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 (Jack) ◊ « In the dark of the night. »

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In the dark of the night.
« And the nightmare I had was as bad as can be. »

I
l est peut-être plus facile de croire en quelqu’un qu’on a l’impression d’avoir toujours connu plutôt qu’en l’étrange, plutôt qu’en un univers à la fois trop abstrait et familier. C’était comme devoir croire à nouveau aux monstres sous le lit, aux fantômes hantant les vieux châteaux, aux bonnes fées aussi. Après l’épisode de l’esprit qui avait semé le chaos, Prudence s’était encore murée dans le silence, pas de rejet mais de choc pur et simple, comme si la psyché était incapable d’assimiler une secousse de plus. Elle s’en était prise à Jack, coup de sang, coup de folie, et elle avait du mal à se pardonner de ne pas avoir su résister, quand bien même il demeure si gentil, si attentif, si.. lui. Elle pouvait passer de longues minutes à simplement l’observer, sans rien dire. Il partait faire ce que son statut de Gardien impliquait et elle demeurait dans l’appartement, sans chercher ni à sortir ni à réellement s’occuper. Elle n’en avait pas besoin, elle n’avait ni envies ni ambitions, tout n’étant finalement que poussières. Elle allait bien, quand il était là, elle enterrait la peine dans un recoin lointain pour ne pas lui imposer son état mais dés qu’il passait la porte, elle replongeait dans ses démons intérieurs, sans plus aucune nécessité d’y résister. Jack.. pourquoi ? avait-elle pourtant soufflé, ce soir là, alors que la lune reprenait ses droits dans l’obscurité du ciel. Pourquoi pouvait-elle voir ce que les yeux humains ne devaient pas percevoir ? Il n’avait pas la réponse. Il n’y’avait peut-être tout simplement pas d’explications. Ca ne serait pas la première fois que la génétique lui jouait des tours, que les particularités se cumulaient sans qu’elle ne puisse les tenir sous contrôle.

Et l’heure de se coucher était venue, irrémédiable, qu’elle essayait de repousser tant bien que mal, sans en parler au gardien qu’elle s’évertuait à écarter de ses problèmes, comme elle l’avait toujours fait avec chaque personne ayant traversé son existence. Depuis quand n’avait-elle plus eu peur du noir ? Ses huit ans, sans doute. Période lointaine et floue. Jack était-il dupe ? Certainement pas mais si elle refusait d’exprimer ses peurs, il n’y pouvait rien. C’était toujours la même chose, toujours cette même façon de s’enfoncer dans des couvertures dont elle n’avait pas besoin, de fermer les yeux en se répétant mentalement la même litanie, à compter des flocons qui n’existaient pas comme d’autres comptaient les moutons. Elle a sombré, finalement.

Présence dérangeante pourtant, qui l’arrache de ses cauchemars sans fin. Les rêves n’avaient plus leur place, plus depuis l’Institut, plus depuis qu’elle pensait Bobby mort, il était même l’objet de ses angoisses, de sa culpabilité, la plupart du temps. Au sursaut en somme très habituel s’est mêlée la stupeur de voir bouger une silhouette d’abord imprécise, l’oeil peinant à se faire à la pénombre. Ca n’existe pas, c’est dans ta tête s’est-elle répétée sans succès, deux fois, avant que le cri terrifié ne déchire le silence ambiant. C’est trop net, trop réel pour que ce soit un tour de son imagination, ça ronge la raison, déclenche la glace qui se répand sur le sol de l’appartement sans que cela ne change rien. Où se trouve la lumière ? Elle se sent telle une gamine apeurée, telle une âme innocente donnée en pâture aux monstres des contes, à ceux auxquels elle ne croit plus. Et si elle s’était trompée ? Et si ça n’était pas la folie mais ce nouvel univers se révélant moins agréable qu’il n’y paraissait au premier abord ?

La lumière reprend ses droits. Et il n’y a déjà plus rien. Plus rien ni personne. Seulement Jack qu’elle regarde entre terreur et remords. « J’étais sûre d’avoir vu.. » quelqu’un. La main passe dans les longs cheveux blonds, geste parfaitement nerveux quand le mur contre lequel elle s’est appuyée subit les assauts du froid. « J’ai pas.. je peux pas avoir.. » Imaginer est le mot qu’elle cherche, qu’elle ne trouve pas, sidérée, sortie d’un sommeil qui n’avait rien de réparateur pour ne finalement pas trouver de l’autre côté l’espace rassurant dans lequel elle vivait la journée. Elle en tremble encore. Elle se sent impuissante, dérangée par son incapacité crasse à se défendre, parce qu’elle ne comprend plus ce qui l’entoure, elle n’a pas les armes contre cela.  
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In the dark of the night
Ft. Prudence Rosebury


Dans la pénombre de la nuit mes yeux sont fermés et mes songes flottent. Si Sab est passé par là alors il a fait du bon travail avec mes rêves. Assommé par un sommeil profond et lourd, comme toujours, je me perd dans une construction onirique entre montagne et banquise, flottant tranquillement dans ce paysage sans début ni fin. J'ai bien vu comment ce qui s'est passé dans le Bronx travaille encore Prudence. J'ai bien vu qu'elle s'en veut encore. J'ai bien senti ses regards fixes, comme si elle me détaillait, comme si elle voulait me décortiquer. Mais je reste silencieux, je ne lui dis rien, je ne lui demande pas ce qui se passe parce que je le sais déjà et je sais aussi que je ne veux pas remuer cette toile piégeuse. Je lui ai déjà dis que tout allait bien, que je ne lui en veux pas, mais je sais aussi qu'il n'y a pas que ça. Le fait qu'elle ait pu voir l'esprit. Qu'elle ait pu observer son aura. Je suis incapable de l'expliquer, incapable de savoir pourquoi ni comment. J'ai profité d'une escapade pour me rendre dans le monde spirituel, poser quelques sections à certains esprits ancestraux sans jamais obtenir de réponse, ou en tout cas rien de bien concret. Les esprits et leurs énigmes... Et ne pas savoir me coûte car outre ma curiosité maladive, je vois Prudence se laisser ensevelir par cette montagne d'inconnu... Et je suis impuissant.

Comme d'habitude à une heure impossible j'avais fini par m'échouer dans mon lit en laissant Prudence à ses songes éveillés mais lorsque j'entend un cri déchirant le silence, son cri, je bondi. Je déboule dans le salon pour entendre mon bâton tomber au sol et ma main vient instinctivement frapper l'interrupteur alors que l'autre est déjà recouverte d'une glace épaisse prête à attaquer. Ma respiration est rapide, contrôlée, mon regard est vif et j'observe toute la pièce pour ne voir... que la pièce. Cette même pièce que j'ai laissé en allant me coucher. Je tourne la tête vers Prue, n'ayant même pas conscience du ridicule de mon apparence: en boxer noir, la main armée prêt au combat, mes cheveux totalement en bataille alors que mon regard encore flou par le sommeil n'enlève en rien l'air confus sur mon visage, attendant de comprendre ce qui vient de se passer. - « J’étais sûre d’avoir vu.. » - La glace s'estompe rapidement et je soupire. Mon bâton a roulé sur le sol jusqu'au lit et si j'aurais dû me poser des questions, je ne fais que le remettre contre le mur. - « J’ai pas.. je peux pas avoir.. » - Je ne suis pas énervé, peut être un peu secoué par ce réveil en trombe, la rugosité d'être tiré du sommeil pour "rien d'urgent". Je l'observe en me redressant, voyant la glace doucement s'éteindre dans son dos, sur le mur, et je passe une main dans mes cheveux sans espoir de les discipliner.

Je frotte mon pouce et on index entre-eux, libérant une vague d'une poudreuse extrêmement fin qui se répand dans toute la pièce. Rien. Pas un seul obstacle invisible. - Y'a personne, juste nous. - Mon regard cherche encore mais elle semble se perdre dans ses pensées, dans un doute trop grand. Je soulève la couverture pour me glisser dans le lit déplié et vient passer un bras sur ses épaules pour mieux l'étreinte. - Tout va bien... - Je me veux rassurant mais au saut du lit comme ça, je ne suis pas certain d'être très efficace. Alors dans le doute, je préfère redoubler mon étreinte, être certain qu'au moins la froideur de ma peau l'apaise. Paradoxe humain de la chaleur corporelle, regardez moi apaiser par la fraîcheur. Mes doigts viennent se perdre dans les cheveux trop blonds de la jeune femme et massent son crâne avec douceur. Mon dos contre le mur, la glace cesse sa progression. Que ce soit par ma présence qui l'apaise, ou par mon pouvoir qui la bride, la couche gelée se stoppe sans pour autant se réduire telle une fresque fumante et magnifiquement sculptée de mes fleurs de givre. - C'était juste un cauchemar. Ça arrive parfois, qu'ils paraissent plus vrais que la réalité. - Vrai, et ça m'est déjà arrivé. Souvenirs du passé altérés et accrus par la psyché. Rien de bien joyeux, je l'avoue. - Chhh...
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In the dark of the night.
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L
e noir, cette effrayante ambiance, celle qui fait trembler les enfants, qui agite l’imagination. La lumière est plus rassurante bien qu’elle ne semble pas apaiser Prudence, la lumière offre l’opportunité d’observer, de voir les détails que cache la nuit. Elle n’a d’abord pas vu qu’il était totalement déphasé, elle n’a pas fait attention à ses cheveux décoiffés, à son regard embrumé, trop perdue. La poudreuse montre qu’il n’y’a rien, qu’il n’y’a pas d’ennemi, pas de menace et elle se sent d’autant plus idiote de s’être effrayée de la sorte. Elle l’observe sans vraiment le voir, sans rien ajouter, s’attendant à l’entendre soupirer ou s’agacer. Elle l’a sorti d’un sommeil paisible pour un vulgaire cauchemar ou peut-être suite au mouvement du bâton, c’était probable après tout. Et la glace s’étend, livre ouvert sur ses émotions. « Y'a personne, juste nous. » Juste eux, oui. Lorsqu’il se glisse sous la couverture, elle a un geste pour s’écarter, vite arrêté par le bras qui se glisse autour de ses épaules. « Tout va bien… » Prudence se laisse aller contre lui, sans résistance, rassurée par la fraîcheur familière qui l’aide à fermer les yeux quelques secondes. Elle sent les doigts dans ses cheveux et si elle n’était pas si secouée par ce qu’elle avait cru voir, elle aurait sans doute eu une remarque taquine, elle lui aurait rappelé qu’elle n’avait plus l’âge d’être consolée. C’était faux, d’autant plus faux qu’il ne faisait que cela depuis son retour, s’acharnant à faire tenir sur pieds une poupée qui se jugeait cassée. « C'était juste un cauchemar. Ça arrive parfois, qu'ils paraissent plus vrais que la réalité. » Les billes trop bleues se rouvrent, se relèvent légèrement pour le regarder. « Je n’ai cessé de faire des cauchemars qu’il y’a quelques mois.. » Trop peu de temps, à bien y réfléchir, seulement durant cette fragile période où elle avait eu de l’espoir. « Je me souviens, quand j’étais petite, tu savais si bien calmer mes peurs. » Il y’a l’ombre d’un sourire, sur ses lèvres, qui s’efface vite. Les images oubliées refont surface, imprécises mais présentes, loin des remontrances de sa mère, loin des reproches ou des sermons. « T’étais toujours là pour détourner mon attention. Le jeu, mh ? » C’était différent, désormais, ne serait-ce que par cette nouvelle possibilité de contact, là où il ne pouvait pas l’apaiser d’une étreinte auparavant. « Mais j’aime bien la nouvelle méthode. » Elle glisse une main dans les cheveux de Jack, tentant de les réarranger, sans succès, ce qui lui arrache un bref rire. « Même les esprits n’ont pas l’air frais, tirés trop vite du lit. » Un peu moqueuse, parce que ça l’aide à éloigner cette angoisse irrationnelle, parce que taquiner le mythe l’empêche de penser à cette silhouette qu’elle est certaine d’avoir vue, qu’elle n’a pas reconnue comme faisant partie de ses cauchemars récurrents. « T’aurais-je volé trop de t-shirts ? » Question rhétorique, elle n’attend aucune réponse, désormais occupée à tracer des formes invisibles du bout de l’index sur l’épaule masculine, réfugiée contre lui, le geste machinal traduisant ce besoin vital de le savoir là.

Et puis elle a fini par l’exprimer, le problème, au moment où sa respiration semblait indiquer qu’elle se rendormait, au moment où il aurait pu se libérer pour retourner dans les bras de Morphée. « De quoi est-ce que tu cherches à me protéger, Jack .. ? » Il a été réactif, bien plus réactif que n’importe qui, comme si une menace pouvait réellement se trouver entre les murs de l’appartement, comme si la porte fermée n’était pas un rempart suffisant. Avait-il une raison de veiller sur elle ? Y’avait-il des conséquences à ce qu’elle pouvait percevoir ? Il y'avait ce doute qui trottait dans un coin de son esprit depuis qu'elle s'était faite manipulée, il y'avait cette question qui subsistait, la poussant à se demander s'il elle était condamnée à cette impuissance, à être incapable de se protéger seule. Jamais aussi fragile que depuis qu'elle avait quitté la X-Mansion, arrachée à ses certitudes, à l'environnement qui lui était familier. Elle ne pouvait plus se considérer comme une X-Woman, pas plus qu'elle ne parvenait à envisager un retour à la Confrérie, et voilà qu'avec Jack elle se découvrait une nouvelle étrangeté, peut-être celle de trop. Elle avait toujours trop vite tendance à se considérer comme encombrante, quand bien même le Gardien ne lui montre rien de la sorte. Foutue instabilité, foutue insécurité émotionnelle.
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In the dark of the night
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Hey, je suis toujours frais. - Toujours. Même avec mes cheveux en bataille, même avec mon regard d'idiot, je suis toujours très frais. Tel le maquereau au regard si vif sur l'étalage de la poissonnerie. Tout pareil. Elle commence à dessiner du doigt sur mon épaule mais je ne m'en formalise pas. Mon regard reste rivé vers la pièce, un peu dans le vide en vérité. - « T’aurais-je volé trop de t-shirts ? » - J'esquissais un rire. - 'porterais plainte. - Ou pas. Après tout elle peut bien me piquer tous les t-shirts qu'elle veux. Je dors rarement habillé, enfin pas à ce point. Après tout, c'est pas pour la chaleur que je m'habille alors la nuit c'est pas vraiment important. Je la laisse à mon épaule, je la laisse dans ce silence, à retrouver le sommeil. La lumière est toujours allumée mais ma main libre remonter contre le mur pour trouver l'interrupteur secondaire. La pénombre revient, doucement dérangée par les éclairages extérieurs tamisés par les rideaux. Je reste là, l'écoutant respirer, tentant de garder les yeux ouverts malgré l'envie de sombrer moi aussi. De retourner dormir. Mon regard scrute la pièce, scrute l'ombre. Je cherche ce qui aurait pu justifier cette illusion, peut être un meuble, une voiture dehors. Mais rien ne me vient et lorsque je m’apprête à bouger, c'est sa voix qui m'arrête.

« De quoi est-ce que tu cherches à me protéger, Jack .. ? » - Je soupire. Pas que la question m'agace, mais il serait bien trop long d'y répondre. Je récupère mon bras et glisse dans le lit mais n'en sors pas, m'allongeant juste en face d'elle, jambes repliées pour ne pas les laisser dépasser au bout du lit. Elle n'ouvre même pas les yeux et je me demande un instant si elle ne s'est pas vraiment endormi en fin de compte. - On le découvrira... - Mon souffle l'englobe et ma voix la porte. Je n'ai pas de réponse à cette question. J'ai beau me retourner les choses dans la tête, rien ne me vient. Je ne comprend pas, je ne sais pas. L'origine de tout ça, la raison, la méthode. C'est un mystère, mais j'ai conscience d'une chose: ce mystère ne lui veut pas que du bien. Ce mystère la rend vulnérable aussi. Il trace une croix dans son dos. J'en ai conscience, comme une intuition, comme l'expression de l'expérience.

Elle s'évade dans les bras de Morphée alors que je m'extirpe doucement du lit, replaçant la couverture comme un bouclier. Mes pas sont feutrés et le givre au sol se détache par endroit. Des traces, invisibles à l’œil nu, décelable ainsi. Ils me mènent jusqu'au meuble contre le mur et mon regard observe les quelques cadres photos que j'ai mis là. Un soupir avant de faire demi-tour. Je retourne à ma chambre, à mon lit. Je retourne à ce sommeil profond qui m'attire. Je retourne à mes propres rêves, à mes propres cauchemars. Je retourne à l'inquiétude car sur ce meuble, l'un des cadres avait été bougé.
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