la face et qu’ils trépassent. Ils demeurent sa préférence incontestée. Mais une nymphe de temps à autre, au parfum délicieux, aux courbes avantageuses, il ne dit pas non. Ses standards ont déjà été démantelés par un tatoué qui le hante. Il n'est plus aussi regardant qu'auparavant, toutes les raisons sont bonnes pour oublier ce qu'il a perdu. Particularités : Métamorphose en python royal. Son esprit se cloître dans une nouvelle enveloppe sournoise. Le corps serpentin, puissant, constricteur. Il menace par son apparence, et savoure son instant de gloire. Pupilles effrayantes, langue fourchue, pouvoir recensé, jugé inoffensif tant qu’il n’est pas utilisé à mauvaise escient. Méfiez-vous de ce reptile terrifiant, il n’est pas bon que pour ramper et il a du serpent le caractère sournois et dangereux. Hypnose par contact visuel. Il impose ses désirs et en fait la priorité des autres. Un ordre est lancé, lorsque les iris se caressent subtilement. La voix devient de velours, se promène dans les graves avec une aisance particulière. Plus rien n’a de sens, plus rien n’a d’importance. Dépouillée de sa volonté, la victime ne vit plus que pour servir cette unique injonction, pour plaire à son maître improvisé. Affiliation : Neutral, aucune fidélité à qui que ce soit d’autre que sa pomme. Éloigné au maximum du conflit. Tant qu’on lui fout la paix, il ne râle pas. Mais à trop s’approcher de la gueule du python, il vous arrachera la main de ses crocs acérés. interview Que pensez-vous de la situation actuelle* et des dernières décisions du gouvernement ? C’est contraignant, ridicule, assommant. Le fait d’avoir été obligé de recenser mon pouvoir m’a quand même bien gêné. Mais je n’avais pas le choix, et j’ai dû offrir une partie de la vérité. Car s’ils savent bel et bien pour mon animorphie, j’ai gardé l’autre facette secrète. Le danger qu’elle constitue m’aurait certainement valu un séjour derrière les barreaux. Pourtant, tout cela m’importe peu. Ça n’a pas grandement impacté ma vie de tous les jours. New York est bien différent depuis la dernière fois que j’y ai été, certes, mais ce n’est pas pour autant que je bouge le petit doigt pour changer les choses. Tant que ça ne perturbe pas ma vie plus que ça, je n’ai aucun raison de réagir ou de me battre. Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? (si votre personnage a choisi un camp) merci de détailler un maximum votre réponse !
Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? Il y a eu les premiers instants où c’était surprenant. Forcément, quand on se réveille dans la peau d’un serpent, on se demande si on n’est pas un peu fou. Mais ma mère m’avait un peu mis au jus. Malgré le fait que ce soit un monstre de narcissisme, elle avait cru bon de me prévenir. Sûrement pour protéger sa peau, et limiter les risques de se faire tuer par accident à cause de mes capacités. Forcément, elle a été donc au courant. Mais comme tout le monde, elle ne connaissait que cette capacité à revêtir la peau d’un reptile. Jusqu’à elle-même devenir une victime de mon autre pouvoir vicieux. Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ? (pour les deus ex machina) merci de détailler un maximum votre réponse ! Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? (si votre personnage a une identité secrète) merci de détailler un maximum votre réponse ! Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? J’en ai rien à foutre, je n’ai ce métier que pour les joies de pouvoir draguer. Ça n’aurait pas pu être différent pour moi dans un autre contexte, et perdre ce boulot m’ennuierait pas plus que ça. La discrimination envers les mutants n’est chiante que quand tout le monde est au courant. Ça se lit pas sur ma figure, donc ça me va. biographie They know you walk like you're a God, they can't believe I made you weak C’est le même cauchemar qui revient à chaque fois, qui s’évertue à te faire crier d’effroi. Des frissons qui courent le long de ton échine, fruits des peurs assassines. Les rétines essaient de s’habituer au noir, tandis que tes genoux se replient pour que tu puisses les entourer de tes bras. Tu n’es qu’enfant apeuré, réclamant un cocon pour le protéger. Le lit est trop grand pour toi, traité comme un roi. Pourtant, tu aurais volontiers choisi la pauvreté si cela pouvait te donner une maman attentionnée. Comme d’habitude, elle n’a pas entendu les hurlements de détresse, ne se réduisant pas à la bassesse de prendre soin de son enfant. Elle se concentre sur sa carrière, en oubliant son rôle de mère. Et tu te retrouves à la merci de tes frayeurs, dans ton monde où pullulent les horreurs. Contemplant les murs en essayant d’ignorer les murmures qui te soufflent des atrocités, sans pitié. Esprit torturé par des voix qui n’existent pas vraiment, qui relèvent du dément. Tes petits pieds se déposent sur le sol, malgré la crainte folle. Ton imagination te joue des tours, te faisant croire que des monstres t’entourent. C’est néanmoins dans ta conscience qu’ils résident en créatures avides de ta destruction et de ta perdition. Mais ça, tu ne le sais pas. Car à tes yeux, c’est sous le matelas qu’elles guettent, en continuelle quête de te dévorer et de te ruiner. Pourtant, le courage est la conséquence de la rage de vaincre et de ne plus craindre. Un pas devant le précédent, tu te vautres dans une excitation vis-à-vis de la rébellion. Ils ne te garderont pas dans les couvertures de ta lâcheté, dans une forteresse qui ne pourra nullement te préserver. Et tu t’embarques dans le couloir, l’oppression qui t’éventre, l’affliction au ventre. Les rires résonnent d’en bas, et tu oses encore avoir foi. Descendant les marches l’une après l’autre, tu embarques dans le salon. Sur l’un des fauteuils en cuir blanc, en face d’une bouteille de vin ouverte, un brun au rayonnant sourire, qui attise les désirs et dont la vision est un pur plaisir. Mais ton attention se porte plutôt sur la blonde sulfureuse à côté de lui. Créature délicieuse, qui ravage avec son apparence, responsable de mille et une souffrances. Il y a sept ans, elle t’a mis au monde, dans une colère immonde. Elle a essayé de te tuer pourtant, elle a essayé de se débarrasser de ce démon qui a élu résidence dans son utérus. Ce fétus intrus, qui a osé trouver le moyen de défier les statistiques, dans des circonstances tragiques. Et le voilà qui le dérange, avec son chuchotement timide qui ne fait qu’accentuer son ire. "M-Mom…" Elle t’ignore, sans grand effort. Persuadée que tu n’es qu’une mouche qui s’en ira au bout d’un moment, qui se lassera de son entêtement agaçant. Trop effrayé, les yeux mouillés, tu réitères, dans un désespoir amer. Tu as besoin d’elle, tu as besoin d’ailes pour te sortir du précipice de ton supplice. Et tu oses encore penser qu’elle en a quelque chose à cirer… "Mom…" D’un ton un peu plus assuré, un peu plus déterminé. Cette fois, tu arrives même à attirer la curiosité de l’homme qui fronce des sourcils et qui s’interrompt dans son monologue. Et de longs doigts fins s’emparent de sa main virile, la caressant doucement et sûrement. Le charme opère, et il ne regarde plus qu’elle, te reléguant au second plan et reprenant ses paroles comme si rien n’était venu le perturber. Ton courroux hurle à l’intérieur, la douleur est telle que tu ne contrôles plus rien. "MOTHER !" Les sourcils arqués, le front plissé, la veine qui ressort pour menacer les présents. Et enfin, elle t’accorde un coup d’œil, la glace faisant miroiter ses iris. Un vent glacial vient t’envelopper et secouer tes membres déjà endoloris. Elle soutient ton regard sans sourciller, et fait vaciller ta fougue instantanément. Au lieu de ça, ce sont les larmes qui coulent, ouvertement cette fois. Sans néanmoins provoquer le désarroi, car l’ombre d’un sourire vient courber ses lèvres tandis qu’elle revient à sa conquête avec sa tendresse qu’elle ne réserve qu’à ceux qui lui font des promesses. Tu n’as jamais été suffisant, tu as toujours été le garçon irritant qu’elle s’empêche de jeter à la rue pour ne pas être privée de l’héritage de son ex-mari. Tu es le seul lien qu’elle a avec la fortune, puisque tout t’est revenu sans aucune considération pour la mégère. La seule chose de bien qu’a faite ton père, avant de se jeter par la fenêtre du 15e étage de son appartement à New York. Ou alors elle ne devait pas savoir qu’elle s’est déjà faite déshériter lorsqu’elle l’a poussé. L’homme est déstabilisé, te prenant sûrement en pitié. Tes sanglots retentissent dans le silence qui a fini par s’installer lorsqu’il s’est désintéressé de la génitrice pour le petit garçon malheureux. Et tu peux sentir l’étendue de sa colère, prête à semer la destruction et à administrer la punition. "Go to your room, Halvard." Tu ne veux pas retourner aux kidnappeurs, à ceux qui ne cherchent qu’à te faire peur. Et tu agrippes le tissu de ton pantalon de pyjama, les genoux qui flageolent et la tête que tu secoues de droite à gauche. "But… But I’m scared alone, Mom." "Right. Now." Tu baisses tes billes, mais pourtant tu restes immobile, sur place. Juste un peu de considération, un peu d’attention. Quelque chose, quelqu’un pour te sauver de ta solitude, de tes angoisses. "Ok. You can stay here. We will be the ones leaving." Elle se lève et une nouvelle fois, elle fait comme si tu n’étais pas là. Des regards suggestifs qu’elle lance au mâle, qui hésite et garde ses pupilles rivées sur toi. "You’d rather stay the kid than follow me to the bedroom?" Tu sais son indignation, qu’elle voile sous le ton de la plaisanterie. Ce dernier finit d’achever et de charmer ton allié qui hausse les épaules d’un air désolé et qui t’abandonne ici aussi, dans l’obscurité de ton existence. Tu as l’impression que tu cries. Pourtant, il n’en est rien. Les hurlements qui auraient dû quitter ta gorge restent figés, étouffés dans un endroit entre le silence et le chaos. Seul un sifflement résonne. Ton cauchemar devient réalité. Tu tombes du lit, essayant de te recroqueviller sur toi-même. Tu es un putain de serpent. Tu ne peux même pas te toucher la peau pour te pincer, tu n’as pas de mains. Tu ne peux même pas avoir les yeux exorbités. Tu es juste piégé dans cette enveloppe qui n’est pas la tienne. L’esprit cloîtré dans une allure serpentine. Les instincts primaires ne te suffisent pas pour te guider, pour te montrer comment te déplacer. Tu vas rester là toute la nuit, amas de peau luisante. Incapable de retrouver le sommeil, figé dans ta torpeur. Elle ne te retrouvera jamais. Tu vas mourir de faim, de soif ou d’autre chose. Elle ne viendra même pas vérifier si tout va bien. C’est là qu’aurait bien été utile une baby-sitter. Elle aurait sûrement fui et alarmé tout le quartier, mais au moins, on t’aurait découvert et on serait venu à ton secours. Le fait est qu’au bout d’un moment, tu oses. Tu tentes. Tu te meus, rampant sur le sol. C’est bizarre, c’est inédit. Quelques vibrations viennent caresser tes oreilles. Ou plutôt ce que tu penses être tes oreilles. Ce n’est pas comme si tu en étais doté aussi. Et tu ignores tout de la physiologie des serpents, du haut de tes huit ans. Heureusement que tu as gardé la porte ouverte, ce n’est pas toujours le cas. Tu te diriges vers sa chambre. Elle seule saura quoi faire. Elle t’avait déjà prévenu que cela pourrait arriver. Que tu serais doté du jour au lendemain d’un don, ou d’une malédiction, quelque chose du genre. Ça doit être ça. Elle est seule pour une fois, et c’est tant mieux, sinon tu aurais dû attendre qu’elle ait «terminé». Elle est même réveillée, en train de se démaquiller en vue de sa position. Tu n’es toujours pas accoutumé à «voir» sous cette apparence. Mais tu le sens. Le talon qui veut s’enfoncer dans ton crâne. Tu lui échappes rapidement. Et l’adrénaline reprend ses droits, elle fuse dans tes veines et bientôt, c’est ton corps chétif et nu qui se retrouve sur le sol. Tu le sais car tu peux l’entendre clairement maintenant. La voix tonitruante de ta génitrice, foudroyée par la peur. "You… Little… SHIT. You scared the hell out of me." Tu ne savais pas que tu pleurais avant. Mais maintenant, tu les sens clairement, les gouttes qui dévalent tes joues silencieusement. "What are you waiting for ? Go back to sleep, Halvard, I have no time for this."Le capuchon du stylo vient s’installer entre tes chairs. L’ennui a cette façon caractéristique de s’emparer de tes traits. Il ravit ton visage, s’installe en paysage. Ton attention se concentre soudainement sur l’opportuniste. Il essaie de regarder ta copie, ce bouffon. Pourtant, l’examen est facile, trop facile. Tu l’as fini en une demi-heure alors que les autres n’ont pas encore fini la première question. Es-tu un surdoué? Dois-tu être ailleurs? Tu as toujours ressenti ce besoin impérieux de voyager au loin. Tu n’as pas l’impression d’être chez toi, parmi les tiens. Tu voudrais être ailleurs, mais tu ne peux pas quitter la garce. Elle a toujours ton argent, tu n’as que quinze ans. Tu ne peux pas encore voler de tes propres ailes. Il n’est pas encore venu, le temps de s’émanciper, de se complaire dans l’indépendance. L’heure de rendre les copies a sonné. Tu étais trop perdu dans les méandres de ton esprit. L’autre a eu le temps de tout copier, la conne qui vous surveille est aveugle. Peut-être a-t-elle besoin d’aide. Il sort, tout content. Il a tout copié de l’intello, du premier de la classe. C’est toi dont il parle, tiens. Mais tu hallucines. Il est en train de t’insulter. Ce n’est pas très gentil, ça. Oui, elle a définitivement besoin d’aide. Il n’y a plus que toi et elle, dans l’intimité de la classe. Tu trembles, tu t’approches. C’est excitant, transcendant. Elle te sourit. "Miss…" Elle te regarde, elle t’encourage avec son coup d’œil bienveillant. Tu n’en as pas besoin, tu sais déjà ce que tu vas faire. "He cheated. John copied on my sheet." Advienne que pourra. Puis une dernière précaution, devant l’air étonné de l’enseignante. "Please… If he finds out I told you, he’d kill me." Et puis l’empereur quitte sa demeure. Tu abandonnes ton trône dans cet endroit pour lequel tu es trop bon. Tu te prépares aux mots assommants, aux discours ennuyeux, aux états d’âme larmoyants, gênants et dérangeants. Agacé, c’est la partie que tu détestes le plus dans ce jeu de manipulation : devoir justifier pourquoi ton intérêt est moindre. Après tout, ce n’est pas ta faute, tu es un adolescent de dix-sept ans qui ne pense qu’à assouvir ses désirs, qui ne brigue qu’à se sentir vivant dans les bras de garçons qui attirent ses yeux émus. Alors, tu n’as pas ni le temps ni l’envie d’accorder de l’attention à une fille qui en demande trop, selon ta perspective. Tous les jours, putain. Tu dois lui parler, la choyer, sinon la contrariété pointe le bout de son nez, la change du tout au tout, lui fait dire ces choses blessantes, ce qui a le don de te sortir de tes gonds, même si tu es obligé de prétendre que ce n’est pas le cas et de t’excuser. Occasionnellement, tu te sens coupable de te foutre de sa gueule de cette horrible façon. Ce n’est pas sa faute non plus. C’est elle la victime de tes jeux, de ta cruauté… Proie facile à tes yeux, tu n’as pas manqué de te rapprocher d’elle, tu t’es insinué dans son existence et tu n’as pas manqué de la polluer depuis. Déterminé à soutirer d’elle tout ce que tu peux, tu as fait preuve de beaucoup d’efforts afin de la conquérir, à en faire ta marionnette sans qu’elle ne voit les fils invisibles qui la retiennent à toi. Ta langue fourche, les mensonges sortent et la voilà qui croit que tu es amoureux d’elle, que tu ferais tout pour elle, qu’elle représente beaucoup pour toi, ton premier amour. C’est facile d’arriver au cœur d’une fille, il suffit de bien savoir manier les mots et de bien tourner les phrases. Et ça fait maintenant plus de six mois que vous êtes ensemble, ou du moins qu’elle croit que vous l’êtes. Tu n’es après tout pas le plus fidèle des copains, même si tu t’évertues à faire croire que tu es le plus aimant, que tu es le plus tendre. Elle a été un défi à relever, une rose dont les épines étaient destructrices. Tu as contourné ces dernières, déterminé à être digne du challenge. Et maintenant, tu arraches ses pétales, l’une après l’autre, la délestant de ces parties essentielles de son être. Et ce pour quoi ? Tout simplement pour prendre plaisir au jeu, pour te l’approprier, pour te servir d’elle comme tu le souhaites. Insensible à sa détresse, tu fais semblant de ne pas réaliser à quel point elle sera blessée quand elle découvrira la façon avec laquelle tu t’es amusé avec ses sentiments jusqu’ici. Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas laisser le poids de la culpabilité t’engloutir comme il lui arrive de faire quand tu exagères. Et oui, avec Sloane, tu as dépassé les bornes. Et il serait peut-être temps que tu l’assumes, que tu t’excuses, que tu la laisses en paix. Mais la tentation est trop grande. Tu aimes comment elle te regarde. Tu aimes comment elle t’embrasse. Tu aimes sentir son amour pour toi, qui est énorme et qui te réchauffe le cœur même s’il est unilatéral. Cependant, tu ne peux plus assurer ton rôle à la perfection, il te coûte beaucoup trop, et tu commences à en avoir marre de sacrifier tes plaisirs par égard pour quelqu’un qui ne peut pas t’en procurer. Tu as essayé de tomber amoureux d’elle, de chasser cette sorte de dégoût qui te vient lorsque tu t’imagines avec une fille au lit, mais rien. Pas même pour elle, tu ne seras en mesure de changer. Le jour où elle découvrira ce que tu es, pourquoi elle ne peut pas te garder auprès d’elle tout le temps, sera-t-elle soulagée ? Retrouvera-t-elle sa confiance en elle ? Tout ce que tu sais, c’est que tu fais preuve d’un égoïsme dégueulasse en la bousillant ainsi à petit feu, de sorte à ce qu’elle s’en trouvera certainement marquée à jamais. Elle est suffisante, elle comblerait n’importe quel garçon. Mais pas toi. Pourtant, tu la gardes prisonnière, elle qui n’est qu’un petit oiseau fragile avide de s’envoler dans les cieux. Tu la retiens par la patte, et elle ne fait que contempler l’étendue bleue avec un serrement au palpitant. Elle riposte en capturant tes lèvres, voulant s’approprier au moins une partie de toi, sachant pertinemment qu’elle ne t’aura jamais totalement pour elle. Elle ne se laisse pas avoir par une pathétique illusion, au fond d’elle, elle sait, pourtant elle ferme les yeux, elle se ment pour que tu restes à ses côtés. C’est agréable, et l’amour qui en découle est miel qui éveille tes sens. Mais il manque quelque chose, qu’elle ne peut pas te fournir. "Stop fighting it. You know you want it. You know you want me." Le problème, c’est que tu n’utilises même pas ton pouvoir. Le problème, c’est que tu n’as même pas besoin ça. Il est là, ses mains hésitantes veulent te toucher sans oser. Son souffle se percute au tien, et ne veut que provoquer la fusion. Le bout de ton index s’égare dans sa barbe, et ton rire résonne, carillonne dans le salon. Ta bouche s’entrouvre, invite la sienne à venir la rejoindre. Et il cède. Ses doigts agrippent tes hanches, les tiens se perdent dans ses cheveux. Et en soi, tu n’es pas vraiment attiré par lui. Ce n’est qu’un challenge, un défi à relever. Une vie à détruire, une colère à attiser. Poussé vers le fauteuil, tu t’assois sur ses cuisses, et tu attends. Le moment inéluctable où elle descendra les escaliers. Le moment où leurs regards se rencontreront pour se rendre compte que non, elle n’est pas absente. Pour se rendre que oui, elle n’était que sous la douche et qu’elle comptait l’accueillir en petite tenue dans toute sa splendeur. Lorsque le jeune fils aura subtilisé l’amant de sa vieille daronne devant ses yeux effarés. Et c’est bel et bien ce qui se passe. Sa coupe de vin se brise en mille morceaux de verre par terre. Et tu as le sourire figé sur ta gueule, alors que tu es repoussé sur le côté sous la surprise de l’homme surpris en plein délit. Il y a encore des sillons de salive sur le torse que l’on peut apercevoir à cause de sa chemise entrouverte. Il est à court de mots, et tu décides de combler le silence pour lui. "I’ve always thought you had better taste, Mother. He’s such a bad kisser." Tu fais la moue alors que tu t’approches d’elle. Sur tes gardes, la gifle pouvant tomber à tout moment. L’effronterie découle de toi, l’assurance est ton voile. Et dans le creux de son oreille, tu oses, tu murmures. "I’m done with him. He’s not worth it." Jeunesse éternelle, séduction perpétuelle. La voilà détrônée par l’enfant, lorsque le magnétisme n’opère pas. Tu as su déjouer sa toile d’araignée, et elle hurle intérieurement. Tu le sais. Et alors que tu avais cru t’en être tiré, elle te plaque contre un mur. La folie dans ses iris, la rage qu’elle transpire à travers ses tremblements. "You little … You ungrateful bastard." "I was born when you were married to him, dear." Puis la decision est prise. Elle est conquise. Les yeux s’affrontent, et elle s’adoucit lorsque l’hypnotisme marche. Elle l’aura cherché. Elle l’aura voulu. "You’re going back to your old ways, Mother. I’m tired of you. You’re going to go far away from here. Use your credit card till you reach a new destination as far as possible from here." Ta langue claque, ton sourire s’élargit et tu es fier de toi. De ton accomplissement. De la façon avec laquelle tu vas enfin être débarrassé de cette mégère qui t’a empoisonné l’existence. "Then you are going to destroy it. And I will never see you again. I never want to see you again." Rayée de ta vie, disparue dans le gouffre où tu l’as toi-même poussée. Elle n’avait qu’à ne pas te chercher. L’orage s’annonce dans tes yeux, couvrant de nuages les cieux. Les couleurs se mêlent et s’entremêlent. Celles de la glace de l’hiver, du feu de la colère, du désir, du plaisir, de l’impatience, de l’imprudence. Souffle saccadé percutant sa peau. Souffle entrecoupé te glaçant les os. Les vôtres se calquent, et la bulle se referme sur vous sans que rien ne vienne la perturber ou la détruire. Invulnérable, elle se dresse formant un dôme qui tient à l’écart les avis des observateurs, leurs regards perçants et désapprobateurs. Elle t’empêche même de leur prêter attention pour réaliser qu’ils vous jugent en silence, comme si leur amour était mieux que vos jeux malsains parsemés d’insouciance. Au fond, ils ne font que fantasmer sur cette attraction qui te relie à lui, inébranlable et imbattable. L’univers vous a réunis tandis que tu recherchais depuis toujours ce frisson qu’il t’arrache aussi facilement qu’il ne respire. Ton cœur est né d’un incendie vivace, éteint par le torrent des abandons. Tu as perdu la faculté d’aimer il y a des millénaires, de t’attacher, de donner de ton être. De ton vrai être. En face de lui, tu te tiens fièrement dans toute ton authenticité. Il n’y a pas que des craquelures dans ton masque. Il s’est brisé en mille morceaux, s’étalant tel un cadavre déchu sur le sol de son impuissance. Et toi, le bébé ignorant, le gamin qui ne sait pas que le feu brûle, tu t’en approches un peu trop, sans en connaître le danger mortel. Tu t’immoles, imbécile heureux, incapable de garder son épiderme hors d’atteinte des rougeurs, des insolations que son contact te subtilise. Tu ne devrais pas. C’est une erreur, fatale, le comble de l’ineptie. Une nuit aurait dû suffire. Le mariage de vos corps ne devait durer que pendant une poignée de minutes. Minutes qui ont paru comme une petite éternité encastrée dans une vie qui n’a plus de goût depuis, sans qu’il ne soit dans les parages. Tu t’es fait avoir, tu as été pris au piège, tu as essayé de t’insurger. Tu t’es débattu comme tu as pu, tu as imposé la distance, tu t’es éloigné de ses sortilèges. Mais la providence s’évertue à vous mettre dans la même voie, sans relâche. Ça fait tellement mal, putain. Et tu dois lui rendre la pareille. Il doit connaître la souffrance de te côtoyer comme tu connais celle de le rencontrer à chaque fois. Il doit subir le contrecoup de t’avoir empoisonné, d’avoir fait parvenir son venin jusqu’aux tréfonds de tes veines. La toxicité devient addiction, la drogue est ta perdition. Qu’on te place dans une institution où tu oublieras ta déraison. Qu’on t’enferme loin de lui pour que tu aies moins le mal de lui. Qu’on t’enchaîne pour que tu ne connaisses plus la peine. Le mince filet de souvenir ne veut plus te quitter. Celui où tu t’es laissé gouverner par tes émotions. Peu importe le temps qui te sépare de ton passé, il revient toujours au galop, inévitablement. Et c’est la reproduction de cet horrible méfait accompli il y a belle lurette que tu crains plus que tout. Qu’il te chasse pour toujours. Qu’il n’abandonne jamais la traque. Qu’il te change, qu’il te damne. Qu’il te fasse rejeter tes principes, tes convictions. Il n’y a que pour lui que tu te parjurerais de toute façon, alors qu’il insiste. Ses doigts sur ton cou te soumettent, et tu deviens pantin à leurs bouts. Tu suis leur progression sans les regarder, ne te concentrant que sur leur parcours sur la surface, jusqu’à ce qu’ils te délaissent pour un foutu bouton. Tu veux qu’il revienne sur ta peau, qu’il ne la quitte jamais, qu’il y élise résidence pour tout ce qu’il vous reste à vivre. Et c’est en te laissant croire qu’après l’avoir déboutonné il reviendrait à l’assaut, qu’il te réduit à néant, qu’il te transforme en une masse de frustration révoltée. Tu ne répliques pas à sa traîtrise, s’il croit pouvoir t’infliger un sort pire que celui que tu lui réserves, il se trompe sur toute la ligne. Il est le meilleur adversaire que tu n’aies jamais eu, au point où tu en viens à considérer comme ton égal. Mais il ne fera pas le poids. Pas si tu repousses tes limites. Pas s’il devient un challenge qu’il faut à tout prix remporter. La dévastation sera mutuelle, et bientôt votre champ de bataille comptera vos carcasses fatiguées, vestiges d’une guerre sans merci. Vous ne serez que ruines, l’un conduisant l’autre à son péril. Tu sais dans quoi tu t’engages, et bien que tu fasses des sacrifices surhumains pour ne pas vous mettre dans cette position, il est des circonstances que l’on ne peut rejeter. Et cette rencontre impromptue, ponctuée de ce sex-appeal irrévocable dont il est pourvu et de cette possessivité qu’il possède incontestablement à ton encontre, en est un dur exemple. Tu halètes. Ton corps grelotte de froid, malgré les couvertures. Malgré la présence d’un autre être humain à tes côtés. Une chose à laquelle tu es loin d’être habitué, et qui durant les derniers moments s’est produite à deux reprises. Avec le même individu. Le même ravisseur de ton cœur, le même régisseur de tes douleurs. L’homme au croissant lunaire pour sourire, aux braises solaires pour yeux. Le gamin en comparaison avec tes différents amants qui n’ont pas duré le dixième du temps que tu as passé avec lui. L’imbécile qui éveille les envies sordides, la lubricité avide de vous ronger la chair des os. Tu sens son souffle s’échouer paisiblement dans tes cheveux, son myocarde battre à l’endroit où s’est déposé ton tympan. Il cogne contre tes tempes, conjurations presque muettes de rester. Peut-être qu’au fond, il sait déjà que tu vas partir. Que tu vas l’abandonner. Que tu vas blesser son maître au-delà du réparable. Que tu vas te faire souffrir également dans le processus. Peut-être même encore plus. Pourtant tu ne succombes pas à ses implorations. Ta volonté est impitoyable, et rien ne peut la détourner des objectifs que tu te fixes. Tu as pris la résolution qu’il faut, et tu le sais. Alors pourquoi est-ce que ça fait aussi mal ? C’est comme si une dizaine de sabres s’étaient mis d’accord pour s’enfoncer en même temps dans ta poitrine. Un mal de chien, pour le crétin que tu es. Ton visage devient beau de honte. Le désarroi traverse tes traits, le cœur lourd te tombe jusqu’à l’estomac. Tu dévores tes propres sentiments pourtant indigestibles. Tu les consommes pour ne plus les ressentir, pour ne plus te laisser influencer. Ils régissent tes décisions, ils affectent ton intellect, ils réveillent des peurs anciennes, indéfectibles. Toi qui croyais t’en être finalement débarrassé, elles s’empressent de s’agglutiner autour des nouvelles blessures. Une nouvelle voie s’est ouverte pour qu’elles s’immiscent dans ton milieu intérieur. Elles envahissent ton sang, se mêlent à tout ce qui prospère dans tes vaisseaux. Le corps chaud et nu à côté du tien n’arrive pas à les chasser. Elles demeurent là, dans leurs ombres en plein jour, à te guetter silencieusement. À t’inciter à prendre le plus de distance possible pour t’éloigner d’elles. Même si ça veut dire t’exiler de lui. Ta peau porte encore les marques de ses baisers. Ses lèvres qui se pressent contre chaque parcelle, qui te délestent petit à petit de ta raison. Fuis, Halvard. Les murmures n’en sont plus, ils ont évolué en clameurs qui se propagent dans tous les recoins de ta caboche. Des hurlements qui t’intiment à la dérobade que tu sais être inexorable. Mais pourtant, ton palpitant se brise en mille morceaux. La poussière carmine se faufile entre les doigts qui le serrent jusqu’à la destruction. Ça va mal finir. Dans tous les cas. Autant sélectionner ton propre poison. Autant choisir comment tout prendra fin. L’illusion du contrôle flamboie de ses flammes alléchantes autour de ton corps déjà endolori par la séparation. Blondeur des anges mais le démon est là aujourd’hui. Il est le guide de tes gestes. Ce côté luciférien que tu as enlacé lorsque tout devenait ruines autour de toi. Mais c’est justement lui qui va te foudroyer ce soir. Un suicide au ralenti, lorsque tout se passe en même trop lentement et trop vite. Le brasier vivant qui t’encercle de ses bras est quitté à un rythme avorté, pourtant il te manque déjà. Dès que sa chaleur disparaît, dès qu’un grognement se fait entendre. Peut-être que même dans son profond sommeil, il devine ton absence. Le Diable prend place, se met au milieu de la paire d’handicapés émotionnels que vous êtes. Qu’est-ce que tu es supposé faire, au juste ? C’est vraiment difficile. Beaucoup plus compliqué qu’escompté. Tes doigts se resserrent autour de la couette, que tu fais monter pour couvrir la source de ta détresse. Remplaçant la fièvre de ton anatomie par le tissu qui l’enveloppe. Tu espères qu’il s’en remettra. Que tu ne lui manqueras pas. Que malgré ses mots et ses gestes de ce soir, il ne te pleurera pas. Son palpitant incapable d’aimer avait tort. Vous ne pouvez pas être les cibles de l’amour. Ensemble, vous êtes deux estropiés qui ne peuvent se laisser guider par le flot de ces inepties. Bien sûr que non, tu ne veux pas lui tourner le dos. C’est un effort surhumain que ça te coûtera. Mais si tu ne le fais pas, il t’emportera. Et tu l’emporteras. Ensemble dans les abysses ravageurs de la tourmente. Vous vous attirerez vers le bas, continuellement. Tu ne le veux pas parce qu’il est génie du mal. Tu ne le veux pas à cause des séquelles que tu portes à cause de ta vie passée. Tu le veux pour lui. Pour lui seulement. Il n’y a personne pour vous sauver désormais. Tu en chialerais presque, tu as la lèvre inférieure qui tremble. Et le cul qui n’arrive pas à se décoller du lit. Un énième coup d’œil vers le possessif qui en a oublié ton étreinte pour celle de Morphée. Un rapide passage sur ses cheveux alors que ses paupières sont rabattues. Tu te rappelles encore du dernier baiser que tu lui avais offert. Plongé jusqu’au cou dans ta tristesse absolue. Celui qu’il avait lui-même quémandé et que tu lui avais attribué avec le souffle qui s’entrecoupait à chaque frôlement de vos lèvres demandeuses de plus. Beaucoup plus. Pourtant, tu avais ignoré ce qu’elles essayaient en vain de te réclamer. En temps normal, tu aurais été l’enfoiré qui aurait couché avec lui. Qui aurait profité de son corps avant de disparaître dans la nuit. Mais là, tu n’étais qu’un tissu de vulnérabilités offertes, de plaies béantes qui ne te semblaient pas cicatrisables. Elles persisteront éternellement sur les différents pans de ton épiderme. Juste après, tu avais fourré ton nez dans son torse. Tes narines avaient cherché à capter le maximum de son parfum. En espérant qu’il y nicherait éternellement. Mais il s’en va déjà. Là tout de suite, tu te demandes si un jour tu l’oublieras, si tu t’en remettras. Il est vraiment fiché dans ton organisme. L’addiction a atteint des proportions que tu aurais dû voir venir. Tu aurais dû t’empêcher d’en arriver à ce point. Lève-toi et prend la porte. Mais c’est difficile, putain. Lorsque tu t’étais résolu à faire ça, ça te paraissait déjà comme un cauchemar. Mais un cauchemar lointain. Maintenant que tu en es à devoir le vivre, tu flanches. Tu devrais succomber à lui. À la tentation offerte. Ne pas écouter ta raison, et suivre les impulsions de ce que tu ressens. C’est beaucoup plus simple que de tourner les talons et de t’en aller. Oh il serait tellement plus facile de revenir entre les draps, de ne pas mettre tes vêtements, de l’enlacer à nouveau. Mais il y a comme un mur qui s’est formé entre vous. Qu’il t’est impossible de détruire sans te nuire. Alors, tremblant de haut en bas, tu trouves le courage de te hisser. Chaque pas est une torture que tu endures avec résignation. Te rhabillant à la hâte, pour en finir. En espérant mourir avant d’anéantir les derniers fragments d’espoir d’être heureux. C’est la dernière ligne droite, Halvard. Le saut dans le vide, pour un éventuel salut. Tu te rassures en te disant que tu vous condamnerais tous les deux si tu restes. Si tu venais à rester, ce serait vous décimer, vous disloquer. Pourtant, tu hésites encore et toujours. Tu confines tout à l’intérieur, et il y a tes billes qui observent l’ombre désormais trop lointaine. Tellement lointaine que ça te déglingue. Tu trouveras tellement mieux, Blake. Ton roi de la déchéance, de la décadence, de l’insolence. Prince émérite des derniers élans d’affection que tu pouvais encore donner. Il devrait t’oublier, te mettre de côté. Une page à tourner sans préambule. Il serait stupide de s’attarder encore pour un imbécile comme toi. Néanmoins, une part de toi souhaite qu’il te garde quand même dans son esprit. Juste un peu. Car toi, tu sais pertinemment que tu seras incapable de le laisser derrière. Qu’il t’accompagnera avec chaque bouche qui touche la tienne. Avec chaque main qui va sous tes habits. Avec chaque jouissance. L’image divine imprimée dans tes rétines, dans tes pensées assassines. C’est un sourire triste qui soulève tes chairs, et tu ne te sens pas prêt. Surtout pas. Mais tu ne le seras jamais de toute façon. Il faut y aller maintenant. Tu ne pleureras pas. Il n’y aura que ton myocarde qui saignera. Des larmes de sang qui s’égouttent l’une après l’autre jusqu’à ce que tu les dégueules. "Goodbye, love. Don’t forget too soon about me." Centimètre par centimètre, tu fermes la porte. Ton âme a beau s’égosiller, tes poumons ont beau faillir. Ce n’est que quand tu sens le bruit caractéristique de l’accès qui se ferme que tu te recomposes un masque d’indifférence. Une façade d’ennui pour tous les endroits où tu déposes ton regard. Alors qu’à l’intérieur, ça se déchiquette avec la brutalité de siècles de guerre. irl Pseudo/âge/sexe (f ou m) ; pipelette, 21 ans, un vrai bonhomme. Fréquence de connexion ; 7/7, wesh. Que pensez-vous du forum? ; J'y serais pas si je pensais qu'il puait. Comment l'avez-vous découvert ? Faudra demander à Blake, elle me l'a montré et j'ai cédé. Célébrité choisie ; Tom Felton. Credits (avatar, icon etc.) ; Tumblr.
Dernière édition par Halvard Stinson le Sam 3 Déc - 23:02, édité 5 fois |
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