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| (wagetheoreystian.) THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACE. | |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then?George n'aimait rien plus que les allemands. Des grands hommes, ces boches! Dans ses jeunes années, George en avait rencontré plutôt pas mal en Amérique du Sud où il avait été envoyé en mission par HYDRA: tous des gens franchement sympathiques, qui savaient faire la tête et avoir, enfin, une bonne conversation intéressante sur l'ordre du monde. Bon, évidemment, ce n'était jamais drôle quand les autorités arrivaient sur une propriété privée pour leur arracher leurs costumes de cérémonie et éteindre leurs grands feux de joie """"antisémites"""" (non mais franchement) mais George n'avait jamais autant ri qu'avec ces gens-là. Non, vraiment, George n'aimait rien de plus que les allemands, ce qui était tout de même un avantage notable quand on travaillait pour HYDRA. Il n'aimait rien de plus que d'échanger quelques mots en allemands avec ces collègues en claquant du talon sur le sol et en levant le bras. Ça lui donnait une impression de puissance plutôt vertigineuse. Bref, George aimait les allemands, il aimait son boulot donc, en toute logique, il devrait aimer Theodor Leonhard. Sauf que voilà, Theodor Leonhard lui avait volé un jouet. Wallace Watson était un bien intéressant jouet, sans doute le télépathe le plus puissant du continent américaine en parlant de puissance pure et non de contrôle (une chose que George méprisait franchement; à quoi bon se contrôler quand on est puissant?): le gamin pouvait apparemment entendre tout New York... impressionnant, non? Surtout qu'il avait appartenu à son prédécesseur: de droit, Watson lui appartenait. Sauf que non, ce bon Theodor avait décidé de le lui piquer. George n'aimait pas qu'on lui pique ses jouets. Il n'était pas fils unique pour rien. Alors il avait décidé de donner à môssieur Leonhard une visite de courtoisie tout à fait exquise quelques temps après le retour de leur très agréable patron Red Skull. Un grand homme, celui-là! George l'aimait beaucoup. Et il ne disait pas ça parce qu'il l'avait promu tête en un rien de temps. Non, vraiment, il admirait le travail... déterminé et vindicatif du Crâne. Quel homme, non mais quel homme... George était en train de radoter ses pensées en attendant qu'on lui ouvre la porte de la maison. Il se demanda machinalement si il dérangeait, puis décida que c'était ce qu'il voulait. Il se demanda aussi si Theodor avait une femme et il se demanda si il aurait le cran de la séduire ou de la tuer dans les semaines suivantes. Enfin, il se demanda si la cravate bleue qu'il avait choisi pour l'occasion faisait bien ressortir ses yeux et si il la barbe qu'il s'était taillé ce matin était suffisamment impressionnante. George n'aimait rien tant que s'imposer comme le roi de la manipulation capillaire. La porte s'ouvrit sur ce bon Theodor. “ Monsieur Leonhard! Vous pardonnerez mes manières un peu cavalières — je m'impose ici et chez vous comme un goujat discourtois — mais il s'avère que- ” Il s'interrompit. Leonhard était impeccablement habillé et un regard par-dessus son épaule fit voir à George la table dressée et les trois paires d'yeux brillants de Stone, Lévine et Watson. Celui-ci, particulièrement, semblait angoissé à la perspective de le regarder ou de lui adresser la parole. George se maudit. Il avait dû croiser Watson durant la journée à la base d'HYDRA (incapable de s'en souvenir, mais ça semblait probable) et celui-ci avait dû entendre ses pensées et ses projets de surprendre Leonhard chez lui... Pourtant, il reprit après une très courte pause, d'un ton tout à fait calme et naturel: “ -j'ai deux-trois choses dont j'aimerais discuter avec vous. Reyhan, toujours un plaisir de te voir, idem Sevastian. Tu as pris un peu de poids, non? Et ah! Wallace, Wallace, Wallace. ” Le sourire de George était tout à fait charmant et contrôlé, alors qu'il reportait son regard sur son grand ami le Boche. “ J'ai apporté du vin et des fleurs pour ta compagne si tu en as une, Theodor, ” dit-il, passant aisément au tutoiement et au first name basis avec un naturel déconcertant. “ Pardonne-moi encore pour mes manières cavalières. Tu penses bien que je n'oserai jamais m'imposer si les circonstances ne s'y prêtaient pas! ” |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then? La soirée aurait dû être fantastique. Enfin fantastique, comme toutes les soirées que Theodor passait avec Reyhan et Sevastian. Sauf que cette fois, ils avaient une tête de plus, Wallace (enfin Wally). Le programme était simple, mais reposant au moins. Ils auraient dû manger, discuter un peu (surtout Theodor), il aurait essayé de sortir deux-trois phrases à Rey et Sev et aurait même posé quelques questions au nouvel habitant de cette maison puis ils auraient débarrassé et se seraient mis dans les canapés du salon pour profiter d’une soirée film ou série au choix. Le tableau de la famille parfaite. Sauf que ça ne se passait jamais comme prévu, n’est-ce pas ? Alors qu’ils allaient se mettre à table, on frappa à la porte. Theodor redressa la tête vers l’horloge de la cuisine et fronça les sourcils. Il était tard et il n’attendait personne. Il se leva de sa chaise et fit un geste à Reyhan et Sevastian pour qu’ils ne bougent pas. Il n’y avait aucun danger. Normalement. Theodor ouvrit la porte et il découvrit George Boers sur le palier de sa maison. “ Monsieur Leonhard! Vous pardonnerez mes manières un peu cavalières — je m'impose ici et chez vous comme un goujat discourtois — mais il s'avère que- ” Il haussa un sourcil et vit le regard de la Tête fraîchement nommer se tendre pour regarder par-dessus son épaule. Il n’ignorait pas qu’il devait être là pour tenter de récupérer Wally, ça ne pouvait être que ça. Après tout, Theodor l’avait privé d’un élément intéressant pour l’homme et c’était bien pour ça que Leonhard lui avait retiré. Il n’ignorait pas les choses qui se racontaient au sujet de cet énergumène. Il n’avait aucune envie de voir un gamin entre ses mains. “ -j'ai deux-trois choses dont j'aimerais discuter avec vous. Reyhan, toujours un plaisir de te voir, idem Sevastian. Tu as pris un peu de poids, non? Et ah! Wallace, Wallace, Wallace. ” Il pouvait presque voir le changement d’aura s’opérer autour des trois plus jeunes. Il n’avait pas besoin de se retourner pour comprendre qu’ils avaient peur. Theodor resta de marbre, gardant toujours ce sourire qui voulait dire bienvenue, mais aussi tente un truc et je te fais décapiter. Le bienveillant, mais menaçant. Il n’avait aucune confiance en Boers. “ J'ai apporté du vin et des fleurs pour ta compagne si tu en as une, Theodor. Pardonne-moi encore pour mes manières cavalières. Tu penses bien que je n'oserai jamais m'imposer si les circonstances ne s'y prêtaient pas! ” « Boers, bonsoir. » Theodor s’effaça pour le laisser entrer. George était un rustre, mais Leonhard était trop bien élevé pour laisser quelqu’un à la porte. Même si ce quelqu’un pouvait être dangereux. L’Allemand jeta un regard à Reyhan et Sevastian pour être sûr qu’ils n’allaient rien tenter tant qu’il n’en donnerait pas l’ordre. Il referma la porte et revint auprès des autres. Il débarrassa George de ses affaires sans rien dire et alla déposer vin et fleurs dans la cuisine. Il regarda l’étiquette et se demanda s’il pouvait réellement garder cette bouteille ou si Boers l’avait empoisonné d’une manière ou d’une autre. Les fleurs, par contre, il les jetterait dès qu’il partirait. Il n’avait aucune confiance en cette Tête. « Nous comptions nous mettre à table avant que tu n’arrives. » Fit-il remarquer. Avant que tu n’arrives à l’improviste, sans avoir prévenu personne, comme le rustre que tu es. « Et de quelles circonstances parles-tu au juste ? » Termina-t-il en haussant un sourcil. Theodor se rapprocha des trois plus jeunes en retrait, il ne pouvait pas ignorer la peur qui émanait d’eux. Boers serait totalement fou de tenter quelque chose ici, chez lui. Une petite voix lui répétait que de toute manière, Boers était fou alors il devait se préparer à toutes les éventualités. Wally devait déjà être en train de scanner ses pensées et Reyhan et Sevastian pouvaient très facilement le mettre à terre tant que Boers n’entrait pas en contact avec leur peau. « Oh et tu veux peut-être t’asseoir ? » Termina-t-il en désignant une chaise autour de la grande table du salon. Un endroit où il restait à portée. Theodor se sentait même prêt à utiliser son pouvoir en cas de besoin.
Dernière édition par Theodor Leonhard le Ven 31 Mar - 10:51, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then? A la Base, chaque repas devait être mérité. Ca signifiait devoir se battre pour manger et après avoir passé plusieurs jours l’estomac vide, Reyhan et Sevastian avaient fini par se dire qu’à deux, ils auraient plus de chance de l’emporter. Alors ils se sont ligués contre les autres et ils ont commencé à tuer ensemble, pour manger. Irrémédiablement, ceux qui perdaient finissaient affaiblis par la faim, les battre devenait de plus en plus facile. Ils ont fini par trouver autre chose à leur faire faire, pour mériter leur repas, mais c’était ainsi. Tout se méritait. La nourriture, les vêtements, le simple fait de prendre une douche, les médicaments et les bandages, ils n’obtenaient rien sans se battre pour l’avoir. La première fois qu’ils ont acheté de la nourriture autrement qu’avec le sang d’un camarade, ils avaient une quinzaine d’années et étaient en mission d’infiltration avec le Winter Soldier. C’était aussi la première fois qu’ils goûtaient à autre chose que la bouillie qu’ils leur faisaient manger. Aujourd’hui, ils savent qu’elle était infâme, dénuée de goût. A l’époque, ils pensaient que la nourriture était comme ça. Oh ils avaient vu lors de leur formation des images de plats colorés et étranges, mais ils s’étaient dits que c’était ça, qui n’était pas de la nourriture normale. Ils avaient presque vingt ans, la première fois qu’ils ont découvert les saveurs. La première fois qu’ils se sont rendu compte qu’un plat pouvait être trop salé, trop fade, trop épicé, trop chaud. Pour certaines missions, ils ont prétendu que c’était parfaitement normal pour eux de s’asseoir à une table entourés d’invités de marque pour déguster des plats préparés par des grands chefs. Mais jamais ils ne se sont assis à la table de leur maître pour partager un dîner avec lui. Jamais ils n’ont goûté à des plats préparés par le maître lui-même. Jamais ils ne se sont installés les soirs comme le font ces familles, pour manger en partageant des anecdotes, en racontant sa journée. En tout cas, pas avant de rencontrer Theodor Leonhard. Au début, Reyhan a cru à un test. Peut-être voulait-il voir s’ils savaient jouer le jeu, se comporter correctement. Mais ces dîners sont devenus une habitude, presque une tradition, probablement la seule règle de la maison. Malgré les tentatives de Theo, en général, ils sont plutôt silencieux. Ils ne parlent que si la Tête leur a adressé la parole en premier, parce qu’ils n’ont rien à dire. Ah si l’autre fois, Sevastian a fait un effort, il a parlé de leur infiltration aux soirées de combats de mutants sans que Leonhard ait besoin de demander quoi que ce soit. Reyhan a retenu son souffle, a attendu le moment où leur maître se mettrait en colère pour cette prise de parole non autorisée. Mais Theodor a cligné des yeux, un peu surpris. Puis il a souri et la jeune femme a senti une immense chaleur s’emparer d’elle, à le voir ainsi… heureux ? Depuis quelques mois, Wallace les a rejoints. Il est plus habitué à tout ça, lui, ça se voit. Les dîners en famille, il a déjà connu, contrairement à eux. Alors souvent, c’est lui qui parle avec Theodor et Sevastian et Reyhan qui observent, écoutent. Mais ça ne les gêne plus tant que ça, ces dîners. A vrai dire, la jeune femme se surprend même à les attendre avec une certaine excitation, plus à les redouter comme elle redoutait les nouvelles épreuves qu’on leur faisait passer. Elle ne s’attend plus à se prendre une gifle parce qu’elle a fait une erreur ou dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Et puis, la nourriture est tellement, tellement bonne. De toute façon, même quand elle ne l’est pas, ils engloutissent tout. Mais Theodor semble toujours le remarquer et ne leur propose plus le plat en question par la suite. Absolument pas habitués aux moindres épices, une simple dose un peu trop puissante de poivre dans un plat a suffi à leur faire boire des litres d’eau une fois et depuis, Leonhard a banni tout ce qui est un peu trop fort de sa table. Ce soir, il a dit vouloir leur faire essayer quelque chose et Reyhan ne sait pas du tout de quoi il s’agit, mais ça sent si bon qu’elle se dépêche de finir de mettre la table avec Sev et Wally pour s’installer. Mais à peine sont-ils assis que des coups frappés à la porte d’entrée résonnent. La jeune femme et Sevastian échangent un regard et lorsque Theodor se lève, ils vont pour faire la même chose, mais il leur fait signe de rester tranquilles. Elle se renfrogne mais obéit et le regarde se diriger vers la porte. « Monsieur Leonhard! » Cette voix. Le cœur de Reyhan manque un battement, ses yeux s’écarquillent et elle se tourne vers Sevastian. Non. Non. « Vous pardonnerez mes manières un peu cavalières — je m'impose ici et chez vous comme un goujat discourtois — mais il s'avère que j'ai deux-trois choses dont j'aimerais discuter avec vous. » Elle ose le regarder et son sang se glace dans ses veines, quand elle voit qu’il fixe Wally. Alors elle se lève, sans même se rendre compte que Sevastian a fait exactement la même chose en même temps qu’elle, et ils entourent Wallace. Un de chaque côté du jeune homme. « Reyhan, toujours un plaisir de te voir, idem Sevastian. Tu as pris un peu de poids, non? Et ah! Wallace, Wallace, Wallace. » Sa voix doucereuse, sa façon de prononcer leur prénom, Reyhan a envie de vomir. Elle se voit dans la Base, elle entend ses murmures à son oreille, sent son souffle chaud dans sa nuque, sa présence dans sa tête, sa main sur son épaule, son rire. « J'ai apporté du vin et des fleurs pour ta compagne si tu en as une, Theodor. Pardonne-moi encore pour mes manières cavalières. Tu penses bien que je n'oserai jamais m'imposer si les circonstances ne s'y prêtaient pas! » Theodor le salue, s’écarte pour le laisser entrer et Reyhan a envie de hurler. Non, non. Il vient de laisser entrer le monstre, le Croquemitaine dans sa maison. Elle aimait cette maison, elle se sentait en sécurité dans cette maison. Mais maintenant c’est fini, fini parce que Boers l’a souillée, parce qu’il sait où ils sont, parce qu’il va les récupérer, il va les récupérer et ce sera l’enfer à nouveau et-- « Nous comptions nous mettre à table avant que tu n’arrives. » Elle se mord la lèvre inférieure jusqu’au sang, se presse un peu plus contre Wally qui se retrouve coincé entre elle et Sevastian et dans le dos du plus jeune, elle tend la main, cherche celle de son compagnon, l’agrippe avec une poigne douloureuse. « Et de quelles circonstances parles-tu au juste ? » Il veut Wally. Il veut Wally mais elle le tuera plutôt que de le laisser mettre la main sur le gamin. Non. Non, c’est une Tête, elle ne peut pas, elle n’a pas le droit. Elle le tuera. Non, elle ne peut plus, il est au-dessus d’elle à présent. « Oh et tu veux peut-être t’asseoir ? » Non pitié non, mets-le dehors, ne le laisse pas ruiner ça aussi, pas les dîners, j’aime les dîners, pas lui, pas lui, il ne peut pas détruire ça aussi. Reyhan est pâle et tremblante, face à Boers, son entraînement semble s’être envolé. C’est chez elle, ici. C’est chez elle et il n’a rien à faire chez elle et il va venir lui enlever tout ça comme il a enlevé le reste, il va lui enlever Theodor, Wally, Sevastian. Sevastian, Sevastian, Sevastian. Ses ongles s’enfoncent dans la main de son partenaire. Il est à elle, à elle et Wally aussi et Theodor aussi et il ne prendra rien ou elle le tuera. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then?“ Monsieur Leonhard! ” Oh non, non, non, non, non, pas lui, s'il vous plaît, n'importe qui mais pas lui, je peux pas... Wally, Wally n'arrive pas à réfléchir, il contemple l'encadrement de la porte avec stupeur, peur tout court et terreur, il contemple le monstre sorti des enfers qui vient tout juste d'entrer chez lui, pourquoi chez lui, ça n'a jamais vraiment été chez toi, Wally, et tu ne devrais pas ainsi traiter tes supérieurs. Mais, mais, mais, il-- “ Wallace, Wallace, Wallace. ” Oh non, non, non, il n'a pas le droit, il ne peut pas être ici, s'il vous plaît... et si, pourtant, ce n'est pas un rêve: Wally sent ses pensées et elles le frappent comme un serpent venimeux. Il sait que Boers connait son pouvoir, c'est pourquoi il voulait le garder près de lui après la mort de tonton Charlie... il sait que Boers connait son pouvoir et il sait aussi qu'il ne filtre aucune de ses pensées, en cet instant précis. Normalement, malgré le casque, Wally entend les pensées des gens présents dans la même pièce que lui indistinctement, les repoussant avec force pour ne pas se perdre dedans: la tumulte de New York, en revanche, n'est qu'un bruit de fond sur lequel il doit se concentrer pour décortiquer quoique ce soit. Mais là, automatique, en croisant le regard azur de Boers qui se hisse au-dessus de l'épaule de Theodor, il se connecte sur ses pensées à lui et- et- et- « Boers, bonsoir. » NON ne le laisse pas entrer- trop tard. Il se sent nauséeux. Il va perdre connaissance. Il va se mettre à hurler. Il a envie d'aller se réfugier sous le lit, comme il faisait quand son père était furieux et que ses pensées horribles, toutes rouges, toutes violentes, toutes terrifiantes, se glissaient dans sa tête à lui. Il donnerait n'importe quoi, n'importe quoi pour retrouver son père en cet instant précis, les coups, l'alcool, la ceinture, tout, il veut tout ça, si ça veut dire qu'il ne reverra plus jamais George Boers. Ses pensées sont comme une voix à son oreille. Son regard le cloue sur place. Il se rend seulement compte que Sevastian et Reyhan l'encadrent quand il manque de perdre l'équilibre et de s'effondrer, là, sur le champ, quand Theodor les laisse avec le Monstre pour mettre vin et fleurs dans la cuisine. Le sourire de Boers est horrible, plein de dents, et Wally a envie de pleurer, en l'écoutant penser, toutes ces horreurs, ces promesses des choses à venir, et les autres choses aussi... il a été un mauvais garçon, il a suivi Theodor, pardon, non, ne faites pas de mal à Reyhan, pas de mal à Sevastian, nON PAS DE MAL À THEODOR, je vous en prie, c'est ma faute, je vous suivrai, je suis désolé, tout est de ma faute... “ Bonsoir, les enfants, ” souffle simplement le Monstre. Mais Theodor revient avant qu'il ait pu rajouter quoique ce soit, et bizarrement, sa voix rompt le charme. Wally parvient à détourner les yeux, à les baisser sur le sol et il s'accroche aux pensées de Reyhan, oui, les pensées de Reyhan sont familières.. n'importe quoi plutôt que celles de George. Ça le met mal à l'aise de faire ça, d'envahir sa vie privée et intime ainsi mais il n'a pas le choix. Si il ne fait pas ça, il va crever, là, sous leurs yeux. « Nous comptions nous mettre à table avant que tu n’arrives. » Theodor se rapproche d'eux et Wally se concentre un peu plus sur Reyhan, juste sur Reyhan, ignore les pensées du Monstre, tout mais pas les pensées du Monstre... Ils parlent, ils disent des choses mais Wally essaie de ne pas écouter, il essaie réellement, il repousse ces voix, ne compte que Reyhan, Reyhan... elle pense à lui, Theodor, Sevastian, ils lui appartiennent, et c'est étrange, parce qu'il devrait ne pas aimer ça, l'idée d'appartenir à quelqu'un, l'idée d'être pressé contre deux corps chauds et frémissants et tendus et pourtant, pourtant... ça le rassure. Très bizarrement. « Oh et tu veux peut-être t’asseoir ? » Wally se déplace trop vite pour que Sevastian et Reyhan le retiennent. Il se faufile autour de Theodor et il va tirer une chaise de la table du salon, pour que George puisse s'asseoir, appelle-moi George, tout va bien aller si tu fais ce que je dis, tu ne voudrais pas qu'il arrive la même chose à ta famille qu'à ton oncle Charlie? Sa tête a explosé comme une pastèque, une seule balle et il était mort, tu veux la même chose pour eux? Ta famille... laisse-moi rire... tu en as déjà perdu une, Wallace, pourquoi pas deux? Dis-moi. Wally a vraiment, vraiment envie de pleurer. “ Mais enfin, merci, mon petit Wallace, fait le Monstre, toujours avec son grand sourire. Je crois que je n'ai pas le choix, Theodor: tes... minions ont l'air bien décidé à vouloir me faire rester, ” finit-il avec grâce, s'asseyant sur la chaise que tient toujours Wally, dont les bras tremblent, dont le corps tremble, dont la vision se trouble de larmes. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then?Ce devait une soirée normale. Ils se seraient mis à table et auraient mangé le nouveau plat que leur avait préparé Theodor. Ils auraient essayé de discuter, enfin surtout Theodor et Wally, Sevastian et Reyhan se contentait de les écouter en temps normal. Et ensuite ils se seraient installés ensemble au salon pour se poser devant un film ou une série. Ç’aurait pu être une soirée parfaite, comme les dernières qu’il avait passé avec Theodor, Reyhan et Wally mais Theodor s’était levé pour ouvrir la porte. « Monsieur Leonhard! » La voix de Boers avait paralysé Sev pendant quelques secondes, le temps qu’il comprenne que c’était bien lui qui était là, chez eux. « Vous pardonnerez mes manières un peu cavalières — je m'impose ici et chez vous comme un goujat discourtois — mais il s'avère que j'ai deux-trois choses dont j'aimerais discuter avec vous. » Sans s’en rendre compte, Sevastian se leva pour se placer devant Wally en même temps que Reyhan se plaçait dans son dos, encadrant le plus jeune. Boers était là pour lui. Il était forcément là pour lui. « Reyhan, toujours un plaisir de te voir, idem Sevastian. Tu as pris un peu de poids, non? Et ah! Wallace, Wallace, Wallace. » Les muscles du brun se tétanisèrent quand il l’entendit prononcer son nom mais il fit de son mieux pour ne rien laisser transparaître, gardant le regard légèrement baissé pour ne pas croiser celui de la tête d’HYDRA. « J'ai apporté du vin et des fleurs pour ta compagne si tu en as une, Theodor. Pardonne-moi encore pour mes manières cavalières. Tu penses bien que je n'oserai jamais m'imposer si les circonstances ne s'y prêtaient pas! » Non. Il ne fallait pas qu’il entre, il ne fallait pas que Theodor le laisse entrer. Ils devaient passer la soirée ensemble, c’était leur moment, le seul qu’ils pouvaient passer ensemble en dehors des missions. Il n’avait pas le droit de leur prendre ça. Parce qu’il le savait, si Boers entrait dans l’appartement, il leur prendrait Wally et ce serait terminé. « Nous comptions nous mettre à table avant que tu n’arrives. » Il releva les yeux vers Theodor, lui lançant un regard presque paniqué, implorant et s’apprêtait à prendre la parole, à lui dire de ne surtout pas faire ça, mais la main de Reyhan agrippa brusquement la sienne, le bloquant dans son geste. « Et de quelles circonstances parles-tu au juste ? » Pourquoi est ce que Theodor continuait à lui parler ? Est ce qu’il se sentait obligé de le faire ? Mais il était une tête lui aussi, il n’avait aucun compte à lui rendre. Il pouvait l’empêcher d’entrer chez eux, il pouvait lui dire de partir. Alors pourquoi est ce qu’il ne le faisait pas ? « Oh et tu veux peut-être t’asseoir ? » Pourquoi est ce qu’il faisait ça ? Il pensait qu’il pouvait avoir confiance en Theodor, après l’incident avec le Winter Soldier, il avait bien compris que la tête de l’HYDRA ne leur voulait aucun mal. Alors il s’était trompé ? Est ce que Theodor le laissait entrer parc qu’il se fichait d’eux finalement ? C’était bien ce qu’il s’était toujours dit. Il ne pouvait faire confiance qu’à Reyhan. Les ongles de sa partenaire s’enfoncèrent dans sa peau, le ramenant à la réalité. Il resserra sa main en retour, lui montrant qu’il était toujours là, avec elle. Wally bougea dans son dos et se faufila hors de leur protection malgré le « Wally. » Que Sevastian siffla entre ses dents. Restant immobile, il le regarda s’éloigner vers le salon pour en ramener une chaise à George. Non. Il ne fallait pas le traiter comme ça. Il fallait lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenue, qu’il n’avait rien à faire ici. Il ne fallait pas l’accueillir comme ça. « Mais enfin, merci, mon petit Wallace, » Sev releva enfin les yeux vers Boers et sentit son sang se glacer en voyant son sourire. Ce sourire. Ce regard. Ils l’avaient hantés pendant des années, même après que Reyhan et lui aient achevé leurs formation, même quand il n’était plus là, il avait continué de le voir, sans arrêt. Il voulait lui faire mal. Briser cette mâchoire, ces dents parfaites. Il voulait le tuer. Boers l’avait torturé pendant des années et maintenant qu’il trouvait un semblant de vie normale, il réapparaissait, prêt à tout détruire. C’était pour ça qu’il était là. Il voulait prendre Wally, prendre Reyhan. Il voulait détruire tout ça. Tout ce qu’ils avaient. « tes... minions ont l'air bien décidé à vouloir me faire rester, » Sev expira bruyamment par le nez et se recula d’un pas pour se rapprocher un peu plus de Reyhan, pour se mettre entre elle et Boers. Son regard passa sur Theodor, qu’il toisa d’un air mauvais. C’était de sa faute. C’était lui qui l’avait laissé entrer. Il reposa son regard Wally qui se tenait toujours derrière Boers, les mains toujours agrippées à la chaise et les larmes aux yeux. Il ne le laisserait pas le prendre, même si ça impliquait de tuer une tête, il ne laisserait pas Wally partir. Il était comme Reyhan et lui, il était tout ce qu’il avait. Tout en serrant un peu plus la main de Reyhan dans la sienne, il lança un regard entendu au plus jeune, lui intimant silencieusement de revenir à côté d’eux. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then?« Boers, bonsoir. » Theodor n'était véritablement pas l'homme le plus chaleureux qu'on puisse imaginer sur cette planète; mais le manque de chaleur et d'affection ne dérangeaient pas le moins du monde George. Il avait discuté avec des gens plus cruels, plus froids, moins sympathiques; ce qui lui plaisait, avec ce Theodor Leonhard, c'était qu'il ne perdait jamais, jamais son sang-froid. George aimait les gens comme ça. Leonhard le laissa entrer et il dodelina de la tête avec un grand sourire pour le remercier, lui donnant veste, vin et fleurs, avant de se tourner vers les trois agents une fois l'autre Tête partie. “ Bonsoir, les enfants, ” les salue-t-il presque chaleureusement. Lévine, Stone, Watson. Des coquilles vides qui se sont remplies de choses mauvaises comme de la loyauté, et un télépathe de haut niveau. Il aimerait bien les mettre en cage avec Jacek. Il est encore énervé que Theodor lui ait volé Watson. Après tout, il a pris la place du numéro cinq de l'HYDRA, ses possessions devraient lui revenir, non? Et Watson était clairement sa petite chose. C'est vraiment injuste. « Nous comptions nous mettre à table avant que tu n’arrives. » George ne fait même pas attention à la désapprobation dans le ton de Theodor. “ J'espère qu'il y a aura du rab: j'ai la dalle, ” dit-il même d'un ton enthousiaste, se demandant quand est-ce qu'il va parvenir à toucher la limite de la patience de Leonhard. « Et de quelles circonstances parles-tu au juste ? » George s'apprête à répondre, continuant de distribuer un flot de pensées horribles pour le pauvre petit Watson (il voit, d'un coin de l'oeil, la tension qui agite les trois agents, leur peur aussi, qui est comme un voile se déposant devant les choses. George a envie de les toucher pour voir ce qu'ils ressentent, pour enlever tous ces sentiments négatifs, pour les rendre meilleurs. Ne comprennent-ils pas ça?). « Oh et tu veux peut-être t’asseoir ? » Il s'est perdu dans ses pensées. Red Skull a été clair: pas de Winter Soldier, or Lévine et Stone sont des dérivés, et donc des échecs, du programme Winter Soldier. Il veut juste les réparer, d'accord? Les rendre meilleurs, plus efficaces et performants. Watson se précipite pour lui tirer une chaise et George s'assied. George aime bien les télépathes. On peut vraiment leur faire croire n'importe quoi. “ Mais enfin, merci, mon petit Wallace. ” Ses mains sont toujours posées sur le dossier. Il suffirait à George de se retourner pour l'effleurer, et le rendre... vide. Le vider, le rendre meilleur, il ne veut que le bien de l'HYDRA, pour l'amour de Dieu. Il se tourne de nouveau vers Theodor. Tout le monde est debout, il est le seul assis et pourtant, il ne se sent pas en mauvaise position. “ Tes... minions ont l'air bien décidé à vouloir me faire rester, ” lâche-t-il du bout des lèvres, avec un petit sourire amusé. Avec tout autant de décontraction, il s'empare de la serviette propre sur la table en face de lui, la déplie d'un coup sec et la glisse dans le col de sa chemise. “ Ma nouvelle promotion, et le prompt retour de monsieur le Crâne Rouge, mon cher Theodor, méritent je pense une discussion à coeur ouvert, tu ne penses pas? ” Il ajuste la position de ses couverts autour de son assiette, les yeux baissés, complètement indifférent aux tremblements de Watson derrière lui qui n'a pas bougé, et la tension dans les épaules de Lévine et Stone. “ Je sais que notre relation n'a pas été au beau fixe mais... je pense qu'il est indispensable que nous commencions une collaboration sincère et honnête, Theo. Je viens à toi avec mon coeur sur la main, et je n'ai rien à cacher, tout à offrir. Pour le bien de tous. ” Il relève les yeux, enfin, vers les deux agents Lévine et Stone. “ Vous allez bien, les enfants? Vous manquez beaucoup à Madison. ” Nouveau sourire. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then? Theodor pouvait voir les auras des trois se teinter de cette crainte terrible que pouvait inspirer George Boers. Il se tenait prêt à intervenir au cas où. Si la Tête tentait quoi que ce soit contre lui ou les trois autres, il manipulerait son aura pour qu’il se sente obligé de partir d’ici rapidement. Il comprenait à quel point l’homme était dangereux parce qu’il arrivait à terroriser Reyhan et Sevastian. Du coin de l’œil, il vit Wally se précipiter pour lui tirer une chaise. Il y avait encore du travail à faire pour libérer Wally de cette obligation constante d’obéir ou d’anticiper les demandes. Il serra un peu les dents, le regardant s’exécuter. “ Mais enfin, merci, mon petit Wallace. ” George était installé à sa table et quelque part, ça l’agaçait un peu. Ils étaient tous debout, même lui. Dans sa propre maison. Cette impression que Boers dominait la situation gêna Theodor. Il s’installa à la table également, levant la main lorsqu’il vit Reyhan bouger du coin de l’œil. Il n’avait pas besoin qu’on lui tire la chaise. Il avait deux mains, il pouvait s’en servir. Les trois autres étaient des êtres humains, pas des robots servants. “ Tes... minions ont l'air bien décidé à vouloir me faire rester, ” Parce qu’il y sont obligés, avait-il envie de répondre avec un grand sourire aux lèvres. Parce que sinon, non, personne ne voulait le voir rester ici, dans cette maison. Theodor joignit ses mains qu’il plaça sous son menton pendant que Boers s’installait comme s’il était chez lui. D’un mouvement de tête, il intima Reyhan, Sevastian et Wally à s’asseoir également. Inutile qu’ils restent tous les trois debout. Il essaya de les calmer un peu en déployant son pouvoir et essayant d’installer une atmosphère apaisante autour de leur aura teintée de peur. “ Ma nouvelle promotion, et le prompt retour de monsieur le Crâne Rouge, mon cher Theodor, méritent je pense une discussion à coeur ouvert, tu ne penses pas? ” Wally n’avait pas bougé et Theodor l’estimait beaucoup trop proche de la Tête. Il devait s’en éloigner, ne pas le toucher et qu’il n’entre pas en contact avec son pouvoir. Wally, reste pas derrière, songea-t-il, espérant que le gamin capte sa pensée. “ Je sais que notre relation n'a pas été au beau fixe mais... je pense qu'il est indispensable que nous commencions une collaboration sincère et honnête, Theo. Je viens à toi avec mon coeur sur la main, et je n'ai rien à cacher, tout à offrir. Pour le bien de tous. Vous allez bien, les enfants? Vous manquez beaucoup à Madison. ” Theodor fronça les sourcils. Il allait beaucoup trop loin à son goût. « Le retour de Red Skull était inespéré mais le bienvenu. Il pourra enfin redonner une certaine image à HYDRA et s’imposer que le vrai leader de cette organisation. Jusqu’à présent c’était le désordre, on a tous besoin d’être recadré. » Et pas par des riches imbéciles qui cherchent juste à piquer la place de l’autre. HYDRA jusqu’à présent était une vaste plaisanterie, capable du pire comme du meilleur, mais surtout ça ne fonctionnait pas. Aux yeux de Theodor, on était loin de l’époque où les Têtes ne pouvaient pas se blairer certes, mais arrivaient à cohabiter et exécuter les plans sans réels accros. « Quant à ta nomination, des félicitations s’imposent je suppose ? » Fit-il en levant un sourcil. « Le retour de Red Skull t’aura bien servi. » Lui, de son côté, comptait imposer sa sœur à un moment. Ward n’avait rien d’une tête, il était temps qu’il soit éjecté de ce siège. Chacun pouvait placer ses pions alors pourquoi pas lui ? « Et que veux-tu dire par collaboration ? Qu’attends-tu de moi exactement, George ? » Il n’était pas dupe, Boers était venu avec une idée derrière la tête. Il était temps qu’il crache le morceau.
Dernière édition par Theodor Leonhard le Ven 31 Mar - 10:51, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then? Elle fait un geste pour le retenir mais déjà, Wally est debout et file vers une chaise qu’il tire pour que Boers s’y installe et Reyhan serre les dents. « Mais enfin, merci, mon petit Wallace, » fait l’autre et elle a envie de lui arracher la tête. « Tes… minions ont l’air bien décidé à vouloir me faire rester, » lâche-t-il avant de s’asseoir. Elle a les yeux rivés sur le plus jeune qui est pâle, tremblant, qui a l’air à deux doigts de s’effondrer et elle ne peut pas s’empêcher de se répéter la même chose en boucle. Trop faible. Il est trop faible et les faibles meurent, il va se faire tuer, comme les autres, comme tous les autres, parce qu’il n’est pas assez fort. Et elle le savait, elle l’a su à la seconde où elle a posé ses yeux sur Wallace Watson, le garçon est trop faible. Et elle devrait le mépriser pour ça, c’est ce qu’on lui a appris, les faibles ne méritent pas de vivre. Mais elle n’y arrive pas, elle veut juste l’attraper et l’éloigner le plus possible de Boers, le cacher derrière elle et Sev, l’empêcher de mettre la main sur Wally. Elle capte le signe de tête de Theodor, qui leur intime de s’asseoir et c’est crispée que la jeune femme tire sa chaise et s’installe, droite et raide alors que ses doigts retournent aussitôt chercher la main de Sevastian sous la table. Elle ne sait pas si c’est ça qui l’apaise, chasse un peu la peur, ou si c’est l’assurance de Leonhard, qui lui donne l’impression qu’il se charge de la situation, qu’ils n’ont rien à craindre. « Ma nouvelle promotion, et le prompt retour de monsieur le Crâne Rouge, mon cher Theodor, méritent je pense une discussion à cœur ouvert, tu ne penses pas? » Elle a une image un peu trop littérale à ce moment-là et doit se faire violence pour ne pas réaliser le souhait de Boers ici et maintenant. Du coin de l’œil, elle voit Wally qui sursaute presque et s’écarte de Boers de quelques pas avec un air un peu perdu, alors elle lui fait signe de venir s’asseoir à côté d’elle. Lorsqu’il est enfin installé, elle se détend un tout petit peu de savoir qu’il est plus proche d’elle que de George, qu’elle aura le temps de réagir s’il tente quoi que ce soit. « Je sais que notre relation n'a pas été au beau fixe mais... je pense qu'il est indispensable que nous commencions une collaboration sincère et honnête, Theo. Je viens à toi avec mon cœur sur la main, et je n'ai rien à cacher, tout à offrir. Pour le bien de tous. » Theo, le surnom lui hérisse le poil et ses ongles s’enfoncent dans la main de Sevastian qu’elle n’a pas relâchée. « Vous allez bien, les enfants? Vous manquez beaucoup à Madison. » Elle ose, enfin, relever le regard vers Boers et le fixe avec toute l’animosité qu’elle est capable de montrer. Reyhan a envie de vomir mais alors que la peur semble se dissiper, la colère s’empare d’elle et c’est dur de lutter contre. « Le retour de Red Skull était inespéré mais le bienvenu. Il pourra enfin redonner une certaine image à HYDRA et s’imposer que le vrai leader de cette organisation. Jusqu’à présent c’était le désordre, on a tous besoin d’être recadré. » Et par là, elle sait très bien qui Theodor vise en particulier. « Quant à ta nomination, des félicitations s’imposent je suppose ? Le retour de Red Skull t’aura bien servi. » Et dans d’autres circonstances, peut-être que ça aurait pu lui tirer un sourire, mais elle en est incapable, alors qu’elle est assise à la même table que Boers. « Et que veux-tu dire par collaboration ? Qu’attends-tu de moi exactement, George ? » Wally, il veut Wally. Parce que Theodor l’a empêché de l’obtenir et qu’il déteste qu’on le prive d’un jouet, Reyhan est certaine que c’est ce que Boers veut. Mais Leonhard ne le laissera pas faire, pas vrai ? Il sait ce qu’est George, il ne peut pas l’ignorer et même s’il se fiche complètement du sort de Watson, il sait qu’il est trop précieux pour être laissé entre les mains de Boers. Pas vrai ? S’il l’ignore, si malgré tout ça, il accepte, que fera-t-elle ? Du coin de l’œil, elle observe Wally qui semble toujours à deux doigts de s’effondrer de terreur. Elle ne peut pas désobéir à un supérieur. Mais elle ne peut pas laisser Boers avoir Watson. Elle ne peut pas. Elle ne peut pas. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then?Il avait le regard braqué sur Boers, ne le quittait pas des yeux mais remarqua le signe de tête de Theodor qui leur intima de s’asseoir. Il s’installa lentement, sans quitter Boers des yeux et se raccrocha à la main de Reyhan quand celle ci vint saisir la sienne sous la table. « Ma nouvelle promotion, et le prompt retour de monsieur le Crâne Rouge, mon cher Theodor, méritent je pense une discussion à cœur ouvert, tu ne penses pas? » Le retour de Red Skull… Sevastian se souvenait encore de l’humiliation qu’il avait subit ce jour là. Et en plus de ça, Boers en avait profité pour passer tête de l’organisation. Cette journée avait vraiment été merdique. Wally se décida finalement à bouger et alla s’installer aux côtés de Reyhan, décrispant légèrement le brun. Au moins il ne se tenait plus à côté de la tête. Il était toujours en danger mais au moins il se tenait à côté d’eux ce qui leur permettrait de réagir au cas où la situation devait dégénérer. « Je sais que notre relation n'a pas été au beau fixe mais... je pense qu'il est indispensable que nous commencions une collaboration sincère et honnête, Theo. Je viens à toi avec mon cœur sur la main, et je n'ai rien à cacher, tout à offrir. Pour le bien de tous. » Pour le bien de tous… Sevastian ne put se retenir de serrer la mâchoire. Comment est ce qu’il pouvait dire ça ? Le bien de tous ? Il avait passé des années à participer à leur torture, il humiliait Theodor, voulait récupérer Wally -parce que c’était pour ça qu’il était là il en était certain- et il osait dire qu’il faisait ça pour le bien de tous ? Il voulait vraiment le tuer. « Vous allez bien, les enfants? Vous manquez beaucoup à Madison. » Sa mâchoire se crispa encore plus et sa main libre se serra sous la table à lui en faire mal alors qu’il gardait un regard mauvais braqué sur lui. Et il continuait. Est ce que c’était ce qu’il cherchait en venant ici ? Il voulait les pousser à bout afin de voir s’ils étaient capable de résister à la tentation de lui sauter dessus ? C’était ça qu’il voulait ? S’il continuait sur cette lancée il ne serait pas déçu. Mais heureusement pour Sev, la main de Reyhan tenant fermement la sienne lui permettait de garder un semblant de calme et de se contrôler. « Le retour de Red Skull était inespéré mais le bienvenu. Il pourra enfin redonner une certaine image à HYDRA et s’imposer que le vrai leader de cette organisation. Jusqu’à présent c’était le désordre, on a tous besoin d’être recadré. » La voix de Theodor attira son attention, le faisant quitter Boers du regard. A ce moment, Sev ne voyait qu’une personne qui avait besoin d’être recadrée. « Quant à ta nomination, des félicitations s’imposent je suppose ? Le retour de Red Skull t’aura bien servi. » C’était le terme oui. Boers n’était qu’un parasite qui avait profité d’une opportunité pour gravir les échelons. « Et que veux-tu dire par collaboration ? Qu’attends-tu de moi exactement, George ? » Le regard de Sevastian glissa vers Wally pendant quelques secondes avant de repasser sur Boers. Il voulait Wally. Et peut être même Reyhan et lui. Pour quelle autre raison voudrait-il collaborer avec lui ? Theodor devait s’en douter alors pourquoi est ce qu’il lui demandait de préciser ? Pourquoi est ce qu’il ne lui disait pas tout simplement non ? Mais si Theodor acceptait de lui donner le plus jeune est ce qu’il pourrait vraiment s’y opposer ? Il refusait cette idée mais Theodor était son maître et il ne pouvait pas contester ses décisions. Il était tiraillé par ces pensées contraires et se sentait complètement perdu. Qu’est ce qu’il pouvait faire ? Il pourrait tuer Boers, ce serait tellement plus simple, d’autant plus qu’il pourrait l’écraser sans problème mais il restait une tête et le connaissant il devait avoir prévu cette possibilité. Il lâcha finalement Boers des yeux et tourna son regard vers Reyhan pour s’assurer qu’elle n’était pas dans le même état que lui. Voyant qu’elle semblait elle aussi perturbée, il libéra sa main de la prise de sa partenaire pour la poser sur sa cuisse et la serrer doucement avant d’essayer d’accrocher son regard. Même si ça ne fonctionnait pas et qu’il était sans doute bien plus perturbé qu’elle, au moins ça aurait le mérite d’attirer son attention sur autre chose que Boers et lui permettrait de se calmer. De toute façon, c’était tout ce qu’il pouvait faire... |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then?Wally regarde l'assiette devant lui. Theodor lui a demandé de bouger et il a bougé avant d'avoir eu le temps de réfléchir. Il est leur maître à tous les trois, Wally le sait, alors il a bougé sans réfléchir et même le regard glacial de Boers n'a pas pu lui faire regretter sa décision. Il est à côté de Reyhan. Ils ont peur. Sevastian et Reyhan, ils ont peur. Pourquoi ils ont peur? C'est stupide, parce qu'ils savent tous les deux, Wally l'entend, que c'est lui que Boers veut. C'est lui que Boers est venu chercher. C'est parce que je n'ai pas été assez fort, réalise-t-il. Pas assez vaillant. C'est à cause d'eugene, pense-t-il ensuite. Il n'y aurait jamais dû y avoir d'Eugene et c'est ma punition. Je suis un agent de l'HYDRA et je l'ai protégé... je l'ai protégé, et je n'aurais jamais dû. Wally a envie de pleurer. Il ne veut pas que Boers le prenne. Il veut que Theodor... il veut que Theodor... il n'a rien le droit de dire à Theodor, il n'a pas le droit de vouloir quoique ce soit de lui. Il est leur maître, leur chef, leur protecteur. Il a envie de pleurer et ça le dégoûte. Il est si faible. Si faible. Si tu dis please, je promets, je te toucherai pas. Il a envie de dire please, même si il déteste le mot, même si il vomit ce mot, même si ça l'étrangle et ça lui rappelle des choses horribles. Mais cette fois, pour la première fois de sa vie, il a envie de le dire, ce mot, tout comme il a envie de dire que sa relation avec Eugene est un misunderstanding, un autre mot qu'il déteste, tout comme il a envie de de de de il a envie de pleurer, il veut juste pleurer, mais il a pas le droit d'être faible, pas quand il sent la tension qui agite Reyhan et Sevastian, pas quand il sait qu'ils ont peur, peur, eux, ses héros, qu'ils ont peur du croque-mitaine qui est venu le chercher lui. « Et que veux-tu dire par collaboration ? Qu’attends-tu de moi exactement, George ? » Wally regarde l'assiette en face de lui. Boers n'a de cesse que de le dévisager. Tu sais ce que je leur ferai si tu ne viens pas avec moi, je leur briserai les doigts, je leur déchirerai la peau, je leur arracherai les cheveux, je leur détruirai les ongles, je les viderai de leurs souvenirs pour les remplir de rage, je les ruinerai, je les enfermerai, je les ferai supplier pour la mort, mais ils ne l'auront jamais, jamais, jamais, jamais, pas quand ils le demanderont en tout cas, et tout ça parce que tu ne seras pas venu avec moi. Il sourit en braquant ses yeux de nouveau sur Theodor, prêt à parler. Malgré la couronne d'adamantium et de plomb, il entend parfaitement les pensées des trois personnes les plus proches de lui, Sevastian, Reyhan et Theodor, et les pensées intrusives de Boers qui se trouve dans la même pièce de toutes façons, donc il n'aurait pas pu y échapper. Il entend parfaite leurs pensées et si il se concentre, il pourra leur envoyer un message. Juste un message et bientôt, la voix de Wally résonne dans la tête de Sevastian, Reyhan et Theodor. Son maître et ses... ses héros, ses modèles. Ils auraient aimé qu'ils soient plus. “ Merci, ” qu'il dit. Merci, pour la confiance, pour les clefs, pour les repas, pour les entraînement. Il ne le formule pas, mais ils comprendront. Il se lève lentement, hésitant, ses mains posées sur la table et ses bras tremblants, et il remarque du coin de l'oeil que Reyhan essaie de le forcer à se rasseoir, mais il l'évite. “ Il me veut moi, ” dit-il d'une voix tremblante, un gémissement agonisant, presque. “ Ne leur faites pas de mal. ” Boers a un grand sourire. “ Mais voyons, Wallace, je n'oserai jamais. ” Il est détendu, il considère qu'il a gagné, croisant ses bras derrière sa tête en se laissant aller contre le dossier de son siège. |
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it's a revolution, i suppose HYDRA + cut off one head... | | | THIS AIN'T A SCENE, IT'S AN ARMS RACEBut he's so hungry, he'll eat you all in one sitting, and you'll be in his belly, and what will you do then? Boers ouvrit la bouche pour lui répondre avec ce sourire dont il ne se séparait pas et qui donnait envie à Theodor de lui faire goûter le bois de la table. Boers était beaucoup trop confiant au goût de Theodor, il savait qu’un jour ou l’autre ça lui reviendrait dans la figure, mais pour le moment ça l’agaçait plus qu’autre chose. “ Merci, ” Entendit-il dans sa tête soudainement. Merci de quoi ? De l’accueil ? Theodor figea son regard sur Wally. S’il se mettait à bouger… et il se leva de son siège, plutôt lentement. Theodor le laissa faire un instant, un court instant pour laisser croire à Boers qu’il pourrait avoir gagné. La tête savait pourquoi le petit faisait ça, il pouvait voir la terreur que leur inspirait Boers juste avec les couleurs de leurs auras. Mais Theodor n’avait pas dit son dernier mot. Reyhan tenta malgré tout de l’empêcher de continuer son action, sans succès. Wally était déterminé et bon sang ce que ça agaçait Theo. N’avait-il pas confiance en lui pour régler cette situation sans que George reparte avec ce qu’il pensait acquis ? “ Il me veut moi. Ne leur faites pas de mal. ” Le sourire de Boers s’élargit encore plus si c’était possible. “ Mais voyons, Wallace, je n'oserai jamais. ” L’homme se réinstalla confortablement sur son siège, bras derrière la tête. Theodor esquissa un léger sourire mi-agacé, mi-conciliant. « Non. » Fit-il simplement. Évidemment que Boers voulait récupérer Wally et qu’il était venu pour ça et pour le menacer un peu. Mais Theodor faisait partie d’HYDRA également et il n’était pas tête pour rien non plus (bon un peu grâce à son père, mais ça…). « Tu retournes t’asseoir, Wallace. » Ordonna-t-il sans plus de cérémonie et avec un soupçon d’autorité dans la voix. Theodor avait toujours un ton très calme habituellement et même un petit sourire. Mais là, il n’y avait rien de tel sur son visage. Pas de sourire. Pas d’air calme. « Vous n’avez aucun droit sur monsieur Watson ici présent, Boers. » Theodor posa ses mains sur la table. « Et je me vois obligé de vous demander de partir de cette maison. » Fit-il encore plus sérieusement. Il avait perdu tout air de sympathie aussi. La présence de Boers l’indisposait fortement. Il souhaitait qu’il s’en aille et rapidement. « Nous parlons business si vous voulez, mais lorsqu’il s’agit des personnes ici présentes, il est hors de question que ça se passe ainsi. De plus, et au même titre que Miss Stone et Monsieur Lévine, Monsieur Watson est en mission pour moi et pour ne pas griller sa couverture, je l’ai adopté. » Il mentait. Ce n’était pas le cas. Enfin pas encore du moins et pas si Wally ne le souhaite pas. « Légalement, vous n’avez aucun droit sur lui, Boers. » Il esquissa un petit sourire cette fois. Celui qui voulait dire toi non, mais moi oui. Et si je dis non, c’est non. Il savait très bien que tout ceci n’allait pas plaire à Boers, qu’il allait probablement tenter quelque chose, mais Theodor était plus que prêt à le mettre en position latérale de sécurité dans un coin de son salon et peut-être même modifier son aura à tel point qu’il sentira une profonde tristesse et souhaitera en mourir. Alors il attendait presqu’impatiemment qu’il bouge et qu’il tente quelque chose contre lui ou Wally. Ça faisait longtemps qu’il n’avait plus utilisé son pouvoir ainsi et ça lui manquait un peu quelque part. Amalia lui avait conseillé de se brider un maximum pour éviter des incidents diplomatiques quand il était à HYDRA et qu’on l’agaçait prodigieusement. Autant dire qu’il avait envie de se défouler un peu par moment. Boers était le parfait punching-ball. « Alors ? C’était bien pour Monsieur Watson que vous étiez venu ? » Demanda-t-il innocemment. Pas qu’il ne croyait pas Wally, mais il voulait l’entendre de la bouche de Boers. S’il devait le menacer, qu’il le fasse clairement au lieu de se cacher dans les pensées d’un gamin. Ce n’était pas digne d’un homme tel que Boers. Il pouvait bien effrayer qui il voulait, il n’inspirait que dégoût et méfiance à Theodor. Et il ne supportait pas voir Reyhan et Sevastian si peu en confiance aussi. |
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